• Aucun résultat trouvé

Théorème de Cantor-Bernstein

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Théorème de Cantor-Bernstein"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Théorème de Cantor-Bernstein

Par Mathtous

Il s'agit de Félix Bernstein, à ne pas confondre avec Sergeï Natanovitch Bernstein (celui des polynômes).

Le nom de Schröder est fréquemment associé à ceux de Cantor et de Bernstein.

Le but de cet article est de donner une démonstration de ce théorème, des exemples concrets, et quelques réexions et compléments sur ce théorème important de la théorie des ensembles.

Théorème de Cantor-Bernstein :

Soit A etB deux ensembles non vides. S'il existe une injectionf deAdans B et une injection g deB dans A, alors il existe une bijection de A sur B.

I) Démonstration :

Si A et B sont des ensembles nis, le résultat est évident et peut être établi directement en utilisant les cardinaux (nis) deA etB. Dans ce cas particulier,f etg sont elles-mêmes des bijections (initialement seulement supposées injectives).

Je laisse au lecteur intéressé le soin d'établir ce résultat. De toute façon, la démonstration qui suit reste valable pour des ensembles nis, certains des ensembles introduits étant simplement vides.

Je traiterai néanmoins des cas particuliers un peu plus loin. Quoi qu'il en soit, le théorème n'a d'intérêt que pour les ensembles innis.

Si g est déjà bijective, il n'y a rien à démontrer.

Sinon, on pose X0 = A\g(B). X0 est non vide ainsi que les ensembles suivants :

X1 =g◦f(X0), X2 =g◦f(X1),

et par récurrence : Xi+1=g◦f(Xi). On pose alors X = [

i∈N

Xi et X0 =A\X

X est non vide, mais X0 peut l'être, ce qui ne modie en rien la démonstration .

X0 ⊂X, donc X0 ⊂g(B). De plus, g◦f(X) = [

i∈N

g◦f(Xi) = [

i∈N

Xi+1 ⊂X. Autrement dit : six∈X, alors g◦f(x)∈X.

On dénit alors : ϕ:A−→B de la manière suivante : 1

(2)

- Si x∈X0 :ϕ(x) = g−1(x)qui existe car X0 ⊂g(B), et est unique car g est injective.

- Si x∈X :ϕ(x) = f(x).

On a donc ϕ(X0) = g−1(X0) etϕ(X) = f(X).

Nous allons démontrer que ϕ est une bijection deA sur B. 1)ϕ(X)∩ϕ(X0) = ∅:

En eet : siy ∈ϕ(X)∩ϕ(X0) :

- y ∈ ϕ(X0) donc il existe un élément x0 de X0 tel que y = ϕ(x0) =g−1(x0). Donc x0 = g(y) : g(y)∈X0.

-y∈ϕ(X)donc il existe un élémentxdeX tel quey =ϕ(x) =f(x). D'oùg(y) =g◦f(x)∈X car x∈X. Donc g(y)∈X.

Or, on a vu que g(y) ∈ X0, d'où une contradiction puisque X et X0 sont disjoints. Par suite, on a bien ϕ(X)∩ϕ(X0) =∅.

2)ϕ est injective : Si ϕ(x) =ϕ(x0):

- ou bien x ∈ X et x0 ∈ X0 (ou le contraire), donc ϕ(x) ∈ ϕ(X) et ϕ(x0) ∈ ϕ(X0). Mais ϕ(x) = ϕ(x0) ce qui contredit queϕ(X)∩ϕ(X0) =∅. Ce cas est donc impossible .

- ou bien x∈X etx0 ∈X auquel casϕ(x) =ϕ(x0)signief(x) = f(x0)et donc x=x0 puisque f est injective.

- ou bien x ∈ X0 et x0 ∈ X0 auquel cas g−1(x) = g−1(x0). Mais g injective de B dans A est bijective de B sur g(B),g−1 étant donc une bijection de X0 surg−1(X0). D'oùx=x0.

Donc dans tous les cas (possibles) : si ϕ(x) =ϕ(x0) alors x=x0 : ϕest injective.

3)ϕ est surjective :

Soit y∈B. X et X0 étant disjoints, ou bien g(y)∈X ou bien g(y)∈X0.

- sig(y)∈X,g(y)∈X0 est impossible carX0 est le complémentaire deg(B)auquel appartient g(y). Donc g(y)∈g◦f(X).

Il existe donc x∈X tel que g(y) = g◦f(x).

g étant injective, il en résulte que y=f(x) ce qui signie y=ϕ(x) puisque x∈X.

-sig(y)∈X0, il existex0 ∈X0 tel queg(y) =x0, doncy=g−1(x0). Orx0 ∈X0, doncy=g−1(x0) signie y=ϕ(x0).

II) Inversion des rôles joués par A et B.

De manière analogue à ce qui a été eectué ci-dessus, on peut poser : Y0 =B\f(A).

Yi+1 =f ◦g(Yi). Y =[

i∈N

Yi et Y0 =B\Y

De même queg ◦f(X)⊂X, on af ◦g(Y)⊂Y.

2

Références

Documents relatifs

Déterminer le nombre de façons de tirer successivement 5 boules avec remise dans une urne contenant n boules numérotées.. Déterminer le nombre de façons de tirer simultanément 5

Dans la littérature, il arrive qu'on dénisse un ensemble dénombrable comme étant un ensemble ni ou en bijection avec N. Les propriétés précédentes restent vraies dans

I Donc le treillis qu’on a repr´ esent´ e devrait id´ ealement avoir une infinit´ e de niveaux et les singletons devraient se trouver sur le niveau ` a l’infini inf´ erieur de

BRELOT, Points irréguliers et transformations continues en théorie du potentiel l (Journ.. Cela résulte immé- diatement des travaux de

L’accès aux archives de la revue « Annales scientifiques de l’Université de Clermont- Ferrand 2 » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (

Les séries linéaires dont nous aurons à nous servir sont des séries de corps convexes à n dimensions de Pespace euclidien à n -+- i dimensions, les corps extrêmes S, S' étant

que chaque élément de E soit intérieur à l'un au moins des en- sembles I,/, on peut extraire de F une famille S^ composée d'un nombre fini d'ensembles]^ et jouissant de la

Si ces points ne sor- tent pas du carré ^2 où nous avons pris 62, nous passerons à la troi- sième subdivision €3, nous prendrons les carrés ^3 de cette subdi- vision qui