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Quai des Brumes. Éditorial : Journal syndical mensuel de la section SNAD-CGT LE HAVRE Numéro de Janvier 2007

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Quai des Brumes

Journal syndical mensuel de la

section SNAD-CGT LE HAVRE

Numéro de Janvier 2007

Éditorial :

En ce début d'année 2007, je réitère tous mes voeux, au nom de la Section SNAD-CGT Le Havre, au personnel douanier Ha vrais, bien que je sache que les voeux comme les promesses électorales restent souvent lettres mortes et que seuls les actes restent efficaces. Cette année 2007 doit être porteuse d'espoir : depuis le 28/11/2007, nous ne le soulignons pas assez, nous avons gagné le respect face à une administration qui croyait entériner la réforme OP/CO, sans l'aval du personnel et de ses représentants syndicaux. C'est une victoire, même si la partie est loin d'être gagnée. Je tiens encore à remercier les douaniers Havrais pour leur mobilisation croissante. Nous sommes dans la phase de négociations nationales, avec un cadrage ministériel et de nouvelles rencontre avec notre DG, placées sous le sceau du rapport de force unitaire. Nous, OS, devons faire des propositions pour une réelle modernisation de la Douanes, en plaçant nos missions et l'emploi au coeur de la réflexion. Chaque direction a fait son état des lieux afin de parfaire une carte des bureaux OP/CO prenant en considération l'activité économique, les missions de contrôle, l'implantation en effectifs et la pérennité de nos structures. Espérons que François Mongin en tienne compte, à l'heure d'un véritable dialogue social qui n'a hélas pu être enclenché que sous le coup d'un rapport de force. Si échec il y avait, il en serait l'unique responsable...

En mai 2007, les urnes nous attendent... Si un syndicat se doit de ne pas faire de politique, je tenais à rappeler que le candidat Sarkozy a dans ses cartons élyséens, d'autres réformes qui nous attendent, nous autres fonctionnaires, où notre statut même sera menacé. Alors, si je ne sais pas pour qui voter, je sais en tout cas contre qui je voterai.

Au rayon mauvaises nouvelles, les orientations votées lors du dernier congrès confédéral commencent à faire apparaître leurs ravages. Ainsi avec la mise en place du COGITIEL, logiciel servant à dispatcher les cotisations de chaque adhérent entre nos diverses structures, et la « réforme » de la cotisation, il ne restera plus qu'aux sections que 17% de la cotis' pour survivre : c'est bien peu. Cette décision politique de notre confédération démontre l'évolution prise par notre syndicat, en récompensant les Unions départementales, dont l'action et l'utilité restent à démontrer, au détriment des sections, des syndicats nationaux et des UL. Une telle approche nous fait de plus en plus ressembler à la CFDT. Ainsi, nous autres militants locaux qui par notre travail de terrain, nos investissements personnels, nous nous retrouvons minorés au sein même du syndicat pour lequel on défend les principes. Sans la syndicalisation des sections, la Confédération n'existerait pas. Nous appauvrir, revient à nous priver de moyens d'exercer notre militantisme. Surtout que d'un point de vue locale, « l'interégionalisation » de nos structures demandera des investissements personnels et financiers plus conséquents qui n'ont pas du tout été pris en compte.

Comme vous le savez, un nouveau DR nous a été envoyé par la DG (bien que ce dernier clame son amour du Havre, nous savons pertinemment qu'il a été affecté ici à son insu)... Monsieur Patrick OLLIVIER. Notre section avait décidé de juger sur pièce les orientations prises par notre nouvelle éminence grise. Force est de constater, qu'il n'a pas tardé à se rappeler au mauvais souvenir des militants syndicaux : dans un premier temps, il a débarqué en clamant sa fierté d'avoir fermé la DR de Valenciennes », ce qui au-delà d'une attitude provocatrice stérile n'a rien de constructif. Il a commencé à mériter sa réputation rigoriste et antisyndicale en nous refusant une audience alors même que le personnel douanier Havrais attend des réponses aux questions posées à son prédécesseur. Enfin, dans la plus parfaite entorse au dialogue social, il a unilatéralement supprimé le tableau de mobilité interne. Cela n'annonce rien de bon ! Mais qui en aurait douté, venant de la part d'un directeur qui avait manqué totalement de respect à l'encontre de nos collègues OP/CO du CRD de Valenciennes-Prouvy.

2007, marque une nouvelle année riche en débats et en combats !!! On aurait préféré une année placée sous le signe de la quiétude mais nous saurons relever le défi, parce que vous êtes, comme toujours, derrière nous.

Sébastien GEHAN

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Social, économie et politique

L'Allemagne indulgente envers ses corrompus L'Allemagne indulgente envers ses corrompus

Lundi, 22 Janvier 2007

Peter Hartz, le grand réformateur et initiateur des mesures contre le chômage (ou plutôt contre les chômeurs), impliqué dans le scandale Volkswagen pour corruption et prostitution où il est inculpé de 44 chefs d'accusation par le Tribunal de grande instance de Braunschweig, s'est mis à table.

Il y a eu un "deal", un arrangement entre le tribunal et Peter Hartz qui, d'après le magazine Der Spiegel, avait été fixé déjà bien avant le procès. Des aveux complets, des informations sur d'autres personnes impliquées contre le paiement d'environ 300.000 € : c'est le prix à payer pour éviter la prison. La peine maximale de 10 ans que risquait Monsieur Hartz peut effectivement motiver un homme, qui était parti de conditions très modestes pour s'élever ensuite jusqu'aux plus hautes sphères de la vie économique et politique de son pays, à avouer ses péchés pour pouvoir rester en liberté. Il n'écopera donc finalement qu'une peine de prison avec sursis. À l'égard des faits avérés, l'addition n'a finalement pas été chère.

Un petit groupe de "misérables" - quelques chômeurs subissant le dispositif du plan Hartz 4 et qui avaient trouvé une place dans la salle du tribunal - a eu du mal à garder son calme à l'annonce de la peine. Ils ne comprennent pas que l'accusé, qu'ils estiment responsable de leurs conditions de vie déplorables suite aux mesures de son Plan, s'en sorte si bien. C'est avec une pancarte "Hartz derrière les barreaux !" qu'ils ont accueilli le protagoniste à l'entrée du tribunal. "Crapule !", ont-ils crié au visage de l'accusé qui a essayé de garder un sourire crispé.

Le comité d'entreprise de Volkswagen devrait pouvoir négocier avec la direction d'entreprise d'égal à égal : c'est ainsi que Peter Hartz a expliqué sa motivation de versements exorbitants en faveur du chef du CE Klaus Volkert.

Quel est ce monde économique dans lequel une entreprise doit vivre, où un directeur du personnel envoyé par le syndicat doit payer des sommes très importantes pour s'assurer de la bienveillance du CE ?

Les médias on parlé d'un iceberg dont Peter Hartz ne serait que le sommet. La réputation, la "culture d'entreprise", le fonctionnement même de Volkswagen qui est LE symbole de la reprise économique en Allemagne, en a pris un sérieux coup. Presque chaque Allemand a jadis conduit la célèbre coccinelle, "la voiture du peuple" (elle roule et roule et roule...), relayée plus tard par la Golf qui aussi a eu un succès faramineux.

Le cantique de la racaille (en col blanc)

Le total des dommages causé par Hartz s'élève à 2,6 millions euros. On ne peut s'empêcher de penser au procès Mannesman dans lequel le manager de la Deutsche Bank, Joseph Ackermann et cinq autres personnes, ont été accusés d'avoir détourné la maudite somme de 58 millions euros au préjudice du groupe Mannesmann.

Ackermann, qui a déjà fait la Une dans la presse en 2005 en annonçant un bénéfice record de la Deutsche Bank tout en ayant licencié 6.000 salariés… Son salaire fixe s'élevait à 1,2 million d'euros, avec un salaire "variable"

de 8,9 millions d'euros par an. En 2005, Ackermann a perçu un revenu de 11,9 millions euros et grimpait ainsi au sommet de l'index allemand d'actions (DAX). Ont eu lieu plusieurs procédures judiciaires à l'encontre d'Ackermann et des cinq autres personnes. Au début du dernier procès, Ackermann avait informé le tribunal qu'il gagnait entre 15 et 20 millions d'euros brut par an.

En novembre 2006, le tribunal et le parquet ont finalement abandonné toutes les poursuites contre Ackermann à cause de "l’absence d'intérêt public" concernant cette affaire, sur la demande de ses avocats, et ceci contre un paiement de 3,2 millions d'euros. Ackermann sortait de ce procès sans aucune condamnation et avec le célèbre

"V", signe qu'il avait fait avec ses doigts pour "victoire" face aux journalistes, et publié dans tous les journaux.

Ce comportement arrogant et impertinent a été accueilli avec amertume par la population. On parlait même d'une justice de classes.Peter Hartz s'acquittera d'environ 300.000 € et sera condamné à une peine de prison avec sursis.

Ackermann était accusé d'avoir détourné 22 fois plus que Hartz, et il a payé 10 fois plus au tribunal, ce qui néanmoins ne représentait qu'un peu d'argent de poche par rapport à son salaire.

Est-ce qu'il suffit de payer 3 millions d'euros pour ne pas être condamné ? Peut-être que Hartz a été trop "pauvre"

ou trop avare pour s'en tirer sans aucune condamnation ? Verdict le jeudi 25 janvier.

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COTISATIONS 2007

Montreuil le 18/01/2007 Le Conseil Syndical réuni les 17 et 18 janvier 2007 a adopté, dans le cadre des reversements aux structures liés au nouveau circuit de reversement des cotisations adopté au 48ème congrès, les dispositions suivantes :

1) Tendre le plus vite possible vers une mise à niveau des indices réels de chaque adhérent. Afin de veiller à la mise en application de cette disposition, la Commission Financière et de Contrôle est mandatée comme organisme de surveillance ;

2) Augmenter progressivement de 0,05% par an le taux de prélèvement de la cotisation individuelle de l’adhérent comme suit :

1er janvier 2008 0,85 % 1er janvier 2009 0.90 % 1er janvier 2010 0,95 % 1er janvier 2011 1%

3) Les modulations possibles, à la hausse ou la baisse de 4%, votées par les instances des Unions Départementales seront imputées sur les sections concernées ;

4) Les taux internes au SNAD CGT sont les suivants :

 Section = 19 % en lieu et place des 20% précédents.

 Bureau national = 33,66 % en lieu et place des 35% précédents.

A titre d’information, les taux de reversements aux différentes structures de la CGT sont les suivants :

 La confédération = 10 %

 La fédération des finances = 5 %

 La presse = 3 %

 L’ UGFF = 4,34 %

 Les Unions Départementales = 25 % (modulation + ou – 4%)

CGT Presse FD UGFF UD Modulati

on De-4 à

+4

Section SNAD

10 % 3 % 5 % 4,34 % 25 % 4% 19 % 33,66 %

Exemple :

Section de Midi Pyrénées (8 départements)

La section gardera pour son fonctionnement, les taux, à appliquer sur les cotisations des adhérents des départements concernés, suivants :

Concernant la mise à jour des indices réels, le secrétariat national pourra occasionnellement apporter une solution aux sections.

Taux UD

avec modulation Taux Sections

UD 09 21% - 4 23 %

UD 12 25% 19%

UD 31 25% 19%

UD 32 25% 19%

UD 46 25% 19%

UD 65 26,5% + 1,5 17,5%

UD 81 25% 19%

UD 82 25% 19%

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L'INSEE reporte son «Enquête emploi» de 6 mois

Lundi, 22 Janvier 2007

Source : Les Echos

Bizarrement l'institut statistique diffère de six mois la publication de son enquête annuelle, aussi attendue que redoutée, qui doit permettre de préciser l'évolution du taux de chômage.

Le débat est technique mais le contexte éminemment politique. L'INSEE a annoncé, mardi, le report de six mois de la publication de son «Enquête emploi» qui permet chaque année, en mars, de recaler le chiffre public du taux de chômage (8,7% de la population active en novembre) avec les résultats de son enquête, menée chaque trimestre auprès d'un échantillon de 70.000 personnes.

L'an dernier cette enquête, aussi attendue que redoutée par le gouvernement, avait conduit à réévaluer de 0,1 point le taux de chômage. Le sujet est doublement sensible cette année : d'abord parce que la baisse du taux de chômage promet d'être l'un des arguments majeurs de la majorité pour défendre son bilan à l'occasion de la présidentielle. Ensuite parce que l'ampleur de la baisse du chômage a laissé perplexes certains observateurs.

L'INSEE justifie ce report par une forte proportion de non-répondants. «Le problème date de 2004, mais nous avons eu cette année un surcroît de non-réponses notamment en Ile-de-France, qui ne nous permet pas d'avoir de certitudes sur les évolutions réelles du chômage au sens du BIT. Les indices que nous avons nous laissent perplexes», explique Stéfan Lollivier, directeur des statistiques démographiques et sociales à l'Institut. L'INSEE vient d'envoyer à tous les non-répondants de l'enquête un nouveau formulaire, qui sera dépouillé d'ici l'été. Un calendrier qui arrange le gouvernement : «L'idée d'attendre ne nous paraît pas mauvaise, plutôt que de jeter de l'huile sur le feu dans un débat rémanent», reconnaît-on au ministère des Finances, dont l'INSEE est l'une des directions.

Nouvelle remise en cause

Critiquée par le gouvernement pour son évaluation des créations d'emplois l'an dernier et plus régulièrement par les associations de consommateurs pour celle de l'inflation, l'INSEE, qui se doit de démontrer son indépendance, se serait bien passé de cette nouvelle remise en question.

Ce débat montre aussi combien la focalisation du débat public autour d'un seul chiffre est insatisfaisante. Selon les derniers résultats du recensement publié mardi, 3,3 millions de personnes se déclarent spontanément au chômage contre 2,1 millions selon le baromètre usuel. «Il faudrait mieux appréhender le sous-emploi, parce qu'il y a maintenant un continuum entre le chômage et l'activité», analyse d'ailleurs, à l'INSEE, Stéfan Lollivier.

(Source : Les Echos)

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KULTUR KULTUR

Noir Chirac Noir Chirac

François-Xavier Verschave François-Xavier Verschave

Il est au pouvoir depuis quarante ans. Il a épousé les modes. Il a survécu aux aux "Affaires". Pourquoi une telle impunité ?

François-Xavier Verschave, l’auteur de Noir silence, explore l’autre Chirac, un homme secret, si différent de son image de "bête politique".

Il se montre un connaisseur hors pair de l’Etat, placé au centre de vastes réseaux d’intérêt. Un homme de dossiers sensibles, initié très jeune par Marcel Dassault au monde du secret, du nucléaire et de la finance parallèle, en étroite collaboration avec les Etats-Unis.

Un ancien trésorier de Georges Pompidou qui, de la présidence du RPR à la mairie de Paris, a su utiliser, durant toute sa carrière, les mille et une ressources de la République occulte.

Une tête de pont de la Françafrique, acceptant les alliances les plus ahurissantes, couvrant les basses œuvres des uns et les exactions des autres, pour préserver les "comptoirs" et les secrets d’Etat de notre pays.Voilà le portrait en relief d’un Jacques Chirac homme d’action, plus redoutable dans l’ombre que dans la lumière.

Date de publication : mars 2002 Date de publication : mars 2002 320 pages

320 pages Prix : 20 € Prix : 20 € ( FF)( FF) Format : 240 x 154 Format : 240 x 154 Disponible aux éditions : Disponible aux éditions :

Bibliographie Bibliographie

François-Xavier Verschave est l'auteur ou le coauteur de : - Nord Sud : de l'aide au contrat.

- Pour un développement équitable par Claude Marchant (pseudonyme collectif) (Syros1991) - Complicité de génocide ? La politique de la France au Rwanda (La Découverte, 1994) - Libres leçons de Braudel. Passerelles pour une société non excluante (Syros, 1994)

- L'Aide publique au développement par Anne-Sophie Boisgallais et François-Xavier Verschave (Syros, 1994)

Il a publié chez Stock, en 1998, La Françafrique, le plus long scandale de la République, récit de 40 années de dérives de la politique africaine de la France. Plusieurs fois réimprimé, le livre a connu un grand succès.

Aux Arènes, il a publié Noir silence (45.000 ex), Noir procès (7.100 ex) et Noir Chirac (9.200 ex).

Lien utile : http://www.survie-france.org//

Lien utile : http://www.survie-france.org//

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Le 8 février 2007

TOUTES LES RAISONS D’ÊTRE DANS L’ACTION ET LA GRÈVE

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Pour la CGT, les motifs ne manquent pas d’en appeler à une mobilisation large, massive et unitaire des salariés. Elle contribue à agir pour faire en sorte que la question sociale soit au cœur de l’actualité et de la vie politique.

Cela fait des mois que notre organisation a placé l’intervention des agents de la Fonction publique au centre de son activité. C’est en ce sens qu’elle a notamment multiplié les démarches unitaires et a été à l’initiative de la carte-pétition remise le 10 janvier au Ministre.

Il faut aujourd’hui mettre un coup d’arrêt à des années de politique régressive et donner le coup d’envoi à une reconquête et à un développement des missions et des moyens du service public.

Combattant les logiques « travailler plus et gagner moins » et « moins de fonctionnaires mais mieux payés », les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA ont appelé dès le 17 janvier l’ensemble des personnels de la Fonction publique (Etat, territoriaux, hospitaliers) à participer massivement à une journée d’actions et de grève le 8 février 2007. Le 23 janvier, la CFDT a décidé de rejoindre ce mouvement.

EMPLOI PUBLIC

Pour certains, les effectifs de la Fonction publique ne constituent qu’une variable d’ajustement, dans le cadre d’une politique libérale, pour laquelle la Fonction publique doit voir son rôle diminuer sans cesse. C’est bien, de ce point de vue, par exemple, qu’il faut considérer les politiques successives qui, de 2003 à 2007, auront réduit de 80 à 100 000 postes l’emploi public dans la Fonction publique de l’État.

Pourtant, sur les 20 dernières années, cette même Fonction publique de l’État a vu ses effectifs augmenter de 9 % alors même que le nombre d’habitants augmentait, lui, de 12 % et la population active de la France de 11 %.

Et que dire de la situation dans la Fonction publique hospitalière où les politiques successives axées uniquement sur la gestion comptable des dépenses de santé ont organisé la pénurie des effectifs.

Aujourd’hui, le manque d’emplois est chronique et aigu, la CGT estimant, sans être vraiment contredite, les besoins indispensables à 80 000 créations d’emplois.

Par ailleurs –et ce n’est pas l’aspect le moins important-, la Fonction publique dans son ensemble est littéralement gangrenée par l’emploi non statutaire. A tel point que la DARES, dans une étude récente, soulignait que la précarité est plus importante et durable dans la Fonction publique que dans le secteur privé. Le cas de la Fonction publique territoriale est emblématique : bien que les

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derniers chiffres disponibles laissent apparaître un léger recul de la part de contractuels dans l’emploi territorial et la progression de 65,8 en 2001 à 68,3 % de la part de titulaires, la précarité reste un phénomène massif dans les services publics territoriaux : on y compte 30 % de non titulaires, soit plus de 500 000 agents.

En ne prenant en compte que les emplois budgétaires –et hors médecins- les non-titulaires -en majorité des femmes- représentent près de 15 % des effectifs de l’ensemble de la Fonction publique.

Baisse de l’emploi, sous-effectifs et non-titulariat participent directement à une moindre qualité de service public rendu à tous nos concitoyens et à une dégradation des conditions de travail.

La CGT propose

Un moratoire immédiat sur les suppressions d’emplois ;

Des créations statutaires partout où cela s’avère nécessaire ;

Un plan massif de titularisation.

CONDITIONS DE TRAVAIL

Depuis des années, les nombreuses suppressions d’emplois, la précarité accrue, le non remplacement des agents qui partent à la retraite, le sous-effectif chronique, les temps incomplets imposés influent fortement sur la santé des fonctionnaires. A cela s’ajoute l’arrivée de nouvelles technologies intégrées souvent sans les formations nécessaires pour les assimiler, un contenu de travail rendu plus lourd par les conséquences des difficultés sociales rencontrées par nos concitoyens.

L’ensemble de ces politiques engendre une pression qui se traduit par de nombreux accidents de travail, maladies professionnelles, dépressions, voire suicides dans certains cas. Dans la fonction publique hospitalière, le personnel a atteint les limites de l’épuisement physique et moral et ce ne sont pas les nouvelles orientations budgétaires qui vont atténuer leur souffrance. Il en va de même pour les agents de la fonction publique territoriale et de l’État. Tout cela a aussi de fortes répercussions sur le service public que les citoyens sont en droit d’attendre. En effet, comment être pleinement au service de la population quand on est soi-même profondément déstabilisé par ses conditions de travail.

La CGT propose

Le respect du Statut pour mettre en œuvre les missions de service public ;

Des budgets à la hauteur des besoins des citoyens ;

Des moyens accrus en personnel, fonctionnement, hygiène et sécurité ;

La démocratie sociale pour que les salariés participent vraiment aux décisions ;

La mise en place d’un observatoire des conditions de travail.

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SALAIRES ET POUVOIR D’ACHAT

La question des salaires et des pensions est au cœur des préoccupations des personnels, comme le confirme un récent sondage.

La situation est inacceptable :

La valeur du point d’indice, seule référence pour mesurer le pouvoir d’achat, a chuté de 6% entre janvier 2000 et fin 2006 et d’environ 15 % depuis 1983.

Le pouvoir d’achat en 2006 ne sera même pas maintenu puisque la mesure annoncée par le ministre ne sera effective qu’à la fin du mois de février 2007, sans effet rétroactif.

 Pour 2007, le ministre refuse toute négociation salariale sur le pouvoir d’achat qui, pour la CGT, devrait se négocier sur la base minimum de l’inflation prévue, soit 1,8%, sur la refonte globale de la grille indiciaire, sur le niveau des pensions.

L’augmentation des salaires correspond à une mesure de justice sociale. C’est également un point positif pour l’économie. Rappelons en effet que la croissance est principalement soutenue par la consommation des ménages et que les fonctionnaires représentent environ 20 % de la population active mais, également, que 5 % d’augmentation des traitements, ce sont 450 à 500 millions d’euros supplémentaires pour l’assurance maladie.

La CGT propose

Le passage immédiat du minimum Fonction publique à 1500 euros bruts ;

Des mesures de rattrapage pour les pertes de pouvoir d’achat accumulées ;

L’augmentation de la valeur du point à hauteur de l’inflation pour 2007 ;

La réindexation des pensions sur les salaires.

CARRIÈRES ET GRILLE INDICIAIRE

La question d’une refonte de la grille et des carrières répondant aux revendications des agents mais aussi aux exigences de la Fonction publique, reste entière (reconnaissance des qualifications, classements indiciaires, déroulements de carrière,...).

La récente réforme des carrières découlant de l’accord minoritaire du 25 janvier 2006 ne répond en rien à ces enjeux.

Elle se traduit par des augmentations de salaire très modestes. Pour les agents de catégorie C en début de carrière, la revalorisation se limite à 1 à 4 points d’indice, soit de 4,48 euros à 17,90 euros (en brut). On est loin d’une avancée importante pour les agents les moins payés !

L’accord statutaire exclut toute une partie de la catégorie C (agents en milieu de grille) et de nombreux agents de catégorie B et A. La CGT ne pouvait signer un accord laissant de côté des dizaines de milliers d’agents.

Par ailleurs, les mesures censées accroître les promotions internes contenues dans l’accord seront inefficaces dans les faits en l’absence de créations d’emplois.

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Enfin, l’amplitude de la grille de rémunération connaît un tassement continu : en 1986, la grille démarrait à l’équivalent d’1,15 SMIC en catégorie C pour finir à l’équivalent de 3 SMIC en catégorie A. En 2006, on démarre à 1 SMIC pour finir à l’équivalent de 2,3 SMIC.

La CGT propose

Une refonte ambitieuse de la grille apportant des augmentations de salaire significatives à tous et une amplitude de 1 à 5 ;

La reconnaissance et l’harmonisation des qualifications ;

Le déblocage des carrières et des promotions ;

La garantie d’un doublement de traitement entre le début et la fin de carrière (dès lors que celle-ci est complète).

Tous ensemble

Répétons-le : les agents de la Fonction publique ne constituent pas un poids exorbitant dans le budget de la Nation. Au contraire, depuis plusieurs années leur rémunération et leur retraite ne cessent de diminuer en regard du produit intérieur brut. Ce qui, en revanche, n’est pas le cas pour les compensations d’exonérations de cotisations patronales qui ont littéralement explosé, pour ne citer qu’un exemple.

Leurs légitimes revendications doivent être entendues.

D’ailleurs, le Ministre Christian JACOB constate à ses dépens qu’il ne navigue pas sur une mer tranquille. En effet, sa tentative de diviser le front des 5 organisations syndicales le 17 janvier a non seulement échoué mais s’est retournée contre lui puisque la CFDT a décidé de rejoindre l’action.

Pour autant, les mesures qu’il a concédées sont directement liées à la montée du rapport de force.

Il n’est donc pas question de relâcher la pression. Au contraire, l’heure est plus que jamais à la mobilisation pour obtenir de nouvelles avancées significatives.

Tout doit être entrepris pour qu’il n’y ait pas dans les services d’entraves à la participation du plus grand nombre aux manifestations.

LE 8 FÉVRIER DOIT ÊTRE UNE JOURNÉE MASSIVE D’ACTION ET DE GRÈVE !

Le fait que cette date soit aussi celle choisie pour la manifestation nationale unitaire des cheminots doit permettre la convergence du plus grand nombre pour la défense du service public.

TOUS ENSEMBLE POUR GAGNER !

Montreuil, le 23 janvier 2007

* A paris, il est prévu que les deux cortèges SNCF et Fonction publique se rejoignent et

manifestent ensemble en fin de parcours.

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Quand l’administration entérine la précarité…

Alors que les directions des Impôts et du Trésor ont opté pour le nettoyage de leurs locaux, pour des contrats de droit public (type Berkani). Ce choix (qui a pu se faire aussi grâce aux personnels et aux syndicats) a deux avantages très importants :

il pérennise les prestations donc la qualité du ménage

il garantit un emploi de droit public (même à temps partiel, même sans prime, même sans véritable statut de fonctionnaire) toujours préférable au statut de droit privé des sociétés de nettoyage (dont on sait qu’elles ne sont pas socialement enviables…)

La Douane a, on le sait, fait un choix tout autre. Depuis longtemps (pas depuis toujours puisqu’il fut un temps où notre Administration avait encore une âme et confiait cette tâche ô combien ingrate mais ô combien indispensable à des veuves de douaniers jusqu’alors sans emploi), notre direction préfère « externaliser » cette tâche et confier cette mission aux négriers de l’hygiène.

N'espérons pas de notre Administration qu’elle ait une démarche militante mais qu’au moins elle cesse de cautionner la précarité en signant des contrats au moins disant social ! Par cette démarche, nous en subissons les conséquences quotidiennement puisque les prestations diminuent (qualité, nombre d’heures, etc…). Elles diminuent d’ailleurs tellement que notre employeur ne remplit plus ses obligations en terme d’hygiène : à titre d’exemple, le code du travail (art.R.232-2-5) stipule que « l’employeur doit faire procéder au nettoyage et à la désinfection des toilettes au moins une fois par jour ». Nous en sommes loin et ce n’est qu’un exemple !!!

Depuis le 02/01/07, au bureau central, il n’y a plus qu’une femme de ménage au lieu de deux. Elles avaient respectivement 4h1/2 et 3h1/2 (3 fois par semaine) pour assurer le ménage des 2200m² de l’ensemble des services de ce site, ce qui en soit est déjà bien peu et qui ne leur permettait que d’accomplir le minimum. Aujourd’hui, il ne reste qu’une femme de ménage qui doit, à elle seule et avec 4h1/2, nettoyer les 2200m² que nous occupons !!!

Quelle honte !

Pourquoi exigerions-nous des autres ce que nous n’accepterions pas (ce pour quoi nous nous battons), doubler la charge de travail avec le même nombre d’heures ?

Pourquoi n’exigerions-nous pas de l’administration, grâce au tribunal administratif, qu’elle remplisse ses obligations comme nous remplissons les nôtres ?

Pourquoi acceptons-nous de travailler dans des conditions d’hygiène et de sécurité parfois déplorables ?

L’étape suivant la précarité, c’est l’esclavage !

Nous n’en sommes pas si loin et nous ne pouvons pas faire comme si nous ne savions pas.

C’est un problème qui nous concerne, agissons !!!

(pour info, une pétition circule au bureau central pour le retour, a minima, à la

situation antérieure)

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