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Appareil de synthèse de mouvements périodiques

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00205253

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205253

Submitted on 1 Jan 1926

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Appareil de synthèse de mouvements périodiques

Edmond Rothé, Alphonse Rémy

To cite this version:

Edmond Rothé, Alphonse Rémy. Appareil de synthèse de mouvements périodiques. J. Phys. Radium,

1926, 7 (7), pp.193-199. �10.1051/jphysrad:0192600707019300�. �jpa-00205253�

(2)

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

ET

LE RADIUM

APPAREIL DE SYNTHÈSE DE MOUVEMENTS PÉRIODIQUES

par M. EDMOND ROTHÉ, Directeur de l’Institut de Physique du Globe,

et M. ALPHONSE RÉMY, Licencié ès Sciences, Ingénieur à Strasbourg.

Sommaire. 2014 Dans cet article, on a indiqué le principe et décrit la réalisation d’un appareil permettant d’obtenir la synthèse de plusieurs mouvements périodiques et de réaliser ainsi, dune manière très approchée. des

mouvements artificiels analogues à

ceux des séismes naturels.

En dehors des applications à la séismologie qui sont détaillées dans d’autres publica- tions, ce combinateur de mouvements intéresse à la fois l’enseignement de la physique et

d’industrie des machines.

SÉRIE VI. TOMB Vil. JUILLET 1926 N8 7.

1. Généralités.

-

Le réglage et les essais des séismographes exigent l’usage de plates-

formes d’essais animées de petits mouvements imitant les tremblements de terre. Des

plates-formes de ce genre ont été établies au laboratoire d’Ümori au Japon; il en existe égale-

ment une à Strasbourg, qui fut construite sur les indications de M. Mainka (1). Les mouve-

inents lui étaient communiqués par un dispositif simple formé par un excentrique entraîné

par un pelit moteur; les mouvements obtenus étaient des oscillations périodiques se

succédant avec une certaine amplitude d’une manière régulière.

Il nous a semblé utile de construire un appareil permettant la synthèse de plusieurs

mouvements de périodes et d’amplitudes variables réalisant ainsi des mouvements très

analogues o c _cx des séislnes véritables, depuis les ondes les plus courtes, de période 1 seconde environ, ~llSqlz’cLZIX longues ondes de période 15 secondes.

2. Principe. -- Le problème que nous nous posions consistait donc à réaliser, pour

chaque mouvement composant, des périodes variables d’une façon continue et des ampli-

tudes croissantes. Il fallait, de plus, pouvoir modifier à son gré l’amplitude de chaque

mouvement c )mposant, sans que sa périodicité en soit affectée. Cette première condition a

.été réalisée par l’emploi d’un moteur, soit synchrone, soit asynchrone, fonctionnant à faible

charge sur courant triphasé, de façon que sa vitesse propre reste toujours très voisine du

synchronisme, quelle que soit la variation de puissance prise par l’ensemble des organes

en mouvement. Quant à la variation des amplitudes, celle-ci est facilement réalisable par le déplacement d’excentriques.

Le moteur entraîne un système de poulies dont chacune actionne séparément un excen- trique producteur d’un des mouvements partiels. Pour que la période de ces mouvements

soit variable d’une manière continue, l’entraînement se fait par des paires de poulies coniques,

à axe parallèle et à bases opposées, le long desquelles on peut déplacer insensiblement la courroie d’entraînement.

L’appareil que nous avons réalisé a été établi pour quatre systèmes de poulies paral- lèles, quatre excentriques, soit quatre mouvements composants. Il est d’ailleurs loisible d’en augmenter ou d’en diminuer le nombre à volonté.

Chacun des systèmes producteurs de mouvement est constitué par un cylindre métal- lique à axe vertical, sur lequel est calé uni pignon denté entraîné par une vis tangente soli-

daire de la poulie conique (fig. 1 j. Sur ce premier cylindre de centre C, on fixe un tambour

,~~ C. 3liijKi, Eine neue seîsmische Untersuchuigsplatte, PM~îc~t’o??~ du bureau central de l’Association iîiterfialioiza le de Sismologie, Série .~, llémoiros, Slrasbourg, 1909.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0192600707019300

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194

creux T dont le centre sera cale v une distance a du centre C. Sur la périphérie de T s’appuie

l’extrémité D d’un levier AD de longueur constante, mobiLH autour de l’axe A. Le levier est d’ailleurs prolongé par le bras AB - (t/5) AD, si bien que les mouvements de D sont

reproduits par B, mais amoindris dans le rapport 1 5. D’autru part, AC == AD.

L’étude du mouvements du point 1) se réduit à une question élé-

mentaire de cinématique, qui peut être résolue soit par le calcul,

soit par une méthode graphique

Le lieu géométrique du point D est le cercle tracé de A comme

centre avec AD comme rayon. A chaque époque t, D se trouve, en outre, sur le cercle mobile dont le cpntre (1 est animé d’un mou-

vement circulaire uniforme de vitesse (ú. Il est facile de construire ces

divers cercles et d’en marquer les intersections avec le lieu du

point D. On a ainsi ‘les positions successives aux différentes épo-

ques. Posons AB = b et QC==~,QD=3~ nous serons amenés

à chercher l’intersection des cercles :

et

pour les valeurs successives de t.

Nous avons obteiiu , par la méthode gra-

phique, la courbe en trait plein de la fig. 3,

qui représente les variations de l’abscisse du point D; le mouvement de B est réduit dans le rapport 1 /5.

Une variante de ce dispositif consiste à

appuyer sur le pourtour du tambour T,

non pas un contacta l’extrémité d’un levier de longueur constante AD, mais un doigt tangent, ce qui revient à dire, en langage géométrique, qu’on mènera de A les diffé- rentes tangentes au cercle de centre Q

(fig. ‘~). La courbe en pointillé due la fi-

gure 3 représente, avec une amplification 5,

le mouvement du point B’. Sur la même

figure 3, on a dessiné également, en traits interrompus, la sinusoïde d’aiiiplitude a.

Les figures sont relatives aux valeurs à = 25 cm et a - 1 cm. Elles rendent compte des différences entre la sinusoïde et les courbes périodiques réalisées. Le second

procédé (doigt tangent) donne une courbe beaucoup plus symé- trique que le premier.

La combinaison des mouvements se fait par le combinateur, dont nous allons exposer le principe (fig. 4) :

Différents leviers OA,, 0’01 ~ 0"02, 0"’03, peuvent osciller

autour d’axes situés dans le plan de la figure et solidaires du sup-

port ; des leviers intermédiaires 01A~h 0,A,, sont, au contraire,

mobiles autour d’axes entraînés par les premiers. Les tiges de poussée des excentriques Et, E2’ E3, agissant aux points B,, B3, B3,

exercent leur action en Ai, A2, A3, perpendiculairement au plan

de la figure.

On comprend immédiatement le principe de la combinaison; une impulsion en Ai est

réduite de moitié en Mi , qui entraîne si bien que 01 reproduit le mouvement de Mi

amplifié dans le rapport 2, soit le mouvement de A, ; car, par construction,

(4)

-

En Á2 agit la deuxième tige de poussée recueillant le mouvement de l’excentrique E,, qui se reproduit en O2, combiné au mouvement de 0,.

En A, agit la troisième tige de poussée, rccueillan t le mouve-

ment de l’excentrique E3, et qui se reproduit en 03, combiné à la

, somme des mouvements de E, et de E,.

Le levier appuyé en 03 pourra donc communiquer, à tel dis- positif qu’on voudra, la résullante des mouvements composants.

Des aiguilles so-

1idaires des tiges de poussée inscrivent t les mouvements de

ces trois tiges; lllle aiguille, solidaire de la dernière tige 0~,

inscrit le mouyc-

ment résultant, sur

un même cylindre

enduit de noir de fumée.

En outre, la tige

de poussée combo-

sante agit sur un système de leviers diminuant le mouvement dans le rapport 1/6, sii bien

que le mouvement initial est réduit dans le rapport 1113:). Dans les graphiques delà figure 3,

nous avons envisagé l’amplitude

maximum de 1 cm; l’amplitude

maximum communiquée à la plate-

forme sera donc de 1/~3 de milli- mètre. Qn voit qu’il sera très aisé

de communiquer à la plate forme

des mouvements de quelques mi-

crons, en réduisant à volonté l’am-

plitude des mouvements des cXfen- triques.

3. Description technique

de l’appareil. - L’appareil, in-

stallé à t Institut de Physique du

Globe à Strasbourg, a été exécuté,

sur nos plans, par Maetz, con- structeur de mécanique de préci-

sion à Strasbourg.

Il est constitué (fig. 5) tIDe

base solide en fonte, formant socle

commun à tous les organes. Ceux-ci

comprennent. dans l’ordre de trans- mission des mouvements :

Le moteur,

Les producteurs de motivé-

ments périodiques,

Le combinateur et son enre-

gistreur,

Le transmetteur-réducteur.

Le moteur, travaillant sur courant alternatif triphasé à fréquence constante, est soigneu-

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196

sement équilibré, de façon à réduire au minimum ses propres vibrations. La direction de

ces vibrations, ainsi que celles éventuelles des autres organes rotatifs de l’appareil, sont du

reste dirigées perpendiculairement aux mouvements périodiques reçus par le combinateur.

Elles sont donc sans influence sur ces derniers.

Chaque producteur de mouvements périodiques reçoit son mouvement rotatif par l’intermédiaire d’une transmission principale com-

mandant un jeu de poulies coniques. La courroie,

reliant ces dernières, est guidée par un galet ten-

deur à joues, formant fourches, et assurant cons-

tamment une tension suffisante de la courroie, malgré son allongement éventuel, grâce à deux

ressorts de rappel du galet. L’axe de déplacement

de ce galet est déterminé par la ligne droite joignant

les deux sommets fictifs des poulies cônes. Le dé-

placement se fait par vis à un filet, muni d’une

tête à molette mancnuvrable il la main. Le tam- bour excentrique est muni d’une graduation per- mettant de lui donner, sans tâtonnement, l’ampli-

tude d’excentricité désirée. Les leviers qui viennent t s’appuyer contre chaque tambour peuvent être, à volonté, munis à leur extrémité soit d’un doigt de

contact à bras de levier constant, soit d’un doigt tangent. Ils comportent une lame flexible en acier,

dont le point de contact est opposé à celui du doigt,

et qui freine constamment le tambour, de façon

à éviter que ce dernier, dans une certaine partie

de sa rotation, ne puisse présenter un effort ré- sistant négatif. Le couple résistant du tambour est donc toujours positif et le jeu possible de la vis tangente qui lui donne son mouvement ne peut,

à aucun moment, modifier la vitesse propre du tambour.

L’axe supportant les leviers comporte des cous-

sinets à rattrapage de jeu. L’extrémité des petits

bras des leviers ne présente qu’une course maxi-

mum de 2 mm de part et d’autre de sa position, médiane, ce qui permet d’assimiler, avec une erreur négligeable, sa course à une droite. L’ensemble de

chaque levier est soigneusement équilibré stati- quement par un petit contrepoids réglable. Pour

diminuer son importance, on a fait le grand bras

de levier en aluminium perforé.

La transmission des mouvements de la tète des petits leviers au combinateur se fait par des

tiges rigides à fixation sur pointes, avec ressort

d’adhérence des pointes dans leur logement à cuvette, ce qui supprime tout jeu axial.

Le combinateur de mouvements périodiques,

dont la coupe et la vue en perspective sont données par les figures 6 et 6’, est la partie

essentielle de l’appareil. Sa conception, résultant d’une étude approfondie, permet, sous un

volume réduit, de réaliser rigoureusement, dans le temps, la résultante géométrique de plu-

sieurs mouvements périodiques, quel qu’en soit le nombre. Sa construction a fait l’objet

desseins tout particuliers, tant dans l’obtention de bras de leviers rigoureusement iden-

tiques, que dans l’absence de tout jeu. A cet effet, les pièces formant levier sont à emboî-

(6)

tement les unes dans les autres et sont rigoureusement interchangeables. Elles ont été

exécutëeb en sectionnant une seule et même pièce de gabarit constant. Le perçage a été

égalemcnt exécuté sur gabarit cémenté. Cha-

que pièce se meut entre

deux pointes en acier

cémenté et trempé,

dont l’écartement peut

être réglé à volonté.

Tous les axes sont sur

pointes entre cuvette à

rattrapage de jeu. , L’enregistreur est

du modèle Richard â

grand tambour de

125 mm de diamètre et 125 mi de longueur, faisant, par mouvement

d’horlogerie, un tour complet en ~3 minutes.

Les aiguilles d’enregis-

trement peuvent être

soulevées par un sup-

port à coulisse placé

sur le bord du tambour.

Une tige rigide,

dont l’extrémité poin-

tue porte également sur

cuvette, relie le dernier levier du combina-

teur,, donnant la résul- tante des mouvements

au transmetteur-réduc- teur, qui est un simple

bras de levier, rédui-

sant encore 6 fois l’am-

plitude. Ce transmet- teur n’a rien de particu- lier, sinon une extrême

robustesse du cadre

qui le porte et une cons-

truction en fers profilés

montés en assemblage,

de façon à supprimer

au maximum la flexibi- lité de ses organes Les coussinets sont égale-

ment à rattrapage de jeu. La partie supé-

rieure du transmetteur

est reliée directement à la table oscillante de la plate-forme d’essais.

Par une légère modification dans la conception constructive[de l’appareil, il est possible

de lui faire inscrire des courbes rigoureusement sinusoïdales. Les plans de cette variante

sont établis, mais nous n’avons pas encore procédé à sa construction, la différence entre les

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courbes qu’il fournit et celles données par l’appareil précédent étant insignifiante en pra-

tique, surtout lorsque la fréquence est élevée.

4. Exemples d’inscriptions relevées sur l’appareil. - Nous donnons ci.-après la reproduction de diverses courbes inscrites par l’instrument. La résultante se trouve toujours

à la partie inférieure c’.e chaque cliché.

1

-

.

- .

.

La figure 7, est une vérification du combiiia,téjir

1."~ ~

1.

,

.L J 5..1..r 1 g. 1 U .

°

, , ..

sont mis à l’excentriciténulle, leurs aiguilles tracent des droites. Dans ce cas, la résultante doit reproduire fidèlement le mouvement périodique du seul excentrique en action.

Les figures 8, 9, 10,11, 1 ~, représentent des essais effectués avec 2 ou 3 excentriques

à périodes et à amplitudes différentes. On obtient ainsi, pour les courbes résultantes, des cycles à périodes variables qui se reproduisent fidèlement à intervalles égaux. On peut faire

varier la valeur de ces périodes de cycles à l’infini, en modifiant la périodicité de chaque

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excentrique, ce qui peut être obtenu en cours de marche de l’appareil. On peut ainsi obtenir

une infinité de battements.

Fig. 11. Fig. 12.

5. Résultats.

-

Cet appareil réalise bien le but que nous nous étions proposé; la com-

binaison de deux ou trois mouvements périodiques simples permet de communiquer à la plate-forme d’essais des mouvements rappelant à s’y méprendre ceux de la Terre dans les stations d’observation lors de certains séismes. Mais nous n’insisterons pas ici sur les appli-

cations purement séismologiques de cet instrument qui seront décrites en détail, d’une part

au congrès Pan-Pacifique et, d’autre part, dans les publications du bureau central de séis-

mologie de l’Union géodésique et géophysique internationale : il nous suffira d’indiquer

que nous avons pu reproduire presque fidèlement certains trains d’ondos inscrits à Stras-

bourg lors de tremblements de terre ayant leur épicentre dans diverses parties du monde.

A l’appui des résultats obtenus, il a été pdssibh’ d’él1ifier une explication de l’existence de certains maximums.

Il convient davantage d’appeler ici l’attention sur l’inléi’èt que présente la combinaison des mouvements périodiques d’une manière générale dans l’enseignement de la physique et

en vue des applications pratiques.

Les machines industrielles produisent des vibrations al:’tificirlles du sol, dépendant des caractéristiques de la machine : dans les moteurs à vapeur ou à explosion avec piston, tiges

de poussée, bielle, volant, les forces d’inertie sont particulièrement importantes. Il est facile

de les calculer et d’obtenir la forme mathématique du mouvement du sol résultant. C)n trouve une expression telle que

.

L’appareil de synthèse permet de réaliser la courbe correspondantes pour diverses valeurs de a, b, Cf, a, et de comparer les résultats obtenus à ceux des séismographes indus-

triels encore trop peu connus et trop peu utilisés. Cet exemple suffit à faire comprendre

l’intérêt de telles études au point de vue de la physique appliquée.

Manuscrit reçu le 17 avril i926.

Références

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des mouvements qui se sont produits se traduira par une incli- naison variable de la ligne tracée, et aura pour mesure la tangente de l’angle que cette ligne

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