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f A R T DANS LA VIE MODERNE

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Academic year: 2022

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f A R T

DANS LA VIE

MODERNE

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MUSÉES D'ART MODERNE. — La colonnade reliant les deux corps de bâtiment.

Dondel, Aubert, Viard et Dastugue, architectes.

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L A R T DANS LAVIE MODERNE

APOLLON. — BAS-RELIEF DE HENRI LAGRIFFOUL (TROCADÉRO).

300 GRAVURES

FLAMMARION

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1. LE NOUVEAU PALAIS DU TROCA- DÉRO. — Jacques Carlu, Boileau, Azema,

Bercier et Romejon, architectes.

2. DÉTAIL DES MUSÉES D'ART MO- DERNE du quai de Tokio; on aperçoit des fragments des bas-reliefs de Janniot.

— Dondel, Aubert, Viard et Dastugue, architectes.

Droits de traduction, d'adaptation et de reproduction réservés pour tous les pays.

Copyright 1937 text and illustration by Ernest Flammarion.

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ENSEMBLE DES MUSÉES D'ART MODERNE. — Dondel, Aubert, Viard et Dastugue, architectes. i

L'ART DANS LA VIE MODERNE

L 1 .

Art étant fonction de la Vie, la révolution accomplie dans l'époque moderne par le machinisme et les transformations sociales qui en découlent, ne pouvait manquer d'imposer au goût des formules nouvelles, et de susciter une révolution parallèle dans le domaine de la plastique.

Le plus mobile des Beaux-Arts, la Peinture, connut d'abord les bouleversements et les luttes d'écoles. Après le triomphe de l'impressionnisme sur l'académisme, ce fut la bataille entre les observateurs de la nature et les poètes du lyrisme pictural. Toutes les audaces et les outrances se déchaînèrent. Cette fermentation un peu chaotique mais féconde, devait enfin se clarifier et s'ordonner. Sans perdre de vue ses antécédents immédiats, la jeune peinture s'est reprise à interroger le passé, à lui demander certaines disciplines. A une adolescence exubérante, succède une jeune maturité.

La Sculpture a éprouvé les mêmes crises, amorties quelque peu comme par la pesanteur de la matière où s'inscrit son esprit. A la vision naturaliste des impressionnistes, à des tentatives inspirées de l'art élémentaire des sculptures polynésiennes et des fétiches africains, succéda la réaction de la logique et de la science, le retour à des canons empruntés surtout à l'hellé- nisme, grâce à quoi la sculpture moderne atteint à un stade d'équilibre et affirme un style.

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L'ART DANS LA VIE MODERNE-

1. HENRY DE WAROQUIER. — LA TRAGÉDIE ANTIQUE. — Décoration murale du Théâtre

du Trocadéro.

Dans le domaine de l'Architecture, une révolution plus totale encore s'est accomplie.

Si mélancolique que cela semble à quelques- uns, l'âge de la pierre est révolu. Le métal, le béton armé, ont donné à cet art une impul- sion et des audaces qui ont renouvelé ses destinées., Ce ne furent longtemps que des réalisations timides, peureusement dissimu- lées sous des revêtements classiques. Mais, sûr de soi maintenant, le béton armé ose pro- clamer sous le ciel la précision de sa nette et fine ossature. Là encore, un style s'est formé.

Autant que les nécessités de la vie d'au- jourd'hui, cette architecture nouvelle com- mande une décoration nouvelle. Autant que le besoin d'ordre et de calme, qu'impose aux individus pour l'intimité de leur vie la trépidante existence moderne, la mathéma- tique des façades exigeait pour les intérieurs une atmosphère simplifiée. La lumière déver- sée par les baies largement ouvertes, ne consent plus à éclairer que des pièces aux ameublements sobres, où la richesse et la beauté sont dans l'élégance des lignes, le choix de la matière, le calme des surfaces planes, et l'harmonie des tons unis.

Ainsi, en raison de l'épuration que l'art de ces temps a subie, de sa cohésion et de son style propre, qui n'excluent d'ailleurs ni la fantaisie, ni les germes d'évolution nou- velle, en raison aussi de son accord profond avec la vie, pouvons-nous considérer qu'il existe un Art Moderne, bien défini, digne de persister dans ses manifestations les plus parfaites.

Nous en avons ici fixé quelques aspects. Sans doute, la vision en est-elle incomplète et trop brève. Nous croyons cependant que cet aperçu suffit à dégager les formules de l'Art Moderne, et qu'on y trouvera une occasion de vibrer à l'unisson de notre temps.

2. LÉON DRIVIER. — NYMPHE. Parvis des Musées d'Art moderne.

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LE GARDE-MEUBLE NATIONAL. — Auguste Perret, architecte.

ARCHITECTURE

R

ationalisme, simplicité, justesse de proportions : telles sont les caractéristiques de l'architecture moderne.

Réagissant contre la surcharge du décor en faveur au siècle dernier, elle prétend m exprimer par ses façades l'utilisation des intérieurs, ne rien dissimuler de son ossa- ture et offrir au regard un rythme sobre de volumes et de lignes.

Un tel dépouillement a soulevé des critiques : on a pu parler de « l'affreux nudisme » des façades modernes. Mais le décor, pour simplifié qu'il soit n'est point tout à fait aboli. Limité aux points essentiels, il subsiste en des moulurations simples, des éléments asservis à l'ensemble.

Le Garde-Meuble National offre un bel exemple de cette tendance réfléchie et équilibrée.

Son plan, d'une belle clarté, comporte trois rectangles encadrant une cour carrée, le quatrième côté fermé par un péristyle cintré. Les parties portantes sont franchement accusées ; d'amples panneaux inscrivent au haut des façades un ornement d'une éloquence mesurée.

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L'ART DANS LA VIE MODERNE

D

ans la synthèse rigoureuse qu'est l'ar- chitecture rationnelle, les lignes droi- tes sont le principe de la forme. A l'élan des verticales se combine parfois ou s'op- pose la statique, le repos des horizontales.

La convenance des matériaux achève ensuite l'expression : béton naturel, revê- tements de pierre, surfaces de briques avec leurs effets de joints et de saillies.

Sur l'Hôtel du Ministère des P. T. T. un rythme de lignes verticales coordonne les baies innombrables des façades et donne à l'édifice l'impression d'unité.

L'Ecole de Puériculture montre au-des- sus d'un rez-de-chaussée où de larges baies horizontales ne laissent passer que les points d'appui, une suite de grands pilastres concourant à l'aspect monumental.

1. HOTEL DU MINISTÈRE DES P. T. T. — J. Debat-Ponsan, arch.

2. ÉCOLE DE PUÉRICULTURE de la Faculté de Médecine de Paris. — Duval et Gonse, architectes.

3. IMMEUBLE DU CENTRAL SUFFREN. — J. Debat-Ponsan, arch.

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ARCHITECTURE

1. BUREAU DES CHÈQUES POSTAUX ET CENTRAL DU XVe ARRONDISSEMENT.

2. DÉPÔT AUXILIAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIO- NALE A VERSAILLES. — Michel Roux-Spitz, archit.

Un détail de l'immeuble du Central Suffren oppose ici, à l'allongement des baies d'une façade, le fin jaillissement d'une cage d'escalier de verre.

Et que de jeux offrent ces façades aux ombres et à la lu- mière : les saillies des piliers rehaussent d'un trait d'ombre le trait clair de leur champ étroit.

Des nervures ou des chanfreins brisent encore la lumière, cepen- dant que les baies, ici horizon- tales et fragmentées à peine par des menuiseries métalliques, là verticales et hachurées d'un qua- drillage de ciment, allègent de leur cavité la silhouette nerveuse de l'édifice.

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L'ART DANS LA VIE MODERNE

1. ESCALIER D'UN BAR DES CHAMPS-ÉL YSÉES.

L

e rationalisme n'a pas été sans

! provoquer des réactions. Certains architectes ont pu lui opposer les droits du lyrisme, préconiser un retour à la courbe, à l'ornement, réclamer le libre déploiement de l'originalité dans l'élé- gance et la puissance, et appeler de leurs vœux une « architecture de joie ».

De telles conceptions conviennent en tout cas aux édifices dont la destina- tion est de divertir, salles de spectacle ou de cinéma, casinos, cafés — façades attirantes, intérieurs accueillants où, à la claire nudité des parois s'oppose le luxe chaud des tapis et des sièges, habile distribution des éclairages et des lignes qui acheminent le spectateur vers les joies qu'il escompte : tout cela, en effet, concourt à créer une ambiance de bien- être et d'exaltation.

2. UN CAFÉ DE L'AVENUE DE L'OPÉRA. — Siclis, architecte. O

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1 1. CINÉMA. — P. de Montaut et A. Gorska, architectes.

2. CASINO D'AIX-LES-BAINS : HALL. — Siclis, architecte.

3. INTÉRIEUR DE CINÉMA PARISIEN. — Siclis, architecte.

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LA CITÉ DE LA MUETTE, A DRANCY : vue aérienne et perspective des cinq tours.

Eugène Beaudoin et Marcel Lods, architectes.

L

a stricte économie qui préside à la construçtion des cités-jardins et groupes d'habitations à bon marché ne saurait, elle, se passer d'un rationalisme rigoureux.

Le charme et l'agrément n'en sont pourtant point exclus, non plus que la fantaisie des créateurs. Construites sous les auspices de l'Office d'Habitations du Département de la Seine, ces cités n'ont de commun que les conditions imposées : air, lumière, confort, hygiène.

La Cité de la Muette, à Drancy, comprenant 11 hectares et 1.200 logements, a ses locaux d'habitation répartis entre cinq tours et dix bandes parallèles de bâtiments à 2 et 3 étages, construits en dents de peigne. Les services généraux : chaufferies, garages, etc., sont réunis sur le pourtour d'une esplanade à l'ouest de l'ensemble.

L'intérêt de cette réalisation, autant que dans l'originalité de son plan, est dans les moyens

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1. GROUPE DES CERISIERS (H. B. M.), A COLOMBES (Seine) : Façade et vue d'ensemble du jardin d'enfants. — G. et J.

Tréant-Mathé, architectes.

2. GROUPE D'HABITATIONS DE MAISONS-ALFORT : JAR- DIN CENTRAL. — R. Hummel et A. Dubreuil, architectes.

d'exécution économiques qu'elle a permis d'adopter : fabrication en série de la majeure partie des éléments de construction, montage rapide sur le chantier, sans échafaudages.

Le groupe de Maisons-Alfort — 800 logements — répartit ses façades en briques autour de jardins dont une partie est aménagée en jardins d'enfants avec pelouses, bassins, statues, effets d'eaux, bacs à sable.

Celui des Cerisiers, à Colombes, dispose d'un jardin d'enfants pourvu d'une piscine et de tous les agencements nécessaires à la culture physique.

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1. CITÉ-JARDIN A CHARENTON. — Max Maurey, arch.

2. GROUPE D'HABITATIONS A BON MARCHÉ A NAN- TERRE. — Henri Pacon, architecte.

D

ans de telles constructions, établies aux conditions les plus économiques, le parti décoratif est demandé surtout aux dispo- sitions des volumes et des lignes, aux combi- naisons d'éléments verticaux et horizontaux, aux saillies et aux retraits dans les façades, à la distribution des baies ; rythmes qui, répétés sur de longs alignements, conduisent parfois à une certaine grandeur monumentale.

On y joue de la couleur des matériaux : ici, des bandes de ciment blanchi soulignent, sur des surfaces de brique, des éléments architecturaux; là, au contraire, c'est la brique qui barre les surfaces claires de traits étagés, rouge sombre.

Les jardins, enfin, tracent entre les bâti- ments des géométries de verdure et offrent, aux habitants de ces centaines de logements standardisés, l'illusion d'un petit coin de parc à la française.

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Grav. et Imp. E. Desfossés-Néogravure 17, Rue Fondarv - Paris.

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