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Langage, normes et publicité

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Langage, normes et publicité

BRONCKART, Jean-Paul

BRONCKART, Jean-Paul. Langage, normes et publicité. A jour (Bulletin de la Communication Publicitaire) , 1987, no. 6, p. 32-33

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:37347

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1 / 1

(2)

i

Die Mogmo-Redqktion sucht solvenlen Visionôr.

2 MARKETING

HEUTE

KOMMUNIKATION

RANDBERUFE

GRAFIK

DIE KAMPAGNE

PRINT

DIREKTWERBUNG

ACP

Die Milch hol obgenommen. Die Bûrokrqtie hqt

zugenommen.

4

Vqter Stqqt: <Wie sqq ic

(Der Onkel von der U"trtl wetss es. )

h's meinen Kin dern ?D l0

a

TrqriTroro, der Prospekt ist dq.

14

Quo vodis, Grqfiker? l5 I

Blque Kqrte fûr GGK.

17

Der Alltog ist sensqtionell gewôhnlich. 20

Kûnftige Dimensionen des Direktmorkefing :

Bitte qîsschneiden und einmolien. 26 o

o o

ù

Ë

Longoge, normes el publicité.

32

SAWI

Nur 55% hqben die Werbeqssistentenprûfung

geschofft: T00 "/"ige Grqtulqtion. 3s Mogozin fûr

Werbel<ommunikolion Bullelin de lo

Communicotion publiciloire

Juni/Juin 1987 27. Johrgong

Nr.6

(3)

ACP

Lunch ACP du 5 moi 1987

Longoge, normes et Publicité

M. Jeon-Poul Broncl<orÎ, Professeur de didocri- que de lo longue de lo Focullé.de psychologie et Oes sciences de l'éducotion ù l'Universilé de Genève, nous 0 tenun discours possionnonT lors du dernier lunsch ACP oux Holles de l'lle.

Le thème troifé nous poroissont Tellement importonT, nous ovons jugé indispensoble d'en foiie plus qu'un simple comple-rendu.

C'est'oinsi que M. Bronckort o oimoblemenT occepté d'odopter son dynomique exposé en un orticle que nous nous empressons de repro- duire, ci-oprès, dons so version inlégrole.

Un grond 'merci encore ù M. le prof. Broncl<ort pour so colloborotion etficoce.

.Noïre longue est en donger de mortlll En Romondie encore Plus oue oortout oilleurs le devoir obso- tu notre Presse quotidienne esT

de préserver notre longoge, nos écrits, notre culture. Nous sommes en guerre pour gorder notre longue vivonielo Lo Dione,

l.

oDes Romonds en ont Por-dessus lo lête de lire ou d'enlendre des oublicités vonÏonl les mériles de broduiis olémoniques

tout

en

êcorchont ou mossocront lo lon- oue fronQoise',... oje ne suis ni 6uriste

nl

réoctionnoire, mois lo bublicité est le domoine por excel- ience oùr les mots se créeni, lo longue se déveloPPe. Les Publici- toires onl une imPortonte respon- sobilité culturelle" Tribune de Ge- nève, 3 mors

l987,

De ces deux citotions en exergue se dégogent deux idées sur les- quelles lo PluPortd'entre nous se- ront peutêtre d'occord:

- lo

longue doii vivre, se déve- loooer. être créolive;

-'to

tbngue est menocée de dé-

générescence et de mossocre'

L

ll

convient loutefois de les oP- profondir quelque Peu, et Pour ce

ioire

i'infiôduiroi

lrois

concePts nonolvseurs,:

le

fonctionnemenl longofuier, lo connoissonce de lo lonluè et les normes longogières'

o)

Le fonctionnemenÏ longogler, c;eSt

le

osovoir-foire,; produire, comprendre, mémoriser, réPéier des 'énoncés

d'une ou Plusieurs lonoues. Ce fonctionnement se corËclérise por so diversité (multi-

plicité des longues, des diolectes, ôes voriétés régionoles ou cultu- relles), por son coroctère évolulif (les longues chongeni en Permo- nence, même

si

ce chongemeni

resle

impercePtible

ù

notre

échelle),

ei Por son

coroclère

odoplolil (les coroctéristiques de

nos' discours

se

modifient en fonction

de

l'environnement, du (contexte)).

b) 0n

peut monifesier

un

bon

niveou de fonctionnement longo- oier sons connoîire les règles de

io

orommoire (cf. les enfonts en bos"ôge). ll fouf donc disiinguer le SOvoir-foire

du

nSOvOir,, que re-

présentent Por exemPle les grom- moires. Celles-ci constiiuent une théorie du sYstème (ou du code) oui sousjend le fonctionnement;

iomme toule théorie, les grom- moires constiiuent donc des hY- ooihèses perfectibles,

bl tes

Àormes constituent les fdrmes les plus structurées et con- ventionnolisées des jugements de voleur que certoins groupes Por-

tent

sur

les corociéristiques du fonctionnement longogier. Elles sont de l'ordre de lo sociologie, non de lo linguistique!

Nous en disiinguerons trois types.

-

Les normes Politiques, qui vi- senl ù lo centrolisotion, en l'oc- currence

ù

l'instourotion ef ou mointien d'une longue ston- dord, goge

de

l'intercomPré- hensioÀ et

...

d'un bon fonc- tionnement des institutions dé- mocrotiques (Borère, 1794:

nOhez un peuple libre, lo lon- gue esT une eT lo même Pour tous,). 0n peuf onolYser com-

.,t

meni les longues stondords se soni instourées en Fronce, en Allemogne, en ltolie, etc,., Por le biois de l'école, ù PorTir de lo

seconde moitié du

XlXme siècle.

-

Les normes de l'élite, qui visenf

ù

lo dislinclion

ù

l'hégémonie

de

cerioins grouPes Profes-

sionnels

ou

cullurels. Elles

sont d'insPirotion PhilosoPhi- que (promolion

de lo

grom-

moire trodiiionnelle, issue de l'Antiquiié gréco-lotine, comme seule monière de théoriser lo longue) et d'insPiroiion cullu- relle (promotion de

lo

longue littéroiie ou de longues iechni- ques)

-

Les normes d'idenilfé, qui con- cernent Presque exclusivemeni

lo

longue orole eT Por les- quelles des sous-grouPes, gé- nérolemeni minoritoires, se distinguent de grouPes domi-

nontsl

Porler ubronché, des odolescents, occents régio- noux revendiqués, orgols, etc'

Cette première oPproche nous permet

de voir

d'emblée qu'en inotière de longue

il

exisie Tou- iours une tension enlre certoins 'osoecis du fonctionnement (vo- riéié, chongement, odoPtotion) et certoins osPects des jugements normoiifs (résistonce ou chong.e- ment, réduction de

lo

diversité).

Cei ontogonisme est inéluctoble, eT il oopose ce que Bokhfine oP- peloit'lôs

"forces centriguges, el

ies .forces

centriPètes,

de

lo longue.

il.

Comment se siiuer, quelle Posi- tion prendre dons cette siluotion de lension: comment n'être ni Pu- risTe, ni réoctionnoire, tout en dé- fendont lo vie de so longue?

Sons évidemment Préiendre Pou- voir répondre de monière exhous- tive

ù

ces questions, j'oPPorteroi quotre éléments,

qui

constiiuent en réolité quolre prises de posiÏion .ù discufero.

recevoni des moins de recrutemeni des mem- bilboquet, symbole de I'ACP

A

Défendre lo vie de lo longue, c'est d'obord occePTer qu'elle chonge, ei c'esi oussi comPrendre qu'elle ne chonge Pos (n'importe com- menb,,

L

Comme

l'o

montré Soussure,

il existe deux couses mojeures de chonoemeni linguistique. Lo Pre- mièrdest lo conséquence de l'or- bitroriié des signes (des mots);

dons lo mesure ou les séquences sonores

(ou

écrites) ne déPen- denT Dos des coroctérisiiques des contenus qu'elles exPriment (ù preuve,

lo

multiPlicité

des

lon-

!ues), elles soni suscePTibles de se modifier en Permonence sous l'influence de divers focteurs; c'est

oinsi que l'on est

Possé de ontot'êo ù <merD ou de uinimicus'

ù

nêtlflêlTlio, por Une SUCCeSSiOn

de

chongements Phonétiques' Ces chonoements

oni

Pour effel de foire disporoître des nrégulo- rités, ou des roPPorts qui éloient oooorents dons l'étot de longue oiriérieur (exemple:

lo

régulorité

de composiiion de l'opposiTion lo- tine oomicus'

-

ninimicus' dis- poroît lorsqu'on Posse ou fronçois .Omio

-

"ennemi"), Foce

ù

ce donoer

de

déstructuroiion, les lono"ues éProuvent

le

besoin de recônsTruirb des réguloriiés, d'élo- borer des "séries régulières,, Por un procédé que l'on quolifie d'o- nologie

et qui

consTiiue

lo

se-

cond-e couse mojeure du chonge- ment.

2.

Ce procédé Présente les co- roctérisliques suivontes' A un mo- ment donné, dons lo conscience collecTive des locuteurs d'une lon- oue, exisient des "mouleso de for- Éroiion des mots, des règles de construction, et c'est Por leur oP- olicoÏion oue ce crée le neuf. Cer- ioines règies sont vivoces, d'ou- tres ne le sont Pos (ou Plus): en fronÇois contemPoroin, les nou- veoùx verbes se construisent sur le moule <nom

+

er,', les nou- veoux odjectifs, nverbe

+

oble', les nouvéoux odverbes, 'odjeciif

+

mentu (.vitominer,, uoTteigno-

(4)

ble,, nbellemenT,'); les verbes ou- lrefois non Tronsitifs tendent

ù

le devenir (.débuler le trovoilo), etc.

Cerloins groupes porticul ièremenl créoiifs (odolescenfs, jeunes en-

fonts,

publiciioires, écrivoins,

etc.)

proposent quoïidiennement

des

nouvelles formes; certoines d'entre elles seulement soni oc- cepTées por lo communouié por- lonte, d'une port porce qu'elles soni construiTes conformément ù

un

moule vivoce, d'outre porl porce qu'elles lrouvent des ore-

loiso ou

niveou

de lo

longue

écriie

3,

Ouire so propre copociTé d'in- novotion (.Vilominez-vous le tro-

voil,) lo

coroctéristique mojeure

de lo

publicité est de servir de reloi entre

lo

longue orole

ei

lo

longue écriTe, en l'occunence, de produire ù l'écrit des formes nou-

velles déjù

occepTées depuis longtemps dons lo longue orole, Exemples:

-

Lo .dislocotion' de lo phrose de bose:

"Des pôles, oui mois des Pon- zoni,

"Le Contol",

il

n'y

o

pos que

les Auvergnols qui oimenT

ço'

-

Les nouveoux "régimes, des verbes:

.St-Yorre, ço vo forl"

.Et si on

pensoil spon, Joc- ques>

-

L'utilisolion de l'"implicité' de lo longue

.ll

soil compter,

il

prend ses voconces ou clubo

"ll étoit temps, le clip'

ll

existe cependonl porfois des rotés de l'implicilé; les formules utilisées restont trop ombiguës:

oPour

lo

plus plote des ,compli- coTions,,

le

prix suit

le

mouve-

ment,,

Ces réolisotions écriTes de formes occeptées dons

lo

longue orole sont légilimes; elles soni même indispensobles dons

lo

mesure

où elles iendenl

ù

réduire l'écort enire l'orol et l'écrit.

B.

S'il foul occepter le chongement, il

fout cependont respecter le code, c'esÎ-ù-dire les règles qui gouver- neni l'usoge collecTif.

ll y o

lieu, en d'outres Termes, de se soumet- tre ù lo norme du "fronçois slon- dord,, qui conslitue en quelque sorte l'expression de

lo

"démo-

croiie linguisiique,.

A ce iitre, les diverses formes de ngermonismes' doivent évidem-

menÏ êlre combottues, de même

que des

<erreurs

subiiles'

du

lype,

.Liquidotion

fexlile

por- tielle,.

Méfions-nous de l'idéologle de lo dégénérescence, en porticulier en motière de longuel

Depuis l'lnstourotion de l'instruc-

tion

publique loique, groÏuile et obllgotoire ù lo fin du XlXe siècle, fleurissent les nconsTots, du gen-

re: " l'orthogrophe est déploroble,, .l'école contemporoine produil un nivellement por

le

bosu, nnoire longue est en troin de mourir,,

eic. Si

ces Cossondres ovoient roison,

le

fronçois s'oppouvris- sonT de générotion en générotion

ne

devroit subsister oujourd'hui qu'un vogue sobir. 0r, le fronçois vit, résiste bien ù lo pression des outres longues (l'emprunt ù l'on- glois resle relotivement foible), et les copocités oroles et écriies de l'ensemble de lo populoTion s'oc- croissent régul ièrement.

Deux remorques:

-

les compognes dénonçont lo dégénérescence, eT onnonçonT lo mofi de lo longue coincident historiquemeni

ovec les

pé-

riodes

de

crise économique:

1910,1930,1975;

-

nles conseilleurs sonT rorement les poyeurs,. Dons l'opuscule nLo Dione,, le texte vindicolif de défense de lo froncophonie

est

1ruffé

de

foutes d'orTho- grophe: I

5

en trois poges, et non des moindres.

D.

Le vroi problème de survie de lo longue fronçoise n'est pos celui que l'on croit,

ll

Tienl

ù

ce que, depuis deux siècles,

lo

longue litléroire, référence incontournoble de lo norme de .dislinction", esl reslée stoble, sons réformes, sons odoptotion. Lo longue orole, elle, o conlinué ù vivre, noturellement, donc

ù

évoluer, Ces deux sys- ièmes oni besoin l'un de l'outre, pour que lo créoiion soit contrôlée

por lo

norme,

et

pour que lo

norme s'ojuste

ù

l'usoge effecfif.

Lo froncophonie monque oujour- d'hui grovement de points de reloi enTre ces deux systèmes, eT lo

longue publiciloire

o

sons douie un rôle importont ù jouer en ce domoine,

Jeon-Poul Bronckort

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