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Cinétique de guérison des défauts diélectriques de LiF

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00205527

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205527

Submitted on 1 Jan 1963

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Cinétique de guérison des défauts diélectriques de LiF

Jacqueline Petiau

To cite this version:

Jacqueline Petiau. Cinétique de guérison des défauts diélectriques de LiF. Journal de Physique, 1963,

24 (7), pp.564-566. �10.1051/jphys:01963002407056401�. �jpa-00205527�

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564

BIBLIOGRAPHIE [1] GUINIER (039B.) et FOURNET (G.), Small angle scattering

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[5] GRAF (R.), C. R. Acad. Sc., 1958, 246, 1544.

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[8] LEVELUT (A. M.), LAMBERT (M.) et GUINIER (A.), C. R.

Acad. Sc., 1962, 255, 319.

CINÉTIQUE DE GUÉRISON DES DÉFAUTS DIÉLECTRIQUES DE LiF

Par JACQUELINE PETIAU,

Laboratoire de Minéralogie-Cristallographie.

Faculté des Sciences de Paris.

Résumé. 2014 Des cristaux de LiF chauffés et refroidis brusquement présentent

un

domaine de

relaxation diélectrique attribué

aux

complexes dipolaires formés par l’association d’une lacune de lithium et d’un cation d’impureté divalente. Par recuit, à

une

température inférieure à 250 °C

ces

complexes dipolaires se transforment

en un

autre type de défauts qui

ne

donnent lieu à aucune dis-

persion électrique entre 102 et 105 Hz.

Cette transformation présente

une

énergie d’activation de 0,75 eV et l’ordre de

sa

cinétique est

voisin de 3.

Abstract.

2014

LiF crystals heated and then quenched present

a

domain of dielectric relaxation which is attributed to dipolar complexes formed from the association of

a

lithium vacancy and

a

divalent impurity cation. After annealing at

a

temperature below 250 °C, these dipolar complexes

are

transformed in another type of defect wich does not give rise to any electric disper-

sion between 102 and 105 cycles/s.

The activation energy of this transformation is 0.75 eV and its order is in the neighbourhood

of 3.

LE

JOURNAL

DE

PIIYSIQUC

TOME

24,

JUILLET

1963,

Lorsque des cristaux de I,iF sont trempés à partir d’une température supérieure à 150 OC, il apparait un domaine de relaxation diélectrique

attribué aux complexes dipolaires formés par l’asso-

ciation, dans deux sîtes cationiques voisins, d’une

lacune de lithium et d’un cation d’impureté diva- lente, essentiellement Mg++ [1]. L’amplitude de l’absorption diélectrique décroît au cours du temps après la trempe sans qu’apparaisse de nouveau

domaine de relaxation entre 50 Hz et 100 kHz. Le

complexe dipolaire Mg++ Li se transforme donc, par recuit, en un autre type de défauts,

vraisemblablement non dipolaire.

Nous avons étudié la cinétique de cette transfor-

mation de la façon suivante : le cristal est chauffé à 300 °C et refroidi rapidement jusqu’à la tempé-

rature à laquelle nous voulons réaliser le recuit.

Il est maintenu à cette température dans la cellule

où nous suivons, au cours du temps, la variation

de la dispersion électrique et de la conductivité en

courant continu.

Chaque point d’une courbe de cinétique est

obtenu en mesurant la partie imaginaire s" de la

constante diélectrique pour diverses fréquences du champ électrique appliqué et en traçant le,spectre

e,"

=

f(v). La concentration en défauts dipolaires

se déduit de la valeur de E" au centre du spectre de relaxation par une expression qui résulte des cal- culs de Lidiard [2] :

eo

=

constante diélectrique du vide ;

k = constante de Boltzmann ;

T = température absolue ;

p

=

moment dipolaire-du complexe en supposant

la lacune Li+ et le cation divalent en

position de plus proches voisins.

Un chauffage de vingt minutes à 300 OC suffit pour créer le nombre maximum de complexes dipo-

laires disponibles dans un échantillon donné. Ce nombre peut atteindre un dipôle pour 104 atomes de lithium et est du même ordre que la concen- tration totale présumée en magnésium des échan-

tillons étudiés.

Les courbes qui décrivent les cinétiques de recuit

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002407056401

(3)

565

réalisées à 55 °C pour différentes concentrations initiales en complexes dipolaires se déduisent les

unes des autres par des translations parallèles à

l’axe des temps ( fig. 1). On peut donc définir un

ordre n pour la transformation. Ce calcul donne

n ~ 3. L’ordre calculé le long d’une seule courbe est aussi constant et voisin de 3 au début de la

cinétique pour H E0max 0,4 à 55 t’C

FIG. 1.

-

Variation

en

fonction du temps écoulé après la trempe, de la partie imaginaire e" de la constante diélec-

trique

au

centre du pic de relaxation pour différentes concentrations initiales

en

complexes dipolaires. Les recuits

sont réalisés à 55 OC.

E E maximum

au

temps

t

E0 E maximum

aussitôt

après

la

trempe

Les expériences de recuit faites à cinq tempé-

ratures entre 55 et 110 OC, pour des concentrations initiales égales en dipôles, montrent que la trans- formation semble conduire à un équilibre entre

défauts dipolaires et non dipolaires (fig. 2). Il n’est

pas possible de réaliser des trempes ayant exac-

tement la même efficacité en production de dipôles,

mais nous nous ramenons à des concentrations initiales égales en déplaçant légèrement l’instant 0

de la cinétique.

Dans la région les courbes sont parallèles et

où l’existence d’un équilibre n’intervient donc pas,

on peut calculer l’énergie d’activation de la trans-

formation dipôles ~ défauts non dipolaires. Sa

FIG. 2.

-

Variation

en

fonction du temps de la partie

imaginaire de la constante diélectrique .au centre du pic

de relaxation à cinq températures comprises entre 55

et 105 °C. Les cinq recuits sont réalisés pour

une

même concentration initiale

en

complexes dipolaires

corres-

pondant à

un

dipôle pour 1,7 X 104 ions lithium dans le cristal.

FIG. 3.

-

Comparaison de la cinétique de guérison des

pertes diélectriques et de la diminution simultanée de la

conductivité électrique

en

courant continu

au

cours d’un

même recuit.

(4)

566

valeur est 0,75 ± 0,05 eV. On peut la comparer

,

aux énergies d’activation connues des mouvements de défauts dans LiF : l’énergie associée au dépla-

cement des lacunes Li+ est 0,65 eV et l’énergie

de liaison de ,Li+ au cation divalent est 0,70 eV.

J. S. Dryden [3] a observé une guérison iden- tique des défauts dipolaires dans NaCI et dans KCI.

Il en a conclu qu’au cours du recuit, les cations

divalents d’impuretés et les lacunes de cations s’associent en groupements plus gros que les paires dipolaires.

Nous avons mesuré, en même temps que la varia- tion des pertes diélectriques au cours du temps après la trempe, la variation de la conductivité en

courant continu (fig. 3). Ces deux grandeurs varient

de f açon très semblable, sauf pendant la première

heure du recuit. Or, aux températures auxquelles

sont réalisés les recuits, la conductivité est due essentiellement au déplacement des lacunes libres

Li+ qui proviennent de la dissociation des

complexes. On admet en effet qu’il existe un équi-

libre thermodynamique entre les paires dipolaires,

les cations divalents et les lacunes libres : com-

plexe Me

+

Li+ -> Mg+

+

+ Li+ .

La variation de la conductivité semble donc prouver que, dans les défauts non dipolaires obte-

nus par recuit, les lacunes Li+ 1ne sont pas libé-

rables dans les mêmes conditions que dans les paires dipolaires.

BIBLIOGRAPHIE 1] CURIEN (H.) et PETITJEAN (C.), C. R. Acad. Sc., 253,

254-256.

[2] LIDIARD (A. B.), Hand. Physik, 1957, 20, 312.

[3] COOK (J. S.) et DRYDEN (J. S.), Aust. Journal of Phys., 1960, 13, 2 A, 260-264.

[4] DRYDEN (J. S.), International conference

on

crystal

-

lattice defects, Kyoto, 1962, Comm. II C 6.

ÉTUDE DE DÉFAUTS DANS LE FLUORURE DE LITHIUM PAR LA MÉTHODE DE LANG Par A. AUTHIER, C. MALGRANGE, et J. F. PETROFF,

Laboratoire de Minéralogie-Cristallographie, 1,

rue

V. Cousin, Paris-5e.

Résumé. 2014 On

a

observé par la méthode de Lang des lamelles de fluorure de lithium et étudié des images

en

forme de doubles parenthèses. Elles sont dues

en

majorité à des défauts superficiels,

mais aussi à des

amas

de défauts ponctuels, situés dans l’intérieur du cristal.

Abstract.

2014

Thin crystals of lithium fluoride have been studied by Lang’s method and paren- thesis shaped figures have been observed. They

are

mostly due to surface defects, but

some are

attributed to clusters of point defects inside the crystal.

LE JOURNAL DE

PHYSIQUE

TOME

24,

JUILLET

1963,

Nous avons utilisé la méthode de Lang, rappelée

dans ce même colloque [1], pour étudier des la- melles cristallines minces de fluorure de lithium

(0,3 mm d’épaisseur environ). La figure 1 montre

une vue d’ensemble des défauts d’un cristal, obte-

nue de cette manière. On peut observer un réseau

fin de dislocations individuelles D, des sous- joints J, des rayures superficielles R, et de petits.

défauts P dont les images sont des figures en forme

de doubles parenthèses. Ces deux parenthèses sont parallèles à l’intersection du plan réflecteur avec

la face du cristal : elles

«

tournent )) lorsque l’on change de plan réflecteur (fig. 2). Le contraste

reste sensiblement inchangé quel que soit le plan

réflecteur et l’on ne peut pas assigner de vecteur de

Burgers unique à ces défauts: ils ne sont pas formés d’une simple dislocation. Les contraintes autour de ces défauts affectent toutes les familles de plans

réticulaires. On sait en effet que le contraste d’une

image de dislocation dépend de l’angle entre le vec-

teur de Burgers et le plan réflecteur. On observe un

effet analogue pour les rayures : leur contraste est maximum lorsqu’elles sont parallèles à la trace du plan réflecteur (comparer le contraste de la rayure au bis des trois figures 2 : il est très grand sur la figure 2a, moyen sur la figure 2c, faible sur la figure 2b). Cela se comprend intuitivement, car les

désorientations autour d’une rayure sont analogues

à celles créées autour d’une dislocation-coin.

Il est possible, en observant dans un stéréoscope

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