ARTICLE 1.
De la maniere de faire le Procès aux Communautés des .'- Pilles, Bourgs, Villages, Corps ~ Compagnies.
.
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56 je
x X 1.
COD
E
CRIMIN E L.
T 1 T R·E
:, ,
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,\,,,,"
Le Procès fera fait aux Communautés des Villes, Bourgs
J&0
J?ilfages, Corps & Compagnies, qui auront commis quel...
que rebellion, violence, ou autre crime.
J.
5'
'li ar:rlv~quelque Ioulevemene
dupeuple,
dit Imbert,livre
j ,. chap, 21., n. 8, la Cour a Coutume fur les information! de dé- créter COntre les Marguilliers, les Echevins & les particuliers , comme elle fit par [on Arrêt du 14 Oétobre 1567, contre ceux du Comté de
~eaufort , &: contre des particuliers. Cet Arrêt prouve que l'on obfervoit alors prefque ta même procédure qu'à préfenr, .
La difficuké e:(l: de (avoir dans quels cas les vines, compagnies
on
ç?mmunautés font.cenfêes avoir d~linqué eh corps. Charondas, livre 3, 1,"ep. 8"
p.
75,rappçme
Un. Am~t du z r Mars 1583, fuivant lequel, des excès faits par des habitanrs d'une commune délibérarion , ou par zumulre & émotion populaire, comme au Ionde tÇl.cfin, ont été dééla- rés imputables à la communauté." Jul. Clar. Scntenti{trum, livre 5, parag. fin, de fa .Pratique Crimi~
nelle', n: 8,
p.
I,Q2, dit: Vt C~vitas, 7.!niv~rJit:as,Çollegium "Jivc Capi-tulum aleatur aeltnqucrc, & poJfit pro tal~ drJlt~I:f!. pl!ntrt, non Juffiàt qt-tod lotuspope-tlus vel omnes de Col/cgio aliquid Jaciant, fid neceJfc cft quodprlf.-
~eJ{erlt ad,id Confilii publiea convoeatio. Itadicit 13art?ole in L. ~~t Jf/fla 1).,de p~ntS, p4r~g. jmal. ~' 9. Sc4
fi
omnes1&
ColllJgto ~on p~&Vta ConfiLii.deltberattone commttterent altquod deltflttm, tune non pumtttr tpJa Vniverji...
tas,.five,Collegiml'l-: fld
im
qui, dcliquerunt, tanquam./inguli. Et il/a fer~'Vllvtt,qt~tdam Prattr reronte.,qf1.t procfffit Contra cowucntum
&:
Fratres [{{l'lÜ;Francifct ex co quo~ ti~terfcciJ[ent q~em4am (remonenjè11'!" qUt, apud eos hojpi- tatus,{tterat, &!cctt 1pfof,o~ncs qut ersm; ultran.àmaram qmnquagima
fur-
pmdt per Hortttlanum qut mtnaJ ~rat graV(lt~s. . )
Domat ,fupplément du droit public, liv, 3 , titre XIII dit qu'un crime. eft regardé 1~onllne un ,excès. d,e Communauté , qua~d il a été commis par les habirancs .des villes1 villages , oupa~' les membres d'Une
DES PROCÉS DES
GOM.hlVN}.Vl'~S.
T
1 T REX X1. ART
J,CL El. 95 3
compagnie, en conféquence d'une délibération de la Communauté, ou ~~~~
avec délibération par tumulte, & par émotion populaire comme au l'on DES PRÜCÉS
de tociin, DES
Il
y en a -;<lui ont prétendu que fuivamla
Loi, 10 , D. Ildmunieip.
COMMtl'NAU:r{S.quod
mail1r
parscuri&: ejfieit,
pro co habeturac ft
omnes tgerint. On peut voir au Journal du Palais les plaidoyers lors de l'Arrée du Grand Con- feil du 14 Mars 1673, qui cafla le décret de prile de corps décerné par le Prefidial d'Evreux contre tous les habitants de BIereuil. Parce qu'il avoir contrevenu à la difpofition de l'article Iuivarn qui veut que les Communautés nomment un Syndic. Cela n'empêche pas que fi l'on peut difringuer les principaux Auteurs , ils ne laient décrétés & punisIéparémenr, , .
2. Sous lenom cie Communauté, on entend les habitants d'une ville, bourg, ou vîllage. Sous le, nom de corps, on comprend les univerlirés , les colleges , les chapitres, & les couvents; & par le110m de
compagnies,
on entend uoe aflemblée deplufieurs perfonnes, comme celles des Officiers d'un tribunal, de l'ordre des Avocats , de la Communauté de: Procu- reurs , Huifliers , & aunes compagnies femblables ayant d.oi. d-: ..,'a.fièm.bler pour leurs affaires, comme' les corps des Ans & métiers autoiilés
pour
~'affembler.
&c. ,.
3. Les principaux crimes font comme le
porte
cerurdcle , les rebel ..lions ou violences à I'occafion .des Droits du Roi, ou des'ordres de la Juftice. Par. exemple des émotions populaires, & des aflèmblees illicites.
Ce quiforme autant de' cas Royaux de la compétence des Lieutenanrs Criminels privarivement à tOUS autres Juges, Iuivant l'article XI , du -ritre l, de' cette Ordonnance. Quoique les habitants d'une ville , où village, aient droit de s'alIembler pour leurs affaires communes , leurs allemblees deviennent illicites lorfqu'elles [ont faites pour dèlinquer,
ART 1 CL E ,1 1.
Ellesfèro;zt' tenues , pour'cet,çffèt' , de nommer, uri Syndico'u . -députl , jitivant 'lu' il [era or;doIZTLc' par le Juge; &> à
leurrefus,
ilfera nommé un Curateur.' ..
1.Il faut que le Syndic ou Député ait une délibération en bonne forme 'l'our défendre à I'accufadon formée contre la ville , corps, ou commu- nauté. Il n'eft pas néce1faire -pour cela d'une permiflion de Meilleurs les Commiflaires députés dans les provinces ; parce que c'efl le même cas des mineurs accufés , qui font pourfuivis au Criminel, quoiqu'ils ne Ioient pas autorifés • ainfl qu'il a été expliqué fur l'article l , du titre
Ill,
des plaintes n, 19, & 22. D'ailleurs ce n'dl: qu'en matière civile que leRoi a
défendu aux Communautés des villes, bourgs, &;H
.2f-.'
954 CODE
"
.
villazes de plaider [ans être autorifêes , la défenfe au criminel eft forcée p'
& le~ condamnations font par eorps contreles mineurs comme contre les
majeurs,
Le Juge Royal eft en droit' dè décerner au Syndic ou Dépuré , ou au Curateur des executoires corme les Communautés , corps t'Y:. corn- pao'nies, pou; qu'ils puiffent'faire, les frais de leur défenfe, & comme lèsDcondamnations même' provifionrrellés Ions par( carp? & Iolidaires , ils.
p{u,'enr s'adrefler aux principaux habitants.", ,
2. On ne petIt trop conûarer ,lè' refus de l'a: Oommunauté de nommer unSyndic; parce que c'ê1t fur ~erefu; quel~ Jug~ eft en dr~~t d~e~ nQmme~
un , ,";1.veclequel route la proce~t11"e eta.nt· fane. ; 11
faut. q;I
tL Ioit. nom~ed'Offi"e bien en regle: on falt une Iommarion ,a requete de la pame.
·civil~ ou de la: partie publique, au Syndit ordinaire, oU's)I1 n'y, en cl
point de connu , on L:1. fignihe à·l'tll1 des' principaux habitants)' même à pluheurs , de choilir un -Syndic,
Le
Juge qui ·voir- de pareilles.Iommarions fans repentes peUt leur enjoindre dans un'; bref" délai d'y Iatisfaire , à peine d'en être nommé un J.>Gffice; &' faute.~y liltisfa'ire , il en nomme eflëél:ivemenr un. Mais pendant' ce-temps les informations ne fom.pas arrêrée. ; lesdécrets fonr-décernés ,non-feulemenr contre laCommunaucé~mais encore c~nrre les principaux acculés. Il. r~n'a -qui. prétendent que
. pOUl' parvenir àla nomination d'un Syndie , il·faut ftrivanr l'Ordonnance du Juge donner aux habitants une a,Œgnation à Pex[·raordînaire, & enfuire s'ils fon~ défaus-, nommer d'Orlice le Syndic. Cette façon de procéder ne .peur ècre·.il'J.1ég~1iere -puifqu'ellecend àconflarer le refus de la Commu...
l , _ ' •
naute.,· . . - ' . ~1 ~::','~.L;
Si:}e.JU'~e aya:ntno~l1~é' a~-refus.dè~a" 9ommuna?té.un
Syndit
ielle
,il~' pre[emolt ,un~utre', 11 'parait:que t~ {er~ltayec ·lm:·q:l~nfaudroit pt~
céder., Iauf a '. décerne, au ,p'l'emler executoire de. Ies frais:&. vacations- ..~ comme il eft expliqué ci-deifus...
Cet articl~ de 1)C?rdonnanc~, en'donna"~t auJuge le pouvoir de nom- mer un. Sy.ndlc,' ne du pas. qu~ü aura befoin pour cela des conclnlions de la ~artle ,publ~q\le; au contraire elle veut qu'il le nornrne d'Office , ce
qUI le dlfpenf'e
de
prendre des conclufions. ' .~. ,~ , . . 3· 'On' pouvoit.indui: e des termes decet 'a'rti~le' que lés villes com- pagnies ~ com~unau[és Ieroient obligées de.choifir parmi leursm'emores.,,'ll~ Sy~dIC.. Mais C01'~ll~e , l'Ordo?n~nce n'a pas il ce fujet ünp~ré' d·e;.
neceffi.;e ,ü,'eft-: certain q~e fi·elles,·nem. am pas'; qu'elles croient,capa•
. bles. d:en'r~n:phr .;.~~s fon0:lOn~:, elles .peuvent nommer.un,étranger;,OU\liJA habitant
du
heu, ou. fe.fair. l~lDftruéholl afin d'éviter les.frais.I., . ,DES PROcÉS
DES COMMUNAUTÉS.
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A':'R~T l C L E III.
1. Le. Syndic, ou autre, en·il.cGeptant la .commillion , .doir prêter fer...
ment de bien -&.fidélement défendre les acculés. Il·eft interrogé dans tout le .cours -de la procédure,.&-répond au nom de la Communauté; mais.
lors du' Jugement il n'efl interrogé que· derriere le barreau, quand même•.
les conclufions fe-oient à peines affiiétives ,. & il n'eft pas nommé dans lé difpofitifdu Jugement; il faut àcet égard obferver les mêmes forma- lités que .oelles preicrites aux curateurs à l'égard des, muets & lourds palf les, articles
Xl,
,&XXIU
du titreXVIII,
& par le titreXXII,
concernant les procès faits aux cadavres; l'un de. ceux. qui.-fe.rrouvent. décrétés ne .peur.faire fondionvde Syndic..., . , :-.... , " . ... ..
~ 2.
On .ne,
peut décréter les· villès,COl'PSj &' communautés.que
d'al·journement perfonnel; fauf à décréter de -prife de' corps les principaux; . Auteurs, ~ .la lorme de Parricle Vde ceritre. .
Les condamnations ne pourront 1f'Î:re que des réparations
civile.f~,dommages· & Ïtztérets envers la partie , d'amende envers nous ,. de' privation' de .leurs privileges , & de quelque autre - peqnij}jon.ql.fi. marque publiqucmmt li
.p'~irù.ql.f' elles. auront
..; encourues. p'fl' leurs crimes: -
. J.' !
1. On-peut ajouter aux-peines indiquées~pal' cetarticle une aumônë;
mais il faut faine -attenrion que l'aumône ne peUt être 'prononcée con- joimcmem avec un 'amende enveVJ-le Roi., Iinon -dans les cas expliqués par 'la. Déclaration.. de 1.6.8,$, rapportée [ur l'article' IV du titre 1 11:
2., [avoir lorlqu'il y a :facrilege. , ouIorfque. I'aumône fait partie de la
l , • ,
l'eparatlon. , .
: 2. Quanc:aux autres peines, c'efbordieairemem'Ira p~i~ation des pri- .vileges ; la delcente des cloches pour un temps, ladémolirion de quelques
po;tes ,OU murs, o~ édifices pub\ics. Mais c~tte dé,mü\ition ne peut être "
.executee . fans
-permiûion _du
Rai .; auûi bien quqne; condamnarios h !DES PROcÉS DES
Ee' Sytzdic .;. De'putd ,
OUCurateur /ùbita les interrogatoires
COl\'UYl.UNAUTEs.{J.
la 'cotl:P'oruatiolt des témoins, & fera employe' dans toute
là' procedure , en la même qualite, ' Es non dans le difPofitif
du Jugqmellt, qui' féra rendu feulement contre les Commu-
nautes, corps».& compagnies.
COD
E
CRI MINE L.
= 00 04 ~ élever dans une place un monument pu~lic .ayec inrc~iption. On fe.con-
DES PROcÉS tente Iouvenc au lieu d'ordonner
la
demohnon clune porte de ville,DES d'ordonner que les portes ~n bo~s feront. de~cendu~s pen~a.nt un temps.
COIvll'ilUNAl1TÉS. 3. M. Jouife fur cet article d~t q:le les r:paratlons ClVll~s fe prennent {ur les biens de la. Communauté , iman qu elles font levees plr forme de taxe fur les particuliers p~r tête & fans f~lidité; \'Au~eur
au
~railé criminel imprimé en 1732 , m-4°. p.208,
dit au contraire que Ion a.coutume de prononcer la ~olidite. C;. ~ui. ~ar~ît pl~s con~orme aux regles Be à l'uiàge; parce qu'l1.f~ffi,t q~
11
s agdled
u~ ~e~e.crime ;po~r que tous c~ux qui y,ont partl~lpe.f?lent r~,ondam~es l~)hdaHe~nen~ " l~feroit fort: a charge a une parue civile, déjà affez a plaindre davoir ete infultée & d'avoir avancé les frais d'une procédure, fi elle éroit obligée dë
faire
fan recouvrement contre chaque particulier d'une Communauté, ou d'attendre une impofirionqui ne pourrait être faite fans une perrniflion& des longueurs infinies.
/ 4, Bouraric [urcet article rapporte la condamnation prononcée par le / Farlement de Paris' en
1331,
contre la ville de Touloufe <tu Iujer du nommé Béral1gei: étudiant en droit ; qui ayantbleH'e
un Capitoul, il Y accourut plusdefix mille habitants quidemanderenrpunition;iltUt condamné le lendemainà
avoir lepoinr coupé &à
être traîné aux fourches patibu..laires ,& Yeut la tête tranchée. Les parents de Béranger qui avoient appellé verbalement de la fenrence des Capitouls au Parlement de Paris, y pourfaivirenr la,vengeance &
y
obrinrent At'fêc qui priva,la ville du . droit dè corps & communauté ,avec conhfcarion au p.ofir du Roi, du;, :. patrimoine de la ville, L'Arrêc ordonna que le corps de Béranger teroie
l
'l \\i ! 'tendu à Ies parents pOUt être enterré avec les cérémonies de l'Ep'life,J
i,I'\1 qu'il Ieroir fondé:une chapelle de quarante livres derevenu,
pourl~
Ialur'1;\\1 de l'ame du défunt. La Cour députa rroisConieillers
pour
l'exécutionde
il!1 cet Arrêt. Bourarie dit que l'on. commença par un fervice quifut célébré
't!
dans la chapelle de l'Hôrel-de-Ville pour le repos de l'ame de Bfranger ;. l ' que l'Hôtel-de-Ville était ton.t tendu en noir, & que tous les chefs de
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1c~ffi~~~ne~~~:~~ ~uer~r~:~ d:c~;~sr~~l ;~; t~~1tr:~l;e f:;~~Cfat~~a~I~/r~~
,1; Retl:e~r de
l'Dnive!fité.
& ~ux ~rofè{feurs del:infratl:ion de fes privileges, en prefence de trOIS mtlleecohers ; que de la on fe rendit auxfourches
olt, le corps de Béranger ét?ic encore e~po[é , .q.?~ le corps fur levé en pref:nce de tour le peuple a genoux Criant ml1el'lcorde; qu'il fur misenfuir« dansun cercueil & ponêà l'Hôtel·de-Ville
.011. it
repofa ,jufqu'all lendemain qu'il fut enterré dans le cimetière de la'Durade , aveclamême céré~onie,
& que le jour Juivant les Confeillers s'étant rendusà
IJHÔtel..de,-Vl.11e, ils chaŒerent publiquemene vies. Capirouls'; & d~nne'rel1t. au Vlg~ler le Gouvernel1ienr de la Ville, & 'l'ad1lliniftl'ationdes affaires
p u b l i q u e s . . , : .
, . L'Auteur
ajoute que les Hiûcsiens ;oht;,obf~rvéques'.ilsav.oitquelque
T
1 T REXXJ.
ART 1C LEIV. 957
chofe à dire contre cet Arrêt du Parlement de Paris, c'ell en ce qu'il
fit
tomber fur la ville la punition d'un délit auquel elle n'avoir point de part; puifqu- c'éroir le crime perfonnel des Capitouls.Le
lUê
111e Auteur rapporte encore qu'en 1379 , M. le Duc cl'Anjou fi'ere du" Roi, Charles V , Gouverneur de Languedoc , ayant voulu êrablir' quelque nouvel impôt fur ta ville de Montpellier, le peuple [e :fouleva ; il n'y eut ni Colleûeur , ni Officier du Roi qui échappât à fa fureur. Monfieur le Duc d'Anjou Ie tranlportaàMontpellier, il défarrnales habitants,
fit
drefler un échafaur , & le peuple étant à genoux ilfit lire fa Ientence par laquelle) il privait la ville de fan Univeriiré , du Conlulac , de la rnailon commune, & de tous [es privileges ; la condam- na en fix cents mille livres d'or, & aux frais de fan voyage; ordonna que les deux portes dela
IonnerieBe de
Saint Gilles Ieroient abbarues , une partie des murailles démolie, & des foIfés comblés; qu'aux dépens de la ville ii Ieroir bari une Eglife avec fix chapelles de Ioixanre livres de revenu chacune ,defiinées ~ faire prier Dieu pour les ames de ceux qui avoient.été
maflacrés , avec des infcriprions q~1Î porteraient la caule de cette fon...dation ; Oc que les corps qui avaient été jetés dans les puits en feraient
~irés par les Confuls, de leurs propres mains, pour être enterrés avec les cérémonies de l'EIYlife; fe réfervanr encore de condamner
f1X
cents habi- ranrs des plus co~pables, Iavoir deux centsà
être brûlés vifs , deux:cents
à
avoir la tête rranchée,&
deux centsà.
être pendus. Et leurs enfants 4.po11éricéà
êtredans
une 'perpéruelle Iervirude.. Boutade ne ditpas fi ces peines réfervées furent dans la fuite ex écurées ; mais.il rappo~t~ encore qu'en 1548, on voulut érablir la gabelle
à
Bor- deaux , que cette ville Ce révolta, & que la punition qui en fur faite eft écrite dans Mornac fur la rubrique du dige!.l:e ; quod cujufque univerfitatis fJ.'--'c. dans ces termes. Et animadvcrtcndum cft in omne exemplum neceJfa..rtto», Jure enim arltiquo omnibuJque privile,giis deftituta cft civitas Burdiga- lorut», Sublatum enim cadaver occ-ifi)'"t.Qram provincice Re80re , eltuwm eftà defenforibus civitatis tttdas ardcnt(J~ leftanttbus, atratiJèj1.fe ve.ftibus ,& capiti..
bus nudis quin
imo
flcxis genibus omnes conclamare mifèricordiam principis.Brillon au mor abolition rapporte une Déclaration du .Roi , en faveur des habitants de Bordeaux, du 9 .Odobre 1553, tome r , p. 26, n. 17,
& aumot amniftù n. l,p. .182, tome t , &enCOl'e au mot rebellion n,
20, tome 5, p. 685.
Ces anciens traits d'Hifloire .Iont rapportés pour prouver que dans tous les temps, les rébellions fur-rour , Ont été punies avec la plu) grande févériré, Ils nous apprennent auffi les peines que l'on ct coutume de proN noncer en pareil cas. Voyez au fujee des peines
Detpeifles ,
traité des crimes, partie 2 ... "" .
~!!!-~_:=..'C:!~
DES PROCÉS DES COlViEilUNAUTÉS.
v.
AR ,T 1,CL.E
CODE CRI M l' N'f'.'L.
95'8
/
Voici encore des regles pour'prononcer 'des peines contreles Commu- -nautés &c. Jul. Clar. fententtarum praEtic& criminalis. Queûion
16,
partie'2 , n. 9 ,
p.
102, dit;fed quomodo punitt4r t4niverfitas pro dilif1is114&ab ipJis de :univerJitate& toum univerfitatem reprif,fentantibus commÎttuntUr; ReJPondeo;a!iquando punitur
in
ademptione pri7Ji!egiorum&juriumf
uorum, quandoque etiam pf~ni:~r univ!rJit~'S éiviliier ; [Ci!icet inp~b!icatio~e: dlicujf4! re! '~el inpœir~pecu~marta feu mulEta.'EttuncJcundft1n. eftquodJi tslu pœnapecumaru&non &que cad1t
:in
Jingn~o~,de univerji~ate ,jicut in ,ipfam ~nive,rfitat.em.' puta quiu,publicat~~res exdt/téta. Tune ji #la res cft umverfitaw., tpfa umverfltas'pumt1-tY , &
1n
.hoc convcniunt omnes,
si vero
pœr/a &1110 ca:dit in jingulos, tune 'aut t'ollegium.e1t
parvum, & non punitur totum collegium, -fedtllntùm, 'delinquentes..Aat
'cft magnum & punitur totum coll~~ium jive ·univerJitas. Scifts temen quod in omnem ct!'fum n.on c1Jadent pœl1am R,ef1o.rcs
o:
Gubernatores éivitatum qiâ~oftftliu.m
&
mandft-tumde.derunt ;-&'ita 'dieit Gomez: cap. l ,deliEtorumn,
j 4, ubi 'Mcit qüàd aliquandd.. ~liqu~ 'civitates illius regni [uerunt rcbell!!
contrit Carolum !'!Jperatorem, ltéet .communi confilio:dèliqieiffènt'tamen fuerunt 'etiam punit& perfon& particularcs
fJ'
Jingulares qU& veré& realiter com..miftrunt deliEtum , dl' fimilitcr ipji reliores
0'
guhernatores culpahiles.'Et'#a
etiamme'rnini,
obfèr'Vâtum jui{[econtM ci't!itatem ,'GA1'Idc!Jfem
1 &Ajt1ts
'Rcéforc;,
DES PROcÉS DES
1."COMMUNAurÉs.