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[introduction] L écologie industrielle et territoriale, un modèle de durabilité forte

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Academic year: 2022

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Submitted on 10 Apr 2020

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[introduction] L’écologie industrielle et territoriale, un modèle de durabilité forte

Manuel Morales, Arnaud Diemer

To cite this version:

Manuel Morales, Arnaud Diemer. [introduction] L’écologie industrielle et territoriale, un modèle de durabilité forte. L’écologie industrielle et territoriale, un modèle de durabilité forte : un regard écosystémique, Editions universitaires européennes, pp.6-48, 2016, 978-3-639-54647-7. �hal-02539616�

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PROLOGO

Dans cette livre nous suggérons de parWLU GX PRGqOH G¶pFRORJLH LQGXVWULHOOH HW territorial, non pas pour en tirer les quelques enseignements issues des expériences menées dans les pays développés et industrialisés, mais pour en faire une réelle opportunité en matière de développement des pays du Sud. Nous insisterons plus SUpFLVpPHQWVXUXQHIRUPHSDUWLFXOLqUHG¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHWWHUULWRULDOH(,7OD symbiose industrielle. 6HORQ QRXV HOOHV LOOXVWUHQW G¶XQH SDUW OD QpFHVVDLUH interdépendance entre plusieurs processus de production de différentes firmes et le ERXFODJHGHVIOX[G¶pQHUJLHHWGHPDWLqUHjPHWWUHHQ°XYUHjO¶LQWpULHXUG¶XQH]RQH G¶DFWLYLWpLQGXVWULHOOHWHUULWRULDOLVpH'LHPHUHWG¶DXWUHSDUWO¶DYqQHPHQW G¶XQPRGqOHGHGXUDELOLWpIRUWHHQWHUPHVGHGpYHORSSHment socioéconomique.

$ILQG¶pWD\HUFHWWHhypothèse, notre papier sera structuré en trois chapitres. Le premier chapitre V¶DWWDFKHUDjSUpVHQWHU O¶RULJLQHFRQFHSWXHOOHHWOHFDGUHPpWKRGRORJLTXHGRQW RQDEHVRLQSRXUQRUPDOLVHUHWLQVWLWXWLRQQDOLVHUO¶pcologie industrielle et territoriale. Il V¶DJLWGHSDUWLUG¶XQHQVHPEOHGHSRVWXODWVYLVDQWjGpOLPLWHUOHVFRQWRXUVG¶XQPRGqOH de durabilité forte O¶pFR-efficience issue du métabolisme territorial, la coopération (et non la concurrence) en tant que poVWXODWG¶HIILFLHQFHGHVUHODWLRQVPDUFKDQGHVOD proximité comme principe de synergie territoriale et la résilience présentée comme la FDSDFLWpG¶XQWHUULWRLUHjV¶DGDSWHUDX[FKRFVH[WHUQHVHWLQWHUQHV,OHVVDLHGHSUHQGUH en compte aussi la recherche bibliographique descriptive et construction des différents LQGLFDWHXUVHWRXWLOVG¶pYDOXDWLRQDYHFXQSRUWpHPXOWLGLPHQVLRQQHOOHVHORQO¶pFKHOOH territorial attiré (local, régional, national et global) et nécessaires pour développer une stratégie pour instiWXWLRQQDOLVHUHWQRUPDOLVHUO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHWWHUULWRULDOHGDQV XQHIIRUWG¶LQWHUGLVFLSOLQDULWpHWFRPSOH[LWpV\VWpPLTXH

Le deuxième chapitre abord OH FDGUH PpWKRGRORJLTXH GH O¶écologie industrielle et WHUULWRULDOH VSpFLILTXHPHQW O¶pWXGH G¶XQHsymbiose. Cette présentation définit un YpULWDEOHSURJUDPPHGHUHFKHUFKHSRXUOHVV\PELRVHV,OV¶DJLWGHSDUWLUG¶XQHQVHPEOH G¶K\SRWKqVHVYLVDQWjGpOLPLWHUOHVFRQWRXUVG¶XQPRGqOHGHGXUDELOLWpIRUWH&HPRGqOH V¶DSSXLHVXUXQHPpWKRGRORJLHSDUWDJHSDr deux approches O¶DQDO\VHGHODG\QDPLTXH des systèmes territoriaux (Meadows, Meadows, & Randers, 1972), alignée à la WUDGLWLRQ VFLHQWLILTXH IUDQoDLV G¶HQWUHWLHQV HW O¶DSSURFKH DQJORSKRQH GH © Social Network Analysis » repUpVHQWp SDU XQH JULOOH G¶HQTXrWHV TXDOLWDWLIV DXSUqV GHV GLIIpUHQWVDFWHXUVG¶XQHV\PELRVHHWGHODWKpRULHGHVFHUFOHVGHVRXWHQDELOLWpIRUPXOpH par (James, 2015). Il y a aussi une SDUWLHFRQVDFUpHjO¶pWXGHGHODV\PELRVHde Tampico au Mexique. Si le mythe de la symbiose de Kalundborg continue à alimenter les débats (Chertow & Erhenfeld, 2012), le cas Tampico mérite TX¶RQV¶\DWWDUGHTXHOTXHSHX.

&¶HVW HQ HIIHW O¶XQH GHV SUHPLqUHV H[SpULPHQWDWLRQV G¶pFRORJLH LQGXVWULHOOH(Duret,

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2007). Elle a été initiée sur la zone industrielle de Tampico par la branche régionale du Business Council for Sustainable Development (Gulf of Mexico). Par la suite, ce projet a servi de modèle à de nombreuses autres expériences aux Etats Unis et au Canada. La V\PELRVHLQGXVWULHOOHGH7DPSLFRSUHQGUDLWDLQVLOHVWUDLWVG¶XQPRGqOHGHGXUDELOLWp forte, ancré sur un territoire et donc, propice au développement local (et non national).

Son succès pourrait « tordre le coup ªDX[SROLWLTXHVGHOLEpUDOLVDWLRQGHO¶pFRQRPLH SUpFRQLVpHVSDUOHVJUDQGHVLQVWLWXWLRQVLQWHUQDWLRQDOHVDILQG¶DVVXUHUOHGpYHORSSHPHQW économique des pays du Sud. La symbiose serait en quelque sorte une forme de coopération (économique) décentralisée, dans laquelle les relations entre les différents DFWHXUVG¶XQWHUULWRLUHV¶DSSXLHQWVXUOHVV\QHUJLHVSRWHQWLHOOHV

/H WURLVLqPH FKDSLWUH HVW OLp jODSURSRVLWLRQG¶LPSOpPHQWDWLRQ TXLVHUDLW FDUUpPHQW influence pour un modèle démocratique de décision et communication qui part du PRGqOH G¶pFRORJLH LQGXVWULHOOH HW WHUULWRULDOH SRXU GpPRQWUHU TX¶LO HVW SRVVLEOH GH UDSSURFKHU FRQFHSWXHOOHPHQW GLIIpUHQWHV EUDQFKHV GH O¶pFRORJLH DYHF XQ REMHFWLI commun O¶LPSOpPHQWDWLRQ G¶XQH VWUDtégie de durabilité forte reposant sur les postulats1 de métabolisme territorial, de coopération, de proximité et de résilience.

Deux pistes de réflexion sont présentées dans cet ouvrage par rapport à la normalisation HWO¶LQVWLWXWLRQQDOLVDWLRQGHO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHWWHUULWRULDOH'¶DERUGO¶LPSRUWDQFH GH O¶pFKHOOH WHUULWRULDOH GDQV OHV GLIIpUHQWV RXWLOV G¶pYDOXDWLRQ VDQV RXEOLHU O¶LQWHUGpSHQGDQFH HQWUH OHV GLPHQVLRQV RQWRORJLTXH HQYLURQQHPHQWDO VRFLDO HW pFRQRPLTXH HW OD FRPSOH[LWp G¶DQDO\VH Werritoriale. Ensuite, le positionnement de O¶HQVHLJQHPHQWGHO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHWWHUULWRULDOHFRPPHVWUDWpJLHGHGXUDELOLWp forte qui privilège les principes de flexibilité, interdépendance, dynamique et complexité comme valeurs essentielles, proches de ceux du développement durable.

1 La validation des hypothèses sera abordée sur le terrain grâce au travail de recherche associé au programme Franco-mexicain (CONACYT) et au programme européen Marie Curie - ADAPTECON II. Cette recherche vise à proposer une méthodologie (la dynamique des systèmes) pour appréhender les symbioses industrielles, trois études de cas sont proposées : Kalundborg (Danemark), Dunkerque (France) et Tampico (Mexique).

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TABLE DES MATIERES

PROLOGO ... 1

INTRODUCTION ... 6

CHAPITRE 1 L'écologie industrielle et territoriale, un modèle de durabilité forte à la recherche G¶XQHDSSURFKHQRUPDWLYH... 9

1.3RVWXODWVFRQFHQWULTXHVGHO¶(,7... 9

1.1. Coopération dans une logique marchande ... 10

1.2. Proximité géographique ... 12

1.3. Métabolisme territorial ... 13

1.4. Résilience ... 13

2. (FKHOOHVG¶XQH'XUDELOLWpWHUULWRULDOH)RUWH... 15

3. 0pWKRGRORJLHLQGLFDWHXUVHWRXWLOVG¶pYDOXDWLRQGHVVWUDWpJLHVGHGXUDELOLWp forte ... 16

3.1. Indicateurs Ontologiques ... 16

3.2. Indicateurs Environnementaux ... 17

3.3. Indicateurs Sociaux ... 18

3.4. Indicateurs Economiques ... 18

4. 1RUPDOLVHUOHVGLVSRVLWLIVGpYDOXDWLRQGHO¶(,7SRXUPLHX[FRPSUHQGUHOHV territoires ... 19

CHAPITRE 2 La symbiose industrielle une aOWHUQDWLYHGHO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHWWHUULWRULDOHTXL SHXWV¶DIILUPHUFRPPHXQPRGqOHGHGpYHORSSHPHQWGXUDEOHIRUW... 20

1. 3RVWXODWVGHODGXUDELOLWpIRUWHG¶XQHV\PELRVHLQGXVWULHOOH... 21

2. Leviers de la durabilité : une analyse méthodologique ... 24

3. /DV\PELRVHj7DPSLFRXQHLOOXVWUDWLRQG¶XQPRGqOHG¶pFRORJLHLQGXVWUielle et territoriale au Mexique ... 27

+LVWRLUHGHO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHDX0H[LTXH... 28

3.2. La symbiose industrielle Tampico, OHPRGqOH³%\-SURGXFW6\QHUJ\´.. 30

4. 3HUVSHFWLYHVGHO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHWWHUULWRULDOH... 35

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CHAPITRE 3

Ecologie industrielle et territoriale un regard normatif et démocratique du développement durable ... 36

1. Relation entre démocratie et écologie industrielle ... 36 2. (GXTXHUDO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHWWHUULWRULDOH... 37

2.1. Formation de formateurs en développement durable ; écologie industrielle et territoriale, un regard normatif ... 41 CONCLUSION ... 43 REFERENCES ... 44

TABLE DES FIGURES

Figure 1. L’EIT en tant que composante de l’écologie familiale, industrielle et territoriale... 7 Figure 2. Les quatre postulats de la durabilité forte de l’écologie industrielle 10 )LJXUH'LPHQVLRQVHWFRPSUpKHQVLRQGHODFRPSOH[LWpG¶XQSURMHWGH développement durable par rapport aux échelles territoriales ... 15 Figure 4. Les cercles de soutenabilité territoriale... 17 Figure 5 .Les facteurs de succès de la symbiose industrielle de Kalundborg.... 20 Figure 6 .Les quatre leviers de la durabilité d’une symbiose... 26 Figure 7. Diagramme de Flux de Recyclage Parc Industriel Tampico-Altamira 1997- 1999... 33

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TABLE DES TABLEAUX

Tableau 1. Les relations au sein d’un écosystème... 11 7DEOHDX2XWLOVG¶pYDOXDWLRQjDSSOLTXHUDX&HUFOHVGH6RXWHQDELOLWp7HUULWRULDOH selon les indicateurs correspondants ... 19 Tableau 3 .Les relations au sein d’un écosystème... 23 Tableau 4. Expériences de Parcs industrielles au Mexique... 30 7DEOHDX3ULQFLSHVG¶DSSUHQWLVVDJHGXGpYHORSSHPHQWGXUDEOHDSSOLTXpVDX[

SRVWXODWVGHO¶(FRORJLH,QGXVWULHOHW7HUULWRULDOH... 40

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INTRODUCTION

,OHVWJpQpUDOHPHQWDGPLVTXHO¶DFWHIRQGDWHXUGHO¶pFRORJLHLQGXVWULelle revient à deux employés de General Motors, Robert Frosch, vice-président de la recherche et Nicholas Gallopoulos, responsable de la recherche sur les moteurs (Erkman, Vers une écologie industrielle, 2004). Tous deux ont émLVO¶LGpHVHORQODTXHOOHLOpWDLWQpFHVVDLUHGHSDVVHU G¶XQHpFRQRPLHOLQpDLUHROHVUHVVRXUFHVVRQWH[WUDLWHVG¶XQpFRV\VWqPHH[SORLWpHV SDU GHV DFWLYLWpV KXPDLQHV HW UHQYR\pV j O¶pFRV\VWqPH VRXV IRUPH GpJUDGpH j XQH économie circulaire puisant de façon marginale dans le stock de ressources naturelles, recyclant les biens usagés et limitant les déchets (Dannequin, Diemer, Petit, & Vivien, 2000). Les stratégies menant à cette transition, prirent ainsi quatre directions : la valorisation des déchets; le bouclage des cycles de matière et la minimisation des émissions dissipatives ; la dématérialisation des produits et des activités économiques ; ODGpFDUERQLVDWLRQGHO¶pQHUJLH/HVVFLHQFHVGHO¶LQJpQLHXUOHVVFLHQFHVpFRQRPLTXes et sociales, les sciences de gestion furent ainsi mobilLVpHVSRXUpWDEOLUXQ¶pWXGH de IDLVDELOLWpHWDQDO\VHUOHVIDFWHXUVGHSpUHQQLWpGHO¶pFRV\VWqPHLQGXVWULHODLQVLFUpp (Diemer & Labrune, 2007).

Par la suite, les géographes se sont emparés du sujet de « O¶pFRORJLHLQGXVWULHOOH » afin de lui donner une dimension territoriale (Buclet, Ecologie Industrielle et Territoriale:

stratégies locales pour un développement durable, 2011). La recherche de synergies HQWUH DFWHXUV I€W SUpVHQWpH FRPPH XQ GHV PR\HQV GH UpGXLUH O¶LPSDFW GHV DFWLYLWpV KXPDLQHVVXUO¶pFRV\VWqPH&HWWHUHFKHUFKHGHV\QHUJLHVSUpVXSSRVDLWGHVIRUPHVGH coopération entre entreprises et collectivités territoriales, notamment au niveau de WHUULWRLUHVDXSpULPqWUHQRQGpWHUPLQDEOH/¶LQWpUrWGHO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHSRUWDDLQVL VXU OD FUpDWLRQ G¶LQWHUDFWLRQV HQWUH DFWHXUV UHODWLYHPHQW SURFKHV JpRJUDSKLTXHPHQW PDLVQ¶D\DQWSDVWRXMRXUVO¶RFFDVLRQG¶pFKDQJHUIDXWHG¶LQWpUrWVFRPmuns (Diemer, Figuière, & Pradel, 2013)./HFKDPSGHO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHWWHUULWRULDOHpWDLWDLQVL GpILQLHHWDYHFOXLO¶LPSRUWDQFHGpYROXHDX[DFWHXUVWHUULWRULDX[FROOHFWLYLWpVORFDOHV HWDX[IOX[G¶LQWHUDFWLRQV(écologie urbaine et métabolisme).

Chertow a défini la symbiose industrielle comme "engaging traditionally separate industries in a collective approach to competitive advantage involving physical exchanges of materials, energy, water and/or by products. The keys to industrial symbiosis are collaboration and the synergistic possibilities offered by geographic proximity´ (Chertow M. , 2007) p. 12. Les symbioses industrielles sont porteuses de bénéfices environnementaux, économiques et sociaux pour les entreprises impliquées dans une relation de collaboration (Junqua & Brullot, 2015), (Buclet, Ecologie Industrielle et Territoriale: stratégies locales pour un développement durable, 2011).

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%LHQTX¶HQFRUHODUJHPHQWPpFRQQXHSDUOHJUDQGSXEOLFOpFRORJLHLQGXVWULHOOHQ¶HVW SDVVHXOHPHQWXQHDIIDLUHG¶HIILFLHQFHGHODSURGXFWLRQHOOHSHXWDXVVLFRQWULEXHUj recréer une part de confiance chez les consommateurs et les amener à devenir les SDUWLHVSUHQDQWHVG¶XQHFRQVRPPDWLRQUHVSRQVDEOHjFRQGLWLRQGHPHWWUHHQ°XYUHOHV HIIRUWVQpFHVVDLUHVSRXUXQUDSSURFKHPHQWGHO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHDYHFO¶pFRORJLH IDPLOLDOHHWO¶pFRORJLHWHUULWRULDOH

Figure 1. L’EIT en tant que composante de l’écologie familiale, industrielle et territoriale

Source : Adéquation fait de (Ribeyre, Gombert-Courvoisier, & Sennes, 2013)

Pour que cela fonctionne, il faut que les écologies industrielle et familiale puissent WURXYHU XQ SRLQW G¶DQFUDJH FRPPXQ HQWUH FHV GLIIpUHQWHV SDUWLHV SUHQDQWHV SRXU GpYHORSSHUGHVOLHQVDYHFOHVWHUULWRLUHVVXUOHVTXHOVHOOHVVRQWPRELOLVpHVTX¶LOV¶DJLVVH G¶HVSDFH GH OD TXDOLWp GHV PLOLHX[ PDLV pJDOHPHQW GHV GLmensions culturelle et LGHQWLWDLUHFHTXLFRQGXLWjO¶pPHUJHQFHG¶XQHDXWUHEUDQFKHGHO¶pFRORJLH O¶pFRORJLH territoriale.

/¶pFRORJLH WHUULWRULDOH HVW FRQVLGpUpH FRPPH XQH YpULWDEOH ILOLDWLRQ GH O¶pFRORJLH humaine localisée dans un espace géographique bien déterminé, par exemple de O¶DQFUDJHGHO¶pFRORJLHWHUULWRULDOHVXUOHVYLOOHVVHGpYHORSSHO¶pFRORJLHXUEDLQ/HV VHUYLFHV DX[ SHUVRQQHV UpVLGHQWV GDQV XQH YLOOH UHSUpVHQWHQW O¶REMHFWLI ILQDO GH l'écologie urbain, ils se traduisent à la fois par une satisfaction des attentes des citoyens, PDLVpJDOHPHQWSDUGHVGpJUDGDWLRQVGHOHXUFDGUHGHYLHLQGLYLGXHORXFROOHFWLIV¶LO est mal géré, suscitant des menaces pour leur santé physiologique, psychologique et sociale.

L'écologie familiale est un branche de l'écologie qui comprend les relations de consommation des ménages et leurs répercussions dans l'environnement immédiat des

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familles (habitudes de consommations). (Ribeyre, Gombert-Courvoisier, & Sennes, 2013, pp. 321-337)

/HUDSSURFKHPHQWHQWUHpFRORJLHLQGXVWULHOOHHWpFRORJLHIDPLOLDOHHQYLVDJpjO¶pFKHOOH KXPDLQH F¶HVW-à-GLUH j FHOOH G¶XQ WHUULWRLUH GH SUR[LPLWpV SHXW FRQFRXULU j XQH meilleure compréhension des objectifs et des limites de chacun et favoriser O¶DFFHSWDWLRQ GH OD PLVH HQ °XYUH GH GpFLVLRQV SDUWDJpHV /LQWHUGpSHQGDQFH HW OD démarche systémique prennent ici tout leur sens mais nécessitent un cadre visant à réduire la fracture entre sciences technologiques et sciences humaines, entre producteuUVHWFRQVRPPDWHXUVDLQVLTX¶HQWUHORFDOHWJOREDOFHWWHDUqQHSHXWrWUHWUqV ELHQUHSUpVHQWpHSDUO¶(FRORJLH,QGXVWULHOOHHW7HUULWRULDOH(,7(Ribeyre, Gombert- Courvoisier, & Sennes, 2015, p. 344), une approche HQPHVXUHG¶LQVSLUHUjO¶pFKHOOH de territoires un changement de paradigme.

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CHAPITRE 1

L'écologie industrielle et territoriale, un modèle de durabilité forte jODUHFKHUFKHG¶XQHDSSURFKHQRUPDWLYH

/¶DSSURFKHFODVVLTXHGHO¶(FRORJLH,QGXVWULHOOHFRQVLVWHjVHIRFDOLVHUVXUO¶DQDO\VHGHV

IOX[GHPDWLqUHHWG¶pQHUJLHDILQGHGpWHFWHUGHVSRWHQWLHOOHVV\QHUJLHVpFR-industrielles.

Cependant, cette approche a montré ses limites, ne rendant que peu compte de la spécificité du contexte territorial, et en parWLFXOLHUGXWLVVXG¶LQWHUDFWLRQVVRFLDOHVTXL IDLW DFWXHOOHPHQW O¶REMHW GH UHFKHUFKHV HQ YXH G¶DPpOLRUHU OHXU GHVFULSWLRQ HW connaissance. (Cerceau, et al., 2015, p. 84)

&¶HVWOHFDGUHWHUULWRULDOTXLJpQqUHGHVFKDPSVHWdes structures de représentations et TXL GRQQH j O¶pFRORJLH LQGXVWULHOOH O¶DFFqV YHUV XQ PRGqOH GH GXUDELOLWp IRUWH GDQV OHTXHOLOQ¶\DSDVGHVXEVWLWXDELOLWpSDUIDLWHGHFKDFXQHGHVUHVVRXUFHVHQPDWLqUHGH capitaux (naturels, sociales et économiques). &¶HVW VHXOHPHQW DX QLYHDX ORFDO (microsocial), sur un réseau des valeurs partagées, que prend vraiment sens O¶DSSOLFDWLRQ GH O¶pFRORJLH LQGXVWULHOOH HW WHUULWRULDOH j WUDYHUV GH GLVSRVLWLIV GH OD JRXYHUQDQFHTXLV¶H[HUFHQWVXUGHVSDUWLHVSUHQDQWHV(Joubert & Brullot, Etudes des dimensions sociales des démarches d'écologie industrielle et territorial. Quelle méthode pour quel type de résultats?, 2015, p. 39)

1. 3RVWXODWVFRQFHQWULTXHVGHO¶(,7

Quatre postulats sont nécessairHV SRXU OH GpYHORSSHPHQW G¶XQH GXUDELOLWp IRUWH GH O¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHWWHUULWRULDOHWRXVVRQWEkWLVjO¶LQWpULHXUGHODUpVLOLHQFHFRPPH postulat cadre de la dimension ontologique de façon concentrique, systémique, complexe et interdisciplinaire. Ces postulats ont été modifiés à partir des principes clés GHVXFFqVG¶XQHV\PELRVHLQGXVWULHOOH(Diemer, 2015)DYHFOHEXWG¶DSSURIRQGLUOHV aspects social et politique de cette science et ainsi surmonter les critiques des certains DXWHXUVTXLSUHQQHQWO¶(FRORJLHLQGXVWULHOOHFRPPHXQHVFLHQFHTXLFKHUFKHVHXOHPHQW O¶REWHQWLRQ G¶XQH UHQWDELOLWp pFRQRPLTXH DYHF O¶DSSOLFDWLRQ GH FHUWDLQHV FRQWUDLQWHV environnementales (éco-HIILFLHQFHFHQWUpHVVXUO¶LGpDOLVDWLRQWHFKQRORJLTXe.

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Figure 2. Les quatre postulats de la durabilité forte de l’écologie industrielle

Dans ce qui suit, nous souhaiterions focaliser notre attention sur le cadre PpWKRGRORJLTXHTXLSRXUUDLWFRQGXLUHjO¶pWXGHGHO¶pFRORJLHLQGXVWUielle et territoriale.

1RWUHGpPDUFKHV¶HVWGpFRPSRVpHHQGHX[pWDSHVƒ/DIRUPXODWLRQGHSRVWXODWV VXVFHSWLEOHVGHUHQGUHFRPSWHGHODGXUDELOLWpIRUWHG¶XQWHUULWRLUHƒ/DGpWHUPLQDWLRQ G¶XQHPpWKRGRORJLHHWRXWLOVG¶pYDOXDWLRQPXOWLGLPHQVLRQQHOVà partir de chaque une des échelles du territoire.

1.1. Coopération dans une logique marchande

/HSUHPLHUSRVWXODWHWSULQFLSDOEORFDJHjODPLVHHQ°XYUHG¶XQPRGqOHGHGXUDELOLWp IRUWH TXL VH SURGXLVH j SDUWLU GH O¶pFRORJLH LQGXVWULHOOH HW WHUULWRULDOH VHUDit selon (Buclet, Ecologie Industrielle et Territoriale: stratégies locales pour un développement durable, 2011), la coopération entre acteurs. Le postulat de coopération agit sur la GLPHQVLRQ pFRQRPLTXH WRXW HQ SHUPHWWDQW j O¶(,7 G¶pODUJLU VRQ HQYLURQQHPHQW HQ intégrant des partenaires internes et externes (fournisseurs, clients). Pour mettre en place une relation de coopération inter firmes, il convient de prendre en compte la nature des activités des entreprises concernées, leur histoire et leur localisation dans la UpJLRQHWODSUpVHQFHG¶XQRUJDQHFKDUJpGHFRRUGRQQHUOHVDFWHXUV(Diemer, 2015, p.

175)

&HSRVWXODWVWLSXOHTXHVLO¶HQWUHSULVHV¶LQVFULWGDQVune logique marchande, HOOHQ¶est SDVREOLJpHjIDLUHGHODFRQFXUUHQFHXQHFRQGLWLRQG¶HIILFLHQFH%LHQDXFRQWUDLUHOHV UHODWLRQV PDUFKDQGHV DX VHLQ GHV HQWUHSULVHV V¶DSSXLHQW VXU GHV V\QHUJLHV HQWUH OHV acteurs qui préfèrent privilégier la coopération à la compétition.

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Les écosystèmes naturels, proposent le meilleur exemple de coopération disponible SRXUO¶rWUHKXPDLQG¶XQV\VWqPHYLIIRUWHWUpVLOLHQWWRXWHVOHVFDUDFWpULVWLTXHVTX¶RQ FKHUFKHGDQVODQRWLRQGHGXUDELOLWpIRUWH,OQ¶\DSDVG¶DXWUHVRXUFHG¶LQVSLUDWLRQTXL soit PHLOOHXUHGDQVO¶KLVWRLUHGHO¶KXPDQLWp(Metereau & Figuière, 2015)

Dans le tableau ci-GHVVRXVRQDSHUoRLWTXHO¶pFRV\VWqPHLQGXVWULHOGRLWV¶LQVSLUHUGHV QRPEUHXVHV UHODWLRQV HQWUH OHV rWUHV YLYDQWV SUpVHQWHV GDQV O¶pFRV\VWqPe naturel (relation d’indifférence avec le neutralisme et la synécie ; relation antagonique avec la FRPSpWLWLRQO¶DPHQVDOLVPHODSUpGDWLRQHWOHSDUDVLWLVPH ; relations favorables avec OHFRPPHQVDOLVPHODV\QHUJLHO¶DLGHPXWXHOOHRXODFRRSpUDWLRQHWOa symbiose). La durabilité IRUWH GH OD GLPHQVLRQ pFRQRPLTXH G¶XQ WHUULWRLUH UHQYRLH DLQVL j XQ FKDQJHPHQW GH SDUDGLJPH XQ EDVFXOHPHQW GH O¶pFRQRPLH FRQFXUUHQWLHOOH YHUV O¶pFRQRPLH FROODERUDWLYH HW O¶pFRQRPLH FRRSpUDWLYH /D SUHPLqUH HVW XQ PRGqOH économiqXH EDVp VXU O¶pFKDQJH HW OH SDUWDJH GH ELHQV GH VHUYLFHV GH WHPSV HW GH connaissances entre les acteurs. La seconde consiste à concevoir et à produire des solutions intégrant des biens et des services selon deux types de dynamique : (i) passage de la vente de biens et de services à une contractualisation sur les valeurs G¶XVDJH ; (ii) approche systémique permettant de prendre en compte les externalités négatives (environnementales, sociales).

Tableau 1. Les relations au sein d’un écosystème

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On peut bien trouver des relations économiques favorables dans un écosystème industriel, par exemple, le FRPPHQVDOLVPHV¶DSSDUHQWHjXQHUHODWLRQGHVRXV-traitance.

La vie du sous-WUDLWDQWGpSHQGGXERQYRXORLUGXGRQQHXUG¶RUGUH ; les incubateurs et les clusters sont symptomatiques des relations synergiques ; les partenariats G¶HQWUHSULVHVOHVFRRSpUDWLYHVHWOHVFUpDWLRQVGHILOLDOHVFRPPXQHVV¶LQVFULYHQWGDQV

(18)

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XQH GpPDUFKH FRRSpUDWLYH HW ILQDOHPHQW OD V\PELRVH HVW O¶LGpDO W\SH GX SURFHVVXV DVVRFLDWLI /D PLVH HQ FRPPXQ GH UHVVRXUFHV GH VDYRLUV GH FDSLWDX[« HW GH compétences permet à la symbiose constituer une nouvelle entité.

Les relations favorables entre firmes plutôt que les relations antagoniques peuvent être ainsi présentées comme un vecteur de durabilité forte. Mais pour que cette transition SUHQQHO¶DLUG¶XQFKDQJHPHQWVWUXFWXUHOHWjORQJWHUPH il convient de dépasser deux difficultés principales WRXW G¶DERUG j ORQJ WHUPH OHV DFWHXUV RQW WHQGDQFH j retomber dans leurs vieilles habitudes en raison de leur enracinement institutionnel. (2) Ensuite, pour assurer un changement du système plutôt que son optimisation, il faut sortir du système actuel. Ainsi, tous les acteurs du système doivent être impliqués dans OH SURFHVVXV GH FKDQJHPHQW F¶HVW-à-dire dans une gouvernance démocratique participative. (Diemer, 2015, p. 178)

1.2. Proximité géographique

/H GHX[LqPH SRVWXODW VWLSXOH TXH O¶pFRORJLH LQGXVWULHOOH HW WHUULWRULDOH UHSRVH VXU OD GLPHQVLRQVRFLDOHF¶HVWjGLUHXQHGLPHQVLRQWHUULWRULDOLVpH2. On parle du principe de SUR[LPLWpFRPPHSULQFLSHFOpLOV¶DJLWjODIRLVG¶XQSULQFLSHTXLSUHQGODGLVWDQFH JpRJUDSKLTXH HQ WHUPHV pFRQRPLTXHV HQ UDLVRQ G¶XQ DQDO\VH FRXW-bénéfice mais il privilège aussi la dimension social ±termes communicationnels et de gouvernance ± lieu de discussions et de rencontres. Le territoire insiste sur la capacité des acteurs à proposer de nouvelles formes de coopération qui, non seulement, peuvent engendrer des résultats économiques positifs, mais peuvent également et surtout contribuer à la UpVXUJHQFH GH O¶LQWpUrW FROOHFWLI j WUDYHUV la démocratie participative entre acteurs inscrits dans un même territoire (dimension sociale).

'¶XQHFHUWDLQHPDQLqUHOHVFLWR\HQVHQWDQWTXHWHOVGRLYHQWWURXYHUGDQVO¶pFRORJLH industrielle et territoriale, un terreau susceptible de promouvoir une certaine idée de la GXUDELOLWpIRUWHTXLVRLWLQFOXVLYHHWSDUWLFLSDWLYH/¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHWWHUULWRULDOH reste fondée sur une logique de bouclage de flux entrants et sortants (métabolisme industriel) mais aussi sur une question de gouvernance. Cette dernière est associée à O¶HQVHPEOH GHV PHVXUHV GHV UqJOHV GHV RUJDQHV GH GpFLVLRQ GH VXUYHLOODQFH HW G¶LQIRUPDWLRQTXLSHUPHWWHQWG¶DVVXUHUOHERQIRQFWLRQQHPHQWG¶XQHRUJDQLVDWLRQHW une communication transparente vis à vis des parties prenantes (Freeman, 1994; Dosse, 1995).

7RXW GpPDUFKH G¶pFRORJLH LQGXVWULHOOH HQWUHSULVH VXUXQWHUULWRLUH FRPPH SDUW G¶XQ processus social va à faire face aux difficultés à trouver un consensus quant à un projet

2Le territoire peut être perçu comme un espace fonctionnel permettant de traduire des enjeux locaux (retraitement des GpFKHWVDVVDLQLVVHPHQWGHO¶HDXGpSROOXWLRQGHVLWHVLQGXVWULHOV, etc.)

(19)

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commun, mais pouUWDQWVHUpYqOHO¶LPSRUWDQFHG¶XQSURFHVVXVGHPDWXUDWLRQFROOHFWLYH SHUPHWWDQWG¶DFFRPSDJQHUSDUODFRQFHUWDWLRQHWOHUHQRXYHOOHPHQWGHODJRXYHUQDQFH dont on a besoin. (Cerceau, et al., 2015, pp. 92-93).

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/HWURLVLqPHGHVTXDWUHSRVWXODWVDVVRFLpVjODQRWLRQGHGXUDELOLWpIRUWHGHO¶(,7HVW FRQWHQXGDQVO¶LGpHGHPpWDEROLVPHFKqUHDX[LQJpQLHXUV,OV¶DJLWSOXVSUpFLVpPHQW de mesurer quantitativement et qualitativement la dimension physique et sociale, à VDYRLUOHVIOX[HWOHVVWRFNVGHPDWLqUHVLQIRUPDWLRQHWG¶pQHUJLHVLQKpUHQWVjWRXWH activité industrielle (Ayres, 1989).

Au sein même des entreprises, le métabolisme industrielle permet de contrôler les échanges, de connaître le niveau auquel ils se produisent, de savoir comment ils se structurent et comment ils déstructurent. Le métabolisme industriel comprend tous les IOX[ GH PDWLqUH LQIRUPDWLRQ HW G¶pQHUJLH TXL SHUPHWWHQW DX V\VWqPH LQGXVWULHO GH fonctionner, c'est-à-dire de produire et de consommer. Il permet ainsi de changer notre SHUFHSWLRQ GH OD YDOHXU G¶XQ ELHQ JpQpUDOHPHQW DVVRFLpH DX SUL[ GX PDUFKp HQ incluant des facteurs environnementaux et sociaux YLDGHVIOX[GHPDWLqUHVG¶pQergies HWG¶LQIRUPDtions (Passet R. , 2010)

/¶pWXGH GX PpWDEROLVPH WHUULWRULDO LPSOLTXH G¶DOOHU SOXV HQ DYDQW GDQV O¶pWXGH GX contexte social et territoriale. Ce qui nous amène à questionner les différents concepts et approches de la proximité, paV VHXOHPHQW G¶XQ SRLQW GH YXH JpRJUDSKLTXH PDLV pJDOHPHQW G¶DSUqV OHV UHODWLRQV GH VSpFLDOLVDWLRQ HQ VDYRLU-faire, gouvernance et connaissance des partie prenantes publiques ou privées organisées en réseau qui détermine aussi la taille du territoire3.

1.4. Résilience

Le dernier postulat, avec une origine en sciences physiques prendre relevance et intérêt appliquée aux dimensions ontologique des communautés et systèmes naturels ou sociaux à partir des préoccupations actuelles relatives aux changements « globaux » et j O¶pURVLRQ GH OD ELRGLYHUVLWp 'HUULqUH FHWWH SUpRFFXSDWLRQ RQ WURXYH OD TXrWH G¶XQ suppose équilibre ontologique de la nature, la recherche des conditions de stabilité, de FRQVWDQFH GHV V\VWqPHV QDWXUHOV HW VRFLDX[ 0DLV LO V¶DJLW WRXMRXUV G¶XQ pTXLlibre G\QDPLTXHTX¶HVWXQFRPSURPLVHQWUHXQHPXOWLWXGHG¶LQWHUDFWLRQVGHFRPSpWLWLRQGH prédation, de parasitisme et de coopération (Barbault, 2013).

3 « In this way, it is possible to question the concepts of proximity, both spatial and social; the governance of flows, including the role of lifestyle and urban practices in material exchanges; and the role of local and WHUULWRULDOVWDNHKROGHUV7RGDWHWKLVILHOGRILQWHUGLVFLSOLQDU\UHVHDUFKLVIUDJPHQWDU\´(Cerceau, et al., 2015)

(20)

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Le succès de la notion de « résilience ª VHPEOH V\PSWRPDWLTXH G¶XQ FRQWH[WHdans lequel les formes industrialisées des sociétés rencontrent des limites physiques à leur extension planétaire (Dron, 2013). La résilience est donc un concept intégrateur bien DGDSWpTXLJRPPHO¶RSSRVLWLRQHQWUH la nature et le social dépendant des couplages G¶pFKHOOHV VSDWLDOHV HW GHV U\WKPHV WHPSRUHOV j WUDYHUV GHV IDFWHXUV SRVLWLIV TXL O¶DXJPHQWHQWFRPPHODGLYHUVLWpO¶DXWRRUJDQLVDWLRQHWO¶DSSUHQWLVVDJH

/D UpVLOLHQFH G¶XQ V\VWqPH G¶pFRORJLH LQGXVWULHOOH HW territoriale partage deux définitions liés au différents temps de action O¶LGHQWLILFDWLRQHWDQDO\VHGXVHXLODX- delà des chocs conduisent à une changement structural du système et 2) la description GHVRQFRPSRUWHPHQWDSUqVXQHSHUWXUEDWLRQF¶HVW-à-dire la description de la façon GRQWLOUHVWHDXWRXUGHVRQpWDWG¶pTXLOLEUHLQLWLDOpYROXHYHUVXQDXWUHpWDWVRXVODIRUPH G¶XQF\FOHVWDEOHRXVHSODFHVXUXQHWUDMHFWRLUHVWDEOHVDQVSRLQWG¶pTXLOLEUH,O\D aussi une autre capacité des systèmes qui semble contradictoire dans laquelle les communautés partagent leurs efforts pour combattre les changements issue des chocs externes, mais a notre avis la résistance et la résilience sont complémentaires, et il est QpFHVVDLUHSRXYRLULGHQWLILHUTXDQGOµLQtensité et vitesse du choc est tel que se résister Q¶D DXFXQ VHQV PDLV DXVVL LGHQWLILHU OH VHXLO DX-delà duquel des chocs abrupts FRQGXLVHQWjXQHFULVHVXLYLG¶XQQRXYHOpWDWVWDEOHPrPHHQXWLOLVDQWODUpVLOLHQFH /¶pPHUJHQFHGXFRQFHSWGHUpVLOLHQFHRQtologique se caractérise par quatre critères:

a) Un facteur du changement global est amplifié par des boucles de rétroaction positive ;

b) /¶H[LVWHQFHG¶XQVHXLODX-delà duquel survient un changement structural abrupt;

c) Les modifications provoquées par un changement sont de longue durée et difficiles à inverser ;

d) (QILQ O¶H[LVWHQFH G¶XQ GpODL GH UpDFWLRQ VLJQLILFDWLI HQWUH IDFWHXUV GH changement et impacts.

/HFDUDFWqUHWUDQVGLVFLSOLQDLUHGHODUpVLOLHQFHHQpFRORJLHLQGXVWULHOOHV¶DIILUPHQRQ seulement dans les aspects ontologiques, organisationnels et techniques, mais aussi les composantes culturelles, déterminantes dans un système social, pour développer une capacité à subir des perturbations et se maintenir dans le changement (Dron, 2013).

On peut trouver un très bon exemple de résilience dans les cas des symbioses industrielles4RODSUpVHQFHGHVWDELOLVDWHXUVGHYLHQWSOXVLPSRUWDQWHTXHO¶H[WUrPH

46\PELRVH LQGXVWULHOOH pWp GpILQL FRPPH ³WUDGLWLRQDOO\ VHSDUDWH LQGXVWULHV LQ D FROOHFWLYH DSSURDFK WR competitive advantage involving physical exchange of materials, energy, water, and by-products. The keys to industULDO V\PELRVLV DUH FROODERUDWLRQ DQG WKH V\QHUJLVWLF SRVVLELOLWLHV RIIHUHG E\ JHRJUDSKLF SUR[LPLW\´

(Chertow 2000)

(21)

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SHUIRUPDQFH GHV HQWUHSULVHV HQ PRGH VWDEOH /¶REMHFWLI GHYLHQW OD VpFXrisation du fonctionnement social et physique en situation fortement perturbée.

2. (FKHOOHVG¶XQH'XUDELOLWpWHUULWRULDOH)RUWH

Une typologie de différentes échelles par type de territoires permettra ainsi de mieux comprendre la notion de durabilité territoriale, et donc les mécanismes à engager pour SURPRXYRLU OHV GpPDUFKHV G¶(,7 (Verger & Brullot, 2015, p. 321) /¶pFKHOOH appropriée dépend du context économique, social et environnemental du territoire.

Le développement duUDEOHQ¶HVWSDVXQHVFLHQFHVWDWLTXH : il faut faire attention aux FKDQJHPHQWVG¶pFKHOOHV/DGXUDELOLWpWHUULWRULDOHFKDQJHVHORQO¶pFKHOOHGHWHUULWRLUH concernée. Ainsi la durabilité locale vise à conserver une qualité de vie et une attractivité soutenable, via les notions de pérennité, de résilience et de multi- fonctionnalité du territoire. Cette durabilité peut être appréhendée par des études systémiques, des méthodes participatives ou des analyses techniques. La durabilité régionale fait elle appel à la cohésion territoriale pour préserver son patrimoine naturel VDQV FRPSURPHWWUH VRQ GpYHORSSHPHQW pFRQRPLTXH OXL SHUPHWWDQW G¶DVVXUHU attractivité et plein emploi. La durabilité nationale et globale fait elle appel à la notion de développement durable ; les études systémiques sont ici très difficiles, seules les analyses techniques peuvent donner une idée de son évaluation. (Verger & Brullot, 2015, p. 324)

Figure 3. Dimensions et compréhension de la FRPSOH[LWpG¶XQSURMHWGH développement durable par rapport aux échelles territoriales

La figure ci-dessus développe une analyse territoriale par rapport aux échelles (locale, UpJLRQDOH QDWLRQDOH HW JOREDOH TXL SHUPHW G¶DERUGHU OHV SUREOpPDWLTXHV j Wravers O¶pWXGH GHV SUDWLTXHV GHV HVSDFHV HW GH OD UpJXODWLRQ TXL IDYRULVHQW O¶DQDO\VH dynamique et la coordination entre les dimensions (environnemental, social et économique) impliquées. La visualisation de la multi-dimensionnalité des relations et ses impacts par rapport au territoire déterminé du projet, couplé à une représentation

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(22)

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spatiale des proximités, permettrait de concevoir des scénarios heuristiques favorisant la mutualisation des ressources sur un plan bien défini en fonction des attentes.

(Soulier, Neffati, Bugeaud, Calvez, & Leitzman, 2015)2QSHXWDSHUFHYRLUTX¶LO\D quelques relations que ne sont pas négligeables, car plus restreint devient le territoire, plus la compréhension de la FRPSOH[LWp GH O¶DQDO\VH DXJPHnte ; de la même façon quand la comprehension de la complexite augmente plus on a besoin de nous approcher aux dimmensions étroitsFRPPHSDUH[HPSOHO¶pFRQRPLTXHHWWURXYHUGHVUpSRQVHVj des questions sur la qualité de vie, attractivité et multi-fonctionnalité du territoire.

3. 0pWKRGRORJLHLQGLFDWHXUVHWRXWLOVG¶pYDOXDWLRQGHVVWUDWpJLHVGH durabilité forte

Dans la partie précédente, nous avons insisté sur les 4 échelles (locale, régionale, nationale et globale) que sous-tendait le territoire. Dans ce qui suit, nous souhaiterions UpLQWURGXLUHOHVTXDWUHSRVWXODWVVXVFHSWLEOHVGHSRVLWLRQQHUO¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHW territoriale dans un cadre de durabilité forte. Ces quatre postulats renvoient directement aux interactions qui se développent au sein de l¶pFRORJLH LQGXVWULHOOH WHUULWRULDOH ,O V¶DJLW QRWDPPHQW GX métabolisme territorial (particulièrement active dans la comptabilisation des flux de matières, énergies et information au milieu de O¶HQYLURQQHPHQWQDWXUHOGHODproximité géographique (cadre social du territoire), de la coopération (propre à la dimension économique), et de la résilienceTXLV¶LQWqJUH dans une dimension ontologique).

2QIDLWLFLO¶K\SRWKqVHTXHFHVTXDWUHSRVWXODWVFRPSUHQQHQWWRXWHVOHVGLPHQVLRQVGX développement durable et auto-renforcent la notion de durabilité forte HW TX¶XQ véritable travail de recherche5 doit être entrepris pour définir quantitativement et TXDOLWDWLYHPHQW G¶XQH SDUW OHV LQGLFDWHXUV VXVFHSWLEOHV GH UHQGUH FRPSWH GH FHWWH durabilité HWG¶DXWUHSDUWXQFadre méthodologique plus large, dans la même ligne de O¶pFRORJLH XUEDLQH HQJOREDQW WRXWHV OHV GLPHQVLRQV PHQWLRQQpHV GX GpYHORSSHPHQW durable.

3.1. Indicateurs Ontologiques

&HVRQWOHVFULWqUHVRQWRORJLTXHVjWUDYHUVG¶XQHpWXGHGHODUpVLOLHQFHTXHSHUPHWWHQW G¶DQDO\VHUOHWHUULWRLUHG¶XQHIDoRQPXOWLGLPHQVLRQQHOOHPXOWLFULWqUHHWPXOWLDFWHXU /HVFHUFOHVGHVRXWHQDELOLWpWHUULWRULDOHXQHPpWKRGRORJLHPRGLILpjSDUWLUGHO¶RXYUDJH

« Urban Sustainability in theory and Practice » (James, 2015), est le seul outil, identifié MXVTX¶DXPDLQWHQDQWTXLSHUPHWGpWHFWHUGHVPDQTXHVGHVRSSRUWXQLWpVGHVSLVWHVGH

5 Travail de recherche qui sera présenté au colloque « Europe and sustainable development » (octobre 2016) sous le titre « Sustainable Development toolbox evaluation in the Industrial Ecology » (co-écrit avec Julian Torres).

(23)

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UpIOH[LRQHWGHGpFLVLRQFOpVjSDUWLUGHODGHVFULSWLRQHWPRGpOLVDWLRQG¶XQWHUULWRLUH que le modèle économique dominant a apSOLTXpVXUODEDVHG¶XQ© business as usual ».

Les chercheurs déduisent trois indicateurs pour quantifier la résilience (1) La taille du EDVVLQG¶DWWUDFWLRQTXDOLILpHGHODWLWXGH//DSURIRQGHXUGHO¶DWWUDFWHXU5TXL PHVXUHVDSXLVVDQFHG¶DWWUDction, (3) Enfin la précarité (Pr) est égale à la distance qui VpSDUHOHSRLQWILJXUDQWO¶pWDWGXV\VWqPHjO¶LQVWDQWRLOHVWDWWHLQWSDUXQHSHUWXUEDWLRQ (Dauphine & Provitolo, 2007). Les trois indicateurs peuvent être identifiés et liés à chacune des dimensions (sociales et environnementalesTXLRQWPRQWUpTX¶XQWHUULWRLUH peut être analysé grâce à cette grille de lecture.

Figure 4. Les cercles de soutenabilité territoriale

Source : Adéquation du modèle des cercles de soutenabilité de James (2015, p. VIII) 3.2. Indicateurs Environnementaux

/HV FULWqUHV HQYLURQQHPHQWDX[ SHXYHQW rWUH pYDOXpV GH PDQLqUH FODLUH j O¶DLGH GH concepts normés Analyse du cycle de vie (ACV), « Energy Return of Investment » (ERO, $QDO\VH GH )OX[ G¶pQHUJLH HW PDWLqUH OHV OLHQV HQWUH OHV SHUIRUPDQFHV GH SURFqV HW OHV SHUIRUPDQFHV pFRQRPLTXHV SHXYHQW rWUH pYDOXpV HW RSWLPLVpV j O¶DLGH G¶RXWLOV G¶RSWLPLVDWLRQ GH V\VWqPHV Les critères inclus dans ce dimension sont :

(24)

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PDWLqUH O¶pnergie O¶HDX O¶DLU ; la flore & faune O¶KDELWDW pWDEOLVVHPHQWV ; transport ; subsistance et déchets & pollution (Verger & Brullot, 2015, p. 328).

3.3. Indicateurs Sociaux

Les critères sociaux peuvent être évalués lors G¶XQSULVHHQFRPSWHSOXVV\VWpPDWLTXH qui permettre mieux diagnostiquer les évolutions des modes de consommation en cohérence avec les objectifs et les actions de consommation responsables mis en place VXU OH WHUULWRLUH /¶DSSURFKH SDU OH © Social Network Analysis » offre une grande puissance de corrélation et de généralisation mais le chercheur est incité à O¶HWKQRFHQWULVPH HW ULVTXH GH SUDWLTXHU XQH VFLHQFH DQDO\WLTXH VLPSOLILFDWULFH $X FRQWUDLUHO¶DSSURFKHSDUOHWHUULWRLUHSUHQGHQFRPSWHODFRQWLQJence inhérente à toute DQDO\VH FRPSOH[H HQ VFLHQFHV KXPDLQHV HW VRFLDOHV DX ULVTXH G¶XQ IORX pSLVWpPRORJLTXHHWDLQVLTXHG¶XQHSURMHFWLRQDEXVLYHGHVSHQVpHVGXFKHUFKHXUVXUVHV REMHWVG¶pWXGH

Les deux approches peuvent très bien être intégrées dans la méthodologie des cercles GHVRXWHQDELOLWpSRXUpWXGLHUGHVWHUULWRLUHVDX[SRSXODWLRQVG¶DFWHXUVSOXVODUJHV,O V¶DJLWDORUVGHFRXSOHUO¶DSSURFKHSDUOHWHUULWRLUHjGHVHQTXrWHVTXDOLWDWLYHVTXLVH concentreraient sur les acteurs principaux. Il serait pJDOHPHQWSRVVLEOHG¶LPDJLQHUXQH DQDO\VHGHVUpVHDX[VRFLDX[GpGLpHjO¶LGHQWLILFDWLRQGHVDFWHXUVSULQFLSDX[TXLVHUDLHQW HQVXLWHLQWHUURJpVORUVG¶HQWUHWLHQV(Joubert & Brullot, Etudes des dimensions sociales des démarches d'écologie industrielle et territorial. Quelle méthode pour quel type de résultats?, 2015, pp. 35-42)

3.4. Indicateurs Economiques

/HVFULWqUHVpFRQRPLTXHVSHXYHQWrWUHpYDOXpVjSDUWLUGHGHX[W\SHVG¶LQYHQWDLUHGX cycle de vie qui peuvent être mobilisés selon les activités étudiées, et après intégrés aux Cercles de Soutenabilité territoriale. Pour les activités de production et certaines activités de consommation, des ACV basées sur les processus physiques seront utilisées. Pour les autres activités de consommation (produits alimentaires, biens et VHUYLFHVLOHVWFRQVHLOOpGHUHFRXULUDX[$&9EDVpHVVXUO¶DSSURFKHpFRQRPLTXHLQSXW- output (Loiseau, Junqua, Roux, Maurel, & Bellon-Maurel, 2015, p. 376). Les indicateurs GHVGRPDLQHVGHJHVWLRQFRPPHOD&KDLQGH*HVWLRQGHO¶2IIUHRX&KDLQ 9HUWHGHOD*HVWLRQGHO¶2IIUHVRQWWUqVXWLOLVpHVSRXUPDLWULVHUOHVGRQQHVpFRQRPLTXHV DXQLYHDXORFDORXPrPHUpJLRQDODYHFODSUREOHPDWLTXHG¶XQHORJLTXHOLQpDLUHGH cause-effet.

(25)

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4. 1RUPDOLVHUOHVGLVSRVLWLIVGpYDOXDWLRQGHO¶(,7SRXUPLHX[

comprendre les territoires

En utilisant le ou les indicateurs qui correspondent le mieux aux intérêts du projet VHORQO¶pFKHOOHGXWHUULWRLUHRQSHXWEpQpILFLHUG¶DSSURFKHVVFLHQWLILTXHVGLIIpUentes, mais complémentaires (on arriverait à bénéficier des avantages agrégés des différents indicateurs selon leur niveau de complexité).

3RXUOHVpYDOXDWLRQVOHVSOXVFRPSOH[HVjO¶pFKHOOHGXWHUULWRLUHORFDORXUpJLRQDORQ favorise les bases liées à la dimension sociale et aux critères ontologiques, seuil de FRQIRUPDWLRQ G¶XQ FDGUH GH UpIpUHQFH VXU OHVTXHOOHV YLHQQHQW VH FRQVWUXLUH OHV SKpQRPqQHV G\QDPLTXHV VFLHQWLILTXHPHQW SOXV VROLGHV GRQW SHUPHW V¶H[WUDLUH GHV illusions habituelles de la pensée analytique. En tant que pour les échelles mois FRPSOH[HVFRPPHODJOREDORXQDWLRQDOFHPrPHW\SHG¶pYDOXDWLRQQ¶DSDVGHVHQV FDU OHV FULWqUHV VRQW SOXW{W G¶RUGUH HQYLURQQHPHQWDO HW pFRQRPLTXH GRQF OD TXDQWLILFDWLRQGHVLPSDFWVO¶HVWLPDWLRQGHVVHUYLFHVrendus par un territoire suffit pour assurer une base fiable de comparaison de scénarios. Des indicateurs plus physiques et OLpVDXSURGXLWFRPPHO¶$QDO\VHGX&\FOHGH9LH$&9VRQWSURSRVpVLQWpJUDQWXQ RXWLOG¶pYDOXDWLRQDGKRFSRXUFHVW\SHVG¶pFKHOOHV. (Loiseau, Junqua, Roux, Maurel,

& Bellon-Maurel, 2015, pp. 372-373)

Tableau 22XWLOVG¶pYDOXDWLRQjDSSOLTXHUDX&HUFOHVGH6RXWHQDELOLWp Territoriale selon les indicateurs correspondants

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Le tableau ci-dessus a comme objectif nous démontrer que la perspective la plus FRKpUHQWHVHUDLWDORUVGHQRUPDOLVHUHWGHPXWXDOLVHUFHVRXWLOVG¶pYDOXDWLRQGDQVXQH seule méthodologie, liées à toutes les dimensionnes et échelles territoriales pour DFFURLWUH OD IDLVDELOLWp OD FRKpUHQFH OD OLVLELOLWp HW O¶HIILFLHQFH GH O¶pYDOXDWLRQ GHV TXDWUH SRVWXODWV LVVXHV G¶XQ PRGqOH GH GXUDELOLWp IRUWH GHV WHUULWRLUHV j WUDYHUV OHV Cercles de Soutenabilité des territoires. (Gombert-Courvoisier, Sennes, & Ribeyre, 2015, p. 357)

(26)

ϮϬ

CHAPITRE 2

La symbiose industrielle une alternative de l¶pFRORJLHLQGXVWULHOOHHW territoriale qui peut V¶DIILUPHUFRPPHXQPRGqOHGHGpYHORSSHPHQW

durable fort

Il existe une importante littérature sur les symbioses industrielles (Chertow M. , 2007), (Zhu, Lowe, Wei, & Barnes, 2007), si la plupart des travaux ont focalisé leur attention sur le modèle de Kalundborg (Doménech & Davies, 2011), certains ont cherché à définir les facteurs clés de cette success story (Christensen , 2006) (Diemer, Figuière,

& Pradel, 2013; Buclet, Ecologie Industrielle et Territoriale: stratégies locales pour un développement durable, 2011)). Selon Christensen cinq facteurs seraient ainsi à l'origine du succès de Kalundborg: (i) la collaboration entre des participants opérant sur des secteurs d'activité différents, (ii) l'importance de la solution marchande, (iii) une proximité géographique entre les participants (écologie industrielle régionale); (iv) la volonté de travailler ensemble et de partager des valeurs, (v) la bonne communication entre les partenaires. Plus récemment (Diemer, 2015) ait revenu sur ce TX¶LODSSHOOHOHVFLQTSULQFLSHVVXVFHSWLEOHVGHSURGXLUHXQHV\PELRVHLQGXVWULHOOHj savoir le principe de différence, le principe économique, le principe géographique, le principe psychologique et le principe de communication.

Figure 5 .Les facteurs de succès de la symbiose industrielle de Kalundborg.

Source :(Diemer, Figuière, & Pradel, 2013)

Symbiose industrielle (facteurs clps

GHVXFFqV

Kalundborg (Christensen, 2006) 1ƒCollaboration entre des partenaires qui ont des activitps diffprentes Importance de la solution marchande (solution win win)

Proximitpgpographique entre les participantspcologie industrielleUpgionale) Volontp de travailler ensemble (forte complicitp) et de partager des valeurs (confiance)

Contexteque l¶on peut dpcrire en termes structurels, cognitifs, culturels, politiques, spatiaux et temporels (Costa, 2010) 5 principes : diffprence,pconomique, gpographique, psychologique, communication

Cadre structurel

1ƒRpseau de relations formelles et informelles entre les managers et les autoritps de Upgulation

2ƒLpgislation danoise des dpchets est dpvelopppe au niveau de la municipalitpet avec les compagnies locales

3ƒLe gouvernement danois a introduit

l i p l t ti t i t t

Projets ayant reoX

l¶appui des

autoritps locales et Upgionales Equipe multidisciplinaire pour pvaluer les projets

Emergence des projets et projets planifips (Chertow, 2007)

(27)

Ϯϭ

Dans ce qui suit, nous souhaiterions focaliser notre attention sur le cadre PpWKRGRORJLTXH TXL SRXUUDLW FRQGXLUH j O¶pWXGH G¶XQH V\PELRVH LQGXVWULHOOH 1RWUH GpPDUFKH V¶HVW GpFRPSRVpH HQ GHX[ pWDSHV : 1° La formulation de 4 postulats susceptibles de rendre compte de ODGXUDELOLWpIRUWHG¶XQHV\PELRVH industrielle ; 2° La GpWHUPLQDWLRQ G¶XQ FDGUH WKpRULTXH GH OD GXUDELOLWp OHYLHUV j SDUWLU G¶XQH mobilisation de trois analyses méthodologiques complémentaires.

1. Postulats de la durabilité forte G¶XQHV\PELRVHLQGXVWULelle Le premier des quatre postulats associés à la notion de durabilité forte de la symbiose LQGXVWULHOOHHVWFRQWHQXGDQVO¶LGpHGHmétabolisme industriel, chère aux ingénieurs. Il V¶DJLWSOXVSUpFLVpPHQWGHPHVXUHUTXDQWLWDWLYHPHQWHWTXDOLWDWLYHPHQWODdimension physique des activités économiques, à savoir les flux et les stocks de matières et G¶pQHUJLHV LQKpUHQWV j WRXWH DFWLYLWp LQGXVWULHOOH(Ayres, 1989). Dans un ouvrage intitulé Changer de Cap : Réconcilier le développement de l’entreprise et la protection de l’environnement6, Stephan Schmidheiny et le BCSD (Business Council for Sustainable Development) associent la méthodologie du métabolisme industriel au principe d’écoefficience. Selon Erkman, cette méthodologie consiste « à établir des bilans de masse, à estimer les flux et les stocks de matière, à retracer leurs itinéraires et leur dynamique complexes, mais également à préciser leur état physique et chimique » (Erkman, 1998, p. 56). Au sein même des entreprises, cette FRPSWDELOLVDWLRQHVWUpDOLVpHVRXVODIRUPHG¶XQHPDWULFHLQSXW-RXWSXWHWG¶XQHDQDO\VH du cycle de vie (ACV). Ces « bilans environnementaux » permettent de contrôler les échanges, de connaître le niveau auquel ils se produisent, de savoir comment ils se structurent et comment ilV GpVWUXFWXUHQW O¶HQYLURQQHPHQW (Esquissaud, 1990) '¶XQ point de vue économique, le métabolisme industriel comprend tous les flux de matière HW G¶pQHUJLH TXL SHUPHWtent au système économique de fonctionner, c'est-à-dire de produire et de consommer. Il permet ainsi de changer notre perception de la valeur G¶XQELHQJpQpUDOHPHQWDVVRFLpHjODORLGHO¶RIIUHHWODGHPDQGHDXSUL[GXPDUFKp en incluant des facteurs écologiques, sociaux et culturels via des flux de matières, G¶pQHUJLHVHWG¶LQIRUPDWLRQV(Passet R. , 1991).

/HGHX[LqPHSRVWXODWVWLSXOHTXHVLODV\PELRVHLQGXVWULHOOHV¶LQVFULWGDQVune logique marchande (création de valeur), elle ne fait pas de la concurrence, une condition G¶HIILFLHQFH %LHQ DX FRQWUDLUH OHV UHODWLRQV PDUFKDQGHV DX VHLQ GH OD V\PELRVH V¶DSSXLHQW VXLYDQW VXU GHV V\QHUJLHV HQWUH OHV DFWHXUV TXL SUpIqUHQW SULYLOpJLHUla coopération et la collaboration à la comSpWLWLRQ /¶pFRV\VWqPH LQGXVWULHO GRLW DLQVL V¶LQVSLUHUGHVQRPEUHXVHVUHODWLRQVHQWUHOHVrWUHVYLYDQWVSUpVHQWHVGDQVO¶pFRV\VWqPH

6&HWRXYUDJHTXLQ¶HVWHQIDLWTX¶XQUDSSRUWDpWpSUpVHQWpDXVRPPHWGHOD7HUUH5LR

(28)

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naturel (relation d’indifférence avec le neutralisme et la synécie ; relation antagonique avec la compétition, la concurrenFH O¶DPHQVDOLVPH OD SUpGDWLRQ HW OH SDUDVLWLVPH ; relations favorables DYHF OH FRPPHQVDOLVPH OD V\QHUJLH O¶DLGH PXWXHOOH OD coopération et la symbiose). La durabilité « forte » de la symbiose renvoie ainsi à un changement de paradigme, un basculement GH O¶pFRQRPLH FRQFXUUHQWLHOOH YHUV O¶pFRQRPLH FROODERUDWLYH HW O¶pFRQRPLH FRRSpUDWLYH /D SUHPLqUH HVW XQ PRGqOH pFRQRPLTXH EDVp VXU O¶pFKDQJH HW OH SDUWDJH GH ELHQV GH VHUYLFHV GH WHPSV HW GH connaissances entre les acteurs. La seconde consiste à concevoir et à produire des solutions intégrant des biens et des services selon deux types de dynamique : (i) passage de la vente de biens et de services à unecontractualisation sur les valeurs G¶XVDJH ; (ii) approche systémique permettant de prendre en compte les externalités négatives (environnementales, sociales).

(29)

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Tableau 3 . Les relations au sein d’un écosystème

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/H WURLVLqPH SRVWXODW VWLSXOH TX¶XQH V\PELRVH LQGXVWULHOOH UHSRVH VXU GHVrelations territorialisées. Le territoire peut être perçu comme un espace fonctionnel permettant de traduire des enjeux locaux (retraitement des déchets DVVDLQLVVHPHQW GH O¶HDX GpSROOXWLRQ GH VLWHV LQGXVWULHOV« HW LQWURGXLVDQW XQ SULQFLSH FOp OHprincipe de proximitéLOV¶DJLWjODIRLVG¶XQHGLVWDQFHHQWHUPHVpFRQRPLTXHV± coût de transport

± et communicationnels ± lieu de discussions et de rencontres). Le territoire insiste sur la capacité des acteurs à proposer de nouvelles formes de coopération qui, non seulement, peuvent engendrer des résultats économiques, environnementaux et sociaux positifs, mais peuvent également et surtout contribuer à la rpVXUJHQFH GH O¶LQWpUrW collectif entre acteurs inscrits dans un même territoire (mise en place de schémas de FRKpUHQFH WHUULWRULDOH RX G¶DJHQGDV '¶XQH FHUWDLQH PDQLqUH OHV V\PELRVHV LQGXVWULHOOHVWURXYHQWGDQVO¶pFRORJLHWHUULWRULDOHXQWHUUHDXVXVFeptible de promouvoir une certaine idée de la durabilité. Selon (Buclet, 2015, p. 216)O¶pFRORJLHWHUULWRULDOH WURXYHVHVUDFLQHVGDQVO¶pFRORJLHXUEDLQH (Wolman, 1965; Odum, 1976) HWO¶pFRORJLH industrielle (Billen, et al., 1983). Deux approches qui ont fondé leur analyse sur la méthodologie du métabolisme (établir et mesurer les flux entrants et sortants) et sur la question de la gouvernance locale &HWWH GHUQLqUH HVW DVVRFLpH j O¶HQVHPEOH GHV PHVXUHV GHV UqJOHV GHV RUJDQHV GH GpFLVLRQ GH VXUYHLOODQFH HW G¶LQIRUPDWLRQ TXL SHUPHWWHQWG¶DVVXUHUOHERQIRQFWLRQQHPHQWG¶XQHRUJDQLVDWLRQLFLODV\PELRVHHWXQH communication transparente vis à vis des parties prenantes (Freeman, 1994; Dosse, 1995)'¶XQSRLQWGHYXHRSpUDWLRQQHOO¶pWXGHGHODJRXYHUQDQFHORFDOHVXSSRVHL

(30)

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G¶LGHQWLILHU OHV GLIIpUHQWV PpFDQLVPHV HW V\VWqPHV TXL FRH[LVWHQW HQWUHSULVHV capitalisteVDVVRFLDWLRQVFRRSpUDWLYHVFROOHFWLYLWpVSXEOLTXHV« ; (ii) de comprendre OHXUPRGHGHIRQFWLRQQHPHQWHWG¶pYDOXHUOHVHIIHWVGHOHXUVSROLWLTXHVHQPDWLqUHGH durabilité (environnementale, sociale, culturelle, économique) ; (iii) puis de V¶LQWHUURJHUsur les différents scénarios possibles en matière de coopération (répartition HWSDUWDJHGHVSRXYRLUVDXVHLQG¶XQHV\PELRVH

/HTXDWULqPHHWGHUQLHUSRVWXODWVXSSRVHTXHODV\PELRVHLQGXVWULHOOHV¶LQVFULYHGDQV XQ V\VWqPH G¶interactions socio-politiques et socio-écologiques. Ce dernier doit V¶DQDO\VHUVRXVSOXVLHXUVDQJOHV,OV¶DJLWWRXWG¶DERUGGHVRXOLJQHUOHU{OHMRXpSDUOHV SRXYRLUV SXEOLFV TXH FH VRLW O¶(WDW OHV FRQVHLOV UpJLRQDX[ RX OHV FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV /¶DXWRULWp SXEOLTXH HVW j OD fois (i) une force de propositions (cadre opérationnel pour la dépollution des sites industriels, financement de pipelines pour les pFKDQJHVGHIOX[G¶pQHUJLHHWGHPDWLqUH ; (ii) un garant de certaines valeurs (justice, WROpUDQFHUHVSHFWG¶DXWUXL«RXHQFRUHLLLXQDQLPDWHXUWHUULWRULDOO¶DFWHXUSXEOLF GRLWVDYRLUPRELOLVHUVXVFLWHUODSDUWLFLSDWLRQFUpHUO¶LQQRYDWLRQVRFLDOH«,OV¶DJLW HQVXLWHGHFRPSUHQGUHFRPPHQWODV\PELRVHFRPPXQLTXHDYHFO¶H[WpULHXUFUpDWLRQ G¶XQ,QVWLWXWGHOD6\PELRVHdestiné à analyser les succès de ce modèle) et en son sein (communication formelle et informelle, place des conventions et de la confiance dans OHV UHODWLRQV KXPDLQHV ,O V¶DJLW HQILQ GH PLHX[ FRQFHYRLU OHV LQWHUDFWLRQV DYHF OD VRFLpWpF¶HVW-à-dire de ceUQHUOHVGLPHQVLRQVVRFLDOHVFUpDWLRQG¶HPSORLVGLVSRVLWLIV GH UpLQVHUWLRQ VRFLDOH« HW SROLWLTXHV LQIRUPDWLRQ GHV FLWR\HQV SURFHVVXV GH YXOJDULVDWLRQQRWHVG¶LQIRUPDWLRQVSDUWLFLSDWLRQDX[SULVHVGHGpFLVLRQV$LQVLOHV modèles de symbiose industULHOOHQHV¶LQVFULURQWGDQVXQHGpPDUFKHGHGXUDELOLWpIRUWH TX¶jODFRQGLWLRQGHVXVFLWHUXQHYpULWDEOHDFFHSWDELOLWpVRFLDOHGpEDWVFLWR\HQVFXOWXUH GHODFRQFHUWDWLRQSURMHWpGXFDWLI«

2. Leviers de la durabilité : une analyse méthodologique

Dans la partie précédente, nous avons insisté sur les 4 types de relations (industrielles, marchandes, territoriales et socio-politiques) que sous-tendait la symbiose industrielle.

Dans ce qui suit, nous souhaiterions introduire quatre principes ou leviers susceptibles de positionner la symbiose dans un cadre de durabilité forte. Ces quatre leviers renvoient directement aux interactions qui se développent au sein de la symbiose. Il V¶DJLWQRWDPPHQWGHl’éco-efficience (particulièrement active dans la comptabilisation GHV IOX[ GH PDWLqUHV HW G¶pQHUJLHV GH ODcoopération (propre à la dimension économique), de la proximité (cadre territorial) et de la résilience (qui intègre les dimensions socio-politiques tout en allant bien au-GHOjSXLVTX¶HOOHUHQYRLHpJDOHPHQW aux dimensions écologique et économique).

(31)

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(32)

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Figure 6 . Les quatre leviers de la durabilité d’une symbiose

1RXV IDLVRQV LFL O¶K\SRWKqVH TXH FHV TXDWUH OHYLHUV DXWR-renforcent la notion de GXUDELOLWpIRUWHG¶XQHV\PELRVHLQGXVWULHOOH HWTX¶XQYpULWDEOHWUDYDLOGHUHFKHUFKHGRLW être entrepris pour définir (quantitativement et qualitativement) les indicateurs7 susceptibles de rendre compte de cette durabilité. Pour ce faire, nous aurons recours à GHX[GLIIpUHQWVDSSURFKHVTX¶RQWURXYH complémentaires LO¶DSSURFKHLQWHUQDWLRQDOH GRPLQDQWHDQJORSKRQHHPSORLHGHVPpWKRGHVG¶DQDO\VHGHVSKpQRPqQHVVRFLDX[SDU des procédés inspirés du « Social Networking Analysis » dans une forme hypothético- déductive et linéaire, et (ii) une approche systématique des structures sociales dans leur contexte territoriale privilégié pour les chercheurs français (Joubert & Brullot, 2015).

'DQVOD PpWKRGRORJLH RQ YD WURXYHUGHX[ RXWLOV FRPSULVGDQVO¶DSSURFKHGRPLQDQW anglophone de « Social Networking Analysis » :

L XQH JULOOH G¶HQWUHWLHQV YLVDQW j DSSUpKHQGHU OHV SRVWXUHV GHV DFWHXUV REMHFWLIV DWWHQWHVVWUDWpJLHVDFWLRQV«IDFHDX[GpFLVLRQVPXOWLFULWqUHGpFU\SWpVSDUXQHPDWULFH SWOT8, vise à enrichir les approches descriptives existantes pour faire passer le GLDJQRVWLF WHUULWRULDO G¶(,7 j XQH DSSURFKH GDYDQWDJH SUHVFULSWLYH TXL SHUPHWWUDL analyser les discours des différents protagonistes9 et cerner (chronologiquement)

7&HWUDYDLOHVWDFWXHOOHPHQWUpDOLVpGDQVOHFDGUHG¶XQHWKqVHGH'RFWRUDWSDUO¶DXWHXUSULQFLSDO

8$FURQ\PHLVVXGHO¶DQJODLV6WUHQJWKVIRUFHV:HDNQHVVHVIDLEOHVVHV2SSRUWXQLWLHVRSSRUWXQLWpV Threats (menaces)

98WLOLVDWLRQG¶XQORJLFLHOVpPDQWLFR-statistique des textes (TROPESTM)

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(33)

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O¶KLVWRLUHGHODV\PELRVHGH7DPSLFRHQpYDOXDQWla mesure dans laquelle se conforme FHV\VWqPHGHSULRULVDWLRQSXLVGHSURSRVHUSLVWHVG¶DPpOLRUDWLRQ

(ii) le recours aux cercles de soutenabilité de (James, 2015). Si cette approche relève SULQFLSDOHPHQWGHO¶pFRORJLHXUEDLQHWLWUHGHO¶RXYUDJHUrban Sustainability in theory and Practice)QRXVPRQWUHURQVTX¶XQHRUJDQLVDWLRQFRPPHODV\PELRVHLQGXVWULHOOH peut être analysé grâce à cette grille de lecture.

'DQVO¶DSSURFKHWUDGLWLRQQHOOHIUDQoDLVHG¶DQDO\VHV\VWpPDWLTXHG¶VWructures sociales on va trouver une analyse systémique reposant sur la dynamique des systèmes (initiée par les travaux de (Forrester, 1965)et (Meadows, Meadows, & Randers, 1972).

Contrairement aux schémas de flux, couramment utilisés pour présenter les échanges GHPDWLqUHVG¶pQHUJLHVHWG¶HDX[ODG\QDPLTXHGHVV\VWqPHVLQVLVWHVXUOHVERXFOHV positives et négatives amplifiant ou régulant la symbiose10.

En utilisant le deux approches scientifiques différentes, mais que nous semblent complémentaires, on arriverait à se bénéficier des avantages agrégés proposés pour FKDTXHXQ&¶HVW-à-GLUHTX¶RQSUHQGUDLWHQFRPSWHOHVEDVHVVRFLDOHVOLpHVjO¶LQGLYLGX et au cadre de référence sur lesquelles viennent se construire les phénomènes sociaux, VFLHQWLILTXHPHQW SOXV VROLGHV GRQW SHUPHW V¶H[WUDLUH GHV LOOXVLRQV KDELWXHOOHV GH OD pensée analytique pour pratiquer une pensée que comprend les phénomènes dans leur profondeur, et au même temps avoir des résultats plus VDWLVIDLVDQWV FDU O¶DSSURFKH anglophone du « Social Network Analysis » offre des réponses claires et limitées, que seront approfondis et prendrait en compte la divergence grâce au analyse dynamique des systèmes.

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