COMPARAISON DE QUELQUES MÉTHODES D’APPRÉCIATION
DE LA COULEUR DU VEAU DE BOUCHERIE
J.
CHARPENTIERavec la collaboration technique de Denise GUÊNE Laboratoire de Recherches sur la Viande,
Centre national de Recherches
zootechniques, Jouy-en-Josas (Seine-et-Oise)
SOMMAIRE
Cette étude a eu pour but la
comparaison
de différentes méthodesd’appréciation
de la couleur de l’ensemble de la musculature du veau de boucherie, à savoir :- La détermination de la teneur moyenne en pigment musculaire effectuée sur une
partie aliquote
d’unbroyat
de la totalité des muscles de la carcasse.- La détermination de la teneur en
pigment
dequelques
muscles facilementprélevables
surla carcasse.
- La détermination du pourcentage de rémission de tranches musculaires effectuée sur ces
mêmes muscles.
- La codification par un expert de
l’impression
générale laissée par l’examen visuel de l’en- semble de la carcasse.Les résultats de cette étude montrent que certains muscles tels que l’Adductoyet le Saytoyius peuvent être considérés, du
point
de vue de la teneur enpigment,
commereprésentatifs
de l’ensemble de la musculature.La liaison entre
l’appréciation
visuellesubjective
de la carcasse et la notation obtenue par la détermination du pourcentage de rémission de certains muscles, tels que l’Adductor, le S’aytoriusou le Semi-tendinosus, est satisfaisante et
supérieure
à celle obtenue entre cette mêmeappréciation subjective
et la teneur enpigment
de ces mêmes muscles. Comme le pourcentage de rémission suit post mortem, l’évolution dupH
musculaire, sa détermination ne peut être effectuée que lorsquela chute du
pII
est terminée, soit 24heuresaprès l’abattage.
La couleur de la musculature d’un animal de boucherie est un facteur de
qualité
dont
l’importance
relative varie toutefois avec letype
deproduction
considérée.Dans le cas du veau,
l’importance
de ce facteur semble très souventprépondérante.
Son
jugement
ne repose actuellement que sur des méthodessubjectives qui
offrentl’avantage
de lasimplicité
et de larapidité
d’exécution. Cesméthodes, qui
visentà une
appréciation globale
de lacouleur,
ne font évidemment intervenir que la seule coloration des muscles de la carcasse situés enplans superficiels ;
celle-ci traduitplus
ou moins fidèlement la couleur de l’ensemble de la musculature.Or,
le consommateur recherche une viandequi
soitclaire, quel
que soit le mor- ceau considéré. Il serait donc souhaitable depouvoir disposer
d’une méthodequi permette d’apprécier
correctement la « couleurglobale
» de la totalité des muscles.Des méthodes
physiques
ouchimiques permettent
de déterminerobjectivement
lacouleur d’un muscle
isolé,
mais elles nerenseignent
pas pour autant sur la coloration moyenne de l’ensemble des muscles. Aussi il estindispensable
de connaître les diffé- rents musclesreprésentatifs
de la musculaturetotale,
surlesquels
ces détermina-tions
peuvent
être faites aisément. la confrontation des résultats obtenus par cesdiverses méthodes
objectives
etsubjectives
doit ensuitepermettre d’apprécier
leurvaleur
respective.
MATÉRIEL
ETMETHODES a)
Méthodessubjectives
Cette étude a porté sur 30veaux de race
Française
Fyisonne Pie Noive pesant entre 80et r 25kg.
Les carcasses furent
disséquées
24 heuresaprès
l’abattage. Immédiatement avant la dissection,un expert
jugeait
sur la carcasse la coloration apparente des différents muscles deplans superficiels
et traduisait son
impression
d’ensemble par une noted’après
la table suivante :La
répétabilité
dujugement
del’expert
fut testée parl’expérience
suivante réalisée dans unabattoir industriel. L’expert nota à trois reprises consécutives la couleur de 52 carcasses
disposées
dans un ordre différent lors de
chaque
essai.L’analyse
de variance résumée dans le tableau suivant montre que la variance « aléatoire o,imputable
aux différences de notations successives pour un animal donné, intervient pour une très faible part dans la fluctuation totale.b) Méthodes
objectives
La totalité des muscles de 12animaux sur les 30, fut
broyée
ethomogénéisée
defaçon
à obtenirun échantillon moyen
représentatif
de l’ensemble de la musculature.Le
pigment
musculaire moyenexprimé
en y de ferhéminique
par gramme de tissu frais, futdéterminé sur des parties
aliquotes
de cebroyat
par la méthode d’HoxNSEY( 195 6).
Les difficultés
techniques
n’ontpermis
de déterminer la teneur enpigment
que sur 30muscles de ces 12 animaux(fig. i).
Pour
pouvoir
utiliser dans cette étude la totalité des 3o animauxdisséqués,
nous avons voulu savoir si la teneur moyennepondérée
despigments
des trente musclespouvait
être considéréecomme
représentative
de l’ensemble de la musculature.La teneur moyenne
pondérée
est obtenue en effectuant pour ces 3o muscles la somme des pro- duits de la teneur enpigment
par lepoids
du muscle et en divisant le résultat obtenu par lepoids
total des 3o muscles.
La corrélation entre la teneur moyenne
pondérée
et la teneur moyenne dubroyat
musculaireest de o,89
(seuil
designification
i p. 100= 0,708.) Cette valeur, hautementsignificative,
montreque la teneur moyenne
pondérée
est effectivementreprésentative
de la teneur moyenne réelle de la totalité de lamusculature.
La teneur moyenne en
pigment
Pm est obtenue àpartir
de la teneur moyennepondérée Pp
par
l’équation
derégression
suivante :La détermination
physique
de la couleur d’une surfacequelconque
est définie par le pour-centage de lumière réfléchie aux différentes
longueurs
d’onde du spectre de rémission. Les spectres de rémission des coupes fraîches de 3o muscles(fig.
[) furent déterminés à l’aide d’un réflectomètre(Électrosynthèse SP 3 )
comprenant 9 filtres de bandes passantes maxima auxlongueurs
d’ondessuivantes : ¢30, 465, 49°! 520, 550, 58o, 600, 6¢0, 740 my. Le tarage à 100p. 100de réflexion était effectué sur un bloc de carbonate de
magnésium.
Des tranches musculaires de i cmd’épaisseur coupées
dans le sens des fibres étaientappliquées
contre uneplaque
de verre. Les mesures de rémis-sion étaient faites immédiatement.
RÉSULTATS -
DISCUTIONI. - DÉTERMINATION OBJECTIVE DE LA COULEUR PAR LE DOSAGE DU PIGMENT MUSCULAIRE.
COMPARAISON AVEC I,E5 RÉSULTATS DE L’APPRÉCIATION VISUELLE
i) Comparaison
entre les teneurs enpigment
dequelques
musclesfacilemeazt !vélevables et
la teneuv moyennepondérée
Parmi les 30 muscles considérés dans notre
étude,
nous en avons sélectionném en vue d’une
comparaison
entre leur teneur enpigment
et la teneur moyennepondérée.
Ces II muscles ont été choisis enraison,
d’unepart,
de la facilité deprélè-
vement des échantillons et, d’autre
part,
de l’absenced’importantes
travées de tissu gras et de tissuconjonctif,
cequi permet
une détermination correcte du pour-centage
de rémission.Ces muscles sont les suivants :
- Adductov brevis et magnus.
- Sarlorius.
- Semi-tendinosus.
- Vastus latevalis.
-
Bice!s jemovis.
- Gracilis.
- Psoas
major.
- Rectus abdominis.
-
InfrasPinatus.
Le tableau n) 1
indique
les corrélations existant entre la teneur enpigment
deces différents muscles et la teneur moyenne
pondérée
définieprécédemment
et letableau no 2 les
équations
des droites derégression correspondantes.
Les résultats du tableau n° 2 montrent que, du
point
de vue de lapigmentation musculaire,
les muscles Acdductoy et Sartoyiuspeuvent
être considérés comme lesplus représentatifs
de l’ensemble de la musculature.2
) Comparaison
entrel’appréciation
visuellesubjective
de la couleur de la earcasse et la teneur moyennepondérée
enpigment
musculaireLa
figure
n° 2 montre l’existence d’une certaine discordance entre ces deux modesd’appréciation
de la couleur.Compte
tenu des résultats obtenus lors de l’essai derépétabilité
dujugement
de
l’expert,
ceci nepeut
êtreimputé
à une éventuellefragilité
dujugement subjectif.
La médiocrité de la
correspondance
entre ces méthodesd’appréciation
de lacouleur semble due au fait que le
jugement subjectif
ne concerne que la couleur de la seulepartie
externe des musclessuperficiels apparents,alors
que la détermi- nationchimique
dupigment
musculaire tientcompte
de la totalité de la muscula- ture. D’autrepart,
dans notreexpérience,
latempérature
etl’hygrométrie
du localoit s’effectuait le ressuyage des carcasses n’ont pas été
rigoureusement
constantes,ce
qui peut
avoir occasionné des variationssupplémentaires d’impressions
colorées.3
) Comparaison
entrel’appréciation
visuellesubjective
de la couleur de la carcasse et la teneur en!igme7tt
muscutaire des mtisclesreprésentatifs de
l’esise7nble <ie la musculatureLe tableau n° I
indique,
pour les différents musclesconsidérés,
les corrélations existant entre la teneur enpigment
de ces muscles etl’appréciation subjective
établiepar un
expert.
La concordance médiocre des deux modes de
jugement
est due au fait que, d’unepart,
il n’existe pas de liaison étroite entre la couleur de la surface de la car- casse et la couleur d’un muscleisolé,
comme l’ont montré SCHEPER et GUNTHER( 10 6 0
) qui
ont trouvé pour 60animaux un coefficient de corrélation de0 , 51 8.
D’autrepart,
ces auteurs ont montré que pour un mêmemuscle,
la liaison entre la teneuren
pigment
et la couleur n’est pas très étroite(
! ! o, !24 pour 6o muscleségalement).
Ces résultats
indiquent
que la teneur enpigment
du muscle ne suffit pas, à elleseule,
à caractériser sa couleur d’une manière
objective.
II. - DÉTERMINATION ol3J!,cTm! DE I,A COULEUR PAR 1/INDEX DE RÉMISSION D’UN MUSCLE DE RÉFÉRENCE
i) Principe de la
méthodeD’après
ce que nous avons vuprécédemment,
la coloration d’une tranche mus-culaire,
comme celle de toute surfacecolorée,
est définiephysiquement
par le pour-centage
de lumière réfléchie aux différenteslongueurs
d’onde duspectre visible,
parrapport
au blancétalon,
c’est-à-dire par unspectre
de rémissionspécifique.
Les
caractéristiques
de cespectre dépendent :
- de la forme sous
laquelle
se trouve lamyoglobine,
- de la concentration de cette
myoglobine,
- de la structure que
présente
la coupe musculaire.Immédiatement
après
la coupe, lamyoglobine
seprésente
sous forme de myo-globine
réduite. Si la coupe estexposée
àl’air,
lamyoglobine
estoxygénée
et seprésente
alors sous la formed’oxymyoglobine (DE AN
et B!!,!&dquo;I q6 0 ) .
Lesspectres d’absorption
des états réduits etoxygénés
de lamyoglobine présentent
des diffé-rences
importantes (fig.
n°2 ).
Il en est de même pour lesspectres
de rémission.N
AUGHTOX et
al., ( 1057 )
ont, eneffet,
montrél’analogie
de résultats obtenus par des mesuresd’absorption
et de rémission en considérantl’absorption égale
auloga-
rithme de l’inverse de la rémission.
A une
longueur
d’ondedonnée,
lepourcentage
de lumière réfléchie par une sur-face est d’autant
plus
élevé que cette dernière estplus
claire. Lafigure
numéro 3 montre, à titred’exemple,
lesspectres
de rémission de deux coupesmusculaires,
claire et foncée. Si les conditions d’examen de ces échantillons sontrigoureusement
semblables,
les différences de « clarté des échantillons sontimputables
aux seulesdifférences de leurs teneurs en
pigment. Puisque
l’absorbance estégale
aulogarithme
de l’inverse de la réflectance et que selon la loi de
Beer-Lambert,
la concentration estproportionnelle
à l’absorbance au maximumd’absorption,
la concentration devrait donc êtreproportionnelle
aulogarithme
de la réflectance à ces mêmeslongueurs
d’onde. Cette
hypothèse
confirmée par N:!uGHTO!( 1957 ),
est, par contre, infirmée par VODICKA(ig 5 6).
Les valeurs des coefficients de corrélation obtenues pour 30 muscles entre la teneur enpigment
et lelogarithme
dupourcentage
de lumière réfléchie(tableau
n°3 )
montrent pour leslongueurs
d’ondecomprises approximati-
vement entre 5oo et 55o mil-, l’existence d’une liaison étroite entre ces deux variables.
I,es muscles pour
lesquels
les corrélations sont faibles sont engénéral
ceux où lasurface de coupe est la moins
homogène ( présence d’importantes
travéesconjonc-
tives
notamment).
La zone duspectre
où la liaison entre la teneur enpigment
etle
pourcentage
de rémission est laplus
élevéecorrespond
à celle des maximad’absorp-
tion de la
myoglobine
et del’oxymyoglobine.
Cetterégion
duspectre
estégalement préconisée
par OTTO( 54 o m!.), ( 19 6 2 ,
et par Von D. F!wso!(5 3 o mi l .) (m!Go).
En ne considérant que les seuls muscles dont les tranches contiennent très peu de tissu gras et de tissu
conjonctif
et en effectuant des mesures de rémission surdes coupes fraîches à une
longueur
d’ondecomprise
entre 520et 550 1lW, il est doncpossible
d’obtenir une liaison étroite entre lepourcentage
de rémission et la teneuren
pigment.
Le
pourcentage
de rémission n’est pas fonction de la seule teneur enpigment
du muscle. Il
dépend également
de la structure de ce dernier. Cette structurequi
évolue au cours de la modification des
caractéristiques physicochimiques
du musclepost
mortem,dépend principalement
dupH
musculaire. Immédiatementaprès l’abattage,
lepH
musculaire est élevé(6, 0
à7 , 0 ) :
il diminue ensuite durant lagly- colyse
anaéorobie pour se stabiliser vers 5,3o à 5,5ojusqu’au
début de laprotéolyse.
Ces diminutions de
pH
musculaire seproduisent
à des vitesses variables selon les muscles. Lafigure
n° 4 montre la variation dupH post
movtern dans le cas desmuscles
A d ductor,
Rectus abdominis etDiaphragma.
Trèsrapide
pour le muscleDiaphragma,
la chute depH
estbeaucoup plus
lente pour le Rectus abdominis etl’Adductnr. Ces différences se retrouvent
également
dans les variations du pour-centage
de rémission des coupes fraîches de ces mêmes muscles. I)ans tous les cas, lepourcentage
de rémissionaugmente après l’abattage
et ne se stabilise quelorsque
le
pH
ne varieplus (fig.
n°5 ).
Cette similitude dans l’évolution dupH
musculaireet du
pourcentage
de rémission montre nettement la liaison existant entrepH
etcouleur. J) un
point
de vuepratique,
les résultatsprécédents
montrent que la cou-leur de tous les muscles «
pâlit » plus
ou moins intensément etplus
ou moinsrapi-
dement
(figure
n°6)
et que cette couleur ne se stabilisequ’environ
24 heuresaprès l’abattage.
La détermination dupourcentage
de rémission d’une coupe musculaire n’est donc valablequ’après
ce délai de 24 heures.2
) Comparaison
entrel’app y éciation
visuellesubjective et
lefi0Ui ’ cf7 ll <ige
de rémission à 520 m!t dequelques
musclesfacilement
accessibles sur la carcasseLes corrélations entre ces deux modes de
jugement qui figurent
sur le tableau n° I,indiquent
l’existence d’une bonne concordance entrel’appréciation
visuellesubjective
et lepourcentage
de rémission des divers muscles considérés. Cette con-cordance est la meilleure pour les muscles
Adductor,
Sartorius et Semi-tendinosus.CONCLUSION
Les différentes corrélations
existant,
pour lesquelques
muscles considérésdans cette
étude,
entre la teneur enpigment
de cesmuscles,
la teneur moyenneen
pigment
de lamusculature,
lepourcentage
de rémission de ces muscles etl’appré-
ciation visuelle
subjective
sont rassemblés dans le tableau n° i.Ces résultats
permettent
de formuler les conclusions suivantes :- Certains
muscles,
tels que l’Adductor brevis et magnus et leSartorius,
notamment,
peuvent
êtreconsidérés,
dupoint
de vue de la teneur enpigment,
comme
représentatifs
de l’ensemble de la musculature.- La liaison entre
l’appréciation
visuellesubjective
de la carcasse et la teneuren
pigment
d’un muscleisolé, quoique significative,
est médiocre.- La liaison entre la teneur en
pigment
d’un muscle isolé et lepourcentage
de rémission d’une coupe fraîche de ce muscle à 52o mp est hautementsignificative,
ce
qui signifie
quel’importance
de la teneur enpigment
est un facteurmajeur
dansla réalisation de la couleur.
- La liaison entre
l’appréciation
visuellesubjective
de la carcasse et le pour-centage
de rémission d’une coupe fraîche d’un muscleisolé,
estégalement
hautementsignificative.
La valeur des corrélations existant entre les notes émises par unexpert
et les indications strictement
objectives
fournies par une méthodephysique d’appré-
ciation de la couleur autorise à considérer cette dernière comme satisfaisante et
digne
d’intérêt dans la mesure où elle
peut
surtoutpermettre
d’éviter des contestations entreplusieurs experts.
Les
pourcentages
de rémission des musclesAdductor, Sartovius,
et Semi-tercdi- nosus,peuvent
être considérés comme un indiced’appréciation objective
de la cou-leur des carcasses. Il convient toutefois de n’effectuer les déterminations de rémis- sion que
lorsque
la chute dupH
musculaire estterminée,
soit 24heuresaprès
l’abat-tage.
Compte
tenu des modalités propres d’évolution de la couleur dechaque
muscleau cours de la
croissance,
les musclesprécédents
ne sont vraisemblablementrepré-
sentatifs de l’ensemble de la
musculature,
aupoint
de vuecouleur,
que dans le casprécis
d’animauxâgés
de 2 à 3mois, n’ayant
consommé que du lait. Il seraitimpru-
dent de considérer les mêmes muscles pour des animaux d’un
type quelque
peu différent.Reçu pour
publication
enjanvier
i964.SUMMARY
COMPARISON OF SOME METHODS OF ESTIMATING THE COLOUR OF VEAL
This
study,
carried out on 30 carcasses of vealweighing
between 55 and 80kg, compared
different methods of
estimating
the colour of the musculature as a whole. Thefollowing
methodswere
compared :
- determination of the mean muscular
pigment
content carried out onaliquots
of agrind
of all the muscles in the carcass;
- determination of the
pigment
content of thefollowing
muscles :Adrluctor brevis Sartorius Semi-tendinosus
Vastus lateralis
Biceps femoris
Gracilis Psoas
major
Rectus abdomiuis
Infraspinatus
These muscles were chosen
primarily
for the ease ofextracting samples ;
- determination of the percentage remission of muscular blocks carried out on the same
muscles 24 hours after
slaughtering;
- Codification
by
an expert of thegeneral impression
leftby
a visual determination of the apparent colour of the different muscles situated near the surface of the carcass. This visual test was carried out 24 hours afterslaughtering.
The results of this
study
show that the Adductor and the Saytorius may, from thepoint
ofview of
pigment
content, be considered asrepresentative
of the entire musculature.Agreement
betweensubjective
visualappreciation
of the carcass and the notation derived from the determination of the percentage remission of certain muscles, such as the Adductor, Say-torius or Semi-tendinosus, is
satisfactory
andsuperior
to that betweensubjective
visual appre- ciation and thepigment
content of the same muscles. Since the percentage remission follows, post moy
tem, the
change
of thepll
of the muscles, it cannot be determined until thepH
hasdropped, generally
z¢ hours afterslaughtering.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
D
EANW.R..OLINBALL C., r!6o. Analysis of the myoglobin fractions on the surfaces of beef cuts. 7’&dquo;oc!.
TecFa., 24, 271-286.
IloxvsEV H. C., 1956. The colour of cooked cured pork. I. Estimation of the nitric oxide-haem pigments.
J. Sci. Food. Agric., 7, 534-54°.
N
AUGIITON J. J., ZEITLIN H., FttoDVMn M. VL, x95y. Spectral réflectance applied to the study of heme pigments. Science, 125, rzr-rzz.
N AUG
UTON J. J., ZEITLIN IL, FRODYMA 31. 31., 1958. Spectral reflectance studies of the heme pigments
in tuna fish flesh. Some characteristics of the pigments and discoloration of tuna méat. J. Agr. Food Chein., 8, 933-938.
OTT
O E., 1962. Die Messung der Farbe von Frischem Fleisch une die Answertungsn5glichkeiten. Eighi Meeting of Meat Research 7K!/!M!!. Moscou, 1962.
S
CHEPER J., GuxTUex H., 1960. Farbbeurteilung von Muskeïneisch ttnd Schlachtkôrper beim kalb. Iiura- desanstalt 7<’!/!/!/cM<:A. Kubnbach Jber., 1960, 159-161.
Von FEwsoN D., Krxsn;!htEx R., 1960. Untersuchungen zur Ermittlung der Fleischqualitât. Z. Tierer- nühr., 15, 343-353-
W
ODlCKA V. O. 1956. The nature and j!roperties of the pigment of citred !iieais. (Unpublished pH. D Thesis Rutgera. The State University.)