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Sur la définition des sections efficaces
Jacques Winter
To cite this version:
Jacques Winter. Sur la définition des sections efficaces. J. Phys. Radium, 1935, 6 (4), pp.182-184.
�10.1051/jphysrad:0193500604018200�. �jpa-00233318�
SUR LA
DÉFINITION
DES SECTIONS EFFICACES Par JACQUES WINTER.Sommaire. 2014 On étudie le sens physique qu’on peut donner aux sections efficaces, et notamment, ce
que signifie le fait qu’elles peuvent devenir infinies, pour des ondes incidentes de plus en plus lentes Ceci
nous permet de donner une théorie simple de la diffraction des pinceaux, sans faire intervenir expli-citement le principe d’Huygens, mais seulement les propriétés, données ailleurs, du développement
de Rayleigh.
i Définition des sections efficaces. - Nous ne
reprenons pas ici la théorie de la diffusion
élastique
d’une ondeplane électronique
de deBroglie
parune zone de
potentiel sphérique
(’).
Nous supposons connues les définitions desdéphasages
des diversordres on
et lespropriétés
de cesdéphasages.
Nousrappellerons simplement
la définition des sectionseffi-caces des divers ordres
Q,,.
On considère l’onde diffusée d’ordre ~~,.
avec
Aux très
grandes
distances on aLe flux diffusé normalement à travers une
sphère
de "d P . 1 . &d ô4
très
grand
rayon vaut : PartieImaginaire
de W-ô ’
r
et en
intégrant
sur toute lasphère :
(Les phénomènes
d’interférence de l’onde incidenteet de l’onde diffusée ne modifient pas le résultat de ce
calcul
simple.)
.
Exprimons
ce flux enprenant
pour unité le flux
envoyé
par l’onde incidente à travers l’unité desurface,
qui
vautIl (2).
On aura(’) FAXE~ et Z. PhYS1k, 19?7, 45, p. 307.
Ai.Lis et MORSE. Z. PhYSlh. 19 il, t. 70, p. 561.
L DE BROCHE. 1933, t. 3~ p. 319.
Nous conservons les notations usuelles, et adoptons les unités de Hartree : e = m = = 2 7r.
(’-’) Dans notre thèse (Annales de 1934, s. 11, t. 2,
p. -1:55), nous avons oublié de reproduire cette définition,
ce qui rend difficile à comprendre l’expression des sections
efficaces, que nous appelons, à tort, flux. Cela n’entraine pas de
conséquences, car nous n’étudions que la répartition angulaire
des flux diffusés et non l’effet Ramsauer, ou leur variation
avec h’. ’
expression qui
a les dimensions d’unesurface,
etqui
caractérise laperte
par diffusion subie par le flux inri-dent traversant l’unité de surface. C’est la sectioneffi-cace d’indice ~2,
Qn.
,2. Difficulté due aux sections efficaces infinies.
-
Supposons
que K tende vers zéro(électrons
très.lents)
et supposons quesin -,,
qui
est une fonction deK,
ne tende pas verszéro,
mais vers une limite ao(1).
Dirigeons
sur lecorpuscule
diffuseur unlarge
faits-ceau
cylindrique,
de section S. Lerapport
du flux dif-fusé au flux incident sera un nombrequi
vaudraet
lorsque K
tendra verszéro,
il tendra vers l’infini.Autrement
dit,
il y aurait infinimentplus
d’électron&diffusés que d’électrons incidents.
3.
Propriétés
dupinceau
incident. - Pourélu-cider cette difficulté, il est nécessaire de
partir
dudéve-loppement
deRayleigh.
et d’arrêter à l’indice zV le
développement
du deuxièmemembre. Ce deuxième membre
représente
alors unpin-(1) Cherchons à obtenir ce résultat; supposons le potentiel diffuseur representé par une zone sphérique de rayon R, et de
potentiel constant ; on a alors (voir L. DE BROGLIE. Loc. cit.) en
posant Il = quantité de mouvement de l’onde de de Broglie dans
la sphère %
Supposons que K tende vers zéro, KI tendra vers une limite fixe, qui ne dépend que du potentiel dans la sphère. Le
numéra-teur de Cu devient équivalent à
’
li
[sin
fg R cosK étant très petit, mais fixé, nous pouvons déterminer i
arbitrairement grand. de façon que cos = 0. Le
dénomi-nateur prendra son plus petit module possible, soit h’ sin KIR
et co-devient égal à 1.
Ea s’écartant légèrement de la valeur précédente de h’i. on aura pour c" telle valeur qu’on voudra (de module inférieur à 1), pour fC arbitrairement petit.
183
Fig, f.
ceau, dont nous avons étudié les
propriétés. Rappelons
les résultats essentiels obtenus
(1).
,a)
Lepinceau peut
êtregrossièrement représenté
parun
cylindre, parallèle
à la direction depropagation,
mais
qui
s’ouvre aux extrémités commel’indique
lafigure,
avec une ouvertureconique
2 s,qui
nedépend
que de 1V. L’ordre de
grandeur
cle z vautà) Il transporte un
fluxqui
vauty étant un coefficient
numérique
indépendant
de 1’~ etde K est très
grand
parhypothèse).
Appelons p
le rayon de la section centrale a dupin-ceau. Nous admettrons que l’on
peut
posercc
qui
sejustifie
ainsi :10 Au centre du
pinceau,
le fluxpar unité
de surface vautK,
puisqu’en
cetterégion
lepinceau
est trèsexac-tement
représenté
parl’expression
Il est naturel d’étendre cettepropriété
à la totalité de la section dupinceau, puisque
lepinceau représente
sensiblement unflux
plan homogène,
en sarégion
centrale,
etpuisqu’on
élimine les zonespériphériques
qu ne véhiculentqu’une
fractionnégligeable
duflux,
etqui
sont lesrégions
oia le flux s’affaiblit.D’après
lapropriété b,
l’expression (7)
en découle nécessairement.20 Par raison
d’homogénéité,
si onpeut
définir unrayon p il est certainement
proportionnel
à11K, puisque
le deuxième membre de(5)
ne contient quel’argument
Kr.
Nous voyons que si li
croit,
N étantfixe,
lepinceau
s’étrangle
et devientplus
intense. A l’infini sa struc-ture n’est pasmodifiée,
mais les flux diffusés décrois-sentproportionnellement
à 1/ K.
4. Macrostruture et microstructure des flux. -Nous pouvons à l’aide de ces
hypothèses
lever facile-ment la difficulté énoncéeplus
haut. Nous n’avons pas le droit de considérer un fluxcylindrique
de section~5~,
mais bien un
pinceau
tel que ceuxqu’on
vient de défi-nir. Un telpinceau
a une structure à l’infini oumacro-structure,
ou une structure dans sa section 7 oumicrG-(1) chapitre n. Ces résultats sont justifiés mais non
démontrés rigoureusement. Il faut y
remplacer
1 K2 par 1/A’ pour la raison indiquée au paragraphe 1 de cet article.structure. A l’infini le
paramètre
est trèsgrands
dans a il est trèspetit. Toute
la différence est là. ,La définition des
sections
efficaces compare le fluxdiffusé défini
macroscopiquement,
au fluxincident
expression
valable dans ?ceulement,
parconsé-quent
à un fluxmicroscopique.
Onpeut,
pour évitercela comparer le flux diffusé
macroscopique,
au fluxincident
macroscopique.
Leurrapport
est unegrandeur-numérique
Elle ne
dépend
de 7~ que parl’argument on
et nepeut
pas devenir infinie.
,i. 1
Comparaison
des diffusions pour des valeurs. différentes de K. - Lapremière
des choses est de définir lespinceaux
incidentsqu’on
désire comparer etqui
sont caractérisés par lesparamètres
N,
li et uncoefficient
d’amplitude
aqui
reste arbitraire etqu’on
prendra
égal
à 1 pour un ders 2pinceaux.
On aura donc à définir ret a’,
connaissantK, a
- 1 eta)
On veut que lespinceaux
aient mêmes macro-flux. - Il fautprendre
alors LV = il en découleraE = s’. Comme les macroflux sont divisés par
K,
ilfaudra
prendre
Les macroflux diffusés seront alors dans le
rapport
Si le’ tend vers
zéro,
cerapport
tendIl
n’y
a aucune difficulté pourl’interprétation
de l’effetRamsauer,
et il nesurgit
pas de difficultéparti-culière si Il’ tend vers zéro.
b)
On veut que lespinceaux
aient mêmes micro-flux. -Pour que les microflux aient même
intensité,
il faut
prendre
Enfin pour
qu’ils
aient mêmes rayons, il fautprendre
184
même valeur
totale,
mais nonplus
même valeur enfonction des diverses valeurs de
l’angle
6.On a notamment
On aura
alors,
en vertu de(3)
et(i 1)
Si f~’’ tend vers
zéro,
et sisin20n
tend vers ao cerap-port
devient infini commeLa diffusion
augmente
indéfiniment comme lasec-tion efficace.
’
Quel
sensphysique
faut-il attacher à cerésultat?
Y a-t-il
augmentation
réelle de la diffusion 6? Aquoi
tient-elle °1 Il est facile de
répondre
à cesquestions
grâce
aux formules(6), (12)
et(13). Lorsque
k’’ tendvers
zéro,
sansqu’il
y ait modification desmicroflux,
le
pinceau
s’ouvre deplus
enplus
et auxgrandes
distances, perd
la forme d’unpinceau cylindrique,
pourprendre,
dans le casextrême,
celle d’une ondesphérique convergente.
Bienentendu,
lorsque
K’ est suffisammentpetit,
1V sera de l’ordre dequelques
unités et l’on n’a unpinceau
que si N est trèsgrand.
Les formulesposées
auparagraphe
3perdent
toutesignification.
Néanmoins,
la discussionprécédente
donne le sensphysique
des sections efficacesqui
sont liées à despinceaux
d’ouverturesvariables, (mais
qu’on
suppose
négligtables)
etlorsque
K’ tend verszéro,
la diffusionaugmente
(si
xo =0)
parcequ’on
vise,
enquelque
sorte,
la zone de diffusion à l’aide des flux incidents.6. Conclusion. - Il n’existe pas, à note connais
sance de définition satisfaisante des coefficients de diffusion
théoriques.
Une telle définition devrait tenircompte
de la forme dupinceau
expérimental,
c’est-à-dire des
diaphragmes,
du nombre des atomesdiffu-seurs traversés par le
pinceau
et de leurposition.
Unefois un
pinceau
formé,
iln’y
a pas de raisons desup-poser que son ouverture
angulaire
varie avec K. Cecisuppose N fixe et nous amène à la conclusion suivante:
Les sections efficaces
théoriques
n’ont pas de sensphysique précis,
dans le cas limite desénergies
faibles.En
effet,
auxénergies
suffisamment fortes et pour desdiaphragmes
suffisammentlarges,
E restetoujours
trèspetit
etnégligeable,
etl’emploi
des sectionseffi-caces ne soulève pas
d’objection
sérieuse. Il est évidentqu’alors,
iln’y
a pas de différence réelle entre unedéfinition des flux à
l’infini,
ou sur la section centrale.Ceci est
clair ;
mais il n’en existe pas moins unphé-nomène de diffraction ou de variation
d’ouverture,
même
lorsque F-
estnégligeable, auquel
est liée lapré-sence des dénominateurs li. Si l’on
peut
n’en pas tenircompte
dans laplupart
desexpériences
dediffusion,
c’est
qu’on prend toujours 11
assezgrand.
C’est cette théoriesimple
de la diffraction que nous voulionsdonner;
elle ne fait pas
intervenir leprincipe d’Huygens.
Elle ne repose que sur lespropriétés intrinsèques
de certainstypes
depinceaux,
définis dans un espace sansobstacle. La définition de la diffusion
peut
donc seprésenter
de deux manièresdifférentes,
selonqu’on
aà faire à des