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Réalisation d'un appareil Wilson pour pressions variables (1 cm Hg à plusieurs atmosphères)

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Réalisation d’un appareil Wilson pour pressions

variables (1 cm Hg à plusieurs atmosphères)

F. Joliot

To cite this version:

(2)

RÉALISATION

D’UN

APPAREIL

WILSON POUR

PRESSIONS

VARIABLES

(1

cm

Hg

à

plusieurs atmosphères).

Par F. JOLIOT.

Institut du Radium.

Sommaire. - Description d’un appareil à détente pour pressions variables. Réalisation des joints entre les diverses parties de l’appareil à l’aide des tuyaux métalliques élastiques. Etude du temps d’efficacité en fonction de la pression.

Les

trajectoires

de brouillard

produites

par les rayons ionisants

sont,

en

général,

observées dans des

appareils

contenant un gaz saturé de vapeur

d’eau,

la

pression

étant voisine de la

pression atmosphérique.

La sursaturation de la vapeur d’eau est

produite

par la

chute

brusque

d’un

piston

dont l’une des faces est mise en communication avec un

récipient

vidé d’air.

Lorsque

les rayons étudiés ont un très

petit

parcours

à la

pression

normale dans le gaz de la

chambre,

ils

produisent

des

petites

taches de brouillard et leur

observation devient défectueuse. On obtiendra des

trajectoires plus longues

en diminuant la

pression

ini-tiale du gaz.

L’expérience

montre

qu’on

ne

peut,

avec

les

appareils

couramment

employés,

du

type imaginé

par C.T.R.

Wilson,

diminuer

beaucoup

la

pression,

car la force

pressante qui

provoque la chute du

piston

deviendrait insuffisante pour vaincre les frottements

de celui-ci contre le

cylindre.

On a cherché des

solu-tions

permettant

d’effectuer des détentes

depuis

la

pression

atmosphérique

jusqu’à

des

pressions

de

quelques

centimètres de mercure.

L’entraînement du

piston

par un

système

bielle et manivelle ou par ressort

présente

de gros

inconvé-nients

lorsque

la surface du

piston

est

grande

en raison

de la force

pressante

élevée

qui agit

sur le

piston.

La meilleure solution consiste à relier le

pislon

qui

ferme la chambre d’observation à un autre

piston

moteur,

sur

lequel

on

peut

faire

agir

la

pression

atmos-phérique.

La

figure 1

représente

le schéma d’un

appareil

reposant

sur ce

principe.

Par les tubulures

T~i

et

T2’

on établit la même

pression

dans les volumes

l’i

et

Vu

et par les tubulures

T3

et

T4,

on vide les volume

Fin

et

Viv.

Pour effectuer la

détente,

on met en com-munication

Viii

avec l’air extérieur et le

piston

moteur

P2

descend

brusquement

entraînant le

piston

P1.

On remonte les

pistons

en vidant

Fin

et en faisant

pénétrer

l’air à la

pression atmosphérique

dans

Viv.

Le volume

VII

est en

communication,

par la

tige

creuse des

pistons,

avec un réversoir pour éviter la

surpression

clans

Vii

au moment de la chute du

piston.

Une

première

réalisation d’un

appareil

de ce genre a

été faite au laboratoire du Professeur L.

Meitnerpar

Petrova.

J’ai fait construire un

appareil

dont le

plan général

est du même

type,

mais dans

lequel

j’ai

introduit des

modifications

qui

ont eu pour

objet

d’obtenir le

fonc-tionnement de

l’appareil,

même

lorsque

la chambre ne contient

plus

d’autre gaz que la vapeur d’eau

saturée.

Il robinet à pointeau.

g,q graisseur sous pression.

B collier à butées de réglage, piston haut.

Jl Jÿ joints élastiques métalliques. o perloration de la tige des pistons.

1tuyau métallique souple « Résisto ».

Avec cet

appareil,

la

pression

du gaz à

laquelle

sont observées les

trajectoires

de brouillard

peut

être abaissée à 1 cm de

Hg.

Dans ces

conditions,

la

trajec-toire d’un atome de

recul,

par

exemple, qui

a une

longueur

de

0,1

mm à la

pression atmosphérique

est

environ 76 fois

plus longue

soit

7,6

mm, et

peut

être

facilement étudiée.

(3)

217

¡"ig. 2.

T tuyau ttiermostatique compressible. h barrettes de fixation du collier C. B base du cylindre.

K tige des pistons.

Fig.3.

F b°’ fenêtres rectangulaires ménagées dans le corps du robinet ( du boisseau.

t tige pour l’équilibrage.

b b billes d’acier.

V vis de réglage de la poussée. L levier de commande. E tige de fer.

li B solénoides.

La

principale

difficulté dans la construction de cet

appareil

réside dans la réalisation des

joints

JL

et

J2,

les espaces

If, IIf,

IV et V devant être

parfaitement

distincts. J’avais tout d’abord choisi des

joints

formés par des

cylindres

de caoutchouc

graissés.

Ce

dispositif

a l’inconvénient d’offrir au bout de peu de

temps

une

grande

résistance de frottement au passage

de la

tige

des

pistons.

On ne

pouvait

pas obtenir de

bonnes détentes pour des

pressions

inférieures à

2,5

cm de

Hg

dans la

chambre,

car à ces

pressions

réduites,

une chute très

rapide

du

piston

est nécessaire

et

l’usage

des caoutchoucs

s’y

oppose. J’ai

remplacé

ceux-ci par des

joints métalliques élastiques (tuyaux

thermostatiques)

(~).

Ce

dispositif, complètement

étanche,

supprime

les frottements et le

graissage,

et

permet

d’effectuer le

déplacement

très

rapide

des

pis-tons pour des courses

pouvant

atteindre

3,5

cm, ce

qui

est

parfois nécessaire,

comme on le verra dans ce

qui

suit. Le schéma de la

figure 2

représente

la

nou-velle réalisation des

joints. L’appareil

construit il y a

trois ans a effectué des milliers de détentes sans

dété-rioration des

joints

(2).

Pour obtenir une

grande

vitesse de chute du

pis-ton,

il

faut,

en

outre,

faire entrer

brusquement

l’air

extérieur dans

Viii.

J’emploie

un robinet à très

grande

ouverture

équilibré

pour la

pression

atmos-phérique

(fig. 3)

manoeuvré par un

système

d’électro-aimant.

L’étanchéité entre les espaces 1 et 11 est nécessaire d’une

part

pour éviter les remous de gaz, et d’autre

part,

pour conserver la

pureté

d’un gaz introduit dans

la chambre. Cette condition est réalisée par un

grais-sage sous

pression

de deux rainure

ménagées

dans le

cylindre

et

communiquant

avec un

graisseur

à

pres-sion,

à

vis,

d’un

type employé

pour les automobiles. Les

joints

cntre le

cylindre

de la

chambre,

la

glace

et

l’appareil

sont réalisés à l’aide

d’apiezone

«

Q

»

(Leybolds).

Fonctionnement

de

l’appareil

à diverses

pressions.

Degré

de détente. - Comme il a

déjà

été

indiqué

par

Petrova,

on observe que le

degré

de détente

aug-mente

lorsque

la

pression

du gaz dans la chambre diminue. Il passe dans notre

appareil

de la

valeur 1 ,al;5

(rayons a

ou

protons)

pour la

pression

atmosphérique

d’air,

à la valeur

‘~,

lorsqu’il n’y

a

plus

que de la

vapeur d’eau saturée à 17° dans

l’appareil.

Temps

d’efficacité. -

On

appelle temps

d’effica-cité de la

détente,

l’intervalle de

temps pendant

lequel

la condensation de la vapeur d’eau

peut

s’effectuer sur

les

trajectoires

des rayons ionisants traversant

conti-(1) Tuyaux Lhermostatiques « Résiste )1, 2;3, rue de Bonnel à

Lyon, France.

(4)

218

nuellement le gaz de la chambre d’ionisation. J’ai

déterminé directement cet intervalle de

temps

en

comptant

les

trajectoires

de brouillard formées à

chaque

détente par des rayons a en nombre connu.

Fig. !~.

Les résultats sont

représentés

par la courbe de la

figure

4.

Le

temps

d’efficacité pour les rayons oc,

lorsque

la

chambre

ne contient

plus

sensiblement que de la vapeur

d’eau,

est

2/1000

de sec., soit 8 fois

plus petit

que dans l’air à la

pression

atmosphérique.

J’ai vérifié indirectement l’ordre de

grandeur

du

temps

d’efficacité dans ces conditions de

pression

par

la méthode suivante :

On introduit une

petite quantité

d’actinon dans la chambre et on

compte,

pour

chaque

détente,

le nombre total des rayons de recul de An ou de et le nombre des rayons de recul de An

qui portent

à leur extrémité la trace du rayon de recul de On connait

ainsi, pendant

la durée d’efficacité, le nombre total N des

désintégrations

et le nombre n des

désin-tégrations

de An

suivi,

pendant

cette

durée,

de la

désintégration

de

qui

vient

d’être

pruduit.

En

posant Ai

et

/B’2

les constantes de

désintégration

de An de

AcA,

on trouve la relation

(on

a

négligé

dans le calcul

).1

devant

)’-2).

Les

expériences

ont donné

T étant la

période

de

AcA,

soit environ

0,0015

se-condes.

L’examen de la courbe

(fig. 4)

montre

qu’on

peut

espérer augmenter

le

temps d’efficacité,

ce

qui

serait un sérieux

avantage

dans certaines recherches en

effec-tuant des détentes à des

pressions

notablement

supé-rieures à la

pression atmosphérique.

L appareil

décrit dans ce mémoire est

parfaitement adapté

pour

tra-vailler à des

pressions

de

plusieurs atmosphères.

Remarques. -

a)

La

persistance

des

trajectoires

de brouillard est très

grande

à

pression réduite,

pro-bablement en raison des faibles remous du gaz. J’ai

cinématographié

la

disparition

progressive

des

trajec-toires

produites

par des

protons rapides

dans l’air

(1’

= 10 cm de

Hg)

et examiné la déformation lente

au

voisinage

des

parois.

Aux

plus

basses

pressions

auxquelles

j’ai

pu

opérer,

les

trajectoires

conservent leur forme

pendant 5

secondes au moins.

b)

A

partir

de la

pression

de ’i0 cm de

Hg

vers les

pressions plus

basses on ne

peut

plus

observer que les

trajectoires

d’électrons de faible

énergie

(inférieure

à

40 000

eV)

tandis que celles des rayons très

ionisants,

comme les rayons a,

protons

ou atomes de

recul,

sont

encore très visibles. Cette

propriété

a été souvent

uti-lisée

lorsqu’on

désire observer des effets secondaires

donnant

lieu à l’émission de rayons très ionisants en

présence

de sources des rayons y intenses

(effet

des

neutrons

produits

par l’action des rayons x des

dépôts

actifs sur les éléments

légers).

Les

planches ci-après

représentent

quelques

photo-graphies

de

trajectoires

de brouillard obtenues avec cet

appareil

au cours de diverses recherches.

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