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Georges Raphael, Charles de Novion
To cite this version:
Georges Raphael, Charles de Novion. Susceptibilité magnétique de quelques sulfures et oxydes de plutonium. Journal de Physique, 1969, 30 (2-3), pp.261-266. �10.1051/jphys:01969003002-3026100�.
�jpa-00206783�
SUSCEPTIBILITÉ MAGNÉTIQUE
DEQUELQUES
SULFURESET OXYDES DE
PLUTONIUM
Par GEORGES RAPHAEL et CHARLES DE
NOVION,
S.E.C.P.E.R., Section d’Études des Céramiques à base de Plutonium,Centre d’Études Nucléaires de Fontenay-aux-Roses.
(Reçu
le 5 dicembye1968.)
Résumé. 2014 Nous avons mesuré les
susceptibilités paramagnétiques
de PuS,Pu3S4, PuO1,52, Pu2S303B1
etPuS2
entre 4 °K et 1 000 °K. Tous cescomposés
sontantiferromagnétiques
en dessousde 15 °K. La
susceptibilité paramagnétique
de PuS concorde avec lasusceptibilité
para-magnétique
calculée de l’ion Pu3+placé
dans un environnementoctaédrique
decharges négatives
donnant un
champ
cristallin de l’ordre de 1 000 °K.Abstract. - We have made measurements of the
paramagnetic susceptibilities
of PuS,Pu3S4, PuO1.52, Pu2S303B1
andPuS2
between 4 °K and 1 000 °K. All thesecompounds
showan
antiferromagnetic point
below 15 °K. Theparamagnetic susceptibility
of PuS agrees with the calculatedparamagnetic susceptibility
of the Pu3+ ion, in an octahedral field of 1 000 °Kresulting
fromnegatives charges.
I. Introduction. - Dans le cadre de 1’6tude sur les
propri6t6s magn6tiques
descomposes
d’actinides entre-prise
dans noslaboratoires,
nous avons mesure lasusceptibilite magnétique
des sulfures deplutonium : PuS, Pu3S4, PU2S3CXI PuS2.
Cescomposes
non conduc-teurs contiennent vraisemblablement le
plutonium
a1’etat
d’oxydation + 3;
c’estpourquoi
nous incluronsdans cet article une mesure de la
susceptibilite magn6-
tique
dePu01,52 qui
n’est pas conducteur etcontient, semble-t-il,
aussi pu3+.II.
Prdparation
desproduits.
- II.1. PURETÉ DES PRODUITS. - Leplutonium
que nous avonsemploy6
est, soit du
plutonium
de fusion de zone, soit dupluto-
nium dont
l’analyse
a revele lesimpuret6s
suivantesdonn6es en ppm en
poids
avec une erreur de 20% :
Les
impuret6s
fortementmagn6tiques Fe, Ni,
Mnsont en
quantite
infime et ne viennent pas faussernos mesures.
II.2. PREPARATIONS. -
L’oxyde Pu01,52
seprepare
en r6duisant
Pu02
par laquantite
calcul6e de carbone par un traitement sous vide secondairependant
4 heures
[1].
Les sulfures se
pr6parent
dans un tube de silice soude sous vide[2]
par reaction directe des elementspris
enproportions
voulues.Tous les 6chantillons de sulfures sont
monophas6s d’après
lesanalyses micrographiques
et les rayons X.Par contre, l’échantillon de
PuO1,52 contient,
enplus
de la
phase majoritaire PU2030C cubique centre
unpeu de
PUI03P hexagonal
et dePU02 cubique
a facescentrees.
III.
Quelques propri£t£s physiques.
- III .1. CRIS-TALLOGRAPHIE. -
III.1.1. Pu01,52oc [1].
-PUO1,52CX
est un
compose qui cristallise dans Ie système cubique
centre. Son
parametre
cristallin est de11,008 A.
11 setransforme par reaction
p6ritectique
vers 400 OC endonnant
PU203P hexagonal
etPU01,61 cubique.
III.1.2.
PuS2.
- L’6tudecristallographique
dePuS2
montre 1’existence d’une liaison S-S courte carac-t6ristique
d’unpolysulfure [2].
La formuleproposee
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003002-3026100
FIG. 1. -
Susceptibilites paramagnétiques exp6ri-
mentales de PuS,
Pu,S,, Pu01,52. Susceptibilite
para-magn6tique
calculee de l’ion Pu3+ libre.FIG. 2. -
Susceptibilités paramagnétiques exp6rilnen-
tales de
Pu2S3a
etPuS2. Susceptibilité paramagn6tique
calculee de l’ion Pu3+ libre.
pour
PuS2
s’6crit sous la forme(Pu3+) 2 (S2-) 2 (S-S) 2-.
I1 est stable
jusqu’à
500 °Cpuis
se dissocie. Sa structurecristallographique
estmonoclinique
dutype CeSe2 (groupe spatial P2 1ja)
avec lesparam6tres
sui-vants
[3] :
III.1.3.
PU2S30C’
-Pu2S3a
estisomorphe
deCe2s3CX [2]
dont la mailleorthorhombique
a 6t6avec le groupe
spatial
Pnma.111.1.4.
Pu3S4.
- Cecompose
estcubique
du typeTh3P4
avec leparamètre a
=8,4155 A [5].
III.1.5. PuS. - PuS a la structure
cubique
facescentr6es
type
Nad avec unparametre [6] :
Ce
parametre correspond
aucompose
stoechiome-trique PuS1,00.
III.1.6.
Remarque.
- Marcon[5]
a montr6 que dansPu2S3Y cubique
etPuSl,9o,
la distance Pu-S(2,92 A)
est bien6gale
a la somme des rayonsioniques
de Pu3+
(1,08 A)
et de S=(1,84 A).
Le caractereionique
de la liaisons’estompe lorsqu’on
passe aPu3S4
et surtout a PuS pourlequel
la distance Pu-Svaut
2,77 A.
Dans ce derniercompose,
la liaison acertainement un caract6re metallocovalent
marqu6;
il faut
rappeler
que USisomorphe
de PuS estconducteur.
III . 2. RESISTIVITE. - Les
composes
consid6r6s sontisolants
(a
caract6reionique
oucovalent)
et devien-nent
plus
ou moins semiconducteurs a hautetemp6-
rature
[5].
111.2.1.
Pu°1,52.
- Nous n’avons pas mesure la r6sistivit6 dePuOl,52,
mais si nous nous reportons a l’article de Atlas et Schelman[8],
lesoxydes
de for-mules
PU02-x
sont des semiconducteurs tresmarqu6s,
la conduction de haute
temperature
se faisant vraisem- blablement par saut, cequi
prouve un caractereionique marqu6.
III .2.2. Les
sulfures.
- Nous n’avons pas pu mesu- rer les r6sistivit6s dePuS2
etPu2s3oC,
car dans nosconditions de travail ils se
d6composent
avant frit-tage.
Pu3S4
et PuS sontsemiconducteurs;
leurs r6sis- tivit6s a 25°C sontrespectivement
de0,3
Q-cm et2 600
Q-cm
et lesenergies
d’activation0,50
eV et0,24
eV[5].
111.3. NATURE DES LIAISONS. - La
configuration
fondamentale des couches
électroniques
ext6rieures de l’atome libre de Pu est5f 6
7s2[9].
Dans lescomposes ioniques,
leplutonium
se trouve sous lesdegr6s d’oxy-
dation
possibles x
= 3 ou 4 et, tres rarement 5 ou 6.L’ion Pux+
correspondant
conserve uneconfiguration 5fs-x;
cette coucheincomplète 5f
estresponsable
d’unparamagn6tisme
de Curie-Weiss.Dans les
composes
métallocovalentsisolants,
il estvraisemblable que les electrons
5f
neparticipent
pasa la liaison et se
comportent
a peupr6s
comme dansles
composes ioniques,
c’est-a-dire :- nombre entier
d’electrons f
par sitem6tallique,
-
paramagn6tisme
de Curie-Weiss.Le nombre entier
d’electrons f est probablement 6gal
a 4 ou 5 comme dans lescomposes ioniques.
Les x electrons de valence
participent
a une liaisonqui
doit etre assez semblable a celle de TiN 6tudi6e par Costa[10]
et Ern[11]
avec une liaison m6tal- m6talloidepredominant
sur la liaison metal-metal et un caractereionique
assezmarqu6,
la liaison 6tant essentiellement assur6e par les 6tats 6d du metal et3p
du m6talloide.
111.4. CONCLUSION. - Marcon
[5]
apropose,
ens’appuyant
sur des mesurescristallographiques,
que dansPuS2
etPu2s3(x
leplutonium
ait la valence trois.Il a deduit par d’autres considerations de
propri6t6s physiques qu’il
en 6tait de meme dansPu3S4
etPuS
[5].
Notons aussi que c’est le cas dePU01,52,
comme nous l’avons vu au
paragraphe
III .2.1.L’analyse
des courbes desusceptibilite magn6tique,
en nous
permettant
de connaitre le nombre d’61ec-trons
5f,
nous apportera desrenseignements
sur lavalence du
plutonium
dans cescomposes
et permettraen
particulier
de v6rifierqu’elle
est bien6gale
a trois.IV.
Susceptibilite magndtique
des ions pu3+. - IV. 1.ETUDE THÉORIQUE
DE LA SUSCEPTIBILITE MAGNE- TIQUE DES IONS Pu3+ LIBRES. - Le spectre de l’ion Pu3+est
compliqu6 :
lecouplage
Russel-Saunders est beau- coup moins bien suivi que dans les terres rares; eneffet,
lecouplage spin-orbite
augmente avec Z((
= 2 290 cm-1 dansPu3+) [12]
et larepulsion
coulombienne entre electrons de la couche
5f est
moinsforte car les couches
5f sont
moins concentr6es autourdu noyau que les couches
4f.
Les niveaux
d’6nergie En,
caractérisés par le momentcin6tique
totalJ,
les fonctions d’onde :exprim6es
en fonctions lin6aires des fonctions Russel- Saunders et les facteurs deLandé gn
de ces niveauxont ete calcul6s par Lammermann et
Conway [12], Wybourne [13],
Carnall etWybourne [14]
et sont enbon accord avec leurs mesures
spectroscopiques.
La
susceptibilite paramagn6tique
d’un ionpeut
se calculer apartir
de la formule de Van Vleck[15] :
- Terme de Curie-Weiss :
p - magn6ton
deBohr. C.G.S., KB
= constante deBoltzmann,
N = nombre
d’Avogadro.
- Terme de Van Vleck :
associ6 a la modification de la fonction d’onde du niveau n par le
champ magnetique qui
necouple a wn
que des fonctions de meme
L, S, Lz, Sz
etde J
diff6rentsd’une
unite,
avec :Nous pouvons calculer exactement x avec les donnees ci-dessus. Nous avons
reproduit X(T)
entre 0 OKFIG. 3. -
Susceptibilite paramagn6tique exp6rimen-
tale de PuS.
Susceptibilités paramagnetiques
calcul6esde l’ion Pu3+ libre et de l’ion Pu3+ dans un environne- ment
octa6drique
decharges negatives (susceptibilite
donn6e par la formule
(2)).
et 1 000 OK sur la
figure
3. Le momentmagn6tique
duniveau fondamental
J
=5/2 est p
=1,23
1,,.De 0 oK a 1 000
OK,
lasusceptibilite paramagne- tique
de l’ion Pu3+ librepeut
s’6crire(par
atome-gramme de
Pu) :
A
plus
hautetemperature,
les calculsprouvent
que XPu3+ passe par un minimum tresplat
aux environsde 2 000 oK.
IV . 2. RESULTATS EXPERIMENTAUX. - IV . 2 .1. Tech-
niques expérimentales.
- Les mesures ont 6t6 effectu6esavec une balance
magn6tique
utilisant la m6thode deFaraday,
d6critepr6c6demment [16].
Les 6chantillons etaient enferm6s dans unecapsule
de titanepr6ala-
blement 6talonn6e.
IV . 2 . 2.
Susceptibilitis magnitiques
dessulfures
et dePu01,52.
- Nosrésultats,
avec les corrections de dia-magnétisme
suivantesXo
= - 12 X10-6, xs
= - 38X 10-6
[15], [17],
XPu3+ =201335 X10-6 u.e.m.jmole
estim6es a
partir
des donn6es de[17]
et[18],
sontrepr6sent6s
sur lesfigures
1 et 2.Si nous examinons ces
courbes,
nous voyonsqu’elles
different
beaucoup
de la courbeth6orique
de l’ionPu3+ aux basses
temperatures.
Remarquons
tout d’abord que tous ces corpspr6-
En
premiere approximation,
cecouplage
antiferro-magn6tique
modifie lasusceptibilite paramagn6tique X(T)
de momentsindependants (loi
de Curie-Lan-gevin)
en y introduisant une constanteparamagn6- tique 6p (hypoth6se
duchamp moleculaire) .
La suscep- tibilit6 suit alors la loi deCurie-Weiss,
valable pourT >
6N.
D’autre
part,
toutes les courbesparaissent presenter
une forte variation du moment avec la
temperature.
Mais remarquons que :
- dans le cas de
PuS2,
lecompose
se dissocie apartir
de 600 OK environ en
PUS2-,,
+ S[5],
cequi
cor-respond
a unchangement
depente
observe surnotre courbe de la
figure 2,
- dans le cas de
PuOl,52, PU203(X
se dissocie vers400 oC en
Pu2033
+PU01,61 [1],
mais nous n’ob-servons pas d’anomalie a cette
temperature
surnotre courbe.
Dans 1’6tude de la
susceptibilite magn6tique
dePu02 [18],
nous avions trouvequ’il
existait unchamp
cristallin tres fort
qui bloquait
le moment totaljus- qu’a plus
de 1 000 OK. Nous avons doncessay6 d’expliquer
les 6carts entre lasusceptibilite
des sul-fures et celle des ions Pu3+ libres par un effet de
champ
cristallin.
Nous avons fait cette etude sur
PuS,
car il a :- une
temperature
de Neel tres basse et un6p
faibleen valeur absolue
qui justifiera 1’approximation
des moments
magn6tiques independants,
- une
decomposition
connue des niveaux par lechamp
cristallin[19].
IV . 3. CALCUL DE LA SUSCEPTIBILITE
MAGNETIQUE
DE PuS. - IV. 3 .1. Calculs et
comparaison
avec les risultatsexpérimentaux.
- Enprésence
d’un ensemble decharges negatives
desym6trie octa6drique,
le niveauJ
=5/2
se
decompose
en un doublet fondamentalr7
et unquadruplet r 8 d’énergie
6lev6e[19].
Ensupposant
que lechamp
cristallin necouple
pas le niveauJ
=5/2
avec le niveausup6rieur J
=7/2 (approxi-
mation mediocre comme nous le verrons
plus loin),
on calcule facilement les moments
magn6tiques
desniveaux
r 7
etr8.
Pour le niveaur 8’
on utilise lam6thode de
Bleaney [20]
valable siKB T )
[LBH,
car la
decomposition
duquadruplet
par effet Zeemanest
anisotrope
et le calcul du moment difficile. Ontrouve
pr 7
=0,60
B’pr8
=1,02
11,.Le
niveau J
=7/2
sedecompose
en un niveaur 6
fondamental
(p
=2,12 V.,,), un
niveaur 7 (p = 1,61 ,B)
et un niveau
r 8 [19].
La contribution a lasuscepti-
bilit6
magn6tique
de Curie-Weiss dechaque
niveauest
6gale a Np ’B 2 2 lultipli6
par le facteur depopula-
3KB T
p P p ption. Aux basses
temperatures,
seul le niveaur7
de
J
=5/2
estpeuple.
L’accord est bon de 0 oK a 400 OK entre la suscep- tibilit6 de PuS et une courbe
th6orique
donn6e par lasusceptibilite magn6tique
du niveau( J
=5/2, r 7) majoree
d’unesusceptibilite magn6tique
de Van Vleckconstante
69ale
a 300 X 10-6u.e.m./mole,
soit :Nous pouvons essayer de
justifier
ces 300X 10-6 u.e.m. Si nous
plaqons
le niveau]r8
a 1 000°K,
le terme de Van
Vleck, qui correspond
a unelegere
modification des fonctions d’onde de
r7
par lechamp magn6tique,
est essentiellement du a uncouplage r7-rS.
A 0oK,
il est6gal
dans ces conditions a 262X 10-6
u.e.m./mole,
avec lesapproximations prece-
dentes. L’ordre de
grandeur
est doncrespecté.
A
plus
hautetemperature,
lasusceptibilite magne- tique
peut s’ecrire :(P 5/2, r 7
et P5/2, r 8 d6signent
lespopulations
respec- tives des niveaux5/2, r 7
et5/2, r 8).
Ce terme de Van Vleck 500 X 10-6
u.e.m./mole
est une valeur
empirique qui
donne un bon accordavec la courbe
expérimentale (fig. 3).
IV . 3 . 2. Discussion. - La forme de la courbe de PuS peut donc
s’expliquer a
1’aide d’un effet dechamp
cristallin sur l’ion Pu3+.
Malgr6
tout, lasusceptibilite magn6tique
r6elle doit etreplus compliqu6e
que celle donn6e par la formuleprecedente;
en effet :- Le
champ
cristallin nepeut
etre consid6r6comme une faible
perturbation appliquee
aux niveauxJ = 5/2 et J = 7/2,
carAE5/2,7/2
= 4 700 OK etDEr2, re = 1000 oK;
il y a un certainmelange
dontnous n’avons pas tenu
compte,
car le calcul des 616-ments de matrice :
( f
=5/2 [ champ cristallin J
=7/2 >
est tres
compliqu6.
- Nous avons
n6glig6
les contributions des ni-veaux excites issus de
J
=7/2 (de
l’ordre de 20X 10-6
u.e.m./mole
a1000 oK),
faibles devant lesapproximations
effectuees.- PuS est un
semiconducteur,
mais la bande interdite est tres etroite(0,24 eV)
et au-dessus de 1 200 OK sa conductivite6lectrique
est de l’ordre degrandeur
de celle descomposes m6talliques [5].
Il nes’agit
donc pas d’un solideionique
bien que les elec-trons
5f
soientprobablement
lies.De toute
façon,
le momentmagn6tique
de bassetemperature parait
tres voisin du niveau fondamental( J
=5/2, r 7)
de l’ion Pu3+ enpresence
d’unsysteme octa6drique
decharges negatives ;
il estbeaucoup plus
faible que celui de l’ion Pu3+ libre a basse
temperature (p
=1,23 LB) -
Il est aussi tres different de celui de Pu4+ libre(2,9 u,B)
et de Pu4+ enpresence
d’unchamp
cristallin
octa6drique (nous
avonscalcul6, d’apr6s
lesreferences
[19]
et[21],
un moment nul pourri
etun moment de
2,1
u,B pourr5).
Nous pensons donc que la seule
hypoth6se qui
permette
uneanalyse
correcte des resultatsexperi-
mentaux est d’admettre que le
plutonium
est trivalentdans
PuS,
etqu’il
est soumis a unchamp
cristallin de l’ordre de 1 000 oK.IV. 4. LES AUTRES SULFURES ET
PU01,52,
- Uneetude similaire aurait pu etre faite sur
PU3S4, PU2S3el, PuS2
etPuOI,52’
mais la mauvaise connaissance de ladecomposition
des niveaux par lechamp
cristallindans
PuS2
etPu2S3a
etl’apparition
d’unetemperature
de Curie
paramagn6tique
assezimportante
dansPuOI.52’ PuS2
etPu3S4
rendent le calcul tres difficile.De toute
façon,
les courbes desusceptibilite
dePu3S4
et dePuOl,52 qui
sontcubiques
commePuS,
et de
PuS2, quasi quadratique [5],
sont tres voisinesde celle de PuS et doivent
correspondre
a une confi-guration 5f 5 (valence
trois duPu)
soumise a unchamp
cristallin du meme ordre de
grandeur
que dans PuS.Pu2S3oc presente
uncomportement 16g6rement
diffé-rent. La courbe
x-1( T)
estrepr6sent6e
sur lafigure
4.On voit
qu’entre
10 OK et 25 OK le momentmagn6-
FIG. 4. - Inverse de la
susceptibilité paramagnetique expérimentale
dePu2S3a.
tique
est de l’ordre de0,56
u,B et que ce moment augmente tres fortement aplus
hautetemperature.
Ceci peut sans doute
s’expliquer
par unedecomposi-
tion du niveau
J
=5/2
par lechamp
cristallindonnant deux niveaux distants de 100 OK environ
(la decomposition
par unchamp
desym6trie
ortho-rhombique
donnant unplus grand
nombre de niveaux a faibledegenerescencel.
Au-dessus de 200OK,
leil ne
s’agitsûrement
pas d’un terme de Curie-Weiss pur.Finalement,
lessusceptibilités
dePu3S4, Puol,52
etPuS2
6tant tres voisines de celle dePuS,
nous pensons que leplutonium
est trivalent dans cescomposes.
IIen est sans doute de meme pour
PU2S3el.
nous a conduits a admettre que le
plutonium
esttrivalent dans ce
compose
etqu’il
est soumis a unchamp
cristallin de l’ordre de 1 000 OK. Il en estvraisemblablement de meme pour
Pu,S,, Puol,52, Pu2S3a
etPuS,.
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