• Aucun résultat trouvé

EXPERTISE AU PROFIT DU TERRITOIRE REGION DES PAYS DE LA LOIRE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "EXPERTISE AU PROFIT DU TERRITOIRE REGION DES PAYS DE LA LOIRE "

Copied!
143
0
0

Texte intégral

(1)

APPEL À PROJETS

EXPERTISE AU PROFIT DU TERRITOIRE REGION DES PAYS DE LA LOIRE

ANNEXES

Omar Zanna – Omar.zanna@univ-lemans.fr Laboratoire VIP&S – Le Mans

Université du Maine

(2)

SOMMAIRE DES ANNEXES

Annexe 1 : Présentation synthétique du projet EPLUCHE : De l’Empathie

Pour Lutter Contre le Harcèlement à l’Ecole... p. 3 à 4

Annexe 2 : Enquête sur le « vivre ensemble » à l’Ecole diffusée en

Sarthe... p. 5 à 6

Annexe 3 : Enquête sur le « vivre ensemble » à l’Ecole diffusée dans les

quatre autres départements des Pays de la Loire...p .7 à 8

Annexe 4 : Enquête sur le « vivre ensemble » à l’Ecole auprès des acteurs

associatifs et professionnels...p. 9 à 11

Annexe 5 : Compte-rendu de la journée de travail AGAPEE – 10/12/14 –

Sarthe...p. 12 à 27

Annexe 6 : Compte-rendu de la journée de travail AGAPEE – 23/03/15 –

Mayenne... p. 28 à 41

Annexe 7 : Compte-rendu de la journée de travail AGAPEE – 9/04/15 –

Vendée...p. 42 à 55

Annexe 8 : Compte-rendu de la journée de travail AGAPEE – 4/05/15 –

Maine-et-Loire...p. 56 à 70

Annexe 9 : Compte-rendu de la journée de travail AGAPEE – 12/05/15 –

Loire-Atlantique...p. 71 à 86

Annexe 10 : Compte-rendu de la journée régionale – 2 décembre

2015...p. 87 à 113

Annexe 11 : Affiche de la conférence « Corps et climat scolaire »...p. 114

Annexe 12 : Affiche du séminaire « Corps, pensée et émotions »...p. 115

Annexe 13 : Résultat du questionnaire envoyé aux partenaires...p. 116 à 127

Annexe 14 : Proposition de maquette pour le répertoire...p. 128 à 132

Annexe 15 : Proposition d’application mobile pour le répertoire

...p. 133 à 143

(3)

Annexe 1 : Présentation synthétique du projet EPLUCHE : De l’Empathie Pour Lutter Contre le Harcèlement à l’Ecole.

DE LEMPATHIE POUR LUTTER CONTRE LE HARCELEMENT À LECOLE

Projet porté par

L’Inspection Académique de la Sarthe & l’Université du Maine Responsable scientifique : Omar Zanna

OBJECTIFS GENERAUX ET DEMARCHE DU PROJET

Interroger la place des émotions dans le processus d’éducation des élèves.

L’introduction d’un apprentissage à une « intelligence émotionnelle » dès l’école primaire viendrait judicieusement renforcer les apprentissages disciplinaires et la maîtrise des compétences définies dans les programmes et le socle commun de connaissances et de compétences. En effet, on sait désormais qu’un QI élevé n’est pas synonyme de réussite. Loin s’en faut. Une autre forme d’intelligence doit être cultivée pour réussir sa vie, tant personnelle que professionnelle. Et cette autre forme d’intelligence suppose l’acquisition de compétences émotionnelles et sociales. Mais comment agir concrètement ? Si l’on accepte l’idée que l’apprentissage au cours de l’enfance est basé sur les émotions empathiques, alors un programme scolaire favorisant le développement de l’intelligence émotionnelle représente un support efficient. Efficient parce que, d’une part, il permettrait de prévenir et de lutter contre le harcèlement. Efficient parce que, d’autre part, il permettrait de faire en sorte que les enfants d’aujourd’hui deviennent des citoyens de demain aussi responsables que solidaires. Ce projet interroge donc la place des émotions dans le processus d’éducation des enfants accueillis à l’école primaire.

Développer la disposition À l’empathie pour prévenir les violences à l’école.

Ce projet met au centre la question de l’expérience de l’empathie. Par l'émotion née de l’engagement des corps, par l'aspect collectif des situations proposées et par la responsabilité engagée des uns envers les autres, les propositions ouvrent une voie propice à l'acheminement des élèves vers l'autonomie. Ces propositions leur apprennent à mieux se situer face aux autres, à se mettre à leur place. Elles déplacent l'affrontement aux autres vers un espace où les conduites entre individus sont discutées et mieux comprises. Elles (re)construisent l'estime de soi et permettent une meilleure confiance en ses capacités physiques ou morales.

Le partage des émotions dans un cadre solide et garanti par les enseignants contribue à renforcer le lien social. Le projet est donc clairement d’utiliser les émotions comme un outil de renforcement du lien à l’autre ; démarche qui entend rompre le règne de la toute puissance individuelle.

Insuffler aux élèves l’idée d’un monde peuplé d’Autres

En construisant une réponse opérante pour la prise en charge des enfants, ce programme a également pour ambition d’éclairer l’action éducative des intervenants au sein des écoles primaires. Il s’agit d’insuffler aux élèves, dès le plus jeune âge, l’idée que le monde est peuplé d’Autres avec lesquels il faut composer.

Concrètement, le projet consiste à mettre en place un programme de lutte contre le harcèlement, de deux années scolaires consécutives avec 20 classes (CM1 puis CM2). Le cœur des interventions est l’occasion de proposer aux élèves de vivre des situations permettant d’accéder à la reconnaissance de l’autre, de s’ouvrir à l’autre. Il est question de créer les conditions du développement de la disposition à l’empathie pour favoriser le « bien vivre ensemble ». Dans cette perspective, il s’agit d’utiliser, à raison d’une séance par semaine, la médiation des émotions provoquées par la pratique des activités physiques, le théâtre-forum, les jeux paradoxaux, les jeux de rôle et toute autre activité mettant les corps en tension et/ou en position de découverte et d’activation de la disposition à l’empathie.

(4)

Structurer une « communauté éducative » pour améliorer le climat scolaire

La mise en œuvre du programme est assurée, en collaboration avec les professeurs des écoles, par des intervenants (Conseillers pédagogiques, coordonnateurs, enseignants-chercheurs, doctorants STAPS, master SSSATI1) formés aux méthodes d’éducation à l’empathie. L’ensemble est supervisé par l’équipe des enseignants chercheurs du VIP&S2 ayant déjà éprouvé ce type de programme.

Ce projet vise donc différents objectifs:

Eduquer les élèves à :

• exprimer et à gérer leurs émotions ;

• repérer, ressentir (par empathie) et comprendre les émotions des autres ;

• être attentif à l'autre et être solidaire (altérité).

Former les équipes pédagogiques à :

• expérimenter de nouveaux outils de prévention et de lutte contre le harcèlement et plus largement de la violence à l’école ;

• valoriser, mutualiser et enrichir les pratiques des écoles dans le domaine de l'éducation à la santé et à la citoyenneté ;

• améliorer le climat scolaire et le bien-être des élèves à l'école afin de favoriser la réussite de tous les élèves ;

Sensibiliser et Mobiliser la communauté éducative dont les parents d’élèves

Plus largement, ce projet vise à développer et structurer une communauté éducative qui mette en synergie les enseignants, les parents, les éducateurs, les professionnels de la santé, les élus – la liste n’est pas exhaustive – dans le but de créer les conditions de l’avènement des émotions empathiques au cours de l’enfance. Avoir de l’empathie est, en effet, décisif pour comprendre la manière dont les enfants en viennent à connaître le monde peuplé « d’autres ».

1 Master SSSATI : Sciences sociales et sport : administration, territoire & intégration

A la croisée des Sciences de l’éducation, de la Sociologie, de l’Ethnologie, de l’Histoire et de la Psychologie, la spécialité de l’Université du Maine a pour objectifs de proposer une formation dans le domaine de l’éducation, la rééducation, l’intégration, la (ré)insertion par les activités physiques et sportives.! Formés à la maîtrise des concepts, des outils et des méthodes spécifiques aux sciences sociales, appliqués aux activités physiques et sportives, les étudiants peuvent prétendre, soit à poursuivre un troisième cycle pour obtenir un doctorat, soit à s'insérer professionnellement dans les domaines liés à l’enseignement, l’intégration, la (ré)insertion et à la (ré)éducation par les activités physiques et sportives notamment .!Ce master s’organise autour de trois principes directeurs : l’interdisciplinarité, l’initiation à la recherche et la professionnalisation.! http://sciences.univ-lemans.fr/MASTER-Staps-SSSATI

2 http://www.univ-lemans.fr/fr/recherche/laboratoires_de_recherche/vip_s.html

(5)

Annexe 2 - Enquête sur le « vivre ensemble » à l’Ecole diffusée en Sarthe.

Enquête sur le vivre ensemble à l’école

Dans le cadre du projet AGAPEE, portant sur le vivre ensemble (cf. courrier), mené par le laboratoire VIP&S de l’Université du Maine et en partenariat avec la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale de la Sarthe, nous vous remercions de prendre le temps nécessaire pour renseigner ce questionnaire et nous le renvoyer à l’adresse suivante :

marie.mansalier@univ-lemans.fr avant le 30 mai 2014.

Les informations collectées seront anonymées.

• Menez-vous des actions ou projets sur le vivre ensemble dans votre établissement ?

! Oui ! Non

• Si oui, cochez les principales thématiques de ces actions ou projets depuis l’année 2012/2013 :

! Respect ! Développement durable ! Citoyenneté Européenne ! Citoyenneté ! Bien-être ! Médiation ! Mixité

! Empathie ! Formation au secourisme ! Climat scolaire ! Estime de soi ! Ouverture ! Harcèlement ! Altruisme ! Compétences psycho-sociales ! Solidarité ! Autres : ……...

• Pouvez-vous apporter des informations plus précises sur ces actions ou projets menés en fonction des thématiques repérées dans le tableau suivant ? Année 2012-2013

Thématique Nom du projet Classes concernées

Objectifs du projet (mots clefs) et temporalité (ponctuelle/régulière)

Projet mené par

Enseignant(s) (discipline)

Autre(s) membre(s) de la communauté éducative (fonction)

Partenaire(s) extérieur(s) (merci de préciser le

nom)

(6)

Année 2013-2014

Thématique Nom du projet Classes concernées

Objectifs du projet (mots clefs) et temporalité (ponctuelle/régulière)

Projet mené par

Enseignant(s) (discipline)

Autre(s) membre(s) de la communauté éducative (fonction)

Partenaire(s) extérieur(s) (merci de préciser le

nom)

• Envisagez-vous des projets pour l’année 2014-2015 ?

….………

………

• Avez-vous des remarques ou des compléments d’informations à apporter ?

………

………

………

• Nous envisageons de mettre en place des ateliers de réflexion autour des thématiques repérées.

Vous y êtes cordialement invités. Souhaitez-vous y participer ?

! Oui ! Non

Vous pouvez également nous suggérer une personne référente de votre établissement ou des partenaires extérieurs :

………

• Nom de votre établissement :

………

……….…

• S’agit-il ? :

! d’une école

! d’un collège

! d’un lycée

(7)

7 Annexe 3 - Enquête sur le « vivre ensemble » à l’Ecole diffusée dans les quatre autres départements des Pays de la Loire.

Enquête sur le vivre ensemble à l’école

Dans le cadre du projet AGAPEE, portant sur le vivre ensemble (cf. courrier), mené par le laboratoire VIP&S de l'Université du Maine et en partenariat avec la Direction des Services Départementaux de l'Éducation Nationale de la Sarthe, nous vous remercions de prendre le temps nécessaire pour renseigner ce questionnaire avant le 28 février 2015.

Les informations collectées seront anonymées.

• Menez-vous des actions ou projets sur le vivre ensemble dans votre établissement ?

! Oui ! Non

• Si oui, cochez parmi les 27 thématiques listées ci-dessous celles qui se rapportent aux initiatives, démarches, actions ou projets qui sont en cours ou prévus pour l’année 2014/2015. Précisez également, s’il y a lieu, le nom du partenaire avec qui vous travaillez (association, entreprise, organisme, etc.) dans l’encadré prévu à cet effet.

⃝ Citoyenneté

⃝ Citoyenneté européenne

⃝ Compétences Psycho-Sociales

⃝ Climat Scolaire

⃝ Ouverture

⃝ Solidarité

⃝ Coopération

⃝ Mixité

⃝ Vivre ensemble

⃝ Inclusion

⃝ Empathie

⃝ Respect

⃝ Tolérance

⃝ Médiation

⃝ Altruisme

⃝ Incivilité

(8)

⃝ Violence

⃝ Discrimination

⃝ Harcèlement

⃝ Estime de soi

⃝ Bien-être

"

"

⃝ Secourisme

⃝ Sécurité Routière

⃝ Nouvelles Technologies

⃝ Devoir de Mémoire

⃝ Développement durable

⃝ Accidents Domestiques

• Envisagez-vous des projets pour l'année 2015/2016

! Oui ! Non

Si oui, pouvez-vous nous les énumérer?

………..

………..

………..

• Nous envisageons de mettre en place des ateliers de réflexion autour des thématiques repérées.

Vous y êtes cordialement invités. Souhaitez-vous y participer ?

! Oui ! Non

• Vous pouvez également nous suggérer une personne référente de votre établissement et/ou des partenaires extérieurs que l'on pourrait convier à ces ateliers (n'oubliez pas de préciser : Nom, Mail, Fonction et n° de téléphone)

.………..

………..

• Nom de votre établissement :

………

………

• S’agit-il ? :

! d’une école

! d’un collège

! d’un lycée

Votre département : ! 44 ! 49 ! 53 ! 85

Commune et code Postal : ………

……….

(9)

9 Annexe 4 - Enquête sur le « vivre ensemble » à l’Ecole auprès des acteurs associatifs et professionnels

Enquête sur le « vivre ensemble » à l’École auprès des acteurs associatifs et professionnels

Dans le cadre du projet AGAPEE, portant sur le vivre ensemble (cf. courrier), mené par le laboratoire VIP&S de l’Université du Maine, nous vous remercions de prendre le temps nécessaire pour renseigner ce questionnaire et nous le renvoyer à l’adresse suivante marie.mansalier@univ-lemans.fr avant le 20 septembre 2015.

L’objectif de l’enquête est de créer un répertoire des acteurs et des actions menées aujourd’hui autour du « vivre ensemble » à destination des écoles et établissements scolaires.

Ø Présentation de votre association

Nom de l’association Président(e)

Adresse postale N° téléphone Adresse mail Site Internet Personne à contacter

Ø Activité(s) principale(s) (objet, missions, actions...) :

………

………

………

………

………

(10)

Ø Quels sont vos principaux outils et/ou supports utilisés ?

………

………

………

………

………

Ø Types d’établissements et niveau(x) scolaire(s) dans lesquels vous intervenez : q Public q Privé

q ECOLES q CP

q CE1 / CE2 q CM1 / CM2 q COLLEGES q 6ème

q 5ème q 4ème q 3ème q LYCEES q 2nde q 1ère

q Terminale

Ø Thèmes abordés par votre association :

q Respect q Développement durable q Citoyenneté Européenne q Citoyenneté q Bien-être q Médiation q Empathie q Formation au secourisme q Climat scolaire q Estime de soi q Ouverture q Harcèlement q Altruisme q Compétences psycho-sociales q Solidarité q Violence q Incivilités q Inclusion q Coopération q Nouvelles technologies q Vivre ensemble q Discrimination q Tolérance

q Mixité q Devoir de mémoire/Histoire q Sécurité routière q Accidents domestiques

q Autres : ……… ……… ……… ……… ………

Ø 5 mots clefs caractérisant votre (vos) domaine(s) de compétences :

(11)

11 Ø Dans quel(s) département(s) intervenez-vous ?

q Sarthe (72)

q Maine et Loire (49) q Loire Atlantique (44)

q Vendée (85) q Mayenne (53)

q Autres : ...

Ø Pensez-vous qu’un tel répertoire est pertinent ? q oui q non Pourquoi ?

………

………

………

Ø Souhaitez-vous apparaître dans le répertoire ? q oui q non

Ø Si vous pensez à d’autres associations susceptibles d’être intéressées par la démarche, merci de nous indiquer leur nom et si possible leur adresse mail :

………

………

Ø Remarques ou compléments d’informations à apporter ?

………

………

………

………

………...

Avec nos remerciements

(12)

Annexe 5 :

CR journée de travail AGAPEE – 10/12/14 – Sarthe

í Ce compte rendu propose de passer en revue le déroulé de la journée du 10 décembre 2014.

Ø 9h30-10h15 : Accueil des participants è Marie Mansalier (IGE VIP&S)

Personnes présentes : Romain Tramier (M2 SSSATI), Mounia Bouhda (M2 SSSATI), Prune Huguet (M2 SSSATI), Cédric Le Flahec (M2 SSSATI), Noémie Guillet (M2 SSSATI), Camille Lorrain (Artiste, Compagnie la rage qui rit), Astrid Compain (animatrice pédagogique OCCE 72), Bernard Auger (gendarmerie, BPDJ Coulaines), Evelyne Chrétien-Mayeur (Déléguée du défenseur des droits), Fabrice Beaudet (Proviseur Adjoint - Lycée Yourcenar – Matinée), Alexis Bruneau (Principal du collège Léon Tolstoï – Matinée), Laurence de Gastines (Déléguée défenseur des droits), Pascal Viard (Coordonnateur éducation prioritaire), Mickaël Fouyet (Conseiller pédagogique EPS Le Mans Sud), Claire Houyel (Directrice de l’école Pergaud-Lapierre), Magali Ségretain (Directrice territoriale – IREPS Pays de la Loire - Pole 72), Nicolas Desprès (Directeur de la Maison de Projets de Ballon – Matinée), Maxime Tétillon (Doctorant), Angélina Etiemble (Sociologue – après-midi), Jean Clément (Principal du collège Bollée – Mulsanne – Après-midi), Omar Zanna (Sociologue), Marie Mansalier (IGE).

Ø 10h15 : Retour sur la genèse des projets : D’EPLUCHE à AGAPEÉ è Omar Zanna (Sociologue, responsable scientifique du projet AGAPEE)

Dès les premiers mois de la mise en œuvre du projet EPLUCHE (Cf. annexe 1 pp. 3-4), conduit par Monsieur Zanna, il a été constaté que des enseignants ou des intervenants extérieurs proposaient régulièrement des actions relevant, de manière générale, du « vivre ensemble », de la citoyenneté ou du respect. La notion d’empathie n’était pas directement nommée dans ces actions. Certains de leurs initiateurs s’en réclamaient pourtant, ou faisaient le lien avec ce qu’ils mettaient en œuvre dans leurs interventions. Au gré de l’avancée de nos travaux, il nous est apparu intéressant de repérer davantage ces actions, de les identifier et de les qualifier au regard de l’empathie telle que nous la définissons. Or le projet mené dans le cadre du « Fonds d’Expérimentation pour la Jeunesse » ne se prêtait pas à un inventaire de ces actions, de leurs esprits et des méthodes utilisées. Ce travail d’observation et d’inventaire semblait pourtant déterminant. L’appel à projet régional

D’EPLUCHE à AGAPEE…

! De l’Empathie Pour LUtter Contre le Harcèlement à l’Ecole (EPLUCHE).

! Appel à projet régional : « Expertise au profit du territoire 2012-2013 ».

! Actions autour du « vivre ensemble ».

(13)

plus avant la thématique du bien/mieux « vivre ensemble » dans les établissements du secondaire (collèges, lycées) et les écoles primaires de la Région Pays de la Loire.

L’équipe du VIP&S a donc, sous la responsabilité scientifique de M. Zanna, répondu à l’appel à projet régional « d’Expertise au profit du territoire 2012-2013 », en y associant notamment Joëlle Aden, Professeur en Sciences du langage au laboratoire CREN-InEdUM, Le Mans1, dont les travaux, reconnus, portent également sur l’empathie, les compétences émotionnelles dans l’apprentissage de la relation à autrui par la didactique intégrée des langues et la prise en compte du plurilinguisme des élèves. Le projet intitulé : AGir Avec/Pour l’Empathie à l’ÉCOLE (AGAPEÉ) a été accepté et financé par la Région Pays de la Loire.

D’une durée de 18 mois, il a débuté en janvier 2014. Il a pour finalité de mieux repérer et qualifier les actions relevant, de près ou de loin, de l’empathie avec un double objectif : élaborer un répertoire des acteurs/actions/partenaires en Sarthe développant, nommément ou non, de l’éducation à l’empathie (selon notre définition) ; et proposer un mode d’emploi (comprenant lexique, principes, techniques, méthodes, textes de référence) afin de construire des projets et des actions motivés par l’éducation à l’empathie.

Ce répertoire, avec son mode d’emploi, est pensé comme le produit d’une expertise, co- construite avec les acteurs de terrain, d’une part, de l’Éducation Nationale, partenaire privilégié à travers la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale de la Sarthe ; d’autre part, des collectivités territoriales (agglomération mancelle, mais également acteurs des départements missionnés sur la Jeunesse) ; enfin, des professionnels, principalement issus du secteur associatif, intervenant dans les écoles et mobilisant, directement ou indirectement, les « vertus supposées de l’empathie ». La plus-value du projet réside dans la perspective affirmée de prendre en compte les actions déjà menées par les établissements favorisant la disposition à l’empathie et, par conséquent, d’élaborer un ensemble d’indicateurs sur la pertinence de telle ou telle action eu égard aux modalités mises en place. C’est à cette condition qu’une réelle expertise au profit du territoire peut se révéler efficiente.

Ø 10h40 : De la méthode è Mounia Bouhda (Étudiante de Master SSSATI) : Pour initier ce travail, nous avons

envoyé un questionnaire à l’ensemble des écoles, collèges, lycées de la Sarthe. Cet outil nous a notamment permis de répertorier les différentes actions autour du « vivre ensemble » menées dans ces établissements entre 2012 et 2014. Il a donné l’opportunité de dégager les thématiques – en lien avec le « vivre ensemble » – principalement abordées par les établissements et de lister les partenaires. (Cf. annexe 2 pp. 5-6).

1 http://www.cren.univ-nantes.fr/

Questionnaire

! Répertorier les différentes actions.

! Dégager les thématiques principales.

! Lister les partenaires.

! Questionnaire.

(14)

Ø 10h50 : Premiers résultats issus du questionnaire è Romain Tramier (Étudiant de Master SSSATI)

Tableau 1 : Tableau de données brutes

Comment lire ce tableau ? : Le questionnaire, accompagné d’un courrier signé du DASEN, a été envoyé en mai/juin 2014 à 468 établissements : 347 écoles, 79 collèges et 42 lycées. 134 établissements ont renseigné et retourné le questionnaire : 94 écoles, 27 collèges et 13 lycées, soit un retour de 28,6%. Comme on peut le voir, 67 écoles, 24 collèges et 12 lycées ont des projets sur les thématiques évoquées dans le questionnaire, ou sur des thématiques qui ont émergé de la variable « autre ».

Tableau 2 : Des réponses variables

Comment lire ce tableau ? : 71% des écoles ayant répondu ont des projets, 89% des collèges et 92% des lycées.

(15)

Premières remarques et pistes de réflexion initiées par les participants :

- Sans doute que certains établissements n’ont pas répondu au questionnaire par manque de temps. Cela dit, un retour de 30% reste toutefois exploitable.

- Ceux qui ont pris le temps de répondre sont déjà inscrits dans une action. Ils ont initié (collectivement) une réflexion quant à la manière de se comporter vis-à-vis des élèves.

- Il faut opérer une différence entre ceux qui ont répondu « pas de projet » et ceux qui n’ont pas pris ou eu le temps de répondre au questionnaire.

- Il faut peut-être interpréter les réponses « pas de projet » comme une forme d’appel !

- Sans doute que certaines actions ponctuelles ne sont pas qualifiées de projet à proprement parler. Ce qui explique qu’elles n’aient pas été répertoriées comme telles dans le questionnaire.

- Le questionnaire était adressé au chef d’établissement. A l’avenir, il faut penser à faire deux ou trois envois dans le même établissement (chef d’établissement, CPE, et Comité d’Éducation à la Santé et Citoyenneté).

- Concernant les écoles, il serait préférable de s’adresser également aux conseils des maîtres.

Il est également possible de les contacter pour faire remonter ces actions.

- Question : comment répertorier les actions / projets individuels qui ne sont pas remontés par le questionnaire ? Il est prévu que des membres de l’équipe fassent de l’observation dans quelques établissements pour y repérer ces actions.

De la co-construction chercheurs – professionnels pour faire avancer le projet AGAPEE Améliorer la diffusion du questionnaire

- double envoi : sur la circonscription (IEN ou conseillers pédagogiques) ; - envoi aux adresses mail des établissements ;

- en parler en conseil d’école, conseil des maîtres ;

- dans les collèges/lycées : il y a toujours des projets ; ils sont souvent en lien direct avec le CESC (Comité d’Education à la Santé et Citoyenneté). Ce qui peut expliquer le nombre de projets plus importants dans les établissements du secondaire.

Modifier le questionnaire

- actions ou projets è termes trop restreints, élargir à « initiatives/démarches » ; - distinguer ce qui se passe en classe, dans l’établissement ou dans l’école ; - indiquer quelle forme prend le projet (à rajouter dans la colonne des objectifs).

(16)

Travailler de concert à prévoir

L’Instance Régionale d’Éducation et de Promotion de la Santé (IREPS) mène depuis plusieurs années une action sur le renforcement des compétences psycho-sociales en milieu scolaire. L’IREPS a également envoyé un questionnaire aux établissements et réalisé des entretiens avec les enseignants ayant mis des actions en place. Il serait bienvenu de prendre contact avec l’IREPS pour, si possible, récupérer le questionnaire et se mettre en lien avec les enseignants pour un entretien et/ou observation de séances afin d’alimenter la partie qualitative du projet AGAPEE.

Ø 11h20 : Les thématiques des actions ou projets menés autour du « vivre-ensemble » è Romain Tramier, Omar Zanna

Dans le questionnaire, les répondants étaient invités à préciser, parmi les 16 thématiques proposées, celles qui rendent le mieux compte des actions portant sur le « vivre ensemble » menées dans leur établissement (en haut à gauche TH1). L’examen des réponses nous a conduits à élargir le spectre des thématiques puisque 11 autres ont ainsi émergé (en bas à droite TH2). La diapositive suivante, qui tient compte de cette partition, a été soumise à la critique des participants à partir de la question suivante :

Comment pourriez-vous définir les 16 thématiques (TH1) proposées et les 11 thématiques (TH2) qui ont émergé ?

Thématiques

Altruisme

Bien être

Citoyenneté

Citoyenneté européenne Climat scolaire

Compétences Psycho-sociales

Développement durable

Empathie Estime de soi

Secourisme

Harcèlement Médiation

Mixité

Ouverture Respect

Solidarité

Accidents domestiques

Coopération

Devoir de mémoire Discriminations

Incivilités

Inclusion Nouvelles technologies

Sécurité routière

Tolérance

Violence

Vivre ensemble

(17)

Remarques et pistes de réflexion :

- Les 11 nouvelles thématiques sont des « mots » du quotidien : violence, sécurité routière, nouvelles technologies. Tout le reste en découle.

- Les 16 thématiques initialement proposées sont trop généralistes.

- Les 16 thématiques initialement proposées font référence à des notions abstraites, les 11 autres sont plus concrètes (elles sont plus précises ; elles désignent des solutions pour résoudre des problèmes).

L’idée de regrouper certaines thématiques entre elles a été évoquée. Individuellement ou par binômes, les participants ont joué le jeu. Les productions serviront de support de travail lors des prochains regroupements. Puis, il a été demandé aux participants d’associer des mots à chaque groupe de thématiques (TH1 et TH2). Le tableau suivant rend compte des réponses.

Thématiques TH1 Thématiques TH2

Positif Négatif

Concepts Actions

Valeurs Actes

Catégories sociologiques Préoccupations

Valeurs Actions

Valeurs Terrain

Éduquer à Faire

Représentations positives Représentations problématiques

Théorie Pratique

Désir Angoisse

Trop de nuances (rien)

Ce tableau confirme les premières remarques. Il y aurait d’un côté « l’abstraction », de l’autre le « terrain ».

(18)

Ø 11h35-12h30 : Qu’est-ce que « vivre ensemble » ? è Équipe VIP&S

Pour continuer le travail de défrichage et avancer dans le projet de qualification des actions relevant, de près ou de loin, de l’empathie, les participants ont à nouveau été sollicités pour réaliser quelques exercices.

o Exercice N°1 : Un poisson nommé « vivre ensemble »

Consigne : Chaque participant classe sur une feuille les 27 thématiques en veillant à les hiérarchiser en fonction de leur proximité avec la notion de « vivre ensemble ».

A l’issue de ce classement individuel, chacun a annoncé les deux mots qu’il a respectivement placés au plus haut et au plus bas du schéma.

Remarques et pistes de réflexion :

Cet exercice et notamment les échanges qu’il a suscités ont été l’occasion de mettre au jour les représentations de chacun. Si les mêmes mots sont classés unanimement en haut et en bas, les discussions ont permis de poser les premiers jalons du répertoire à venir. Les productions individuelles ont été analysées dans le but de repérer des tendances dans les représentations des différents mots utilisés pour parler du « vivre ensemble ». D’autres exercices ont scandé la journée avec toujours le même dessein : cogiter au sens étymologique de « agiter ensemble des pensées ».

(19)

o Exercice N°2 : Donner du sens au poisson nommé « vivre ensemble »

Consigne : Par groupe (de 6 et 7 personnes), classer les 27 thématiques en veillant à les hiérarchiser eu égard à leur proximité avec la notion de « vivre ensemble ».

Résultat des cogitations du groupe 1 :

Remarques et pistes de réflexion :

Dans ce groupe, le choix a été de mettre de côté certaines thématiques (inclusion, compétences psycho-sociales, médiation, climat scolaire), les autres ont fait l’objet d’un classement. Interrogés sur le processus de construction du schéma, les participants précisent que les mots ont été hiérarchisés à partir de ce qui « fonde le vivre ensemble ». Le thème

« devoir de mémoire » a toutefois suscité le débat. Finalement, il a été considéré comme un

« thème lien » dans la mesure où il lie largement tout ce qui se rapporte aux valeurs.

(20)

Résultat des cogitations du groupe 2 :

Remarques et pistes de réflexion :

Dans un premier temps, deux groupes de mots ont été réalisés. Un groupe, qualifié de

« négatif », rassemble les mots : violence, incivilité, harcèlement et discrimination. L’autre groupe, qualifié de « positif », rassemble les mots : altruisme, empathie, mixité et citoyenneté. Aux dires des participants, le mot « citoyenneté » occupe la première place dans la mesure où c’est celui qui se rapproche le plus du « vivre ensemble ». « Vivre ensemble », c’est vivre dans « un collectif ». « Un collectif » fondé par un ensemble de lois, de règles, de devoirs citoyen. Dans la bouche des participants, ce terme est en creux souvent associé à celui de « déontologie ». Le terme « mixité » est quant à lui clairement associé à

« l’acceptation de la différence », condition sine qua non pour fonder le « vivre ensemble ».

Finalement, il apparaît que pour réussir à transformer l’essai du « vivre ensemble », il faut un lien de réciprocité. Dans la mesure où il est au centre de la reconnaissance mutuelle, c’est le terme « d’empathie » qui est retenu pour « faire société ».

Les termes « coopération », « solidarité », « respect » et « tolérance » ont été hiérarchisés pour les besoins de l’exercice, mais ont globalement le même poids sémantique.

(21)

Les termes « estime de soi » et « bien-être » semblent constituer les prérequis du bien « vivre ensemble » ; pouvoir s’ouvrir aux autres nécessite en effet une conscience de soi positive.

Les termes « ouverture », « inclusion », « médiation » et « devoir de mémoire » constituent un regroupement cohérent. Leurs larges acceptions en font des notions « fédératives ».

Le terme « climat scolaire » (peu apprécié) est associé à l’éducation. Les nouvelles technologies, le développement durable, la sécurité routière et la prévention des accidents relèvent des prérogatives de l’école.

Dans ce groupe, la citoyenneté européenne est restée lettre morte.

Résultats de l’exercice N°1 : Un poisson nommé « vivre ensemble » Le schéma suivant, présente la moyenne des réponses individuelles :

(22)

Remarques et pistes de réflexion :

Si comme nous l’enseigne la statistique, la moyenne est une valeur à utiliser avec précaution, à cause de sa faible robustesse. Dans le cas présent, elle est plutôt fidèle aux propos individuels.

Globalement, la moyenne semble respecter les vœux individuels et collectifs en ce qui concerne les mots placés au plus haut et au plus bas du schéma notamment : le respect, l’altruisme, l’empathie, la solidarité… pour le haut et les accidents domestiques, la sécurité routière, les nouvelles technologies, le climat scolaire… pour le bas. Les termes placés au centre sont plus discutés. Si les termes d’incivilités, violence, discrimination et harcèlement sont placés tout en bas du schéma (de la moyenne), les schémas réalisés par les deux groupes (voir plus haut) les placent singulièrement à peu près au même niveau. Ces 4 termes sont éloignés (si ce n’est opposés) du terme de citoyenneté qui est tout en haut. Cette dichotomie s’explique, entre autres, par le fait que dans les représentations, pour être un (bon) citoyen il faut respecter la loi. Or, la discrimination, le harcèlement, les violences et les incivilités sont perçus comme des délits. Lorsque le groupe est invité à parler sur le « vivre ensemble », on observe deux tendances bien distinctes :

Ø Ce contre quoi il faut lutter pour instaurer le « vivre ensemble ».

Ø Ce pour quoi il faut lutter pour instaurer le « vivre ensemble ».

Comme le révèlent ces trois exercices, pour envisager les actions du « vivre ensemble » à l’école, il faut en premier lieu commencer par s’interroger sur les valeurs qui le fondent pour ensuite penser et mettre en œuvre les actions susceptibles de servir d’humus à ces valeurs.

C’est précisément le sens de cette recherche action.

Finalement, les discussions de la matinée auront été l’occasion de mettre au jour 4 interrogations : Contre quoi lutte-t-on (situations, actes) ? Pour quoi se bat-on (les valeurs) ? Comment (les actions) ? Pour qui (les élèves) ? Sont les questions à se poser dès lors que l’on souhaite aborder la question du « vivre ensemble » à l’école.

Bien%vivre%

ensemble%

à%l’école%

Lu3er%

contre%

quoi?%

%

Lu3er%pour%%

Quoi?%

Valeurs%

Comment%

agir?%%

ac=on%

(23)

Ø 13h30-14h00 : Qu’est-ce que « vivre ensemble » ? (Suite et fin de l’exercice N°1)

Pour les participants, le « vivre ensemble » interroge également le lien entre le collectif et l’individu. Travailler d’abord au niveau de l’individu – l’estime de soi notamment – avant le collectif fait consensus.

Il existe un écart entre « se reconnaître dans des valeurs » (registre de l’abstraction) et

« manifester ces valeurs » (registre de l’action). Pour être sur ce registre de l’action, l’estime de soi doit être positive et suffisamment présente pour permettre, non seulement de se reconnaître dans des valeurs, mais également de les revendiquer – avec assertivité – face à autrui.

Progressivement les questions « pour qui » et « à qui » les actions sont destinées ont été posées. D’emblée le « vivre ensemble » à l’école interroge « l’école bienveillante »,

« l’ambiance de classe ». La représentante de l’OCCE intervient dans ce sens en mettant en avant l’intérêt éducatif de la pédagogie coopérative et la communication. Finalement, actions et outils pour améliorer le « vivre ensemble » sont à penser autant du côté des élèves que du côté des adultes (enseignants et parents).

Ø 14h00-15h30 : Travail sur l’axe 2 : axe altérité/humanité

§ Par petits groupes

Consigne : Même principe que précédemment. Hiérarchiser les items sur l’axe altérité/humanité.

Axe du groupe 1 :

(24)

Remarques et pistes de réflexion :

C’est à partir d’une vision « humaniste » que le premier groupe a abordé cet exercice :

« l’humain » est « au cœur de la vie », « l’humanité » consiste à « appartenir à la cité », à « être citoyen » a-t-on pu entendre. Il n’est donc pas surprenant de retrouver l’item « citoyenneté » en première place sur l’axe. Si l’item « violence » est également placé dans le haut du schéma, cela tient au fait que – pour se construire – l’humanité s’adosse, parfois, sur les violences, les guerres, les conflits… ; en témoigne la manière dont l’item « devoir de mémoire » a été plébiscité.

Certains items ont été regroupés, puis organisés en sous-groupes : d’un côté, les notions associées à « l’altérité » tels le « bien-être », « l’estime de soi » ; de l’autre, des outils comme les

« compétences psycho-sociales », le « devoir de mémoire »… Il a également été soutenu que les enseignants, en plus d’un travail de déconstruction sémantique (décortiquer les représentations et les mots), ont besoin de nouveaux outils et d’échanges sur les (bonnes) pratiques. Enfin, la signification précise de certaines notions, comme les « compétences psycho-sociales », ainsi que les modalités concrètes de leur enseignement, ont fait l’objet de discussions.

Axe du groupe 2 :

(25)

Remarques et pistes de réflexion :

Le groupe 2, a d’emblée posé la notion « d’altérité » comme compétence centrale. Puis, ce sont les outils nécessaires à son développement qui ont été discutés. « L’empathie », la « médiation » et les « compétences psycho-sociales » apparaissent comme des supports à l’épanouissement de la citoyenneté et du développement durable. Les items ayant trait à la lutte contre les incivilités, la violence, le harcèlement et les discriminations ont volontairement été laissés de côté, pour se concentrer sur ceux qui favorisent le « vivre ensemble » à l’instar du « bien-être », de « l’estime de soi », de « la solidarité » et de « l’altruisme ».

Ø 15h30-16h00 : Travail sur l’axe 3 : ici et maintenant / demain et ailleurs

Consigne : Le même travail est proposé, mais cette fois-ci sur un axe de temporalité.

Libre à chacun de donner son avis sur un des items.

§ Résultats du tour de table :

(26)

Remarques et pistes de réflexion :

Dans cet exercice, organisé sous forme de tour de table, il s’agissait de débattre des actions à mettre en place pour bien « vivre ensemble » ; certaines visant des effets immédiats, d’autres des effets à plus long terme.

Visiblement, placer les mots sur l’axe « ici et maintenant/demain et ailleurs » suppose d’interroger ce qui est considéré comme urgent et aux effets visibles dans le quotidien de l’école d’une part et, d’autre part, ce qui relève du futur (proche) intra et extra muros.

Les actions à mener sont bien souvent programmées au regard des difficultés (violences, harcèlement…) susceptibles d’être rencontrées à l’école.

Les discussions laissent à penser que les projets sont plus souvent mis en place selon les situations d’urgence, de « problèmes à traiter ». Toutefois, tous s’accordent à dire que l’action sur le long terme est indispensable.

Le pôle « ici et maintenant », regroupe les mots ayant vocation à « lutter contre » (ou prévenir) les comportements qui fragilisent le « vivre ensemble » : « le harcèlement », « les incivilités », « les violences », « les discriminations ». Le « secourisme », la « sécurité routière », les « nouvelles technologies » sont également positionnés sur ce pôle mais pour des raisons plus pragmatiques.

Filant la métaphore de l’incendie, les participants considèrent qu’il faut très vite « éteindre » les feux de certains maux (violence, harcèlement…) à l’aide d’autres mots comme « l’empathie », « les compétences psycho-sociales » et « l’estime de soi ». Finalement, au gré de l’avancée de la réflexion des mots comme « l’empathie », « les compétences psycho-sociales » et « l’estime de soi » se révèlent être de bons outils pour travailler « le climat scolaire », « le vivre ensemble », « la tolérance », « le respect » et « l’altruisme ».

Conclusion de la journée

Rappel de l’objectif posé : De la co-construction chercheurs – professionnels pour faire avancer le projet AGAPEE.

Avec le questionnaire nous avons souhaité interroger les « faits » pour tenter de rendre compte de la réalité des pratiques. Le travail de co-construction de la journée du 10 décembre aura quant à lui permis de discuter et d’affiner les notions qui gravitent autour du « vivre ensemble ». D’ores et déjà, certaines tendances ont été mises au jour. La suite de cette « expertise » va consister, d’une part, à expliciter plus avant les contenus des actions, c'est-à-dire ce « sur quoi on agit » et

« pourquoi ». Et, d’autre part, d’interroger le maillage entre les projets, ainsi que les raisons de leur mise en place avec telle ou telle classe. Autrement dit, ces différentes actions sont-elles envisagées pour répondre ponctuellement à un problème ou bien pensées pour un avenir commun ? Ce qui pose, en filigrane, la cruciale question de l’éthique de l’enseignant !

(27)

Poursuite de la collecte des données et nouvelles journées de diagnostic partagé :

Pour continuer à interroger la question de « vivre ensemble » à l’école, des observations des actions menées dans les établissements sont prévues. Nous comptons sur les participants de la journée pour nous guider vers des établissements susceptibles de nous accueillir.

Cette journée de co-construction aura permis d’amender le questionnaire initial sur « le vivre ensemble à l’école ». La nouvelle mouture (cf. annexe 3 pp. 7-8) va être diffusée à l’ensemble des 2 452 écoles, collèges et lycées des 4 autres départements des Pays de la Loire (Mayenne, Maine- et-Loire, Loire-Atlantique et Vendée).

Les résultats des observations et les retours des nouveaux questionnaires serviront à alimenter les prochaines journées de diagnostic partagé (une par département) prévues au cours des mois de mars et avril.

(28)

Annexe 6 :

CR journée de travail AGAPEE – 23/03/15 – Mayenne

Ce compte-rendu propose de passer en revue le déroulé de la journée du 23 mars 2015.

Ø 10h-10h30 : Accueil des participants è Équipe du VIP&S

Personnes présentes : Romain Tramier (M2 SSSATI), Omar Zanna (Sociologue à l'Université du Maine et responsable du projet AGAPEE), Marie Mansalier (IGE), Angélina Etiemble (Sociologue), Hervé Moullé (Instituteur en Retraite – Pédagogie Freinet – Président de l’Association « Amis de Freinet »), Béatrice Musielak (Animatrice à l’OCCE), Marie-Line Guesdon (DDEC – Chargée de mission), Christelle Fouache (IREPS), Valérie Gerolami (Directrice d’école à Laval – membre de l’Association Génération médiateurs), Jean-Charles Leclerc (conseiller pédagogique EPS).

Ø 10h30-11h10 : Tour de table et questions des participants relatives à la mise en place de cette journée de co-construction :

Dès l’introduction de la journée, les participants ont interrogé la place des compétences psycho-sociales à l’Ecole.

Les compétences psycho-sociales (CPS) à l’école englobent tout ce qui participe à la manière dont on vit sa vie au quotidien en tant qu’individu. L’OMS définit, en 1993, 10 compétences psycho-sociales qui fonctionnent par paire :

- « savoir résoudre les problèmes – savoir prendre des décisions » ; - « avoir une pensée créatrice – avoir une pensée critique » ;

- « savoir communiquer efficacement – être habile dans les relations interpersonnelles » ; - « avoir conscience de soi – avoir de l’empathie pour les autres » ;

- « savoir gérer son stress – savoir gérer ses émotions ».

A l’Ecole, ces compétences ne sont pas forcément traitées de manière pluridisciplinaire, pour des raisons historiques. Sans doute faut-il y voir la marque de fabrique de l’école républicaine. L’école de Jules Ferry s’est précisément construite sans toujours tenir compte de la famille, au prétexte que celle-ci réservait une trop grande place aux affects. Rien de surprenant donc à observer que les programmes révèlent surtout, aujourd’hui encore, une forte prépondérance de l’enseignement des connaissances, de l’intelligence abstraite, c’est-à- dire de la raison objective. Par définition, l’école est le lieu où tout est mis en œuvre pour que les élèves apprennent à penser les choses seulement par le truchement de la raison.

L’École de Jules Ferry a été pensée et fabriquée il y a plus d’un siècle ; elle s’adressait à une population moins hétérogène, moins pluriethnique qu’aujourd’hui.

L’un des participants nuance ce propos dans la mesure où, selon lui, si les différences étaient moins d’ordre religieux ou ethniques à cette époque, elles étaient fortement d’ordre social. Les différences pouvaient être « grandes » également entre, par exemple, les élèves Bretons et les élèves d’autres régions.

Pour revenir aux CPS à l’Ecole ; elles doivent être, aujourd’hui, repensées. Il faut, en effet, accepter que, dès lors qu’il y a face à face pédagogique, leur développement est mis en œuvre. De fait, chaque enseignant y participe. Cet accompagnement est donc plus ou moins fait, mais rarement de manière formelle.

(29)

La représentante de l’IREPS constate que les textes officiels indiquent la nécessité de travailler un certain nombre de compétences relationnelles de l’enfant parce qu’elles contribuent à nourrir et à faciliter la réussite scolaire : par exemple, travailler la capacité de coopération, d’expression... Mais il lui semble que des enseignants adoptent une posture pédagogique qui ne s’inscrit pas dans cette perspective.

Le groupe soulève ensuite les questions suivantes : comment l’enseignant utilise-t-il des outils relevant du relationnel pour produire un cadre d’enseignement qui soit plus favorable aux apprentissages ? Est-ce le rôle de l’école de permettre aux enfants de développer des compétences personnelles et relationnelles ?

Les mouvements pédagogiques affirment depuis longtemps la nécessité de créer un véritable lieu de vie et de travailler sur les conditions de sa création, mais ce propos semble rester lettre morte. Pour autant, l’Ecole ne pourrait pas « tenir » si les enseignants ne réalisaient pas ce travail au quotidien autour du relationnel. Les enseignants font de l’accompagnement

« sans le savoir » car ils sont, de fait, dans un métier de relations humaines et il leur faut composer avec les différences. Mais ces compétences s’apprennent, de manière insuffisante pour les professeurs des écoles tant dans la formation initiale que dans la formation continue, quelles que soient les différences à traiter dans la classe. Faute de temps et de formation, ils ne peuvent réfléchir à la manière de construire la relation à l’autre et celles des élèves entre eux.

Ø 10h50 – 11h45 : Retour sur la genèse des projets : D’EPLUCHE à AGAPEÉè Omar Zanna (Sociologue, responsable scientifique du projet AGAPEE)

Dès les premiers mois de la mise en œuvre du projet EPLUCHE (cf. annexe 1 pp.3-4), conduit par Monsieur Zanna, il a été constaté que des enseignants ou des intervenants extérieurs proposaient régulièrement des actions relevant, de manière générale, du « vivre ensemble », de la citoyenneté ou du respect. La notion d’empathie n’était pas directement nommée dans ces actions. Certains de leurs initiateurs s’en réclamaient pourtant, ou faisaient le lien avec ce qu’ils mettaient en œuvre dans leurs interventions. Au gré de l’avancée de nos travaux, il nous est apparu intéressant de repérer davantage ces actions, de les identifier et de les qualifier au regard de l’empathie telle que nous la définissons. Or le projet mené dans le cadre du « Fonds d’Expérimentation pour la Jeunesse » ne se prêtait pas à un inventaire de ces actions, de leurs esprits et des méthodes utilisées. Ce travail d’observation et d’inventaire semblait pourtant déterminant. L’appel à projet régional

« d’Expertise au profit du territoire 2012-2013 » tombait donc à point nommé pour interroger

Genèse du projet AGAPEE

!  De l’Empathie Pour LUtter Contre le Harcèlement à l’Ecole (EPLUCHE).

!  Appel à projet régional : « Expertise au profit du territoire 2012-2013 ».

!  AGir Avec et Pour l’Empathie à l’Ecole (AGAPEE)

!  Objectifs d’AGAPEE

!  Répertoire des actions menées

!  Identification des partenaires extérieurs à l’école

(30)

plus avant la thématique du bien/mieux « vivre ensemble » dans les établissements du secondaire (collèges, lycées) et les écoles primaires de la Région Pays de la Loire.

L’équipe du VIP&S a donc, sous la responsabilité scientifique de M. Zanna, répondu à l’appel à projet régional « d’Expertise au profit du territoire 2012-2013 », en y associant notamment Joëlle Aden, Professeur en Sciences du langage au laboratoire CREN-InEdUM, Le Mans2, dont les travaux, reconnus, portent également sur l’empathie, les compétences émotionnelles dans l’apprentissage de la relation à autrui par la didactique intégrée des langues et la prise en compte du plurilinguisme des élèves. Le projet intitulé : AGir Avec/Pour l’Empathie à l’École (AGAPEÉ) a été accepté et financé par la Région Pays de la Loire.

D’une durée de 18 mois, il a débuté en janvier 2014. Il a pour finalité de mieux repérer et qualifier les actions relevant, de près ou de loin, de l’empathie avec un double objectif : élaborer un répertoire des acteurs/actions/partenaires en Sarthe développant, nommément ou non, de l’éducation à l’empathie (selon notre définition) ; et proposer un mode d’emploi (comprenant lexique, principes, techniques, méthodes, textes de référence) afin de construire des projets et des actions motivés par l’éducation à l’empathie.

Ce répertoire, avec son mode d’emploi, est pensé comme le produit d’une expertise, co- construite avec les acteurs de terrain ; d’une part, l’Éducation Nationale, partenaire privilégié à travers la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale de la Sarthe ; d’autre part, les collectivités territoriales (agglomération mancelle, mais également acteurs des départements missionnés sur la Jeunesse) ; enfin, des professionnels, principalement issus du secteur associatif, intervenant dans les écoles et mobilisant, directement ou indirectement, les « vertus supposées de l’empathie ». La plus-value du projet réside dans la perspective affirmée de prendre en compte les actions déjà menées par les établissements favorisant la disposition à l’empathie et, par conséquent, d’élaborer un ensemble d’indicateurs sur la pertinence de telle ou telle action eu égard aux modalités mises en place. C’est à cette condition qu’une réelle expertise au profit du territoire peut se révéler efficiente.

Ce projet AGAPEE vient également se greffer sur le programme EnJeu[X] – Enfance et Jeunesse – qui vise à positionner la région Pays de la Loire comme l’une des toutes premières régions européennes dans le domaine de l’enfance et de la jeunesse en développant la production de connaissances nouvelles sur le bien-être et la qualité de vie des enfants et des jeunes. Ce programme rassemble des enseignants-chercheurs et chercheurs issus de 17 laboratoires en Sciences Humaines et Sociales et en santé. Il est structuré en cinq axes pluridisciplinaires : 1. Développement, éducation, apprentissage ; 2.

Filiations, familles ; 3. Cultures, imaginaires, médiation ; 4. Droits, citoyenneté ; 5. Enjeux de santé publique.

Questions et remarques des participants :

- Y-a-t-il eu des focus sur des établissements en particulier ou sur des personnes qui travaillent depuis longtemps sur le « vivre ensemble » ?

Tous les établissements scolaires des 5 départements des Pays de la Loire ont reçu un questionnaire : un questionnaire « exploratoire » pour la Sarthe et un questionnaire retravaillé pour les 4 autres départements (se rapporter aux deux versions du questionnaire distribuées).

(31)

En Sarthe, nous allons également observer des actions ponctuelles relevant du « vivre ensemble » et faire des entretiens auprès des différents acteurs (phase qualitative).

- Quelle est la finalité de ce projet ? Quelle en est la plus-value ?

Le projet vise à mettre en commun ce qui est fait et par qui. Ensuite il s’agit de comprendre ce que les professionnels disent de ce qui est fait et ce qui est mis derrière les mots « bien vivre ensemble », « empathie », etc.

A terme, ce projet permettra de mieux saisir les notions utilisées par les professionnels et les propositions pour répondre aux interrogations et problèmes rencontrés par les enseignants et équipes éducatives.

L’objectif est de proposer un « répertoire » des actions menées et des personnes ressources associées aux différentes notions se rapportant au « vivre ensemble ». Il s’agit avant tout de repérer des processus dans les situations observées et de proposer des repères pour analyser les problématiques rencontrées.

-Comment aider l’équipe enseignante à avoir les apports nécessaires permettant à une équipe de se mettre d’accord sur ce qu’il faut faire ?

Les participants conviennent qu’il faut d’abord s’entendre sur les mots employés et leurs significations car elles peuvent varier selon les personnes (pas le même sens donné à « vivre ensemble », « devenir élève »…). Il s’agirait ainsi d’avoir une « culture commune ». Par ailleurs, l’Ecole devrait davantage être dans l’anticipation que dans l’urgence. Cette « culture commune » permettrait d’être sur le niveau de l’anticipation.

- Comment faire pour que dans une équipe tout le monde se sente concerné et impliqué par les problèmes des enfants ?

Il peut être pertinent d’avoir des regards extérieurs – « besoin du tiers » –, d’analyser les situations et de changer les choses. Ces regards permettraient une neutralité et une objectivité plus importante que lors d’un conseil des maîtres ou entre enseignants.

Ø 11h45 – 11h55 : « Le vivre ensemble » en Sarthe : première perspectives

Pour initier ce travail, nous avons envoyé un questionnaire à l’ensemble des écoles, collèges et lycées de la Sarthe. Cet outil nous a notamment permis de répertorier les différentes actions autour du « vivre ensemble » menées dans ces établissements entre 2012 et 2014. Il a donné l’opportunité de dégager les thématiques – en lien avec le « vivre ensemble » – principalement abordées par les établissements et de lister les partenaires.

Le « Vivre ensemble » en Sarthe : premières perspectives

!  Démarches et Méthodes utilisées

!  Questionnaires

!  Observations

!  Entretiens

!  Journées Ateliers

!  Journée de travail 10/12

!  Présentation du questionnaire distribué en Sarthe

!  Adaptation du questionnaire

(32)

Dans ce questionnaire, les répondants étaient invités à préciser, parmi les 16 thématiques proposées, celles qui rendent le mieux compte des actions portant sur le « vivre ensemble » menées dans leur établissement. L’examen des réponses nous a conduits à élargir le spectre des thématiques puisque 11 autres ont ainsi émergé.

Pour continuer à interroger la question du « vivre ensemble » à l’école, des observations des actions menées dans les établissements sarthois sont prévues ainsi que des entretiens semi-directifs auprès des partenaires.

La journée de co-construction du 10 décembre, en Sarthe, a permis de retravailler le questionnaire initial sur « le vivre ensemble à l’école ». Une nouvelle mouture, comprenant les 27 thématiques, a été diffusée à l’ensemble des 2 452 écoles, collèges et lycées des 4 autres départements des Pays de la Loire (Mayenne, Maine-et-Loire, Loire-Atlantique et Vendée).

Dans chaque département, nous prévoyons une journée de travail de co-construction avec les différents acteurs au cours des mois d’avril-mai. Les résultats des observations, les retours des nouveaux questionnaires et les échanges issus des journées ateliers précédents serviront à alimenter les suivantes. Ensuite, selon notre échéancier, une journée régionale sera programmée en octobre ou novembre 2015.

Ø 11h55 – 12h15 : « Le vivre ensemble » en Mayenne : quelques données

§ Tableaux 1 : Taux de retour selon les structures

Mayenne Sarthe

A partir de ces 2 tableaux, nous pouvons comparer les taux de retour selon les structures en Mayenne et en Sarthe.

En Mayenne, le questionnaire a été adressé à 369 établissements scolaires : 271 écoles, 68 collèges et 29 lycées. 86 d’entre eux nous ont répondu, soit un taux de retour de 23,3%. En Sarthe, il a été proposé à 468 établissements : 347 écoles, 79 collèges et 42 lycées. 134 questionnaires nous ont été renvoyés, soit un retour de 28,6%. Nous avons donc des taux de retour relativement proches entre la Mayenne et la Sarthe.

Sur l’ensemble de ces retours, certains établissements déclaraient avoir des projets et d’autres non.

Si l’on s’intéresse plus en détail aux résultats de la Mayenne, nous pouvons voir que parmi les 271 écoles, 75 d’entre elles nous ont répondu. 59 déclarent avoir un projet sur les thématiques évoquées dans le questionnaire et 16 ne mettraient pas de projet en place sur ces thématiques. 7 collèges sur les 68 nous ont répondu et ils sont 6 à avoir un projet sur le

« vivre ensemble ». Enfin, 4 lycées sur les 29 établissements mayennais nous ont répondu et ils ont tous un projet en cours sur le « vivre ensemble ».

(33)

Au total, 18,7% des structures enquêtées en Mayenne ont déclaré avoir au moins un projet.

En Sarthe, 67 écoles, 24 collèges et 12 lycées ont des projets sur les thématiques évoquées dans le questionnaire, soit 22% des établissements.

§ Tableaux 2 : Ventilation des projets selon les structures

Mayenne Sarthe

Nous sommes repartis sur les chiffres issus des tableaux précédents, à savoir le nombre de retours par type d’établissements.

Nous pouvons voir qu’en Mayenne, 78,7% des écoles ayant répondu ont au moins un projet, 85,7% des collèges et 100% des lycées.

En Sarthe, 71% des écoles ayant répondu ont des projets, 89% des collèges et 92% des lycées.

Premières remarques et pistes de réflexion initiées par les participants :

- Les taux de retour (23,3% et 28,6%) pour ces deux départements restent exploitables.

- Les chiffres relatifs aux établissements sans projet sont « inquiétants ». Il faut toutefois relativiser, sans doute que certaines actions ponctuelles ne sont pas qualifiées de projet à proprement parler et n’ont donc pas été citées.

- La notion de « projet » est un terme trop restreint. Un terme plus générique serait à réfléchir. Les actions quotidiennes n’ont sans doute pas été citées dans le questionnaire. Par exemple, il aurait peut-être été plus judicieux d’écrire : « intégrez-vous ces notions dans votre pratique quotidienne ? » plutôt que « menez-vous des actions/projets ... ? ».

- Au regard des résultats, il semblerait qu’on ne répond au collège et lycée que lorsqu’on mène des projets. Cela semble moins vrai dans les écoles.

- Il faut peut-être interpréter les réponses « pas de projet » de la part des écoles comme une forme d’intérêt, une forme d’appel.

- Dans les écoles, il n’y a pas de secrétariat pour traiter les demandes. Il n’est donc pas évident d’avoir le temps de répondre à ce genre d’enquête. Cela signifie donc que lorsque les écoles répondent à ce questionnaire c’est que la question du « vivre ensemble » les intéresse.

(34)

- Dans l’enseignement privé, aucune intervention de la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale n’est nécessaire pour mener des projets. Les chefs d’établissement sont libres de faire intervenir qui ils veulent dans leur établissement, ils en assument l’entière responsabilité. Cela leur permet d’avoir une plus grande latitude dans le choix des projets et des actions menées.

- Il pourrait être intéressant d’avoir le taux de retour par type de structures (public/privé, écoles, collèges, lycées).

Dans la Sarthe et Mayenne, les taux de réponses sont sensiblement les mêmes. Ce taux est légèrement plus élevé en Sarthe, mais il faut tenir compte du nombre de relances, plus important que dans la Mayenne.

§ Quelques partenaires :

A partir de ces questionnaires, nous avons pu lister quelques partenaires Mayennais intervenant autour du « vivre ensemble » cités par les établissements scolaires.

Ainsi, nous retrouvons :

§ L’ANPAA : Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie.

§ L’Association Calysto : prévention internet.

§ La DDEC de Laval : Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique de Laval.

§ Les défenseurs des Droits.

§ La Fal 53 / ligue de l’enseignement.

§ Génération Médiateurs.

§ L’IREPS : Instance Régionale d'Éducation et de Promotion de la Santé.

§ La Maison de l’Europe : association citoyenne qui diffuse l’information autour de l’Europe aux citoyens du département.

§ L’OCCE : Office Central de la Coopération à l'École.

§ ONAC : Office National des Anciens Combattants.

§ USEP : Union Sportive des Écoles Primaires.

§ ...

Cette liste est non exhaustive et reste à compléter.

Les partenaires mayennais

!  ANPAA

!  Calysto

!  DDEC Laval

!  Défenseur Des Droits

!  FAL 53

!  Génération Médiateurs

!  IREPS

!  Maison de l’Europe

!  OCCE

!  ONAC

!  USEP

! 

Références

Documents relatifs

Ouverture Coopéra/on Climat scolaire Es/me de soi Bien-être Inclusion Solidarité Média/on

Globalement les résultats de cette revue tendent à montrer chez les individus atteint de DFP une relation entre le déficit de force de la hanche en abduction et rotation latérale

Conséquemment, pour son numéro d’automne 2008, NPS invite les praticiens, les étudiants engagés en intervention sociale, les militants des

Vous trouverez dans le tableau ci-dessous la liste des espèces classées en priorité 1 ou 2 pour lesquelles une contribution de votre région au renforcement du

La loi n°2012-1460 du 27 décembre 2012 et l’ordonnance n°2013-714 du 5 août 2013 relatives à la mise en œuvre du principe de participation du public défini par

• tous actes de procédure nécessaires à l’instruction des dossiers de demande de travaux modifiant l’état ou l’aspect d’une réserve naturelle nationale au titre de

pour dispenser les formations d' ACTUALISATION DES CONNAISSANCES DU GESTIONNAIRE DE TRANSPORT , titulaire soit d'une attestation de capacité en transport routier de marchandises,

L’hantologie pourrait nous renvoyer aussi à la spectropoétique (Karl Marx) puisque toutes les deux se partagent le principe et la morale d’inviter les fantômes