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Proceedings Chapter

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Introduction

BAUMER, Lorenz, NELIS, Damien Patrick, ROYO, Manuel

Abstract

Le présent ouvrage rassemble des communications tenues à Genève en 2016 autour du rapport entre la littérature latine et l'espace urbain. Une première série d'études, parue en 2014 ( Lire la Ville, fragments d'une archéologie littéraire de Rome antique), prenait pour objet des textes essentiellement d'époque augustéenne. Elle montrait comment les allusions littéraires à l'espace concret de la ville ne se limitaient pas à de simples informations topographiques mais traduisaient tout un imaginaire lié aux programmes politiques et monumentaux que la paix retrouvée sous l'égide de l' empereur Auguste avait pu mettre en oeuvre. Il a paru intéressant de vérifier si, à distance de quelques générations et après la fin de la première dynastie impériale, ces mêmes mécanismes ne se retrouvaient pas après l'avènement d'une nouvelle dynastie et la seconde grande transformation urbaine de Rome.

L'incendie de 64 p. C., les bouleversements qui accompagnent la mort de Néron et la nouvelle guerre civile qui la suit créent les conditions d'un cycle de reconstructions et de constructions comparable à celui qui [...]

BAUMER, Lorenz, NELIS, Damien Patrick, ROYO, Manuel. Introduction. In: Baumer, L.; Nelis, D.; Royo, M. Lire la Ville 2. Fragments d'une archéologie littéraire de Rome à l'époque flavienne . Bordeaux : Ausonius, 2020. p. 7-12

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:144991

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Lire la Ville 2. Fragments d’une archéologie littéraire de Rome à l’époque flavienne, p. 7-12 Toutes les contributions réunies dans ce livre furent présentées lors du colloque “Rome à l’époque flavienne : entre espace littéraire et topographie réelle’”, qui a eu lieu à la Fondation Hardt, Vandœuvres, du 14 au 15 octobre 2016. Nous tenons à remercier les institutions suivantes, qui ont financé cet événement et/ou la publication de ce volume : le CeTHiS (Centre Tourangeau d’Histoire et d’études des Sources – EA 6298) ; l’Académie suisse des sciences humaines et sociales ; la Société Académique de Genève ; la Faculté des Lettres de l’Université de Genève. Nous remercions particulièrement la Fondation Hardt et surtout ceux et celles qui ont accepté notre invitation à participer à ce projet et qui ont contribué par leurs travaux à ce volume. Ce fut pour nous un plaisir et un honneur d’avoir l’occasion de collaborer avec une équipe de collègues qui ont fait preuve à la fois de grande expertise et de beaucoup de patience. Nous les en remercions très sincèrement.

Le recueil “Lire la Ville”, paru en 2014 dans la même collection, cherchait à sortir du dilemme entre “topographie littéraire” et “littérature topographique”. Au-delà du jeu sur les mots, son objectif était de voir comment envisager les mentions topographiques figurant dans les sources littéraires anciennes sur la Rome antique. Afin d’éviter à la fois de prendre ces informations au premier degré ou à l’inverse de n’y voir que des indications éminemment suspectes, nous avions défini deux axes principaux. Le premier consistait à croiser réalités urbaines, histoire, poésie et rhétorique de façon à distinguer ce qui dans l’imaginaire urbain constituait un véritable enjeu politique, religieux ou social – en lien plus ou moins étroit avec la réalité monumentale. Le second axe, qui faisait naturellement suite au premier, s’attachait aux modalités de mise en œuvre de ce qui pouvait relever d’une topographie rêvée, le plus souvent en lien avec un paysage mémoriel construit autour des mythes d’origine de l’Vrbs.

La question principale était celle du rapport entre la matérialité des lieux et l’image qu’en donnaient nos sources, descriptives ou périégétiques, les programmes mis en œuvre sur le terrain et leur objectif politique conditionnant le plus souvent ces représentations même. Il y avait dans l’exposé de cette “archéologie littéraire” plus que le développement d’un oxymore hasardeux. Les périodes de reconstructions sont souvent les plus fécondes en commentaires des contemporains. L’achèvement des guerres civiles à Rome et l’entreprise de transformation initiée par Auguste ont ainsi fourni un matériau particulièrement propice pour notre entreprise, tout comme l’incendie de Rome en 64 p.C. et la fin de la dynastie julio-claudienne mirent un terme à une ère dominée par le mythe augustéen d’une Rome éternelle 1.

Les bouleversements qui accompagnèrent la mort de Néron et la nouvelle guerre civile de l’année 69 p.C. créaient dès lors les conditions d’un nouveau cycle de reconstructions et donc la possibilité d’une autre vision liée à l’avènement de la dynastie flavienne. Le désir affiché des 1 Edwards 2014.

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Lire la Ville 2. Fragments d’une archéologie littéraire de Rome à l’époque flavienne Flaviens d’égaler le nomen Julium nous a conforté dans notre entreprise. Bien que la nouvelle dynastie, ses membres et ses écrivains aient déjà fait l’objet d’importantes études 2, il n’en demeure pas moins que le dynamisme de l’urbanisme qui suit l’avènement de Vespasien et le jeu de l’intertextualité que pratiquent poètes et prosateurs flaviens confèrent encore toute son originalité à notre entreprise. Déjà, dans le premier volume, la communication de M. Dewar sur la villa de Julius Martialis, portrait en creux d’une Ville trop facilement définie par des topoi littéraires 3, ébauchait la tâche que nous nous proposons ici de poursuivre.

Dans les pages qui suivent, nous n’avons fait qu’enrichir cette approche en nous attachant désormais à des textes de la fin du ier s. p.C. et en conservant les principes définis dans le premier volume. On pourra regretter par avance l’absence d’une conclusion d’ensemble, mais la diversité des points de vue littéraires nous paraît peu compatible avec ce type d’exercice sauf à réduire leur originalité à des généralités trop connues.

Dans sa contribution, Paolo Liverani se concentre sur les cultes de Pax et de Fortuna Redux.

Étroitement liés à Auguste avec leurs autels qui marquaient les deux entrées principales de la ville, ces deux cultes ont bénéficié d’une attention particulière de la part des Flaviens, comme l’attestent les sacrifices présentés par Vespasien à Fortuna Redux lors de son arrivée à Rome en 70 et la dédicace du Templum Pacis en 75. Selon Martial, Domitien construisit le temple de Fortuna Redux près de la Porta Triumphalis, à identifier dans sa forme tardo- antique avec l’Arco di Portogallo. La proximité entre le lieu de culte où l’empereur victorieux présentait ses remerciements lors de son retour et l’Ara Pacis augustéenne qui se retrouvait depuis l’extension du pomerium par Vespasien juste à l’intérieur de la ville, forme avec cette porte monumentale un ensemble cohérent, qui constitue avec le Templum Pacis, construit pour célébrer la conquête de Jérusalem et le rétablissement de la paix après les guerres civiles, un manifeste de la propagande impériale. Pour Vespasien et Domitien, les cultes de Fortuna Redux et de Pax s’intégrèrent dans un programme politique qui se reflète dans la structure topographique de la ville de Rome.

Françoise Villedieu consacre son chapitre à l’étude du corps septentrional du palais flavien et à son impact sur le paysage. Les recherches sur la terrasse de la Vigna Barberini conduisent à proposer une reconstitution renouvelée de la géomorphologie originelle de ce secteur du Palatin. L’orographie du site est redevenue un sujet d’actualité en liaison avec la fouille d’un édifice néronien à identifier à la cenatio rotunda, située dans une cuvette naturelle ; l’aménagement ensuite d’une grande terrasse rendit nécessaire le remblaiement de l’espace occupé par ce bâtiment néronien. Commencée au début des années 70, la création s’inscrit dans le cadre d’un programme édilitaire qui s’étend sur une grande partie du Palatin. Les soutènements de la terrasse, occupés probablement par les bureaux de la chancellerie, ne permettaient pas de communication avec le niveau supérieur qui accueillait une partie de la résidence impériale. Ce corps du palais installé sur l’esplanade s’organise autour d’un grand jardin avec un bassin sur son axe nord-sud, entouré par un portique en forme d’hémicycle sur son côté sud. Sur l’axe médian du bâtiment, il est possible d’identifier une très grande salle, qui seule gardera plus tard un certain prestige et qui était complétée

2 Boyle & Dominik 2003 ; Nauta 2006 ; Coarelli 2009 ; Rodríguez Almeida 2014 ; Palombi 2016.

3 Dewar 2014.

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sur ce même axe par une autre grande salle au nord de la terrasse. Cela amène par ailleurs à écarter la proposition faite en 2007 de localiser un temple à cet emplacement, à moins de déplacer celui-ci vers le sud.

Pour Lorenz Baumer, les fouilles des dernières années invitent à une relecture critique de la documentation écrite et archéologique de la décoration sculptée et peinte du Templum Pacis dédié par Vespasien en 75 et réaménagé plusieurs fois jusqu’à sa destruction partielle par un incendie en 192. Les sources littéraires ne comprennent qu’un petit groupe d’œuvres d’art pour lesquelles un emplacement dans le Templum Pacis est suffisamment confirmé, mais on manque de preuve définitive pour d’autres, qu’on a proposé d’y placer. Plusieurs tentatives ont été faites pour reconstituer le programme iconographique, récemment interprété comme une expression monumentale de l’idéologie flavienne de la Roma resurgens. Comme le montre la documentation disponible, le nombre des œuvres pour lesquelles une exposition dans le Templum Pacis peut être retenue est trop fragmentaire pour permettre une telle interprétation. La Vache de Myron lie le Templum Pacis au moins en partie au temple d’Apollon du Palatin, ou encore à l’Ara Pacis, favorisant le message d’un retour de l’Âge d’or augustéen sous Vespasien.

Dans son étude de l’Esquilin sous les Flaviens, Clément Chillet part du constat que cette zone est rarement prise en considération dans les études sur l’urbanisme flavien.

Lieu d’ancrage du projet néronien qui liait, avec la domus dite transitoria, le Palatin aux Horti Mæcenatis, il s’agissait pour les Flaviens de stigmatiser cette confiscation de l’espace urbain au profit d’un seul et de célébrer sa restitution au public. Les thermes de Titus qui, selon Martial, rendent la restitution du sol complète semblent avoir été construits sur plusieurs niveaux qui suivaient la pente de la colline. Le complexe de bâtiments voisins, qui comprenait la fameuse “città dipinta”, devait également avoir une fonction publique.

Chez les auteurs flaviens, c’est tout d’abord la viabilité montante de la colline qui devient un topos littéraire. Important axe de passage pour les transporteurs de matériaux, l’Esquilin est décrit comme un quartier qui attira les aristocrates et, dans leur entourage, des poètes.

La mention des statues des Astragalizontes de Polyclète de Sicyone et du Laocoon qui, selon Pline, se trouvaient in imperatoris Titi domo ou atrio soutient l’hypothèse selon laquelle Titus s’installa avant son accession au trône dans la maison de Mécène, s’inscrivant alors dans la tradition augustéenne. C’est bien le même discours politique que portèrent les Flaviens relayés par les auteurs de leur temps.

Michael Dewar propose une comparaison entre poésie flavienne et poésie augustéenne.

Il s’intéresse ici aux Saepta Julia, les “enclos juliens” où les citoyens exerçaient auparavant leur droit de vote aux élections, et qui furent somptueusement reconstruits par Domitien.

Occupant un grand espace à proximité du centre de la ville où les gens pouvaient se rencontrer pendant leurs heures de loisirs, ces enclos, ornés de statues et de peintures, servaient également de marché où étaient exposés et mis en vente des œuvres d’art et des bijoux précieux. Ils fournissent ainsi un cadre approprié aux épigrammes de Martial qui se moque de ceux dont les aspirations dépassent leurs moyens (10.80) et d’un prétendu connaisseur prétentieux (9.59). Dans un poème un peu plus élaboré et complexe (Silvae, 4.6), Stace raconte comment c’est là qu’il a rencontré le riche et génial Novius Vindex, un véritable amateur d’art qui l’a invité à un dîner. Il y a apprécié la conversation savante et admiré l’une

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Lire la Ville 2. Fragments d’une archéologie littéraire de Rome à l’époque flavienne des possessions de son hôte, une statuette d’Hercule d’une glorieuse provenance. Dans ce poème, Stace entrelace une série de délicates évocations intertextuelles d’Horace (Satires, 1.9, 2.6 et 2.8) et se présente ainsi au lecteur comme un proche sérieux et indépendant des riches et un participant apte aux plaisirs de leur otium urbain.

Partant du constat que chez Martial de nombreux qualificatifs et adverbes, comme prope, proprius, proximus, iunctus, vicinus, évoquent des repères spatiaux, Manuel Royo souligne l’importance et la diversité des liens qui unissent les lieux selon que l’on se situe dans l’espace urbain ou à sa périphérie. La problématique de l’espace chez Martial débouche sur des préoccupations autres que topographiques. Immergé dans Rome, le poète n’a de plus cher désir que de lui échapper. Le paradoxe tient alors dans ce que l’auteur a besoin d’otium pour produire une poésie de la confusion et de l’agitation urbaine. La tentation du retrait où se combinent silence, hauteur de vue et spectacle de l’activité humaine est non seulement épicurienne, elle est aussi révélatrice d’un modèle aristocratique de vie citadine, pétri d’otium, et qui s’exprime dans l’idée que Rome peut exister partout où ces conditions se trouvent réunies. À une conception géographique de l’espace, il conviendrait d’opposer alors une certaine idée de la “romanité” dont le témoignage de Martial atteste, qu’à la fin du ier s.

p.C. elle ne se limite pas à l’Italie mais touche l’empire. Lors même qu’il évoque la campagne et plus encore les provinces, le poète a pour modèle un certain mode de vie citadin, celui de Rome.

Dans sa contribution, Olivier Devillers se concentre sur un texte très peu connu, l’A fine Aufidii Bassi de Pline l’Ancien, écrit entre 70 et 76 p.C. Utilisant tous les moyens disponibles pour tenter d’appréhender le contenu de cet ouvrage disparu, il propose une reconstruction de la manière dont Pline aurait parlé du Capitole, à deux moments particuliers : le règne de Caligula et l’incendie de 69 p.C. L’étude de passages de l’Histoire Naturelle, de Suétone et de Dion Cassius, par exemple, suggère la présence, dans l’A fine, de critiques envers Caligula, énoncées sur le mode de la ‘critique du prédécesseur’ en vue d’exalter par contraste les vertus du prince régnant, en l’occurrence Vespasien. De manière plus globale, Olivier Devillers pense pouvoir cerner trois traits susceptibles d’être caractéristiques de l’histoire écrite par Pline, que ce dernier aurait développés à travers des références à la topographie de Rome : une inspiration flavienne incluant l’opposition aux empereurs julio-claudiens et aux guerres civiles, et la recherche d’équilibre entre plusieurs lieux emblématiques de Rome, le Capitole, le Palatin et le Forum ; une inspiration plus largement pro-impériale ; enfin, une inspiration morale qui se traduit par une prédilection pour les images de déclin et par une tendance à réduire l’action de certains princes à l’expression de leurs vices.

Anne Vial étudie la représentation de Rome au sein de l’Histoire Naturelle de Pline et pose la question de la possibilité d’une écriture “philosophique” de l’image de la Ville, écriture qui s’accompagnerait d’un double mouvement, d’abord un ancrage dans la conviction de la supériorité romaine, et ensuite l’expression de l’exigence d’un comportement moral à la hauteur de ce que porte la Ville, tant elle ne saurait être dissociée des hommes qui la font.

Tout en sachant que Rome est en quelque sorte omniprésente dans la monumentale Histoire Naturelle, sa démonstration se base sur l’étude de deux passages en particulier, livres 3.65-67 et 36.101-126. Pline impose une lecture de la Ville en fonction de ses merveilles. En même temps, il écrit pour l’empire, et son image de l’Vrbs délivre un message aux sujets de l’empire

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sur la supériorité de Rome, naturellement inscrite dans l’ordre de l’univers et dans l’ordre politique du pouvoir romain.

Bruce Gibson étudie la représentation de la ville de Rome dans les Silves de Stace. À travers l’étude détaillée d’un choix de passages, il montre comment ces poèmes offrent à la fois des images traditionnelles et relativement vagues de Rome dans son ensemble, en faisant allusion aux sept collines ou aux murailles. Mais dans les Silves nous trouvons aussi des descriptions d’endroits spécifiques de la ville. Ces descriptions ne sont pas toujours topographiquement exactes, mais elles jouent un rôle crucial dans l’image de Rome que Stace cherche à construire tout le long des cinq livres de sa collection, c’est-à-dire celle d’une ville dans laquelle une société est unie dans son enthousiasme pour l’empereur Domitien, et aussi pour les amis de Stace. Ainsi, cette impression de paix et de bonheur se reflète aussi sur Stace lui-même, de telle manière que la lecture des Silves permet de construire l’image d’un rapport étroit entre l’auteur et la ville de Rome.

Dans leur contribution, Damien Nelis et Jocelyne Nelis-Clément se proposent, comme point de départ, de voir s’il existe une forme de cohérence spatiale au sein du premier livre des Silves de Stace. À travers une lecture linéaire de ces six poèmes, habituellement lus de manière autonome et indépendamment de leur position dans le livre, ils mettent en évidence les différents éléments qui évoquent un aspect spatial, aussi bien sur la scène privée que publique, et qui s’articulent, dans un jeu de contrastes et de récurrences, tant à l’intérieur de chacun des poèmes que dans l’organisation de l’ensemble du livre. Il s’y dégage une mise en scène du pouvoir impérial, largement imprégnée de la composante encomiastique, et une représentation d’un monde où partout, à Rome et en Italie, dans le Forum et dans les maisons des amis de Stace, jusqu’aux régions aux marges de l’empire, semblent désormais régner la paix, l’ordre social et la richesse économique, et cela grâce au pouvoir et à la politique de Domitien et de ses proches qui s’engagent, sans répit pour eux-mêmes, en vue de garantir cette harmonie et d’assurer la vie somptueuse dont chacun semble pouvoir profiter.

Luke Roman commence sa contribution par une mise en parallèle entre les constructions réelles des empereurs flaviens et les créations littéraires des poètes, qui présentent leur propre imagesde paysages urbains, comme par exemple dans les Épigrammes de Martial et les Silves de Stace. Il note aussi qu’il faut mettre ce rapport étroit entre renouveau architecturel de la ville flavienne et une vague contemporaine de représentations littéraires avec l’époque augustéenne et surtout avec la poétique spatiale des poètes de cette époque.

Partant de ces constats, il se lance dans une étude de la réception de la poésie flavienne à la Renaissance, à travers l’étude de la Xandra de Cristoforo Landino et des Silves d’Angelo Poliziano. Il montre l’importance de la poésie flavienne pour ces poètes qui essaient de décrire la ville de Florence et les villas des Medici. Ces humanistes florentins font de Rome le modèle absolu de la représentation d’un paysage urbain monumental, tout en l’articulant au prestige émergent de Florence.

Lorenz E. Baumer, Manuel Royo et Damien Nelis

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Lire la Ville 2. Fragments d’une archéologie littéraire de Rome à l’époque flavienne

Travaux cités

Boyle, A. J. et Dominik, W. J., éd. (2003) : Flavian Rome, Culture, Image, Text, Leyde.

Coarelli, F., dir. (2009) : Divus Vespasianus. Il bimillenario dei Flavi. Catalogue d’exposition, Rome, 27 mars 2009 - 10 janvier 2010, Milan.

Dewar, M. (2014) : “Sleep, noise and friendship : the villa suburbana of Julius Martialis”, in : Nelis & Royo 2014, 237-255.

Edwards, C. (2014) : “Imaginer les ruines dans la Rome antique”, in : Nelis & Royo 2014, 257-273.

Nauta, R. R., Van Dam, H.-J. et Smolenaars, J. J. L., éd. (2006) : Flavian Poetry, Leyde.

Nelis, D. et Royo, M., éd. (2014) : Lire la Ville. Fragments d’une archéologie littéraire de Rome antique, Bordeaux.

Palombi, D. (2016) : I Fori prima dei Fori, Storia urbana dei quartieri di Roma antica cancellati per la realizzazione dei Fori Imperiali, Monte Compatri.

Rodríguez Almeida, E. (2014) : Marziale e Roma, un poeta e la sua città, Rome.

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