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ÉTUDE PARALLÈLE
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ÉTUDE PARALLÈLE
DES
GLOBULES ROUGES ET BLANCS DU SANG
ET DES
PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DE L’URINE
DANS
QUELQUES MALADIES AIGUËS
PAR
Albin MEUNIER,
Docteur enmédecine de la Faculté deParis, Pharmacien de classe.
PARIS
V.
ADRIEN DELAHAYE ET C% LIBRAIRES-ÉDITEURS,
PLACE DE l’ECOLE-DE-MEDECINE
1877
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ÉTUDE PARALLÈLE
DES GLOBULES ROUGES ET BLANCS DU SANG
ET DES
PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DE L’URINE
DANS QUELQUES MALADIES AIGUËS
INTRODUCTION.
D’après tous
lesphysiologistes,
lesang
est lemilieu où
s’accomplissent tous
lesphénomènes de
lanutrition
; c’est luiqui fournit
lesmatériaux de réparation que
ladigestion
re-nouvelle sans
cesse; c’est luiqui
reçoit,pour
lesconduire vers
les
organes d’expulsion,
lesmatériaux qui ont rempli leur
rôlephysiologique.
L'’urine estun liquide purement excré-
mentitiel qui débarrasse l’économie d’une certaine quantité
d’eau,tenant en dissolution divers .principes
salins etdes substances azotées provenant de
ladécomposition des
tissus.En considérant, avec Lavoisier
etavec tousles chimistes mo-
dernes, que
laplus grande
partiedes phénomènes qui
sepassent dans
les êtresvivants, sont des phénomènes physico-chimiques
identifiés
à
toutecombustion, nous voyons que
lesang
estl’aliment de
ce foyer, etque
l’urine est lavoie par laquelle
— 6 —
s’élimine
laplus grande partie des
scories.En un mot,
lesang
est le véliicule
des éléments de
la nutrition, et l’urine celuide
laplupart des éléments de désassimilation.
Il
nous a paru très-intéressant
ettrès-naturel de mettre en parallèle ces deux importantes
fonctions.L’idée
estpresque neuve,
labibliographie de ce
sujetà peu près nulle. Nous n’avons à
citerque
lestravaux de Führer
etde Ludwig
(1).Nous empruntons à
latraduction de M. Brouar-
del (2) les
lignes suivantes
: «Le sang
eten particulier
lesglobules sont soumis à une rénovation incessante; chaque digestion apporte une nouvelle quantité de globules, surtout des globules blancs
;ceux-ci
sedétruisent rapidement. Leur apparition précède l’augmentation de
l’uréeaprès
la digestion, et celle-cisurvit un peu à leur
disparition; (;eseraient
ces glo-bules, en
sedétruisant, qui donneraient naissance à
l’urée.Pen dant
l’inanition, lesglobules
seformeraient aux dépens des
tissuseux-mêmes,
etleur destruction expliquerait
la persi-stance de
l’ürée,après que l’individu ne
senourrit plus
»(3).L’étude du sang
etde l’urine ne pouvant, dans une
thèse,être faite
à un point de vue général, nous avons pensé devoir l’appliquer surtout aux maladies aiguës. Le principal motif
fie
notre détermination a
été le désir d’éviter lanécessité
d’a-voir à
tenircompte de l’influence de l’alimentation sur nos
(1) Voir Archiv. für physiologische Heilkunde, 14 jarhrb., 18oo, p. 314 et 491.
(2) L’urée et le foie (Arch, de Phys,, 1875).
(3)
On
rencontre chez M. Robin (Traité des tumeurs), chez M. Gautier (Chim.biol.), et Rabuteau (Chim. biolog., 1815), l’idée suivante qui touche à notre question par certains côtés : Toute maladie caractérisée par la pauvreté du sang et le ralentissement des actes nutritifs diminue les déchets organiques, surtoutceux qui sont azotés, dans la cachexie, l’anémie, laphthisie torpide, le
scorbut, la maladie d’Addison, le choléra.
— 7 -
résultats.
D’autre
part,pour arriver à connaître journeüement
l’état
du sang, nous n'avons
faitque ce qui
étaitpratique,
lanumération des globules rouges
etdes globules blancs
et ledosage deTbémogiobine.
C’est d’ailleurs,à notre
avis, lecôté
le
plus intéressant de
laquestion.
Notre étude urologique a porté sur
laquantité d’urine, sur
l’urée, l’acide
urique,
lesphosphates
et leschlorures.
Pour
lanumération des globules, nous nous sommes servi de
l’appareilde M. Hayem. Son procédé a
étéexposé, en dé-
tail,
dans une leçon
faite, le20 mai 1875, à
laclinique médi-,
calede
la Charité. Il estreproduit par M. Mathias Duval dans
la
Revue
desSciences
médicales,tome VI, page
20.On
letrouve encore
décritdans
lathèse de M. Henri Bonne
(Paris, 1875), etdans
cellede M. Fouassier
(Paris, 1876).Nous nous imissons à
lagrande majorité des expérimentateurs pour
re-connaître que
l’appareilde M. Hayem
est leplus sûr
et leplus
facileà employer. Cependant nous voudrions expo-
serà
MM. Hayem
etNachet un desideratum. Pour rendre leur appareil plus
parfait, ilconviendrait d’ajouter au micro- scope un
petitniveau
d’eau,qui permettrait d’avoir
l’instru-ment toujours dans un plan horizontal
; s’ildévie de
ceplan, on
a,par exemple, 150 globules dans un champ,
et200 dans
un
autre.Pour nos expériences, nous avons toujours
établi'
l’horizontalité.
Nous avons employé
lesérum de M. Grancher, dont
lacomposition
est lasuivante
:Eau
distillée,40
Sullate de soude,
1La valeur de ce sérum a
étédiscutée dans
lathèse de M. Fouassier
(loc. cil.);nous y renvoyons
le lecteur.Aux
objeclions de quelques expérimentateurs qui croient à
ladis-
1 1
i
solution des globules par
cesérum, nous répondrons par
l’ex-périence suivante
:Après avoir
faitune préparation avec
cesérum
artificiel,nous avons compté
lesglobules dans chaque
carré.Nous avons
laissé l’appareil
dans un
lieuparfaitement immobile,
etaprès douze heures, nous avons trouvé
lesglobules aux mômes pla-
ces, lemême nombre de globules dans chaque
carré, etpas
un
n’étaitdéformé.
Nous remarquons que
laproportion de
1/40“de
sulfatede soude
etd’eau
n’estpas toujours
très-exacte;
cela tientproba- blement à ce que
le sulfatede soude
estplus ou moins hydraté.
Par
letâtonnement entre
1/40® et 1/45®on arrive facilement à
un sérum convenable.
11 est
prudent de ne jamais accepter un sérum qui rende
lesglobules
crénelés,car souvent, dans ce
cas,on
voit lesglo- bules
seréduire
àune ligne
et disparaître.Nous avons mesuré notre sérum
et prisnotre sang avec une
exactitude
parfaite.Nous nous sommes servi de papier de
soiepour amener sérum
etsang aux
traitsmarqués.
Pour chaque préparation, nous avons
fait (Quatrenuméra-
tions
de globules rouges
et pris lamoyenne. Les globules blancs ont
étécomptés dix
foisdans
tout lechamp du micro- scope,
et lamoyenne a
étéégalement prise
(1).Chacune des
numérations a
été vérifiéepar
troisobservateurs,
et toutespréparations
etnumérations douteuses ont
étérecommencées.
Nous considérons que toutes nos opérations ayant
été faites(1) Dans toutes nos numérations de globules blancs, nous avons employé le
procédé de M. Granclier; on en trouvera la description et la critique dans les
Archives de médecine (juillet 1877) et dans la thèse de
mon
ami le docteu Patrigeon (Recherches sur le nombre des globules rouges et des globules blancs du sang à l'état physiologique,—
chez l’adulte—
et dans un certainnombre de maladies chroniques (J.-B. Baillère, 1877).
dans
lesmêmes conditions, nos erreurs dans l’analyse des
sflobulesdoivent
êtreau minirmm.
Le
dosao-ede riiémos^lobine a
été effectuéavec Lbémochro- momètre de M. Malassez. Nous n’avons pu nous procurer
cetappareil que lorsque notre étude touchait à sa
fin ;quelques- unes de nos observations ne contiennent pas de dosage d hé- moglobine. Mais
enfin-,d’après ce que nous avons pu voir,
nous pensons que dans
lesmaladies aiguës l’hémoglobine
estproportionnelle à
laquantité de globules rouges. En
cela, d’ailleurs,nous nous rencontrons avec M. Hayem. [Comm%ni^
cation verdalé).
Notre avis
estque
la sensibilitédu colorimètre
n’estpas très-grande pour
lessangs riches en hémoglobine
etque
l’onpeut, dans
ce cas, faireune erreur de
1degré. Cependant, au bout de quinze jours d’épreuve,
troisexpérimentateurs arri- vaient à un demi-degré
près.Pour
lesang des anémiques,
l’exactitude est
plus grande; nous n’avons jamais
différéde plus d’un demi-degré.
Dans nos dosages urologiques, nous avons tenu en premier
lieu
à avoir exactement
l’urinerendue dans
lesvingt-quatre heures. Nous devons à notre long séjour dans
leservice de notre' éminent maître,
j\I.Lasègue, d’avoir pu arriver à ce
résultat.Car aucun professeur ne donne plusde
facilité etde
libertépour
le travail
;
aucun n’encourage mieux toutes
lesbonnes volontés.
l^our le
dosage de
l’urée,nous avons dû choisir un procédé d’un emploi
facile, afinde pouvoir mesurer journellement
lesquantités d’urée éliminées.
Ila
falluaussi que ce procédé
fûtsuffisamment exact pour que nous puissions
tirerde
lacom-
paraison de
cesquantités des renseignements précis sur
l’éli-mination même. Ce que nous cherchions
surtout, c’était,non
la vérité
absolue, mais
la vérité relative, c’est-à-direun pro-
— 10 —
cédé
qui,pour des conditions identiques, donnât des
résultatsconstants. Nous avons
choisi laméthode d’Esbach avec
lamodification de M. Regnard.
Notre solution d’hypohromite de soude avait
lacomposi-
tion
suivante
:Eau
filtrée,125
Lessive de soude, 60
Brome
,
5
Toutes
lesanalyses ont
été faitesen employant deux
centi-mètres cubes d’urine
etdouze centimètres cubes de
lasolution d’hypobromite. Nos calculs ont
été faitsà
lapression de 0,76. Nous avons ramené
leniveau de
l’eaude l’éprouvette
au niveau de
cellede
lacuve. Nous n’avons pas tenu compte de
latempérature; mais comme
ellea toujours
étésensible-
ment
lamême, nous avons pu
lanégliger sans grand incon- vénient.
Avant de
faire ledosage de
l’urée,nous avons séparé Ea- cide urique au moyen de
l’acidechlorhydrique. Comme cause d’erreur,
ilne
restaitdonc plus que
lacréatine
et la créati-nine, mais
elles setrouvent en
si petitequantité, que nous nous sommes cru en
droitde ne pas en tenir compte.
L’acide urique a
étéprécipité dans 200 centimètres cubes
d’urine,par 5 centimètres cubes d’acide chlorhydrique. Nous avons appliqué
lacorrection de Neubauer, qui consiste à ajou-
ter 1milligramme pour chaque 26 centimètres d’urine
etd’eau de lavage.
Pour doser
leschlorures, nous avons calciné 5 centimètres cubes d’urine avec
l’azotatede
potasse,en ayant soin de recou- vrir
lacapsule pour
éviter la volatilisationdes chlorures. La
solution de
cesderniers étant
neutralisée;,nous l’avons
traitée—
11—
par
lasolution
titréede
nitrated’argent. Le cliromate de po-
tasse
nous
servaità indiquer
la finde
la réaction.Nous avons analysé
l’acidephosphorique
totalpar une
so-lution
titrée d’acétated’urane. Nous avons ajouté à SO centi- mètres cubes d’urine 5 centimètres cubes d’une solation
d’a- cétatede soude, contenant 100 grammes d’acétate
etbO cen- timètres cubes
d’acideacétique
cristallisablepar
litrede
li-queur. Le cyanure jaune nous indiquait
la finde
la réaction.Nous pouvons affirmer que nos numérations
etnos dosages ont
étéexécutés avec
leplus grand
soin, laplus grande
ri-.gueur,
etque
les faitsque nous apportons sont
vrais.Nous
espérons
qu’ilspourront
être utiliséspar
lesauteurs qui vou- dront étudier
lemême
sujetque nous.
Notre
travaila
étécommencé
etachevé sans
lemoindre
Jparti pris. Si
nous nous sommes permis de
tirerquelques con-
clusions^
nous ne l’avons
.faitqu’avec
laplus grande pru- dence,
eten nous appuyant sur des données qui nous ont paru
Icertaines.
Avant de présenter nos observations, nous sommes heureux
‘
de constater que notre
tâche,longue, laborieuse
etentourée de beaucoup de
difficultéspratiques, nous a
étégrandement
fa- 'cilitéepar
labienveillance
etpar
l’amitiéde tous ceux qui
étaient
à même de nous
aider.Nous
saisissonsdonc avec
joiel’occasion de remercier
icipubliquement
;D'abord notre très-honoré maître M. Lasègue, à qui nous devons
lefond de notre instruction médicale, qui nous a ac-
cueillipaternellement,
etnous a guidé en toute chose avec une bonté incomparable
;
M. Hanot, qui a contribué à
fixer lechoix de notre
sujet,qui nous
asoutenu de
ses conseils etde son amitié
;
M. Brouardel, qui a bien voulu mettre à ma disposition son
laboratoire, sesmalades
etquelquefois sa haute expérience
;M. Gautier, M. Hayem, M. Grancber dont
lesobservations bienveillantes nous ont
étéprécieuses
;
M. Landouzy qui a eu l’obligeance de nous communiquer
plusieurs observations
;M. Gallard, M. Desnos, M. Dumontpallier, M. Peter, qui nous ont accordé
l’hospitalitédans
leursservices
;Enfin, nos excellents camarades
etamis MM.
Clavier,Bur-
tin,
Maxime, Patrigeon, Rigaud, Levrat,
Tissot,Ligier qui nous ont apporté un concours dévoué dont nous n’avons pas craint de
profiterdans une large mesure.
TUBERCULOSE AIGUE.
Obs. I. (Personnelle.)
N°
1. (M. Dumontpallier.)—
Rouquette, 18 ans,tailleur, entré le 28 avril 1877 dans le service de
M.
Dumontpallier, à la Pitié.La
santé de ce jeunehomme
a été excellente jusqu’au 9mars
1877.A
cette époque, il entra à laPitié, à la salle Saint-Michel, où il fut soigné jourune pleurésie droite.
—
11 resta dans le service jusqu’au 25 avril.—
Deux
jours après sa sortie de l’hôpital, il fut prisdefièvre, d’une dyspnée intense, d’une toux violente, surtout la nuit.Le
29 avril, on constate lessymptômes
suivants :Le malade
est très- pâle, amaigri, tousse beaucoup, est oppressé, fièvre intense.Tempéra-
ture, 40”.
— Son
front et sa poitrine sont couverts de sueur.—
Crachatsmuco-purulents.
—
Submatité ausommet
dupoumon
droit, matitécom-
plète à la base.
—
Frottements ou râles sous-crépitants depuis le soinmet jusqu’à la base dupoumon.
Le
30 avril. Point de côté violent àgauche
: application d’un vésica- toire, pas de signesanormaux
àl’auscultation.Le
1®“’mai.Le malade
s’affaiblit et maigrit de plus en plus : dyspnée plus grande.Les
signes d’auscultation sont lesmêmes.
— 13 —
Le
2 mai. Bi'oncho-œgophonie très-marquée à di’oite, matité à gauche.Râles
muqueux
et râles sous-d’épitants dumême
côté qui n’existaientpas auparavant. Orthopnée, expectoi’atiou muco-purulente peu abondante.Le
3 mai.Mêmes
symptômes.Le
4 mai. L’état général devient de plus en plus mauvais.Œgophonie
à gauche, lemalade
est suffoquant.Peau humide
et poisseuse. Pouls pe-tit etrapide,
mort
à 7heures.Autopsie.
Epanchement
considérable dans la plèvre gauche, liquide et très-fibrineux,poumon
ratatiné, présentant à la coupeune
surfacerouge
et hépatisée sans aucune trace de tubercule.
— La
plèvregauche
est re- couverte çà et là de tuberculesmiliaires épars et peunombreux.
A
droite.Adhérence énorme
entre lepoumon
et la face interne des côtes.Sommet
normal.Lobe moyen
dupoumon
envahi de tubercules et pi’ésentants des îlots depneumonie
caséeuse enkystée.Inflammation delà plèvre diaphx’agmatique.—
Tuberculesà la surface dufoie.Adhérence
de cet organe au diaphragme.—
Sur la rate, tuberculespeu nombreux,
maisgi’os
comme
un demi-pois et faisant saillie à la surface. Reinsnormaux.
Péritoinetapissé de granulations miliaires.
Un
demi-litre de liquide dansle péricarde.
Jour d’entrée.
Tetn (n
Mat.
)éra
re.
Soir.
Gbbules rouges.
Globules blancs.
Rapport
des
globules rouges
et
des
globules blancs
Hémoglobine.
Quantité d’urine
rendue dans les
2i
heures.
Urée.
Acide urique.
Chlorures.
Acido phosphorique,
1
Etat général.
29 avril39.640.9 3.768.750 2,364
1
1520
30 » 39.5 39.8 3.693.375 3.547 1057 1000 29.73 7.80 Périodeai- gué.
1* mai. 38.2.38,9 0.080 1000 27.00 7.80 3.00 Orthopnée
2 .37.539.7 600 12.90
1.55 4.56 0.78
3 > •38.5 .38.73.Ü65.250 8.275 387 0.072 500 12.50 Faiblesse
1.50 extrême.
1 » .38.238.9 500 10.80 1.50 4.50 0.80Le malade
suffoque.
• 1 Mort,
— 14 -
L’intéressant de ce tableau
estde voir tous
leséléments du sang diminuer de jour en
jour,à l’exception des globules blancs, qui augmentent progressivement jusqu’à
lamort, en
même temps que
leséléments de
l’urinosans exception
sui-vent une marche décroissante régulière.
Nous marquons aussi qu’avec une température sensible-
ment
la,même,
l’urée està peu près proportionnelle à
laquan-
tité
de globules.
Si l’on
compare
la partieurologique de ce tableau avec
celledes pneumonies
et fièvretyphoïdes, on observe qu’avec
une température de
39°,6on n’a jamais eu dans
cesdernières
un
chiffreaussi élevé de chlorure de soldium,
c’est-à-dire 7grammes au début de
lamaladie. Cette analyse ne pourrait-
ellepas servir d’élément important pour
lediasgnostic, par-
fois si difffcile,
de
ces troismaladies
?ANGINE PHLEGMONEUSE.
Obs. II. (Personnelle.)
— La nommée
Marie B..., âgée de 24 ans, do-mestique, entrée le 9 avril 1877, salle Saint-Charles, n" 27, service de
M.
Lasègue. Constitutiontrès-robuste.Le
7 avril. Frisson,mal
de gorge, fièvre,mal
de tête.Le 8
avril. Difficulté pour avaler ; les autressymptômes
restentlesmêmes.
Le
10,jour de son entrée, on constate : difficulté considérablepour ou- vrir la bouche.Douleur
très-vive àla déglutition.Rougeur
etgonfiementdiffusés dans toute l’arrière-bouche ; les
amygdales
sont considérable-ment
développées.La
température est très-élevée.Phonation presque im- possible.Le
11.Même
état.Le
12.Le mal
de tête a disparu ; la fièvre est moins vive.Le
14.On
voit suinter du pus detoute la surface de l’arrière-bouche.Sentiment de mieux. Déglutition plusfacile, ainSi que l’articulation des sons. Pâleur et faiblesse.
Le
18. Ellemange,
se lève.Tous
les accidents du côté dupharynx
ont disparu.Le
20. Elle sortcomplètement
guéi’ie, mais elle a pâli et perdu ses forces.Jours d’entrée.
Ter rat
mat.
pé-
ure.
soir.
Globules rouges.
Globales blancs.
Kapport
des
globules rouges
et des
globules blancs
Hémoglobine.
Quantité d’urine
rendue
dans les 24
heures.
Urée.
Acide urique.
Chlorures.
Acide phosphorique.
Etat général
.
1 Période
lü avril 39.2 4.472.250 10.345 429 d’étatdela
maladie.
11
—
38.5 38.9 4.110.375 9.613 466 1400 22.89 5.0412
—
.37.938.8 3.793.875 7.389 506 1000 16.16 1.05 4 1.36 Mieux, 13—
38.1 38.512 Convales-
14
—
37.4 37.9 3.316.500 5.320 600 cence.18
—
37.537.9 3,547.625 1.478 2200 100014 0.70 4.50 1.32Achemine-verslagué- rison
.
Dans
lecours de
celtemaladie, on remarque facilement
la
diminution progressive des globules rouges. Aussi
cettejeune
fillequi
était rose etfraîche à son entrée à
l’hôpital, est-elle sortiedix jours après pâle
etanémique.
Le tableau
d(;Sglobules blancs
estplein
d’intérêt. Ilsatteignent au début de
lamaladie un
chifirecinq
foisplus élevé qu à
1 étatnormal, puis on
les voitdécroître progressi-
vement jusqu’à
laguérison.
Ce
faitpeut nous
servird’enseignement pour
établir lepro-
nosticd une angine arrivant ou non à
lasuppuration.
L’urée conserve un rapport très-exact avec
laquantité de
globules.
PURPURA HEMORRHAGICA.
SIMPLE.
Obs. III. (Personnelle.)
— Le nommé
X..., corroyeur, 22 ans, entré le25
a'vril 1877, salle Saint-Paul, n°29, service deM.
Lasègue.Pas
d’antécédents héréditaires, santé habituelle florissante, grand, ro- buste, bien musclé, se nourrissant bien; pas dechangement
de régime dans ces derniers temps.Le
15 avril.Douleurs
dans lesgenoux
et les articulations tibio-tarsieu nés, avec gonflement léger. Appétit conservé. Continue de travailler.Le
16. Apparition de petits boutons rougeâtres surla face interne dedeux
jambes.Le
25, jour de son entrée, on constate lesphénomènes
suivants : Lan- gue et gencivesabsolument
saines.Température
38“.8, gonflement etdouleur dans les
genoux
et dans les articulations tibio-tarsiennes.La peau
est tigrée et présente des taches variant du rouge au jaune cuivré, ayant à leur centreun
pointillé plus foncé. Ces mai’brures occupent la face interne des cuisses et desjambes.Le
foie est normal.Le
26.Les
taches prennent une teinte jaune pâle.Les
douleurs articu- laires restentlesmêmes,
l’appétitreste très-bon.Le
28. Eruption nouvelle de taches lenticulaires, siégeant au tiers in-férieurde la face interne des cuissesetàla partie antéro-interne desjam- bes. Ces taches sont d’un rouge brun, s’effacent à peine par la pression.
Il n’y a ni
démangeaison
ni douleurs.Un
peu d’abattement, douleur dans legenou
persiste.Le
30.Tendance
à l’effacement de l’éruption récente pardiminution de coloration.Les
articulations sontmoins
douloureuses et l’engorgementmoins
grand.Le malade
continue demanger
4 portions.Les
jours suivants, la guérison s’accentue, l’engorgement périarticu- laire disparaît, lemalade
se lève; les taches d’unjaune pâle sont à peine visibles.
Le malade
sort de l’hôpital le 6 mai,complètement
guéri.17 —
Jours irentrce.
Ton
rati
mat.
pé- ire.
soir.
Globules rouges.
Globules blancs.
Rapport
des
globules rouges
et des
globules blancs.
Hémoglobine.
Quantité d’urine
rendue
dans les heures.
Urée.
Acide urique.
Chlorures.
Acide phosphoriquo.
Etat général.
37 avril 38.8
1
28
—
.38.538.94.899.375 4.138 1225 1000 47.38 0.80 L'éruptionest à son
maximun‘1
decolora- tion.
29
—
37.5 38.5 .1400.34.3030
-
37.4 38 4.572.750 2.955 1533 150027 0.90 16.5 1.601ermai. 37.8 38.3 5.301.375 5.615 963 1500 31.90 1.05 22.3 Elle pâlit.
Mange 4 portions
.
2
-
1500 28.32 1.20 21 4.203
—
38 5.455.360 4.526 1200 150034.95 1.07A
peinevi-sible.
4
-
Manee 4portions.
5
—
.37.9 5.150.625 3.842 1275 0.110 1400 23.20 1.10 11 4.20 Guérison.Dans
lepurpura simple nous voyons que
le chiffredes
glo-bules rouges
reste trèsélevé
etn’éprouve que
trèspeu de
variation,
cependant au Jébut de l’éruption
ily a diminu-
tion
de cinq ou de
sixcent mille globules, comme
s’ily avait
eu passage dans
le tissu cellulaire.A mesure que
lestaches
pâlissent,on
voitlenombre des globules remonter
etgagner huit cent
mille,lorsque
lestaches ont complètement disparu.
Le nombre des globules blancs
est resténormal.
Le
chiffréde
l’uréeavec une température de 38°
8a
étéde
47, chiffreassez
élevé,qui s’explique par
larichesse de son sang en globules.
Les autres
jours, lacourbe de
l’urée estsensiblement paral-
lèleà
celledes
g-lobules età
latempérature.
Meunier. 2
MALADIE DE WERLIIOF.
OiîS. IV. (M. Lasègue.)
—
Charles Georges, 25 ans, marinier, entré à la Ditié, service deM.
Lasègue, le 10mars
1877.Constitution très-robuste, n’ajamais souffert de pidvations. Raresexcès alcoolif|Uos, séjour 5 mois à Sainte-Pélagie.
Vers
le 2janvier, il Com-mença
iiressentir quelques douleurs dans lesjaml)es, sesgenoux
étaient roides et ses pieds enflaient le soir.Peu
après apparurent sur lajambe gauche
de petites taches lenticulaires d’un brun ronge; les douleurs, la faiblesse, l'Œtdème, allèrent en croissant.Le
18janvier, il entra à l'infir-merie de laprison. Il survint à cette époque quelques épistaxis peu abon- dantes.
Les
taches à lapeau existaient seulement à la face externe de lajambe gauche
et d’unemoyenne
confluence. Bientôt à la face postérieure de cettememe jambe gauche
apparurent des plaques ecchymotiques bleuâtres;l’œdème
dumembre
augmente, sensations de fourmillement, d'élancement.Douleur
à la pression.Dans
les premiers jours de féA'rier,œdème
de la jaml)e droite, éruption de pétéchies, et plus tard suffusions occhymoti<iucs.Vers
la fin de février, les gencives gonflées et doulou- reuses deviennent le siège de suffusions sanguines et d’hémoriliagies peu abondantes. Les dents sont ébranlées. Les fonctions digestives n’ont pas été atteintes, mais lemalade
estsi faible qu'il ne peut se soulever dans son litsans éprouver des vertiges, éblouissements etbourdonnements
d'o- reille.Sa
peine étant expirée, lemalade
est transféré de la prison à l'iiù- jtital.Le
10 mars,jourde sonentrée, nousconstatonslessj^mptômes suivants:aspect cachectique très-prononcé, visage bouffi, jaunâtre, pouls petit, ré-
;z-ulior(0() à 100), battements de
cœur
faibles; souffledoux
.systolique à labase et dansles carotides; gencives saignantes avec (pielqucs bourgeons charnus, salive, abondante,
mêlée
de sang. liCSjambes
présentent un(cdème
douloureux à la pression et no se laissent pas déprimer sous le doigt.Même phénomène
dans lesdeux
tiers inférieurs de la face posté- rieure des cuisses. Sur ces parties marbrures brunâtres, violacées, ne disparaissant pas à la pression. Les unessont franchement ecchymotiqueset l’égulières, d'autres, d’aspect réticulé, pai’aissent dessiner les veinules
— 19
sous-jaooutos. Sur la face antérieure de la
jambe
"auche, on remar(|Uo quelques' taches, légèrement saillantes, de la grosseur d’un grain de chè-rtevis. D'autres, semblables une piqûre de puce, acuminces, portent à leur centre un poil.
Le
gonflement et les taches s’arrêtent au-dessus des malléoles.Léger mouvement
fébrile, 37®,5 à 38",4. 80 à 100 pulsations, R. 23 à 30.Le
20 mars.Mieux
général.(Edème moins
considérable, plissement et fendillement de l’épiderme'. Les suffusions sanguines s’effacent. Il se fait au pourtour des taches unliseréjaunâtre, qui progresse peu à peu vers le centre, et il reste à peine de la tache une petite plaque jaunâtre.Les
gencives sont lisses et saignentmoins
facilement.Le
pouls devient plus large et plus fort, le souffle carotidien disparaît, demême
quelesvertiges et la céphalalgie, lemalade
reprend appétit.Le
10 avril.Le mieux
continue; lespetites taches jaunâtres, reste des suffusions sanguines, ont disparu;l’œdème
a diminué notablement, ilreste cependant une induration profonde, douloureuse à la pression.
Les
poils implantés dans les taches
tombent
avec l’épiderme qui recouvrait celles-ci. L’anémie disparaît, lesmuqueuses
se colorent, et lemalade
re- prend rapidement ses forces.Les
citrons et la limonade tartrique ont été les seulsmoyens
antiscorbutiques employés.— 20
Le tableau ci-dessus donne une idée assez exacte de
lama-
ladie^
pour
qu’ilpuisse à
larigueur
sepasser de comme-
taire. Il
permet de suivre parallèlement
l’évolution,ou plutôt l’involution des symptômes que fournit l’examen du malade
et celle
des phénomènes plus intimes que révèle
l’analyse.ÉRYSIPÈLE.
Ohs. V. (Pursoimellc).
—
f;Cnommé
X..,,homme
de peine, .oT ans, en- tré le 5 avril 1877, salle Saint-Panl, n° 30, service deM.
Lasègue.-
21—
Soignéjusqu’au 2
mai
pour une plcuro-pnoumonic.Le
’^Jmai.Mal
do tète, vomissements, fièvre; plaques d’érysipèle,com- mençant
à l'angle interne do l’œil droit. Rien dans le pharynx, ni dansla bouche, ni dans les fosses nasales.
Le
3. Propagation de l’érysipèle à la paupière supérieure, qui devient rouge, gonflée, très-douloureuse.Le
4.La
plaque érysipélateuse reste limitéeaux mêmes
endroits, onfait une incision à la paupière, l’abattement du
malade
est extrême. Il ré-pond
à peine aux interrogations.Le
5. L’état dumalade
reste lemême;
la prostration estmoins
grande.Le
8.Un
peu de mieux; lemalade mange
un peu de bouillon.Le
9. Sentiment de bien-être.La
paupière est toujours gonflée, légère-ment
suppurante. L’appétit augmente.Le
11.Même
état, lemalade
estbeaucoup
moins abattu, sa respiration est plus facile; ilmange
une portion.Tempéra-
Il
apport
des
(;lobiiIes roiiftes
et des globules
blancs ÎA
© © a t-
a©
a*
Jour i'enlrée.
lu
Mal.
re.
Soir.
Globules rouges.
Globules blancs.
3
Obc©
Quanlilé d’uri
rendue
dans les 24 bot
Urée.
Acide urique
1
Chlorures.
5 'E d
JS O.
©
*©
Etat général
.
mai 40.2 Début.
2
—
38.6 4C.01
3
—
39.039.ü
3.216.000 10.049 320 9.062 400 11.40 Extension a lapan- 4
—
38.4 39.7 2.160.750 8.275 247 0.067 400 6.60 0.50 1.60pière.
Prosira- 5
—
38.4 39.4 2.663.250 17.439 154 0.077 400 6.90 0.40 2.24tion.
Suppura-
i
—
37.4 38.4 2.788.875 20.691 136 0.067 300 6.60 1.30tion
H
—
37.4 38.8 300 7.040 30 1.54 1.08y
—
T,. 239.0 3.090.375 13.301 228 0 060 .500 9.35 4.4 1 10Sentiment11
-
37.5 38.0 3.090.375 5 824 516 0.062 600 11.16 1 08(le mieux.
Mange une
12 38.(32.837 (325 7.980 312 (iOO 8.880 50 d. 0.35
portion.
Mieux, mais
I toujours
14
i
:n.2 2.613.000 7.093 370 0.048 .500 7.jO 4.80
abattu.
ir,
—
1
2.562.7.50
1
II.S23 216 0 062
) 1
.
00
___Nous remarquons chez
cethomme que
le chiffrede se&
globules rouges,
très-diminué sous rinfluence d’une pleuro-
pneumonie. diminue encore de
troisou quatre cent
mille,dans
lecours dé son érysipèle. Cette diminution
estsensible-
ment progressive.
La courbe des globules blancs
s’élèveconsidérablement, cinq ou
six foisplus haut que
le chiffrenormal
etforme une ligne
très irrégulière,quoique toujours
très-élevée.La quantité d’urine rendue
estpeu considérable
; l’uréemalgré
l’élévationdo
latempérature
estau-dessous de 10 gram- mes
etprésente un rapport sensiblement constant avec
lesglobules rouges.
La durée de
lamaladie ne nous permet pas de
lesuivre jusqu'à
laguérison.
miUMATISME ARTICULAIRE SUBAICU.
Obs. YI. (Personnelle.)
—
Marie Troulot, âgée de 20 ans, domestique, entrée le 8 avril 1877, salle Sainte-Geneviève, service deM.
Desnos, àla Pitié.Aucun
antécédent héréditaire, santé habituelle excellente, il y a ciiui jours, première attaque derhumatisme, avec frissons, sueurs abondantes, douieurs’très-vives dans legenou
gauche, le lendemain douleurs dans le droit.Aujourd'hui 9 avril, on constate un
épanchement
assez abondant dansles
deux
articulatibns du genou, dans lesdeux
articulations tibio-tarsien- nes; l’épaule, le coude, lepoignet et les doigts du côté droit sont aussi pris; toutes ces articulations sont excessivement douloureuses à la pifs- sion sur les parties ligamenteuses et lorsque lamalade
fait desmouve-
ments.Au cœur
double souflle à la base. Traitement avec quatregram- mes
d’acide saljcilique; vésicatoire à la région précordiale.Le
lu.Le genou gauche
va mieux, mais lamain
droite et l’épaule gau- che sont très-douloureuses, sueurs très-abondantes.Le
11.Les genoux
sont moins douloureux,répanChement
persiste, rougeurà la partie interne des malléoles.Le
souflle audeuxième temps
a disparu.
— 23 —
Le
12. (ieuüux uioiiit!yrosi, les doigts sont dégagés, amélioration très- sensible dans l’état de la malade..
Le
13. Il ne reste jilus de douleur (|ue dansl’épaule et le coude droit.Le
15. Douleur peu intense localisée seulement dans l’épaule droite.Le
lü. Récidive de la douleur dans lesdeux
genoux^ le pied droit, l’é paille gauche et le coude gauche.Le
19.Les douleurs ontdisparu, l’épaule droite seule reste douloureuse.Le
23.La
douleur de la dernière articulationmalade
tend à disparaître.Le
25.La malade
ne soiidre plus, sou état général est bon.Le
8 mai. Elle se lève.</3
Tempéra- ^ § O h
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Jour türe. Globules
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s to a a OJ'enlrêe. rouges. *=c.5—
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O 'H. {,'énéral.Mat. Soir. ocCA B etS -—
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es
9 avril 39.4 39 3 4.140.625 7.084.
1
560
/
Douleurs très-vives
• dans la
plupart
des arti- culations
—
38.8 39.33.844 125 5.911 63311
—
38.7 38.8 4.422.000 6.502 677 1000 35.002 2 2.36
12
—
38.637.8 iooo 27.56 1.89 3.20 2.48Améliora-tion sen- sible.
13
—
37.238.1 3. 9 19..375 4,729 866 1000 26.00 0.86 3.00 2.40 14-
37.237.8•
15 -1" 37,7 lü
—
38.3 38,Ü
38.7 4.110.375 5.911 083 28.00 0.95 5.20 1.32 Nouvel accès de douleur.
17
—
38.318
-
37.537.81
19
-
37 0 36.8 ! 800 5.00 0.52 4.32 1.02 Mieuxtrès-20 *- 37.4 3(j.!> sensible.
Mange
24
—
1Ü.937.2 2 portions.!
37.2 37.2 1100 12 48 0.71 13.40 Les
douleurs
Î5Ü
—
tJi.O 17.7 i.422.000 5.911 733 1200 18.25 jntdisparuMange2j)ortions.
1
— 24 ~
Chez
cetterhumatisante,
lesglobules rouges suivent une marche assez
irrégulière.Quoi
qu’ilen
soit,leur diminution a
été très petite, et lemot d'anémie des rhumatissants ne
se- raitpas vrai pour
cecas
hà, si l’onne considérait que
lenom-
bre
relatifdes globules. Mais nous ne devons pas perdre de vue
ce fait,prouvé par M. Brouardel, que
lespurgations
et lessudations, concentrent
lesang dans une proportion
très-notable.
La marche de Tarée
estproportionnelle
à latempérature
etau
chiffredes globules rouges.
Ce
qu’ily a encore de très-intéressant à
noter, c’estqu’a- vec une température au-dessous de
lanormale
36“8 nous avons eu seulement 5 grammes
d’urée, etqu’à
partirde ce jour
laguérison a
été définitive.Cet abaissement subit d’urée
etde température ne pour-
rait-il
pas
êtreun élément important, pour
établir la lind’une
criserhumatismale
?Nous engageons
lesobservateurs
à diri-ger leurs recherches dans
ce sens,car
iln’existe pas de signe pouvant guider
leclinicien dans son pronostic. On aurait
ainsi lejour de
la crisedu rhumatisme.
Les chlorures augmentent
et lesphosphates diminuent en approchant de
laconvalescence.
RHUMATISMb: SUBAIGU.
Obs.
vil
(Personnelle.)— La nommée
Guéguin, âgée de 47 ans, cui- sinière, entrée le 20 avril 1877, salle Saint-Charles, n°6, service deM.
Ba- segue.Pas
d’antécédents héréditaires. Trois attaques derhumatisme
subaigu, une à 15 ans, ladeuxième
à 25 et la troisième à32ans.La
durée de cha- que crise a été de cinq mois.Le rhumatisme
était généralisé.Dans
l’in-tervalle des accès, douleur
vague
dans les tissus ti1)ro-musculaires.Qua-
trième accès de rhumatisme,commencé
le 11 avril.Le
20 avril, jour de son entrée, on constate lesphénomènes
suivants :La malade
a un embonpoint considéralde, teint pâle, •langue blanche.— 25 —
Pouls et températnro normaux. Elle se plaint de douleurs dans les pha- langes de la
main
droite, dans l’artiuiilation tibio-tarsienne dumême
côtéet dans le genou gauche.
Dans
toutes ces articulations, le gonflement et la douleur sont peu considérables.Un
peu de rougeur autour des articu- lations métacarpo-phalangiennes.Au
cœur, bruit de souffle systolique à la pointe.Le
23.Le
gonflement des articulations a sensiblement disparu.Mieux
général.
Le
2o.Rechute
dans legenou
droit.Raideur
dans les articulationsmé-
tacarpo-phalangiennes et phalangiennes.
Les
petites articulations des pieds sont prises aussi.Le
30. Toutes les articulations sont guéries. Point de côté à droite;Frissons et fièvre.
Epanchement
pleurétique léger à droite.La
duréedu
rhumalisme dans une arUculalion n'esljamais
de plus de quatre jours.Le
2mai. Sentiment de mieux.Epanchement
à peu près disparu, on entend des frottements ou des râles sous-crépitants à la base dupoumon
droit.