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Chronique Voyage à travers la Gaule profonde - XIV

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Academic year: 2022

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Tome 48 | 2009

Varia

Chronique

“ Voyage à travers la Gaule profonde ” - XIV Alain Ferdière

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/racf/1350 ISSN : 1951-6207

Éditeur

Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du centre de la France (FERACF)

Référence électronique

Alain Ferdière, « Chronique », Revue archéologique du Centre de la France [En ligne], Tome 48 | 2009, mis en ligne le 26 février 2010, consulté le 04 mai 2019. URL : http://journals.openedition.org/racf/1350

Les contenus de la Revue archéologique du centre de la France sont disponibles selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.

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217 - Avant-propos et guise d’éditorial

Certes, une chronique rurale est parue dans le numéro 47 (2008) de la RACF. Le nombre de titres nouveaux, sugges- tifs, à mentionner m’a paru justifier de renouveler cette chronique dès cette année 2009. J’ajouterai que je suis étonné du peu de réaction à ma notice n° 216 sur les “ Barbares ” de ma dernière Chronique : sans doute la question est-elle plus germanique que française, et intéresse-t-elle peu le lectorat essentiellement francophone de la RACF: dommage ! Mais, en revanche, est ici inclus un débat de fond avec P. Ouzoulias (note 219).

On pourra en outre constater – par son titre – que j’ai décidé d’élargir la thématique de cette chronique au-delà du seul monde rural, étendue à ce que j’ai appelé ici la “ Gaule profonde ”, c’est-à-dire – toujours pour les mêmes bornes chronologiques des IIe-Iers. av. J.-C. aux Ve-VIes. ap. – concernant les aspects les plus humbles et quotidiens de la culture gallo-romaine, et excluant donc en principe par exemple les aspects architecturaux ou strictement urbains.

De fait, le thème purement rural avait auparavant été à plusieurs reprises transgressé, par exemple avec des notes concernant la romanisation, ou encore, dans la dernière chronique (XIII, 2008, note 216), concernant le concept de

“ Barbares ” : comme je ne souhaite pas m’autocensurer ici comme à l’avenir, il m’a paru préférable d’étendre un tant soit peu le champ de cette chronique, de manière explicite, tout en la maintenant bien entendu axée essentiellement sur le monde rural.

La présente livraison comportera peu de points de

“ fond ”, d’ordre méthodologique – si ce n’est sur la question du fundus–, mais concerne surtout des recensions, l’actualité des publications étant riche ces temps-ci, et l’on s’en réjouira…

218 - Population, occupation du sol et campagnes gallo-romaines

(voir Chron. I, notes 2 et 5 ; III, note 19 ; IV, notes 32 et 37 ; V, note 48 ; VI, notes 66-70 et 73 ; VII, note 85 ; VIII, note 106 ; IX, note 120 ; X, note 139 ; XI, note 158 ; XII, notes 177-178 et 194 ; XIII, note 198)

Concernant non seulement l’occupation du sol de cette région (les deux provinces de Germanie) à la période romaine – et plus particulièrement à l’apogée de son dévelop- pement au IIes. –, mais surtout la question épineuse de l’esti-

mation quantitative des populations concernées (démogra- phie), l’essai de K. P. Wendt (2008) est particulièrement suggestif : il se fonde principalement sur la densité des villae, fermes et aussi agglomérations, pour se livrer à des calculs dont les résultats semblent significatifs et plausibles.

Pour les régions du Sud-Ouest (Aquitaine méridionale), l’occupation du sol du Béarn et de la Bigorre gallo-romains est traitée : Plana-Mallart 2006. Voir aussi infra, note 220, Bertrand et al.2009, pour la fin de l’Âge du fer et parfois le début de la période romaine.

219 - Le fundus versusla petite exploitation libre : débat avec P. Ouzoulias

(voir Chron. VII, note 87 ; IX, notes 121-122 ; XI, note 163 ; XIII, notes 199 et 201)

Mais, en lien avec la note précédente, le point principal que je souhaite ici développer, concernant le mode d’occupa- tion du sol et d’exploitation rurale des Gaules, touche à la question de l’existence ou non d’une petite paysannerie libre en Gaule, parallèlement au système domanial “ classique ”, existence défendue notamment par P. Ouzoulias (voir mes notes n° 198, 202, 211 de la Chronique XIII, 2008), dans sa thèse (2006) et différents articles récents (2007, 2008, 2009 ; et cf.Ouzoulias et Van Ossel 2009) : après avoir rappelé ici ma position, je lui laisserai donc la parole, en réponse, pour éclairer et équilibrer ce débat.

Petit historique de la question, en ce qui me concerne, d’abord : en 1978, dans ma thèse (Ferdière 1978 : 204-206, 697 sqq., 701-703, 709, 711), m’appuyant notamment sur la grande densité des “ habitats ruraux ” et la rareté, en Beauce, des grandes villae, j’écrivais qu’il existait “ en Gaule […] une classe importante d’agriculteurs libres ” (p. 702), qu’“ une grande part de la Gaule paraît avoir bénéficié d’un système de petites exploitations d’agriculteurs libres ” (p. 709), et que

“ ce qui est indéniable, c’est l’existence en Gaule de petites et moyennes exploitations, économiquement plus importantes ici que les très grandes " villas" ” (p. 711). J’ai ensuite repris à peu près la même idée dans “les Campagnes de la Gaule” (1988, I : 106), où l’on peut lire : “ ce système, […], celui du

" domaine " en exploitation indirecte, n’est certainement pas la règle partout ”, si l’on en juge par l’“ incroyable densité d’habitats de petite dimension ”, dans beaucoup de région, et l’on peut donc supposer “ une exploitation directe par de petits propriétaires terriens… ”. Mais je me suis ensuite,

Chronique

par Alain Ferdière*

“ VOYAGE À TRAVERS LA GAULE PROFONDE ” - XIV -

* Professeur émérite d’Archéologie ; Laboratoire Archéologie et Territoires, UMR CITERES, Tours ferdiere@club-internet.fr

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progressivement, rendu compte que cette position était en partie idéologique et teintée d’a priori(opposition à l’idée trop “ classique ” du “ tout fundus”, défense excessive de l’originalité des campagnes gauloises…) et n’avait pas de réel fondement, en tout cas archéologique. Aussi ai-je pu écrire plus récemment (2006b : 72) qu’“ il est extrêmement difficile d’évaluer quantitativement la part de l’un et de l’autre système [fundus ou petits proprétaires-agriculteurs libres]

coexistant à travers la Gaule ”. On peut voir encore cet inflé- chissement de point de vue dans mes plus récentes “ chroni- ques rurales ” (par exemple, Chron. VII, note 87 : “ l’archéo- logie reste muette en la matière ” ; voir aussi Chron. IX, note 121 ; XIII, note 201).

Parallèlement, si l’on peut dire, alors que j’opposais plutôt, dans les années 1970 et 1980, pour le dire schémati- quement, la villa“ à la romaine ” à la ferme “ indigène ”, je défends aujourd’hui l’idée qu’une grande part – sinon la majorité – des exploitations rurales présentes dans nos campagnes à la période romaine étaient de type “ mixte ”, c’est-à-dire ni tout à fait villa “ classique ”, ni tout à fait ferme, fossoyée et en terre et bois, sur le modèle en somme des fermes de la région de Hambach (cf.2006b : 74-77 ; et à ce sujet : Chron. IX, note 122 ; XI, note 163 ; XIII, note 199).

Quant à l’existence de cette “ paysannerie libre ”, à côté des fundi en exploités par une main-d'œuvre servile ou autre, je m’appuyais alors, dans les années 1970/80, en particulier sur les travaux d’E. Wightman (1975 : 587 sqq., 650 sqq.).

Mais je dois reconnaître que ce point de vue, de ma part, était fondé sur une certaine confusion conceptuelle – en générale présente dans ce débat –, entre l’existence, d’une part, d’une paysannerie libre quant au statut des individus, et différents de celui des esclaves (ces derniers apparemment (?) peu nombreux dans les campagnes gallo-romaines : cf.Chron. XIII, note 211), et, d’autre part, de petits proprié- taires ruraux exploitant directement les terres autour de leur ferme, parallèlement aux grandes propriétés (fundi) possé- dées par les notables des cités et exploitées soit de manière directe avec une main-d'œuvre servile, soit en location/

“ métayage ” par des travailleurs de statut libre mais alors non propriétaires des terres. C’est sur ce dernier point que repose ma conception actuelle, pour admettre que l’archéo- logie seule est incapable de démontrer non seulement le niveau socio-économique des propriétaires fonciers, entre petits et grands, mais même de déterminer le statut des exploitants, travailleurs et/ou esclaves, tenanciers locataires payant une redevance, ou encore petits propriétaires en exploitation directe…

À ceci s’ajoute donc, pour l’archéologue, la prise en compte des formes de l’habitat rural, entre la grande “villa” et la ferme de type “ indigène ”, avec tous les intermédiaires connus et de plus en plus couramment mis en évidence. Je constate donc simplement que rien n’empêche, dans le cadre du système domanial romain, complexe et diversifié, qu’un fundus particulier ne dispose pas d’une villa centrale et résidentielle pour son propriétaire foncier, et soit donc exploité par une ou plusieurs fermes, voire “ villages ”

(habitats groupés), de paysans éventuellement libres mais non proprétaires : ce semble par exemple être le cas de certains domaines de Pline le Jeune…

En outre, l’argument de P. Ouzoulias concernant la capacité des greniers de ces “ fermes ” (susceptible de recevoir juste le nécessaire à la consommation annuelle) en faveur d’une économie rurale d’auto-subsistance ne me paraît pas très convainquant, tant il est vrai que des raison- nements quantitatifs de ce type prêtent le flanc à la critique ; et d’autres structures de stockage de quantités plus impor- tantes, notamment dans les villes et agglomérations secon- daires, nous échappent en grande partie.

Au plan archéologique – et je parais plaider ici contre ma cause –, on pourrait d’ailleurs aussi arguer, pour ces mêmes régions et contre la présence prégnante des notables locaux et de leurs domaines, de la rareté des monuments funéraires et mausolées ruraux de ces personnages, contrairement à d’autres secteurs : par exemple, pour toute la Beauce, un seul mausolée (Ferdière 1993 : carte Fig. 1, et p. 226), deux aujourd’hui avec celui de Gondreville (Dondin-Payre et Scaon 2006/07)…

Je résume donc mon point de vue actuel : par la seule archéologie en tout cas, il est aujourd’hui impossible de démontrer l’existence et l’importance d’une petite paysanne- rie libre, propriétaire des terres, à côté du système fondiaire

“ classique ”, auquel on peut sans problème intégrer des exploitations indirectes par des agriculteurs de statut libre, non servile ; dans ce cas, le modèle peut avoir fonctionné, dans certaines régions (Beauce, Île-de-France…), à partir d’un dense semis de fermes (de terre et bois ou “ mixtes ”), et sans la présence de villae au sens strict et en tout cas de grandes villaerésidentielles…

Voici donc le texte que propose P. Ouzoulias, en réponse surtout à ma précédente Chronique :

“ Alain Ferdière a cité à plusieurs reprises ma thèse (tel- 00011567) dans sa chronique n° XIII. En le lisant, j’ai eu le sentiment que l’argumentaire développé dans ce travail universitaire n’a pas toujours été exempt d’ambiguïté. Je le remercie donc de m’ouvrir les colonnes de cette nouvelle chronique pour tenter de préciser une position qui s’est, je l’espère, clarifiée depuis 2005.

Mon objectif principal était de montrer qu’il existe un décalage important entre l’image des campagnes gallo- romaines bâtie par deux siècles d’historiographie française et celle beaucoup plus complexe entrevue à la suite des récents développements des opérations de terrains. Cette discordance est particulièrement sensible en ce qui concerne la place faite à la grande exploitation, la villasi l’on veut, dans la mise en valeur agricole des Gaules. Loin de confirmer l’omnipotence de la villadans l’économie agricole, les fouilles et les prospections révèlent au contraire sa faiblesse numérique par rapport à des formes plus modestes de production agricole.

Par une analyse historiographique conduite depuis la fin du XVIIIes. et poursuivie jusqu’aux synthèses de Roger Agache, il m’avait donc paru utile de montrer que

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l’importance accordée à la villa devait beaucoup à une conception très française des modalités de l’incorporation de la Gaule à l’Empire romain qui était elle-même forte- ment dépendante d’une histoire coloniale dont l’un des ressorts idéologiques s’exprimait par un rapprochement entre “ l’œuvre civilisatrice ” de Rome en Gaule et celle de la France en Afrique du Nord. J’observe avec plaisir que ce constat historiographique a été repris récemment (cf.notamment Van Ossel 2009).

Dans un second temps, par des arguments historiques et archéologiques, j’essayais de montrer qu’il n’était plus possible de dénier toute autonomie économique à ces petites exploitations que Roger Agache et le programme Archaeomedesavaient considérées comme des “ habitats dépendants ” ou des “ annexes agraires ”, c’est-à-dire des unités accueillant de façon saisonnière ou marginale une partie très limitée d’une activité productrice essentielle- ment hébergée par la villa. L’objet de la quantification contestée par Alain Ferdière (notice n° 202, 55 et supra) était alors de prouver que ces sites pouvaient parfaite- ment produire suffisamment pour nourrir à l’année une famille paysanne. Dans une forme de raisonnement par l’absurde, les données chiffrées utilisées avaient été systé- matiquement choisies parmi les plus basses possibles. Ce n’est pas un niveau moyen de production qui était évalué, mais un minimum vital. La surface emblavée de ces établissements ne pouvant être appréhendée à l’aide de nos sources, j’ai ensuite rapproché le volume de céréales utile à la famille paysanne de celui qui pouvait être stocké dans les greniers sur poteaux des exploitations du nord de la Gaule pour constater que ces sites pouvaient produire au moins cette quantité minimale. L’estimation de la surface emblavée nécessaire pour produire cette quantité (entre 4 ha et 5 ha) était beaucoup plus discutable et j’admets qu’elle n’apportait rien au raisonnement.

De cette démonstration, je ne tire aucune conclusion sur le statut des exploitants des petits établissements agrico- les, ni sur leur degré de dépendance sociale vis-à-vis des possessoresdes villae. Je pose simplement l’hypothèse que l’économie agricole des Gaules repose sur des villaeplus ou moins nombreuses selon les ciuitates et des petites exploitations qui sont toujours majoritaires. Après d’autres (cf.notamment Dumont 1999), j’observe que la grande exploitation a besoin de la main-d’œuvre d’appoint fournie par ces petits établissements pour son fonctionnement et qu’il faut donc étudier leur complé- mentarité plutôt que leur antagonisme. ”

Cette “ réponse ” ne nécessitera pas de ma part de longs commentaires : dont acte, et je suis globalement d’accord avec les arguments ainsi présentés, qui me paraissent plus clairs que ce qu’une lecture sans doute trop rapide m’avait laissé croire. De même – il n’est pire sourd qui ne veut enten- dre et j’avais voulu lire sans doute plus qu’il n’était écrit – je prends aussi acte que P. Ouzoulias ne se prononce pas, en effet, sur le statut même de ces petites exploitations, dans le débat que je soulevais plus haut ici, concernant leur intégra-

tion ou non dans le système domanial et l’existence d’une petite paysannerie libre.

220 - Agronomie, paysages et parcellaires

(voir Chron. I, notes 6 et 8 ; II, notes 11 et 23 ; VI, note 71 ; VII, note 84 ; VIII, note 107 ; IX, note 127 ; X, notes 142-143 ; XI, note 174 ; XII, notes 182 et 183 ; XIII, note 202) C’est un agronome et botaniste (Albertini 2009) qui nous offre sa vision de l’agriculture méditerranéenne, avec un vaste survol historique depuis le Néolithique : le point de vue est enrichissant mais forcément schématique au plan histori- que. C’est l’agriculture méditerranéenne antique qui est par ailleurs traitée dans un ouvrage collectif que j’aurais dû signaler plus tôt : Chandezon et Hamdoume 2004. Un autre ouvrage aborde l’économie rurale dans l’Empire romain par le point de vue législatif : Kehoe 2007.

Par ailleurs, pour ce même monde méditerranéen, je ne crois pas avoir informé de la publication de la thèse (2003) de R. Harfouche (2007), concernant les paysages et structures agraires antiques méditerranéens : voilà cette lacune réparée.

Je signale en outre un ouvrage de synthèse sur les paysages agraires de la Sicile antique (Burgio 2008), et un autre concernant les paysages et l’occupation du sol de l’Italie au début de l’époque impériale (Patterson 2006).

J’ai en revanche déjà mentionné dans ma précédente Chronique la thèse de C. Franceschelli (– et Marabini 2007) : signalons ici un enrichissant et suggestif débat autour de ce travail, entre l’auteur et G. Chouquer, en ligne, sur le

“ Forum ArchéoGéographie ” qu’entretien utilement ce dernier (www.archeogeographie.org, juillet 2008).

Je profite de cette mention des questions liées aux centu- riations antiques pour combler une lacune de mes précéden- tes chroniques, celle de la mention des utiles recensions réali- sées par M. Clavel-Lévêque concernant les “ Paysages et cadastres de l’Antiquité ” dans la revue Dialogues d’Histoire Ancienne, et accessibles donc en ligne sur “ Persée ”) : pour les plus récentes : DHA, 29, 1, 2003 : 155-192 ; 30, 1, 2004 : 155-212 ; 31, 1, 2005 : 145-174.

Bien qu’il continue à pourfendre la discipline historique, qu’il pratique pourtant bien sûr tel Monsieur Jourdain, le nouveau “ manifeste ” de la discipline (Chouquer 2008 ; cf.Chouquer 2007 signalé dans la précédente Chronique) dont il se présente comme l’inventeur, la morphologie dynamique des paysages, et l’archéogéographie – comme il l’intitule –, la lecture des textes de G. Chouquer est toujours enrichissante et suggestive. Il n’est pas de mon propos d’ana- lyser ici le contenu de cet ouvrage, qui mériterait un plus long développement. Je souhaite seulement profiter de ce signale- ment pour exercer, en quelque sorte, une sorte de “ droit de réponse ”. Il est vrai que dans son rejet des disciplines histo- riques et notamment de l’archéologie, G. Chouquer se défend en effet de lire les auteurs issus de celles-ci, ce qui occasionne parfois quelques erreurs ou imprécisions. Ainsi, dans sa critique du débat sur le terme de “ ferme indigène ” (p. 15-17), il est clair qu’il n’a pas eu connaissance de ce que j’ai pu en dire, depuis longtemps, dans la présente Chronique

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(par ex. II, 1985, note 16, ou IV, 1988, note 34, ; VII, 1996, note 88 ; IX, 2000, note 124 ; XI, 2004, note 163…) : il aurait ainsi pu constater que les points de vue sont plus proches qu’il ne le dit entre l’“ archéogéographe ” et l’archéologue…

Il n’est pas juste non plus de renvoyer (p. 77) à un manuel d’histoire (Ferdière 2005 : 217) des Gaules, forcément simpli- ficateur sur de telles notions, pour ce qui serait “ ma ” défini- tion du concept de villaet de domaine. Enfin, le développe- ment sur les questions de différences de “ densité ” des sites ruraux (p. 77-78) montre que G. Chouquer n’a pas intégré la réalité et les principes méthodologiques à partir des différen- tes techniques de prospection, en effet fondamentaux sur de telles questions d’occupation du sol, et sur lesquelles je me suis souvent prononcé dans cette Chronique, dès son origine (I, 1984).

Je signalerai enfin la parution, dans le précédent N° de la RACF, d’un article portant sur des systèmes parcellaires liés à des sites ruraux gallo-romains d’Île-de-France (Desrayaud 2008).

Enfin, et à cheval avec le thème de la note précédente – et bien qu’il s’agisse de l’Âge du Fer et non de la période romaine –, il n’est sans doute pas inintéressant de signaler ici les Actes du XXXIeColloque de l’AFEAF, portant sur les habitats et paysages ruraux (Bertrand et al.2009) : plusieurs régions sont traitées, parfois jusqu’au début de la période romaine (Iers. av., voire au-delà) : Bassée, Normandie, Est de la France, Languedoc, Allemagne, Grande-Bretagne…, avec notamment, concernant le paysage et l’environnement, la mise en place d’une Base de Données palynologiques pour l’Âge du Fer (en France : cf.contribution de Ch. Leroyer et al., p. 447-468).

221 - Bornes et limites parcellaires

(voir Chron. VII, note 90 ; VIII, note 107 ; XII, note 182 ; XIII, note 202)

Concernant cette question, spécifique par rapport à la note précédente, les découvertes de bornes parcellaires ou documents épigraphiques similaires sont suffisamment rares pour qu’on les rappelle : l’une d’entre elles est connue, en langue gauloise, à Verceil, en Italie du Nord (Lambert 2009 : Fig. p. 15). On rappellera ainsi celles des secteurs monta- gnards de la cité des Alobroges, repris dans : Segard 2009.

Mais c’est une étude plus générale, à partir de la source textuelle des Libri Coloniarum, qui est fournie par J.-Y. Guillaumin (2004), que je n’avais pas encore signalé.

222 - Saltus, domaine et propriété rurale

(voir Chron. I, note 7 ; III, note 29 ; V, note 50 ; VII, note 87 ; VIII, note 115 ; IX, note 121 ; XII, note 190 ; XIII, notes 201 et 209)

La question des territoires non cultivés (saltuspour ces derniers) et contrôlés en général par les pouvoirs publics, des cités ou de l’Empire, est rarement documentée par des découvertes significatives nouvelles, du moins en Gaule : ce vient d’être pourtant le cas avec l’acquisition récente par le MAN d’une statuette de Jupiter à la roue (Chew 2008),

découverte à Cenves (Rhône), en limite orientale de la cité des Éduens : l’inscription du socle mentionne en effet un

saltuarius prisciacensium”, c’est-à-dire un personnage en charge d’un saltus, sorte de “ garde forestier ” des ressortis- sants d’un lieu dénommé “Prisciacum”, qui pourrait être éventuellement un domaine privé, ou encore une aggloméra- tion ou pagusproche, sans doute Prissé, près de Mâcon.

Quant à la question du domaine (fundus), je me borne à signaler ici un titre récent concernant les élites rurales de Bétique (Espagne) : Melchor Gil 2007 (et voir supra, note 219).

223 - Des villaeet des fermes

(voir Chron. II, note 16 ; III, notes 24-25 ; IV, note 34 ; V, notes 51-52 ; VI, note 74 ; VII, note 88 ; VIII, notes 108-109 ; IX, notes 122-124 ; X, note 140 ; XI, notes 161 -163 ; XII, note180 ; XIII, note 199)

Je n’ai pas encore consulté les Actes du Colloque de Gijon sur la villaà la fin de l’Empire et son architecture (Fernandez Ochoa et al. 2008), si ce n’est pour la contribution de Ph. Leveau et L. Buffat (infra, note 225), et me contenterai donc de signaler ici ce recueil.

Un site Internet (http://villasromaines.free.fr/site2008/) récemment mis en ligne permet de se renseigner sur les villae romaines aménagées et visitables en Europe : c’est le fait d’Archeofactory, qui a mis en valeur le site de la villa de Loupian (Hérault), fouillée par Ch. Pellecuer.

Ajoutons qu’un Colloque s’est tenu fin 2008 à Tongres sur “The Roman villa world between Atuatuca Tungrorum and CCAA. A landscape-archaeological perspective”, à partir du programme “Villa Landscapes in the Roman North : Economy, Culture, Lifestyles” (N. Roymans et T. Derks).

Dans le domaine des publications, beaucoup de villaeet fermes gallo-romaines sont l’objet de notices dans l’ouvrage de synthèse récent sur la Wallonie romaine (Brulet 2009).

En Narbonnaise, signalons par exemple récemment la publication de la villa de Bédoin (Vaucluse) (Trial et al.

2009), et, en Aquitaine, celle de Loupiac (Gironde), pour sa pars urbana, du Iers. au Haut Moyen Âge (Marian 2008).

Une grande villaa également été explorée sur une surface représentative à Parville (Eure), proche du chef-lieu de cité d’Évreux et a notamment livré des pièces de mobilier remarqua- bles, telles qu’un camée de Minerve sur un char (Lukas 2006).

La villa présente sous la place Saint-Lambert de Liège (Belgique) a par ailleurs fait l’objet d’une publication : Henrard, Van Der Sloot et Léotard 2008.

Enfin, pour la Région Centre, il est sans doute utile de signa- ler ici la reprise des fouilles de la grande villa(?) de Martizay (Indre), en 2009, par Ch. Gandini (cf.Duhautois 2009).

Quant à la définition de la ferme à l’Âge du Fer, on notera la contribution de F. Malrain et G. Blanquaert in :Bertrand et al.2009 : 25-43).

224 - Villa / vicus

J’ai déjà traité plusieurs fois des questions concernant le rapport villa / vicus(voir Chron. II, note 14 ; III, note 31 ; IV, notes 36 et 42 ; V, notes 58-59 ; VI, note 72 ; VII, note 89 ;

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XI, note 164 ; XII, note 189) : il est abordé à propos du site de Montignac (Dordogne) (Grumbert et Marty 2007).

225 - Bâtiments agricoles

(voir Chron. VI, note 75 ; X, 148 ; XII, note 184 ; XIII, 200) Ph. Leveau et L. Buffat font le point sur les batiments agricoles et l’architecture des villaepour la fin de l’Antiquité (Leveau et Buffat 2008).

Un nouveau grenier à murets parallèles en sous-sol a été mis au jour sur la villa de Damblain (Vosges) (Boulanger 2008), tel que précédemment signalé ici par exemple à Parçay-Meslay (Indre-et-Loire) (cf. Chronique XII, 2005, note 184).

Et voir aussi supra, note 224 : Grumbert et Marty 2007.

À propos de la grange, il est parfois un peu agaçant de constater la “ redécouverte ” d’un type que j’ai signalé il y a près de 25 ans (Ferdière 1985 : 370-372 ; cf.1988, II : 72-73, la première de ces deux publications étant il est vrai peu connue), mais l’étude que Ch. Gaston (2008, qui fait honnê- tement référence à la seconde de ces publications) consacre à ces bâtiments “ standardisés ”, avec deux exemples de Franche-Comté, ne manque pas d’intérêt, par ce nouvel apport au dossier.

226 - Irrigation

(voir Chron. VII, note 92 ; XI, note 144 ; XIII, note 203) Certes, parmi les techniques de bonification des terres, l’irrigation, dans nos régions des Gaules plutôt globalement humides, est chose rare. Mais il est quand même intéressant de noter le commentaire d’un décret d’irrigation concernant l’Espagne romaine : Beltran Lloris 2006.

227 - Carpologie et plantes cultivées

(voir Chron. III, note 28 ; IV, note 39 ; VIII, note 112 ; IX, note 129 ; X, note 146 ; XI, note 168 ; XIII, note 204)

Mentionnons la contribution de V. Zech-Matterne et al.

(in :Bertrand et al.2009 : 383-416) concernant ces études d’identifications de graines, semences et fruits sur les établis- sements ruraux en France, du VIeau Iers. av. J.-C., et donc au moins au début de la période romaine.

C’est surtout par le biais de sa discipline, la carpologie, que Ph. Marinval traite par ailleurs de l’agriculture du Midi de la France (in :Chandezon et Hamdoume 2004 : 233-242).

228 - Viticulture

(Chron. IV, note 38 ; IX, note 130 ; X, note 147 ; XI, note 169 ; XII, note 186 ; XIII, note 205)

Signalons au passage une découverte récente, qui a pu faire sensation dans le monde des œnologues, la découverte d’un vignoble antique (plantations de pieds de vigne, sans doute en provignage), sur 6000 m2, sur une commune aussi prestigieuse, au titre de ses vins, que Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or) (INRAP Actualités, en ligne, 5 mars 2009).

Décidément, les découvertes de ce type se multiplient en

“ Gaule interne ”, et les études sur la viticulture des provin- ces gauloises sont à la mode : l’Auvergne fait l’objet d’un

article dans le présent N° de la RACF(Vallat et Cabanis 2009), et le Valais suisse vient d’être traité à ce titre (Curdy, Paccolat et Wick 2009).

229 - Archéozoologie

(Chron. I, note 4 ; III, note 27 ; VI, note 77 ; VII, note 98 ; VIII, note 114 ; IX, note 131 ; X, note 148 ; XI, notes 170- 171 ; XII, note 187

Il faut signaler la récente thèse d’archéologie (Université Catholique de Louvain) de F. Pigière (2008), concernant la faune des sites urbanisés de la zone limoneuse de la Moyenne Belgique et du Sud des Pays-Bas pour l’Antiquité et le début du Haut Moyen Âge.

Martine Leguilloux continue par ailleurs à publier régulièrement les faunes de sites ruraux de Narbonnaise, telles que celle de la villade Bédoin (Vaucluse) : Leguilloux 2009.

(et voir infra: Chasse, note 231).

Il est aussi intéressant de signaler le bref article de M Leguilloux (2006) sur l’apport de l’archéozoologie à l’étude des salaisons de viande dans l’Antiquité.

Enfin, il faut mentionner la création d’une Base de Données sur les études de faune des établissements ruraux en Gaule (préromaine) : cf.P. Méniel et al., in :Bertrand et al.

2009 : 417-446).

230 - Économie de montagne, pastoralisme et élevage antique (voir Chron. XII, note 187 ; XIII, note 206, et ci-dessus, note précédente)

Je consacre un assez long compte-rendu de la publication de thèse de M. Segard (2009), abordant aussi des questions plus générales d’économie agraire de moyenne et haute montagne, dans le Bulletin AGER, 19, 2009.

C’est la Grèce qui est traitée du point de vue de l’élevage, de la fin du Veà la fin du Iers. av. J.-C., dans le relativement récent ouvrage, non encore signalé ici, de Ch. Chandezon (2003), pris du point de vue assez classique, mais encore non traité au fond à ce sujet, des témoignages épigraphiques.

231 - La chasse

(voir Chron. XIII, note 209)

Près de soixante ans après la somme d’A. Aymard (1951), les chasses romaines redeviennent semble-t-il “ à la mode ”, avec successivement deux études : Jallet-Huant 2008 et Trinquier et Vendries 2009, ce dernier comportant, notons- le, un point de vue archéozoologique pour le nord de la Gaule, traité par S. Lepetz (p. 141-159).

232 - Activités dans les établissements ruraux

(voir Chron. citées supra, notes 219, 224, 226 à 230 ; et Chron. IV, note 40 ; VI, note 78 ; VII, note 99 ; VIII, note 116 ; X, note 150 ; XI, 172XII, note 188 ; XIII, note 207)

La contribution d’O. Nillesse (in : Bertrand et al.2009 : 45-83), concernant l’ouest de la France, montre la diversité de ces activités, y compris artisanales, dans ces fermes de l’Âge du Fer, mais aussi du début du Haut-Empire.

(7)

233 - Sanctuaires domaniaux (voir Chron. XII, note 191)

Cette question, en général rarement abordée en tant que telle, est traitée pour l’ouest de la cité des Helvètes, autour de trois exemples, dont la très grande villa d’Orbe-Boscéaz (Luginbühl 2008 : 234-235), de manière sans doute un peu traditionnelle et conventionnelle (typologie).

234 - Le monde des morts en milieu rural

(voir Chron. III, note 30 ; V, note 57 ; VII, note 100 ; VIII, note 118 ; IX, notes 136-137 ; X, note 151 ; XI, note 173 ; XII, note 192 ; XIII, note 212)

La Revue du Nord(n° 378, 90) consacre un assez volumi- neux dossier à l’archéologie funéraire gallo-romaine de ces régions de Gaule Belgique, la plupart concernant des ensem- bles funéraires ruraux, qu’il s’agisse de sépultures privilégiées (caveaux, hypogée à Fontaine-Notre-Dame et Bray-La- Buissière) (Marcy Soupart et Willems 2008 ; Soupart, Davette et Chaidron 2008), ou de nécropoles, pour Dourges (Blancquaert et Le Goff 2008).

Pour la Lorraine gallo-romaine, un récent catalogue d’exposition (D(is) M(anibus)… 2009) consacre un chapi- tre aux nécropoles rurales et à leurs pratiques funéraires (p. 84-105 : exemples de Metz et Mécleuves).

Il faut en outre signaler la toute récente monographie du beau mausolée de Bertrange (Luxembourg) (Kremer 2009), associé à une importante villa où ces éléments furent remployés au IIIes. dans des ensembles fortifiés : il s’agit d’un monument funéraire précoce (première moitié du Iers.), du type assez classique du mausolée de Glanum.

235 - Romanisation

(voir aussi Chron. III, note 20 ; VIII, note 104 ; XI, note 159) Cette délicate question a été abordée dans la précédente Chronique (XIII, 2008, note n° 214). Avec l’intégration de la Gaule dans le programme des concours pour 2010-2012, la revue Pallas(Toulouse) a consacré un N° à ce sujet : on y note un court article de P. Van Ossel (2009) sur la romanisa- tion des campagnes de la Gaule pour les provinces de Lyonnaise, Belgique et des Germanies, dont le titre paraph- rase celui que j’ai produit en 2006 (Ferdière 2006a), il est vrai honnêtement cité en note 3 : l’auteur, prudemment, ne se confronte pas au débat conceptuel sur le terme de “ romani- sation ” et, curieusement, part (p. 374) des mutations tardi- ves pour constater alors “ l’effacement des signes de romanité ”, sur la nature et la définition desquels il ne se prononce qu’à la marge.

Signalons encore le colloque du Louvre, en 2007 (Ouzoulias et Tranoy à paraître), sur la romanisation de la Gaule, qui devrait paraître en 2010, avec notamment la contribution de P. Ouzoulias concernant les campagnes.

236 - Antiquité Tardive, et christianisation des campagnes (voir Chron. II, note 15 ; IV, note 43 ; V, note 60 ; VI, note 70 ; VII, note 101 ; VIII, note 117 ; X, note 152 ; XI, note 175 ; XII, note 195 ; XIII, notes 215-216)

Quelques signalements sur les campagnes et l’occupation du sol au Bas-Empire : outre la région entre Garonne et Pyrénées (infra, au sujet de la christianisation : Colin 2008), c’est un ouvrage de caractère général qui vient d’être réédité : Robert 2009.

Et voir plus haut à propos des villae et des bâtiments agricoles (notes 223 et 225).

Le sujet de la christianiation des campagnes est quant à lui rarement traité en tant que tel (cf.par ex. Delaplace 2005 dans la précédente Chronique) : c’est le cas pour toute une région entre Garonne et Pyrénées (Novempopulanie, Aquitaine) : Colin 2008.

237 - Établissements ruraux germaniques

Les découvertes d’établissements du Bas-Empire concer- nant des populations apparemment exogènes, germaniques, sans doute installées en Gaule intérieure sur décision impériale, après celle, spectaculaire, de Saint-Ouen-du-Breuil (Seine-Maritime ; Gonzalez, Ouzoulias et Van Ossel 2001, cette découverte exceptionnelle n’ayant tout simplement pas été signalée en son temps dans cette Chronique !), sont parti- culièrement rares et donc importantes à mentionner : c’est le cas plus récemment aux Essarts-le-Roi (Yvelines), dans la cité de Chartres (Barat et Samzun 2008 ; cf.Barat 2007 : 168-169).

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