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Submitted on 1 Jan 1975
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Calcul Hartree-Fock projeté et couplage intermédiaire pour le 12C
M.-C. Bouten, M. Bouten
To cite this version:
M.-C. Bouten, M. Bouten. Calcul Hartree-Fock projeté et couplage intermédiaire pour le 12C. Journal
de Physique, 1975, 36 (9), pp.765-767. �10.1051/jphys:01975003609076500�. �jpa-00208313�
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CALCUL HARTREE-FOCK PROJETÉ
ET COUPLAGE INTERMÉDIAIRE POUR LE 12C
M.-C. BOUTEN
C.E.N./S.C.K.,
B-2400 Mol(Belgique)
et M. BOUTEN
Limburgs
UniversitairCentrum,
B-3610Diepenbeek (Reçu
le 17 mars1975, accepté
le 17 avril1975)
Résumé. 2014 Un calcul en
couplage
intermédiaire a été effectué pour le 12C. Les fonctions de base utilisées sont les fonctions déformées résultant d’un calcul Hartree-Fockprojeté.
Les résultats montrent que déformation etcouplage
intermédiaire sont nécessaires pour obtenir de bonnesénergies
et
probabilités de
transition dans la bande fondamentale.Abstract. 2014 An intermediate
coupling
calculation has been carried out for12C using
the deformedfunctions obtained from a
Projected
Hartree-Fock calculation as a basis. It is found that deformation and intermediatecoupling
are both necessary forobtaining good énergies
and transitionprobabilities
in the ground-state band.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 36, SEPTEMBRE 1975,
Classification Physics Abstracts
4.165 - 4.420
1. Introduction. - La
description du 12C
par Taki- gawa et Arima[1]
tientcompte
de l’existence de sous-structures a et d’effets decouplage spin-orbite.
Le modèle à sous-structures a
explique
laprésence
à basse
énergie
dupremier
état excité 0 + et permet d’obtenir desprobabilités.
de transition E 2 suffisam- mentgrandes.
D’autrepart,
lecouplage
intermédiaire améliore lesénergies
d’excitation despremiers
états2 + et 4 +
qui
sonttrop
faibles encouplage
LS.Les calculs ont été effectués moyennant
plusieurs approximations.
Pour tenircompte
simultanément de la déformation duchamp
nucléaire moyen et des effets decouplage spin-orbite, Takigawa
et Arimaconsidèrent un hamiltonien
qui contient,
enplus
des forces
centrales,
un terme decouplage spin-
orbite. Ils
diagonalisent
cet hamiltonien dans une base de fonctions dutype
modèle en couches avec huitparticules
dans la couche p. Dans cettebase,
seules les fonctions desymétrie
maximum sontremplacées
par les fonctions
déformées
du modèle a. Cela conduitces auteurs à utiliser des interactions différentes suivant les fonctions considérées afin d’obtenir des résultats en accord avec les données
expérimentales.
Il nous a semblé intéressant de
reprendre
cetteétude d’une manière
plus systématique
en tenantcompte
de la déformationpossible
des étatsqui
n’ontpas la
symétrie
maximum. Comme il est difficile de décrire ces états dans un modèle à sous-structures,nous
employons partout
des fonctions déforméesobtenues par la méthode
Projected
Hartree-Fock[2]
(PHF).
Dans le cas de lasymétrie [444],
ces fonctionssont très semblables à celles du modèle a.
2. Méthode. - L’hamiltonien est la somme d’un terme central et d’un terme de
couplage spin-orbite
Le terme central contient
l’énergie cinétique
internedes nucléons et leur interaction. Nous utilisons l’interaction no 1 de Volkov
plus
un termequi
lèvela
dégénérescence singulet-triplet
dans les étatspairs [3]
A titre de
comparaison,
nous avons aussi utilisé lapartie
centrale dupotentiel
de Yale[4].
Nous décrivons la
configuration
fondamentale du12C
par lesystème complet
des fonctionsSU(3).
Puis nous effectuons un calcul PHF pour chacune de ces fonctions. Les fonctions d’oscillateur
isotrope
sont
remplacées
par des fonctionsanisotropes
avecdes déformations
qui
rendent la valeur moyenne de lapartie
centrale de l’hamiltonien minimum.Dans la base PHF ainsi
construite,
nousdiagonalisons
ensuite l’hamiltonien pour différentes valeurs de
ç.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01975003609076500
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3. Résultats et discussion. -
Quand
on trace lesénergies
d’excitation en fonction deç,
un accord satisfaisant avec lespectre expérimental apparaît
dans la
région ç
= 5 MeV aussi bien dans le casdu modèle en couches que du calcul PHF. Cette valeur est en accord avec celle obtenue dans le travail de Kurath
[5].
Lafigure
1 comparepour ç
= 5MeV,
FIG. 1. - Spectre expérimental [6] du 12 C et spectres obtenus en couplage intermédiaire pour ç = 5 MeV. Seuls les niveaux de
parité positive sont considérés.
,.". , ,
iG. 2. - Facteurs de forme élastiques obtenus dans le ’ZC. Les
points expérimentaux proviennent des références [7] à [10].
les résultats du modèle en couches
(SM)
et du calculPHF. La
première
colonne donne lespectre expéri-
mental. La deuxième et la troisième colonne corres-
pondent
à l’interaction de Volkov modifiée. Les deux dernières colonnes sont obtenues avec lapartie
centrale du
potentiel
de Yale.La
figure
1 montre que pour les deuxinteractions,
le spectre PHF estplus étiré r que
lespectre
SM. Ceciest un résultat bien connu de la déformation. Il faut remarquer
cependant qu’en
l’absence decouplage spin-orbite,
lesénergies
d’excitation despremiers
niveaux 2 + et 4 + sont encore
trop
faibles. C’est.
grâce
à l’introduction de la forcespin-orbite
que de bonnesénergies
d’excitation sont obtenues pour cesniveaux dans la
région ç
= 5 MeV.Takigawa
etArima doivent utiliser de
plus grandes
valeursde ç
pour obtenir un effet
analogue.
Comme ils ne travail-lent pas avec des fonctions déformées pour les
parti-
tions
[4431]
et[4422],
ces dernières viennentplus
haut en
énergie
etinteragissent
moins avec les niveaux de lapartition [444].
Le niveau 0 + à
7,65
MeVqui
estgénéralement
décrit comme un état 4 trous - 4
particules
n’estévidemment pas obtenu dans notre calcul. Les autres niveaux excités à J =
0, 1,
2 sont obtenus à desénergies trop
hautes dans notre calcul surtout pour la force de Volkov. Les résultats sont un peu meil-FIG. 3. - Facteurs de forme inélastiques obtenus dans le ZC.
Les points expérimentaux sont ceux des références [7] et [9].
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leurs pour la force de Yale. Ces niveaux sont décrits dans la limite LS par des fonctions de la
partition [4431].
Kurath[5]
a montré que leurénergie
d’excita-tion
dépend
fortement de la force centrale utilisée etplus spécifiquement
durapport
des deuxintégrales
radiales L et K
qui
caractérisent la force dans la couche p. Kurath obtient de bons résultats pourL/K
de l’ordre de 6. La force de Volkov donne
L/K
=10,06
pour b =1,6
fm cequi explique
latrop grande énergie
d’excitation des niveaux
[4431].
Pour améliorer lesrésultats,
il serait souhaitable de construire une forcequi
aurait de bonnescaractéristiques
de saturation pour faire un calcul variationnel etqui
en mêmetemps
aurait un bonrapport L/K .pour
obtenir lespartitions
excitées à des
énergies
raisonnables.Avec les fonctions obtenues pour la bande
fond mentale,
nous avons calculé lesprobabilités
detransition
électromagnétique
et les facteurs de forme pour la diffusion d’électrons. Lesprobabilités
detransition sont peu sensibles au
couplage
intermé-diaire. Elles
dépendent
essentiellement de la défor- mation et décroissentlégèrement
en fonction deç.
Pour ç
= 5MeV,
dans le cas de la force deVolkov,
nous obtenons en unités
e2
fm4La force de Yale donne des résultats très voisins.
Les facteurs de forme calculés avec les fonctions PHF sont
présentés
dans lesfigures
2 et 3. Les courbes entrait
plein
sont obtenues avec la force de Volkovpour ç
=0,
les courbes enpointillés pour ç
= 5 MeV.Les courbes en
trait-point correspondent
aupotentiel
de Yale
avec ç
= 5 MeV. Lecas ç
= 0(limite LS) correspond
essentiellement aux fonctions de laparti-
tion
[444] employées
parTakigawa
et Arima pour le calcul des facteurs de forme. Lesfigures
2 et 3montrent que l’effet de la force
spin-orbite
sur lesfacteurs de forme est minime. Ceci
explique
le bonaccord avec
l’expérience
obtenu parTakigawa
etArima pour ces facteurs de forme. L’accord
général
avec les données
expérimentales
est satisfaisant : le seul désaccord est obtenu dans la transition 0 + - 2 + oùl’épaulement
pourq2
> 6fm-2
resteinexpliqué.
Bibliographie
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