CARACTÉRISTIQUES DIFFÉRENTIELLES
DU TISSUCONJONCTIF
DES BOVINS NORMAUX ET « CULARDS »
R. BOCCARD. - Station de Recherches sur la
Viande, C.N.R.Z., 6
3 -Theix par St-Genès-Chamf!anelle.
B.-L.
DUMONT,
O. SCHMITT. . Laboratoire de Recherches sur laviande, C.N.R.Z., 7
8- J ouy-en- J osas.
Les
principales caractéristiques
du tissuconjonctif (importance, répartition, solubilité)
ont été étudiées sur
cinq
muscles(Psoas major, Longissimus dorsi,
Semilendinosus, Pectoràlis profundus
etTriceps
Brachülaterale)
de châtrons charolais normaux etculs-de-poulain (ou
« culards
s)
de 3 ans. Les deuxtypes
d’animaux ontprésenté
des différences pour toutes lescaractéristiques
considérées. Les culards ont une moindre teneur en tissuconjonctif. Exprimées
en ig par g de matière
sèche,
lesquantités
moyennesd’hydroxyproline furent,
pour les 5muscles, respectivement
de1267, 2294, 2884,
3426 et 3981 chez les animauxculs-de-poulains
et de1925, 2669, 4825,
5645 et 6140 chez lessujets
normaux. Examinés sur des coupeshistologiques
degrande surface,
la trame de tissuconjonctif
seprésente
commeplus
lâche et délimitant desmyosk-
hènes de
plus grande
taille chez lessujets
culards. La solubilité ducollagène
estplus grande
chezles culards où les
pourcentages
decollagène
solubilisé dans les 5 muscles(après
cuisson debroyats pendant
6 heures à 90°C)
ont étérespectivement
de22,93, 22,43, 17,20, 16,55
et17,35
p. 100 alorsqu’ils n’étaient,
chez les normaux, que de21,58, 19,78, 15,98, 13,78
et15,13
p. 100. Deces
particularités
du tissuconjonctif,
il est résulté des différences dans l’indice dedureté,
mesuréau
Warner-Bratzler, systématiquement plus
faible chez les culards que chez les normaux(3,18, 4,57, 10,21, 8,33
et10,43
pour les 5 muscles desculs-de-poulain
contre5,73, 6,46, 15,86, 19,01
et18,13).
La différence dans la
répartition
et dansl’aspect
de la trame du tissuconjonctif pourrait être,
de même que celle intéressant la teneur, un trait essentiel au niveau dumuscle,
de la mani- festation du caractère « culard ». Cetaspect particulier
duconjonctif
du culardpourrait
êtreutilisé comme critère distinctif de ce
type
d’animal. D’autrepart,
bien que cette différence derépartition
du tissuconjonctif puisse expliquer
les différencesenregistrées
dans sasolubilité,
il n’est pas exclu de penser que laplus grande
solubilité ducollagène
des culardspourrait
résulterégalement
d’une différence de maturitéphysiologique,
moindre chez les culards.STRUCTURE
MUSCULAIRECOMPARÉE
DE PORCS LARGE-WHITE ET PIETRAINB.-L.
DUMONT,
O. SCHMITT. - Laboratoire de Recherches sur laViande, C.N.R.Z., 7
8- J ouy-en- J osas.
Par
rapport
à ceux desujets comparables (même
sexe, mêmepoids
total de lamusculature)
de raceLarge-Whife,
les muscles des porcs Piétrainpeuvent
être soitproportionnellement plus
lourds
et,
au niveau de leur section transversalemédiane, plus
volumineux(Semi membranosus),
soitsimplement plus
volumineux(Pectoralis profundus
ouBrachialis),
soitplus légers
mais devolume
équivalent (Triceps
brachiicaput laterale).
La structure de ces différentescatégories
demuscles a été étudiée en utilisant une méthode
d’analyse (O.
SCHMITT et B.-L.D UMONT ,
Ann. Biol.anim. Bioch.
Biophys., 1969, 9, 123-134) reposant
sur l’examen de coupes minces(10 w)
de latotalité du muscle. Dans tous les muscles