Thème 3 Prévenir les risques et s’adapter au changement global

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Thème 3 Prévenir les risques et s’adapter au changement global

Le L es s gr g ra an n de d es s n no ot ti io on n s s d d u u t th h èm è me e

Sous-thème 1 # Le changement global et ses principaux effets géographiques régionaux. Sous-thème 2 # Prévenir les risques industriels et technologiques.

Ch C ha an ng ge em m e e nt n t g g lo l ob ba al l

Avec le changement global, les risques qui touchent les territoires se combinent. Les phénomènes deviennent plus

complexes en raison des interactions entre les domaines climatique, démographique, économique, géopolitique et, bien sûr, les choix d’aménagement. Le changement global est un facteur majeur de la vulnérabilité des territoires et

des sociétés. Si l’impact sur les territoires est local, le changement est global avec des interdépendances d’échelle

planétaire. Ce changement global expose les sociétés humaines à des risques qui sont la combinaison d’un aléa

(une potentialité de réalisation d’un danger d’origine naturelle et/ou industrielle et/ou technologique) et d’une vulnérabilité des territoires (la fragilité environnementale et/ou humaine d’un système face à une perturbation).

R R is i sq qu ue es s

Les risques existent de manière naturelle (séismes) ou sont l’effet de l’activité humaine (explosions).

Les sociétés subissent aujourd’hui des impacts

liés à leurs modes de développement et de vie et à l’urbanisation croissante. Les sociétés

doivent prévenir et gérer ces risques.

Ad A da ap pt t at a t io i on n de d es s so s o c c ié i é té t és s

Face à ces risques et au changement global il faut des modalités de gestion, de prévention et d’adaptation des territoires. Les territoires doivent se transformer et les sociétés s’adapter. Mais les sociétés humaines ont une inégale capacité à s’adapter et à transformer leurs territoires face au changement global. La prévention des risques dépend des choix stratégiques des acteurs et de leur niveau de développement. Dans les sociétés des pays développés, les populations considèrent le risque comme difficilement acceptable et demandent donc davantage de protection plutôt que d’accepter de quitter les lieux où elles habitent.

Des conflits entre intérêt collectif et individuel apparaissent.

5^e 2 sous-thèmes

11 heures

So S om mm ma ai ir re e d d es e s r re es ss so ou u rc r c es e s

Activités Vocabulaire Chiffres

Principaux repères Infographies Cours

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Activités

Le changement global et ses principaux effets géographiques : un cyclone tropical dévaste le Vanuatue 5h



Étude de cas d’un espace à risque de nature industrielle dans le territoire proche : le terminal de stockage LBC Bayonne- Tarnos 3h 

Étude d’une

combinaison de risques : le cas de Fukushima 2h 

Compétences travaillées



Repères espace : utiliser des cartes à différentes échelles, notion d’échelle, mise en perspective multiscalaire, croquis



S’informer dans le monde du numérique

Dossier distribué aux élèves réunis par groupes de 3 ou 4. Travail et mise en commun systématique des études au tableau inter-actif pour chaque partie.

1. Le risque cyclonique.

2. S’adapter aux effets du changement climatique.

2. Le changement global (mise en perspective).

3. Quelles actions pour limiter le changement climatique ?

4. Quelles actions pour limiter le changement climatique à l’échelle locale ?

Analyser les éléments pour comprendre le risque, les impacts à plus ou moins long terme sur l’environnement et les choix politiques des États et des citoyens en termes de prévention.

Groupes de 4 pour étudier le dossier LBC Bayonne-Tarnos + projection 3 vidéos de géo-localisation.

Prévoir un plan et des propositions pour vivre et habiter durablement dans cette zone à risque.

A partir d’une série de propositions, construire une carte mentale pour analyser les éléments et pour comprendre le risque, les impacts à plus ou moins long terme sur l’environnement et les choix politiques des États et des citoyens en termes de prévention.

SOMMAIRE



Raisonner, justifier une démarche et les choix effectués



Analyser et comprendre un document



Pratiquer différents langages en histoire et en géographie



Coopérer et mutualiser

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Le changement global est à la

fois local et à l’échelle planétaire Changements socio-

économiques liés à la mondialisation

(urbanisation généralisée …)

Changements environnementaux

produits par les usages humains (déforestation, surexploitation des

ressources …) Changements

climatiques (environnementaux et météorologiques)

Interactions entre les domaines climatique,

démographique, économique, géopolitique et les choix d’aménagement Les risques se

combinent et deviennent

complexes

SOMMAIRE

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A A l l é é a a ? ? R R i i s s q q u u e e ? ? C C a a t t a a s s t t r r o o p p h h e e ? ?

Outils - travailler &

comprendre

In I nf fo og gr r ap a p hi h ie es s Les gaz à effet de serre

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In I nf fo og gr r ap a p hi h ie es s Les gaz à effet de serre In I nf fo og gr r a a ph p hi ie es s Les cyclones

De D es s c ch hi if ff fr r es e s

La température moyenne de la surface de la planète pourrait augmenter de 1,1°C à 4,8° d’ici 2100.

Le niveau des mers s’est élevé de 19 cm au XXI^e siècle. D’ici 2100 le niveau des mers pourrait augmenter de 26 à 81 cm.

Dans les Alpes les glaciers perdent 1 m par an depuis 30 ans.

SOMMAIRE

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Vo V oc ca ab bu ul la ai ir r e e S S ou o us s- - th t hè èm me e 1 1 Le changement global et ses principaux effets géographiques régionaux

Bilan carbone (le) : un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre.

Biodiversité : l’ensemble des espèces vivant dans un milieu (espèces végétales, animales…).

Changement global (le) : l’ensemble des changements qui touchent l’environnement de la planète et qui sont liés aux activités humaines.

Cyclone (un) : phénomène météorologique de basses pressions des masses d’air circulant à grande vitesse et agitées par des vents très violents. Ce phénomène affecte surtout les régions océaniques tropicales.

Delta (un) : espace construit par les alluvions de certains fleuves divisés en plusieurs bras à leur embouchure en se jetant dans la mer.

Écosystème : un système formé par un environnement et par l’ensemble des espèces qui y vivent, s’y nourrissent et s’y reproduisent.

Gaz à effet de serre (GES) : les gaz comme CO2 ou le méthane, produits notamment par les industries utilisant des énergies non renouvelables comme le pétrole. Ces gaz contribuent au réchauffement climatique.

Mangrove (une) : une forêt typique des littoraux tropicaux, constituée principalement de palétuviers poussant au bord ou dans l’eau, dont les racines en forme d’échasses s’enfoncent dans la vase.

Milieu (un) : l’ensemble des conditions extérieures dans lequel vit et se développe un être vivant.

Risque : un danger possible auquel une population peut être exposée. On distingue les risques naturels et les risques technologiques.

Risque naturel : un danger d'origine naturelle auquel est exposé une société (feu de forêt, inondation, séisme...).

Urbanisation : la croissance de la population des villes et l‘extension des villes.

Vulnérabilité (la) : fragilité des sociétés face à un risque, un aléa qui se mesure en fonction de leur capacité à y faire face.

Vo V oc ca ab bu ul la ai ir r e e S S ou o us s- - th t hè èm me e 2 2 Prévenir les risques industriels et technologiques

Accident nucléaire : ou accident radiologique, c’est un événement industriel accidentel grave, dont les conséquences potentielles ou actuelles sont liées à la présence de matières radioactives.

Aléa (un) : phénomène d’ordre naturel ou technologique plus ou moins probable qui présente un risque pour les populations et les aménagements.

Catastrophe nucléaire : accident qui provoque la diffusion dans l’air, dans l’eau et dans la terre de matières radioactives dangereuses pour la santé des être vivants et pour l’environnement.

Centrale nucléaire : une usine qui produit de l’électricité en utilisant des matières radioactives (mortelles pour l’homme).

Confinement : le fait de rester enfermé dans un lieu.

Décontamination : l’ensemble des opérations de nettoyage visant à éliminer ou réduire les matières radioactives présentes dans l’eau, les sols, l’habitat ou l’environnement. C’est une opération très longue, dangereuse et parfois impossible.

PPI : un plan particulier d’intervention (PPI) est un dispositif local défini en France pour protéger les populations, les biens et l’environnement, pour faire face aux risques particuliers liés à l’existence d’une ou de plusieurs installations industrielles.

PPMS : un plan particulier de mise en sûreté (PPMS) est un plan de sécurité civile mis en place dans les écoles françaises en cas d'alerte à une catastrophe comme par exemple un incendie, une inondation, un accident chimique ou un attentat.

SOMMAIRE

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PPRIF : c’est le Plan de prévention des risques d'incendie de forêt.

PPRL : c’est le Plan de prévention des risques littoraux prévisibles.

PPRM : c’est le Plan de prévention des risques miniers prévisibles.

PPRS : c’est le Plan de prévention des risques de submersion marine.

PPRT : c’est le Plan de Prévention des risques technologiques prévisibles qui règlemente notamment l’urbanisation à côté des sites industriels.

Risque technologique (un) : risque lié à la production et au transport de matières dangereuses (explosion, incendie).

SEVESO : directive européenne identifiant les sites industriels à haut risque pour prévenir les dangers et organiser les secours spécifiques.

Vulnérabilité (la) : fragilité des sociétés face à un risque, un aléa qui se mesure en fonction de leur capacité à y faire face.

Symboles des risques majeurs en France

SOMMAIRE

Risques hydriques

Risques géologiques

Risques climatiques

Risques technologiques

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Principaux repères spatiaux à connaître

Établissements SEVESO AS en Aquitaine et risques naturels

SOMMAIRE

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Mise en perspective

^1h

Cours

1. Le changement global dans le monde

La planète subit des phénomènes entraînant la dégradation de ses environnements naturels les plus divers sous l’action des hommes.

Le développement industriel, l’accélération de l’urbanisation et l’explosion de la croissance démographique

font peser des menaces importantes sur l’ensemble de la Terre. Ils produisent un

réchauffement climatique

qui entraîne à son tour une

série de conséquences : fonte des calottes glaciaires et la montée du niveau des mers et des océans.

D’autres conséquences sont alors enclenchées : changements climatiques locaux, augmentation des GES…

De plus, les forêts diminuent progressivement de façon inquiétante et les ressources naturelles sont de plus en plus menacées.

C’est donc bien un changement global qui se produit pour l’humanité.

SOMMAIRE

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Une inégale vulnérabilité des territoires

La plupart des États ont enfin pris conscience des risques qui pèsent sur l’avenir de la planète liés au changement global. Plusieurs conférences internationales ont permis de les faire s’engager à limiter le réchauffement climatique en améliorant la qualité de leurs rejets industriels. Mais face aux effets du changement global, les différentes sociétés connaissent des inégalités car les pays pauvres ne disposent pas de moyens véritables pour s’y adapter ou pour prévoir des solutions. Plus vulnérables, les populations de certains de ces pays doivent migrer pour trouver un environnement meilleur et sécurisé.

Pour tenir compte des différences de richesse et pour lutter contre le changement global, l'Accord de Paris a été approuvé par 195 pays le 12 décembre 2015 et est entré en vigueur le 4 novembre 2016. C’est

le premier accord universel sur le climat

. Il fait suite aux négociations qui se sont tenues lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

L'accord prévoit de contenir le réchauffement climatique « bien au-dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et si possible de viser à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C »

(article 2). L’accord souhaite que « les pays développés continuent de montrer la voie en assumant des objectifs de réduction des émissions en chiffres absolus ». Les pays en développement, moins riches, doivent faire des efforts pour atténuer les GES mais ont plus de temps et une aide de 91 milliards d’euros chaque année.

Mais le nouveau président des États-Unis, Donald Trump a quitté cet accord le 1er juin 2017 alors que son pays est le 2

^e

pays le plus pollueur de la planète. 17,89 % des GES sont produits par les États-Unis, 20,09 % par la Chine et 1,34% par la France.

Des adaptations nécessaires

La Terre possède de nombreux espaces naturels remarquables à protéger comme les mangroves, les récifs de corail… Quant aux projets d’aménagement de certains nouveaux espaces, ils doivent à présent prendre obligatoirement en compte les effets du changement global et anticiper par exemple la montée du niveau de la mer en adaptant leur urbanisme. Les hommes doivent également apprendre à repenser leurs habitudes et intégrer des moyens de transports moins polluants et collectifs (covoiturage, tramway, tram-bus…) dans les villes afin de diminuer progressivement les effets du changement global.

L’urbanisation doit donc être repensée dans sa globalité pour prendre en compte le changement global.

SOMMAIRE

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2. Prévenir les risques industriels et technologiques

Les risques technologiques et industriels sont multiples

Il existe des

risques d’ordre technologique liés aux différentes activités industrielles des hommes

, comme celles liées au nucléaire ou encore aux produits chimiques qui entraînent souvent des accidents. Ces accident se produisent dans des entreprises de production d’engrais chimiques, de médicaments, de fabrication de goudron, de raffinement de produits pétroliers (pétrochimie) et se caractérisent principalement par des incendies, des explosions souvent mortelles et la diffusion de produits toxiques dans l’air menaçante pour les populations qui vivent aux abords de ces usines.

Lorsque ces accidents ont lieu, on les désigne par le terme de catastrophe.

Chaque jour, il existe également un risque très fort sur les océans lié au transport de pétrole par les nombreux supertankers qui sillonnent tous les jours la planète et qui peuvent entraîner des marées noires aux conséquences catastrophiques pour la faune océane.

Des mesures de protection réduisent la vulnérabilité des sociétés

Placées en première ligne de ces risques, les personnes qui travaillent sur les sites industriels et les habitants de la région avoisinante sont très fortement menacés.

En plus d’avoir des conséquences très graves sur l’environnement ces sites peuvent dégager des phénomènes causant la destruction ou la contamination de routes, de canalisations d’eau potable, d’écoles et d’habitations. Ce sont des lieux de vulnérabilité.

Les pays développés tentent de réduire cette vulnérabilité en prenant des mesures de protection en imposant des règles plus strictes aux usines dont les activités présentent un danger comme l’exploitation de mines ou les centrales nucléaires. La construction de logements à leur proximité est interdite ou limitée au personnel des usines.

Des mesures de prévention des risques sont également mises en place par les autorités afin d’informer la population sur ces risques et de l’attitude à adopter en cas d’accident.

En ce qui concerne les pays en développement, leurs sites industriels sont moins nombreux mais leurs populations sont plus vulnérables puisque les autorités ne mettent pas souvent en place des normes et des règles strictes de sécurité aux alentours des usines à risques. De même, la législation concernant les constructions à leurs abords n’existe pratiquement pas dans ces pays.