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Résultats de la néphrectomie partielle pour les tumeurs de plus de 7 cm : comparaison avec la néphrectomie élargie

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ARTICLE ORIGINAL

Résultats de la néphrectomie partielle pour les tumeurs de plus de 7 cm : comparaison avec la néphrectomie élargie

Partial nephrectomy vs. radical nephrectomy for tumor > 7 cm

A. Chebbi

a

, T. Benoit

b

, A. Giwerc

a

, M. Roumiguié

b

, A. Aublé

a

, N. Doumerc

b

, M. Soulié

b

, C. Pfister

a

, J.B. Beauval

b

, F.X. Nouhaud

a,∗

aServiced’urologie,CHUdeRouen,1,ruedeGermont,76031Rouencedex,France

bServiced’urologie,CHUdeToulouse-Rangueil,1,avenueduProfesseur-Jean-Poulhes,31400 Toulouse,France

Rec¸ule17juillet2016 ;acceptéle8d´ecembre2016 DisponiblesurInternetle1f´evrier2017

MOTSCLÉS Néphrectomie partielle; Néphrectomie élargie; Morbidité périopératoires; Survie;

Tailletumorale

Résumé

Introduction.—L’intérêtdelanéphrectomiepartielle(NP)aétédémontrépourlestumeurs dureindemoinsde7cm,enfaisantletraitementderéférencedeces lésions.À l’inverse, peud’étudesexistentconcernantlaNPpourlestumeursT2.L’objectifdecetteétudeétait d’évaluerlesrésultatsdelaNPpourletraitementdestumeursdurein>7cm.

Matérielsetméthodes.—Une étude rétrospective bicentrique était réalisée incluant 170patientstraitésparNP(32)ouparNE(138)pourunetumeurcT2entre2004et2014.Les caractéristiquesclinico-biologiquesdespatients(notamment:fonctionrénale,complications périopératoires)ainsiquelesdonnéesdesurvieétaientcomparéesentreles2groupes.

Résultats.—L’âge médianétait de 59,5ans, et lesuivimédian de 47 mois.Il y avait plus detumeurs cT2btraitées parNE(34,1 %vs12,5%, p=0,01).Ladiminution dela clairance delacréatininepostopératoireimmédiateétaitsupérieurepourlegroupeNE(—24,3mL/min vs —16,8 ; p=0,04). Cette différence n’était plus significative à la date des dernières

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:fxnouhaud@hotmail.fr(F.X.Nouhaud).

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2016.12.002

1166-7087/©2016ElsevierMassonSAS.Tousdroitseserv´es.

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nouvelles.LescomplicationspériopératoiresétaientplusfréquentesdanslegroupeNP(50,0% vs18,1%;p=0,008),etplussévères(Clavien≥3:18,7%vs5,1%;p=0,01).Aucunedifférence n’étaitretrouvéeconcernantlasurvieglobale.Lesmargeschirurgicalespositivesétaientplus fréquentesdanslegroupeNP(9,1%vs0,85%;p=0,01).

Conclusion.—NosrésultatssuggéraientlafaisabilitédelaNPpourlestumeursrénales>7cm, auprix cependantd’unemorbidité supérieure,imposantde sélectionner attentivementles patientspouvantbénéficierdecetteindication.

Niveaudepreuve.— 4.

©2016ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.

KEYWORDS Partialnephrectomy;

Radicalnephrectomy;

Surgicalmobidity;

Survival;

Tumorsize

Summary

Introduction.—Theusefulness ofpartialnephrectomy (PN)has beendemonstrated for the treatmentofrenaltumor<7cmanditisnowthestandardtreatmentforsuchlesions.However, fewstudiesareavailableregardingtumors≥T2.TheobjectiveofthisstudywastoassessPN resultsforthetreatmentofrenaltumors>7cm.

Materials and methods.—A retrospective two-center study was performed, including 170 patients treated. Thirty-two patients underwent PN and138 radical nephrectomy (RN) for renalcT2tumorsbetween2004and2014.Thebiologicalandclinicalcharacteristicsincluding perioperativemorbidityaswellasthesurvivalratewerecomparedbetweenthese2groups.

Results.—The medianage was 59.5years andthe medianfollow-up was 47 months.More cT2btumorsweretreatedthroughRN(34.1%vs.12.5%,P=0.01).Thepostoperativedecrease increatinineclearancewashigherfortheRNgroup(—24.3mL/minvs.—16.8;P=0.04).This differencewasnolongersignificantatlastfollow-up.Perioperativecomplicationsweremore frequentinthePNgroup(50.0%vs.18.1%;P=0.008),andmoresevere(Clavien≥318.7%vs.

5.1%,P=0.01).Nodifferencewasfoundregardingtheoverallsurvival.Surgicalmarginswere morefrequentinthePNgroup(9.1%vs.0.85%;P=0.01).

Conclusion.—OurresultssuggestedthefeasibilityofPNforrenaltumors>7cm,involvinghowe- verahigherperioperativecomplicationrisk.Cautiouspatientselectionappearedtoberequired fortheindicationofPNforlargetumors.

Levelofevidence.— 4.

©2016ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

Introduction

La néphrectomie partielle (NP) représente le traitement de référence des tumeurs du rein de moins de 7cm, et elleestrecommandéepourlestumeursplusvolumineuses lorsqu’elleesttechniquementfaisable[1].Cependantpour les tumeurs de plus de 7cm, les données concernant les résultatsdelachirurgieconservatricesontplusrares.Plu- sieursétudesavaientnéanmoinsrapporté lafaisabilité de la NPpour ces lésionsdegrande taille [2—6]. Cesétudes étaientenrevanchepourlaplupartréaliséessurdespopula- tionsdepatientstraitésparNP,etlesdonnéescomparantles résultatsdelaNPautraitementderéférencequiestlaNE sontplusrares.Parmielles,Koppetal.avaientrapportédes données intéressantes avec des résultats carcinologiques identiquestoutenpermettantunemeilleure conservation delafonctionrénale[7,8].L’intérêtdelapréservationdu capitalnéphroniquedansletraitementdestumeursrénales

avait été rapporté par plusieurs séries prospectives avec une meilleure fonction rénale, une diminution du risque d’évènementscardiovasculairesetunemeilleuresurvieglo- bale en faveur de la chirurgie conservatrice [9,10]. Ces donnéesontété àl’origine del’augmentation dunombre deNPréaliséeschaqueannéepourdestumeursdeplusen plusvolumineuses.Cependant,cesétudesportaientsurdes tumeurs mesurant entre4 et 7cm. Il apparaîtnécessaire d’étudierlesrésultatsdelaNPvsNEpourlestumeursde plusde7cmafindedéterminersicetimpactfavorabledela NPpersistepourlestumeurslesplusvolumineuses.Eneffet, Eggener et al. avaient mis en évidence que l’altération de la fonction rénale était proportionnelle à la taille de parenchymerénalretiré,etquecelui-ciaugmentaitsigni- ficativement avec la taille tumorale [11]. L’objectif de notre étude était de comparer les résultats de la NP à ceuxde laNE pour letraitement des tumeurs deplus de 7cm.

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Tableau1 Caractéristiquespréopératoiredelapopulation.

NE NP p

Âge(ans)[min—max] 59,6[21—87] 54,5[26—77] 0,06

Hommes:n(%) 89(64,5%) 19(59,4%) 0,59

Suivimédian(mois) 47[1—165] NA

Tailletumoralemédiane(cm) 9[7—26] 8[7—11] <0,0001

cT2b:n(%) 47(34,1%) 4(12,5%) 0,02

ScoreRENAL(médiane) 9[7—11] 7[5—9] <0,0001

Clairancepréopératoiremoyenne(mL/min) 80,5 83,3 0,58

IndicationNPimpérative NA 8(25%) NA

NE:néphrectomieélargie;NP:néphrectomiepartielle.

Matériels et méthodes Population de l’étude

Uneétuderétrospectivebicentriqueaétéréaliséeausein d’unepopulationde1413patientstraitésconsécutivement parnéphrectomie(partielleouélargie)pourunetumeurdu rein, entre janvier 2004 et décembre 2014. Les patients ayant une tumeur rénale classée cT2 selon la classifica- tion TNM de 2009 étaient inclus dans l’étude [12]. Les patients qui avaient une tumeur métastatique synchrone (M+)ouunetumeurbilatéraleétaientexclus.Aprèslachi- rurgie,lespatientsavaientunsuiviclinique,biologique et morphologiqueparimagerieselonlesrecommandationsde l’Associationfranc¸aised’urologie[1].

Lesdonnéesdémographiquesetclinico-biologiques des patientsétaientcollectéesrétrospectivementauseind’une base de données standardisée. Les variables renseignées étaient:

• lescaractéristiquesdémographiquesdespatientsetdela tumeur,enparticulierleRENALscore[13];

• lesdonnéesopératoires:voied’abord(ouverteoucœlio- scopique±robot-assistée),typed’indication(électiveou impérative),pertessanguines(enmL);

• lesdonnéespostopératoires:complications(selonlaclas- sification de Clavien-Dindo [14]), type de complication (urinaire, hémorragique, infectieuse, digestive), durée moyennedeséjour(enjours);

• lafonctionrénaleétaitévaluéeparlaclairancedelacréa- tininémie (DFG) (enmL/min/1,73m2) selon la formule ModificationDietinRenalDisease(MDRD)etrecueillieen préopératoire, à lasortie d’hospitalisation et àla date desdernièresnouvelles[15];

• les données carcinologiques : sous-type tumoral, stade pTNM, gradede Fürhman,marges chirurgicales.Lasur- vie globaleétait définie commele délai entrele geste chirurgical etla date dedécès du patient oucensurée auxdernièresnouvelles.Lasurviesansprogressionétait définiecommeledélaientrel’interventionetlamiseen évidenced’unerécidivecliniqueouradiologiqueaucours dusuivioucensuréeàladatededernièresnouvelles.

Analyses statistiques

Lespatientsétaientrépartisendeuxgroupesselonletype denéphrectomieréalisée:NPouNE.Lescaractéristiques

cliniques et paracliniques des patients étaientcomparées entre les deux groupes par le test approprié (Chi2, test exact de Fisher, ou test t de Student). La survie globale etlasurviesans progressionétaientcalculéesenutilisant laméthode deKaplan—Meier,etcomparéesparletest du Log Rank(les patients ayant une tumeurbénigne ont été exclusdesanalysesoncologiques).Lesanalysesstatistiques étaientréaliséesenutilisantlelogicielMedcalcversion12.0 (Medcalc software bvba, Ostend, Belgique). Les résultats étaientconsidéréscommestatistiquementsignificatifspour unevaleurdep<0,05.

Résultats

Untotalde170patientsaétéinclusdanscetteétudedont 32traitésparNPet138traitésparNE.L’âgemédianétaitde 59,5[21—87]ansetlesuivimédiande47,0[1—165]mois.

Il n’y avait pas de différence significativeentre les deux groupespourlescaractéristiquesdémographiquesetclinico- biologiques,saufpourlatailletumoraleetlescoreRENAL (Tableau 1). Eneffet, les patients traitésdans le groupe NEavaientdestumeursplusvolumineusesavecnotamment plus detumeursclasséescT2b (34,1%contre 12,5% pour legroupeNP;p=0,01),avecunscoreRENALenmoyenne supérieurdanslegroupeNE(8,5vs6,7;p<0,0001).

Résultats périopératoires et complications

Les résultats périopératoires ainsi que les complications sont résumés dans le Tableau 2.Le saignementperopéra- toiren’étaitpasdiffèrententreNEetNP,demêmepourla duréemoyennedeséjour.Lescomplicationspériopératoires (tousgrades)étaientenrevancheplusfréquenteschezles patientstraitésparNPquepourceuxtraitésparNE(50,0% vs18,1%;p=0,02).Enparticulier,3patientsavaientune fistuleurinaire(9,3%)et9unecomplicationhémorragique (28,1%)danslegroupeNPcontre5complicationshémorra- giques(3,6%)encasdechirurgienonconservatrice.Deplus, lescomplicationssévères,classéesClavien≥3,étaientplus fréquentesdanslegroupeNP(18,7%vs5,1%,p=0,01).

Résultats fonctionnels

Concernant la fonction rénale, il y avait une dimi- nution significativement plus importante du DFG

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Tableau2 Résultatsetcomplicationspéri-opératoires.

NE NP p

Duréemoyennedeséjour(jours) 7,7 8,6 0,32

Voiesd’abord 0,008

Ouverte 59(42,7%) 22(68,7%)

Cœlioscopique 79(57,2%) 10(31,3%)

Assistancerobotiquesicœlioscopie 1(1,3%) 6(60,0%)

Pertessanguinesmoyennes(mL) 330,9 399 0,59

Complicationspériopératoiresn(%) 25(18,1%) 16(50,0%) 0,02

ComplicationssévèresClavien3n(%) 7(5,1%) 6(18,7%) 0,01

Typedecomplicationsn(%)

Urinaires 1(0,7%) 3(9,4%)

Hémorragiques 5(3,6%) 9(28,1%)

Infectieuses 16(11,6%) 3(9,4%)

Digestives 2(1,4%) 0(0,0%)

Autres 1(0,7%) 1(3,1%)

Créatininémieàlasortie(mol/L) 124,8 135,4

VariationduDFGàlasortie(mL/min) −24,3 −16,8 0,04

CréatininémieàlaDDN(mol/L) 126,1 125

VariationduDFGàlaDDN(mL/min) −19,8 −21,1 0,81

NP:néphrectomiepartielle;NE:néphrectomieélargie;DFG:débitdefiltrationglomérulaire;DDNdatedesdernièresnouvelles (suivimédian47mois).

à la sortie d’hospitalisation dans le groupe NE (—24,3mL/min/1,73m2 vs —16,8mL/min/1,73m2 ; p=0,04). Cette différence n’était cependant plus retrou- vée à long terme avec une variation du DFG à la date des dernières nouvelles de —19,8mL/min/1,73m2 contre

—21,1mL/min/1,73m2,respectivement(p=0,8).

Résultats anatomopathologiques et oncologiques

Parmilapopulationdel’étude,140patients(82,3%)avaient une tumeur maligne dont 118 traités dans le groupe NE (85,5 %) contre 22 pour le groupe NP (68,7 %), p=0,02.

Tableau3 Résultatscarcinologiques.

NE NP p

Tumeursbénignesn(%) 20(14,5%) 10(31,3%) 0,02

Angiomyolipome 6 4

Oncocytome 8 5

Nephromekystique 3 0

Autres 3 1

Tumeursmalignesn(%) 118(85,5%) 22(68,7%)

GradedeFuhrmann(%) 0,24

Basgrade(1,2) 70(59,3%) 16(72,7%)

Hautgrade(3,4) 48(40,7%) 6(27,3%)

StadeTpathologiquen(%) 0,52

pT1 14(11,9%) 3(13,6%)

pT2 51(43,2%) 12(54,5%)

pT3/T4 53(44,9%) 7(31,8%)

Sous-typetumoraln(%) 0,13

Cellulesclaires 99(83,9%) 15(68,2%)

Papillaires 7(5,9%) 4(12,2%)

Autres 12(10,2%) 3(13,6%)

Margeschirurgicalespositivesn(%) 1(0,85%) 2(9,09%) 0,01

Récidiveslocales 2(1,7%) 0 1

Récidivesmétastatiques 40(33,4%) 1(4,5%) 0,004

NP:néphrectomiepartielle;NE:néphrectomieélargie.

(5)

Figure1. Courbesdesurvieglobaleetdesurviesansprogression.

Parmilespatientstraitéspourunetumeurmaligne,lessous- typeshistologiquesretrouvésn’étaientpasdifférentsentre les2groupes.Lesrésultatsconcernantlesmargeschirurgi- calesretrouvaientuntauxsignificativementsupérieurdans legroupeNP(9,1%vs0,8%pourle groupeNE;p=0,01).

Iln’yavaitdepasdedifférencesignificativeconcernantle taux detumeur dehaut grade (≥3) ;p=0,24, ni concer- nantle stadetumoral (pT)(Tableau 3).Enfinl’analysede survieneretrouvait pasdedifférencesignificativepourla survieglobaleentrelesgroupes(Fig.1).Lasurvieglobale à 3 ans était de 86,1 % aprèsNE et de 95,4 % après NP (p=0,64).Cependant,lasurviesansprogressionétaitquant àellesignificativementsupérieureaprèschirurgieconser- vatrice,avecuntauxde95,4%à3anscontre65,2%après NE(p=0,03).

Discussion

Lanéphrectomie partielleest actuellement le traitement deréférencepourlestumeursrénalesclasséescT1[1,16].

Ilexisteenrevanchepeud’étudescomparantlesrésultats de la NP et de la NE pour les tumeurs de plus de 7cm [4,7,8,16].Lesrésultatsdenotretravailconcordaientavec ceuxdesétudesprécédentesconcernantlafaisabilitédela NPpourcestumeursvolumineuses,auprixcependantd’une morbiditésupérieureàcelledelaNE.

Concernantlesrésultatsfonctionnels,Longetal.avaient mis en évidence une altération de la fonction rénale à long terme de 10,9 % chez des patients traités par chi- rurgieconservatricepourunetumeur>7cm[6].Demême, Bigotetal.avaientrapportéunedétériorationsignificative de la fonction rénale dans 30,4 % des cas au sein d’une cohortede168patientstraitésparNPpourunetumeurT2 [2].Dansnotreétude,nous avonségalementretrouvéune diminution du DFG aprèsNP, en postopératoire immédiat etàlongterme. Deplus,nous avonsmisenévidenceque l’altérationduDFGpostopératoireàcourttermeétaitsigni- ficativementsupérieure dans legroupe NE(—24,3mL/min vs —16,8mL/min pour les NP), bien que cette différence n’étaitplussignificativeàlongterme.Àcesujet,Koppetal.

avaientrapportédansuneétuderétrospectiveportantsur

(6)

80patientstraitésparNPvs122parNEpourunetumeurT2, unealtérationduDFGsignificativementsupérieurepourle groupeNE(—19,7mL/minvs—11,9mL/min;p=0,006)[17].

NousavonségalementmisenévidencequelaNPpource typedetumeurpouvaitêtrepotentiellementplusmorbide avec des complications significativement plus fréquentes (50,0%vs18,1%),lescomplicationshémorragiquesetfis- tules urinairesétantlesplus souventretrouvées. Deplus, les complications sévères caractérisées par unscore Cla- vien≥3étaientégalementplusfréquentesaprèsNP(18,7% vs 5,1 %). Dans la littérature, les résultats concernant lescomplicationsvariaientsignificativementd’uneétudeà l’autre.Ainsi, Breauetal. rapportaient17,0% defistules urinairesparmi69NPpourtumeursT2a,tandisqueKarel- lasetal.avaientdénombré11,0%defistulesurinaires,au seindeleurcohortede34patients,deplus,ilsnedénom- braientaucuncasdecomplicationsévère[4,5].Parailleurs, Bigotetal.avaientrapportéqu’uneindicationdenécessité (impérative)delaNPétaitunfacteurderisquedecompli- cationsévère(30,2%despatientstraitésparNPpour une tumeur>7cmavecindicationimpérative)[2].

Concernant les données carcinologiques, Breau et al.

n’avaient pas mis en évidence de différence significative entreles2groupesentermesdesurvieglobaleetdesurvie spécifique[4].Demême,Koppetal. avanc¸aientla même conclusionauseindeleurcohortede202patientsavecdes tauxdesurvieglobaleà5ansaprèsNPetNErespectivement de80,0%et83,0%etdestauxdesurviesansprogressionde 69,8 et79,0 % [7].Lesrésultats carcinologiques denotre étude étaient proches avec une survie globale à 3 ans à 95,4%aprèsNPet86,1%aprèsNE.Cependant,àl’inverse des études précédentes, nous avons mis en évidence une surviesansprogressionsignificativementsupérieurepourle groupeNP.Cettedifférencepeuts’expliquerparlefaitque lestumeursopéréesparNEdansnotreétudeétaientpoten- tiellementdemoinsbonpronosticenrapportavecunetaille etunscoreRENALsupérieurs.Eneffet,iladéjàétérapporté quelescoreRENALpouvaitêtreunfacteurpronostiquedans lecancer durein,résultats confirméségalementparKopp etal.auseind’unepopulation detumeurT2[7,13].Nous avonségalementretrouvéuntauxdemargeschirurgicales positivesdifférententreles2groupes,avecuntauxsigni- ficativementsupérieurpourlegroupeNP.Cependant,cette différenceétaitattenduecarinhérenteàlatechniquechi- rurgicale avec des taux quirestaient prochesdes valeurs rapportées dans la littérature pour chacune deces tech- niques.SeptpatientstraitésparNP(31,8%)avaientunstade tumoral≥pT3a. Ce taux élevé étaitcomparable aux don- néesdelalittérature.Bienquelesdonnéesdesdifférentes séries rapportées semblaient montrer un risque accru de récidiveslocalespourcespatients,pouvantêtreunelimite àl’indicationélectivedesNPpourlestumeurscT2,aucune récidivelocalen’a étéretrouvéeaprèsnéphrectomiepar- tielleauseindenotrepopulation.

Les principaleslimites de cette étude concernaientsa nature rétrospective, au sein d’un effectif limité notam- mentpourlegroupeNP.L’évolutionaucoursdesdernières annéesdelatechniqueetdesindicationsdelaNPexplique cet effectif limité, la réalisationde NPpour des tumeurs T2 étant relativement peu fréquente au début de la périoded’inclusion. Enfin,ilexiste égalementunbiaisde

sélectionconcernantl’indicationd’untraitementparNP.En effet,celui-cireposaitnotammentsurlacomplexitédela tumeurrénale, comme entémoigne la différence retrou- vée en termes de score RENAL entre les 2 groupes, les patientsayantlestumeurslespluscomplexesétanttraités parNE.L’interprétationdes résultats decette étudedoit tenircomptedeceslimites.

Conclusion

Lesrésultatsdecetteétudesuggéraientlafaisabilitédela NPpourlestumeursdurein>7cm,avecunesurvieglobale comparableàcelledelaNEassociéeàunpotentielintérêt pourlafonctionrénale.Cependant,laNPdanscetteindica- tions’accompagnaitd’unemorbiditésupérieureàcellede laNE,notammententermesdecomplicationssévèressug- gérantlanécessitédebiensélectionnerlesindications.Dans cebut,lesscoresnéphrométriques,telquelescoreRENAL semblentpluspertinentsquelatailletumoraleseule.

Déclaration de liens d’intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeliensd’intérêts.

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