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Une forme spinorielle des équations de l'électromagnétisme

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HAL Id: jpa-00235637

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Submitted on 1 Jan 1957

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Une forme spinorielle des équations de l’électromagnétisme

G. Bodiou

To cite this version:

G. Bodiou. Une forme spinorielle des équations de l’électromagnétisme. J. Phys. Radium, 1957, 18

(3), pp.169-172. �10.1051/jphysrad:01957001803016900�. �jpa-00235637�

(2)

UNE FORME SPINORIELLE DES ÉQUATIONS DE L’ÉLECTROMAGNÉTISME

Par G. BODIOU,

Faculté des Sciences de Marseille.

LE JOURNAL PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 18, 1957,

Le present memoire est l’application au cas general des principes que nous avons d6jh 6none6s

lors d’un travail sur l’onde plane [6]. Nous pensons que la correspondance entre bivecteurs et spineurs gér éralisés du second rang qui conduit a remplacer

les equations classiques de 1’electromagnetisme par certaines de leurs combinaisons lin6aires ne pr6-

sente qu’un intérêt formel. Notre description, en

termes de spineurs du premier rang, entre plutot

dans le cadre general de la methode de fusion de M. L. de Broglie, mais en cherchant a diminuer

le plus possible le nombre de degr6s de libert6 de 1’ensemble des spineurs d6crivant l’onde éleetro-

magn6tique, de telle sorte que la correspondance

soit tres stricte, r6ciproque si possible, de fagon à

éviter 1’apparition de grandeurs et d’équations parasites, c’est-a-dire non-electromagnetiques.

Notations : Un tenseur, X, 6tant consid6r6, la

matrice du 4e ordre qui lui correspond bi-univo- quement est not6e de meme : X ; mais un produit

de telles matrices est distingu6 par le signe X (multipli6 par) : X X Y. Le dual, ou supple- mentaire, du tenseur X, est note DX ; son conjugu6

dans 1’espace-temps est note X’ ; si X est extrait,

par une loi d6termin6e, du produit tensoriel des

spineurs ’Y 1 et ’Y 2, nous le noterons X(’Y 1, T2) ;

on sait qu’un tel produit se decompose en un

ensemble de tenseurs, savoir : un scalaire :

S(’¥ 1, ’Y 2) ; un vecteur : V(’Y 1, T2) ; un bivecteur :

B(’Fll lvz) ; un trivecteur : T(’Y l’ T2) ; un quatre- vecteur, ou pseudo-scalaire : Q(’Y l’ T2). Nous notons B7’Y le spineur ayant pour matrice : V X F.

La matrice transposée de X et X.

Un spineur T 6tant donne, nous appelons

« lacune )) associ6e a ce spineur, et notons W-, le spineur sym6trique du conjugu6, T’, de ’1’, par

rapport à l’origine. T est la somme de deux semi-

spineurs d’espèces differentes : p et (p : T

=

p + (p.

Pour que T soit confondu avec sa lacune, 7 = T-,

il faut et suffit que : §

=

cp--, c’est-à-dire que : F

=

cp + cp-. La condition de confusion d’un

spineur avec sa lacune peut etre, sans modifier les

resultats ci-dessous, d6finie par : 7 = :1: 7- (6qui-

valence forte des spineurs [6]), au lieu de I’etre par l’identit6 : 7

=

T- ; sa condition n6cessaire et suffisante est alors que la « densite de spin )), T(’Y, W’), soit nulle [6]. Il est important de remar-

quer que cette notion de « spineur confondu avec

sa lacune » ne pr6sente pas l’invariance de jauge de

premiere espece : W = ± T-, n’implique pas : kT

=

± (kT)-, pour : k

=

1.

I. Un bivecteur reel est le dual de la somme des

« densitds de moment électromagnétique » de deux spineurs confondus avec leurs lacunes.

-

Démon- trons qu’il existe une infinité, a un param6tre, de decompositions d’un bivecteur B, donne, reel, sous

la forme :

avec :

(1) 6quivaut h :

B

=

DB(lII’1, T,) + DB(B{?9, T,), (1’) qui fait apparaitre B comme le dual de la somme

des (( densit6s de moment éleetromagnétique »

attach6es aux spineurs ’Y 1 et ’Y 2.

I,1.

-

Pour le prouver, nous utiliserons, d’abord

un raisonnement g6om6trique qui 6vite le choix d’une representation particuli6re des spineurs et souligne le caract6re intrinsèque des problemes

etudies. Ce raisonnement utilise une image a trois

dimensions que nous avons dej a d6finie [6] : elle

consiste a faire correspondre au cone isotrope de

sommet 0 dans 1’espace a quatre dimensions (M),

cone dont 1’6quation est : giO7, Xi Xk

=

0, la qua-

drique (A) qui admet cette equation pour equation homogene dans un espace auxiliaire (m) rapporté

a des axes orthonormaux. Le carr6 tensoriel d’un

semi-spineur est un bivecteur totalement isotrope,

et tous deux param6trent un biplan totalement isotrope, ou son image dans (m) qui est une gene-

ratrice de (A), de l’un ou de l’autre système.

Nous ferons correspondre, a un bivecteur quel-

conque de (M), le systeme de vecteurs glissants,

d6fini par ses elements de reduction en 0, dans (m) :

Pour qu’un bivecteur soit simple il f aut et il

suffit que son systeme image soit equivalent a un

vecteur unique.

Si, de plus, ce bivecteur simple est isotrope, le

vecteur unique image est tangent a (A).

La decomposition d’un tel bivecteur simple et isotrope en semi-bivecteurs, a pour image la d6com- position de son vecteur image en deux vecteurs

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01957001803016900

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170

glissant respectivement sur les g6n6ratrices de (A) qui passent par le contact. Les bivecteurs tota- lement isotropes, dont ces deux vecteurs sont les

images, d6termiiient, au signe pr6s, les semi- spineurs dont ils sont les carr6s tensoriels. Ce raison- nement fonde la correspondance entre une onde électromagnétique plane et un spineur, utilis6e

en [6].

Mais le bivecteur pour lequel il faut d6montrer la decomposition (1), avec les conditions (2), est un

bivecteur reel quelconque, ni simple, ni isotrope.

Transformons (1). Cette relation s’ecrit :

Or, B(y, cp), ou cp est un semi-spineur de

ire esp6ce, est un bivecteur anti-dual, et B( p-, p-),

ou p- est un semi-spineur de 2e espece, est auto- dual ; d’ou :

La relation (1) 6quivaut donc aux deux condi- tions :

qui, 6tant conjugu6es l’une de I’autre, se r6duisent

a une seule, par exemple la premiere.

Sous cette nouvelle forme, le probl6me 6quivaut

à la decomposition du systeme de vecteurs glissants image de (B - DB), en deux vecteurs glissants sur

des g6n6ratrices de meme systeme de la qua-

drique (A). Ces g6n6ratrices seront les images des biplans totalement isotropes des semi-spineurs cp, et cp 2. Or on sait que la decomposition d’un systeme

de vecteurs glissants en deux vecteurs est deter- minee par le support de l’un d’eux, ici par la donn6e d’une g6n6ratrice. Or (B

-

DB) est anti- dual, le premier bivecteur de decomposition, corres- pondant a un biplan dont l’image est une gene- ratrice, est aussi anti-dual, donc le second bivec- teur est anti-dual, done son biplan a bien pour

image une g6n6ratrice de meme systeme que la

premiere.

II y a donc une in unite a un parametre de telles decompositions, ce param6tre 6tant celui de la g6n6ratrice arbitraire.

Pour achever de determiner la decomposition,

il suffirait d’imposer une seconde relation invo- lutive entre ces deux génératrices ; comme elles appartiennent a un meme syst6me, l’image d’une correspondance par retournement d’espace-temps

entre les biplans de cpl et CP2 serait une telle relation.

I, 2.

-

Pour donner une preuve analytique,

nous choisirons une representation 616mentaire des

spineurs qui mette commodement en evidence les

semi-spineurs des deux esp6ces : par exemple celle

de E. Cartan [1].

avec bl

=

u1 a1, ou u1 est le parametre du biplan

totalement isotrope de pi ou de sa g6n6ratrice image; de meme : qJ2

=

a2 b211, avec : b2

=

u2 a2.

La decomposition de (B - DB) 6crite plus haut 6quivaut, [1, § 154], au système :

ou P, Q, R, sont determines par B.

Si l’on exclut le cas ou (u1

-

u,)

=

0, qui corres- pond a : cp2

=

kpi, les deux derni6res equations

forment un systeme de Cramer aux inconnues a 2 t

et a2 ; la condition de leur eompatibilité avec la premiere s’ecrit :

qui exprime la correspondance involutive entre u, et rz2 pr6vue géométriquement. Ayant choisi ui et U2 lies par cette condition, le systeme de Cramer déterminera a12 et a2, c’est-à-dire (pi et CP2, au signe pr6s ; il y a donc bien une infinite, a un parametre,

U1 par exemple, de solutions pour (1).

I, 3.

-

Remarques : Dans notre memoire [6]

nous avons utilise la decomposition suivante de l’onde plane ((complexe )) : :

B(M) = Bo exp 27r iOP.OM)

B(M)

=

Bo ex p h .OM

B (To exp 7Ti OP - OM, T(, exp Tci OP. om ;

=

B ’Yo8XP hOP .OM, ’Yo exp hOP .OM ;

ou BQ est un bivecteur simple, isotrope, reel, donne, et of, To

=

± ’Yo.

On en d6duit, pour l’onde plane r6elle,

B cos 2’ OP . 0M la decom osition :

Bo cos h OP. OM, la p

qui est du type (1), TI et T2 etant « fortement equivalents )) à L1 et Z.

II. Forme spinorielle des equations de Maxwell-

Lorentz.

-

II, 1.

-

Écrivons les équations de

(4)

Maxwell-Lorentz, dans le cas ou le courant est J :

Elles equivalent a l’équation :

jointe a 1’6quation conjugu6e. C’est-à-dire, en uti-

lisant la decomposition de (B

-

DB) :

où les y sont les matrices des vecteurs de la base ;

d’où :

1’indice t, dans le premier terme du second membre, prenant maintenant ses quatre valeurs.

Les equations de 1’electromagnetisme s’écrivent

done :

formons alors une combinaison lin6aire des quatre equations pr6c6dentes en prenant pour coefflcients des dxj arbitraires d’univers, coordonn6es d’un dM arbitraire de cet univers ; le systeme des quatre equations pr6c6dentes 6quivaudra a l’équation unique obtenue en annulant cette forme, qui

s’ ecrit :

dM. (V( CPt, V CPt) +V(921 V CP2))

-

(S(CPh dofl + S(CP2’ d92))

=

dM.J/4, (3) dans laquelle le . marque des produits scalaires de vecteurs, et ou dcpl et d CP2 sont les différentielles

semi-spinorielles correspondant a dM.

II, 2.

-

Utilisons, maintenant, l’indétermination de la decomposition (1), pour imposer aux spi-

neurs rpi et Y2 une condition supplémentaire des-

tinee à simplifier (3). Nous choisissons la condition : S(pi, dcpi) + S(CP2’ dr.p2)

=

0, (4) Cette condition (4) est satisfaite, par exemple,

si l’on impose a (pi et Y2 de se correspondre dans un

retournement fixe arbitraire. Ce retournement

se traduit par 1’6quation matricielle CP2 = b X cpi,

qui est bien (4).

Cette condition (4) est aussi satisfaite si pi et cp, sont de la forme :

où cpi et ?0 sont des semi-spineurs fixes, et f1( M) et

f2(M) des 2 fonctions scalaires arbitraires dans l’uni- vers ; les ondes semi-spinorielles utilis6es en 1,3

dans la décomposition d’une onde plane r6elle sont

de cette forme. On trouve, dans ce cas :

d’ou (4).

Verifions qu’il existe, lorsque B est un champ

bivectoriel donne, une infinité a un param6tre de champs semi-spinoriels, solutions de (1) et de 1’equation aux différentielles totales (4) :

En conservant la representation de E. Cartan, déjà utilisée, l’ensemble de (1) et de (4) s’écrit :

dont les conditions de compatibilite pour les incon-

nues a12 et a2 s’ecrivent :

La premiere de ces equations determine u2 en

fonction de ul, et la seconde, devient alors une

equation aux difiérentielles totales pour ui, qui

s’ecrit :

n

et dont la condition d’intégralité est :

L’annulation du second facteur 6tant exclue par la condition U2 -F UJ, elle se r6duit a :

F 6tant une fonction homogene arbitraire des

coordonn6es, X, Y, Z, du semi-bivecteur B-DB.

Ce qui s’applique a des champs satisfaisant 4 (4’).

II, 3.

-

Forrne spinorieUe des equations de 1’electromagnetisme :

L’6quation (3) se r6duit, par (4), h :

(5)

172

Nous voulons montrer 1’6quivalence de cette

derni6re au systeme d’équations matricielles spino- rielles, sym6triques en cpl et y,, :

V, 6tant le vecteur extrait du produit tensoriel

des semi-spineurs pi et V cpl, est isotrope et commun

aux biplans totalement isotropes de ces semi- spineurs ; de meme pour V2 ; on a done :

V1 X pl Y, X V91

=

0, d’otl : i x Qi

=

V2 X 9r

Mais V2 X Pi est la matrice d’un semi-spineur

de seconde esp6ce dont le biplan contient V2 ; ce biplan est donc celui de V CP2 ; et, par suite :

j x CPl = P X V X C?2’ et : j x CP2 = q X V X CPl; ;

p et q 6tant des scalaires ; ces equations sont de la

forme (5) ; il ne reste qu’a determiner p et q.

Pour le faire substituons les expressions ci-dessus de VCPl et de Q cp2 dans l’équation : V1 + V2 = j ;

on trouve :

pour tout vecteur X, arbitraire.

Il suffit qu’elle soit v6rifi6e pour tout vecteur

orthogonal a j et pour / lui-meme :

pour X orthogonal h i elle s’écrit :

ce qui acheve de demontrer les (5), compte tenu de l’antisymétrie de S(?,, CP2)’

Réciproquement : (5) implique que j est commun

alJX 2 triplans determines, d’une part par les

biplans de pi et de V CP2, d’autre part par les biplans

de CP2 et de V CPt (voir figure ci-contre représentant

les images, dans (m), des elements consid6r6s). Il en

r6sulte que j est dans le biplan determine par V,

et v2, donc : j

=

X V, + y V2 ; revenant aux (5)

on prouve que : x

=

y

=

1.

Conclusion.

-

La solution générale des equations

de Maxwell-Lorentz et de (4’) se déerit donc sous la

f orme (1) ou (1’), à partir de deux semi-spineurs,

(pi et C?2, solutions de (4) et de (5).

(5) equivaut a un systeme de quatre equations

aux d6riv6es partielles, du premier ordre, a quatre

fonctions inconnues qui sont les composantes de pi

et CP2 ; ces equations ne sont pas lin6aires par suite de la presence du facteur S( pi, C(2).

II, 4. - Dans le vide, ou J

=

0, le systeme (5) se

r6dult a :

qui 6quivaut, par (2) à :

Chacune des equations (5") est une equation de

Dirac pour un corpuscule à masse nulle.

(4) 6quivaut a :

Conelusion.

-

Par (1’), toute onde électromagné- tique dans le vide satisfaisant à (4’) peut done se déerire (d’une simple infiniti de façons) comme duale de la

somme des densités de moment ilectromagnitique de

deux corpuscules de Dirac, à masse nulle (ou d’un

ensemble de tels couples, puisque l’onde n’est pas norm6e), confondus avec leurs lacunes (ou ce qui

revient au meme : à densité de spin nulle) li6s par (4).

Manuscrit reçu le 8 décembre 1956.

RÉFÉRENCES [1] CARTAN (E.), Leçons sur la théorie des spineurs, t. I et

II, Hermann édit.

[2] BROGLIE (L. DE), Nouvelle théorie de la lumière, t. I

et II, Hermann, édit.

[3] BROGLIE (L. DE), Théorie générale des particules à spin.

Gauthier-Villars, édit.

[4] CORSON (E. M.), Introduction to tensors, spinors, and

relativistic wave-equations, London, 1954.

[5] GIVENS (W.), Tensors coordinates of linears spaces.

Ann. Math., 1937, 38, 355.

[6] BODIOU (G.), Sur la correspondance entre bivecteurs et

spineurs simples et la description corpusculaire des

ondes électromagnétiques. J. Physique Rad., avril

1956, 17, 350.

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