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Le dilemme de la théorie du commerce international par rapport au développement économique

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VI$ N.i\TIOHS · -Tu 1\IJ' UNrE CAIN

!

. E DEVELOPFElVIENT ECONO l 'lUE BT DE PLANIFICATIO

D AKA R 1

IDEP/ET/VII/114 Original : anglais Avril 1964

LE DILElliJME DE LA THEORIE DU COMl'llERCE INTERNATIONAL PAR RAPPORT AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

---r--

1

de David Carney

(dans ce travail7 on passe en revue l~s d~fauts des théories classique et moderJe du commerce international et lelirs implications pour le développe- ment éconon,iq,ue. On montre en particulier que 9 pour le développement au moyen

du commerce international 9 le principc.l dilemme vient de ce q,ue la condition fondamentale de mobilité des facteurs a l 'intérieur du pays n'est pas remplie)

I

De grand défaut des théories classique et moderne du commerce internationaL

Le principal défaut des théories classique et conmmporaine du commerce inter11atiunal est de ne pas établir de rappor-t de simultanéité et d'interdé- pendance entre l'output total 9 le niveau des prix et le commerce. Le lien qu'elle établit entre l'output total ct le commerce par le mécanisme du flux des espèces reflète la nature rudimentaire de la théorie classique de l'out- put et du ni veau des ll·rix~ telle qu'elle est présentée dans la théorie quan- titative de la mohnaie. Cette théorie suppose que le plein emploi est auto- matique et q,ue9 par conséquent? 1 1 output est indépendant du niveau des prix.

En d'autres termes9 la théorie quantitative suppose q,ue l'on peut avoir le môme output et le même volume de transactions quel que soit le niveau des pr.ix9 négligeant par là les graves problèmes que fJOSent les transferts de revenu entre les différen~ groupes économiques de la société9occasionnant les fluctuations du niveau des prix.

En dépit de la théorie très avancée de Keynes sur l'output et le niveau des prix, la theorie moderne du commerce international voit bien le rapport entre l'output .et le commerce, mais non pas la relation entre ces variables et le niveau des prix. Cette méconnaissance est dûe, non pns au manq'tle d'outils théoriques~ mais au fait bien réel que aucun mécanisme

(2)

IDEP/ET/VII/114 page 2

monétaire international ne fonctionne dans le domaine du commernce inter- national depuis l'effondrement de l'étalon-ot international, puisq 'on ne l'a

jamais remplacé. Elle est également dûe au fait que les nations modernes ont assez bien réussi à protéger le niveau des prix intérieurs des incidences du flux et reflux du commerce international. Oh ironie, ce dernier phénomène est l'une des conséquences de l'attaque que Keynes a menée avec succès contre l'étalon-or international et de son incapacité à faire accepter le plan qu'il avait conçu pour le remplacer.

On voit très bien maintenant quelles conséquences a eu le fait que les théories du commerce lcassique et moderne n'ont pas su voir la relation de simultanéité qui existe entre le commerce extérieur, l 'output et le niveau des prix. Dans le cas de la théorie classique, càtte insuffisance, compliquée d'une théorie du niveau des prix erronée, a fait qu'on n'a pas compris du tout la relation entre le niveau de l'output et le niveau des prix ; mais on a bien vu la relation entre les prix et l'offre de monnaie. Dans le cas de la théorie moderne, cette insuffisance a abouti à une confusion des idées qui est désastreuse pour l es pratiques commerciales des pays en voie de développement, qui ne voient ni le rapport entre les déséquilibres du commerce, et le niveau des prix intérieurs9 ni le danger d'inflation intérieure qui en résulté et qu'engendre l'excessive activité du secteur d'importation combinée au faible taux d'expansion de l'output local et des exportations. C'est à celà que sont dues les difficultés qu'ont rencontrées certains pays en voie de développe7!ent dans l'équilibration de l eur balance des paiements. C'est le cas, en parti- culier du Brésil, de l'Inde et du Ghana- pour prendre trois exemples

marq1mnts de date récente - malgré Nicholas Kaldor ou Arthur Lewis.

II Le Néo-Mercantilisme

Un élément mercantiliste s'est infiltré dans la théorie moderne des échanges internationaus par l'intermédiaire de la doctrine du multiplicateur du commerce extérieur. Cette doctrine est née de l'application erronée de la théorie de Keynes à des circonstances distinctes de celles qu1il envisageait, à savoir à une situation de faiblesse mondiale de la demande associée à

l'effondrement du mécanisme du commerce multilatéral. La doctrine mène

(3)

IDEP

jET

/VII

j

114 page 3

facilement à la conclusion qu'il est mauvais d'impo:vter9 mais bon d'exporter et que la production et l'emploi intérieurs sont stimulés si l'on accroît les exportations et si l'on réduit les importations; on pourrait donc facile- ment l'appliquer pour justifier le fait que les Etats Unis, par eMemple9

ont toujours des excédents d'exportations 9 mais on <::.urai t tort. L' e"spect ironique de la chosG est que1 alors

que/~lii~ffi~me

n'aurait vu dnns ce principe

qu'un expédient de portée limitée permettant aux :f6.J'lS enarise de relever leur. production intérieure jusqu'au niveau où le commerce international redeviend~ait

profitRble. On a maintenant fait de ce qui n'était qu'une béquille une véri- table doctine commerciale de validité illimitée.

Et poùtant il est facile de mettre le doigt sur la faiblesse de la doctrine. Si tous les pays la mettaient en pratique en même temps, ce serait la fin du commerce international 7 puisque tous les pays ne peuvent pas avoir en même temps un excédent d 1 exportations et qu'un ou plusieurs pays ne peu~rent

pas avoir un excédent d'exportations sans qu'un ou plusieurs pays acceptent d'avoir en excédent d'im~ortations. Voilà qui met à nu l'inanité de la doctrine du multiplicateur du commerce èxtérieur. Le moins qu'on puisse en dire est qu'elle est défavorable au commerce exterieur.Peu d'auteurs de manuels se donnent la peine d'aller jusqu'au bout de la doct:dne9 plus rares encore sont ceux qui montrent ses limites. Et9 en l'absence d'un système de commerce et de paiements internationaux capable de fonctionner 9 l'aspect "niveau des prix"9 qui était tellement central dans la doctine classique du commerce international a disparu de la version moderne1 et on l'a pratiquement oublié9 comme s'il avait réellement cessé d'exister.

Le Néo-mercantilisme inversé

Cependant? comme le monde mod ;rne 1~eut se di visér en pays dévelop

1

cette

et en pays en voie de veloppement~ ot comme ?}JOur seconde ·catégorie 9 l' impor- tation de 1:iens d' équippement 7 est d ~une importance crucial e pour leur croissance économique? étant donné qu'ils n'ont chez eux ni une industrie des biens

d'équipement7 ni une tradition de progrès technologique~ on peut inverser la doctrine du multiplicateur du commerce extérieur et en faire ainsi une arme à deux tranchants des plus redoutables.

Pour les pays en voie de développement, les importations sont d'une importance capitale~ pour bien des raisons:

(4)

IDEP/ET/V1I/114 p&.ge 4

a) S'il n'y

a

plls une indusLrie nationale des biens d'équipement

. .

et iine tradition technologi1ue9 l'épargne n'a guère d'utilit8. Tout au plus peut-on l'employer pour mobiliser los ressources nationales - c'est-à-dire surtout ln main d·' oeuVJ:'e non qualifiée et les matériaux locaux - v,fin de compléter les îml~ort&.tions d' éq_uipemont. Dans les circonst<mces dont il a été-qu.estion plus b.aut, oes· .importations sont l'élément fondamentcl de tout effort d'investissement dans les pays on voie de développement 9 car 9 Sé.LQ.S

lui9 on peut difficilement utilisar la contrepartie en ressources réelles de

l'épargn~ intérieure. Pour mobiliser les ressources locales~ il n'est pas nécessaimq_ue les personnes privé8s entreprennent d'accumuler l'épargne nécessaire9 étant donné que la plupart des p2.ys en voie de développement

acc~ptent le principe de la planification et le mettent en pratique. Les gouvernements peuvent plus facilement qu'elles mobilisor ces ressources9

au moyen de mesures monétaires et fiscales 9 évi ti:mt ainsi d'obliger les personnes privées à reduire leur niveau de consommation9 déjà si peu élévé.

b) Dans les conditions incliquées au paro,graphe a) l'épargne intérieure privée au sens financi,;r relève plutôt de la poli tique du ni veau des prix que do la poli tique des investissements; tout au plus deVJ:'cci t-elle être encourngée comme moyen de constituer de intermédiaires fin2.nciors sur un m2.rché monétaire r'1dimentaire ou même inexistant. D<:ms ce cas; on peut considérer que.la politique de l'épargna y;rivée r8flète une politiq_ue offi- cielle visant à enc,;ure,ger le sectc;ur des investissements privés 2,u lieu do ne corl!pter quo sur le secteur public po1.-œ tous les investissements nécessaires. Mais ce n'est là qu'lme politique. C2.r 9 si l'étqt est disposé à suyporter

seul les charges, le f~it q_u'il n'y ait p2.s de secteur privé n'em~che pas nécesse-irement la formation du ca.pi t2.l. D• ans les pnys en voie de développement 9

la poli tiqLte consistant à encourager le secteur privé est une concession faite aux préjugés qu'entretiennent à ce sujet cert2.ins pays in~ustria.lisés 9 qu~xamen constituent m1e source possible d'investisse~ents

9

plutôt que le résultat d'un/ sérieux des arguments pour et contre un économie mixte par opposition à une économie centralisée.

c) Pour une économie en voie de développement, les excédents d'exportatjons ne sont pertinents que clans la mesure où ils procurent des devis os permettant d' acq_uérir des importe, ti ons de biens d'équipement. Mais il n'est pas rnisonnable de la part des pays industrialisés de prescrire si aimablement à ces pays les excédents d'exportations commemoteurs du

(5)

développement économique? pour bien d'autres raisons:

IDEP /ET /VII/ 114 page 5

(i) C'est imposer aux pays on voL de développement le -gros effort de prendre sur le excédents intérie~scourants de quoi régler à l~ fois le compte courél,nt ot le compte capital. Rar-:,s sont le pays de cette catégorie

(à l'exception de ceux qui ont la chance d'~voir du pétrole) capable de

fournir cet effort? ne serait-ce qu'à cause du peu de productivité du secteur primaire? q_ui n'est pas modernisé et qui est surchr.,rgé de main d' oeuVTe excé- dentaire (plus de 60

%

de la popul2.-tion so concentre dans ce socteur dnns la plupart des pays en voie de développement).

(ii) Rares sont les pays industrialisés qui ont fait eux-mêmes 1' expérience CJU' ils conseillent avoc tm1-t d'assurance é.1UX pays en voie de développement? à savoir d'accumul0r Lill excédent d'exportations au rremier stE:.de du développement. Elles ont d'abord été de jeunes débiteurs dont la balance des paiements était passive7 to.ndis qu'ils bénéficiaient d'un

excédent d'importations sous forme d'investissements à long terme dans l'éQui- pement do capit2.ux en provenance de l'etranger. Puis ils sont dévenus des

~iteurs mûrs? dont la balance des paiement était activé9 puis do jeunes crée.nciers dont le. l)aL:mce des paiements était toujours active 9 pour atteindre enfin le stade de créanciem mûrs dont la balance peut être passive. Mais on u~

donne même p2s aux pays en voie de développement l'occasion de devenir des jeunes débiteurs bénéficiant d'investissements étrangers à long terme dans leur économie. On leur demande au contraire de blv1uer en un seul les doux premiers stades: de devenir en mêmo temps de jeunes débiteurs et des bébiteurs mûrs9

et de payer le, note des improtntions couTantes et des importations de biens cl' équipement 1 aL1si quo du service do l2o dette e"d érieure 9 en accumulnnt un excédent d'exportations. Tout ceci parce que les pays industrialisés ne souhai- tent faire J!expérience ni d'une bc:-~lance des :ç,z,iements active ni clos mouvements

q~' entraîneraient

défavorables;pour leur taux de change des transferts de capitaux à long terme. C'est ainsi que les pa~s industrialisés veulent imposer l'argument de ls

balance des f·aiements 9 qui leur convient à eux-mêmes parfai toment 1 ~'ux pays en voie de ùévoloppement1 déconseill0nt hypocritement à ces derniers de re-

c~~ercher une balance des paiements défiai tD.ire 9 alors qu'elle leur serait si

n é c e ss ~ ire

ot leur

r ab~chent

des r8gles impressionnantes

m ~ is hor~~iop os

sur le service de la detto9 l'aptitude à utiliser les investissements etrangers

(6)

et à rembourser la dette extérieure7 etc ••••

IDEP/ET/VII/114 :page 6

Après tout1 peut-être les ~~ys en voie de développement devraient- ils bloquer les deux stades de :pays débite~ en un seul1puisqu'ils sont si pressés. Mc.is9 outre le fait que rares sont parmi eux-ceux qui évo..luent

justement les finesses et les implications de ce qu'on leur prescrit , la vérité toute nue est qu'ils sont inc2.pables d'en supporter les fr2.is9 en l' ét< t actuel du secteur :primaire de leur économie.

(iii) Un excédent diexportations en termes financiers ost donc

phénomène anorm2.l pour les pays en voie de cléveloppement9 qui ont besoin d'investir chez eux et non pas à l' etr2.nger. Le co.s s'est produit cependant dc:ms la période qui a suivi la 20me guerre mondiale9 pendant l2.quello9 à unG offre temporo..irement inélastique de matières premières9 s'ajoutait une dem2.nde mondiale iuolastique, qui. vrovenait surtout de l'Europe en cours de recon- struction9 avec pour résultat des prix élevés et des gains de devises l)OU::.-

les pays en voie de développement. Mais ils ne pouvaient pas utilisel~ ces devises à l'achat de bien d'équipement en quantité suffisante parce qu'il fallait attendre 9 pour pouvoir se les procurer 9 que les rou··ges de l ' inclus tris europêenne se remettent en marche. C'est ainsi que9 bien malgré eux9 cle norn- breuxpays d'Afrique occidentale se sont vus contraints d'investir dans la reconstruction d'une Europe industriellement développée. Comme ce n'était

américaines

pas des colonies/et comme leur métropole leur imposait un contrôle des changes:

elles ne pouvaient pas convertir leurs devises an dollars de manière à im~

porter des biens d'équipement paye,bles en dollars.

(iv) A un moment o'LJ. la demc..nclo elu marché mondial à long terme est inélastique et on baisse et où les prix à long terme des matières premières sont aussi en baisse (sans parler do la concurrence des produits synthétiques)9 .. la prescription est trop vague et f,'.i t long feu sous le coup des forces du

marché international; par voie de conséquence9 le caractète défrivorable dea termes de l'écho..nge et l'évaporation des g2.ins en devises compromottent _l2.

planification du développement et même l'exécution des programmes qui s 'ap- puient largement sur les gains en devises.

(v) Certes7 les :pays en voie de dévelorpement doivent accumuler les gains en devises dont ils ont besoin, mais, en l'état actuel du marché inter-

(7)

IDEP/ET/VII/114 page

7

nél.tionc:.l (voir iv)~ ce qu'il leur faut ost non pc:.s un excédent réel d'oxpor- tation, mais un excédent financier. Ils devre.ient profiter de l e, demande inélastique pour les matières premières et aurr.!.ient tout intérêt à ~'.clopter

une politique de restriction de la vente des metières premières sur les

marchés mondiaux. Cette situation se rapprocher0it de celle de l'après-guèrre (voir iii) 9 mais obtiendrait aujourd'hui de meilleurs résult,~ts. Cer 9 ét2.nt donné que l'industrie européenne est en progrès rapide~ les pays en voie de développement pourraient plus facilement convGrtir leurs devises en imr:·ortation de biens d'équipement.

Cependant9 jouir d'un excédânt fin2.ncier p.s.rce ~ue l'offre est inélastique par rapport à 12.. demande et ~ccumuler ce même excédent lorsque l' offre a eu le temps de s' aj"L·ster à ln demande 9 sont deux choses bien dif- férentes. Dans le second cas, il vst indispensable de s 'imposer une politique de restriction des ventes ~ ce qui n'ost pas facile pour les gra,nds fournis- seurs9 commo on en a fait l'expérience pour la production et la vente du c.s.fé.

~es pays en voie de développement sont elors contraints de s'abaisser jusqu' à implorer les pays industrialisés de fe.iro preuve d' tme générosité difficile à imaginer et de maintenir les prix mondiaux des matières premières - ex-

pédient humiliant et inutile 9 c.uquel ils 1~ourrc.iont pc.rfa.i toment sc soustraire 9 s'ils c:.vaient assez de volenté pour s'imposer une restiction des ventes

raisonnée ot volontaire. Si cette méthode vst possible et si elle ~éussit,

elle a cependant ses dangers; CQr elle risque d'2cvélerer le pnssnge aux produits substituts dans l es pays industri0-lisés. M:üs _L.eu in porto. Pour certaines m.s.tièrGs premières 9 comme les produits alimontciros9 il serai t très difficile de trouver des substituts avant cinq ou dix ans ou même danv;:;,ntage. En t,1ut cas 9 si un plan de restriction des ventes de mc,tières premières réussissait1 les 1œix et les revenues étant maintenus pnr le.:. march8 en vertu du fo.cteur bien connu de lD- demo..nde inél.s.stique de m2tières l)remières 9 ce se!!c..i t le signr.l qu'il fc:ut acc8lerer le développement du secteur indus tri- ol dans les pays en voie de ~évelop~ement en appliquant les gains on devises à l ' importc.tion de biens d'équipement destinés à développer l'indus-Grie 9 nv2.nt que le p2.ss::ge o..ux produits substituts soit totalement réalisé dcns les pc::ys indistrualisés. Tout au moins 7 les pCJ,y.:s en voie cle développement 2-uraient-i ls apprès à transformer leurs matières premières pour la besoins de 1e ur marché intérieurs et soutenus par des institutions du type des zones/Îibre-échange?

(8)

IDEP/ET/VII/114 pc.go 8

des unions douanières~ des marchés communs~ dos unions économiques et c,utres 7

se trouveraient-ils au bout de compte à peu près dnns la situation qui est o.0tuellement celle des gr2.nds pa;ys industrialisés g à SF'VOir 9 production en priori té pour le marché intérieur et non }XèS pour l' exporté:1tion. Et, étc,nt

donnés les populations et les marchés dont· ils disposent à leur porte-mêrr1e 9

cela deVrait pouvoir so faire.

Cependant, si l 1on considère 1'6volution .s.ctuolle de la situntion~

probablement

les pa;ys en voie de déve~D,DPementt. ne disJ)OSeront/,Pas de ce_;!; te diz.oj.11

0e. r1} anné8fis s l~S con 1nuent a Qonner ~a prlorlve aus ~~~~Jr~aèlOn

pour reprendre leL.r souffle/; et R' ils perdent leur temps à demander aux pa;ys industrialisés de conclure avec eux des accords sur les produits et de sub- ventionner les prix des matières premières. S'ils persistont7 ils resteront à jc.mais tributaires de leurs sectGur rrimaire, et ils perpétueront en rrême temps la division internatiom:le dv trc.vrül de type "colonial" pendant quo se poursuivent le déclin du marché ot des prix mondiaux des mntières premieres et le passage graduel aux produits substituts. Leur situation finale risque d'être plus grave que leur si tua ti on initiale - et ce sern probe.blerr1ent le ens pour CE;rtain d'entre eux- car ils se retrouver ont nvcc un stack de matières premières qu'ils ne sauront ni transforEH::œ ni employer à de nouveaux use.ges 9

ne possedant ni un secteur industriel ni une tradition de pregrès scientifi- que et technologique.

Nous o.vons exr~rr:iné toutas les T2isons qui peuvent pousser los pnys en voie de développement à se procurG:c un excédent d'exportations su:ffis~~nt

pour règler à le, fois leur compte courrmt et lGur compte capital et toutes les difficultés quG cel3 implique. Nous vo;yons alors lG mécanisme néo-mer c2nti- liste du multiplicateur du commerce extérieur fonctionner à retour~ le rôle princip.:ü dnns ce processus appartonnnt aux pays en voie de développement? aidés de s;ympC'.thisnnts et d'économistes des po.ys industrialisés. Le lirincipe do co processus ost facile à expliquer du point de vue théorique. Si l 'on part de l'idée que~ dans les conditions actuelles du marché mondial~ les p0..;ys en voie de développement ne peuvent pc.,s se procurer 9 au mo;yen des excédents d'exporta- tion réel ou fL~anciers 9 des devises on quanti té suffiS.ante pour s ' industri- alisor 9 et qu'ils ont 6rand besoin d'importer de l'etranger cles biens d'éq_ui- pemont9 les transactions commerciales normales ne sont plus ca1;ables de faire uv<:mcer le :progrès et une ::Lssistence ost nécessaire pour comb:ter l'écart entre ce que l'on désire ot ce que l 'on pout accomplir.

(9)

En tonnes symbliques, étc:nt donné que

IDEP/ET/VII/114 page

9

Y=C+l+X-M=C+S+ X - M (1)

(les symboles ont ici leur valeur habituelle: Y Produit oü. revenu global~

c

Consomme.tion globale; S = Epargno globale I = Investissement global ; X Exportations; M =Importations.)

c'est M 1 plutôt que X9 qui est la variablo indévendante sigEific2.ti vo dans le commerce extérieur dos pe..ys en voie de développement, puisque X est in- capable d'une expansion illiQitée suffisant aux besoins en devises et du compte couro.nt et du compte co..pi tal.

Par cons~quent,si nous éliminons le terme X cle la relation (1) , en écrivant

X = constante (ou zéro)

coEclition do l 'assistance, plutôt quo elu commerce. Il s'agit niainton::'..nt de dé- terminer los condition dc.ns lesquelles M (nide sous forme d'importe..tion) peut contribuer au maximum à l'accroissement clos investissements et do revenu.

La condition de la valeur maximum de Y est dY dM = O

Si on différentie la relation (i) , X Gtant une constante, on obtient

dY dC di

1 dC dS

dM clli! +

d.M -

= dM + dJVI - 1

dY cll•l

o,

ou dM+ - dC

--

dM cli 1 = 0 = dC dM + dS dl'V!

-

1 (2) Ces conditions imrli luent los deux conditions suive.ntosg

dC di

= 1

[ 2

(i )]

dJ.i + dM

di dS

[2

(ii

D

dM dM

Puisque le but clos pays en voie de développement est d'accroître au maxiT!lurn le revenu (Y), c;t le tc:.:.ux d'investissement de l 'aide sous forme d'im- l!Ortcltions (di dM) on voit immérliatement quo pour atteindre cet objectif~

la condi i;j_on [ 2 (i)

J

oxige quo l 'on <:~.ugmente les investissements

provenant d' il11portations et que l'on réduise la consommation de I!rodui ts impor ....

t6s et

la condition [ 2 (ii)} exige un taux équivalent d 1 épnr·gne inté- rieure dûe 2.ux imçorte.,tions qui correspondent aux investissements intérieurs stimulés p2.r los imr;ort2:.tions.

(10)

IDEP/ET/VII/114 po.ge 10

Voilà donc deux prescriptions intéressantes QUe l 'on a consei l lé à tous l es p2-ys sous-développ8s de suivre et qu'ils s"éfforcent de mettre en pre.l.tiqueo Tout d'abord? ils essai ent de r éduire les importations destinés à la conso;TJ!n2.tion (y cor::ïpris les produits de be.se) et d'accroître au maxi- mum les irpportÇLti o:ps de büms cl' équipement 9 s'efforçant ainsi de rédui ce les

demons~ratlons de la

effets della consommation plus élevée des pays etr.s.ngers et de leur niveau de vieo Coci est également COJDpatible avec l2. substitution de pr oduits locaux aux produits imror-bés.En second lieu~ ils essaient de contre-bal ancer l 'aid.G sous forme d' import2.ti ons par un taux (ou une quantité) équivalant d' in- vesti ssement ou d' Gpargne intérieurs o Lo succès de cette deuxième démarch:::

dépend de lr.. nL1.ture et de la composit ion de l ' c.ide QUi est reçueo

Si IVl re1~résente une aide fournie sous forTTJe de pr oduits alimenté.üres destinés à être vendus de mc:.nière à cons ti tuer des fonds de controp::.rtie QUi ser ont alcrs investis dans des J.1r ogr 2.rnmes de développement concerno.nt 1' équipement? i l fc"-ut quo deux condition subsidiaires soi ent remplies g

(a) I l faut quo l 'aide sous forme:: de produits aliment2.ires c.rrive à un moment où el le ne fera po.s concurrence à 1<::. production ct à l 2. vente locales de produits aliment2.ires et no les découragera pas9 ot i l faudra

l 'utiliser de m<::.11ière à éviter ces doux inconvénients, sinon l'effet en ser~it

réduit d'autant.

(b) Le pays bénéficiaire doi t êtr e autorisé à d8penser les .fonds de contrep2.rtie à des im:çort2.tions dG biens d'équipement en provemmce elu

pays donateur (ou d'autres pays) condi t ion im:ç.crtante si lu p2.ys bcméficir;j_r c;

ne produit pas lui-même de biens d'éQui pement7 mais si9 sur ce point i l est tributaire des importations,- sinon l 'effet d'investissement attendu de l 'aida en produits i.Üiment2.iros ne so :prùduirr~i t pas.

Si M repr8sente des im;or tc.ti ons de biens d'équipemont1 la première condition 2 (i) <Jst automatiquement remplie. Dans les deuDC cas (aide s ous f orme de 1)rodui ts alimentaire ou biens d'éQuipement),_ l 'égal i té du taux ( de la somme) do l'épargne et d' invo::;tj_ssement 2 (ii) doit servir à :promouvoir l 'accr oissement du revenu (Y) tout on 8vi tant 1' inflation 9 en lX'.rti culier si l 'épc.rgne nécessaire est obtenue p2.r des moyen fiscaux plutôt que pr:r des moyens financierso

Pe. conséQuent 9 en résumé, los conditi ons essentielles QUi sont requises pour que l ' C\.ide extérieure rorn:rlc:.ce le commerce et contribue à

(11)

IDEP/ET/VII/114 page 11

l'accroissement de la production d~ns œ1 pays en voie de d8veloppement à économie ouverte sont les suivcntes~ premièrement, que les importations de

• consommation soient réduites et l~ importations d'investissement accrues, et que 7 dans l2. mesure du possible 9 on substitue des produits loce..ux r:.ux pro- duits importés; deuxièmement, que cette o.ide prenne ln forme soit de biens d'équipement soit -directement ou indirectement - de fonds convertibles en importations de biens d'équipement on provenance du pays d.onetour ou de tout autre pays. Dans le second cas 9 l'aiùo liée ne doit faire cucune difficulté, à moins quG le vays clorw. tour soit do.ns l 'impossibilité de fournir les biens d'équipement que l'on désire importer.

Si on le conçoit autrement quo comme un expédient tempornire uti- lis;-.. blo par un pays donné 9 1' assistance 9 quoique utile et justifiée dans les conditions définies plus haut9 aboutit très vite à la même impasse que la doctrine du multiplicateur du commerce extérieur qui lui fait pendnnt. Il ost impos~ible aux ~ays en voie de cléveloppement d'obtonir9tous on même ternps,toute l 'aide extérieure dont ils on besoin, même si tous les p~ys

industrialisés acceptent d'accumuler dos excédents. Cepondant9c'est là une impcssiblité de fait et non pas une impossibilité théorique (ce serait aussi une iml)OSsibili té thoorique seulement dcms le cas où tous les pays en même tem:çs chorchoraient à accurnulc,r des surplus d'importations). Etant donné que la capo.ci té des pays inclustrialisés à fournir une aide s ' étend:mt sm·

m1 temps assez considérable, est limitée - même si cette aide est un élG- ment permanent de ln pwlitique agricole intérieure du pays qui fournü l'aide en produits alimentaire la plus forte, c'est-à-dire les Etats Unis - et vu que des pays d6velopés comme l'Allem2.gno de l'Ouest et l 'Union Soviétique font concurrGnce aux pays en voie de clovelo;,pernent pour les ressourcos que les pays industrialisés peuvent nffector à l'c.ssistc;,.nce? la contribution de l'aide extérieure à le. croissance des pays en voie de développement est très limi t8e. IJ' e .. ide extérieure ne S".urc:.i t être uno solution durcble ûUX

problème do croissance de ces 1-'ays.

On no saurait compter sur cette aide pour résoudre ces problèl!les pour d'autres raisons spécifiques. Les conditions requisc;s pouT obtenir avoc·

succès l 1aide extérieuro à des fins d'investissel!lent sont telles qu'elles n8

peuvont pas toujours être remplies? ou qu'il ost cifficile cle les remplir dans le monde actuel • Bien ~T~ il faut que

(12)

IDEP /ET /VII/ 11 4

p[~ge 12

les pays en voie de dévelo~pemont utilisent cette aide convenablement (ne parlons pas du cas des régimes corrompus qui on font mauvo.is usage) ;:;t bien sûr i l peut arriver que l e caractère cho.ri tr.,Jlo de cette r1.ide 9 si les pays

en voie de dével oppement consi dèrent qu'elle doi t devenir 1)ormo.ncmt e 9 p.::.ro.- lyse leurs eff orts ct &boutisso7 comme cGlo. o. :r:;u arriver 9 à haïr le pc.ys

dOno.teur d' <'.ukmt plus que sos bienfo.i t s sont plus numbroux; mais aussi 9 lE-ls po.ys qui fotU'nissent l 'élide et surtout los Et;_-:.ts-Unis et la France 9 commencent à renacler sous le féu·dec.u, cc.r i l lm.U' est de plus en ,.lus diff i cile de faire accepter cotte élide à leurs nationa1lX quélnd une pauvreté réelle se développe chez eux dans des proportions découro.geantes, Et on ne so.urai t les blamer quand on voi t dos dignitaires des pnys on voi e de développement faire étalage de cadillacs9 d' avions 9 et d'une suite coûteuse (suns compter les palai s et t out l e luxueux 2.pparat qui l es entoure chez eux) 9 alors qu'ils viennent de- mander au pays donateur d'actionner en leur f aveur la pompe à financœnationélle, D'autres donateurs possibles 9 comrrel 'Uni ons Soviétique, ne sont pas disposés à donner une aide aux pays on voie de développement ou no peuvent pas la donner (ou les deux) 9 si ce n'est sous f orme de pr opagande,

De plus 9 dans les fai ts 9 i l arr i vo quo le yays don.2,teur accorde 1 'aide _pour pouvoir à ses propres f ins mi li t2.ires 2-utant quo }'Our rr omouvoir

l~ croissance 6conomi~ue7 et l 'effet stli' l o d8vel oppoment s 'en tr ouve amoindri, Souvent e.ussi , olle prend 18. forme clo biens de consommation~ RU lieu des impor- tati ons de bi ons d'équipement (o.ssisk.nce technique 9 personnel qualifié ou biens d'équipement proprement di ts) qui soroiont si nécess:üres pour stimuler l 'économi e RUtC'..nt qu'il lo faudrait, Enfin 9 encore une fois? l ' é:Üde qui est fournie actuellement n'est pas permanente et n'est souvent pa.s accordée au..""'{

pa§S QUi la méri teraient, pour dos r aisons plus idéologiques qu'économi ques.

En effet 9 le J.onc/ceur est souvent pc,rfai tement conscient do ce quo 11 :::.ide sera m2.l uti.1isoe ou même gaspi l lée, On voi t donc quels sont les dessous po- l i tiques et ,._,_utres de 11 aide extériou:re.

Si l 'aide est fourn:B sous forme d'assistance technic1uo (transfer t do connaiss2.nces ou de personnel QUo.l ifi é pour un programme d 1 investissement ) 9 on peut rencontrer quelques difficultés. Il se peut qu' on soit contraint do se procurer ultérieurement par l.:;s voi es commerciales normales los objets d'équi pement nécessaires pour quo cett e assistance soit fructueuse, Il y aure.

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• donc une période improductive ent:co ln conce:r-tion du projet et son exécu- tion. Il pout 2-rriver quo le personnel te;chnique no travaille pns aussi bien

• on milieu étrc,nger que dc:ns son pays d'origine; même avec tout le mc::;tériel nécessaire (à plus forte raison si ce matériel manque). Et même si le b6néfi~

cière prévoit QUe du personnel local sera formé pour prendre ln relève dos experts étrnngc.:rs (ce qui n'est p1.1s toujours le cas) ~ il existe toujours la possibilité latente que le personnel étranger prenne la place do person- nel local équivalent par la formo.tion ot par l'expérience~ et cela parce que lo bénéficiaire a mal reparti sos effectifs et mal conçu sa planifica- tion.

Ce sont là des difficultés qui se présentent pour un usage rationnel do l' e.ide 9 ct non pas dos arguments contre lui. Mais précisément pour ces raisons 9 ct d' cutres encore~ les formes commercie,les norm:cles cl' é-- cho.ngu et d'investissement sont préfér2.bles 5 c:::tr elles ont d0s i.lV2.nt2.ge:s

pour le deux ~x:trties t non pas pour une seule 9 comme c'est lo C:).s pour l'aide on son pondant, la doctrine du multiplicateur du commerce extGrieur.

Premièrement, l'investissement commercial normal entr~ne dos import~tions de biens d'équipement qui apportent ~:.voc elles leur propre assistr..ncu tech-

nique~ contribuant ainsi à etbréger le délai entre la conception ot la réali- sation du projet , délai qui apparait toujours dans los progTammes d'aide.

Mais en soéond lieu et c'est encore plus important~ commerce est synonyme d'effort mutuel ot d'échange~ lesquels aboutissent à accroître lD. richesse du monde do.ns son ensemble7 alors quo l 'aide n'en f1.1it rien. L'o.ide implique plutôt que quelque chose -::st dépensé - sans résultat visible dans l'immédiat-:-·~

quo l~ richesse globo.le est redistribuée7 mais non accrue.

III Le dilemme du commerce international

Nous avons préparé le terrain à la thèse que les pays en voie de d,·Neloppement on plutôt besoin do commerce et d'investissement q_ue d'as-

sistance~ et nous nous trouvons maintcncmt fe.oe à face avec le véritable di- lemme du commerce interne..tional. Q,ue ce soit sous sa forme classique ou sous sc. forme moderne, la doctrine du commorce internc.tional suppose que chaque pays est doté de certains facteurs 9 d<èns certaines productions, que les

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fa.eteurs procluctifs sont re l a ti vement immobi les entre les ~ays 9 mais rel ati-• vel!lont (sino::1 parfai t oment ) mobiles à l'intérieur des pays. 1\ic:,is los fLctEmr<>

:proclucti fs no relèvent qu-::: des fo1~ctions de production ou de la technologie o • Cepondant, on considère généralement ~ue l a technJl ogi e est constante ou donnéeo Ce qui justifi o qu'on ait :~u cri tiq_uor le cadre stnti<)UG de la théorie du

commerceo Tout ceci est assez vrai ; même pour la théorie moderno9 on ce sens, q_u' on s8 con tonte g6n8rc l ement do tr2.i ter en quel ques mots le co.s pê,rticulier è.e 1' évolution clo la technologie~ et ~u' on omet d'en détai l ler t ous les effets. La fo.çon dont on traite ce ce.s donne l ' impression d'un hia tus q_ui so pr odùi-·

rait à un moment où uno économie passe pr ovisoiromcmt à un nouve2.u stC\,d.e

technologi que9 ;want de revenir nu endre s k ti que à l'intérieur duquel l 'en-

semble de lc. tb.8o.r:i.e c..u commerce s 1 affirme une fois de plus par l ' inte::·2.,.t:i.œ:

d.es avant2.gos comp2.rcctifso La conclusion qui en :ressort et qui f o.vo::cise l2..

specialisati on ogTaphi~ue et le commerce entre pays sur cett•3 base 9 tient moins à une ~nauvaise int01:.tion clé libérée qu 1 à un défaut ou à une insuffisance dos hyp0thèsos Îonclamentales. l'liais los implicativns de cette insuff iscmce sont

grnves ) et peur les p<l;)'S en voie do dôvelop:pemo'"t ot pour los pays développés.

Il c-:.rri ve f:eéquemmE:mt que les pays en voie de dévelo}:..poment ne voient pas les i:npli.c.:üi ons, pour leur poli tique de la production et du commerce 9 des clvmgemonts dy"1u.mj.ques qui se produis.:mt dans les fonctions de producti on. Cela est su~ Îiso,mment pr ouvé p<J.r l ' importance exagérée qu' i ls accorden·i; actuel -

Gli.X c.'.CCc>rcls sur les produi ts et au soutien des prix et cela indique

clo f2çcn csrt2.i;1e qu ' j_ls n'ont pé:.s du tout compris leur di lemme. Au lieu de

concentrer leurs e.fforts9 à leur propre detriment, sur les structures exi- stantes de lo, proëL.1ction et du commerce 9 qui le maintiennent clans la dépendê'nGe d'une économie primaire non di versifiée 9 ils feraient mieux de remo bi. l iser

lours Îacteurs productifs 9 de modiÎier leurs fonctions de pr od .. wt ion on m&me temps ~ue los structures do leur commerce. 'loi là ce q_u' i l fo.ut leur

préscrire9 voi là la condition pour que les facteurs intérieurs soi.ent mobiles dans un monde dynamique. Il no faut pns présurposer la mobili t~ dos facteurs 9 comme le fai t à tort la théorie du commerce internat ionel 9 car si el le clé-- te:rmino le commerce interne. tional i el le 0st aussi détGrrainée r"ar lui. o Et '::ln dernière an2-lyse? tout se ramè:::~e à 1:=:. diffusion des conn<üssé:.ncos et de lee reohe:rche scientifique et au dével oppement de L-:. technol ogi e d.e le. production"

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Malheureur,ement 9 beaucoup de pays en voie do dé3vel oppement contj_J.J.Ul"".nt à concentrer leurs efforts sur l es structures tradi ticnnel les do 1<. }!roiuc···

" ti on et du c.cnmerco et i ls n'accordent pas suffisamment d' c.,ttention a"L.:t.:T p:roblèw:J s de le., recherche sci0ntifiquo et do la technol ogie. Ils ont à peino commencé à prendre véri t:1blement conscience de cet aspect de lm.rr vie na tion.:ü e 9 comment pourrai t-on s 1 c., tt endre à ce qu'ils lui consacrent une pa:ct convenable de leur rovonu national ou dü leur main d'oeuvre quali-- fiée ? Ca:r9 fondamentalement, l e développement doi t commencer dans l 'esprit dos hommes et clos esprits sans for1~·1ation J des espti ts non scientifiques 9 no zuuraient concevoir les possi bi l i tés i l limitées de l 'utilisation des res- sources et du developpement 9 à plus forte raison en parler int<::l l igemmcmt.

Ici 9 la limi té\tion tient à la uont2.li t6 dos diri 3nr.ts poli tiques des pays on voie do développement 9 au taux d' nnal i>habiJti:::re élévé chez les paysnns 9 qui il

rendu lct politique si profitable pour l es anal phabetes quo la croyance ne s 'ost que tr op répandue9 que c'est le peuple qui doi t s0rvir los hommes polj- tiques ot lo gouvornement9 au lieu dU contraire. Et2.nt donné l2- l enteur dos progrès è.._, _s le domaine de l ' éducation et de l 1 alphc-,bétisa ti on dans cert2-ins de ces pays 9 i l faudra assez longtemps 1::.our quo oel2- chc.n~0 o Si l os pays en voie de développGmen consacraient soulomont la moitié des for-7;unos personnelles de leu..rs hommes poli tiques ?et cl.os frc.is do r ep:résente,tion do lou.cs gouvei;'n8·- ments ,à l a sci Œ!.ce et à l a recherche sur l es possi bli l i tés de pr osuction do

leurs r essources naturel les 9 ou no sorc.i t-co qu'à co1~ior sérieusement los efforts cle po.ys qui ont mi eux r 5ussi Î le-. péri ode pendant laquel le i ls devront

avoir recoLITS à l 'assistc.,nce et demander le soutien des prix) pourrait en

être considé:r<>blemcnt rédui te9 pour leur plus grand bien et celui d.e l eurs

~uolle est ln si tuatiun des pays indus Lrialisés ? Chez eux, i l n'y a pé:-s do limi t2.tions à la recherche scientifique ct aux inno-v-2.tions tochniquos 0 l11ais c'est 12- mobil i té des facteurs pr oductifs qui fait problèmeo dans

los j;Gys on voie de developpement ? le dynamisme est insuffisant on co qui concerne lus foncti ons de pr oduction ot l es combinaisons d.es fnotours9 dar.s lus Pé~ys dével oppés 9 c'est la mobi l i té dos facteurs productifs ) requise l)ar la théorie ot l n fT2.ti que du commerce international 9 qui est insuffisé'.ntoo 1 'hypothèse do l n mobi l i té des faci;ours intérieurs est l ' obste.cld sur lequel vi ont butor 9 cbns la pr ati que 9 12. ·ciloorio du commerce internatione-l 9 et los

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pays industrialisés ne font guère d'efforts pour accroître la mobilité des facteurs dans un monde dynamique. Au l ieu de mobiliser l es facteurs t

en 2.ccord avec les nouvol les foncti ons de production et l os nou- • vel les combin~isons do facteurs qu'ils découvrent quotidiennomcnt9 i ls

essaient cl' 2-gir sur l a r é2-li té en se r)rot ogeant par dos tarifs ou Gutres 9 même dans des dom2.incs aussi l·eu complexes quo la production toxtilc et la transformation do matières premièr es qu'ils ne pr oduisùnt p2.s eux-mômes pour la plupart ot pour lesquel les la demande et les prix sont en bGisse conti- nuel le. C'ost ainsi qu' i ls continuent à fo.irEJ obst2.cle à l 'expansion de la

pr oducti on et du commerce cie ces produits dans les pays en voie de clévolop- pement. Les pays adultes doi vcmt so comporter on éèdul tes 9 ou du moins essaye::-:· do le faire. Ils ont le privilège du progrès technologique? sw· ·~~

point9 les pnys en voie do clévoloppomont ne peuvent guère rivaliser avec eux9 pour l ' instant . Eien sur9la mobil ité des fncteurs entraine des dépenses pour former le.. me.in-d' oeuvre à des tf,chos nouvelles~ répart ir le c.:::.pi tal d'une façon nouvel le et impl~ntor l 'industrie dans de nouveaux si tes. Mais si les pays industrialisés ne peuvent l'E:.S faire face à cos dépenses 1 qui peut le faire ? Ces dépenses sont inséparables d'une technoloe;io supérieure et les pays industrialisés eloi vent so p rép1ror à los supporter , dFèDS l our propre intérêt 9 plus quo de:.ns CG lui des pays en voiE:

~

dévol o:t;poPlont

~

si

ils voulent (, ;i ter le.. st agnation industriel le et mc.inteir quelc1uo avc.nce sur ces derniers. Le commer ce n 'est p2.s à sens unique et si los pays déve- l oppés nG relevm1t pas le défi que leur lancG la doctino du comm8rce inter- national en CG qui concerne la mobilité dos facteurs ~ i ls perdront lo droi t de chapi tror les pays en voie de développement sur la mf.\nière de conduire l eur commerce et de constituor9 Gn vue de dével oppement 9 des excédents cl'ex- portction9 si CGux-ci no sont pas réalisc .. bles sur le marché internGtionaL

En fin de compte9 le fai t qu' i l n'existe p2s de mécanisme fim:.n- ci or intern.::-_tionc..l pour le commer-ce mondial constitue un sérieux obsk:.cle

~u commerce et aux investissements mendi cux. Sans ce méoanisme9 i l est pou probable qu'2.ffluent los prêts ct les investissements directs ou do porte- feuille dont los pays on voi e de d8veloppement on tant besoin. Sous co rapport:

i l faut réexaminor sérieusement le "plan de Keynes" pour les règl ements in- ternationaux. Il faut prendre sérieusement en considéra.tion et mettre à l 'étuclG9 en vue de l 'éprouver 9 tout moyen qui permettrai t de reconstruira

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un.,.mécanisme fina1cier international susceptible do f onctionner y compris l e

Pl~n 11St~mp11 poUl:' l es certificats monék,ires délivrés par le Fonds Monétaire .I.rt'ternationnl. Ce sero.i t le seul moyen cle sonder ensemble les pièces détachées

d'un régime mondial stable du commer cë intern"tional qu8 const ituent le GATT9 le FMI 9 le BSI 9 le BIRD et on affilée 11 AID, de maniere à créer un n.écanisme syn- chronisé qui soit à la hauteur des tâches communes qu'implique:· l e développement par le éch~ngcs et les investissements, tâches dev2,nt lesquelles so tr ouvent aussi bien le monde développé que le monde en voie de dçveloppement.

I D E P

Dak2,r 9 Sénég2-l Mars 1964

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