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Rapport de deux (02) ans d’ appui de

l’OMS au Gouvernement de la République Démocratique du Congo

dans la réponse à la COVID-19

10 mars 2020 au 10 mars 2022

République Démocratique du Congo

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3èmeEDITION

République Démocratique du Congo

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République Démocratique du Congo

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Organisation mondiale de la Santé - Bureau de la Représentation en RDC. 2022.

Tous droits réservés. Les publications de l’Organisation mondiale de la Santé Bureau de la RDC sont disponibles sur le site Web de l’OMS RDC (https://

www.afro.who.int/fr/countries/democratic-republiccongo).

Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.

L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les précautions raisonnables pour vérifier les informations contenues dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite.

La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas, l’Organisation mondiale de la Santé ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.

République Démocratique du Congo

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Partie 1 : Introduction

Partie 2 : Réponse opérationnelle

Partie 3 : Défis majeurs

Leçons apprises

Projets et activités phares

Défis majeurs

Prochaines étapes

Avant propos

Introduction

Situation épidémiologique

Coordination

Surveillance épidémiologique

Laboratoire

Prise en charge médicale

Prévention et contrôle de l’infection

CREC et Gestion de l’Infodémie

Vaccination

Logistique

Cluster santé

14, 15 16, 17 18, 19, 20

21, 22, 23 24, 25 26, 27 28, 29 30 31,32

33, 34 35 36 37 8 9, 10, 11, 12, 13

Chiffres clés

République Démocratique du Congo

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Dr Amédée Prosper DJIGUIMDE

Chargé du Bureau de l’OMS

La République démocratique du Congo (RDC) a connu, comme les autres pays de la planète, deux années difficiles sur le plan sanitaire, en raison de la survenue de la pandémie du nouveau coronavirus, SARS-CoV-2. Cette pandémie, par son ampleur, a eu un impact sérieux sur la vie des populations et surtout les personnes les plus vulnérables.

Dans ce rude combat contre la maladie à corona virus 2019, plus de 1 335 vies des congolaises et congolais ont été perdues en l’espace de deux ans ; nous nous inclinons respectueusement devant leur mémoire.

Nos équipes de riposte, en appui aux braves prestataires de première ligne du Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, ont fourni des efforts considérables pour lutter contre ce virus.

C’est l’occasion pour nous de saluer la bravoure de toutes ces équipes et leur adresser nos sincères remerciements pour leur abnégation sans faille.

En deux ans, l’épidémie s’est très vite propagée à travers le pays en 4 vagues de résurgence, affectant toutes les 26 provinces que compte la RDC, avec plus de 86 462 personnes infectées, parmi lesquelles 1 335 sont décédées et 64 656 ont été déclarées guéries.

En appui aux autorités sanitaires nationales et provinciales, l’OMS, à travers ses équipes déployées sur le terrain, a renforcé la surveillance et l’investigation pour l’interruption des chaînes de transmission, l’appui au diagnostic et au dépistage, la prise en charge médicale des cas, la prévention et le contrôle de l’infection dans les structures sanitaires et dans la communauté, l’organisation des systèmes de triage et des isolements, la gestion

de l’information sanitaire, la communication pour l’adoption des comportements à moindre risque, la gestion de l’Infodémie et la vaccination.

Grâce au travail accompli du 10 mars 2020 au 10 mars 2022, la circulation du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) dans le pays a considérablement été ralentie dans les provinces du pays et plus particulièrement dans la ville-province de Kinshasa, qui est demeurée jusque-là l’épicentre de cette épidémie en RDC.

Les principales actions menées par les équipes de l’OMS en RDC dans la réponse de santé publique à la COVID-19 aux niveaux national et provincial, depuis la survenue de la pandémie, le 10 mars 2020, sont résumées dans ce présent rapport, qui décline également les perspectives pour des actions futures, adaptées au contexte du pays.

L’OMS tient à remercier, d’une part, l’excellente collaboration avec le Gouvernement de la République Démocratique du Congo ayant permis la mise en œuvre de différentes activités et, d’autre part, l’accompagnement des bailleurs, qui lui ont fait confiance pour apporter leur aide à la RDC.

Avant propos

République Démocratique du Congo

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4 laboratoires provinciaux réhabilités et équipés (Tshopo, Equateur, Nord-Ubangi, Kasaï- Central).

61 experts de l’OMS déployés en appui aux acteurs du ministère de la Santé.

Installation en cours de 4 unités de production d’oxygène.

Construction de 51 ouvrages PCI/Wash : 10 unités de triage, 04 incinérateurs MP-100, 13 incinérateurs de type Montfort, 12 blocs de 6 latrines et douches, 12 dispositifs de stockage d’eau de 5 000 litres

Acquisition de 22 véhicules dont 11 ambulances et 202 motos pour la riposte.

04

61

04

51

202

République Démocratique du Congo

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Introduction

La situation épidémiologique de la RDC est marquée par l’émergence et la réémergence de plusieurs maladies à potentiel épidémique. Le pays a connu durant la dernière décennie, la survenue de plusieurs épidémies notamment la maladie à virus Ebola (MVE), le choléra, la peste bubonique, la méningite, la fièvre jaune, la poliomyélite et la rougeole.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été alertée, le 31 décembre 2019, de plusieurs cas de pneumonie dans la ville de Wuhan, dans la province de Hubei en République de Chine, liés à un nouveau coronavirus, identifié en janvier 2020 et nommé SARS-CoV-2. La maladie provoquée par ce coronavirus a été nommée COVID-19 par l’OMS.

Au lendemain de la notification du premier cas confirmé de COVID-19 en Egypte, le 14 février 2020, les pays ayant des liens directs, ou un volume important d’échanges avec la Chine, ont été appelés par l’OMS à renforcer les activités de préparation et de réponse face à la circulation de ce nouveau coronavirus (SARS-CoV-2). C’est ainsi qu’un grand nombre d’experts de l’OMS (épidémiologistes, logisticiens, gestionnaires des données, experts en prévention et contrôle de l’infection, etc.), qui étaient en appui à la réponse de la 10ème épidémie de la maladie à virus Ebola (MVE) dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, a été redéployé à Kinshasa pour apporter un appui technique à la préparation du pays afin de faire face à une éventuelle importation des cas de COVID-19.

A l’instar des autres pays africains, la RDC, se trouvant en situation de fragilité due au flux important des échanges avec les pays affectés, principalement l’Europe et la Chine, n’a pas été épargnée par l’importation des cas de COVID-19. C’est ainsi qu’à la suite de la détection du premier cas de COVID-19 à Kinshasa, chez un sujet congolais en provenance de la France, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention (MSPHP) de la RDC, a officiellement déclaré l’épidémie, le 10 mars 2020.

Cette épidémie est survenue dans un contexte de crise humanitaire prolongée, exacerbée par la récurrence des conflits armés à l’Est du pays, provoquant d’importants déplacements des populations et un faible accès aux services de base.

Dans le même temps, la RDC faisait encore face à la 10ème épidémie de la MVE, qui a sévit dans les provinces du Nord- Kivu et de l’Ituri d’août 2018 à juin 2020. Par ailleurs, pendant les deux dernières années, le MSPHP a continué de répondre efficacement à d’autres urgences de santé publique avec l’appui de l’OMS et des autres partenaires, toujours dans ce contexte de COVID-19. Il s’agit entre autres : (i) des conséquences sanitaires de l’éruption volcanique du Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu (survenue le 22 mai 2021), (ii) de la 11ème épidémie de la MVE dans la province de l’Equateur (1er juin-18 novembre 2018), les 12ème et 13ème épidémies de la MVE dans la province du Nord- Kivu (février-mai et octobre-décembre 2021), (iii) l’épidémie de Méningite bactérienne W dans la province de la Tshopo (07 semptembre-24 décembre 2021), (iv) l’épidémie de peste bubonique dans la province de l’Ituri, ainsi que les épidémies de rougeole et choléra.

Afin de répondre efficacement à la pandémie en RDC, le Ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention, en collaboration avec les partenaires dont l’OMS, a élaboré un plan qui prend en compte les piliers tels que la coordination, la surveillance épidémiologique, le contrôle sanitaire aux points d’entrées, la prise en charge médicale, le laboratoire, la prévention et contrôle des infections, la logistique, la vaccination, la communication des risques et engagement communautaire. Une revue intra action de la réponse à l’épidémie de COVID-19, qui a eu lieu du 08 au 10 décembre 2020, a permis une révision de ce plan de réponse.

La RDC connaît une transmission communautaire généralisée du coronavirus et a déjà enregistré quatre vagues successives de la résurgence à ce jour. Du 10 mars 2020 au 10 mars 2022, la RDC a signalé un total de 86 462 cas de COVID-19 dans 314 zones de santé de toutes les 26 provinces du pays, parmi lesquels 1 335 décès (létalité 1,5 %), ainsi que 64 656 personnes guéries. Au total, 816 524 personnes vaccinées ont été enregistrées avec plus de 14 637 900 doses de vaccins livrées au pays, à la fois via le mécanisme COVAX et les dons bilatéraux.

Le Bureau de Pays de l’OMS en RDC élabore le présent rapport, qui présente une synthèse de la situation épidémiologique ainsi qu’ un aperçu des activités des différents piliers de la réponse en appui à la coordination nationale. Ce rapport couvrant les activités mises en œuvre avec l’appui technique et/ou financier de l’OMS pour la période allant du 10 mars 2020 au 10 mars 2022, fait également ressortir les principaux résultats obtenus, les défis, les leçons apprises ainsi que les perspectives pour la suite de la réponse à cette épidémie.

Les contributions des bailleurs tels que la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Alliance du vaccin, ECHO, King Baudouin Foundation United states, Bill and Melinda Gates Foundation, CERF, la Chine, le Canada, la Norvège, la France, USAID et l’Allemagne ont permis d’apporter un appui considérable à la réponse contre la COVID-19 en RDC. L’OMS adresse ses sincères remerciements à tous ses partenaires et sait continuer à compter sur eux pour la suite de la lutte contre l’épidémie de COVID-19 en RDC.

République Démocratique du Congo

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1 276

PPL infectés

Chiffres clés

(du 10 mars 2020 au 10 mars 2022)

86 462

Cas confirmés

64 656

Guéris (74,8 %)

2 734

cas importés

816 524

Partiellement vaccinés

503 660

Complètement vaccinés

1 335

Décès (1,5%)

743 762

Échantillons analysés

République Démocratique du Congo

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Situation épidémiologique

Près de deux ans après la déclaration de l’épidémie de COVID-19 en RDC, plus précisément du 10 mars 2020 au 10 mars 2022, le cumul de cas était de 86 464, dont 86 462 cas confirmés et 2 cas probables. Au total, il y a eu 1 335 décès, soit une létalité globale de 1,5 % et 64 656 personnes guéries, soit un taux de guérison de 74,8 %.

La RDC est le 18ème pays le plus touché par la COVID-19 dans la région africaine de l’OMS (AFRO) si on considère le nombre des cas notifiés, et le 27ème pays le plus affecté avec une létalité de 1,5 % (à la date du 10 mars 2022).

L’âge médian des personnes affectées était de 40 ans, avec des extrêmes allant de 2 mois à 100 ans. En outre, les hommes sont restés plus représentés, avec un sex-ratio H/F de 1,6/1.

Figure 1 : cas confirmés de COVID-19 par semaine de notification en République démocratique du Congo du 10/03/2020 au 10/03/2022 (n=86 462).

République Démocratique du Congo

Figure 2 : répartition par catégorie d’âge des cas confirmés (n=

86 462) en RDC, du 10/03/2020 au 10/03/2022.

Figure 3 : répartition par catégorie d’âge des décès liés à la COVID-19 en RDC, du 10/03/2020 au 10/03/2022.

(11)

Depuis le début de l’épidémie, 314 zones de santé (ZS) ont enregistré au moins un cas confirmé ou probable de COVID-19, réparties dans les 26 provinces de la RDC. Kinshasa demeure l’épicentre de l’épidémie, pour avoir enregistré 53,9 % (46 606/86 462) des cas notifiés sur l’étendue du territoire national. Les autres provinces les plus touchées sont celles du Nord-Kivu (10,7 %), Haut-Katanga (7,5 %), Kongo Central (6,5 %), Lualaba (5,5 %) et Sud-Kivu (4,4 %).

Figure 5 : répartition par sexe des décès liés à la COVID-19 (n= 1 335) en RDC, du

10/03/2020 au 10/03/2022.

Figure 4 : répartition par sexe des cas confirmés (n= 86 462) en RDC, du

10/03/2020 au 10/03/2022.

République Démocratique du Congo

Figure 6 : répartition géographique des cas de COVID-19 en République démocratique du Congo du 10 mars 2020 au 10 mars 2022 (n= 86 462).

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Situation épidémiologique

Tableau 1 : présentation des indicateurs de la surveillance de résurgence des 4 vagues de l’épidémie de COVID-19 survenues en RDC

Pendant les deux premières années de l’épidémie, la RDC a connu 4 vagues de résurgence. La première vague est survenue 5 semaines après la notification du premier cas confirmé et a culminé à la mi-juin 2020 sur une période de 19 semaines. La deuxième a démarré en fin novembre 2020 avec un pic au début du mois de janvier 2021, pendant que la troisième s’est manifestée à partir du 4 juin 2021 avec une circulation intense du variant préoccupant (Delta). Enfin, la quatrième vague de résurgence de la COVID-19 a été déclarée le 8 novembre 2021 et caractérisée par la circulation prédominante du variant omicron, couplée à une augmentation exponentielle de l’incidence des cas confirmés (pic de 6 341 cas à la semaine épidémiologique 50 de l’année 2021).

* Certains décès n’ont pas encore été comptabilisés dans la liste linéaire.

République Démocratique du Congo

Vague I Vague II Vague III Vague IV

Période

13/04/20 – 16/11/20 – 17/05/21 – 08/11/21–

23/08/20) 4/4/2021 15/08/21 2/1/2022

Durée (nombre des SE)

19 20 13 8

(SE16-SE34/20) (SE47/20-13/21) (SE20-SE32/21) (SE45-SE52/21)

Tests réalisés 56 637 66 560 157 945 163 942

Nombre de cas confirmés positif de

COVID-19 9 641 16 643 24 171 21 519

Taux de positivité 17,0 % 25,0 % 15,3 % 13,1 %

Pic 1 128 1 563 2 734 6 341

(SE) (SE25/2020) (SE02/2021) (SE25/2021) (SE50/2021)

Nombre moyen de cas positifs

détectés par SE 507 832 1 859 2 690

Décès * 496 139 238 30

(Taux de létalité) * (5,1 %) (0,8 %) (0,9 %) (0,1 %)

Asymptomatique 71 (4,5 %) 23 (4,9 %) 15 (2,8 %) 6 (1,8 %)

Symptomatique 1482 (95,43%) 444 (95,07%) 517 (97,18%) 325 (98,19%)

Total 1 553 467 532 331

Cas importés (%) 52 (0,5 %) 488 (3,0 %) 1 093 (4,5 %) 284 (1,3 %)

Les 3 provinces les plus touchées (Hotspot)

Kinshasa Kinshasa Kinshasa Kinshasa

Nord-Kivu Haut-Katanga Nord-Kivu Kongo Central Kongo Central Kongo Central Haut-Katanga Haut-Katanga

Présence et type de variant Non

Non Oui Oui

Delta prédominant Omicron

(13)

L’incidence de COVID-19 en RDC, a augmenté au fil du temps avec les vagues à Kinshasa tout comme dans les provinces. Plus l’on passe d’une vague à une autre, plus l’on note un taux d’incidence élevé par rapport à la phase précédente, heureusement que cette augmentation de l’incidence était couplée à une diminution de la létalité dans les structures de soins et à domicile.

République Démocratique du Congo

Figure 7 : cas confirmés de COVID-19 par semaine de notification selon qu’ils sont notifiés à Kinshasa ou hors de Kinshasa du 10 mars 2020 au 10 mars 2022.

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Coordination

Dans la réponse à COVID-19 en RDC, le leadership est assuré au plus haut niveau par Son Excellence,

Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo, Felix Antoine Tshisekedi,

avec l’appui de ses conseillers spéciaux réunis au sein de la Task force présidentielle. Dès le 24 mars 2020, le Président de la République a signé une Ordonnance (n° 20/014) portant proclamation de l’état d’urgence sanitaire pour faire face à l'épidémie de COVID-19 en RDC. Selon cette Ordonnance présidentielle, ‘‘il est créé une Cellule de riposte contre la COVID-19, dotée d’une autonomie administrative et technique, fonctionnant sous l’autorité du Président de la République ayant pour principale mission d’éclairer les choix de l’exécutif dans la gestion de la crise sanitaire provoquée par la COVID-19 et de lui donner des avis sur les mesures prises en vertu de la situation de l’urgence. La Coordination de la Cellule de riposte est dirigée par le Professeur Docteur Jean-Jacques Muyembe Tamfum.’’

Le Premier Ministre, M. Sama Lukonde, assume la présidence de ce comité multisectoriel et avec le soutien du Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani en tant que secrétaire. La coordination de la riposte a été renforcée avec la nomination du Professeur Steve Ahuka comme Gestionnaire des incidents secondant le Prof Muyembe Tamfum. Un conseil consultatif, au sein duquel l’OMS est membre, a été mis en place pour appuyer le secrétariat technique de la riposte.

Au niveau du Bureau pays de l’OMS en RDC, une structure de gestion de l’épidémie de COVID-19 a été mise en place pour accompagner la coordination gouvernementale.

La réponse est organisée sous le leadership du Dr Amédée Prosper Djiguimdé, le chargé de Bureau.

Les opérations de la riposte sont dirigées par Dr Gervais Léon Folefack, qui est le Gestionnaire des incidents. Le secrétariat technique, avec l’appui de l’OMS et des autres partenaires techniques et financiers, a élaboré un plan national de préparation et de réponse contre la pandémie de COVID-19 d’un budget total de 135 millions de dollars américains, qui guide les interventions principales en RDC. Une revue intra action de la réponse à l’épidémie de COVID-19, qui a eu lieu du 08 au 10 décembre 2020, a permis une révision de ce plan de réponse.

Dès la déclaration de l’épidémie de COVID-19 en RDC, la coordination, pour plus d’efficacité, a opté pour une approche décentralisée de la riposte. Dans chacune des provinces du pays, un comité provincial multisectoriel de riposte contre la COVID-19, fonctionne sous l’autorité directe du Gouverneur de la province. La décentralisation de la riposte s’est matérialisée par une approche zonale à travers des coordinations opérationnelles conduites par les équipes cadres de zones de santé. Cette stratégie a l’avantage non seulement de rapprocher les actions de riposte de la population, mais aussi d’intégrer la riposte dans le système de santé. Les plans provinciaux de préparation et de réponse à l’épidémie de COVID-19 ont été élaborés avec l’appui technique de l’OMS. Les divisions provin- ciales de la santé (DPS) ont bénéficié d’un renforce- ment des capacités en termes de préparation et de riposte grâce à l’appui des partenaires.

Les financements mobilisés, grâce à l’appui de l’OMS, auprès de différents partenaires, proviennent entre autres de la Commission européenne de l’Aide Humanitaire et Protection Civile (ECHO), Gavi, l’Alliance mondiale du vaccin, la Banque Africaine de Développement, Banque Mondiale, Fondation Bill &

Melinda Gates, Fond humanitaire, King Baudoin Foundation United States (KBFUS), Chine, Canada, Norvège, France, USAID et l’Allemagne. Ils ont permis de mettre en œuvre les activités de riposte à travers différents projets, notamment : (i) la recherche active de cas suspects de COVID-19 avec l’utilisation correcte des tests de diagnostic rapide antigéniques, (ii) la recherche active communautaire des cas suspects de COVID-19, (iii) la recherche active des cas suspects de COVID-19 couplée au dépistage de la trypanosomiase humaine africaine dans la province du

Structure Gouvernementale de la coordination de la riposte COVID-19 en RDC

République Démocratique du Congo

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Kongo Central, (iv) le renforcement des capacités de diagnostic et la prise en charge médicale des cas confirmés de COVID-19, (v) le dépistage massif et actif des comorbidités (hypertension artérielle, diabète, etc..), (vi) la construction des ouvrages PCI/WASH dans les formations sanitaires, (vii) l’installation de 4 unités de production d’oxygène dans les villes de Kinshasa et Goma, (viii) l’appui aux centres de traitement de la COVID-19 des cliniques universitaires de Kinshasa, de l’hôpital de l’amitié Sino-Congolaise, des cliniques Kinoises à Kinshasa et des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Haut-Katanga et Kongo Central, (ix) l’appui à la vaccination contre la COVID-19.

Pour appuyer la mise en œuvre des activités sur le terrain, l’OMS a mis à la disposition des équipes du ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention des experts en épidémiologie (40), prévention et contrôle de l’infection (9), prise en charge médicale (4), gestion de l’information (4), laboratoire (2), communication des risques et engagement communautaire (2), gestion de l’Infodémie (2), analyse épidémiologique (2), vaccination (6) et logistique (4). Un important appui logistique, en termes d’engins roulants, constitué de 11 véhicules, 202 motos et 11 ambulances, a également été apporté par l’OMS aux différentes commissions de la riposte.

L’OMS a appuyé considérablement la coordination de la riposte contre l’épidémie de COVID-19, à travers les réunions de coordination à différents niveaux (réunions du conseil consultatif du secrétariat technique, réunions de coordination opérationnelle présidée par

le Gestionnaire des incidents, et réunions quotidiennes du comité national de coordination).

Elle a organisé les réunions de partage d’expérience entre la RDC et les autres pays de la région africaine de l’OMS sur les stratégies de la recherche active avec utilisation des tests de diagnostic rapide antigéniques, les stratégies de communication en faveur de la vaccination contre la COVID-19 et la surveillance au niveau des points d’entrée à travers les réunions transfrontalières.

L’appui technique et financier au Ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention s’est également renforcé dans la conduite de la revue intra action de la riposte contre la pandémie de COVID-19 du 8 au 10 décembre 2020. Les recommandations formulées sur la base des meilleures pratiques et défis ont permis d’améliorer la performance de différents piliers de la riposte.

L’OMS a soutenu, sur le plan technique et financier, l’organisation des formations intégrées (prise en charge, surveillance, prévention et contrôle de l’infection, détection, gestion de l’Infodémie et vaccination) à l’intention du personnel médical, paramédical et pénitentiaire de la partie gouvernementale. L’appui technique s’est également

élargi à l’élaboration et la révision du protocole de la prévention et contrôle de l’infection, de la prise en charge contre la COVID-19 ainsi que les SOP de la surveillance.

Photo: Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention et les partenaires techniques et financiers du MSPHP.

République Démocratique du Congo

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La surveillance épidémiologique est la pierre angulaire sur laquelle repose l’équilibre de la gestion efficace d’une épidémie. Au lendemain de la notification du premier cas de COVID-19 en Afrique, le 14 février 2020, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a formulé des recommandations à l’égard de 13 pays prioritaires africains, dont la RDC pour renforcer les activités de préparation face au virus SARS-CoV-2. Le Bureau de pays de l’OMS en RDC a, à cette occasion, saisi la balle au bond pour accompagner l’équipe du MSPHP dans la formation

anticipée de 61 membres des équipes multidisciplinaires d’intervention rapide (EIR) provenant des provinces de Kinshasa, Kongo Central et Kwango. Ces EIR ont géré efficacement les premiers cas de COVID-19 en RDC et ont contrôlé les premières flambées communautaires à Kinshasa.

A la suite de la confirmation du premier cas de COVID-19 en RDC, le 10 mars 2020, l’OMS a joué un rôle primordial dans la mise en place et le renforcement du système de surveillance épidémiologique de la COVID-19 en RDC. C’est ainsi

qu’une quarantaine d’épidémiologistes locaux et internationaux ont été recrutés par l’OMS pour

appuyer les activités de surveillance épidémiologique de la COVID-19 comprenant : (i) la

gestion des alertes, (ii) la recherche active des cas,

(iii) les investigations épidémiologiques approfondies autour des cas, (iv) le suivi des contacts. Pour faciliter la mise en œuvre des activités de la surveillance épidémiologique sur le terrain, l’OMS, grâce aux financements de ses partenaires, a remis au ministère de la santé 177 motos, 354 casques, 1 136 mégaphones avec 100 000 piles, 460 tablettes, 200 power bank, 22 ordinateurs laptops, 35 modems. Par ailleurs, 20 véhicules de location et 3 véhicules OMS ont été déployés pour la mobilité des équipes de surveillance.

L’OMS a accompagné le MSPHP, dans la mise en

place d’un système d’alerte précoce et d’investigation rapide au niveau national, provincial

et des zones de santé (ZS) à risques, à travers la dotation des tablettes et le renforcement des capacités de plus de 2 485 prestataires, des ZS ciblées, sur les divers aspects de la surveillance épidémiologiques (alerte, investigation, suivi des contacts, recherche active et utilisation de TDR-Ag, EWARS, KOBOCOLLECT, POE/POC). Pour mieux renforcer les activités de la surveillance des voyageurs au niveau des points d’entrée (PoE) et des points de contrôle (PoC) sanitaires, l’OMS a appuyé

375 prestataires des PoE/PoC, des zones de santé (ZS) de Kinshasa, du Kongo Central et du Sud-Kivu, des cadres de la police nationale congolaise et de la Direction Générale de Migration (DGM).

Elle a apporté un appui au pays dans l’élaboration, la révision et la reproduction des procédures opérationnelles standards (POS) et directives pour la surveillance, ainsi qu’à la conception et la mise en place d’un tableau de bord/Dashboard pour le suivi et l’évaluation de toutes les actions intégrées menées dans les 72 heures autour de chaque cas confirmé afin d’évaluer l’effectivité de l’interruption de chaque chaîne de transmission identifiée.

Toujours aux côtés du pays pour l’aider à prendre les décisions basées sur les évidences, l’OMS a mis à la disposition du CMR-COVID-19 ses experts en gestion de l’information et l’analyse des données, qui ont contribué à la production de 714 rapports de situation journalière et 102 rapports d’analyse hebdomadaire de situation épidémiologique de COVID-19.

Mais aussi, le MSPHP a bénéficié de l’expertise de l’OMS dans la conception et la mise en place d’un projet de renforcement de la recherche active des cas suspects de COVID-19 avec l’utilisation systématique et correcte des tests de diagnostic rapide antigéniques (TDR-Ag) dans la communauté et dans les formations sanitaires (FOSA) de 39 zones de santé actives réparties dans 9 provinces les plus touchées du pays. Pour mettre en œuvre ce projet, 80 000 tests de diagnostic rapide antigéniques (Panbio-Abbott et Standard Q- SD Biosensor) ont été distribués dans les ZS, tandis que 1 515 prestataires (épidémiologistes de terrain, prestataires de soins, laborantins, et superviseurs nationaux) ont été formés. En outre, l’OMS a appuyé l’élaboration de l’algorithme d’utilisation des TDR-Ag.

Ce projet, lancé en janvier 2021, a contribué à l’amélioration de la détection précoce des alertes et au test systématique de tous les cas suspects avec utilisation des TDR-Ag SARS-CoV-2, l’accès à un diagnostic fiable et rapide d’un plus grand nombre de personnes dans la communauté et dans les FOSA, ainsi que la réduction du délai de rendu des résultats d’une moyenne de 72 heures au début de l’épidémie à 30 minutes permettant ainsi l’isolement et la mise sous traitement rapide des cas positifs dans la communauté et dans les FOSA.

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Surveillance

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laboratoire COVID-19/INRB, l’introduction effective et l’utilisation correcte de ces TDR-Ag à partir du 18 janvier 2021, ont contribué à 25 % des tests réalisés pour le diagnostic de l’infection au virus SARS-CoV- 2 (COVID-19) en RDC jusqu’à la date du 19 septembre 2021. Ces TDR-Ag sont actuellement utilisés aussi bien dans les laboratoires que dans les FOSA et la communauté par des prestataires formés.

Le projet de recherche active avec utilisation des TDR-Ag s’est avéré d’une importance capitale dans la détection des cas de COVID-19 ; le bureau régional de l’OMS dans la région africaine (AFRO) a mobilisé des fonds pour la mise en œuvre du projet de recherche active des cas de COVID-19 dans la communauté, qui jadis était focalisé dans les formations sanitaires.

En étroite collaboration avec l’organisation non-gouvernementale (ONG) ADRA, l’OMS a appuyé financièrement la mise en œuvre du projet de renforcement de suivi des contacts dans la ville de Kinshasa d’août à décembre 2021. Dans la mise en œuvre de ce projet, 145 prestataires ont été formés, 2 kits informatiques et des équipements de bureau ont également été dotés au bureau de l’information sanitaire (INFOSAN) de la DPS Kinshasa et 100 tablettes avec logiciel Kobocollect fournies dans les zones de santé ayant bénéficié du projet.

Ledit projet a permis d’identifier et de lister 24 279 contacts autour de 1 126 cas, soit une moyenne de 22 contacts listés pour 1 cas.

Parmi ces contacts, 97,4 % ont été suivis dont 449, soit 2 % sont devenus suspects parmi lesquels 226 sont devenus positifs, soit 0,9 %, après prélèvement par TDR-Ag.

L’amélioration du système de gestion des alertes et investigations des cas suspects de COVID-19 était également un des volets essentiels appuyé par notre Bureau Pays permettant leur digitalisation, à travers la dotation de 360 tablettes paramétrées avec l’application ‘OMS EWARS’ (Early Warning, Alert and Response System) aux ZS des provinces de Kinshasa et du Kongo Central.

Les données, encodées en ligne ou hors ligne en temps réel sans recourir aux fiches en papier, sont logées dans la banque des données centralisées de surveillance en RDC (DHIS2). L’OMS a apporté un appui au renforcement des capacités de 200 ZS sur l’utilisation de l’interface EWARS. De plus, 20 ordinateurs et 35 modems internet ont été distribués dans les ZS de Kinshasa.

L’appui apporté à la surveillance aux PoE et PoC a permis de renforcer le screening des voyageurs et la gestion des alertes au niveau de 23 PoE/PoC dont 15 à Kinshasa, 4 au Kongo Central et 4 au Sud-Kivu, sur un total de 59 PoE/PoC considérés comme prioritaires. Entre le 10 mars 2020 et le 10 mars 2022, 22 961 767 voyageurs ont été screenés et 200 398 alertes ont été remontées parmi lesquelles 4 397 cas confirmés ont été enregistrés.

Photo : activités de recherche active avec utilisation des TdR-Ag à Kinshasa

L’OMS a apporté un appui financier et technique dans la mise en œuvre des projets innovateurs.

Projet de recherche active des cas suspects de COVID-19 avec utilisation systématique et correcte des tests de diagnostic rapide antigéniques (TDR-Ag) dans la communauté et dans les formations sanitaires

Projet de recherche active des cas de COVID-19 dans la communauté avec utilisation des tests de diagnostic rapide antigéniques

Projet de renforcement de suivi des contacts dans la ville de Kinshasa

Projet de recherche active couplée au dépistage de la trypanosomiase humaine africaine

Digitalisation du système de gestion des alertes et investigations des cas suspects avec utilisation de l’application EWARS

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Laboratoire

la méthode RT-PCR avec ses différentes plates-formes, les TDR-Ag (Panbio/Abbott, Standard Q/Biosensor et IchromaII) qui ont joué un rôle capital dans la détection de patients COVID-19.

Le généreux financement de la Banque Mondiale aux activités de l’OMS contre le virus SARS-CoV-2, a permis de renforcer les capacités de diagnostic et de prise en charge de la COVID-19 et d’autres maladies à potentiel épidémique dans les provinces du Kongo Central, de l’Equateur, du Kasaï-Central, du Nord- Ubangi et de la Tshopo. Ce projet a contribué à l’amélioration des conditions de travail et la qualité des infrastructures de diagnostic dans ces provinces.

Quatre laboratoires de santé publique ont été réhabilités par l’OMS (Mbandaka, Kananga, Kisangani et Gbadolite). Un lot important d’équipements et matériels pour faire fonctionner les laboratoires de biochimie, immunohématologie, bactériologie et les tests de diagnostic COVID-19 ont également été fournis par l’OMS. Afin de faciliter la mobilité des équipes de laboratoire sur terrain, 4 véhicules 4X4 et 8 motos ont été mis à la disposition des provinces de l’Equateur, Kasaï-Central, Nord-Ubangi et Tshopo par l’OMS.

Le renforcement des capacités des techniciens de laboratoires a également été effectué : 30 laborantins superviseurs provinciaux de Kinshasa (27) et de Lualaba (3) ont été formés, 420 prestataires du projet recherche active des cas suspects de COVID-19 issus des provinces de Kinshasa (196), du Nord-Kivu (112), du Kongo Central (56), du Sud-Kivu (28) et du Haut- Katanga (28) ont été formés sur l’utilisation correcte de TDR-Ag. L’appui de l’OMS s’est élargi à la formation de 219 prestataires de laboratoire des provinces de la Tshopo, du Kasaï-Central, de l’Equateur, du Nord- Ubangi et du Kasaï-Oriental sur le diagnostic de COVID-19 avec utilisation de la machine GeneXpert et des TDR-Ag. Elle a aussi appuyé la formation de 16 super-utilisateurs des machines GeneXpert dans 4 provinces (Kongo central, Haut-Katanga, Tshopo et Kasaï-Central) en raison de 4 participants par province.

La province du Sud-Kivu a bénéficié de la formation de 6 techniciens de Laboratoire à Uvira sur l’utilisation de GeneXpert et des TDR-Ag SARS-CoV-2 ainsi que l’installation des machines GeneXpert.

Le bureau régional de l’OMS en Afrique a organisé, en ligne, une séance de formation des formateurs sur

l’utilisation des tests de diagnostic rapides antigéniques à l’issue de laquelle 6 participants de la

RDC ont obtenu la cote supérieure ou égale à 80 %.

L’accès en temps opportun des pays aux tests de diagnostic du SARS-CoV-2 et leur disponibilité géographique dans la plupart des pays, au lendemain de la déclaration de la pandémie de COVID-19, par le Directeur Général de l’OMS, comme « une urgence de santé publique de portée internationale » (USPPI), ont conduit le bureau pays de l’OMS en RDC à soutenir le pays, à travers l’institut national de recherche biomédi- cale (INRB), dans l’élaboration du plan opérationnel de la commission laboratoire et recherche. Des stratégies, ainsi que l’algorithme d’utilisation des tests de diagnostic COVID-19 et les modules de formation des formateurs et des utilisateurs finaux des tests de diagnostic SARS-CoV-2 ont été au rendez-vous pour renforcer ce volet.

L’OMS a joué un rôle majeur dans la détection du SARS-CoV-2 dans la région africaine, c’est ainsi qu’elle a organisé du 6 au 8 février 2020 à Dakar une formation sur le diagnostic biologique du SARS-CoV-2 à l’intention des experts de laboratoire de différents pays. Les connaissances acquises lors de cette formation ont permis aux experts de l’INRB d’analyser l’échantillon et confirmer le premier cas de COVID-19 notifié le 10 mars 2020 en RDC.

L’OMS a guidé les utilisateurs sur la stratégie d'analyse des laboratoires, le développement et la gestion des échantillons à tous les niveaux du système de santé.

En outre, elle a aidé le pays à identifier les méthodes appropriées qui permettent de maximiser les tests, et leur utilisation contextuelle à mesure d’assurer une bonne couverture en diagnostic.

Elle a accompagné la décentralisation du diagnostic de la COVID-19 en RDC. Initialement effectué dans la seule province de Kinshasa par RT-PCR manuelle, le diagnostic a été progressivement décentralisé dans 31 laboratoires dont 11 à Kinshasa et 20 dans les autres provinces. Le diagnostic de confirmation de la COVID-19 en RDC se fait principalement par la (GeneXpert, Abbott, ABI/Biorad), mais aussi à travers

Photo : Laboratoire vétérinaire de Kinshasa, qui réalise le diagnostic du SARS-CoV-2 en appui à l’INRB

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L’INRB a organisé une série de formations, avec l’appui de l’OMS, dispensées en mode présentiel tout comme en ligne, qui ont permis de renforcer les capacités de plus de 200 prestataires de laboratoire, cadres des divisions provinciales de la santé (DPS) et des ZS de Kinshasa, Kongo Central, Haut-Katanga, Lualaba, Haut-Lomami, Tanganyika, Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu sur le prélèvement, la conservation et le transport des échantillons des cas suspects de COVID-19.

L’OMS a soutenu les activités de diagnostic de la COVID-19 par la fourniture des kits de prélèvement, de réactifs pour la RT-PCR et le séquençage, les fournitures de bureau, les TDR-Ag SARS-CoV-2, les cartouches GeneXpert, les outils informatiques, les chaînes de froid, les matériels roulant (4 Jeep 4X4, 8 motos Yamaha AG Type 100) les automates de biochimie, d’hématologie, d’identification et de mesure de la sensibilité aux antibiotiques, les intrants de prévention et contrôle de l’infection et divers autres matériels.

En vue de s’assurer de la fiabilité des résultats livrés par les différents laboratoires réalisant le diagnostic de la COVID-19, le bureau de l’OMS dans la région Afrique, en appui à l’INRB,

Photo: formation des prestataires sur l’utilisation des TDR-Ag SARS-CoV-2 à l’Institut National de Recherche Biomédicale de Kinshasa (INRB)

a organisé les activités de contrôle de qualité externe au niveau des laboratoires de l’INRB/

Kinshasa, l’INRB/Goma et le Laboratoire de Lubumbashi. L’INRB, avec l’appui technique et financier de l’OMS, a conduit les activités de

contrôle de qualité au niveau des laboratoires provinciaux du Nord-Ubangi, de

l’Equateur, de la Tshopo et du Kasaï-Central.

Au total, un cumul de 743 762 échantillons des cas suspects a été testé jusqu’à la date du 10 mars 2022, ayant permis d’identifier 86 462 cas positifs (11,6 %) pour le SARS-COV-2. Avec une moyenne de 1 015 tests par jour (Sources : institut national de recherche biomédicale en RDC). Malgré tous ces efforts, la RDC figure parmi les pays d’Afrique avec une faible capacité de testing.

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(20)

Equipements et appareils de laboratoire fournis par l’OMS au Ministère de la Santé publique, Hygiène et prévention

12

Machine GeneXpert

08

Moto Yamaha 100

04

Toyota 4X4

08

Centrifugeuse

04

INCUBATEUR XB 32 litres avec 2 clayettes

08

VORTEX MIXER (Reax Top ) 230 v, 0 - 2500

04

BAIN MARIE DE MICROBIOLO- GIE (DE PAILLASSE)

08

MICROSCOPE BINOCULLAIRE

05

REFRIGERATEUR HISENSE REF 461L SILVER 60W R

05

HISENSE FREEZER FC- 66DD4SA/CONGELATEUR

04

BAIN MARIE DE MICROBI- OLOGIE (DE PAILLASSE)

04

INCINERATEUR MP 100

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(21)

par son ampleur, a eu un impact sérieux sur la capacité d’accueil des formations sanitaires de plusieurs pays. La RDC n’a pas été épargnée par cet afflux massif des patients COVID-19 dans les structures sanitaires et plus particulièrement dans les unités de soins intensifs. La plupart des pays, y compris la RDC, ont montré des limites dans la lutte contre cette maladie.

Dans l’optique de doter le pays des stratégies claires de prise en charge médicale des cas de COVID-19, l’OMS, à travers ses 4 experts en prise en charge médicale, a accompagné le pays dans l’élaboration : (i) du plan stratégique et opérationnel de la commis- sion prise en charge médicale, (ii) du guide de prise en charge médicale des cas de COVID-19, (iii) ) des SOPs d’évaluation et de suivi des activités des pa- tients dans les centres de traitement et à domicile, (iv) des algorithmes simples et pratiques pour la détection, l’isolement, la prise en charge rapide des cas et le canevas d'audit de décès. En outre, le bureau pays de l’OMS en RDC a appuyé la partie nationale dans l’élaboration et la révision du protocole de prise en charge médicale des cas de COVID-19 en se basant sur les lignes directrices de l’OMS.

L’OMS a apporté un appui technique important dans la coordination des activités liées à la prise en charge holistique de cas de COVID-19. C’est dans ce cadre qu’elle a accompagné le pays dans l’identification de 70 structures sanitaires de prise en

charge médicale répondant aux normes internationales de biosécurité telles que voulue dans

les lignes directrices en cette matière. Ces formations sanitaires ont été identifiées sur l’ensemble du territoire national, 18 d’entre elles ont été répertoriées à Kinshasa.

Pour faire fonctionner ces structures et assurer une prise en charge adéquate des cas de COVID-19, un appui technique et financier a été apporté par l’OMS pour la formation de 107 formateurs parmi lesquels 62 à Kinshasa, 30 dans le Nord-Kivu, 15 au Kongo Central et 64 superviseurs de Kinshasa sur la prise en charge des cas de COVID-19. L’OMS a également soutenu le renforcement des capacités de 756 prestataires de premières lignes, civils comme militaires, sur la prise en charge holistique des cas de COVID-19.

Afin de réduire la létalité liée à la COVID-19, l’OMS

technique et financier au renforcement du plateau technique de la prise en charge des patients COVID-19.

L’OMS a approvisionné les structures de prise en charge de 350 concentrateurs d’oxygène de 8 litres chacun, dont 110 à Kinshasa et 98 dans les autres provinces, 265 bombonnes d’oxygène, 110 manodétendeurs à bombonne d’oxygène à Kinshasa, 163 kits de suivi à domicile, 50 kits de réanimation, 30 moniteurs multiparamétriques, 98 oxymètres de pouls, 40 lits de réanimations et 281 lits simples.

Le suivi et la prise en charge médicale des cas de COVID-19 à domicile comme dans les centres de traitement avec l’appui de l’OMS ont été très déterminants, y compris la mise en place des équipes outreach dotées de 13 ambulances médicalisées pour le transfert des malades de la communauté vers les structures de prise en charge médicale ou de la référence des malades d’une structure à une autre pour des soins appropriés.

Pour améliorer la prise en charge médicale des cas de COVID-19 dans les autres provinces du pays, l’OMS a mis en place un projet qui a permis de réhabiliter 5 centres de traitement de la COVID-19 (CTCO) dont : 2 au Kongo Central respectivement à Boma et Mbanza-Ngungu avec 50 prestataires formés, 1 au Kasaï-central avec 145 prestataires formés, 1 à l’Équateur avec 80 prestataires formés, et 1 à la Tshopo avec 85 prestataires formés. 3 unités de triage ont également été construites dans la province de la Tshopo.

Un approvisionnement de ces sites de prise en charge en kits de réanimation, médicaments et autres intrants de prise en charge des cas de COVID-19 a été également assuré. De plus, une ambulance médicalisée a été pré positionnée dans chacune de ces provinces permettant le transfert sécurisé des cas de COVID-19 de la communauté vers les CTCO.

Dans le cadre de l’approche multisectorielle, la prison centrale de Makala (Kinshasa), a bénéficié d’un appui considérable de l’OMS et d’autres partenaires (CICR, MONUSCO) en termes de médicaments pour les activités de clinique mobile.

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Prise en charge médicale

Ces dernières ont permis de prendre correctement en charge 600 personnes malades privées de liberté durant cette épidémie de COVID-19. Un centre d’isolement des cas suspects et confirmés modérés, d’une capacité d’accueil de 120 lits, a été érigé à la maison pénitentiaire de Makala et équipé par l’OMS de 50 lits, 50 matelas, 50 paires de draps, 50 moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action, 5 citernes d’une capacité de 1 000 litres chacune pour l’approvisionnement en eau avec comme objectif d’y limiter la propagation du SARS- CoV-2. L’hôpital général de la police de Kinshasa a également bénéficié d’un lot important de kits PCI/

Wash et une tente pour l’isolement des cas de COVID-19.

Au cours de la première vague de cas de COVID-19 en RDC (du 13 avril 2020 au 23 août 2020), environ 70 % des patients décédés avaient au moins une comorbidité. Une analyse faite sur 215 patients décédés des suites de la COVID-19 en RDC a montré que 39,0 % (n=84) des patients étaient hypertendus et 30,0 % (n=64) diabétiques, le risque de mortalité était proportionnellement élevé avec le nombre de pathologies associées (hypertension et diabète) et 22,9 % (n=49) des malades positifs au SARS-CoV2 présentaient au moins une comorbidité au moment du diagnostic.

L’OMS et l’UNICEF, en collaboration avec les programmes nationaux de lutte contre les maladies cardiovasculaires et lutte contre le diabète, ont apporté un appui financier et technique dans la

mise en place d’un projet pilote d’appui à la sensibilisation, au dépistage, à la prise en charge et

au suivi des patients présentant des comorbidités (hypertension artérielle, diabète) de la COVID-19 dans 10 sites de la ville-province de Kinshasa, épicentre de l’épidémie et 1 site à Lubumbashi.

L'objectif global de ce projet était de contribuer à la réduction du risque de mortalité liée à la COVID-19 auprès des personnes vivant avec ces deux pathologies.

Photo : dépistage volontaire des comorbidités (hypertension et Diabète) dans la ville province de Kinshasa

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Des médicaments et matériels médicaux (électrocardiogramme, dosage de l’hémoglo- bine glyquée, glucomètre, pèse-personne, tensiomètre électronique, Kits PCI…) ont été fournis par l’OMS aux deux programmes susmentionnés pour le dépistage massif et la prise en charge médicale des comorbidités. La mise en œuvre de ce projet a permis d’obtenir les résultats suivants pendant la période du 25 septembre 2020 au 31 décembre 2021 : 23 995 personnes dépistées, 1 554 (6,47 %) nouveaux cas de diabète, 4 206 (17,5 %) nouveaux cas d’hypertension, 728 (3,0 %) cas d’hypertension et de diabète, 12 933 (53,8 %) anciens cas d’hypertension ou diabète, 4 503 (18,7 %) personnes en état d’obésité IMC sup 30 et 11 575 (48,2 %) personnes ayant une surcharge pondérale.

Sur la base des leçons apprises au cours des trois dernières vagues de la pandémie de COVID-19 en RDC et compte tenu des capacités

L’OMS a contribué significativement à la prise en charge holistique des patients COVID-19, c’est ainsi qu’elle a mis en œuvre ces projets innovateurs :

Projet d’appui à la sensibilisation, au dépistage, à la prise en charge et au suivi des patients présentant des comor- bidités (hypertension artérielle, diabète) de la COVID-19 dans la province de Kinshasa et la ville de Lubumbashi

Projet de renforcement des capacités de diagnostic et de prise en charge médicale dans 5 provinces.

Projet d’installation de 4 unités de production d’oxygène dont 2 à Kinshasa et 2 au Nord-Kivu.

Approvisionnement du pays en 350 concentrateurs d’oxygène de 8 litres, 265 bombonnes d’oxygène et 110

manodétendeurs à bombonne, 163 kits de suivi à domicile, 50 kits de réanimation, 30 moniteurs multiparamétriques et 40 lits de réanimations.

limitées de prise en charge des cas cliniques dans le pays, l’OMS a entamé le processus d’installation des équipes médicales d’urgence (EMU) dans le pays.

L’accès à l’oxygène a été l’un de défis majeurs de la riposte contre l’épidémie de COVID-19 en RDC. Notre bureau de Pays, grâce aux financements de la BAD, est en cours d‘installation de 4 unités de production d’oxygène en RDC dont 2 dans la ville province de Kinshasa (cliniques universitaires de Kinshasa et hôpital de l’amitié sino-congolaise) et 2 dans la province du Nord-Kivu à l’hôpital provincial général de référence de Goma.

Tous ces efforts mis en place ont contribué à la réduction de la létalité en RDC, qui est passée de 5,1 % à la première vague à 0,9 % à la quatrième vague avec un taux de guérison au 10 mars 2022 de 74,8 %.

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Photo : unité de production d’oxygène installée par l’OMS aux clinques universitaires de Kinshasa

(24)

Prévention et contrôle de l’infection

Une autre contribution de l’OMS à souligner, c’est l’accompagnement de l’équipe nationale de la PCI dans : (i) l’évaluation de la performance PCI/WASH des FOSA à l’aide de l’outil (Score Card), l’élaboration d’un plan d’amélioration et le suivi de la correction des écarts identifiés ; (ii) la mise en place d’un système de triage/isolement dans les FOSA ; (iii) la redynamisation des comités d’hygiène et des points focaux PCI dans les FOSA ; (iv) la mise en place des équipes de décontamination locales dans les FOSA prioritaires.

L’OMS a soutenu le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention dans la décontamination des FOSA, des ménages, des moyens de transport et autres lieux de séjour des cas confirmés de COVID-19 dans un délai de 24 à 48 heures.

Nos experts ont aussi joué un rôle déterminant dans la conception d’outils de collecte des données, la gestion des listes linéaires, l’évaluation des risques des prestataires exposés à la COVID-19, la conduite des investigations approfondies autour des infections nosocomiales et de l’élaboration d’un plan d’action opérationnel pour l’élimination de ces infections dans les formations sanitaires, l’analyse régulière des données de la PCI, ainsi que le renforcement des mesures PCI/WASH dans les structures de prise en charge des cas de COVID-19 (CTCO).

Le renforcement des mesures PCI dans les zones de santé des provinces actives a permis de réduire le taux de contamination des prestataires de première ligne (PPL) par vague. Au total, 1 276 cas d’infections de PPL ont été notifiés, depuis le début de l’épidémie. Le taux de contamination des PPL infectés au cours de la 1ère vague (5,2 %) était de loin supérieur par rapport aux autres vagues, soit 1,1 % à la 2ème vague, 0,7 % à la 3ème vague et 0,8 % à la 4ème vague.

Le but ultime du pilier PCI/WASH est de contribuer à la rupture de la chaîne de transmission de l’infection dans les formations sanitaires, mais aussi dans la commu- nauté et de prévenir l’infection dans les zones non affectées.

L’appui s’est focalisé d’abord sur l’élaboration d’une stratégie nationale de la PCI basée sur les interventions autour des cas de COVID-19 notifiés dans une aire de santé, dans les FOSA et la mise en place des pools des formateurs. C’est ainsi que l’OMS a continué à accompagner le pays, à travers la direction nationale de l’hygiène et salubrité publique, dans la révision des protocoles PCI, l’élaboration du guide national des normes PCI et la mise en place du programme national PCI.

Contribuer à la mise en œuvre de la stratégie PCI adoptée par le pays a été aussi l’une des contributions majeures de l’OMS, notamment dans le renforcement des capacités des prestataires de soins sur les mesures de PCI associées aux soins dans le contexte de la COVID-19, la formation assurée pour 5 035 prestataires et briefings de 42 743 prestataires.

Pour une mise en œuvre efficace de cette stratégie, les experts de l’OMS ont appuyé le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention dans l’identification, le listage et la cartographie de 432 FOSA dans 35 ZS prioritaires des provinces de Kinshasa, du Kongo central, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Lualaba, du Haut-Katanga, du Nord-Ubangi, du Sud-Ubangi et de l’Ituri.

L’OMS a mis en œuvre un projet de construction des ouvrages PCI/WASH avec comme objectif d’améliorer les indicateurs PCI dans les formations sanitaires. Grâce à ce projet, l’OMS a construit 10 unités de triage/

isolement en matériaux durable, 13 Incinérateurs de type Montfort, 12 blocs de 6 latrines et douches, 12 dispositifs de stockage d’eau de 5 000 litres et a installé 4 incinérateurs modernes MP 100.

Par ailleurs, l’OMS a fourni plus de 432 kits PCI/WASH dans 432 FOSA prioritaires des provinces les plus touchées par la COVID-19 (Kinshasa, Kongo Central, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Lualaba, Haut-Katanga, Nord- Ubangi, Sud-Ubangi et Ituri).

Ces provinces ont bénéficié de 214 kits initiaux, 332 kits de renouvellement (M1 et M2) et 82 Kits pour les équipes d’intervention rapide.

En outre, 125 sites communautaires prioritaires (Eglises, mosquée, écoles, universités, orphelinat, marchés et autres lieux publics) des provinces de Kinshasa, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Kongo Centrale et Haut-Katanga ont reçu des kits PCI communautaires.

Photo : remise officielle du bloc des 6 latrines et douches construit par l’OMS à l’hôpital Mama Pamela à Kinshasa

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Les différentes stratégies de la PCI mises en place par l’équipe du MSPHP ont permis d’améliorer les indicateurs de la PCI. Une bonne évolution d’indicateurs des formations sanitaires suivies a été notée, la

moyenne totale de performances est de 63 % assorti de plans d’amélioration qui guide nos interventions.

Au total, 1 398 évaluations ont été réalisées dans les FOSA des zones de santé des provinces prioritaires durant la période allant du 20/07/2020 au 02/02/2022. Plus de la moitié des FOSA (750), soit 53, 6 % ont un score entre 50 et 79 % ; 311 FOSA, soit 22,2 % ont un score supérieur à 80 % et 337 FOSA ont eu un score inférieur à 50 %.

L’autonomisation des FOSA dans la réalisation des activités de décontamination systématique après le passage d’un cas suspect ou confirmé de COVID-19.

Figure 8 : évolution de incidence COVID-19 parmi les prestataires de première ligne du 10 mars au 10 mars 2022

Photo : révision des protocoles de prévention et contrôle de l’infection

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Gestion de l’Infodémie et CREC

La COVID-19 est la plus grosse pandémie de l’ère numérique. A l’heure des réseaux sociaux, la désinformation et le phénomène de l’Infodémie ont pris des proportions telles qu’il faut réagir pour ne pas mettre en échec les mesures de santé publique comme les gestes barrières et la vaccination contre la COVID-19, car ces dernières n’échappent pas à l’infodémie. Pour leur réussite, la désinformation et la méfiance doivent être combattues en même temps que la mise en place des stratégies et structures de ces mesures.

La riposte contre la COVID-19 en RDC a été marquée par le déficit de l’engagement des commu- nautés, des institutions et des leaders dans la réponse, une lenteur dans le déploiement des vaccins et une faible adhésion des populations bénéficiaires alors que la vaccination constitue l’une des pierres angulaires de la riposte contre la COVID-19. Ces résultats peuvent être imputables à l’impact négatif de l’infodémie et la désinformation sur l’acceptabilité des interventions de la riposte et en particulier la vaccination.

L’OMS a mis, à la disposition du pays, une équipe de gestionnaire des infodémies pour appuyer la communication des risques et engagement communautaire (CREC) et la communication du PEV (programme élargi de vaccination) pour gérer la désinformation et augmenter l’adhésion aux interventions de la riposte et plus spécifiquement à celles de la vaccination contre la COVID-19.

Les interventions pour améliorer les messages, la gestion des rumeurs, l’adhésion et l’acceptabilité des interventions de la riposte et la vaccination contre la COVID-19 en RDC se sont focalisées sur la formation des personnels de santé et des médias à l’Infodémie et à la gestion des rumeurs, la communication des risques et engagement communautaire (CREC),

l’analyse des rumeurs et des feedbacks communautaires pour adapter la communication, la

campagne numérique, les plaidoyers et des caravanes de sensibilisation des acteurs politico- administratifs, les leaders communautaires et religieux, les bloggeurs et influenceurs, les sociétés savantes et les groupes des femmes influentes.

Dans l’optique de matérialiser la mise en œuvre de différentes interventions, l’OMS, à travers l’équipe de la gestion de l’infodémie, a appuyé la formation de

613 professionnels de santé sur la gestion de l’infodémie et des rumeurs, la désinformation et l’utilisation de l’outil kobo collect. Les professionnels de médias (144) ont également été formés sur la communication de risque et engagement communautaire (CREC), la gestion de l’Infodémie et le Factchecking, la gestion de la désinformation sur les vaccins contre la COVID-19, le traitement médiatique de l’épidémie liée à COVID-19, la gestion des rumeurs et la vérification des faits et la fiabilité des sites web par l’outil Decodex.

Les interventions en rapport avec la CREC ont consisté à : (i) l’analyse hebdomadaire des feedbacks communautaires par les logiciels SPIKE & Kobo collect ayant abouti à 11 séances d’analyses et production des recommandations, (ii) la formation des 24 formateurs au niveau central pour renforcer les provinces avec l’application Kobo collect, (iii) la formation en cascades de 160 relais communautaires pour remonter les rumeurs et diffuser les bonnes informations (inoculation sociale) dans la communauté des provinces du Nord-Kivu, du Haut- Katanga, de Kinshasa et du Kongo Central, (iv) la mise en place des récoltes des feedbacks communautaires par les logiciels Kobo collect et CrowdTangle ou Spike pour réaliser un Journal des rumeurs (Rumor Log Bulletin).

Photo : vaccination par l’équipe mobile après une séance de sensibilisation dans un milieu religieux à Kinshasa

République Démocratique du Congo

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