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Incidence de l'aflatoxine pour l'alimentation humaine et animale : les nouvelles réglementations et leurs effets économiques

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Incidence de l'aflatoxine

pour l'alimentation

humaine et animale

Les nouvelles réglementations

et leurs effets économiques

Les effets nocifs des mycotoxines sur la santé humaine et animale sont bien connus.

A cet égard, le maïs et l'arachide continuent d'être des produits à haut risque dans

de nombreux pays. L'Union européenne a réagi en fixant des seuils d'aflatoxine très

bas pour l'importation des céréales et des aliments du bétail. Les pays producteurs

d'arachide sont particulièrement touchés par cette mesure.

R. V. BAHT S. V ASHANTI

N a tion al Institute of Nutrition (N IN ), H yderaba d 5 0 0 0 0 7 , Inde

L

es mycotoxines sont produites p a r des c h a m p ig n o n s q u i e n v a h is s e n t les c u ltu re s au champ et contaminent les produits a g r ic o le s p e n d a n t le s to c k a g e , q u a n d les c o n d it io n s s o n t p r o ­ pices. Bien que la co n ta m in a tio n par l'aflatoxine soit toujours l'objet d'une grande attention, les études récentes s'orientent vers la détec­ tion de marqueurs biologiques de l'aflatoxine dans les liquides b io lo ­ giques humains et vers l'évaluation de l'a b s o r p tio n d 'a fla to x in e par l'alimentation, afin d'apprécier les risques d'exposition à ces toxines. L'intérêt actuel se porte aussi sur des mycotoxines récemment observées comme les fumonisines et l'ochra- toxine A du café ou sur l'apparition de m ycotoxines dans des régions nouvelles (alcaloïdes de l'ergot sur le sorgho en A m é riq u e la tin e et en Australie).

Plusieurs programmes de surveillan­ ce sont passés d'enquêtes sur une

mycotoxine à des enquêtes sur des mycotoxines multiples, en particu­ lier pour les céréales.

Zones et produits

contaminés

Les données fo u rn ie s par le p ro ­ gram m e des N a tio n s Unies pour le c o n t r ô le de l'e n v ir o n n e m e n t (GEMS-Food Global Environmental M o n ito rin g System / Food Conta­ mination Monitoring and Assessment Programme, Nairobi, Kenya), ainsi que celles des organismes nationaux sur la contamination par les myco­ toxines, in d iq u e n t qu'elles sont à

l'o rig in e de nom breux problèmes d'alim entation dans la plupart des pays. La présence d'aflatoxine dans le maïs et l'arachide (sauf dans l'hui­ le raffinée), produits à haut risque, continue d'être une préoccupation m ajeure des programmes de sur­ veillance. Des données de référence

(2)

aflatoxm e : im pact économ ique

sur la contam ination sont utilisées pour mesurer les degrés d'exposition à ces p roduits (W H O , 1998). Les aflatoxines sont présentes dans une large gamme de denrées, com pre­ nant des fruits à coque, des fruits secs et des é p ice s. La pré se n ce simultanée d'aflatoxine et d'autres m ycotoxines — en p a rtic u lie r les fumonisines — a été décelée dans des p ro d u its com m e le maïs, qui semble constituer un substrat favo­ rable (Y O SH IZAW A et al., 1996 ; SHETTY et BATH, 1997).

La présence d'aflatoxine M1 dans le lait et dans les produits laitiers est de plus en plus souvent rapportée. Une synthèse des données re cu e illie s dans le monde entier depuis 1980, portant sur la présence d'aflatoxine dans le lait humain et animal, le fro­ mage et d'autres produits laitiers, indique que le degré de contamina­ tion actuel ne semble pas constituer un risque sanitaire im p o rta n t. La stratégie de base pour protéger le consommateur reste la mise en place de p ro g ra m m e s de s u r v e illa n c e (G ALVAN O et al., 1996). En effet, des résultats d'enquêtes récemment publiés en Allemagne, en Grèce, en Pologne et au Royaume-Uni in d i­ quent qu'aucun des échantillons de lait pasteurisé commercialisé ou de lait de ferme ne présentait un niveau d'aflatoxine M1 dépassant le seuil de 0,05 microgramme par litre de lait, fixé par l'Union européenne (AOAC, 1999).

Impact économique

sur la production

alimentaire

La Fao (Food and A g r ic u lt u r e Organization of the United Nations) a évalué l'im pact considérable des aflatoxines (en termes de volume de p r o d u c t io n c o n ta m in é e ) sur les graines alimentaires en Asie du Sud- Est (GASGA, 1993). Le coût direct de la contamination par l'aflatoxine du maïs et de l'arachide en Thaïlande, en Indonésie et aux Philippines a été estimé à plus de 470 millions de dol­ lars australiens (environ 270 millions

de dollars US) par an (PITT, 1995). L'incidence sur le maïs est la plus importante avec 66 % du coût total. L'Indonésie est le pays le plus affecté avec 48 % du coût.

L'industrie arachidière australienne in d iq u e que, sur une p ro d u c tio n annuelle de 40 000 à 50 000 tonnes représentant une valeur a nnuelle brute de 40 millions de dollars aus­ traliens (environ 23 millions de dol­ lars US), les pertes dues à l'aflatoxine représentent 10 % de la récolte en bonne saison. Les mauvaises années, plus de 50 % de l'arachide reçue par les d é c o rtiq u e u rs présentent des teneurs inacceptables en aflatoxine. Dans ce pays, le triage co lo rim é - trique des graines après décorticage et l'analyse chim ique permettent à l'industrie arachidière de com m er­ cialiser des graines dont le niveau de contamination est inférieur au seuil acceptable, pour un coût estimé à au moins un m illion de dollars austra­ liens par an (ACIAR, 1993).

Impact sur le

commerce

international

Les produits contaminés par l'afla­ toxine provoquen t des problèmes économiques et commerciaux à tous les stades de la filière, du producteur au consom m ateur. Ces dernières années, les exportations de produits agricoles — en particulier pour l'ara­ chide et ses produits dérivés — ont été gravement affectées par la sévéri­ té de la réglementation en matière de seuils limites imposés par les pays importateurs. En Afrique, les pays m em bres du C onseil a fric a in de l'arachide (CAA) ont eu des difficul­ tés pour exporter de l'arachide et des produits arachidiers — farine et tour­ teaux — vers les marchés d'Europe de l'Ouest, leur principal débouché. L'U nion européenne a imposé des limites réglementaires pour l'a fla ­ toxine B1 de l'arachide, des to u r­ te a u x et des a lim e n ts du b é ta il contenant de l'arachide. En consé­ quence, les im portations de to u r­ teaux d'arachide de l'U n io n euro­

péenne ont diminué de 0,91 million de tonnes en 1989-1990. En Inde, la présence d'aflatoxine serait respon­ sable d 'u n e baisse de la va le u r à l'e xp o rta tio n des produits a ra ch i­ diers de 32,5 millions de dollars US sur une période de dix ans (BHAT, 1991).

De nombreux pays importateurs ont fixé leurs propres limites sans appli­ quer les critères définis par la com­ m issio n du C o d e x A lim e n t a r iu s (code de la Fao qui fixe les normes sanitaires conseillées mais non com­ m erciales) p o u r l'é v a lu a tio n des risques et les techniques de mesure à utiliser. De telles réglementations, appliquées de manière peu é q u i­ table aux fins d'entraver le commer­ ce, aggravent la pénurie de certains produits alimentaires et pénalisent les économies des pays en dévelop­ pement. Le groupe de travail de la Fao et de l'Organisation mondiale de la santé sur les mycotoxines avec la commission du Codex Alimentarius pour les adjuvants alimentaires et les contaminants a tenté d'harmoniser les seuils de tolérance actuellement en vigueur dans différents pays, en conseillant de respecter un seuil pla­ fond de 15 microgrammes d 'a fla ­ toxine totale par kilogramme d'ara­ chide, mesuré sur un échantillon de 20 kilogrammes (Codex Alimentarius Commission, 1998).

Risques et pertes

économiques pour

l'élevage

Une forte proportion des maladies qui affectent les animaux d'élevage est causée par l'aflatoxine, les fum oni­ sines, les thricothecenes et la zéaralé- none, et à un m o in d re degré par l'o c h ra to x in e et les alcaloïdes de l'ergot.

L'ingestion, même faible, d'aliments du bétail contaminés peut entraîner des pertes de production. Les pertes résultant de la combinaison de plu­ sieurs mycotoxines peuvent être plus importantes que celles causées par chaque mycotoxine séparément. Les

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pertes économ iques peuvent être évaluées en termes de productivité réduite : diminution de la production d'œufs, effets sur la reproduction, sensibilité aux infections provoquant des maladies et finalement une mor­ talité accrues. Des pertes peuvent également être provoquées par les résidus d'aflatoxine dans le lait, les œufs et la viande.

L'exposition d'animaux d'élevage à l'aflatoxine par ingestion d'aliments a pu provoquer aussi l'apparition de maladies. Les volailles, les porcs, le cheptel laitier et les chevaux sont les animaux les plus sensibles à l'afla­ toxine. Le coût réel des pertes n'a été que rarement mesuré. Une étude de cas en Inde portant sur une aflatoxi- cose touchant 11 465 poules pon­ deuses et 5 000 poulettes dans une ferm e d 'é le v a g e a révélé q u 'u n e exposition de 18 jours à des aliments contaminés contenant 600 m ic ro ­ grammes d'aflatoxine B1 par k ilo ­ gramme d'aliment (provenant princi­ palement de tourteaux d'arachide) provoquait une perte d'environ 10 % de l'investissement initial (SUDER- SHAN et al., 1996). Les pertes résul­ ta ie n t de la baisse de p ro d u c tio n d'œufs suivie de mortalité, des frais de recours à d'autres sources de pro­ téines et des frais médicaux.

Conclusion

Des m y c o to x in e s d iverses sont c o n t in u e lle m e n t signalées sur différents produits à travers le mon­ de. L 'O rg a n is a tio n m o n d ia le du c o m m e rc e a p ro p o sé un a c c o rd sur l'application des mesures sani­ taires et phytosanitaires, signé par divers pays, en particulier du Sud-Est asiatique, afin de fa cilite r le c o m ­ merce international. Les nouvelles réglementations qui en résultent sus­ cite ro n t cependant des d ifficultés pour les pays exportateurs. En effet, si le re je t de lots d 'a r a c h id e à l'exportation pour cause de contami­ nation dépassant le seuil de toléran­ ce aboutit à une perte économique, la distribution des lots rejetés sur le marché domestique conduirait à des risques sanitaires accrus pour les consommateurs.

La nouvelle réglementation européenne

de tolérance en aflatoxines dans

les denrées alimentaires

Soucieuse de préserver la santé des consommateurs et d'harmoniser les niveaux de tolérance d'une grande hétérogénéité (de 1 à 50 microgrammes) qui prévalaient dans les pays de l'U nion européenne, la Commission européenne a édicté le 16 ju ille t 1998 un nouveau règlement (CE n° 1525/98) fixant les limites des teneurs en aflatoxines pour certaines denrées alimentaires dont les arachides, les pistaches, les fruits à coques, les fruits séchés, les céréales et les produits dérivés (tableau 1). Pour chaque denrée, le texte réglementaire fait une distinction entre les produits destinés à l'alimentation humaine directe et ceux destinés à subir un traitement de triage ou d'autres méthodes physiques avant leur consom mation humaine. En conséquence, son application va exiger un bon suivi des lots mis sur le marché. Ce texte est entré en vigueur le 1er janvier 1999.

En accompagnement de ce règlement, la Commission européenne a également édicté une directive (n° 98/53/CE) précisant les conditions dans lesquelles les prélèvements d'échantillons et les analyses en laboratoire doivent être réalisés. Le mode opératoire proposé pour la constitution de l'échantillon (100 prélèvements par lot supérieur ou égal à 15 tonnes), et la préparation de l'échantillon final (trois é c h a n tillo n s de d ix k ilo g ra m m e s , bro yé s en to ta lité ) , re n fo rc e n t e n c o re considérablement l'im pact restrictif des nouvelles limites. Les dispositions de la d ire ctive 98/53/CE do ive n t m aintenant être reprises par l'ensem ble des Etats membres de l'U n io n européenne, dans leur propre réglementation afin d'être appliquées au plus tard le 31 décembre 2000. En attendant cette date, de grandes distorsions de concurrence prévalent entre les divers ports européens. De plus, cette même directive réduit le nombre de points d'im portation, ce qui, pour la France par exemple, limite l'entrée des arachides aux seuls ports de Marseille et du Havre.

Cette nouvelle réglementation européenne vis-à-vis de l'aflatoxine a déjà eu pour effet de limiter très fortement l'entrée de denrées alimentaires douteuses, telles que les arachides en provenance d'Egypte — une décision de l'U nion européenne en a interdit l'im p o rta tion jusqu'en décembre 1999 — , et les pistaches d'Iran pour lesquelles le taux de refus varie entre 30 et 70 % selon le pays importateur. Pour se m ettre aux nouve lle s normes, les pays p ro d u cte u rs d o iv e n t fa ire un e ffo rt considérable dans le domaine de la lutte préventive et du tri sélectif des produits mis sur le marché.

S'agissant de l'alimentation des animaux, la directive 99/29/CE du 22 avril 1999 d im in u e égalem ent le seuil de tolérance à l'a fla to x in e B1 dans les produits importés (tableau 2). Pour les tourteaux d'arachide en particulier, la nouvelle directive ne fait qu'entériner le seuil de tolérance déjà admis en matière de contrat co m m ercia l pour le tourteau dé to xifié , seule catégorie encore im portée par l'U nion européenne.

P. D IM A N C H E

Cirad-ca, TA 7 0 / 1 6 , 7 5 rue Jean-François Breton, 3 4 3 9 8 M ontpellier C ede x 5, France philippe.dim anche@ cirad.fr

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aflatoxine : im pact économ ique

Tableau 1. Teneurs maximales en aflatoxines admises par l'U nion européenne pour certaines denrées alimentaires.

Produit Aflatoxines

teneurs maximales admises (pg/kg)

Aflatoxine Aflatoxme

B1 B1 + B2 +

G1 + G2

Arachides, fruits à coque et fruits séchés

Arachides, fruits à coque, fruits séchés et les produits dérivés de leur transformation, destinés à la consommation humaine directe ou

à l'utilisation comme ingrédient de denrées alimentaires.

2 4

Arachides destinées à être soumises à un traitement de triage ou à d'autres méthodes physiques avant leur consommation humaine ou leur

utilisation comme ingrédients de denrées alimentaires.

8 15

Fruits à coque et fruits séchés destinés à être soumis à un traitement de triage ou à d'autres méthodes physiques avant leur consommation humaine ou leur utilisation comme ingrédients de denrées alimentaires.

5 10

Céréales (y compris le sarrasin, Fagopyrum sp.)

Céréales (y compris le sarrasin) et les produits dérivés de leur transformation destinés à la consommation humaine directe ou à l'utilisation comme ingrédients de denrées alimentaires.

2 4

Céréales (y compris le sarrasin) destinées à être soumises à un traitement de triage ou à d'autres méthodes physiques avant leur consommation humaine ou à leur utilisation comme ingrédients de denrées alimentaires.

2 * 4 *

* (En attendant les nouvelles limites en cours d'étude)

Tableau 2. Teneurs maximales en aflatoxines admises par l'U nion européenne dans les aliments pour animaux.

Aliments pour animaux Aflatoxine B1 :

teneurs maximales admises (Mg/kg)

Matières premières pour aliments des animaux, à l'exception de :

- arachide, coprah, palmiste, graines de coton, babassu, maïs et dérivés de leur transformation.

50 20 Aliments complets pour les bovins, les ovins et les caprins, à l'exception de :

- bétail laitier

- veaux, agneaux et chevreaux

50 5 10 Aliments complets pour les porcs et les volailles (à l'exception des jeunes animaux) 20

Autres aliments complets 10

Aliments complémentaires pour les bovins, les ovins et les caprins (à l'exception des aliments complémentaires pour bétail laitier, veaux, agneaux et chevreaux)

50

Aliments complémentaires pour les porcs et les volailles (à l'exception des jeunes animaux) 30

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Occurrence of aflatoxin and its economic impact

on human nutrition and animal feed

M

y c o to x in s are p ro d u c e d by fungi that invade fie ld crops and c o n ta m in a te a g r ic u lt u r a l c o m m o d itie s d u rin g postharvest storage under favourable conditions. Aflatoxin contamination continues to receive major attention, but recent interest has centered on measuring a fla to x in b io m a rk e rs such as a fla to x in -D N A adducts in human b i o lo g ic a l f lu id s and assessing dietary aflatoxin intake to evaluate the risk of exposure to these toxins. C u rre n t research has c o n c e n ­ tra te d on d if f e r e n t m y c o to x in s (fumonisins), mycotoxins affecting other commodities (ochratoxin A in c o ffe e ), and the a p p e a ra n c e o f m y c o to x in s in n ew re g io n s (e rg o t a lk a lo id s in Latin A m e ­ rican/Australian sorghum). The focus of several surveillance programmes has shifted from single m ycotoxin surveys to multi-mycotoxin surveys, particularly in cereal grains.

R.V. BHAT S. VASANTHI

N a tion al Institute of Nutrition (N IN ), H yderaba d 5 0 0 0 0 7 , India

Natural occurrence

D ata c o m p ile d by the G lo b a l Environmental M o n ito rin g System /Food C o n ta m in a tio n M o n ito rin g and Assessm ent P ro g ra m m e (GEMS/FOOD) and other national databases on mycotoxin contamina­ tion show that mycotoxins damage fo o d s u p p lie s in m ost c o u n trie s worldwide. Aflatoxin contamination of maize and groundnut (except refi­ ned oil), w hich are high-risk com ­ modities, continues to be a major concern of surveillance programmes in v a rio u s parts o f the w o r ld . Contamination data is being used to estimate exposure levels for these c om m odities in various countries (W H O , 1998). M any studies have shown that aflatoxins are present in a broader range of foods, in clu d in g various kinds of tree nuts, dry fruit, and spices. The co-occurrence of a flatoxins w ith other m ycotoxins -p a rticu la rly fum onisins- has been observed in co m m odities such as maize, which appears to be a com­ mon natural substrate for several m y c o to x in s (Y O S H IZ A W A et al., 1996; SHETTY and BHAT, 1997). Aflatoxin M1 contamination of milk

and milk products is being increasin­ gly reported. A review of worldwide data since 1980 on its occurrence in human and animal milk, cheese, and other milk products seemed to indi­ cate that com m on co n ta m in a tio n levels do not represent a serious h e a lth h a z a rd . M o n it o r in g p r o ­ grammes are still the best consumer protection strategy (G A LV A N O et

al., 1996.). Recently published sur­

veys in Germany, Greece, Poland, and UK showed that no commercial p a s te u riz e d m ilk and farm m ilk samples had a fla to x in M1 levels exceeding the European Union (EU) limit of 0.05 p/L milk (AOAC,1999).

Economic impact

Food availability

FAO has estimated the considerable impact (volume of produce affected) o f m y c o to x in s in fo o d g ra in s in Southeast Asia (GASGA, 1993). The direct cost of the impact of aflatoxin

(Aspergillus flavus) contamination of

maize and groundnut in Thailand, Indonesia, and the Philippines was estimated to be more than $ Aust.

Références

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