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Crise sociopolitique et mécanismes d’intégration sociale des allogènes à vridi-canal (côte d’ivoire) pp. 129-145.

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CRISE SOCIO-POLITIQUE ET MECANISMES D’INTEGRATION SOCIALE DES ALLOGENES

A VRIDI-CANAL

1

(CÔTE D’IVOIRE)

SOCIO-POLITICAL CRISIS AND MECHANISMS OF SOCIAL INTEGRATION ALLOGENIC VRIDI-CANAL (CÔTE D’IVORE)

TIE Gouin Bénédicte Edwige Doctorante en sociologie,

Université Félix Houphouët-Boigny (Cocody-Abidjan) 22 BP 535 Abidjan.

tiebenedicte@yahoo.fr

RESUME

L’analyse de la cohésion sociale à Vridi-Canal fait ressortir les mécanismes sociaux du processus d’intégration des allogènes dans leurs communautés d’accueil.

L’échantillon de cette étude est composé de 179 individus obtenus par choix raisonné.

Aussi, l’approche qualitative à partir d’un guide d’entretien et l’approche quantitative à travers un questionnaire ont permis la collecte des données. Il ressort donc de cette analyse qu’à Vridi-Canal, les ivoiriens et les allogènes cohabitent plus ou moins pacifiquement. En effet, ils entretiennent des relations basées sur les liens de mariage.

Aussi, se réunissent-ils autour des activités communes (l’entretien du quartier, les cotisations pour l’entretien des infrastructures…) afin de développer leur localité. De manière générale, les populations de Vridi-Canal ont su mettre en place des mécanismes (les mariages, les activités communautaires) qui leur permettent de vivre plus ou moins en harmonie quelque soit leurs nationalités.

Mots-clés : Cohésion sociale, intégration, exclusion, immigrant, allogènes ABSTRACT

The analysis of social cohesion in Vridi-canal area hightlights the social mechanisms of the integration process of allogenic in their home communities. The sample of this study is composed of 179 individuals obtained by reasonnable choice. Thus, the qualitative approach from an interview guide and the quantitative approach through a questionnaire allowed the data gathering. So it is clear from this analysis that in Vridi-canal area, ivorians and allogenic live more or less peacefully. Indeed, they maintain relationships based on marriages ties. In addition, they gather around common activities (making their area clean, collection of money for the maintenance of the facilities) in order to develop their locality. Generally speaking, people living in Vridi-canal area put in place some mechanisms (weddings, community activities) that allows them to live more or less in harmony whatever their conditions.

key words : social cohesion, integration, exclusion, immigrant, allogenic

1- Vridi-Canal est l’un des plus anciens quartiers dits illégaux d’Abidjan. Localisé au sud de la presqu’île de Vridi, à proximité de l’entrée du canal, c’est un ensemble de construction en bois étiré sur des kilomètres près de la bordure. Il est limité au nord par les établissements de la plus vaste zone industrielle de l’agglomération. Vridi-Canal est constitué tout d’abord de logements

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INTRODUCTION

Parler de cohésion sociale, c’est aborder un vaste champ d’étude qui implique l’analyse à plusieurs niveaux des relations entre individus et groupes sociaux. Cette cohésion peut être perçue à travers les rapports interindividuels dans un secteur spécifique de la société ou au contraire l’aborder dans le cadre des relations entre Etats ou encore entre sociétés voisines. Dans les deux cas, la cohésion sociale implique la réduction au minimum des conflits entre individus, groupes sociaux ou sociétés (Xavier Godinot, 2008 :365).

Concernant les rapports interindividuels, Xavier Godinot (2008, OP.Cit.) note que la cohésion des groupes dominants peut reposer sur la stigmatisation des plus faibles. Un tel fait est mis en exergue à travers le phénomène de l’apartheid où il est question de la hiérarchisation des différents groupes sociaux de la société. Un groupe est identifié et à celui-ci est confié des rôles ‘’inférieurs’’. Les Noirs par exemple qui n’ont pas accès à certains endroits et droits, constituent ainsi une catégorie dominée. Il en résulte une sorte de cohésion sociale dans la mesure où les rôles sont distribués.

Quand aux relations entre sociétés voisines, l’analyse de la cohésion fait intervenir la difficile cohabitation entre citoyens d’une nation et ceux d’autres nations appelés communément ‘’étrangers’’ (allogènes). Sur ce point, Simmel (1984 ) distingue dans l’histoire des relations sociales trois positions possibles face au migrant. Pour lui, au début de l’humanité, les groupements humains sont petits et repliés sur eux-mêmes, leur cohésion est forte. L’allogène reste au dehors et le groupe entretient avec lui des sentiments d’hostilité (1ère position). Peu à peu, les groupes s’ouvrent vers l’extérieur et l’allogène est accueilli mais comme un intermédiaire avec le monde extérieur, exemple le commerçant (2ème position). Enfin, les groupes s’étendent et s’associent, mais paradoxalement, l’allogène est alors perçu comme étant partout à l’extérieur mais aussi à l’intérieur des frontières, l’hostilité reprend (3ème position). L’allogène est donc une personne qui effectue une migration d’un lieu A à B.

Ainsi, le phénomène migratoire est perceptible dans plusieurs sociétés humaines.

Celles de l’Afrique ne sont pas exceptées. Partis généralement dans l’espoir d’une vie meilleure, les migrants considèrent bien souvent leur départ comme un acte salvateur. Malgré ce que l’on pourrait penser, il semble qu’en l’absence de raisons contraignantes comme la guerre, la recherche d’une vie meilleure ou encore un regroupement familial, la propension à changer de pays, ne touche qu’une faible (2,5 %) proportion de la population mondiale (Le Courier Magazine, 2001 : 28).

A cet égard, les populations de diverses nationalités ont immigré en Côte d’Ivoire. Il s’agit des originaires du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, du Libéria,

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du Sénégal, etc. Ils ont convergé vers la Côte d’Ivoire dans les années 1960-1980 lors du ‘’boom économique’’dudit pays. En 1965, les migrants représentaient 17

% de la population ivoirienne, soit 700 000 habitants. En 1975, ce taux va évoluer pour atteindre 22 % de la population totale, soit 1 481 000 habitants (Direction de la Statistique, 1998). Mais la présence de ces allogènes sur le sol ivoirien n’est pas accepté par toute la population. Il en résulte des conflits comme ceux ayant eu lieu entre ivoirien (kroumen, ethnie du sud-ouest de la Côte d’Ivoire) et burki- nabé (lobi) dans le Bas-Sassandra (Tabou, Grand-Béréby et San-Pédro en 2000).

C’est le cas aussi du conflit des pêcheurs maliens (les bozos) et ivoiriens (Agni, ethnie de l’est de la Côte d’Ivoire) dans la région d’Ayamé en 1998 (Le Pape et Vidal C., 2000). Même si les ivoiriens ont plus ou moins acceptés les immigrés, la collaboration ne s’est toutefois pas déroulée sans heurt. Il se pose, de ce fait, la question de l’intégration de ces immigrés dans le processus de construction de la cohésion sociale (Le Pape et Vidal C., 2000 Op. Cit.).

En effet, en 2002, la crise sociopolitique accentue ainsi la fracture entre les com- munautés (DEMBELE, 2003 : 36). Le pays passe alors d’une cohabitation pacifique entre ivoiriens et allogène à une situation conflictuelle. Ce contexte devient si difficile que la moindre faute ou le moindre commentaire de la part des non nationaux est source de protestation ou même de conflit. Le 26 janvier 2003, suite à la signature des accords de Linas Marcoussis à Paris pour résoudre la crise de 2002, des ivoiriens mécontents ont organisé des manifestations qui ont abouti à Abidjan à l’attaque de l’ambassade du Burkina Faso (DJEDJE, 2003 : 11).

Malgré toutes ces tensions, certains migrants demeurent en terre ivoirienne.

Ceux-ci, pour des raisons diverses ne veulent quitter ce pays (certains affirment être plus ivoiriens que d’autres ivoiriens). Cela se retrouve dans les propos d’un burkinabé installé à Abidjan depuis 1969 :

«Je ne retourne jamais au Burkina, uniquement qu’à l’occasion de décès ; j’avais même pensé prendre la nationalité ivoirienne. Mes enfants sont nés ici, ils ne parlent pas le yarse et ils ne se sont rendus au Burkina qu’une seule fois.

Je n’ai rien fait là-bas, pas même construit une maison, alors qu’ici à Abidjan, j’ai six maisons» (BREDELOUP, 2002).

Nonobstant tous ces aspects qui font montre d’une cohabtation entre ivoiriens et non ivoiriens, des plaintes s’élèvent souvent dans la population allogène sur le comportement des ivoiriens vis-à-vis d’elle. Le témoignage d’un enseignant nigérian travaillant à l’université de Cocody-Abidjan le démontre :

«Ma famille est ici en Côte d’Ivoire depuis environ 80 ans. Mon arrière grand-père qui avait fuit le Nigeria pour le Ghana au début du 20ème siècle à la suite d’une guerre tribale entre les Haoussa et nous les Yorouba, s’est

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installé à Aboisso dans les années 1920. Il vendait un peu de tout et pratiquait les travaux champêtres. Mon père est né à Bouaké et moi aussi. Depuis que je suis né ici, je ne me retrouve pas au Nigeria, c’est la culture ivoirienne qui est inculquée en moi. Je raisonne plus en Baoulé qu’en Yorouba. J’ai aussi formé beaucoup d’ivoiriens qui font ma fierté. Les évènements ont ébranlé nos certitudes. Nous n’avons plus le même enthousiasme. Nous avions toujours perçu la Côte d’Ivoire comme notre seconde patrie. Nous avons vécu cela comme un choc à travers lequel nous avons perdu nos repères. A travers ces évènements nous avons compris que la Côte d’Ivoire n’est plus notre pays»

(BREDELOUP, 2002, Op. Cit.).

Ce discours est parfois repris par bon nombre d’allogènes, ils réalisent que les logiques sociales qui fondent les interactions entre les ivoiriens et les allogènes ont changé.

Malgré cette réalité vécu dans la plupart des régions ivoiriennes, dans la commune de Port-Bouët particulièrement le quartier de Vridi-Canal, les voiriens et les allogènes vivent plus ou moins en harmonie. En effet, l’enquête exploratoire effectuée en 2008 dans cette localité a montrée que Vridi-Canal est à l’image de la Côte d’Ivoire. Dans cette localité, presque toutes les nationalités africaines s’y retrouvent. Il s’agit notam- ment des burkinabés, des guinéens, des ghanéens, des maliens, des libériens, des sénégalais, des ivoiriens, etc. Aussi, selon le discours du chef central (Baoulé, ethnie ivoirenne) de cette localité, il est refusé aux allogènes de devenir chef central. Et pourtant, ces derniers devenaient chef central dans les années antérieures à 1990.

Toutefois, dans cette localité, les ivoiriens et les allogènes vivent plus ou moins en harmonie. Toutes ces aspects suscitent des interrogations sur les mécanisme mises en place pour favoriser l’intégration de ces allogènes dans la localité de Vridi-Canal.

Cette étude vise donc à identifier les mécanismes sociaux du processus d’intégration des allogènes dans leurs communautés d’accueil. L’hypothèse qui se dégage de cette étude est la suivante : le processus d’intégration peut s’expliquer par l’assimilation et le respect des normes et valeurs de la communauté d’accueil.

Pour appréhender cette réalité, il parait nécessaire de décrire la méthodologie utilisée, ensuite les résultats de l’étude et enfin la discussion.

I- METHODOLOGIE

Cette partie du travail permet de décrire les stratégies adoptées afin de collecter les données et les analyser. Ainsi, elle est constituée du site de l’étude et de la population concernée par cette étude, de l’échantillonnage, des techniques de collecte de données et de la méthode d’analyse des données.

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I.1- Site de l’étude et population

Le site de cette étude est Vridi-Canal ; il est situé au sud de la presqu’île de Vridi, à proximité de l’entrée du canal et au sud-ouest de l’île de Petit-Bassam.

Cette étude a porté sur cinq catégories de population. Il s’agit d’un responsable de la direction des services techniques de la commune de Port-Bouët chargé de la population, des responsables des différentes communautés, du chef central de Vridi-Canal, des chefs religieux (chrétien et musulman) et de la population résidante. Le choix de ces acteurs se justifie par leur statut dans cette commu- nauté. En effet, il s’agit des responsables de communauté, des resposables de jeunesse, etc. Ces acteurs ont été interrogés sur les thématiques telles que : la représentation de l’intégration et de la cohésion sociale; la nature des liens sociaux et la vie communautaire ainsi que les conflits.

I.2- Echantillonnage

La méthode d’échantillonnage à choix raisonné a permis d’identifier l’échan- tillon. En effet, le choix de cette méthode se justifie par le fait que la taille de la population totale est ‘’importante’’ (19539 individus). Pour des contraintes de temps et de moyens financiers, l’échantillonnage à choix raisonné à permis d’avoir un échantillon représentatif. La taille de l’échantillon a été déterminé en utilisant la formule suivante :

2 2

. .( 1 ) t

n ε

p p

=

- t est le percentile de la distribution normale déterminée par le niveau de confiance spécifié : il est de 1,96 pour un niveau de confiance à 95 % ; - ε représente la moitié de l’intervalle de confiance désirée pour la popula- tion : dans le cas de cette étude, il est fixé à 2 % ;

- p représente la proportion recherchée à travers l’étude ;

- n représente la taille minimale de l’échantillon : dans le cadre de la présente enquête, cette taille sera majorée pour tenir compte des non réponses et des refus, Si l’on considère que 10 % refuseront le prélèvement, alors la taille de l’échantillon à enquêter sera majorée de 10 %.

Ainsi, en appliquant la loi de Gauss, l’échantillon de cette étude est 178,8 personnes, environ 179 personnes.

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Ainsi, ces acteurs sont de différentes tranches d’âge. Ils sont repartis de la manière suivante : 54,1 % des repondants dont 21,8 % des femmes et 32,3 % des hommes ont un âge qui se situe entre 15 et 30 ans. Ensuite, 31,3 % des enquêtés dont 6,7 % des femmes et 24,6 % des hommes ont un âge compris entre 31 à 45 ans et enfin 14,5 % des acteurs interrogés dont 1,1% des femmes et 13,4 % des hommes sont âgés de 46 ans et plus.

Au niveau du pays d’origine des enquêtés, ils sont de divers horizon. Il s’agit de 24,6 % d’ivoirien et de 75,4 % de non ivoirien. Ces derniers se repartissent ainsi : 22,3 % de burkinabé ; 11,2 % de malien ; 1,1 % de guinéen ; 15,6 % de ghanéen ; 8,4% de béninois ; 6,7 % de togolais ; 2,2 % de nigérian ; 2,2 % de sénégalais ; 2,8 % de nigerien et 2,8 % de libérien. L’échantillon est donc constitué d’acteurs de différentes tranches d’âge et de divers horizon.

I.3- Techniques de collecte de données

La collecte des données consiste à rencontrer les acteurs clés et les acteurs temoins afin de connaître leurs avis sur le phénomène. Elle a permis de mobiliser deux approches. Il s’agit de l’approche qualitative à travers un guide d’entretien et de l’approche quantitative à partir des questions fermées.

Ainsi, au niveau de l’approche qualitative, le guide s’est structuré autour des thématiques suivantes :

- La représentation de l’intégration et de la cohésion sociale chez les rési- dants de vridi-canal ;

- La nature des liens sociaux ;

- La vie communautaire et les conflits.

Ces mêmes thématiques ont également servir à élaborer le questionnaire.

I.4- Outil d’analyse des données

Une fois la collecte des données réalisée, les données quantitatives ont été dépouillées à partir du logiciel sphinx 4.2 ; spss 12.0. Ensuite les données qua- litative ont été traitées manuellement. Il était question de faire la retranscription des données préalablement enregistrées à l’aide d’un magnétophone. Après quoi, l’étape de la codification qui a permis de catégoriser les informations.

Toutes ces démarches ont facilité l’analyse des données. Enfin, la méthode dialectique a permis d’appréhender la réalité du terrain.

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II- RESULTATS

II.1- REPRESENTATION DE L’INTEGRATION

Les représentations des populations de Vridi-Canal de l’intégration est fonction de leur temps de présence dans cette localité. Ces résultats sont présentés dans le tableau suivant.

Tableau I : Répartition des enquêtés selon la perception de l’intégration et le temps de présence en Côte d’Ivoire

Durée de résidence à Vridi (en année)

Total [0-5] ]5-10] ] 10-15] ]15-20] ]20 et +] Depuis

la nais- sance

Repré- sentation

de l’inté- gration

selon les en- quètes

Vivre ensemble

Effectif 7 4 5 2 26 14 58

VR (%) 3,9% 2,2% 2,8% 1,1% 14,5% 7,8% 32,4%

Se consi- derer comme membre de la com- munauté

Effectif 1 6 0 3 12 6 28

VR (%) 6% 3,4% 0% 1,7% 6,7% 3,4% 15,6%

Vivre en harmonie avec les autres

Effectif 12 7 8 7 17 19 70

VR (%) 6,7% 3,9% 4,5% 3,9% 9,5% 10,6% 39,1%

Partici- pation de tous à la vie commu- nautaire

Effectif 1 0 0 0 3 2 6

VR (%) 6% 0% 0% 0% 1,7% 1,1% 3,4%

Vivre librement

Effectif 5 5 2 0 4 0 16

VR (%) 2,8% 2,8% 1,1% 0% 2,2% 0% 8,9%

Autre (à préciser)

Effectif 0 0 0 0 0 1 1

VR (%) 0% 0% 0% 0% 0% 6% 6%

Total Effectif 26 22 15 12 62 42 179

VR (%) 14,5% 12,3% 8,4% 6,7% 34,6% 23,5% 100%

Source : Enquête 2008

La majorité de la population afirme que l’intégration, c’est vivre en harmonie (39,1 %), suivis de 32,4 % de personnes qui estiment qu’être intégré, c’est vivre ensemble. D’autres enquêtés concoivent l’intégration comme l’appartenance à

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la communauté (15,6 %) et 8,9 % de la population pense que vivre librement garantie une intégration. Pour certains enquêtés, cela ne suffit pas, c’est la participation de tous à la vie communautaire qui assure l’intégration de tous.

Le tableau II revéle que la plupart des enquêtés (82,1 %) affirment qu’ils ne sont pas exclus. Un taux de (17,9 %) estime être exclus. Ceux qui ne sont pas exclus estiment d’une part qu’ils sont libre de leur mouvement (22,9 %) et d’autre part qu’ils n’ont pas de problème (38%) avec les autres communautés. Contrairement à eux, ceux qui disent être exclus l’expliquent par des raisons économiques (6,7 %).

Tableau II : Répartition des enquêtés selon qu’ils soient exclus ou non et les raisons

Opinions des enquêtes sur l’exclusion

Total

Oui Non

Effectif VR (%) Effectif VR (%) Effectif VR (%)

Raisons

Je suis libre de mes mou- vements

9 5% 32 17,9% 41 22,9

Je parti- cipe aux activités du quar- tier

2 1,1% 29 16,2% 31 17,3

Je n’ai pas de

problème 8 4,5% 60 33,5 68 38

Je me conforme aux règles de la com- munauté

2 1,1% 13 7,3 15 8,4

Je suis exclu pour des raisons écono- miques

9 5% 3 1,7 12 6,7

Autres 2 1,1% 9 5 11 6,1

Trop de contrôle

d’identité 0 0% 1 0,6 1 0,6

Total 32 17,9% 147 82,1 179 100

Source : Enquête 2008

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II.2- LA NATURE DES LIENS SOCIAUX

Les liens qu’entretiennent les populations de Vridi-Canal sont marqués par des liens de mariage, c’est ce qui est représenté par le graphique qui suit.

Graphique 1 : Répartition des enquêtés selon leur pays d’origine et celui de leur conjoint.

44 Côte d'Ivoire 40 Burkina Faso 20 Mali

2 Guinée 28 Ghana 15 Bénin 12 Togo 4 Nigéria 4 Sénegal 5 Niger 5 Liberia

Non réponse Côte d'Ivoire Burkina Faso Mali

Guinée Ghana Bénin Togo

Nigéria Sénegal Niger Autre (à préciser)

Pas de conjoint (e)

Dans l’ensemble, les ressortissants des différents pays ont pour conjoint des personnes d’autres nationalités. Il s’agit des ivoiriens (2,2 %) qui ont pour conjoint des Burkinabés et 1,7 % ont pour conjoint des Ghanéens. Aussi, les Burkinabés, les Maliens, les Ghanéens (2,2 %) ont des conjoints Ivoiriens.

Outre ces derniers, 0,6 % des guinéens, des béninois, des sénégalais et des nigériens ont des conjoint ivoiriens. Il faut également signaler qu’au sein des immigrés, il y’a des unions entre les différentes communautés. Le graphique montre que 2,2 % des maliens ont des conjoints guinéens ; 9% des Ghanéens ont des conjoints Burkinabé et 0,6 % des Béninois ont des conjoints Togolais.

Aussi, 1,7 % des Ghanéens et 3,4 % des Béninois ont des conjoints Togolais.

Le graphique indique également la présence de ceux qui non pas de conjoint dans l’échantillon (33,1 %).

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Tableau III : Répartition des enquêtés selon qu’ils participent aux activités du quartier et qu’ils soient intégrés ou non.

Opinions sur la

participation sociale Total

Oui Non

Opinion sur l’intégration

Oui Effectif 145 26 171

VR(%) 81% 14,5% 95,5%

Non Effectif 8 0 8

VR(%) 4,5% 0% 4,5%

Total Effectif 153 26 179

VR(%) 85,5% 14,5% 100%

Source : Enquête 2008

Le tableau révèle que la majorité des enquêtés sont intégrés (95,5 %) et un faible (4,5 %) taux qui ne l’est pas. Un taux (85,5 %) élevé d’enquêté participe aux activités du quartier et 14,5 % qui ne participent pas.

II.3- La vie communautaire et les conflits

La vie en communauté est marquée par des séries de mésententes voire de conflits. Ces conflits interviennent entre deux communautés ou entre individu d’une même communauté.

Tableau IV : Répartition des enquêtés selon qu’ils ont eu ou non les conflits et les raisons

Experience de relation

conflictuelle Total

Oui Non

Raison

Violation des droits humains

Effectif 2 0 2

VR(%) 1,1% 0% 1,1%

Exclusion Effectif 8 0 8

VR(%) 4,5% 0% 4,5%

Mésentente Effectif 47 0 47

VR(%) 26,3% 0 26,3%

Pas de conflit Effectif 0 122 122

VR(%) 0% 68,2% 68,2%

Total Effectif 57 122 179

VR(%) 31,8% 68,2% 100%

Source : Enquête 2008

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Dans leur majorité (68,2 %), les enquêtés n’ont pas eu de conflit. Contrai- rement à eux, d’autres (31,8 %) ont eu un conflit. Au sein de la population de Vridi-Canal, il y a 22,3 % de la population qui a eu des conflits intercommunau- taires, 9 ,5 % des personnes ont eu des conflits intracommunautaires.

Par le dialogue 21,0%

63,5%

9,0%4,8%

1,8%

La violence 100,0%

Autres 20,0%50,0% 20,0%10,0%

Chef communautaire Chef de quartier Autorités communales Autorités politiques Gendarmérie/Police Autres

Graphique 2 : Répartition des enquêtés selon les mécanismes de règlement de conflits

D’une manière générale, la population de Vridi-canal préfère régler leur conflit par le dialogue (93,3 %).

II.4- DISCUSSION

Connaître les mécanismes qui guident le comportement des allogènes et des nationaux a nécessité des investigations qui tournent autour de trois thématiques :

- La représentation de l’intégration et de la cohésion sociale chez les rési- dants de vridi-canal ;

- La nature des liens sociaux ;

- La vie communautaire et les conflits.

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II.4.1- LA REPRESENTATION DE L’INTEGRATION ET DE LA COHESION SOCIALE

D’une manière générale, les populations conçoivent l’intégration de façon plus ou moins commune. Pour eux (75 %), l’intégration c’est essentiellement vivent ensemble et partager les mêmes activités. Qu’on soit ivoirien ou non le plus important c’est la coopération dans l’organisation de la vie quotidienne.

François DUBET (2008) partage cette vision participative de l’intégration sociale.

Mais au-delà de cette vision générale partagée aussi bien par les allogènes que les ivoiriens, une certaine divergence apparaît dans l’appréciation des indi- cateurs de l’intégration. Pour les nationaux par exemple (15,1 %), l’intégration consiste uniquement au respect des lois en vigueur dans le pays d’accueil.

Certains leaders communautaires insistent sur le fait que l’intégration c’est aussi la conformité aux lois de la société d’accueil. Cette dernière précision provient des chefs communautaires non nationaux2. L’analyse de cette réponse en profondeur des responsables étrangers montre qu’ils ont une vision plus stratégique de l’intégration. En effet, étant chargés de la survie matérielle (nourriture, logement, assistance en cas de maladie, etc.) de leur population, il est important pour ces chefs de tenir compte aussi des normes de la société d’accueil. Ils ne peuvent pas vouloir vivre dans une société autre, sans au moins chercher à comprendre comment elle fonctionne. En le faisant, les chefs com- munautaires non nationaux essaient ainsi d’aplanir les positions divergentes par une approche plus souple de l’intégration. Une autre explication peut justifier le point de vue ‘’assimilationniste’’ des chefs communautaires non nationaux.

Le premier motif de déplacement des populations est d’ordre économique.

D’une manière générale les zones d’accueil sont relativement plus nanties que les zones de départ. Les impératifs de survie dans la recherche de moyens de subsistance poussent le migrant à s’adapter aux conditions économiques et juridiques de la région d’accueil. S’intégrer pour survivre oblige alors à assimiler les valeurs et normes sociales de l’endroit où le migrant veut vivre désormais.

C’est ce qu’ils veulent exprimer en parlant de conformité aux lois de la société d’accueil. Cette vision de l’intégration est vue par certains enquêtés (6,3 %) comme un motif d’exclusion. Ils estiment se soumettre aux lois sans pouvoir donner leurs avis, ce qui n’est pas fait pour assurer la cohésion du groupe3.

2- Il s’agit des propos du représentant guinéen et du vice-président des jeunes de nationalité étrangère 3- La cohésion sociale correspond à la situation d’un groupe fortement solidaire ; il en découle

l’existence de but commun, l’attraction des individus les uns par rapport aux autres et enfin, l’attachement des individus au groupe.

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Ils prétendent vouloir exprimer leur culture en public et non la mettre en veil- leuse. Pour ces derniers, la diversité est source de richesse. Mais au-delà de cette vision, l’investigation montre qu’une tranche de la population (28,1 %) ne partage pas cet avis. Une explication sous-entend cette vision de l’exclusion.

Les enquêtés se basent sur des raisons économiques pour expliquer leur exclusion. En effet, l’économie étant un moyen d’échange, ces acteurs n’ayant pas la possibilité de pourvoir à leur besoin (santé, logement, nourriture, etc.) se sentent exclus. D’autres explications sont suscitées par cette situation, par exemple le manque d’emploi. Il n’est pas possible qu’un individu soit épanoui lorsque ce dernier n’a pas d’emploi (chômeur). Il occupe une place inférieure dans la société. Il faut dire que lorsqu’un individu n’a pas d’emploi, il n’est pas respecté par ses proches et il n’a pas droit à la parole en public. L’accès à un emploi procure la dignité, l’équité, la participation à des prises de décision et à l’autonomie personnelle. C’est pour cette raison que cette tranche de la population estime qu’elle est exclue.

D’une manière générale, des acteurs (44 %) estiment qu’il faut éviter l’exclusion pour permettre la cohésion du groupe. Au-delà de cette vision, des représentants des communautés, qu’ils soient ivoiriens ou allogènes vont en profondeur. Pour eux, en plus d’éviter l’exclusion, il faut prôner le dialogue dans la résolution des litiges afin de préserver la cohésion sociale. Cette position peut s’explique par la quête de l’harmonie de leur cité, ils vont au-delà de la pensée de la population. Vouloir préserver la cohésion du groupe et ne pas dialoguer c’est une peine perdue. Ces chefs prônent le dialogue pour éviter la division ou les mésententes au sein du groupe. Ils sont conscients que c’est par le dialogue qu’ils pourront préserver les liens entre les différentes communautés.

Quelle est la nature des liens sociaux dans cette localité ?

II.4.2- La nature des liens sociaux

A Vridi-Canal, les différentes communautés ont tissé des liens qui sont basés sur le mariage et sur les activités qu’elles entretiennent. Qu’elles soient natio- naux ou non, elles ont un (e) conjoint (e) qui n’est pas de leur communauté. Il y a 12,5 % d’ivoiriens mariés aux burkinabés, 12,5 % de maliens mariés aux ivoiriens, 12,5 % de ghanéens le sont également. Des béninois, des nigériens, et des sénégalais (3,1 %) sont également mariés aux ivoiriens. Cette situation peut être expliquée par le fait que les immigrés sont disposés à l’assimilation.

Se marier aux nationaux, est une voie de socialisation pour les allogènes. Par le mariage, l’allogène découvre la culture ivoirienne. Il entretient des échanges

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culturels avec son conjoint. Le mariage permet donc de connaître son conjoint et sa culture d’origine. Cette notion de socialisation est employée par Talcott PARSON ( SCHNAPPER, 2007). Pour lui, c’est par la socialisation que tous les membres de la société participeront au fonctionnement de celle-ci. La socialisation c’est l’apprentissage des valeurs et des normes de la société. Car auprès de ces derniers, les non nationaux apprennent la culture, les normes et les réalités de la société ivoirienne.Cette position peut être également analysée sous un autre angle. Avoir pour conjoints les nationaux, c’est une voie pour se faire accepter par ces derniers. Au travers de cette relation, l’immigré peut facilement avoir accès à un logement, un emploi et même à la nationalité du pays d’accueil. Pour mieux intégrer la société nouvelle, les individus tissent des liens de mariage qui aboutissent plus tard à des liens familiaux. En plus du mariage, d’autres estiment qu’il faut participer aux événements ou activités du quartier. Ce sont 81 % de la population. Pour eux, cela permet aux différentes communautés de se connaître et de se côtoyer. A travers les événements organisés dans la localité, il naît des interactions entre les individus. En plus des interactions, il y a également le lien de solidarité qui va exister entre les communautés. Un allogène qui participe à ces évènements cherche à se confor- mer aux normes et respecte les règles établies dans la société d’accueil. Par le respect des normes et la conformité, l’individu (immigré) assimile la culture de la zone d’accueil. Après avoir analysé, la nature des liens à Vridi-Canal, comment la vie communautaire y est vécue.

II.4.3- La vie communautaire et les conflits

En majorité, la population (99,2 %) de Vridi-Canal participe aux activités du quartier parce qu’elle est du quartier. Qu’elle soit ivoirienne ou allogène, elle se sent concernée par les évènements de leur localité. Elle la considère comme un bien commun. Les autorités communales confirment cette position. Pour elles, toutes les communautés participent aux activités du quartier. Lorsque les autorités organisent les activités ou évènements, la majorité de la population y adhère. Outre cette dernière, certains acteurs (9,49 %) n’y participent pas. Cette situation peut s’expliquer par le fait qu’ils n’ont pas reçu l’information. Le manque d’information implique le manque de communication entre les différentes communautés. Il faut dire que cela sous-entend que les activités ne sont pas organisées pour toute la population. Cette situation peut être analysée sous d’autres angles. Une tranche de la population ne participe pas parce qu’elle refuse de s’assimiler. Pour ne pas se fondre à la culture d’accueil, certains préfèrent ignorer les activités qui rassemblent.

Ils préservent leur culture en s’excluant des évènements qui rassemblent toutes

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les communautés. Comme le signale Alain TOURAINE (1994 : 195), selon lui, la démocratie est impossible si un acteur s’identifie à la rationalité universelle et réduit les autres à la défense de leur identité particulière. Il propose que chacun se définisse par son appartenance à une communauté ou à une culture.

Aussi, elle le fait pour éviter les conflits. Cette population s’isole pour vivre en paix. En participant aux activités du groupe, elle sera amenée à rencontrer d’autres personnes. Les rapports qu’elle va entretenir avec ces derniers peuvent être des relations conflictuelles. Certains enquêtés (31,84 %) affirment avoir eu des divergences avec certaines personnes. Et 22,34 % des conflits sont survenus entre des communautés différentes. 79,32 % de la population affirment avoir eu leur conflit à la suite d’un manque de respect de part et d’autre. Cette position peut être expliquer par le faite qu’il n’est pas permis à tout le monde de s’exprimer. La parole est donnée à une tranche de la population. Certains leaders communautaires affirment qu’il n’est pas permis aux étrangers d’être chef central. L’organisation politique de la localité permet aux allogène d’être dans la notabilité du chef central, mais ne permet pas d’accéder au poste de chef central. Même au niveau des jeunes, un immigré, ne peut être président des jeunes ; seuls les ivoiriens ont le droit d’occuper ces postes. Comme expli- cation à cette situation, le chef central affirme qu’ «ils ne sont pas chez eux».

Les allogènes n’étant pas originaires de la localité, ne peuvent pas exercer certains rituels tels que nourrir les génies, participer à la fête de génération et faire les sacrifices. Le chef central doit être forcement ivoirien pour effectuer ces rituels. Pour Ralf DARHENDORF (1968), le conflit apparaît dans l’inégale distribution de l’autorité. Il trouve qu’il y a toujours dans toute collectivité des personnes ou des groupes qui exercent une plus ou moins grande autorité.

Il y a également entre les personnes et les groupes des rapports basés sur l’opposition domination-sujétion.

Il faut signaler qu’il est reproché aux jeunes (nationaux et non) d’être à la base des troubles de vridi-canal. Dans leur majorité les chefs communautaires estiment que les jeunes ne respectent pas les prescriptions. Les jeunes adoptent des attitudes qui poussent les leaders à les considérer comme responsables des troubles. Dans un premier temps le taux de chômeur est élevé au sein des jeunes. Ils n’ont pas d’occupation, ils sont donc utilisés par les politiciens pour poser des actes qui ne respectent pas les règles établies dans leur localité.

Aussi, l’âge de la jeunesse est une période dans la vie de l’homme où on a envie de s’exprimer. En voulant s’exprimer, ces derniers posent des actes qui vont à l’encontre des règles établies.

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En un mot, les conflits qui surviennent dans cette localité sont des mésen- tentes qu’il faut régler. A l’origine toute la population désire le développement de vridi-canal. Car les retombées économiques peuvent contribuer au bien être social de tout un chacun au sein de cette communauté (immigrants et nationaux). Et la manière pour ceux-ci de contribuer au développement de leur localité divise selon la partition de chaque groupe (allogène comme nationaux).

Ce qui suscite des conflits à vridi-canal.

D’une manière générale, les populations (93,29 %) proposent le dialogue pour régler les mésententes. Pour 62,07 % des enquêtés, le chef central est le mieux placé pour réguler ces conflits. Qu’ils soient nationaux ou pas, le plus important c’est de réduire au maximum les différends qui existent entre les différentes communautés par le dialogue. L’analyse de ce choix peut se faire au niveau de l’acceptation des non nationaux. Le respect des valeurs et des normes de la communauté d’accueil se traduit aussi chez les allogènes par la confiance qu’ils ont au chef central (ivoirien) en cherchant au près de ce dernier la résolution des problèmes qui surviennent entre eux et les nationaux. Ils s’assimilent donc aux règles du pays d’accueil. D’autres affirment que « le chef central représente l’autorité (l’Etat)»4. En effet, accepter de régler les conflits par l’autorité c’est se soumettre, aux normes étatiques. Il s’agit ici de régler les différences par les institutions, les représentants de l’Etat.

CONCLUSION

L’identification des mécanismes sociaux du processus d’intégration des allogènes dans leurs communautés d’accueil a été l’objectif assigné tout au long de cette étude. Ainsi, il ressort des différentes investigations que les immigrants ont accepté la culture ivoirienne. Ils se sont assimilés aux normes de cette société et se soumettent à elles. Auprès de ceux qui ont assimilé les valeurs du pays d’accueil, il y a ceux qui ne s’intéressent pas à la vie en communauté.

Ils s’isolent des évènements qui rassemblent toutes les communautés. Ils ne cherchent pas à se conformer aux valeurs de la société d’accueil. Il faut souligner également que les ivoiriens ont accepté les immigrés et ont ouvert les frontières du pays à ces derniers. Même si d’autres sont hostiles à cette présence des allogènes, nombreux sont ceux qui les ont acceptés. En défini- tif, l’intégration dans cette localité se fonde sur les liens de mariage et sur la participation de tous les acteurs à la réalisation des activités communautaires.

Au regard de tout ce qui précéde, il serait donc important de méner des investigations sur la même question dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire.

4- Propos recueillis au près du responsable burkinabé.

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Car la situation de guerre et de post-crise ont multiplié les foyers de tensions où les non nationaux ont contribué d’une certaine façon. Or, la société ivoirienne doit survivre, comment le vivre ensemble doit-il être possible ?

BIBLIOGRAPHIE

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