HAL Id: jpa-00209855
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209855
Submitted on 1 Jan 1984
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Modifications du travail de sortie des surfaces clivées de
GaAs, liées au refroidissement
J. Bonnet, L. Soonckindt, L. Lassabatère
To cite this version:
Modifications
du
travail
de
sortie
des
surfaces clivées
de
GaAs,
liées
aurefroidissement
J.
Bonnet,
L. Soonckindt et L. LassabatèreLaboratoire d’Etudes des Surfaces, Interfaces et Composants (*)
U.S.T.L.,
place
Eugène Bataillon, 34060Montpellier
Cedex, France(Reçu le 9
septembre
1983, revise le 7 jëvrier 1984, accepte le 22 mars 1984)Résumé. 2014 Nous étudions l’évolution des
topographies
du travail de sortie de surfaces de GaAs de type n, obtenuespar
clivages
sous ultra-vide à 400 K ou à l’ambiante,lorsque
l’échantillon est refroidijusqu’au
voisinage de latempérature
de l’azoteliquide.
Nous mettons en évidence un effet irréversible important. Une manipulationoriginale
nous permet de proposer uneinterprétation
reposant sur l’interaction de la surface avec les moléculesde gaz résiduels et
d’expliquer
certains résultats anciens en désaccord avec ceux obtenus actuellement sur les surfaces de GaAs de type n.Abstract. 2014 After
cleavage
at room temperature, n GaAstopographic
work functions are studied when thesamples
are cooled down to
liquid
nitrogen temperature. We set off animportant
irreversible effect. Anoriginal experiment
enables us to give an interpretation based on the interaction of the surface with residual gaz molecules. This permits
to explain previous experiments whose results
strongly
differ from those obtained now on n GaAs surfaces.Classification
Physics Abstracts 73.20
1. Introduction.
L’etude des
proprietes physiques
desmateriaux,
comme des composants
electroniques,
peut
necessiter desexperimentations
dans unelarge
gamme detemperatures.
Dans cesexperiences,
latemperature
est utilisee comme un
parametre
permettant l’etuded’un mecanisme donne
dont
lesproprietes
ne sontpas alterees par un
cycle
entemperature,
ou comme unparametre
induisant des modifications despro-pri6t6s
liees au traitementthermique.
A titre
d’exemple,
les etudes detransport
en volumerentrent dans la
premiere categorie,
les etudes de modifications de structure ou decomposition
de surface dans la deuxiemecategorie.
S’il est vrai que, dans les travaux sur les
surfaces,
la
temperature
est utilisee essentiellement pournet-toyer, restructurer les surfaces a
etudier,
certains chercheurs l’ontcependant
utilisee commeparametre
pour determiner des
caracteristiques
physiques
intrin-seques.
Dans cetesprit,
en1971,
Peter Markpropo-sait une methode axee sur la mesure des variations
de barri6re de surface avec la
temperature [1],
pour(*) E.R.A. no 1022, associee au C.N.R.S.
determiner les
positions energetiques
des etats de surface. Cette idee a etereprise
etdeveloppee
parL. K. Galbraith et T. E. Fisher
[2]
au cours des annees1971-72 et
plus
recemment par le groupe Monch[3]
et le notre
[4,
5].
Si les etudestheoriques
de mod6li-sation necessaires al’interpr6tation
des resultatsexperimentaux
neposent
pas deprobleme majeur [6],
1’exp6rimentation,
delicate,
conduit a se poser laquestion
suivante : dansquelle
mesure le traitement entemperature
ne modifie-t-il pas la surface etn’introduit-il pas des effets
parasites
sesuperposant
a 1’effet que l’on souhaite etudier et
pouvant
lemas-quer ?
Repondre
a cettequestion
estimperatif,
avant touteinterpretation
des resultatsexperimentaux.
L’etude que nous
presentons
a pourobjet
d’illustrer cepoint
et de mettre engarde
sur desinterpretations
trop
rapides.
Partant d’une surface de GaAs clivee dont nous etudions le travail de sortie par la methodede
Kelvin,
nous montrons, a 1’aide de relevestopo-graphiques,
que la zone de l’echantillon situee enface de 1’electrode de mesure a un
comportement
different de celui des zones
qui
1’entourent.Bien que le
champ electrique
soit nul entre1’elec-tro.de et la
surface,
1’61ectrode a donc une action eton peut a
priori envisager
qu’elle
induit des1192
cations de
propriete
de la surface de l’echantillon situe en face d’elle ouqu’inversement
elle laprotege,
lui conservant ainsi ses
proprietes intrinseques.
Dans cet
article,
nous rapportons les resultatsexperimentaux
clefsqui
permettent depreciser
cespoints,
resultats dont laprise
en compte peut, d’unepart, amener a reconsiderer en termes nouveaux les
interpretations
et conclusions concernant GaAs pu-bli6es cesquinze
dernieres annees et, d’autre part,conduire les
experimentateurs
utilisant les bassestemperatures
pour les etudes ensurface,
a bien s’as-surer de lasignification
des mesures effectuees.2.
Dispositif experimental. Methodologie.
L’ensembleexperimental comprend :
- Une enceinte munie d’une
pompe
ionique (dont
le vide limite se situe aux environs de 7 x
10-11
torr),
d’une
jauge
a ionisationBayard Alpert,
d’un6qui-pement d’etude de diffraction d’electrons lents et de
spectroscopie Auger.
- Un cliveur
porte-echantillon
dont latemp6ra-ture
T,
mesuree par une resistance auplatine,
peutetre
ajustee
entre 85 K et 400 K. Undispositif
deregulation
rendpossible
laprogrammation
deremon-t6es lineaires de la
temperature
avec le temps ainsique de
paliers
detemperature.
- Une sonde de Kelvin
qui
permet le releve detopographies
du travail de sortie et duphotovoltage
de surface. Cettesonde,
constituee par une electroded’or
hemispherique,
d’un diametre voisin de 2 mm,se
deplace parallelement
a la surface aetudier,
a unedistance d
qui
doit etre maintenue constante pourque la mesure soit
reproductible
(d rr
20 ±111m).
L’asservissement
[7]
que nous avons realise dans cebut permet en outre,
lorsque
1’electrode a eteecartee,
de la
repositionner
avec unegrande
precision.
La
methodologie
est la suivante : les echantillons deGaAs,
qui
sepresentent
sous forme de barreauxparallelepipediques
de section droite 4 x 8mm2
sontclivés a differentes
temperatures,
a unepression
comprise
entre10-10
et 7 xlO-11
torr. Lapression
est mesuree avant
clivage
par unejauge Bayard
Alpert qui
est ensuite maintenue eteintependant
toute la
manipulation
pour eviter d’eventuelles per-turbations. Un relevetopographique
du travail de sortie(Fig. 1)
est effectueapres clivage;
1’evolution de cestopographies
estegalement
suivie lors des etudesthermiques
(refroidissement
our6chauffement).
3. Resultats.
3.1 I EVOLUTION DU TRAVAIL DE SORTIE AVEC LA
TEMPT-RATURE. EFFET INDUIT PAR L’ELECTRODE. -
Apres
clivage
atemperature
ambiante nous avons releve lesvariations
topographiques
du travail desortie 0
en nousdéplaçant
de A vers B(Fig.
2,
courbe1).
LaFig. 1. - Evolution du travail de sortie d’une surface de
GaAs n obtenue par clivage sous ultravide a 400 K, lors d’un abaissement de la
temperature
T. 1 - T = 400 K(cli-vage),
2 - T = 335 K, 3 - T = 265 K, 4 - T = 205 K,5 - r = 165 K, 6 - T = 110 K, 7 - T = 85 K.
[Variations
during
cooling of the work function of n GaAscleaved at T = 400 K.]
surface n’est pas uniforme et
presente
des etats de surface induits par desdefauts,
cequi
entrained’im-portantes
variations de0.
Arrive en B et 1’electrode etant maintenue en cepoint
a une distancedo
de lasurface
egale
a celleadoptee
pour le releve de latopographie precedente,
nous avons alors abaisse latemperature jusqu’a
85 Kpuis
effectue un nouveaureleve en allant de B vers A
(Fig.
2,
courbe2).
Lacomparaison
des deux courbes montre que les varia-tions du travail de sortie en B sont faibles et tres inferieures a celles obtenues pour d’autrespoints
de la surface. Enparticulier,
le travail de sortie aupoint
C,
identique
a 1’ambiante a celui deB,
est maintenantnettement different. Il
apparait
donc tres clairementque la
presence
de 1’electrode en face de la surfacereduit les variations du travail de sortie induites par
le refroidissement. Ce resultat est confirme par la
figure
2,
courbe 3 obtenueapres
que laposition
de 1’electrode ait etechangee
defaqon
a decouvrir la surface aupoint
B. Comme lechamp electrique
entrela surface et 1’electrode est maintenu
egal
azero,
1’effet induit par celle-ci ne peut etre
electrique.
Il fautdonc
envisager
un effet eventuel d’un eclairementparasite
ou de gaz residuels. Ceci conduit a effectuer une etudecomplementaire
pourpreciser
le role de1’electrode et
analyser
les effets induits par le refroi-dissement.3.2 EFFET DE L’EVOLUTION
DE 0
(ELECTRODE
ECARTEE).
3.2.1. Conditions de mesure. -
Apres clivage,
nous avons etudie dans l’obscurit6 1’evolution destopo-graphies de 0
en fonction de latemperature
pour unFig. 2. - Evolution du travail de sortie d’une surface de
GaAs n obtenue par clivage sous ultravide. 1 -
apres
clivagea 300 K, 2 -
apres
abaissement de la temperature a 85 K, 1’electrode ayant 6t6 maintenue enposition
de mesure à1’abscisse B, 3 - releve a 85 K succedant a un ecartement de
1’electrode a 1’abscisse B.
[Work function variations of n GaAs cleaved under UHV.
1 - after cleavage at T = 300 K, 2 - after cooling at T = 85 K,
the probe being
kept
close to the sample at the abscissa B,3 - at T = 85 K, after the
probe
has been moved away fromthe sample at the abscissa B.]
Entre des mesures a differentes
temperatures
1’elec-trode de mesure etait ecartee de la surface semi-conductrice
puis rapprochee
au moment de la mesure.3. 2. 2.
Ef f et
dureftoidissement.
- L’6tude des courbesde la
figure
1 met en evidence des variationsimpor-tantes lors du refroidissement. La valeur
de 0
diminuesur toute la
surface,
1’effet etantplus important
surles zones mal clivees que sur les zones bien clivees.
Les
inhomogeneites
initiales sont attenuees. A 85 Kle travail de sortie est
pratiquement
uniforme pour les diff6rentes zones de la surface(Fig.
1,
courbe7).
3 . 2 . 3.Eff et
duréchauffement.
- Le r6chauffementjusqu’a
r 300 K ne restaure que trespartiellement
lestopographies
initiales(Fig.
3).
Si lesinhomo-g6n6it6s
initialesreapparaissent,
leuramplitude
estbeaucoup plus
faible. Les courbes sontplus plates
et,dans les memes conditions de
temperature,
la valeurmoyenne du travail de sortie a
augmente.
Ceciappa-rait nettement sur la
figure
4qui
retrace les variationsde 0
en fonction de latemperature
pour lepoint
deFig. 3. - Evolution du travail de sortie de la surface de
GaAs n
presentee figure
1, lors de la remont6e entemperature.
1 - T = 85 K, 2 - T = 125 K, 3 - T = 130 K, 4 - T = 160 K,
5 - T = 180 K, 6 - T = 220 K, 7 - T = 280 K.
[Variations during warming of the work function of the
n GaAs
sample
studied figure 1.]Fig. 4. - Evolution du travail de sortie du
point
d’abscisseZo
des figures 1 et 3 lors du cycle descente (courbe1)-remont6e (courbe 2) en temperature.
[Work
function variations of thepoint
of abscissaZo
(seefigs. 1
and 3) while cooling (curve 1) and warming (curve2).]
la surface d’abscisse
Zo.
Aux environs de 300 K lephotovoltage
de surface estpratiquement
uniformesur toute la surface. Son
signe indique
que la courbure des bandes estnegative :
la surface est endepletion.
En
conclusion,
le fait de refroidir 1’echantillon amodifie
profondement
et defaqon
irreversible lesproprietes electroniques
de lasurface;
enparticulier,
une barriere est apparue sur les zonesqui
en etaientinitialement
depourvues.
Cette tendance a l’uniformisation se confirme si on
effectue des
cycles
successifs de refroidissement-rechauffement ou si on augmente le vide residuel ou1194
1’adsorption
de gaz[8]
ou ledepot
de faibles couchesmetalliques
sur surfacesclivees,
effetqui
s’explique
dans ce cas en termes de defauts induits etd’ancrage
du niveau de Fermi.
3.2.4.
Variations de 0 en j6nction de la
temperature
apres uniformisation
de lasurjace.
- L’électrode 6tantmaintenue a distance constante de la
surface,
enposition
de mesure, on effectue uncycle
refroidisse-ment-r6chauffement entre 300 K et 85 K. Les varia-tions sont
pratiquement
lineaires et reversibles(Fig.
5).
Fig. 5. - Evolution du travail de sortie en fonction de la
temperature en un
point
d’une surface de GaAs n ayant subi 1’effet irreversible lors d’unpremier
refroidissement. Durant le relev6, l’électrode est maintenue en permanence enposi-tion de mesure. 1 - refroidissement, 2 - r6chauffement.
[Work function variations versus temperature of one point
of an n GaAs surface which has been submitted to the irreversible effect after cooling. During the measurement the
probe
iscontinuously kept
close to thesample. 1 - cooling,
2 - warming.]3.3 EFFET DE L’ECARTEMENT DE L’ELECTRODE. - La
surface 6tant
uniformisee,
commeindique
paragraphe
3.2.3 et a la
temperature
de 300K,
on refroidit à nouveau 1’echantillon a 85 K. L’electrodequi
avait ete maintenue enplace
lors de la descente entemp6-rature est ecartee
quelques
instants,
puis
remise enposition
de mesure. On constate alors une variationimportante
de0.
La courbe de remontee entemp6-rature
(Fig.
6)
est differente de celle obtenue sansecarter 1’electrode. La valeur finale
de 0
a 1’ambianteest
cependant
la meme que celle obtenue avantrefroidissement. On a donc un effet reversible induit
par 1’ecartement de 1’electrode
qui
se superpose a1’effet irreversible
precedemment
decrit.Interpretation.
Les resultats
precedents
ont mis en evidence le roleparticulier joue
par1’electrode,
lors de la descenteen
temperature
de 1’echantillon. Onpeut
envisager
plusieurs hypotheses plausibles
pourexpliquer
lesresultats obtenus et entre autres :
-
une action
electrique
eventuelle de 1’electroderesultant de la difference de
potentiel
entre la surfaceet 1’electrode : cette
hypothese
est a exclure car ontravaille ici en
compensant
defagon
automatique
ladifference de
potentiel
de contact entre la surface et1’electrode ;
Fig.
6. - Evolution du travail de sortie en fonction de latemperature
en un point d’une surface de GaAs n ayant subi1’effet irreversible lors d’un premier refroidissement. 1-refroidissement (electrode en position de mesure), 2 - elec-trode ecartee pendant 10 min.
puis
remise en position demesure, 3 - r6chauffement (electrode en
position
de mesure).[Work
function variations versus temperature of onepoint
of an n GaAs surface which has been submitted to the irre-versible effect after a first
cooling.
1 -cooling
(the probe iskept
close to thesample
when cooling), 2 - theprobe
is moved away from thesample
for 10 min. thenbrought
closer to thesample
for measurement, 3 - warming (theprobe is
kept
close to the sample formeasurement).]
-
une
possible
photoadsgrption
ouphotod6sorp-tion : travaillant dans
l’obscurité,
cette deuxieme eventualite estegalement
aexclure;
- I’arriv6e
sur la surface de
particules chargees,
provenant de la pompe
ionique :
une electrodedis-posee
dans le bdti auvoisinage
de1’echantillon,
polarisee
defaçon
a attirer d’eventuellescharges
conduit a exclure cette nouvellehypothese ;
le courantmesure est
beaucoup
trop faible pour permettred’expliquer
les variations observees et lescinetiques ;
-
une
adsorption
de gazr6siduel,
1’electrodelorsqu’elle
est ecartee permettapt a unplus grand
nombre d’atomes ou de molecules d’atteindre la
surface et de
s’y
fixer. Cette dernierehypothese
estplausible.
En
effet,
le nombre de molecules heurtant lasur-face par unite d’aire et de temps est donne par :
ou m est la masse des
molecules,
p lapression,
T latemperature.
A latemperature
ambiante et pourl’oxygene
ceci conduit a :no =
3,48
x1014
molecules xcm - 2
xL -1.
A la
pression
residuellequi
est celle des batis a ultra-vide(de
l’ordre de 7 xlO-11
torr),
il tombe donc par seconde et parcm2
Le temps
pendant lequel,
dansl’expérience
metallique
est restee aupoint
B est de 1’ordre de la dizaine de minutes. Le nombre de molecules tombantsur la surface
pendant
celaps
de temps est donc de l’ordre de1,24
x1013
xcm - 2.
Si on
prend
encompte
le fait que 1’ecartement de 1’electrode s’est traduit par la formation d’une barri6re de surface sur les zones bienclivees,
on est conduit a associer auxparticules
incidentes des etats6lectro-niques charges
dont la densite necessaire pourexpli-quer la formation d’une barriere de l’ordre de
plu-sieurs centaines de mV se situe aux alentours de
1012-1013
xcm-2.
Cette densite
d’etat,
du meme ordre que le nombre de molecules tombees sur la surfacelorsque
1’electrodeest
ecartee,
lui estcependant legerement
inferieure,
cequi
revient a dire que toutes les molecules incidentesne contribuent pas a la formation d’un etat
6lectro-nique
charge.
Ceci
pourrait s’expliquer :
1)
par un coefficient decollage
a 85 K voisin de 1,valeur nettement
superieure
a celles obtenues a 1’am-biante pourl’oxygene
et echelonnees de10-9
à10-2
[9, 10]
maisqui
estcependant acceptable
si onprend
en compte dans1’expression qui
donne lecoefficient de
collage
le termeexponentiel
de formeexp p
L
Ea
]
ouE.
est1’6nergie
d’activation ;
kT
a g ’2)
par la creation d’etats dont laposition
6nerg6-tique
serait telle que certains d’entre eux seulement seraientcharges.
L’uniformisation du travail de sortie resultant d’uneexposition
suffisante de la surface seraitdue dans cette
hypothese
a la creation d’une densite d’etats accepteurs suffisante pour ancrer le niveau deFermi,
densitequi
suivant laposition energetique
de 1’etat se situe entre1012
et1015
xcm- 2.
L’effet de 1’electrode
correspond
donc a unepro-tection de la surface contre les chocs de
particules,
protection
que conforte le calcul du nombre departi-cules pouvant heurter la surface a etudier
lorsque
1’electrode est en face d’elle. Dans les conditions dela mesure
(diametre
de 1’electrode 2 mm, distanceelectrode-surface 20
Jlm)
nous avons calcule la densitede molecules
atteignant
respectivement
le centre Aou le bord B de la surface couverte. Nous avons
obtenu :
Ceci conduit a un nombre total de chocs sur la
sur-face
protegee
tres inferieur a cequ’il
serait sans lapresence
de 1’61ectrode etexplique
que les modifica-tions desproprietes electriques
sous 1’electrode soienttres fortement diminuees.
4. Conclusion.
Les resultats que nous avons
rapportes
illustrent lerole
qu’a joue
lapresence
de 1’electrode en face dela surface a etudier et montrent que lors d’etudes à basse
temperature
les conditionsexperimentales
peu-vent introduire des effets
parasites
importants.
Dans le cas de GaAs enparticulier,
1’etude desproprietes
intrinseques
de la surface ne peut etre effectuee quesi on est certain que la surface est bien
protegee
defar,on
a reduire oumieux,
exclure,
tout effet induit.Dans le cas contraire on
peut,
par erreur, caracteriserun effet
extrinseque
tout en croyant etudier un effetintrinseque.
IIpeut
en etre ainsi parexemple
pourles etats
electroniques intrinseques :
une surface bienclivee ne
presente
pas d’etats dans la bandeinterdite ;
les
variations du travail desortie,
quand
on descend entemperature
devraient donc traduire les variationsd’affinite
electronique
et deposition
du niveau de Fermi. Or certains resultatsexperimentaux
obtenus a bassetemperature
mettant en evidence desvaria-tions
beaucoup plus
importantes,
ont eteinterpretes
en termes d’etats
[2].
L’importance
de 1’effetinduit,
mis en evidence par mesure du travail de sortievrai,
c’est-a-dire telqu’il
est sur la
portion
de surface de 1’echantillon situee enregard
de1’electrode,
depend
de laprobabilite
de la creation d’un etat lors de l’interaction molecule-surfacelorsque
celle-ci est decouverte et de laposition
energetique
de 1’etat. Elle est doncsp6cifique
ducouple
materiau-gaz.
Ceci permetd’expliquer
que pour de nombreuxmateriaux,
comme GaSb parexemple,
la descente entemperature
ne se traduise pas par desmodifications semblables du travail de sortie. L’inter-action peut en effet ne pas creer des etats ou creer des
etats dont la
position
est tellequ’ils
ne modifieront pasla barriere. Ceci ne veut
cependant
pas direqu’il
faille exclure une modificationinduite,
modification ne setraduisant pas par des variations du travail de sortie
et que d’autres methodes
pourraient
permettre
demettre en evidence et caracteriser.
En conclusion
donc,
il fautsouligner
laprudence
avec
laquelle
on doit aborder les etudes de surfaces àbasse
temperature
et lesprecautions
qui
doiventpreceder
touteinterpretation.
Bibliographie
[1] MARK, P., Surf. Sci. 25 (1971) 192.
[2] GALBRAITH, L. K. and FISCHER, T. E., Surf. Sci. 30
(1972) 185.
[3] MONCH, W., CLEMENS, H. J., J. Vac. Sci. Technol. 16
(5) (1979) 1238.
[4] BONNET, J., SOONCKINDT, L. et LASSABATÈRE, L.,
Surf. Sci. 91 (1980) 283.
[5] BONNET, J., SOONCKINDT, L. et LASSABATÈRE, L.,
Thin Solid Films 91 (1982) 283.
[6] DAVIDSON, S. G., LEVINE, J. D., Solid State Physics 25
(1970) 1.
[7] BONNET, J., SOONCKINDT, L. et LASSABATÈRE, L.,
Congrès MECO 77, juin 1977, Zurich (Suisse). [8] SOONCKINDT, L., BONNET, J. et LASSABATÈRE, L.,
Thin Solid Films 78 (1981) 167.
[9] PIANETTA, P., LINDAU, I., GREGORY, P. E., GARNER, C. M., SPICER, W. E., Surf. Sci. 72 (1978) 298.