714 Communications orales
Cancer du rein avancé et surrénale
CO 87
Résultats oncologiques de la néphrectomie partielle dans le traitement des tumeurs rénales de stade pT3a
A. Eric1,∗, F. Audenet2, A. Beaugerie2, T. Le guilchet2, F. Saint1, M. Timsit2, A. Mejean2
1CHU d’Amiens, hôpital européen Georges-Pompidou, Amiens, France
2Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France
∗Auteur correspondant.
Adresse e-mail :eric alezra@hotmail.fr (A. Eric)
Objectifs Les tumeurs rénales pT3a sont à risque de réci- dive locale et métastatique. Leur traitement de référence est la néphrectomie élargie (NE). Il arrive cependant de trouver sur des pièces de néphrectomie partielle (NP) un envahissement graisseux ou des emboles veineux microscopiques classant ces tumeurs pT3a.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats carcinolo- giques de la NP en les comparant à ceux de la NE.
Méthodes Nous avons colligé rétrospectivement l’ensemble des patients opérés d’un carcinome à cellules rénales de stade pT3a dans deux centres différents entre 2000 et 2014. Les données démo- graphiques, chirurgicales, histologiques et oncologiques ont été analysées dans les 2 groupes. Les facteurs pronostiques ont été étudiés par un modèle de Cox à partir des données de survie.
Résultats Au total, 145 patients ont été inclus, 22 patients ont bénéficié d’une NP et 123 d’une NE. La taille tumorale médiane était 70 mm (IQR = 54—90) dans le groupe NE vs 44 mm (30—65) dans le groupe NP (p< 0,001). Dans le groupe NP, la durée de clampage médiane était de 21 minutes (15,5—26,5) et 3 patients (13,6 %) avaient des marges positives sur la tumorectomie. La durée médiane de suivi était de 38 mois (24—67). Dans le groupe NP, le taux de sur- vie sans récidive à 3 ans était de 83 % vs 73 % dans le groupe NE (p= 0,24) (Fig. 1). En analyse multivariée, il n’y avait pas de dif- férence significative en termes de survie sans récidive entre NP et NE. Seules la taille tumorale et la présence d’emboles vasculaires étaient des facteurs pronostiques péjoratifs significatifs.
Conclusion Les résultats carcinologiques semblent comparables pour les T3a entre NE et NP. Le pronostic semble d’avantage lié aux caractéristiques de la tumeur qu’à la technique chirurgicale.
Fig. 1 Survie sans récidive.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2016.07.095
CO 88
Sécurité et résultats oncologiques de la néphrectomie partielle robot assistée (NPRA) de tumeurs rénales pT1b/pT2a
S. Vamadevan1,∗, J. Klein2, G. Wirth2, C. Iselin2
1HUG, centre hospitalier, Genève, Suisse
2HUG, Genève, Suisse
∗Auteur correspondant.
Adresse e-mail :sanjeev.vamadevan@hcuge.ch (S. Vamadevan) Objectifs NPRA ; son indication ne cesse de s’étendre à des tumeurs à la fois plus grandes et plus difficiles d’accès. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité et les issues oncologiques de la NPRA pour des tumeurs pT1b/pT2a versus pT1a.
Méthodes Analyse rétrospective de toutes les tumeurs rénales traitées par NPRA de décembre 2009 à mai 2016 au sein de la même institution. Quatre-vingt-dix-huit patients étaient opérés par NPRA.
Quatre patients (1 dans le groupe pT1a (1,3 %) et 3 dans le groupe pT1b/pT2a (15 %) étaient convertis par laparotomie) retirés de l’analyse. La taille, l’âge, le temps d’ischémie chaude, le score de PADUA, les pertes sanguines, le temps opératoire, les complications postopératoires, les marges chirurgicales et la durée de séjour étaient évalués. Les images préopératoires étaient révisées pour calculer le score de PADUA. Le stade tumoral était déterminé en fonction des résultats pathologiques définitifs.
Résultats 79 % (n= 74) patients dans le groupe pT1a et 21 % (n= 20) dans le groupe pT1b/pT2a. Aucune différence significative concernant la taille tumorale, l’âge, le temps d’ischémie, les pertes sanguines et le taux de complications postopératoires entre les deux groupes (cf.Tableau 1). Score de PADUA était sensiblement inférieur dans le groupe pT1a que dans pT1b/pT2a (p< 0,003). La durée opératoire moyenne était significativement plus courte dans le groupe pT1a (254±86 minutes vs. 300±61 minutes ;p= 0,005).
Onze pour cent des pT1a avaient une marge chirurgicale posi- tive, alors que tous les pT1b/pT2a étaient réséqués en marge saine (p= 0,12). Le temps de séjour moyen avait tendance à être plus court dans le groupe pT1a mais sans signification statistique (4,4±1,8 vs 5±1,9 jours ;p= 0,11).
Conclusion NPRA permet une morbidité périopératoire minimale, une sécurité sur le plan chirurgical et oncologique pour les cancers rénaux pT1b/pT2 techniquement accessibles ; même si le temps opératoire est plus long par rapport au pT1a. Notre étude montre que les patients peuvent bénéficier d’une approche chirurgicale minimale invasive pour les pT1b/pT2a.
Tableau 1
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2016.07.096