R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
L. C OUFFIGNAL M. A. L ENOUVEL
Sur le lissage des suites de points
Revue de statistique appliquée, tome 3, n
o1 (1955), p. 91-100
<
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SUR LE LISSAGE DES SUITES DE POINTS(1)
par
L. COUFFIGNAL
Directeur du Laboratoire de Calcul
Mécanique
de l’Institut Blaise Pascal et
M. A. LENOUVEL
Assistante au
Laboratoire
de CalculMécanique
de l’Institut Blaise Pascal
Les mesures constituent rarement une f in en elles-mêmes : elles sont, le plus souvent, le
point
de départ d’une élaboration, soit arithmétique (bilans, statistiques, etc.), soitphysique
(étude d’un phénomène). Dans ces derniers cas, elles fournissent le plus souvent les coordonnées des points d’un graphique.Le
problème
du lissage des suites de points prend place à cette étape : problème dont une solution correcte est fondamentale pour permettre une inter- prétation valable des mesures faites.La revue « Mesures» (2) a bien voulu nous autoriser à publier l’étude de M. Couf f ignal et de Mlle Lenouvel, qui montre la nécessité d’une étude expérimentale objective d’un
problème
que les méthodes analytiques, trop rigides, ne permettent pas toujours derésoudre
de manière satisfaisante.L’observation d’un
phénomène physique
se traduitgénéralement
par despoints
d’ungraphique représentant
chacun un état duphénomène.
Cespoints
seprésentent
soitisolés,
soitgroupés
en un tracé continu, tel le tracé donné parun
appareil
de mesureenregistreur.
Lelissage
de cespoints
estl’opération
parlaquelle
on leur sub.stitue une courbe continue saufpeut
être en unpetit
nombrepoints, appelée
courbe delissage.
Il est tacitement convenu que la courbe delissage
ainsi tracée constitue lareprésentation
la moins inexactepossible
duphénomène (nous
dirons, commed’usage,
lareprésentation
lameilleure).
Physiciens
etingénieurs
ont l’habitude de tracer à main levée des courbes delissage,
Desrègles mathématiques
ontégalement
étédonnées ;
elles conduisentà des calculs souvent
longs
et fastidieux et nombre d’hommes de science estimentqu’elles
ne donnent pas des courbes delissage
meilleures que le tracé à main levée d’unexpérimentateur
exercé.Ces remarques nous ont conduit à
entreprendre
une étudeméthodique
dulissage.
Nous enprésentons aujourdh’ui
lespremiers
résultats.Il I
Nous avons retenu de la littérature les méthodes suivantes,
qui paraissent
usuelles oupraticables :
1. Communication faite au VIII" Congrès International de
Mécanique
Théorique et Appli-quée. -
Istanbul. août 1952.2. "Mesures et Contrôle industrielle" Paris, Octobre 1953.
1 -
Régularisation
des différencesMéthode de Whittaker
(1)
A cette idée
générale
se rattachent les méthodesci-après :
On
remplace (fig. 1)
lepoint (xi, yi)
par lepoint (xi Yi ),
l’ordonnéeYi
étant définie par :
et les coefficients k, par la condition
que
la somme des carrés des différences d’ordre n relatives auxpoints donnés, 03A303B4n2
soit dans unrapport
donné L avec lasomme des carrés des différences d’ordre n relatives aux
points
de la courbe delissage, 03A3 An2
Méthode de M. Blet
(2) :
On
remplace (fig. 2)
deuxpoints
consécutifs par le milieu dusegment
dedroite
qui
lesjoint,
et l’onrépète
un certain nombre de fois, N, cetteopération.
Méthode de M. Vernotte
(3) :
On
impose
aux différences d’ordre ncorrespondant
à un même arc monotonede la courbe d’être toutes du même
signe.
2 - Moindres carrés
L’application
de la théorie des moindres carrés a conduit auxapplications ci-après :
Polynômes
deTchebychef (4) :
On
remplace
le nuage depoints (xi yi)
par unpolynome
y =pm(x)
dedegré
m tel que la somme des carrés des écarts pour les valeurs xi de la variable soit minimum, les
polynômes
étantorthogonaux,
pourpermettre
le passageplus
aisédu
degré
n audegré
n + 1 :est ’minimum Méthode de N. Wiener
(5) :
Si f
(x)
est une fonction passant par lespoints
connus, d’abscisses nh(n
= 0,1, 2,..., M),
onprend
pour fonction delissage :
les
An
étant solutions dusystème d’équations
linéaires :oh
Rb désigne
une fonction d’autocorrélation de f(x),
etRba(k)
la fonction decorrélation mutuelle de f
(x)
et de la fonction g(x) qui représente
lephénomène
de
façon théoriquement
exacte.3 -
Analyse harmonique
Nous proposons la méthode suivante :
Considérant les
points
donnés commeappartenant
à une courbepériodique,
on détermine les
périodes
descomposantes,
etl’on considère commecomposantes
de l’erreur de mesure celles dontla
synthèse
donne une courbe d’ordonnée maxima~m négligeable
parrapport
àl’amplitude
maxima ym de la courbe donnée par lasynthèse
des autrescomposantes,
cettesynthèse
constituant la courbe delissage
III
Malgré
la formemathématique qu’elles
revêtent ces méthodes contiennent toutes un élémentarbitraire, qui
donne lieu à un choix intuitif de lapart
duphysicien
ou du calculateur. Cet élément arbitraire est :dans la méthode de Whittaker, le nombre L,
dans la méthode de M. Blet, le nombre N de
répétitions
del’opération.
dans la méthode de M. Vernotte ; l’ordre n des différences
considérées,
pour lespolynomes
deTchebycheff,
ledegré
m de cespolynômes,
dans la méthode de M. Wiener, la fonction de corrélation mutuelle
Rba (x)
dans la méthode
d’analyse harmonique,
le nombrep;
Nous n’avons trouvé dans la littérature aucune
règle
pour choisir ceséléments arbitraires de manière que le
lissage
d’une suite depoints
donnés soitM satisfaisant »
IV
Une
première
notionparait
donc devoir êtreprécisée :
celle d’un bonlissage
d’une suite depoints.
Or, si l’on a recherché des
règles
de déterminationmathématique
d’unecourbe de
lissage,
c’est surtout pour éviter le tracé à main levée de cettecourbe, et à dire vrai, pour se
persuader
etpersuader
autrui que la courbe déterminée par des calculs écarte lacritique
d’arbitraire et desubjectivité
inévitablement faite à une courbe à main levée et, par suite,
représente
mieuxles
phénomènes
observés. Mais nous venons de constater que toutes ces méthodes contiennent un élément arbitraire,qui,
dans lapratique,
est choisisubjectivement
lui aussi. Les méthodes
mathématiques
delissage apparaissent
donc comme desprocédés qui remplacent les
courbes à mainlevé.e par des courbes calculées maisqui
n’ontpas eux-mêmes
aucunesupériorité
sur le tracé à main levée. Le choix d’une courbe delissage
est un acte dejugement personnel,
aussi mal rattachépar un raisonnement déductif aux mesures effectuées dans le cas ou ce choix
porte
sur une méthode
mathématique
delissage
quelorsqu’il porte
sur une courbe tracée à la main.En outre, la
plupart
des méthodesmathématiques
delissage
se bornent àremplacer
unpoint
observé par unpoint calculé,
de même abscisse. Elles nedonnent ni une fonction
analytique,
ni un tracé continu. Or le rôle d’une courbede
lissage
est de servirl’interpolation
ou même àl’extrapolation,
ainsiqu’à
desopérations mathématiques : dérivation, intégration,
etc. On devra doncfaire, après
unlissage mathématique
effectué par l’une de ces méthodes uneopération mathématique
ougraphique équivalente
autracé à mainlevée d’une courbe continuepassant
par lespoints
lissés. En d’autres termes àl’exception
de la méthode deTCHEBYCHEF et de celle de
l’analyse harmonique,
lelissage mathématique
nedispense
pas du tracé à main levée.
Une étude
expérimentale
dulissage
à main levée est doncjustifiée.
V
Nous avons
procédé
comme suit :Une liasse de 14 suites de
points représentant
toutes des mesuresexpéri-
mentales véritables a été remise à 17
sujets appartenant
aux laboratoires de calcul de l’Office Nationald’Études
et RecherchesAéronautiques
ou de l’Institutde Calcul Blaise Pascal. Il leur était demandé de tracer à main levée la courbe qui leur
paraissait
la meilleure courbe delissage
de ces suites depoints.
Dansle but de comparer le sens intuitif du
lissage
de chacun dessujets,
aucune indi-cation n’était donnée sur la nature du
phénomène physique.
Les mesures se
rapportaient
à desphénomènes
très divers :caractéristiques
d’éléments
électroniques, propriétés mécaniques
du caoutchouc, relevés de distances mesurées par un radar, mesures de l’ordre de lapsychotechnique.
Nous avons ainsi
repris
avecplus d’ampleur l’expérience déjà
faite parM. Blet
(2)
VI
Le
dépouillement
des courbes obtenues confirme d’abord une observation de M. Blet :lessujets qui n’ont
pas été exercésaulissage
de courbesexpérimentales comprennent
mal leproblème posé :
leurs tracéspassent
par tous lespoints
donnés ou presque, soit enligne brisée,
soit enligne
très sinueuse.Il semble que l’on doive conclure
qu’il
n’existe pas d’intuition dulissage :
savoir bien lisser une courbe est un résultat
d’apprentissage -
ce mot étantpris
au sens de la
psychophysiologie.
Cette constatation, si elle se confirme
pleinement,
conduit à chercherquelles
sont les meilleures méthodes pour cetapprentissage
et à introduire dansl’enseignement
des sciencesexpérimentales
et destechniques
des exercicesde lissage.
Vil -
Les courbes de
lissage
tracées par les autressujets
se divisent nettementen deux groupes dont la
figure
3 montre unexemple caractéristique.
Un groupe de
courbes,
S,parait
dénoter au souci desimplicité
detracé ;
un autre groupe, F, le souci
d’approcher
leplus possible
leplus grand
nombrede
points
decourbe ;
c’est enquelque
sorte un souci de fidélité.Onze suites de
points, parmi les
suitesproposées, prêtaient
indifféremment à unlissage
dutype simple (type S),
ou à unlissage
dutype
fidèle(type F),
selonl’intuition du
sujet.
Pour chacune de ces onze suites, les courbes delissage
serépartissent
en deux groupes, l’un dutype
S, l’autre dutype
F.En outre, dans
l’ensemble,
ce sont les. mêmessujets qui
ontproposé
descourbes du
type
S, et les mêmessujets qui
ontproposé
des courbes du type F.Statistiquement :
Sur 14
sujets :
5 ont tracé 7 courbes sur 11, ou
plus,
dutype
F,2 ont tracé 7 courbes sur 11, ou
plus,
dutype
S,3 ont tracé 6 courbes F, 4 courbes S et une courbe de
type imprécis.
2 ont tracé 6 courbes S , 4 courbes F et une courbe de
type imprécis.
2 ont tracé un nombre
égal
de courbes F, S et detype imprécis.
Préférer la
simplicité
ou la fidélitéapparaît
donc comme un trait de caractèredu
sujet.
C’est ce résultat que met en évidence la
répétition
del’expérience
deM. Blet sur un nombre assez élevé de courbes.
VIII
La similitude constatée par M. Blet entre les courbes de
lissage
calculéespar la
méthode
de Whittaker ou la méthodegéométrique qu’il
à lui-même élaboréeet les courbes de
lissage
tracées à mainlevée,
si on larapproche
de ladispro- portion
énorme entre letemps
et lapeine dépensés
dans lepremier
cas(quelques jours
ouquelques heures)
et dans le second(quelques
minutesseulement)
condui-rait à dénier tout intérêt
pratique
auxprocédés mathématiques
delissage.
Objectivement,
on devrait conclure,semble-t-il,
que, tout au moins, l’arbitraire quecomporte
le choix desparamètres
d’une méthodemathématique
delissage
est du même ordre et de même effet que l’arbitraire d’un tracé à la main.On doit reconnaitre,
toutefois,
que, pour donner à cejugement
la valeurd’une
règle d’origine expérimentale,
les essaiscomparatifs
tels que celui de M. Blet devraient êtremultipliés.
XI
Le but véritable du
lissage
étant la détermination d’une courbe continue,nous avons mis à
l’épreuve
la méthode despolynomes
deTchebychef
sur uncertain nombre de suites de
points (3).
La méthode de
Tchebychef,
comme on le sait, estlongue,
Même en utilisantune réduction
canonique
des abscisses mesurées à des valeursentières,
la durée du calcul s’évalue enjournées
de travail.Les résultats sont très
inégaux.
Lafigure
4 montre deux suites depoints qui
semblentanalogues,
et leslissages
de ces suites depoints
par unpoly-
3. L’idée d’utiliser l’analyse harmonique, de
préférence,
vraisemblablement, selon la méthode d’H. et Y. Labrouste, s’est fait jour trop tard pour que nous ayons des résultats compa- ratifs. Lespremières
applications en sont encourageantes.nome de
Tchebychef
du 5"degré.
La courbe degauche
est trèsfidèle,
celle dedroite
inacceptable.
La
figure
5 montre le résultat d’une tentative dereprésentation
d’une table de mortalité par unpolynôme
deTchebychef.
Les courbesp , P P6, repré-
Fig.4
sentent les
polynômes
dedegrés
4, 5,6.
On voitqu’il
fautdépasser
le 7°degré
pour atteindre une
représentation acceptable ; l’appareil mathématique
de cettereprésentation
devient d’un maniement difficile.X
On voit
apparaitre,
dans cesappréciations
unjugement
devaleur,
d’ordresubjectif.
Nous voudrions insister à cette occasion sur une remarque dont
l’importance
ne
parait
pas avoir été suffisamment mise en évidence etqui
semble même avoiréchappé
aux auteurs de méthodesmathématiques
delissage :
c’est que la donnée des seulspoints expérimentaux
ne suffit pas àdéterminer,
nimathématique-
XI
Dans cet
apprentissage
dulissage,
dontl’utilité,
sinon lanécessité,
nousest apparue, la connaissance de la nature et des lois du
phénomène représenté
par la suite de
points
à lisser tient uneplace importante.
Fig. 5
La
figure
6 montre, àgauche,
la courbe delissage proposée
par l’un denos
sujets
pour la suite depoints déjà
considérée dans lafigure
3. Cette courbe,qui
se rattache autype
F, courbefidèle,
estparfaitement
raisonnable.Toutefois,
si le
sujet
avait étéprévenu
que l’unité en abscissesreprésentait
une seconde detemps
et l’unité en ordonnée unelongueur
d’unmètre,
et que la suite depoints représentait
la distance moyenne d’un avion mesurée par un radar de dixième endixième de seconde, il aurait écarté le tracé sinueux abc
qui impose
à un avion,en une durée d’à
peine plus
d’une seconde, un recul de l’ordre de 4 m suivi d’uneavance
égale :
l’arc sinueux auraitégalement
été éliminé. On atteint ainsi untracé tel que le
grpahique
de droite,proposé
par un autresujet,
sans connaitreplus
que lepremier
la nature de laquestion.
Si l’on examine de
près
les deux tracés sinueux onpeut interpréter
celui degauche
ef. comme uneconception subjective
de la courbe delissage,
mais lesecond abc a été
suggéré
par ladisposition
despoints
auvoisinage
de l’abscisse 17, et cettedisposition
ne peut résulter que d’un fonctionnement défectueux del’appareil
de mesures(vraisemblablement
lepoint
de réflexion des ondes émises par le radar achangé brusquement
à la surface de l’avion par suite des évolu- tions de cedernier).
Cet
exemple
tend à la conclusionqu’un lissage
correct nécessite l’intervention réfléchie d’unspécialiste
desquestions auxquelles
se rapportent les mesures effectuées,et
qu’il
estprudent
de nepoint appliquer
sansprécautions
des méthodes mathé-matiques
oumécaniques
delissage.
Fig. 6
Toutefois, s’il faut connaitre les circonstances
expérimentales
d’établis-sement de la suite des
points
à lisser pour en faire un bonlissage,
il fautcraindre aussi d’aborder l’étude d’un nuage de
points
avec des idées trop arrêtées.Fig. 7
La
figure 7
montre lelissage
depoints représentant
en fonction dutemps
le nombre deréponses
à des lettrespublicitaires, expédiées
toutes les mêmejour.
L’auteur de
l’étude,
au vu despoints obtenus,
a tracé la courbe degauche.
Dansun travail
ultérieur,
il déclare que cette courbe est mauvaise, car elle n’est pasune courbe en cloche de Gauss. Nous avons soumis à nos
sujets
la même suite depoints.
Lafigure
de droite montre les divers tracésproposés ;
aucun d’entre euxne ressemble à une courbe en cloche. Il semble que la loi de
répartition
de Gaussn’apparait
dans cettequestion
que si onl’y
introduit à dessein.XII
L’exemple
de lafigure
6 met en relief la nécessité de tenircompte
de laprécision
des mesures, tout au moins afin denégliger
lespoints
manifestementCette considération s’est
présentée
àl’esprit
deplusieurs
de nossujets,
ainsi
qu’en témoigne
lafigure
8. Les tracés degauche
considèrent lepoint
Acomme aberrant, les tracé du milieu, le
point
B, le tracé de droite les consi- dère commeégalement
bons.Fig. 8
Il est
probable
que, dansl’esprit
de chacun dessujets sollicités,
il s’est construit,d’après
larépartition
despoints
sur lafigure,
une évaluation de l’erreur des mesuresreprésentées
par cespoints. Vraisemblablement, même,
c’est cette évaluation intuitive de laprécision
del’expérience qui
aguidé le
tracé de la courbe de
lissage,
tant pour le groupe S que pour le groupe F.On ne trouve
guère
d’observations sur cepoint
dans la littérature. Ilparait important cependant.
En
particulier,
laprécision
dugraphique (choix
des échelles et finesse dutrait)
devraitexprimer
laprécision
des mesures. Il semble que c’est cetteconsidération
qui
aguidé
l’intuition de nossujets
dans leur tracé.XIII
En conclusion :
1°Une méthode de
lissage
d’une suite depoints expérimentaux qui prend
ces
points
pour seules données est de naturesubjective,
et ne peut être considéréecomme
scientifique :
2 Le
lissage
doit être fait par une personneayant
une connaissance détaillée duphénomène représenté
par la suite depoints :
3° La considération de l’erreur de
chaque
mesure, c’est-à-dire de l’erreur deposition
dechaque point, joue
vraisemblablement un rôleprépondérant
dans ladétermination d’une bonne courbe de
lissage.
On
peut
craindre que les conclusions tirées de travauxexpérimentaux
neprésentent
pastoujours
ledegré
de certitude quel’on
a coutume d’attribuer à des tableaux de nombres : telle est une conclusion, un peupessimiste,
de notreétude.
La nécessité d’élaborer des méthodes
objectives d’interprétation
des mesuress’en
dégage également
ainsi que des voies d’accès.Pour
poursuivre
cesrecherches,
etpouvoir compléter
bientôt cespremiers résultats,
nousespérons
trouver les concours,indispensables,
dephysiciens
etde techniciens. Et, en conclusion ultime de ces
lignes,
dans l’intérêt de tous lesexpérimentateurs,
nous nouspermettons
de les solliciter.BIBLIOGRAPHIE
(1)
Whittaker and Robinson. - The calculus of observations. Blackie and Son Limited. London and Glasgow(4° édition).
1944.(2)
Blet.- Une nouvelle méthode d’exploitation des résultats expérimentaux ; C.R.S.I.M.(Marseille) :
note n° 213.(3)
Vernotte.- Publications Scientifiques et Techniques du Ministère de l’Air : n° 37, 1950.(4)
Tchebychef . - Oeuvres, 1907.(5)
Wiener.- Extrapolation, interpolation and smoothing of stationary-time series. John Wileyand Sons Inc. New-York