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OMPARAISON AVEC D AUTRES LEXIQUES TECHNIQUES IX C ’

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IX

C OMPARAISON AVEC

D AUTRES LEXIQUES TECHNIQUES

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1 Le vocabulaire juridique hausa

Le premier lexique pris en considération dans cette comparaison est celui du système juridique hausa1. Ce vocabulaire est décrit par Souley (1995) dans sa thèse de doctorat. Plusieurs mécanismes jouent un rôle dans la constitution du lexique. La dérivation est un processus important dans la constitution de termes techniques juridiques. Elle procède surtout par flexion tonale (exemple 35) ou vocalique (exemple 36) et par préfixation (exemple 37) ou suffixation (exemple 38). La composition par juxtaposition (exemple 39) ou à l’aide d’un morphème clitique de liaison (exemple 40), joue aussi un rôle important dans la constitution de ces termes.

À part la création de termes, l’auteur cite ce qu’il appelle, des structures sémantiques employées pour la formation du vocabulaire. Tout d’abord, il parle d’« acception nouvelle » quand le passage d’une forme linguistique d’une catégorie grammaticale à une autre se fait sans modification formelle, mais s’accompagne d’une modification de sens (exemple 41). L’acception nouvelle peut également être obtenue par restriction ou extension de sens (exemple 42). Un second type de structure est celui de la « création nouvelle » : « Il ne s’agit pas ici de trouver seulement un sens nouveau à une forme déjà ancienne, mais de trouver une forme et un contenu qui rendront compte d’une réalité nouvelle » (Souley 1995 : 179). La nouvelle réalité est dénommée par paraphrase du contenu conceptuel en utilisant les ressources linguistiques et culturelles de la langue. Le « terme » est alors constitué d’une périphrase2 (exemple 43). Dans la catégorie des « tropes », l’auteur classe les changements sémantiques dirigés par des relations métaphoriques (exemple 44) et métonymiques (exemple 45). Une dernière structure sémantique est l’emploi d’emprunts. La plupart des emprunts proviennent de l’arabe classique (exemple 46) ; d’autres proviennent de l’anglais (exemple 47) ou du français3 (exemple 48). La prépondérance des termes d’origine arabe fait à première vue penser que l’influence du droit musulman sur la pratique judiciaire dans la société hausa est très forte. Ce n’est pas vraiment le cas, d’après l’auteur, puisque des signifiants arabes ont été utilisés pour dénommer des concepts juridiques anglo-français (Souley 1995 : 205) et non pas forcément des pratiques judiciaires liées à l’islam. L’utilisation du vocabulaire dépend de la nature des instances judiciaires. Au village, on juge selon les règles coutumières et les recommandations des sages, ce qui aboutit à l’usage d’un vocabulaire presque uniquement hausa. Dans les chefs-lieux de canton, l’influence du droit coranique

1 L’étude porte à la fois sur le vocabulaire hausa du Niger et sur celui du Nigeria.

2 Comme nous l’avons vu dans l’analyse des typologies existantes du changement lexical, cette division entre structures grammaticales et structures sémantiques est confuse. La création nouvelle par paraphrase ressemble par exemple fort à la création de nouveaux termes par composition, qui sont d’ailleurs appelés « dérivés syntagmatiques ».

3 Le vocabulaire au Nigeria ne compte que des emprunts à l’anglais. Au Niger il y a une coexistence des emprunts au français et à l’anglais (Souley 1995 : 188).

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est plus importante. Des termes hausa et des termes arabes sont employés dans un système qui combine le droit coutumier et le droit musulman. À un niveau plus élevé, les emprunts à l’arabe sont employés pour dénommer certaines notions juridiques anglo-françaises et le nombre des emprunts anglais et français est plus élevé et leur origine peut ou non refléter celle de la pratique judiciaire elle- même : les emprunts à l’anglais et au français sont employés pour désigner des pratiques d’origine occidentale mais des emprunts à l’arabe ou des structures d’origine hausa peuvent aussi être utilisées à cet effet.

L’analyse du vocabulaire juridique hausa montre clairement que le vocabulaire ne reflète pas toujours directement l’histoire de la pratique. Les mécanismes employés dans la constitution du vocabulaire juridique correspondent plus ou moins (exception faite des emprunts à l’arabe) aux mécanismes utilisés dans le cadre de la fonte de l’aluminium. De plus, le caractère peu spécialisé du lexique technique de la fonte est souligné plusieurs fois dans cette étude. Or selon Souley (1995 : 224) il en va de même du lexique juridique : « Les créations proprement terminologiques sont essentiellement syntagmatiques, si elles ne sont le résultat d’un emprunt ; leur caractère analytique et la transparence qui les caractérisent les maintiennent proches des constructions de la langue commune. ».

exemple 35

gy&aar&aa

amendement <

gy&aaràa

amender

exemple 36

r&uh`Ki

incarcération <

r&uhèe

incarcérer exemple 37

m&ag`aaj&Ki

héritier (n. et adj.) <

gàad&aa

hériter

exemple 38

dòokàc&ee

promulguer une loi (sur) <

dòok&aa

loi

exemple 39

c&K l&aayàa

jurer sur le coran < ‘faire (juste)’ + ‘coran’

exemple 40

&aik`Kn gàng&an

acte prémédité < ‘activité’ + ‘imprudence’

exemple 41

dòok&aa

loi <

dòok&aa

battre, frapper exemple 42

n`ats&uw&aa

ordre public <

n`ats&uw&aa

apaisement, calme exemple 43

k&ujèer&a~r n&aa

ƙ

`K

véto littéralement :’ chaise de je refuse’4 exemple 44

hàw&aa'&Ki

personne irresponsable <

hawaa'

(arabe) atmosphère, air exemple 45

D&an kupuro

(originaire de la COPRO)< ‘fils de’ + COPRO

un savon vendu seulement dans les magasins de la COPRO

exemple 46

h&akk`Ki

droit, dû <

haqq

(arabe) droit

exemple 47

l&auyà:

avocat < lawyer (anglais) avocat

exemple 48

`ab`ook&a`a

avocat < avocat (français)

4 En s’asseyant, on fait valoir son droit de refuser une chose.

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2 Le vocabulaire de la poterie en bantu

Quoique la technique de la poterie soit une technique beaucoup plus ancienne que celle de la fonte de l’aluminium, les deux lexiques techniques se ressemblent sur plusieurs plans. Ceci est démontré par les études que Koen Bostoen (2003-2004, 2005) a consacrées au lexique de la poterie dans le domaine des langues bantu. Ces études montrent que le vocabulaire de la chaîne opératoire de la poterie en bantu est par exemple très diversifié. La création lexicale est fortement présente, surtout pour dénommer les actes techniques et les outils. Les mêmes mécanismes de changement lexical sont employés, comme la dérivation déverbative, la construction connective, la composition et le transfert lexical par glissement de sens. Une grande partie du lexique a pour base des verbes génériques. La valeur sémantique du verbe signifiant ‘faire de la poterie’ par exemple n’est pas restreinte à la technique. Dans certaines langues, un complément signifiant ‘pot’ doit s’ajouter pour référer au travail de la poterie tandis qu’un autre complément s’impose pour référer à une autre type de façonnage en argile. Le nom agentif pour ‘potier’ et le nom de l’argile peuvent être dérivés de ce verbe. Cette faible spécialisation se montre aussi dans la dénomination des actes techniques et des outils. Bien qu’il s’agisse d’actes et d’outils spécifiques, leurs dénominations ne sont pas uniquement ou typiquement liées à la poterie ou au jargon des potiers. Toutefois, Bostoen (2005 : 314) constate que : « Suite à la modification qu’ils ont subie, qu’elle soit d’ordre sémantique ou morphosémantique, tous ces noms deviennent en quelque sorte des noms spécialisés … leur utilisation n’est connue que par les artisans- potiers. ».

3 Le vocabulaire de la métallurgie en bantu

La diversité des termes utilisés dans les différentes langues s’observe aussi dans le lexique de la métallurgie et elle a pour corollaire que reconstruire ce type de termes est fort difficile. Comme pour le lexique de la poterie, beaucoup de termes ne sont pas spécialisés. Un terme pour dénommer le minerai de fer

*-t&adè

est obtenu par changement sémantique à partir du mot pour ‘pierre’ (de Maret & Nsuka 1977 : 46-50). Grégoire (1975 :140) décrit le processus suivant : « À partir de

*-(j)&umà

7/8 "quelque chose", "chose(s)", on peut expliquer facilement l’apparition, par un processus de spécialisation, des significations "chose(s) précieuse(s)", "biens, richesses" puis "fer" ou "perle". ». Le terme

*-t&ud/

*-c&ud

‘forger’ signifie en premier lieu ‘battre, frapper’. Cette hypothèse de la signification primaire du terme est renforcée par les dénominations ‘laver’ et ‘creuser’, dérivées du même terme de base. Les verbes employés pour dénommer l’action ‘fondre’ ne réfèrent pas exclusivement à la métallurgie (de Maret & Nsuka 1977). Les procédures de dérivation jouent un rôle essentiel de sorte qu’à partir de

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certains thèmes, c’est tout un paradigme qui peut parfois s’élaborer. Klein-Arendt (2004 : 97) donne l’exemple du verbe

-ponda

‘forger’ qui a servi à la constitution des termes

mponzi

‘forgeron’,

ulupondelo

‘forge’ et

mpondelo

‘marteau’.

4 Le vocabulaire des souffleurs de verre dans la région de Charleroi (Belgique)

Jusqu’à présent, nous avons envisagé des lexiques techniques utilisés dans des langues africaines, mais il peut être intéressant d’étendre la comparaison au lexique relatif à une technique de caractère peu industriel dans une langue européenne. Le lexique des souffleurs de verre de la région de Charleroi (Belgique), tel qu’il était utilisé dans les verreries jusqu’en 1930, nous semble un bon exemple. Dans l’étude descriptive de Roland (1980-1981), nous identifions les mêmes mécanismes de changement lexical que ceux que nous avons décrits plus haut. Les termes utilisés ont le plus souvent leur origine dans le wallon commun des ouvriers, bien qu’il y ait sans doute des changements sémantiques importants. Un exemple est la dénomination du « long tube métallique et creux, instrument avec lequel le verrier cueille le verre, et dans lequel il souffle le verre » par le mot [

kAn

]. La cire est dénommée à l’aide de la métaphore [

sAvOnEt

]. Les verbes qui décrivent les actes techniques sont aussi génériques que ceux qui sont utilisés pour la fonte de l’aluminium, la poterie et la métallurgie. Le verbe wallon [

ke

] ‘chercher’ dénomme l’acte d’aller chercher le verre dans le bassin. Les dérivés manifestent généralement une grande aptitude à exprimer les sens spécialisés. Le mot [

kija:dZ

], dérivé du verbe

‘cueillir’, est employé pour dénommer la « masse de verre qu’on a déjà travaillée après l’avoir cueillie ».

Le lexique technique des souffleurs de verre à vitre emprunte également des termes à d’autres lexiques techniques. Le vocabulaire des mineurs est par exemple une source importante, ce qu’illustre l’emploi du terme [

pik

] pour dénommer un « outil en fer, long et fin » ou encore le terme [

kl~EbjA

]

pour dénommer des « petites pince de bois qui maintiennent séparés, les bords du canon fendu, afin que ceux-ci ne se recollent pas lors de l’étendage ». Pour nommer le « masque de protection, fait d’une planchette dans laquelle est ménagé un rectangle voilé pour la vue », les souffleurs font appel au terme [

bµbµ

], « masque d’apiculteur ». Le terme [

bigOn

] qui désigne le « marteau en fer, à tête allongée et pointue, pour nettoyer l’intérieur des cannes » apparaît aussi dans les lexiques de l’orfèvrerie et de la marine.

Roland (1980-1981) fait mention de l’arrivée d’ouvriers allemands originaires d’Alsace et de la Forêt Noire dans les verreries. Bien que des noms comme Andries, Schmidt, Hocquemiller (Hochmüller), etc. en témoignent encore à l’heure actuelle, ce fait n’a pas laissé de traces identifiables

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dans le vocabulaire des souffleurs. Ce phonème fait penser à l’absence de termes partagés dans les lexiques de la fonte en Afrique occidentale.

5 Le vocabulaire des chemins de fer en France (1778-1842)

Une caractéristique marquante du vocabulaire des chemins de fer au dix-huitième siècle est, selon Wexler (1955), l’absence d’uniformité dans la dénomination des objets techniques. Ce que nous appelons le « rail » aujourd’hui était dénommé par des termes génériques comme : guide, bande, longuerine, tringle, plaque, barreau, barre, coulisse, boudin, ornière, lame ou limande, selon le moment par une même personne ou simultanément par plusieurs personnes différentes. Ce premier lexique montre que le monde des chemins de fer pouvait faire face aux nouveaux besoins terminologiques avec les seules ressources du français. L’emploi, dans cette période préliminaire, de termes génériques (ex. : bande pour ‘rail’) et de périphrases (ex. : « places qu’on a laissées pour les voitures qui se croisent » pour ‘gare’) est décrit par Wexler (1955 : 46, 127) de la manière suivante : « ce sont moins des noms que des descriptions ». Plus tard, une standardisation technique plus poussée et une familiarité accrue avec les objets techniques permettent d’évoluer vers la phase de la dénomination.

Wexler (1955 : 128-129) cite quatre moyens linguistiques dans la formation de la terminologie. Le vocabulaire contient très peu de créations de mots. Le nombre d’emprunts à l’anglais est élevé (ex. : rail, tunnel). D’après ses analyses, les raisons qui motivent ces emprunts sont d’ordre social. Très peu de calques sont employés dans le lexique mais il y en a comme par exemple : places de passage <

passing places. Enfin, le vocabulaire ferroviaire fait appel à des vocabulaires techniques apparentés, comme celui des autres moyens de transport, celui des industries de la construction, celui de la mine et de la métallurgie. L’analyse de l’évolution du lexique des chemins de fer en France montre la longue co-existence de plusieurs termes concurrents pour désigner un seul objet. Wexler (1955 : 9) en conclut que : « le terme qu’on finit par adopter n’est que le résultat d’un choix multiple, l’aboutissement d’une période de flottement plus ou moins prolongée. ».

6 Le vocabulaire maritime

Même le vocabulaire maritime, un des exemples que l’on cite quand on parle d’une « vraie » terminologie technique, n’a pas toujours été uniforme : « Ce vocabulaire s’est formé, dès le 9e siècle, à l’époque où se sont réunis les éléments du vocabulaire maritime de l’Occident (…). Sur les rivages de la France, ce vocabulaire très particulier a constitué deux langues distinctes jusqu’au 16e siècle, ayant

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chacune leur origine : (…) le vocabulaire du Ponant (…) et le vocabulaire du Levant (…). Ce n’est qu’au 17e que l’on peut parler de terminologies propres aux galères et aux vaisseaux. (…) Le milieu du 19e va marquer le moment où les techniques tendent à l’uniformisation et font ainsi disparaître les formes, les types, les procédés et les traditions dont il s’agit précisément de conserver le souvenir. » (Villain-Gandossi 1999 : 22-23). Le vocabulaire maritime d’aujourd’hui est par contre une terminologie bien uniformisée et bien spécialisée, il y a même une grande uniformité qui dépasse les frontières linguistiques (Novi 1999 : 110). Il est utile de noter que le vocabulaire maritime exige une grande spécialisation, comme nous l’explique une citation de Maurice d’Hartoy (1944 : 17) reprise dans Villain-Gandossi (1999 : 21) : « Le langage des gens de mer est le plus savoureux du monde. Il est énergique et précis, abondant, harmonieux, toujours imagé. Et cela se conçoit aisément puisqu’il a pris naissance au contact des réalités souveraines, où l’homme est en péril à chaque instant, où les actes sont mâles et doivent trouver dans le mot une signification instantanée, exacte, pure de toute ambiguïté, de toute incertitude. À la mer, les minutes… les secondes sont précieuses ; et l’emploi malchanceux de l’une d’elles peut coûter la vie du vaisseau et de son équipage… ».

7 Conclusions

Dans les différents lexiques dont il a été question ci-dessus, on voit apparaître les mêmes mécanismes de changement lexical. Les termes sont souvent dérivés du vocabulaire courant de la langue en question. Les emprunts à des langues étrangères sont fréquents et il en va de même des formes empruntées à d’autres lexiques techniques, existant dans la langue.

L’emploi des mots du vocabulaire courant aboutit à un lexique peu spécialisé, un aspect qui change toutefois quand les mots courants forment la base de dérivations plus spécialisées. Une autre caractéristique récurrente est la grande diversité dans les dénominations. Ceci est valable dans une seule langue pour le vocabulaire des chemins de fer et de la marine dans un stade primaire et pour plusieurs langues apparentées pour celui de la poterie et de la métallurgie dans les langues bantu. Dans ces derniers cas, la diversité rend impossible la reconstruction de termes proto-bantu. L’évolution des lexiques des chemins de fer et de la marine vers des lexiques plus spécialisés et plus uniformes nous amène à conclure que la diversité et l’absence de spécialisation sont caractéristiques du lexique propre aux techniques nouvelles et que ces traits peuvent disparaître au cours du temps. Les lexiques de la poterie et de la métallurgie nous montrent par contre que ce n’est pas seulement une question de temps, comme ces techniques sont très anciennes bien qu’ils aient toujours un vocabulaire générique et que la diversification entre les différentes langues soit très grande. La comparaison du caractère des

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techniques elles-mêmes apprend que c’est plutôt le type d’activité qui détermine les caractéristiques du lexique employé. Dans l’étude du lexique des chemins de fer en France, c’est la standardisation de la technique qui a déterminé l’apparition d’un vocabulaire plus spécialisé et plus uniforme. Pour la marine, c’est un changement dans l’activité elle-même qui a abouti à l’évolution du lexique. Les techniques africaines de la poterie et de la métallurgie, ainsi que celle des souffleurs de verre de Charleroi ont un caractère peu industrialisé et peu normalisé qui se reflète dans le vocabulaire utilisé dans l’exécution de ces techniques.

La manière dont les différents lexiques traitent les emprunts est aussi un aspect de comparaison intéressant. Dans le lexique juridique hausa, l’emploi des emprunts ne reflète pas une influence directe de la culture qui est associée aux mots empruntés. Ce fait nous aide à comprendre pourquoi le lexique des souffleurs de verre ne compte pas d’emprunts à l’allemand, bien qu’il soit certain que des ouvriers allemands ont travaillé dans les usines wallonnes. Dans un premier temps, le vocabulaire français des chemins de fer n’employait que peu d’emprunts, mais cette situation s’est progressivement modifiée. Le vocabulaire maritime est même devenu un langage international partagé par des marins de tous les coins du monde. L’internationalisation du lexique est liée au fait que les marins voyagent partout et que les équipes sont internationales. L’adoption d’emprunts par une langue reflète donc certainement une influence et des contacts culturels. Elle est fréquemment liée au fait qu’une culture étrangère est perçue comme « dominante » (ex. la langue de colonisateurs, l’arabe pour les musulmans, l’anglais technique pour les pays européens, etc.). Toutefois, il s’agit d’une perception globale d’influence culturelle qui n’agit pas directement sur les emprunts eux-mêmes et la façon dont ils s’intègrent dans la structuration des vocabulaires techniques où les sens et les formes s’organisent selon des mécanismes internes et selon des déterminations liées à des besoins objectifs spécifiques.

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