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REFLETS FRIBOURGEOIS
0 Revue bimensuelle 21 décembre 84 N° 23
Fr. 3.50
Chacun de nous est à la recherche d'un Noël à vi¬
vre, d'une âme pour l'ave¬
nir, telle une étoile qui nous conduira à bon port. Dans le déchirement actuel du monde, cette fête prend une dimension nouvelle: Noël à la frontière, Noël à la cam¬
pagne et en ville, Noël dans la montagne, Noël sous les armes, Noël dans la rue et dans les airs, Noël de tous ceux et celles qui sont mala¬
des, solitaires, abandonnés, blessés ou seuls. Noël des cadeaux.
On proteste contre le Noël des cadeaux. Figuration par¬
faite. dit-on. de notre so¬
ciété de consommation...
Et l'on préconise, en revan¬
che. une célébration à la fois chrétienne, simple et charitable, qui consisterait à accueillir les isolés et les déshérités...
Intention d'autant plus louable et d'autant plus sympathique que la soli¬
tude. déjà dure par elle- même, n'est jamais plus pénible qu'en ce jour où les souvenirs affluent et où le cercle de famille se resserre dans une étreinte plus vraie
et plus chaude, plus lumi¬
neuse aussi. Alors, rester seul, quand on pense à tant d'autres qui se réunissent, ça doit faire mal, très mal.
C'est pourquoi je voudrais dire ici à toutes celles et à tous ceux qui passeront un Noël solitaire au coin de leur radio ou de leur télévi¬
sion, ou au coin de rien du tout (comme cela arrive même chez nous), que c'est à eux, et à eux seuls, que le rédacteur de FR1 BOURG
Mon beau sapin...
illustré adresse cette année sa pensée la plus sincère, la plus affectueuse et la plus cordiale. Bien entendu, ce n'est pas grand-chose. Au¬
tant dire même rien du tout. Mais il faut re¬
connaître que si le christia¬
nisme ce jour-là dépassait davantage le cercle de fa¬
mille et se répandait couci- couça aux alentours, une sacrée ambiance serait créée.
Quant aux cadeaux, j'avoue que je ne vois aucune raison de les supprimer ou de les diminuer en quoi que ce soit. Ils accompagnent Noël, parce que Noël est la fête des enfants et que les gosses aiment à trouver des paquets au pied de l'arbre illuminé. Les grands peu¬
vent parfaitement s'offrir ce qu'ils veulent au Nouvel- An et imiter même ces deux célibataires qui s'en¬
voyaient chacun cinquante francs. Les cadeaux de Noël ont du reste une telle valeur pour les petiots que ce serait criminel de les décevoir.
Ainsi, contestons
l'égoïsme. mais pas la joie d'offrir, même si. avec le renchérissement, ça dé¬
passe pour une fois un peu nos moyens...
Bonnes fêtes, bonne an¬
née-
Gérard Bourquenoud
2 FRBOURG
SOMMAIRE
FRIBOUR©é
Revue bimensuelle d'informa¬
tion et d'actualité paraissant le premier et le troisième vendre¬
di du mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les mure».
Rédaction et administration:
Imprimerie Fragnière S. A. - 31.
rte de la Glàne - Case postale 331 - 1701 Fribourg - Tél.
037/24 75 75 - Télex 36 157 IFF
Rédacteur en chef responsable:
Gérard Bovrquenoud (Gruyère - Sarine - Lac).
Correspondants et collaborateurs:
Monique Peytregnet (Arts et culture - Glane et Ve- veyse).
Alfred Onier - Marc Waeber (Economie et politique).
Albert Jaqaet (Musique et folklore).
Rose-Marte Esselva (Social et éducation).
Marcel Brodard (Sports).
Service d'abonnements et d'expédition:
Catherine Kacera.
Abonnements:
Annuel: Fr. 77.80. Semestriel:
Fr. 40.-. Etranger: Fr. 90.-. Par avion: Fr. 115.-. Vente au nu¬
méro: Fr. 3.50. Compte de chèques postaux 17-2851.
Tirage:
8500 exemplaires.
La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la ré¬
daction - la rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non com¬
mandés.
PiMIdté:
Assa - Annonces Suisses S.A. - 10. bd de Pérolles - 1700 Fri¬
bourg - Tél. 037/22 40 60. Dé¬
lai de réception des annonces:
15 jours avant la parution.
2 Le billet de Gérard Bourquenoud
5 Centenaire de la société de chant de Trey vaux 6 Nos annonceurs présentent les vœux à leurs clients 12 Quel restaurant choisir pour les fêtes?
15 Science et jeunesse
16 Que pensez-vous des centrales nucléaires?
19 Le nouveau siège de la Caisse d'Epargne de Fribourg 23 La Congrégration des Ursulines, vous connaissez?
31 Ski - Neige - Soleil au Pays de Fribourg
34 Les sports: Central en tête du championnat de 2e ligue 36 Ferez-vous une cure d'amaigrissement?
38 L'œil flâneur par monts et par vaux
41 Le nouveau centre communal et sportif de Misery 43 Exit le 36e Comptoir de Payerne
46 Des trucs et des idées 47 Les griffes du diable
Couverture
L'éternelle fascination de la neige La neige communique au paysage un aspect artistique et pittoresque des plus remarquables. Elle épouse tous les accidents du terrain. La tonalité tantôt changeante et tantôt uniforme dont elle pare le paysage offre un frappant contraste avec les masses sombres des noires forêts et avec les chalets alpestres aussi sombres que les conifères poudrés à frimas.
Photo Leo Hilber. Fribourg
FRBOURG 3
SOCIÉTÉ
Action de Noël 1984 - FRIBOURG illustré Dons reçus du 19 novembre au 5 décembre Emile Mauron, Billens; Rosset R. & Fils S.A., Prez-vers- Noréaz; Fédération des syndicats agricoles, Fribourg; André Maillard. Porsel; Bernard Berset, Autigny; Ida Genoud, Nyon; H. Geinoz, Enney; Genevoise Vie Assurances, Fri¬
bourg; Mobilière Suisse Assurances, Fribourg; François Kaelin, Fribourg; Marcel Gremaud, Bâle; J. & M.-J. Rime, Charmey; Gaston Théraulaz, Marly; E. Nardi, Cully; Ber¬
nard Gabriel, Onex; Joseph Curty, Châtonnaye; Jean Thur- ler. Bulle; Arsène Joye. Ependes; COOP, Bulle; Lilly Blanc, Pully; Agnès Fragnière, La Chaux-de-Fonds; Henri Débieux, Chavannes-sous-Orsonnens; Siméon Borcard. Grandvillard;
Castella Frères S.A.. Neirivue; Liebherr Machines, Bulle;
Vaudoise Assurances, Fribourg; Léon Berset. Fribourg; J. P., Chàtel-St-Denis; Constant Oberson, Maules; Angélique Monney, Villargiroud; Charles Schutz. Acacias/GE; Marthe Suard, Nyon; Bernard Widder, Grandvaux; Joseph Greiner, Lausanne; Ernest Rime, Vuadens; Emma Rime, Lausanne;
Emma Meyer. Morat; Marie Saudan, Fruence; Béatrice Despont, Romont; Louis Bertschy, Neuchâtel; Léa Esseiva, Bulle; M. Schindele-Winckler, Winterthour; LéonieChassot, Le Lignon; Mme Galley, Bulle; Angéloz Vêtements. Romont;
E. Dupauloud, Genève; Anonyme. Villars-sur-Glâne; Ano- myme. Blonay.
Villars-sur-Glâne
Noces d'or pour un couple
C est dans l'intimité familiale qu'Ernest et Lucie Monney-Gendre ont fêté récemment leurs cinquante ans de mariage. A cette occasion ils étaient entourés de leurs cinq filles, dix petits-enfants et deux arrière- petits-enfants. Cette fête de la reconnaissance à des parents qui ont travaillé dur toute leur vie pour élever dignement leur famille a permis à cette dernière de les complimenter comme ils le méritaient.
A son tour FRIBOL'RG illustré adresse à œ couple très sympa ses plus vives félicitations et exprime des vœux de bonheur et de santé pour une longue retraite à deux.
G. Bd
QP Le coup de fil de Berne
Il est normal, vers la fin tion de grands principes, sur- d'une année, de jeter un coup tout quand il s'agit d'utopies d'œil en arrière et d'exami- écologiques,
ner ce qui pourra se passer à Formons maintenant nos l'avenir. vœux pour l'année pro- Pour l'observateur de la poli- chaine.
tique fédérale, il n'en va pas Celle-ci nous apportera aussi autrement. son lot de consultations po- Cette année a été marquée pulaires. N'oublions pas par d'importantes votations, qu'il y a plus d'une vingtaine dont l'une, en tout cas. fait d'initiatives annoncées, en encore la une des journaux, cours de signatures ou prêtes La vignette et la taxe poids à être soumises au verdict du lourds risquent en effet de peuple et des cantons, nous valoir encore pas mal Parmi ces dernières, les ini- d'ennuis sur le plan inter- tiatives sur les vacances, sur national, mis à part le dé- le droit à la vie. sur le début boursement désagréable de de l'année scolaire, sur la 30 francs par voiture et le culture, sur la suppression de renchérissement des trans- la vivisection, pour la protec-
Bons vœux politiques
ports. Les «sales étrangers» tion des travailleurs contre que certains ont voulu faire les licenciements, pour la passer à la caisse se rebiffent, protection des locataires, contrairement à ce qu'avait, pour la formation profes- à l'époque de la votation. sionnelle. etc.
affirmé le Conseil fédéral. Nous aurions préféré annon- Pour les autres votations. il cer une année sans vote po- faut remarquer les défaites pulaire. une année sans nou- enregistrées par le parti so- velle loi ou ordonnance, cialiste. Pensons aux initia- puisqu'à chaque coup nous tives nucléaire et énergé- perdons un peu plus de notre tique, à l'initiative sur les liberté,
banques et celle concernant Mais restons réalistes et sa¬
la protection de la maternité, luons notre régime de démo- Le peuple suisse, avec raison, cratie directe où nous avons, refuse les aventures. L'ana- chacun d'entre nous, encore lyse des résultats de ces votes quelque chose à dire, montrent que les troupes so- Et n'oublions pas d'exercer à cialistes elles-mêmes parta- chaque occasion ce privilège gent œ point de vue et dés- que beaucoup d'étrangers avouent leurs chefs, tout en nous envient,
les acclamant à chaque con- Bonnes fêtes, joyeux Noèl et grès. On préfère si possible bonne année,
un peu de beurre dans les
épinards que la concrétisa- Alfred Oggier
4 FRBOURG
MUSIQUE ET FOLKLORE
La renaissance d'i prestigieux
Il y a soixante ans, le Musée gruérien, à Bulle, avait acquis à Paris un forte-piano construit à Fribourg, vers 1810, par Aloys Mooser. Au terme d'une longue et minutieuse restauration, cet instrument prestigieux vient de retrouver sa musicalité.
Aloys Mooser (1770-1839) est surtout connu comme facteur d'orgues, dont les plus célèbres sont celles de la cathédrale de Fribourg. On oublie souvent sa production de forte-piano. Ces instruments préfigurent le piano moderne, mais s'en distinguent par une sonorité particulière.
Le dernier week-end de novembre, tout le village de Treyvaux était dans la joie à l'occasion de l'inauguration des orgues res¬
taurées par M. Jean-Marc Dumas, facteur d'orgues à Romont, et les nouveaux costu¬
mes de la société de chant qu'une quarantaine de chanteuses et chanteurs étrennaient le dimanche au cours d'une manifestation très réussie.
Construit en 1891, cet instrument qui embel¬
lit l'église de ce village sarinois comprend 23 jeux et 1382 tuyaux. Il est, selon certains experts, l'un des plus beaux du canton de Fribourg. Ayant recouvré son caractère ro¬
mantique d'autrefois, il a été testé le samedi 24 novembre, lors d'un concert donné par René Oberson aux claviers, lequel était ac¬
compagné à la trompette par un musicien de talent, Laurent Tinguely.
Dimanche matin, au cours d'une messe solennelle célébrée par l'abbé Clovis Krieger, curé de la paroisse, rehaussée par d'excellen¬
tes prestations des orgues jouées par M.
Louis Piccand, organiste à Treyvaux, la société de chant, qui fêtait son centième anniversaire, a inauguré de nouveaux costu¬
mes: le dzaquillon pour les dames, le bredzon pour les hommes. Une très belle cérémonie qui fut suivie d'un cortège conduit par la fanfare treyvalienne et un banquet servi à l'Hôtel de la Croix-Blanche, où une partie oratoire permit à de nombreuses personnali¬
tés de s'exprimer, de féliciter et d'encourager les chanteuses et chanteurs pour leur fidélité et surtout pour l'effort accompli en faveur du chant liturgique.
Texte et photo G. Bd un instrument
Certains forte-piano de Mooser prirent le chemin de Paris, St- Pétersbourg, Varsovie. En 1814, l'impératrice Marie-Louise en choisit un lors de son séjour à Fribourg.
Peu de forte-piano de Mooser nous sont parvenus. Celui du Musée gruérien est le plus éla¬
boré, non seulement par son étendue et son mécanisme, mais aussi par la somptuosité de son décor peint. Cet instrument exceptionnel, qui n'a pas d'équi¬
valent en Suisse, sera dorénavant utilisé pour des concerts au Mu¬
sée gruérien.
Société de chant de Treyvaux:
une alerte centenaire
Quelques membres de ce chœur mixte lors du cortège qui traversa le village de Treyvaux.
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Portalban:
il y a cent ans...
L'Association pour le Musée de la naissance de l'aviation suisse, à Avenches. vient d'orga¬
niser au bord du lac de Neuchàtel, à Delley- Portalban, une cérémonie destinée à marquer le 100e anniversaire de la naissance d'un pionnier de l'aviation. René Grandjean. Ce dernier, on le sait, fut le premier à traverser le lac de Neuch&tel à bord d'un aéronef qu'il posa dans les roseaux, proche du village broyard. Un monument rappelle du reste, à Delley, l'événement. On reconnaissait à la manifestation de nombreux invités, dont le conseiller d'Etat vaudois Raymond Junod.
Notre photo: quelques personnalités entou¬
rant le monument Grandjean.
T'
10 FRBQJRG
IL ÉTAIT UNE FOIS
La classe des filles de Zénauva en 1937
Cette photo, qui nous a été envoyée par une fidèle lectrice de Boncourt, nous montre la classe des filles de Zénauva en 1937. Tout à gauche, portant tablier blanc, Mlle Eugénie Monney, une institutrice très estimée par les élèves de l'époque. Peut-être que la plupart des filles figurant sur cette photo-souvenir se reconnaîtront et auront une pensée pour leur enseignante.
kotse (loti patl
No chin inke po vo prèyi.
Invita pé vothrè j'andzè.
No chin Ii grô è piti, Po fithâ chi bi Tsalandè.
Vo le Métré dè chti mondo, Vo j'an pérto rèbutà.
Vo j'ithé pérmi lè pouro.
K 'chon vinyé po vo tsanlâ.
Tsalandè
On vo vé gurlà dè fré, Kutyi din vothra rèthèta.
Yô vo j'ithè a l'èthré, Chu on bokon dè payèta.
A vu vothra Chinte Dona, Chin Dzojè chon boun'èpâ.
A ti hou k'chon din la péna, Vo rèdzoyidè le kâ.
No chin pouro no j'an rin, Tyè chi bà, chi piti l'âno.
Ke vo rètsàdèron bin, Chon ti dou di tréto chàdzo.
Lè fayé avu lou binda, Vo j'ofrechon dè gran kâ, Lou muton è lou ya chinpya, L'è pou, ma por là l'è prà.
Mon Dyu vo le Ré di ré, Vinyé vé di dzin to chinpyo.
Ke l'an prou chovin di kré, Chuportàyè pér'inthinbyo.
Chôvàdè chi pouro mondo, L'è vo cheul k 'vo pouédè to.
Vouérdâdè no din le nonbro, Dè hou k'vindron pri dè vo.
Dzojè a Marc y FRBOURG 11
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Jambon de la borne chaud Fagots d'haricots
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Menu du 1*r janvier Soupe aux choux
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Manu da St-Sylvestre Consommé au porto Filets de truite au vin blanc Riz créole
Tournedos aux chanterelles Jardinière de légumes Pommes croquettes Salade mimosa
Parfait flambé au Grand Marnier Mignardises
Prix du menu: Fr. 45.-
Nous remercions notre fidèle clientèle et lui présentons nos
meilleurs vœux pour 1985
Jfam. Jean
1634 %a ftoefte (037) 33.21.09
Menu de St-Sylvestre Galantine de foie gras Toast et beurre Consommé au porto
Filets de perche «Veveysanne»
Les trois filets du Chef Pommes parisiennes Bouquetière de légumes Coupe Jeannot
Danse, ambiance, cotillons
Dans le numéro du 23 novembre nous avons encarté un bulletin vert destiné
au renouvellement de votre abonnement.
Pensez-y
12 FR6QJRG
A chacun son Noël...
Chante Noël, toi l'enfant tant aimé!
Dans la maison chaude et chaleureuse Les volets et fenêtres sont fermés Sur la douceur d'une famille heureuse Où tu naquis un jour, désarmé...
Pense à Noël, toi qui as oublié
Qu'un Enfant est venu pour nous sauver.
Si la vie t'a brisé, pense à Lui Il t'appelle et t'attend cette nuit.
Ecoute et va... pour toi l'étoile luit.
Clame Noël, toi qui as tout donné Sans compter pour le bonheur des autres.
Ton temps, ton argent, tu l'as partagé Les trahisons, tu les as pardonnées Noël est dans ton cœur, toi l'apôtre.
Danse Noël, toi qui ouvre les bras Au réfugié qui a perdu son toit,
Qui va soigner ceux qui n 'attendent plus Leurs chers enfants qui ne sont pas venus...
Tu étais là, tu les as secourus.
Pleure Noël, toi qui n'as pas compris Que l'amour est plus fort que la haine.
Le vide de ton cœur me peine Tu restes seul si tu n'as pas appris Qu 'il faut donner tout au long de la vie.
Pour tous sonnent les cloches de Noël!
Ecoutons-les chanter en cette nuit Où les regards se tournent vers le ciel.
Chacun a son étoile qui le conduit Vers cet Enfant qui renaît aujourd'hui.
R.-M. E.
Cette très belle crèche de Noël a été enllèremenl réalisée par M. Jacques Bulliard, rie de Bourguillon 7, à Marly, chez qui vous pouvez ta découvrir avec beaucoup d'autres collections.
La rédaction et l'administration de FRIBOURG illustré
présentent leurs meilleurs vœux de santé et de bonheur
pour l'An nouveau à tous les abonnés et lecteurs
aux annonceurs et clients
aux correspondants et collaborateurs de la rédaction à la Direction et au personnel
des Annonces Suisses ASSA à la Direction et au personnel de l'Imprimerie Fragnière S.A.
Famât Dörth«-Ecoffay Tél. 037/52 23 41 V«uré««rv«r s.v.p.
Manu de Noël Aaatott« d« hora-d'cauvr«
Dmd« d« Noël aux marrons PomfflM dauphin««
Bouquet M tégum—
Saiidc panaché«
Tourta glacé»
Menu complet: Fr. 27.- Sans 1": Fr. 21.-
Hôtel de la Belle-Croix 1680 Romont
Menu de St-Sylvestre et du Nouvel-An
Tifrifw du chof Toa*t «t botirr«
ou Bouché« JoinvHI«
• • • Consommé «u porto
• • •
Long« d« v«w «Fororttèr«»
ou Toum«doo «M«d«g—c«r»
Pom m— Bamy Jardinière d« tégum««
Salad« tricolor«
• • • SurpriM glacé*
Menu comptât: Fr. 38.- Cuisse* de grenouillas faîches
Nous présentons è notre fidèle clientèle nos vœux les meilleurs pour la nouvelle année!
ALBEUVE AUBERGE DE L'ANGE
MENU DE RÉVEILLON Avocat 8UX crevette.
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Filets mignons en croûte Jardinière de légumes Pommes Duchesse Salade d'endives Menu complet: Fr. 39.-
Réservez s.v.p.
au 029/8 11 13 Soufflé glacé Grande-Gruyère Bonne ambiance dans un cadre tout nouveau
Cotillons - Dès 1 h., soupe à l'oignon
Famille R. Pythoud-Schornoz vous souhaite un joyeux Noél et vous présente ses meilleurs vœux pour l'année nouvelle
FRBOURG 13
NOUS LES JEUNES
«et
&
Les tendances actuelles
dans le domaine des caméras vidéo
UFP. Au cours de ces dernières années, les caméras vidéo sont devenues bien moins coûteuses, mais également plus légères, plus petites, plus confortables et d'une utilisation plus diversifiée.
Beaucoup de caméras permettent actuellement d'insérer des titres et d'autres écritures dans l'ima¬
ge. Selon la fabrication et le modèle choisi, ce procédé est plus ou moins facile à réaliser, parfois la caméra est équipée d'un petit clavier qui ressemble à celui d'une machine à écrire. Il existe également des caméras avec chronomètre intégré que l'on peut insérer à volonté dans l'image. D'autres modèles per¬
mettent d'y ajouter la date de l'enregistrement. Les caméras les plus raffinées comportent même la possibilité de travailler l'enre¬
gistrement après coup et d'y insé¬
rer des écritures de différentes couleurs.
Une autre fonction, pas vraiment chère, et qui fait même partie de l'équipement en série de certaines caméras vidéo, a été conçue pour
«transmettre» des diapositives et des négatifs couleur sur vidéo.
De cette façon, on a la possibilité de composer soi-même, très faci¬
lement, une projection de dias entièrement automatique, sono¬
risée.
Naturellement, ce système com¬
porte certaines limites en ce qui concerne la qualité de l'image.
On s'en rend compte en faisant la comparaison avec la netteté con¬
nue des dias projetés normale¬
ment. Mais une telle projection
«filmée» est néanmoins très at¬
trayante.
Cette caméra vidéo couleur ne pèse pas plus de 700 g. Elle est équipée d'un viseur optique; un viseur électronique peut être ob¬
tenu comme accessoire (à gauche sur l'image).
Le confort d'utilisation des «tape decks»
augmente de plus en plus
UFP. La qualité de reproduction des cassettophones Hi-Fi. que l'on appelle également «tape decks», s'améliore de plus en plus. Dans les catégories de prix plus élevés, il existe maintenant des cassettophones dont certains points essentiels les distinguent à peine d'un magnétophone de classe supérieure. En ce qui con¬
cerne les appareils moins chers, la qualité reste étonnamment bonne. De tels enregistreurs, qui auraient coûté près de 1000 fr.
il y a quelques années, se ven¬
dent aujourd'hui pour la moitié de ce prix.
Ainsi, l'équipement standard des
«tape decks» de bonne qualité comprend actuellement presque toujours la recherche automa¬
tique d'un programme sur la bande. Une simple pression sur la touche suffit pour que l'appa¬
reil recherche le début du mor¬
ceau suivant, ou revienne en arrière jusqu'au début du mor¬
ceau que l'on vient d'écouter. De là. il reproduit automatiquement le morceau en question.
Une autre fonction, relativement nouvelle elle aussi, permet d'en¬
registrer un signal sonore inaudi¬
ble lors d'enregistrements Dol¬
by. Lorsque la lecture se fait par le même appareil, le système Dolby est automatiquement en¬
clenché ou déclenché. Et. comme sommet de la technique actuelle, nous aimerions encore mention¬
ner un cassettophone où la tête de lecture est automatiquement adaptée à l'azimut (la position géométrique de la tête de lecture par rapport à la bande) rencontré lors de l'enregistrement - même si cet enregistrement a été fait avec un autre appareil, dont le réglage n'était pas parfait. Ainsi, les sons aigus, trop sourds, pro¬
venant d'un mauvais azimut, font dès maintenant partie du passé.
14 FRBOURG
CHRONIQUE SCIENTIFIQUE
Scténce
et )eU
ïiess^
La lumière cendrée de la lune
J
Sur la partie gauche de la lune apparaît ta lumière cendrée.
Luit«
^^ÛMnièr* ccndré«
Soleil
Si une éclipse totale de soleil est un événe¬
ment astronomique, le ballet du soleil, de la terre et de la lune donne naissance à un autre magnifique phénomène céleste, bien moins rare qu'une éclipse puisque visible tous les mois: la lumière cendrée de la lune. Nous avons tous pu observer, juste après certains couchers de soleil, un croissant de lune extrêmement fin, prenant de l'éclat avec le rougeoiement du crépuscule. Ce qui intrigue quelquefois, dans cette lune, c'est que son disque entier, normalement plongé dans la nuit, reste visible comme une pâle lueur grisée. Il est possible de voir cette lumière cendrée environ deux jours après la nouvelle lune et pendant trois soirs.
Quel est l'astre qui éclaire ainsi faiblement notre satellite? Le soleil? Logiquement, non.
En effet, celui-ci éclaire le croissant de lune mais, vu depuis le reste du disque lunaire, il est couché derrière l'horizon. Par contre, toujours vue depuis cette région lunaire plongée dans la nuit, la terre apparaît en phase «pleine». En fait, c'est elle qui éclaire le paysage lunaire comme, d'ailleurs, la pleine lune éclaire nos campagnes la nuit. La lumière cendrée, c'est donc le reflet de la terre sur la lune. Bien sûr, comme notre planète est elle-même éclairée par le soleil, c'est finale¬
ment lui le responsable de la lumière cendrée!
Celle-ci n'est visible que quelques jours après la nouvelle lune car, plus tard, l'éclat de la lune augmente avec sa phase croissante. Vu depuis la lune, l'éclat de la terre diminue avec sa phase décroissante. Dans un cycle lunaire entier, la lumière cendrée apparaît aussi trois à quatre jours avant la nouvelle lune, juste avant le lever du soleil.
Comment parle un ventriloque?
La voix du ventriloque ne provient pas du ventre mais du larynx, comme chez tout un chacun. Encore faut-il naître avec les organes vocaux adéquats, ainsi que l'explique un ventriloque de métier. Il faut d'abord possé¬
der une glotte très étroite et savoir se servir de son diaphragme pour presser l'air. Ce n'est pas si simple que cela. Remontons jusqu'à la bouche: les deux moitiés du palais doivent être contractées, la langue est en arrière, le ventriloque n'en remuant que le bout. Les lèvres, elles, restent impérativement immobi¬
les. le spectateur ne remarquant que le gonflement du cou et le mouvement de la glotte. Chaque ventriloque a ses secrets, sinon ce ne serait pas de l'art!
De l'écran au papier La firme japonaise Mitsubishi proposera dès le début de l'an prochain une petite imprime¬
rie vidéo, le Vidéo-Printer, qui peut être relié directement à un téléviseur, mais aussi à un magnétoscope, une caméra-vidéo, un lecteur vidéodisques ou un micro-ordinateur. Pour l'instant, le résultat n'est, semble-t-il, pas très satisfaisant. La reproduction est petite, en noir et blanc, et a l'aspect d'une mauvaise photocopie. De plus, l'appareil en question est très cher et exige l'utilisation d'un papier spécial. La deuxième génération devrait ap¬
porter une nette amélioration et elle sera probablement moins chère.
A vous les jeunes
de protéger l'espace vert
SI l'on continue ainsi, les générations futures vont étouffer dans des villes en béton.
Un écrivain valaisan. Maurice Métrai, a recherché les causes du dépérissement des arbres. Selon cet auteur, le monde compte à l'heure actuelle plus de 200 millions de véhicules à moteur et chaque voiture con¬
somme. sur 1000 km. autant d'oxygène qu'un homme pendant une année. Vous êtes- vous déjà posé la question de savoir qui fournit l'oxygène? La verdure, les forêts et les mers. Or les espaces verts diminuent à un rythme inquiétant. L'homme se détruit donc lui-même. Celui de l'an 2000 vivra dans des cités où le ciment sera roi. Il ne verra donc plus une seule forêt, ni un arbre. Quel avenir?
Cest à vous les jeunes de prendre conscience de cette situation et de réagir avant qu'il ne soit trop tard.
FPßOLPG 15
TECHNIQUE ET ENVIRONNEMENT
Opérateurs des centrales nucléaires suisses:
la peur du nucléaire est injustifiée
technologie. En cas de pannes et d'incidents, et même de très gra¬
ves avaries, de multiples disposi¬
tifs de sécurité indépendants et des mesures de protection empê¬
chent toute mise en danger de la population et de l'environne¬
ment. En exploitation normale, les rayonnements ou les substan¬
ces légèrement radioactives qui
sont rejetées par les centrales nucléaires sont si faibles qu'elle ne sont pas significatives par rapport à la radioactivité natu¬
relle. L'homme n'est donc pas exposé à un danger ni à l'inté¬
rieur des centrales nucléaires, ni à l'extérieur.
Sr/Kni
Un poids lourd de 288 roues
.Tt
La «mMU pattet»
pmf diplocar un#
« mîm d» 2 0001.
Salle de commande de Beznau I. la plus ancienne centrale nucléaire suisse, mise en service en 1969. Les opérateurs du réacteur sont responsables de la surveillance de l'ensemble de l'installation et effeclueni des rondes de conirole dans le bâtiment du réacteur.
Photo W. Strculi
Si un jour, par hasard, vous voyez une usine se déplacer à l'horizon, ne soyez surtout pas surpris. Peut-être serez-vous en présence du plus gros camion du monde. Conçu et canstruit pour transporter des charges énormes (plates-formes pétrolières, usi¬
nes. etc.). vous ne risquez pas.
rassurez-vous, de le croiser sur
les routes suisses. Ce véhicule est en effet équipé de 288 roues et pèse 306 tonnes à vide; sa pro¬
pulsion est assurée par quatre moteurs Diesel. Le MS 4002 a été construit par la société alle¬
mande Scheuerle, pour 30 mil¬
lions de francs. Sa vitesse de pointe: 2 km/h!
Les opérateurs des centrales nu¬
cléaires suisses, rassemblés au sein de l'Association du person¬
nel d'exploitation des centra¬
les nucléaires (Kernkraftwerks- Betriebspersonal- V ereinigung.
KKBV) ont décidé de s'adresser à l'opinion publique par des prises de position et des campagnes d'information. L'association se voit en effet tout particulière¬
ment concernée par certaines af¬
firmations sur la sûreté des cen¬
trales nucléaires et les émissions de radioactivité qui sont propa¬
gées à la veille des votations sur les initiatives atomique et énergé¬
tique. La KKBV est d'avis que
ces affirmations n'ont pas d'au¬
tres objectifs que d'engendrer peur et panique.
En tant que professionnels qui avons reçu une formation spécia¬
lisée pendant des années, et tra¬
vaillons 24 heures sur 24 avec la technologie nucléaire, nous con¬
sidérons qu'il est non seulement de notre droit, mais également de notre devoir, d'attirer l'atten¬
tion de l'opinion publique sur l'absence de bien-fondé de ces affirmations. En Suisse tout par¬
ticulièrement, les centrales nu¬
cléaires sont en mesure de pré¬
senter un bilan de sûreté que ne parvient à égaler aucune autre
Communication à nos abonnés
Tout abonnement qui n'a pas été résilié par écrit jusqu'au 31 décembre 84 est considéré comme maintenu pour l'année 85. Nous espérons que les abonnés seront aussi nombreux que l'an passé à renouveler leur abonnement à une revue qui veut être le reflet authentique du Pays de Fribourg par le texte et par l'image. Il est certain que nos nouvelles rubriques:
Science et jeunesse - Technique et environnement - La médecine chez soi. etc.. vous convaincront à maintenir l'envoi de la revue FRIBOURG illustré.
16 FRBOURG
IDÉES POUR CADEAUX Adieu à... Bernard Romanens
Que renferme cet ouvrage consa¬
cré à celui que la Fête des vigne¬
rons de 1977 a popularisé par son interprétation magistrale du fameux «Ranz des vaches» et qui est décédé subitement en janvier 1984? Des textes de nombreuses personnalités, textes accompa¬
gnés de quelque huitante photos suggestives, dont la moitié en couleurs.
Gérard Bourquenoud, rédacteur en chef du «FRIBOURG illus¬
tré». connaissait très bien Ber¬
nard Romanens. Il en donne la preuve dans la préface qu'il a rédigée.
Jean Baiissat, compositeur de la musique de la Fête des vigne¬
rons. a pu apprécier le talent et la modestie de Romanens. Il le dit franchement dans un article re¬
marquable. en faisant allusion tout d'abord à la journée du 26 juin 1976 où Bernard Roma¬
nens a été sélectionné par le jury d'experts, sans oublier ensuite
d'évoquer le souvenir des jours fastes de Vevey et ceux vécus aux Etats-Unis ainsi qu'en Chine avec la Landwehr de Fribourg.
Pierre Glasson, président d'hon¬
neur de la Landwehr, et Bernard Romanens sont devenus très ra¬
pidement de grands amis et le soliste de la fête se référait tou¬
jours à M. Glasson pour savoir s'il avait bien chanté son fameux
«Liôba». Les deux hommes se parlaient toujours en patois fri- bourgeois. Un article du plus haut intérêt.
A.-L. Chappuis nous fait décou¬
vrir le charmant village de Mar¬
sens. celui qui n'oubliera pas de sitôt son chanteur et s'est appro¬
ché de plusieurs personnalités, comme Michel Corpataux. qui fut l'ami et le maître de chant de Romanens. ainsi que de Pierre Rime, conseiller national, très lié avec la famille de Bernard, sans oublier M. Ernest Bapst. laitier à Villarimboud. chez qui travail¬
lait le soliste de la fête, et qui fut paniqué en découvrant celui-ci mort dans son lit à la suite d'une crise d'épilepsie.
M. Henry-E. Bovay, actuel con¬
sul général de Suisse à San Fran¬
cisco. dans un bref article, fait allusion à l'enthousiasme sou¬
levé aux Etats-Unis par Bernard Romanens lorsqu'il se rendit dans ce pays avec la Landwehr.
Le curé Perritaz, conducteur spi¬
rituel de la paroisse de Vuippens- Marsens, connaissant mieux que quiconque Bernard Romanens et a laissé parler son cœur dans un article chaleureux, de même que dans son homélie prononcée lors des obsèques de son paroissien.
Consacrer un ouvrage à Bernard Romanens. c'était l'occasion de
parler de l'histoire du «Ranz des vaches», car cette chanson en a une. C'est à quoi s'est attaché M.
Henri Gremaud, ancien conser¬
vateur du Musée gruérien à Bulle.
Cet ouvrage n'aurait pas été com¬
plet s'il n'avait pas fait allusion aux précédents chanteurs-solis¬
tes de la Fête des vignerons de 1955, 1927, 1905 et 1889. C'est ce que relate A.-L. Chappuis -
éditeur de cet ouvrage - lequel a tenu également à ce qu'un hommage soit rendu dans les dernières pages à trois figures populaires de la dernière Fête veveysanne, soit: Charles Apo- théloz, metteur en scène, Arnold Mamin (le moutonnier) et Fer¬
nand Lottaz (Silène).
Editions Mon Village Vulliens
«Sans la musique, la vie serait une erreur.»
(F.W. Nietzsche) A l'occasion des (êtes de fin d'année, faites plaisir à vos parents et amis!
Ofirez-leur un disque ou une cassette du
Club des accordéonistes de la Ville de Bulle
Cette société, dirigée par Mmc Irène Jeanneret, fêtera les 31 mai, Ier et 2 juin 1985 le 50e anniversaire de sa fondation. Pour la circonstance, les accordéonistes bullois ont enregistré un disque 33 tours qui charmera certainement tous les amateurs de belle musique!
N'hésitez pas à retourner le bon de commande ci-dessous à:
C.A.B. - Case postale 467 - 1630 Bulle.
Nom: Prénom;
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Domicile:
Je commande disquets) du CAB à Fr. 22.-/pce cassettefs) du CAB à Fr. 22.-/pce Signature:
Bulletin de commande
Je désire recevoir l'ouvrage «Adieu à... Bernard Romanens» au prix spécial de Fr. 42.- + port. Je m'acquitterai de ce montant dès réception du livre.
Nom: Prénom:
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N° postal et localité:
Date: Signature:
Bulletin à retourner à:
Rédaction de FRIBOURG illustré, case postale 331, 1701 Fribourg.
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CEV
CAISSE D'ÉPARGNE
DE LA VILLE DE FRIBOURG Fondée en 1828
Notre nouveau siège est ouvert
à la rue du Criblet 1
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18 FR&XI3G
VIE ÉCONOMIQUE
Allocution de Monsieur Claude Schorderet, syndic de la ville de Fribourg,
président de la Caisse d'Epargne de la Ville de Fribourg, à l'occasion de l'inauguration
du nouveau siège de la CEV, rue du Criblet 1
C'est en 1980 que le Conseil d'administration de la Caisse d'Epargne de la Ville décidait d'entreprendre une étude avec l'intention de construire un nou¬
vel immeuble en lieu et place de son agence à la rue du Criblet n° I.
Ce projet devait permettre à la banque en constante expansion de trouver les nouveaux locaux nécessaires que ne pouvait pas lui offrir l'ancien siège à la place de l'Hôtel-de-Yille. Afin d'augmen¬
ter encore la surface disponible, la Caisse d'Hpargne de la Ville acheta, en 1981. l'immeuble voi¬
sin pour disposer d'une surface totale de base de 228 m2. De plus, il fallait aussi tenir compte de la diminution de l'emprise au sol provoquée par l'élargissement de la ruelle, élargissement imposé par la commune pour déjà tenir compte de la future restructura¬
tion de l'ensemble de l'îlot du Criblet.
Sans entrer dans les détails tech¬
niques de la construction. M.
Léon Dubey. architecte, nous en informera tout à l'heure, il faut préciser que le volume du bâti¬
ment est de 5200 m'; il com¬
prend 2 sous-sols. I rez-de- chaussée et 5 étages, l^a Caisse d'Epargne de la Ville occupe encore les sous-sols, dans leur grande partie, le rez-de-chaussée et la moitié du Ier étage en disposant, toutefois, des surfaces de réserve que pourrait exiger l'évolution des affaires.
L'investissement total, y compris l'aménagement, le mobilier inté¬
rieur et les installations spéciales s'est élevé à plus de 4 millions de francs: le financement a été as¬
suré par la vente de quatre im¬
meubles. trois dans ce quartier, et qui font partie de l'ilot du Criblet à reconstruire, et un bâti¬
ment à la rue des Epouses, loué pour l'instant à la commune et qui sera transformé par l'acqué¬
reur en appartements dés 1986.
\ji construction de la partie loca¬
tive de l'immeuble a été financée par les ressources propres et habituelles de notre établisse¬
ment.
l.a réalisation de notre nouveau siège a exigé l'accord des organes
responsables de notre banque et aussi la compétence des architec¬
tes. ingénieurs et artisans aux¬
quels les mandats ont été confiés.
Dès lors, j'exprime mon senti¬
ment de gratitude à la commis¬
sion de bâtisse constituée par le Comité de direction, à ceux qui en étaient membres à I epoque de la décision, tout particulièrement M. Lucien Nussbaumer. ancien
syndic, et M. André Schneider, anciens membres du Comité de direction, aux membres du Con¬
seil d'administration, à Mc Jean- Ludovic Hartmann. ancien membre, au Conseil communal, à la direction de la Caisse d'Epar¬
gne et à son personnel, aux colla¬
borateur* et collaboratrices de tous les artisans et maîtres d'état.
L'œuvre réalisée est le résultat d'une étroite, efficace et fruc¬
tueuse collaboration, l-es archi¬
tectes et ingénieurs ont rempli leur mission à l'entière satisfac¬
tion du maître de l'œuvre. Je remercie sincèrement MM. Léon Dubey. Pierre Audrey. Louis Vacanti et Andrezej Meissner.
architectes. M. Charles Jaquet et le bureau I.C.A.. ingénieurs ci¬
vils. et les ingénieurs spécialistes.
MM. Michel Chappuis et Denis Geiser.
Sur le plan de la gestion interne, la construction du nouveau siège a également été l'occasion de
FRBOIPG 19
VIE ÉCONOMIQUE
Caisse d'Epargne de la Ville de Fribourg
renouveler et perfectionner le système informatique, afin qu'il réponde ainsi aux exigences des travaux administratifs en offrant des applications pratiques et ra¬
tionnelles pour toutes les opéra¬
tions. Le système électronique installé pour la présentation des fluctuations des cours de bourse renseigne encore mieux les inté¬
ressés. En outre, l'adhésion au BANCOM AT. en qualité de ban¬
que passive pour l'instant, est un service supplémentaire offert à la clientèle.
Ce renouvellement, immeuble et technique, ne peut être efficace que si les collaborateurs en assu¬
rent le meilleur des fonctionne¬
ments. l.a Caisse d'Epargne de la Ville veut continuer d'assurer un service personnalisé et compé¬
tent. Le personnel, en particulier le directeur. M. Bernard Voirai.
en fonction à ce titre depuis le Ier septembre et qui succède à ce poste à M. Charles Fillistorf.
atteint dans sa santé, qui reste collaborateur de notre établisse¬
ment et que nous remercions pour les services rendus, et MM.
Philippe Cerf et Gabriel Progin.
nouveaux mandataires depuis le I" novembre, est à l'entière dis¬
position d'une clientèle fidèle et attachée au plus ancien établisse¬
ment bancaire de la place. La Caisse d'Kpargne de la Ville reste une banque à l'échelle humaine, dont la clientèle facilite les con¬
tacts en restant proche de chaque client et en établissant une rela¬
tion personnelle de confiance.
La Caisse d'Epargne franchit une nouvelle étape. Cette évolution reste dans la tradition puisqu'elle ne quitte pas le quartier du Bourg qui l'a vu naître il y a plus de
150 ans. Les fondateurs, s'ils étaient encore là. seraient heu¬
reux de constater que leur en¬
thousiasme s'est perpétué, même si. à plus d'une fois, la banque a failli disparaître. Il s'est trouvé, heureusement, des hommes qui croyaient en son avenir et qui ont veillé à son maintien. La Caisse d'Epargne a connu, depuis I960, une croissance constante: le bilan dépasse aujourd'hui 90 millions.
Si elle s'installe au cœur de la cité, elle reste fidèle à sa vocation de banque locale et régionale bénéficiant de la garantie com¬
munale. Elle offre à sa clientèle tous les services bancaires tradi¬
tionnels dont la gestion est mo¬
derne et informatisée. L'engage¬
ment de la Caisse d'Epargne de la Ville sera des plus actifs dans tous les secteurs de l'économie régionale en s'intégrant encore
plus à l'infrastructure bancaire existante.
Le plus ancien établissement bancaire de la place innove, mais reste fidèle à sa tradition. Il continuera d'assumer la fonction définie par ses fondateurs. Il est adapté et s'adaptera encore à l'évolution qui sera celle d'un secteur qui est essentiel pour notre économie. Avec prudence et sécurité, il restera un institut local de crédit et de placement dont la politique sera dictée par la taille et la mesure de nos moyens en fonction de la nature des opérations.
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L'injustice est une des faces du péché du monde et c'est pourquoi lutter contre elle suppose tous ensemble le combat spirituel et l'engagement social et politique. Sans le combat au niveau spirituel, celui-ci court le risque d'aboutir à ne créer qu'une contre-injustice, à substituer une nouvelle injustice à l'ancienne!
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20 FRßOURG
VACANCES ET TOURISME
Bruges:
un haut lieu du tourisme belge
KûàlfeA.1
i
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Une ville qui fut une des plus belles et des plus puissantes d'Europe et qui s'endormit peu à peu parce que sa communica¬
tion avec la mer s'était probablement ensablée. Tel fut le destin de cette cité belge qu'un poète qualifia de «Bruges la Morte».
Aujourd'hui, la «Venise belge», dont les richesses artistiques sont uniques, brille à nouveau d'un vif éclat; le tourisme en a fait au XXe siècle un centre d'attraction pour l'Europe entière, et si les hôtels y sont un peu chers, les habitants sont accueillants. Les musées font l'objet d'une présentation moderne et la plupart des monuments sont parfaitement restaurés.
Un moulin à vent de Bruges.
Vénétie au lac d'Amour, le défilé des vieilles maisons, captivent l'attention sans lasser un instant.
Une merveilleuse oasis de calme aussi que ce béguinage, vaste pelouse où fleurissent les crocus et les narcisses, cernée par les blanches maisonnettes de bégui¬
nes (remplacées aujourd'hui par des bénédictines) et où le temps semble arrêté depuis des siècles.
Les cygnes blancs, les foulques
noires et les canards évoluent sans crainte dans un paysage romantique.
Découvrir Bruges c'est aussi flâ¬
ner dans ses rues pittoresques, c'est visiter les églises et les musées, les nombreuses bou¬
tiques, telles que les dentelles connues dans le monde entier, se balader en ville en calèche, un vrai plaisir. On ne peut être
moins admiratif en errant dans Le beffroi: un monument extraordi¬
naire.
A nimatlon sur la place principale de la cité de Bruges. Photo G. Bd Pourquoi va-t-on à Bruges?
Parce qu'un passé exceptionnel de la Flandre du Moyen Age est partout présent sur les monu¬
ments. les demeures patriciennes et les églises. Le charme du canal vous permet de visiter la cité ancienne en bateau à moteur. La voix du guide sonne bien rauque à notre oreille lorsqu'il vous détaille - d'abord en flamand - les vieux ponts, les perspectives à découvrir, le beffroi majestueux ou les briques, usées par les siè¬
cles. de l'hôpital Saint-Jean.
Cette promenade sur l'eau ne dure que 35 minutes, mais la variété du décor, de la petite
les salles spacieuses et claires du musée de Bruges, où une toile unique de Van Eyck, représen¬
tant le chanoine aux pieds de la Madone, attire les regards et les connaisseurs de la peinture. Les touristes se pressent devant ces exemples insignes du génie hu¬
main qui démontrent la maîtrise et le talent de lointains ancêtres, tel un souffle d'éternité. Ces dé¬
couvertes, nous les avons appré¬
ciées lors d'un voyage organisé par les GFM dans ce beau pays qu'est la Belgique, excursion qui a lieu chaque été. Si le coeur vous en dit...
G. Bourquenoud FRBOURG 21
LE MONDE LITTÉRAIRE
Hi;iI)I Sl-RAV:
La trahison
Le roman d'une porteuse de valises du I"LN
Sceptique d'abord, j'ai été immé¬
diatement emportée par le l'il de ce roman qui a l'inestimable qualité de nous raconter une page d'histoire contemporaine, sans pour autant nous assommer de pedantes analyses.
I.a guerre d'Algérie, puis la mise en place du nouveau régime après l'indépendance de ce pays, ne soni pas seulement la (oile de fond sur laquelle évolue l'héroïne Yasmina et ses compagnons, mais les deux histoires, la
«grande ei la petite», comme on dit communément, s'insèrent l'une dans l'autre, formant un tout bien structuré,
l.es motivations des actions du l l.N avant l'indépendance et ses realisations ultérieures sont ame¬
nées avec beaucoup de clarté et de simplicité dans le récit. De plus, elles ne cassent pas le rythme du roman de Yasmina. Nous som¬
mes en 1957. Cette dernière a de la sympathie pour la lutte du l'I.N. Tout naturellement, elle participera aux actions dans l'ombre, t .Ile va aussi se plier aux
exigences de la clandestinité, non sans en souffrir, et elle aura d'autant plus de peine à com¬
prendre les changements de cap.
les abandons de militants beau¬
coup plus engagés qu'elle. Pour¬
quoi trahissent-ils soudain leur idéal'.1 Comment assument-ils leurs propres contradictions?
Des questions qui s'inscrivent en filigrane dans le roman d'Ileidi Seray qu'on lit comme une aven¬
ture passionnante.
MPI)
Georges Marchon, peintre
C'est a l'Ilostellerie des Chevaliers, à (inneres, que le peintre lieorges Marchon expose ses fusains et aquarelles, ceci jusqu'au
10 janvier X5.
Les Editions Sans Frontière et les Editions
Je**" v^\t\
vous proposent en guise de lec¬
ture:
le roman du Tunisien Slaheddinc Hhiri (Le Palestinien);
le récit de l' Algérien Mohammed ken/i (La menthe sau\age):
le iheàlrc el la nouvelle de la Suissesse Simone Collet (L'eirange \ssomption de la mère Jeanne-Lundi. la mer);
les poèmes du Zaïrois \\ ebi- nol \ ( io\ IKacines):
le theatre et les poemes de Jean- Marie Houchain (Ici cl la-bas).
Ces livres peuvent être obtenus auprès des I ditions Sans I-'rou¬
tière. case postale 17. 10l)S I u- irv.
L'ELEPHANT Une jeune fille s'est sauvée Ce matin avec un éléphant.
Elle en avait assez. Il en avait soupé.
Ne les rattrapez pas! Je vous le défends.
Le pachyderme se considérait en prison Dans sa grande cage au zoo.
La jeune femme vivait dans du coton.
Elle préfère vivre comme les oiseaux.
Ils sont partis ce matin.
Cest haut. Ils sont en sueur Car ils sont montés au Cervin.
Mais, une fois arrivés, quel bonheur!
Avec l'éléphant, elle a mangé des myrtilles.
Assis sur deux grosses pierres.
Seuls, au sommet, lui et la jeune fille Ont rêvé à un monde sans barrière.
Un héliooptère les a réveillés.
Les ramenant à la réalité.
L'éléphant s'est foulé un pied
En redescendant. La demoiselle a pleuré.
Tout est rentré dans l'ordre.
L'éléphant a rejoint sa cage dorée.
La jeune fille est entrée dans les ordres.
L'entrée du zoo a été augmentée!
Jean-Marie BOUCHAIN 22 FRlBOURG
TÉMOIGNAGE
Le 27 mars 1634, les premières Ursulines arrivaient comme des
«réfugiées»
Au service de Fribourg depuis 350 ans En ce temps-là, Fribourg n'avait pas
8000 habitants. Les cloches des nombreuses églises rythmaient la vie des gens. Aux fondations du Moyen Age: les couvents des Cordeliers (1224), des Augustins (1224) et de la Maigrauge (1259), la Contre-Réforme avait ajouté les Jésuites ( 1580), les Capucins (1615) et les Capucines (1627).
Quand les Ursulines. établies à Porrentruy depuis 1619, épouvantées par les horreurs de la guerre de Trente Ans - elles n'étaient pas protégées par une enceinte fortifiée comme les religieuses cloîtrées de l'époque - deman¬
dèrent asile à Fribourg. elles furent accueil¬
lies comme réfugiées; la ville n'avait pas l'intention d'établir une nouvelle commu¬
nauté religieuse. Pourtant, quelques décen¬
nies plus tôt. Pierre Canisius avait appelé de ses vœux et de ses prières la fondation d'une école pour les filles. Et en 1622. deux demoiselles de Fribourg allèrent à Dole pour demander d'envoyer des Ursulines dans leur ville, mais le projet n'aboutit pas.*
C'est en étrangères nécessiteuses que le 27 mars 1634 12 soeurs arrivèrent à Fri¬
bourg. suivies en novembre par une seconde expédition de 12 sœurs également. Elles
furent accueillies et soutenues par les dames de la congrégation mariale. Pendant quatre ans. elles habitèrent dans une maison des Montenach, à la rue de Morat, en face du couvent des capucins. Pour ne pas vivre longtemps de la charité publique et pour répondre à leur vocation, elles s'empressent d'ouvrir des classes et de recevoir les femmes et les jeunes filles le dimanche après-midi.
Puis les membres de la congrégation mariale se cotisèrent, achetèrent une maison près de la tour Jaquemart et la donnèrent aux sœurs.
Et ce n'est qu'en 1676 qu'elles furent reçues définitivement par les autorités de la ville.
Grâce à la générosité de la population et des autres communautés religieuses de la con¬
trée. l'église, le couvent, le bâtiment des classes s'édifieront petit à petit. Aux XVIIe et XVIIIe siècles. 300 élèves fréquentaient l'école durant la semaine et les causeries du dimanche réunissaient 150 à 200 participan¬
tes.
En 1798. les troupes françaises arrivent à Fribourg. occupent la maison des Ursulines.
Le 8 mai. les soldats, mécontents de leur logement, mettent le feu au bâtiment. Pen¬
dant ce temps, les sœurs sont hébergées à la Maigrauge. puis à la maison de Montenach (évèché actuel). Elles vont soigner les mala¬
des et les blessés. Ce n'est qu'en 1806 qu'elles recouvrent la totalité de leur bâtiment; mais il faut réparer et aménager à nouveau. Le Petit Conseil donne une subvention et deux sœurs se font quêteuses et parcourent la campagne fribourgeoise. L'institut s'est ainsi fait connaître et c'est de tous les points du canton, et non plus seulement de la ville, que se recruteront désormais les Ursulines.
De nouvelles difficultés surgissent en 1847.
Les sœurs sont vouées à l'extinction et n'ont plus le droit d'enseigner. Ix coup est dur. car les classes comptaient près de 500 élèves.
Pour pouvoir vivre, elles peuvent continuer leur pensionnat, à condition de ne point admettre de Fribourgeoises. Ainsi, une fois la liberté revenue ( 1856). les novices vinrent de bien au-delà du canton.
A l'instar d'autres congrégations religieuses, la communauté prit un essor à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. La Cons¬
titution fédérale de 1874 instituait l'école primaire obligatoire; quelques Ursulines de¬
vinrent institutrices dans la campagne fri¬
bourgeoise. Puis le Gouvernement du canton mit sur pied l'enseignement supérieur fémi¬
nin; les Ursulines sont aussi appelées à y collaborer. Plus tard, Mgr Besson leur de¬
manda de se dévouer dans les paroisses catholiques en pays mixte. Et en 1961, une première sœur s'embarquait pour l'Afrique.
Aujourd'hui, à la fin du XXe siècle, alors que les formes d'apostolat et de vie communau¬
taire ont quelque peu changé, l'idéal d'une vie apostolique toute consacrée à Jésus- Christ, avec ses temps forts de prière et de vie fraternelle, demeure une réalité pour les 180 Ursulines de la Maison de Fribourg.
Qu'elles soient ménagères, enseignantes, ca¬
téchistes. aides paroissiales en Suisse ro¬
mande. qu'elles œuvrent à l'évangélisation et au développement au Tchad, ou que l'inacti¬
vité de la vieillesse leur ménage de plus longs moments d'intimité avec le Seigneur, les Ursulines se souviennent avec reconnais¬
sance de tous ceux qui ont travaillé avec elles et de tous ceux qui, aujourd'hui comme hier, comprennent et soutiennent leur engagement pour la promotion humaine et l'édification de la foi.
Cet anniversaire et le souvenir de ces trois siècles et demi d'existence fribourgeoise sont à la fois pour elles un motif de reconnaissance et une source d'espérance: ils les affermissent dans la joie d'être au service de la mission éducative de l'Eglise.
Sr P.
* La Compagnie de Sainte-Ursule fui fondée par la Vénérable Mère Anne de Xainclonge en !606 à Dole File compte sept branches ou Maisons réunies en fédération (deux en France, deux en Allemagne, trois en Suisse: Fribourg. Brigue et Sion) avec des implantations en Furope. aux F.tats-Unis. en Inde et en Afrique, Le couvent des Ursulines (à droite), prés de la tour Jaquemart, au X VIIe siècle.
FPBOUPG 23
TÉMOIGNAGE
CON SteS"
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VdèaV «l»1 350
Le besoin de se rapprocher de Dieu par la prière se retrouve sur toute la circonférence du globe, aussi bien chez les peuples cultivés que chez les primitifs. La prière est l'expression même d'une recherche de communauté avec Dieu. Sa parole, telle que nous la trouvons dans la bible, annonce au monde que nous sommes d'origine divine, amenés à la vie par le souffle de Dieu et que la patrie éternelle est le ciel.
Il est donc compréhensible que le cœur des religieuses soit attiré par ce besoin de prière qui, pour chacune d'elles, est une lumière et une force dans l'accomplissement de leur mission éducative de la foi. Je m'en suis rendu compte en conversant longuement avec Saur Marie-Laetitia Müder, supérieure générale de la Congrégation de Sainte-Ursule qui, au mois d'octobre 84, a célébré le 350' anniversaire de l'arrivée des premières Ursulines à Fribourg. Celles-ci s'étaient réfugiées dans cette ville pour fuir les horreurs de la guerre de Trente Ans. Elles ont vécu cet événement avec une grande intensité au cours d'une cérémonie présidée par Mgr Pierre Mamie, à la cathédrale Saint-Nicolas.
L'Institut Ste-Ursulc tel qu on le découvre aujourd'hui, à la rue de Lausanne 92. à Fribourg.
Eglise de Ste-Ursule, Fribourg. construite en 1655 par J.-F. Reyff.
Photo Jean Mulhauser
Dans les années qui suivirent leur arrivée à Fribourg, pour ne pas vivre aux dépens de la charité publique et pour répondre à leur vocation, elles se mirent à ouvrir des classes et à enseigner, ce qu'elles continuent de faire à l'heure actuelle. Il est vrai que les formes d'apostolat et de vie communautaire ont quelque peu changé depuis 350 ans, mais l'idéal de la vie religieuse des 175 Ursulines de la maison mère de Fribourg demeure intact.
L'entretien que m'a accordé avec beaucoup de gentillesse Soeur Marie-Laetitia m'a permis de mieux comprendre ce qu'est la vocation de foi d'une Ursuline. En effet, partout où des êtres humains se rencontrent, ou sont appelés à vivre ensemble, qu'on le veuille ou non, une influence réciproque s'exerce, un échange se produit. Une Ursuline qui est en relation constante avec Dieu découvre cette lumière divine qui l'invite et l'appelle au recueillement dans cette chapelle de l'Institut Sainte- Ursule où s'échappent, lors de cérémonies religieuses, les voix cristallines psalmodiant les offices et les prières dont le fruit est charité, joie, paix...
Gérard Bourquenoud 24 FPBOURG