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une paraphrénie affective

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

cas clinique :

une paraphrénie affective

affektvolle paraphrenie / affective paraphrenia

Sébastien Weibel

interne en psychiatrie Strasbourg

(2)

Monsieur M., biographie

• né en 1964

• père ouvrier, mère au foyer

• aîné d’une fratrie de trois garçons

• les deux frères sont suivis en psychiatrie (« dépression » ;

« schizophrénie »)

• ouvrier dans le bâtiment, licencié

• vie sentimentale tumultueuse

• une fille

• vit actuellement dans une communauté Emmaüs

• antécédents : hernie discale. pas de toxiques

(3)

premiers épisodes (2003-2005)

• 3 hospitalisations en 2003

• dépression avec idées suicidaires

• une personnalité qui se dévoile comme difficile…

• sthénicité, agressivité

• sentiment d’être une victime

• fausseté du contact, froideur

• alternant avec une aisance, un aplomb, un air sûr de lui

• ressenti comme un profiteur par l’équipe soignante

• mais pas de symptômes psychotiques

• traitement antidépresseur, et neuroleptique (temporairement)

• perdu de vue pendant 1 an et demi

(4)

premier épisode délirant (2005)

• hospitalisation en urgence (HDT) pour délire aigu à thème mystique

• lors des premiers jours : méfiance extrême, réticence, ne partage aucune de ses idées délirantes

• agressivité

• discours allusif, difficile à suivre, mais pas de troubles du cours de la pensée

• irritable et moments d’exaltation

• traitement neuroleptique (olanzapine)

(5)

premier épisode délirant (2005)

• dévoile ensuite son édifice délirant

• mégalomaniaque (« tout changer », « éradiquer la corruption dans le gouvernement français»)

• érotomaniaque sur une jeune femme qu’il a rencontré (« ça sera le mariage du siècle, ils en ont parlé à la télévision »)

• persécution (« micros »)

• interprétatif (phénomène de concernement), pas d’hallucinations

• amélioration après un mois de traitement

(6)

suite…

• suivi en ambulatoire

• un épisode dépressif profond un mois après, sans éléments délirants

• traitement antidépresseur

• puis : stable (bien que ne prenant plus son traitement…)

• éléments bizarres :

• reparle de sa « petite amie »… sourires un peu faux…

m’assure que tout va bien…

(7)

nouvel épisode aigu (juillet 2006)

• « tout est réglé, j’ai compris »…

• insomnie totale, hyperactivité

• familiarité, jovialité excessive

• sentiment d’invulnérabilité

 humeur franchement maniaque

délire congruent à l’humeur

(8)

suite…

• amélioration sous traitement neuroleptique en deux semaines

• périodes pendant l’hospitalisation où le contact est à nouveau marqué par la méfiance et la tendance aux interprétations persécutives

(9)

suivi (fin 2006)

• en ambulatoire

• plus de symptômes aigus

• prend son traitement (neuroleptique retard et introduction du lithium en ambulatoire)

• reprend ses activités, sans trop de problèmes

• le patient semble néanmoins assez éteint

(10)

au total…

épisodes

dépressifs, avec tendance à l’interprétativité (2002)

délirant aigu, thèmes multiples, interprétatif essentiellement, avec exaltation (2005)

… suivi d’un nouvel épisode dépressif (2006)

phase intercritique +/- (on peut mettre en doute l’absence de symptômes…)

maniaque avec éléments psychotiques congruents à l’humeur, non déclenché par les AD (2006)

(11)

que conclure selon les

classifications internationales ?

• quel diagnostic ?

• problème d’un diagnostic unique expliquant tous les épisodes

trouble schizoaffectif / trouble bipolaire avec éléments psychotiques non congruents à l’humeur ?

• pas de façon convaincante de trancher

(12)

une paraphrénie affective

(13)

une paraphrénie affective

clinique

(14)

une paraphrénie affective

clinique

premiers épisodes dépressifs : phases anxieuses ?

» la PA commence régulièrement par des phases dépressives

» idées (délirantes) de préjudice ou de persécution sous- tendues par un affect vif

(15)

une paraphrénie affective

clinique

premiers épisodes dépressifs : phases anxieuses ?délire avec forte charge affective

» idées de référence illogiques, irritabilité au premier plan

 syndrome de référence irrité

» conviction d’être l’objet d’amour

» thèmes délirants plutôt "égoïstes"  

» pris complètement dans ses idées délirantes

» pas de troubles du cours de la pensée

(16)

une paraphrénie affective

clinique

premiers épisodes dépressifs : phases anxieuses ?délire avec forte charge affective

deuxième épisode délirant à tonalité très maniaque

» pôle exalté

(17)

une paraphrénie affective

clinique

premiers épisodes dépressifs : phases anxieuses ?délire avec forte charge affective

deuxième épisode délirant à tonalité très maniaque

phases inter-critiques marquées par certains symptômes

» début d’accumulation de symptômes résiduels

» mais capacité à poursuivre son travail

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une paraphrénie affective

clinique

premiers épisodes dépressifs : phases anxieuses ?délire avec forte charge affective

deuxième épisode délirant à tonalité très maniaque

phases inter-critiques marquées par certains symptômes – début tardif : 38 ans

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une paraphrénie affective

clinique

premiers épisodes dépressifs : phases anxieuses ?délire avec forte charge affective

deuxième épisode délirant à tonalité très maniaque

phases inter-critiques marquées par certains symptômes – début tardif : 38 ans

hérédité

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une paraphrénie affective

clinique

premiers épisodes dépressifs : phases anxieuses ?délire avec forte charge affective

deuxième épisode délirant à tonalité très maniaque

phases inter-critiques marquées par certains symptômes – début tardif : 38 ans

hérédité

efficacité du traitement neuroleptique

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