/C«> ^
. . 4/'/\
ta€*J:
LA CORBEILLE
D'ORANGES,
OU LE PAGE DE SCHOENBRUNN,
^ COMÉDIE
En un Acte, en
prose,mêlée de Couplets,
'de mm. merle et BRAZIER;
Représentée
fpour la première fois
,sur
leThéâtres des Variétés
, le "5juin 1812.
PPaX
: IFRANC 25 CENTIMES,
DE L'IMPRIMERIE D'EVERAT
,RUE St.-SAUVEUR
, N«». 4i.PARIS
,
CHEZ BARBA, LIBRAIRE, PALAIS
-ROYAL
, N».5t
,
n£RRl£r.£
LE THEATRE
FRANÇAIS.1812.
PERSONNAGES. Acteurs.
GUSTAVE DE RHEINSBERG
,Page
de l'Empereur Joseph II M^^e. Cuisot.
•GUTTLER
,Concierge du parc M. Dubois.
FRITZ
,son Fils M. Brunet. ^
LA MÈRE GOUTTMAN
,Laitière.
.M«*. Barroyer.
MARIE
,sa Fille M"*, Pauline.
,
LE BAILLY M. Pinson. ^
UN SOLDAT PARLANT M. Fleury.
Paysans.
Paysannes.
Deux Pages.
Deux SoIdaU.
La Scène se passe en Autriche
,sous
lerègne de Joseph II, vers 1785.
< oH «• <vo
LA CORBEILLE
D'ORANGES,
ou LE PAGE DE SGHOENBRUNN,
Comédie ea un Aclt,en prose, mêlée de Coupletf.
(Letliéâtrereprésentele châteauet les jardinsde Scliœnbrunn dansle fond.
Une
grandegrille, décoréedes armes d'Autriche,estplacéeàU
moitié da théâtre^onvoit,sur ladroite,unepetitelaiterie;unefenêtreestau-dessus; un treillage est placé devant la porte; un factionnaire se promènesur le derrièiedelagrille, dc^vant les fossésducliâteau.)
SCENE PREMIERE.
(Ilfait nuit. )
FRITZ, en dedans du
jardin,UNE SENTINELLE.
FRITZ,
ouvrantmystérieusement
la grille.Voici
leQui
vive?Moi.
Qui vous?
M
i...Qui
toi?...FUÏTZ.
Frilz, le fils
du
Concierge : est-ceque vous
neme
reconnaissez pas ?LA
si:^ TIN EL LE*Pourquoi ouvrez-vous
cettegrille ?F»1XZ.
Parce
qti'clleestferme'e.moment;
entrons. ..LA SENTINELLE.
FRITZ,
LA SENTINELLE.
FRÎTZ.
LA SENTI NELLE.
LA SENTINELLE.
AIR : P^audeuille
du
Ballet desPierrots, Jevous connais pour unbondrille5
Mais,n'allezpas,
imprudemment
,
Avantlejour ouvririagrille.
Quand
laconsigne ledéfend.FRITZ.
Jenesorspas,j^te le confesse, Pour te mrttredans Tembarras;.
Ami
,je vais voirma
maîtresse,La
consign'*neledéfendpas.LA SENTINELLE.
C'est
Bon;
sortez, lesaffairesd'amour ne me
regardentpas.r
RITz,referme
la grille, et arrivesurledevantdu
théâtre.Ah! m'y
voici!Tout
lemonde
dort encore, tantmieux;
je crainstantqu'on me
surprenne....Montons
a ce treillage;je seraiau niveau de
sacroisée....Air: P^ojidiÇf'lle
du
vieux Chasseur.O
Hier ausoir, elleme
dit:Tu
frapperas àma
fenêtre;puis,"ensuite.,elle
me
promitQue
jTembrass^ais sansfair'debruit.(Ilmonte autreillageetfrappe àlacroisée. )
#, Pan, pan,fsons-nous connaître,
A Pan, pan,c'est bien
romm'
çaj
Pan, pan,elTva paraître
j
Pan, pan. ah!la voilà.
SCENE II.
Les Mêmes, MARIE, a
sa croisée.MARIE.
Même
air.Imprudent!siTonl'entendait,
Tu
seraissrondé partonpère.,,!Etsi
ma
mer"*me
surprenait, -^ Jesui-jsur'quelleme
battrait.Cbut,chut,(ilV embrasse) fautdumystèrej Chut,chut.(
Même
jeu.)FRITZ.
QïiVestbon jarnî
MARÏE,
Chut, chut. (
Même
jeu)
FRTTZ,
ÎS''ciains rien,
ma
chère.MARTE.
Chut, chut. (Mé/nejeu.)
FRITZ.
\''làqu'estfini.
MARIE.
Alî!
grands dieux,
sima mère
se reVeiHait!.. »Les Mêmes
,LE PAGE
, escaladant les fosséspour
sortirdu
jardin,
LA SENTINELLE.
Qui
vive? *LE PAG
F.Page de TEmpereur.
FRITZ, suspendu au
treillage.Nous sommes perdus
IMARIE,
luimettant
lamain
surla bouche.Ne sonne
mot..,.LA SENTINELLE.
LE PAGE.
On ne
passepas*Pourquoi
cela?LA SENTINELLE.
On ne
passe pas,vous
dis-je.LE PAGE.
Encore
?LA SENTINELLE.
Je
vous
répètequ'on ne
passe pas.( Eltearme sonfusil» J
LE PAGE; montant
surlabalustradedu
fossé.Air
du Ménage
de Garçon.*A Songedoncqu'un pageriposte
*"
Et
que riennele faittrembler.LA SENTINELLE.
Imprudent!jesuis à
mon
poste;Jevousferaibien reculer, (his)
LE PAGE.
Maîi, ta menaceestridicule, ]Ne pensepas m'épouvanter...
Apprendsque, lorsquejerecule
,
1 ..
3e reculepourmieuxsauter. } (//sautedansleparc, la Sentinelle faitfeu»)
(,
A
la Sentinelle.)Mon ami,
jevous
remercie.Voilà
lesignal doinié..»(Aprèslecoupdefusil,on entend unroulement detambourdanslacoulisse
j
deuxsoldaisarrivent &ur lethéâtre, parlent au page quiles renvoie,après avoir ditson
nom
etsa qualité. Pendant le morceaudemusique, lePage anété, en riantauxéclats,Fritz quiveut se sauver.Lejour parait peu à peu. )SCENE IV.
Les Mêmes
^GUTTLER,
laMère GOUTTMAN; arnyant
successivement.MARIÉ; à
la croisée.y Air:Il faut,ilfautquitter Golconde, * Jj
Oh
! ciel!quel bruit et quel tapage!Eh
!quoi! c'est vous, Monsieur 1«Page1Mais àquidoncen avez-vous?
Pourfaireuneesclandrecheznous.
De ma
mèr^craignezlecourroux.GU T T L E
R, accourant.Oh
! ciel !quel bruitet quel tapage!C'estencorece
damné
dePage!Ce sontcesmessieursqui, chez nouSj Mettent tout sans dessus dessous.
Allons, Monsieur,expliquez-vous?
La ?^ère
GOUT T M A N
, «ccoM;fl^^Oh
!ciel! quel bruit etquel tapageîParlez, parlez, Monsif^ur JePagef Ici,degrâce, expliquez-nous Pourquoi chacun crie aprèsvous?
MARTE.
De
grâce,Monseur, iaisez-vo«5.GUTTLER.
Allons, Monsieur,expliqufz-vous?
La Mère
çi^UTTMAN.
Allons,Monsieur, txpliquez-vous?
LE PAGE.
Je vaisparler, mais taisez-vous.
FRITZ.
Ceci va maltourner pournoa».
c
«^
cv T
TLE R , arrêtant son fils.Ah
î drôle! te voilà? ^^
LE PAGE,
riant.^
Sentinelle;
vous m'avez manqué, LA SENTINELLE.
Ce
n'est pasma
faute.LA MERE GOUTTMAN.
Ah
ça, Messieurs,pourriéz-vous me
dire ceque vous
faite»tous les
deux
sous la fenêtrede
rna fille, à pareilleheure?
GUTTLER; à
sonfils.Et
toi;vaurien
?...FRITZ.
Dame
,mon
père...LE PAGE.
Jevais tout
vous
conter.MARIE
,àpart^
Je suis perdue....
LE PAGE.
Mère Gouttman
^ votre filleest jolie.La Mère gouttman.
Remerciez donc
,Mademoiselle
? •GUTTLER. m
yAllons,
allons;Monsieur.
LE PAGE.
Je revenais hier
de Vienne,
ilétaitpresque
nuit;j'entends der- rière
une
charmillela voix delàpeliteMarie
: jemeglisseà travers lesbranches,
et j'jpprendsque
l'ondonnait uu reudez-vous
kM.
Fritz quis'étaitcaché dans
leboulingrin.GUTTLER.
Ah
rtu tecachesdans
lesboulingrins.FRITZ,
Fi!
que
c'est vilain d'êtrerapporteur comme
ça,Monsieur
le Page..,LE PAGE.
Chut
! taisez-vous,jeune homme. La
petiteruséede
l\Jarie luidonnait un rendez-vous
soussafenêtreavant
le jour. Jeme
diside
tout suite,Monsieur
Fritzestun heureux coquin
,et po'uî'quoi n'irais-je pas àsaplaceau rendez-vous
?GUTTLER.
Je reconnaisbi<»n là
un page
, cesMessieurs courent
toujoura après toutesles joliesfilles.FRITZ, Et on
dit qu'ilslesattrappent souvenu
L£ PAGE.
C'est vrai^
8
Air: Traitant
Vamour
sanspitié.j.
A
la ville, ainsiqu'aux champs,J^
Toutebelle a noirehommage^
^
. Etprèsd'elle on voitun Page Soupirei quelquesiustaus.IJhura<»urfolâtre et Ic^èie, IncoBslant par caractère, Craignantun lien sévère,
S'ilfuit les amours trop longs,
On
endevinelescauses:Partout où naissentlesroses,
On
trouve des papillons.GUTTLERj
à sonjïls.Ne
t'avais-jepasdéfendu
ceatfois de parler àcellepetitefille^ petitdrôle?FRITZ.
Dame
^mon
père . je n'enépouserai jamais d'autres.G
UTTLER.
Eh
bien ! lumourras
garçon.La Mère g
ou
t tm
an
, d'un airpiqui^\Qu'appelez-vous
,Monsieur
Guttler,une
petite filje?Ne
lui ai-jepasdéfendu
centfois ausside
parler à votremauvais
garne-ment de
fils ?*
MARIE.
Ma mère
,vous m'avez pourtant
dit l'autrejourque
Fritze'taitun bon
sujet.La Mère gouttman.
Taisez-vous,petite softe, je
ne vous
aijamais parléde
cela...GUTTLER.
Une
fille qui u'.a rienyépouser
le filsdu
conciergedu
parcde Schœnbrunn
?MARIE.
Jen'airien; je n'ai rien.
û
Air duvaudevilledu PetitCourrier»
Pons mesquinze ans bien révolus
\
3'ons wrC fliiur'qu"'on dit gentille;
Ponsdesyeu\ où l'amourpétille^
J'onsp'i-êtr'ben encor qucuq'svertus• J'onsunetournure innocentej J'avonsdel'honneur avec ça,,.
Et, sansêtr'coquett', moijem'vante
Que
Fritzs'arrang'raitben dUout c'ià.Jelecrois bien.
Même
€iir*Oh!
vous nesavezpas encor Toutceque vousvalez,ma
chère\ levousledis,avecmystère,
"Vousêtes un petit tiésor.
Si sonpère est tropdifficile,
Abandonnezcesrustres-là...
Avec moivenezà Ja ville,
Jevous déferaide tout ça.
La Mère GouxTMArf.
Monsieur
lePage, vous
êtesd'une
tropbonne
famillepour
nous.LE PAGE.
Vous me
faitesbeaucoup d'honneur
,mère Gouttman.
GUTTLER.
Tout
cela est bel etbon
;mais au
logis,Monsieur
Fritz ; et si jevous
retrouve àrôderpar
ici, tu auras affaireàmoi
^enteads-tu
cela?La Mère gouttman.
Mais voyez donc un peu
quelembarras
! parceque vous
êtes conciergedu parc?
Si feuMonsieur Gouttman, mon mari,
vivait encore, il le serait peut-être ; il était militaire
comme
vous.
GUTTLER.
Oui
,mais
il estmort
, etvous
n'avezseulement
pas votre pension. Sivous
aviez votrepension; mais vous ne Tavez pas
;>votre pension.
La Mère gouttman.
JeTaurai,
Ma
filleestalléeau château
hier...GUTTLER.
Pardine
! toutlemonde y
entrait; c'étaitjourpublic...La Mère gouttman.
Elle a
vu
l'Empereur...GUTTLER. ^
Parbleu
! tout lemonde
le voyait ; c'étaitjourpublic, 4 marie.
Oui
ymais
ilna'aremarquée,
jelui ai parlé.GU TTLER.
Elleluiaparlé,croyezça.
FRITZ,
basà
son père.Cependant
,mon
père, sielle luiaparlé.GUTTLER.
Sielleluia parlé^jeteprie
de
te taire, toi...marie.
Oui
y j'étions àregarderlesbeaux
orangers qui sont surla ter- rasse;ilm'a
dit:Bonjour
^labelleenfant.La Corbeille, ^
ÏO
La Mère gouttman.
Après
yma
fille, après...M 4R
I£.Comment vous nommez-vous? Marîe Gouttman
,pour vous
servir.
Où
est voirepire? Sire, ila été tuéau
service deVotre
Majesté.Et
votremère
? Sire ,ma mère
estlalaitière quiestau bout
de lagrande avenue du
parc. Là-dessusilm'a
sourietilest parti.GUTTLÈR.
Puisqu'ilestparti , allons-nous
en
aussi,Monsieur mon
fils;etSouveutz-Yous de
ceque
jevous
aidit,MORCEAU D'ENSEMBLE.
,7
Aiftdu F'audeidlledesixmois d'Absence, IVpasse-moi \U'lagrille;
Je tedéfeodi, tout debon, D'parlerà c'iefille.
La
MèreGOUTTMAN,
â Marie.EltoiderS'oircegarçon.
GUTTLER.
Tieprouv'rai,j'espère.
Si tu port'sicitespas, Sije SHÎstonpère
Ou
sije nelesuis pas.La Mère
GOUTTMAN.
R'p^ss'moi vît' lagrillej Jetedéfends,toutde bon,
D'parler à
ma
fille...Ettoide rVoircegarçon.
FRTTZ.
Fautt'passeriagrille,
Mon
pèreTveut, toutde bon.Fuirnu'fill'grnlillç
,
Queu
chagrin pourungarçon!MARIE.
Fautqu'il r'pass^ lagrille j
Nos parensrveul' tout de bon.
Dieux! qu'un'pauvrefille
A
d'chagrins pourungarçon1LE PAGE.
D'êtreseuljegiille;
Jeveux, pourbonneraison«
Consolerla fille
Eln^iariei:legarçqn.
F.nsemLle,
11
LE PAGE,
tout bas à Marie.rieveTiez,ma cLèrej Jeferai votrebonheur:
Ma
lote estlégère;
Maisje possède un bon cœur.
La Mère
GOUTTMAN.
R'pass'moivît'lagrille, etc.
GUTTLER.
R'pass'moivît'lagrille, elc»
F
RITZ.
Faut r^asseï lagrille, etc.
MARIE.
Faut qu'ilr'passlagrille,etc.
LE PAGE.
D''êtreseuljegrille, etc.
( Guttler
emmène
sonJlls\ lamère Gonttman rentre ai^ec safille5 lePage
reste seul.
)
.
SCENE V.
LE PAGE,
seul.Allons, voilaencore
ma mauvaise
tête quim'a
fait faire des sottises.Ces deux amans
s'étaientdonné un
petitrendez-vous
} j'avais bien besoind'aller les troubler. C'estque
ce Fritz est siLéte, etcette petite
Marie
si gentille,
que vraiment
j'ensuis fou.Ah! Gustave
,allons, lâchezun peu
d'êtremaîtrede
vou^*, faîtesune bonne
actiondans
votrevie;mariez
ce•jeunesgens-là; sivous avez
roiibléquelques ménages
,mis au
désespoirquelques
ten-dions
,qu'il soitditque vous
avez assuréla tranquillitéd'un mari
e fait l•
bonheur d'une
jeune fille.. .C'est difficile tout cela.. .Bah
Ibah
! est-cequ'ily
aquelque
chose d'impossible àun Page,
Air(lu imudei^illecf^ésnèsS
oret.lefaisetrameuretla guerre:
jk Habile dansplusieursmétiers,
Au champ
deMars,comme
àCythère,J'ai ourillimyrtlies et lauriers.
Messager d'amourelde gloire
,
Trompautl'ennemi, lesjaloux,
Jesais remettre un billet doux.
£1proclamer uae vicioir«(»
12
SCENE VI.
LE PAGE^ MARIE,
accourant,MARIE,
Me
voici,Monsieur Gustave,
LE PAGE,
riant.C'est bien,
vous
n'avezpasperdu de temps.
MARIE.
Mcis vous
,c'estbienmal
,ceque vous
avezdittoutàTheure
; qu'est-ceque nous vous
avions fait, Fritz etmoi
^pour nous
causer tantde
chagrin?LE PAGE.
C'est
pour
tout reparerque
jevous
faisrevenir.MARIE.
'Allez;
Monsieur
, jevous
déteste.LE PAGE.
Et
siavant
ce soir^jevous
fesaisépouser
Fritz?MARIE.
Ah
! alors,jevous
aimerais...
LE PAGE.
Eh
bien! c'estceque
jeveux
faire.MARIE,
sautantde
Joie.C'est
y
possible ?LE PAGE.
Oui
, c'estpossible...Mais
diies-moiy
que me donnerez-vous
?MARIE.
Ce que
jevous
donnerai?...rien.LE PAGE.
Rien...
oh!
c'esttroppeu.
MARIE.
Air:Il
y
acincjuanteansetplus^
û
Fritz m'oblige biensouvent,' Etn'veuljamaisaucungage ' j
Comm'
vousêtes exigeant!*
Fi! qu'c'est vilain (bis.)à votreâge...
LE PAGE.
^ Fritzestbien de son village...
Près defilleau douxmaintien Vousdevezsavoirqu'un Page, ) z-
Ne
faitjamaisrîenpourrien. 4MARIE.
Dam' Monsieur
;jene
savaispasça,moi.
. .De
l'amitié ?l3 Même
air.Qu'est-c' quivousfraitbenplaisir?
3'ons desfruits etdu laitage^
J'pouvoDs encor vousoffrir
DTamitié{bis.) lesimplehommage.
.
LE PAGE.
y.
Ah
!ah
!ah
!ah
!SuitedeVain Belle,il
me
fautdavantage,
Pourquejevousserve bien:
Vousdevezsavoir qu'unPage )^
Ne
fait jamaisrienpourrien, j bis»MARIE.
Mafine
!Jene
savonsque vous donner
,vous
refusez tout...
LE PAGE.
Oh
! ily
aquelque
choseque vous ne m'avez pas
offert,etque
jene
refuserais pas.^
Quoi?
Un
baiser.MARIE.
LE PAGE.
MARIE.
Un
baiser?oh
!pour
çanon.
. .Fritz n'en aurait pas...ainsi.LE PAGE.
Fritzy àla
bonne
heure.• .mais moi.
MARTE.
Ecoutez
;sivous parvenez
àme
faireépouser
Fritz. .•jevous promets un
baiserlelendemain de mon
mariage.LE »AGE.
Le lendemain
!que voudriez-vous que
j'en fisse?MARIE.
Eh
bien!Monsieur
,vous
n'en n'aurezpas du
tout. •.puisque vous
êtescomme
ça.LE PAGE.
Prenez
garde.. .au
lieud'un
j'enexigeraideux.
(IIlalutinependanttoutlerestedelascène.)
MARIE.
Cest
ceque nous
verrons. . .LE PAGE.
Ah
! parbleu! c'est ceque nous
allons voir toutde
suite.(Ilcourtaprèsellç, )
'4 MARIE.
Finisez.. .
(Fritz parait,dansce
moment,
danslefondduthéâtre et se cachederrière unarlire.)LE PAGE.
Air : Aflieu!jevous Jais^bolscharmant,
no
Pour mVngagerà vous sr-ivir,^'
f(J
Du
niaichéje veuxunàcompte,;
MARTE.
Monsieur, voulez-vous bipn finir...
Comment!
h'avtz-vous pas dehonte!..LE PAGE.
Vous voult;zrirejen vérité,
Cerefusestun badinage (//Vemhrasse.
)
MARTE.
Monsieur, vousêteseffronté...
LE PAGE.
(// sesauveen V embrassant.) Jesuiseffrontécomme
un Page.SCENE VII.
MARIE, FRITZ.
FRITZ.
Cest
très-joli,Mamselle Marie
, jevous
faismon compli- ment.
MARIE.
C'est que..-
FRITZ.
Cesi
que. . .c'estque. . .on vous embrasse
, je levoisbien. ..MARIE.
C'est
pour
terendre
service.FRITZ.
Pour me
rendreservice?Jevous
suisbienoblige.MARIE.
Vas-tu recommencer
encore ta vilainedéfiance ?FRITZ.
Il
y
a pasde
quoi,n'est-cepasMamselle.
. .un Page qui vous embrasse
àmon
nez. ..
i
MARIE.
Air:
Auec
voussous lemême
toit, f'^ 4/ îîevadoncpas montrerd'humrurjil
fl Pourunp'titbaiserqu'ilréclame^
Ilveut êtreton protecteur, Etpréteod quej'soyoustafemme*
i5
TRTTZ,
ai^echumeur.Parclin**,tantqu'il vouscajol'ra,
De
SCSsoinsjen'somai's pas en peinej Des piotecteux conim^relui-là,
J^eo trouveronsà la douzaine.
MARIE.
Oh
! levilain jaloux!il atoujours étécomme
ça.FRITZ,
encolère.C'est
bon
,Mamsclle,
j'oiis desyeux.
. .j'onsvu
ceque
j'onsvu.
. . C'est fini; jene voulons
plusde
vous.MARIE.
Eh ben
! tantmieux;
j'en trouveronsun
^lutre quine
ferapas
tant son renchéri , je sair»b^n pourquoi vous
dites ça.{Elle
pleure, ) Est-cema
faute àmoi
; sijeu'sommes que
la filled'une
laitière?
FRITZ.
Voyez où
est-ce qu'elleva
cher«:hertoutça,par exemple
;je
ne
vous avons
jamais reproché vot' naissance, esl-cema
fauteàmoi
si j'avons
un nom
plusdistinguéque
levôtre? sijesommes
lefilsdu
conciergedu parc de Schœubrunn.
(Ilpleure.)MARIE.
Allez,
Monsieur
levaniteux
, jene vous épouserons
jamais,FRITZ.
Ni moi non
pias.{Fausse
sortie )Dites-moi
,Mamselle Marie, comment
s'y prcudra-t ilpour que
je t'épouse ?..MARIE. ^ \
Dam'
c'estson
secret, ilne me Ta
pasdit. . .FRITZ.
Ah
! ça écoutedonc
;qu'ilnous marie
,c'est bien,
pourvu que
je
ne
le voie plus rôderautour de
toi.MARIE.
Ecoute
.Fritz,c'n'estpas toutque
d'êtremarié
,ilfaut encore êtrehonnête.
. .FRITZ,
sérieusement»C'est
comme
çaque
jerentendons.
MARIE.
Il
ne
seraitpas mal
d'inviterMonsieur
lePage
ànotre noce.tRITZ.
Ah
!pour
ça,jene
leveux
pas ,vous ne me
ferezpas entendre
raisonlà-dessus./?
Air: Vaudeville de
VEcu
desix francs.Je crainslescaquetsdu vilhge, Et
mon
amour m'enfait la loi;A
noT ntîc^siPouvoyaitTpage, Toutriuondi'fte gausieraiiderooi.{bis.)i6
Jen'somm'spas deces bonsapôtrei
,
Qu'onmontreaudoigtdansleurscantons^
, J'veuxbien payer lesvicions...
Mais pas pourfair' danserlesautres.
(
On
entend^danslacoulisse,appelerFritz etMarie*)MARIE.
Ah
!mon
dieu,v'Iama mère
qui m'appelle.. .FRITZ.
CielI v'ia
mon
père quivient.(l's sesauvent. )
SCENE VIII.
Les Mêmes
,GUTTLER
,La Mère GOUTTMAN.
La Mère couTTMAijr.
Encore vous
ici?GUTTLER.
Et
vous. •.
]
La Mère oouTTMArr.
Sans dôVte qu'un motif vous y
attire?l' [
GUTTLER.
Pas
plusque vous
,Madame Gouttman.
j*^ Air:
Fragment du
duodelaFausse Magie^La
MèreGOUTTMAN.
Ê
A
Jevoyons, àvotremine,
'^ La
frayeur qui vousdomine;Voussurveillezvotrefils.
GUTTLER.
^ C'est vrai,
Madam'
ledevine,Ici j'croyais trouverFrilz.
La Mère
GOUTTMAN*
"Votre crainteest inutile;
Mon
enfantesttrop docile Pourbraverma
volonté.GUTTLER.
Moi,jen'somm'spassi tranquille, J'savons qu^Fritz est entêté.
La Mère
GOUTTMAN.
Votrecrainteestinutile^
Mon
enfantesttrop docile Pourbraverma
volonté.Ensemble. \
GUTTLER.
Jenesommespassi tranquille;
Car,sivot' filleestdocile,
MoQ
filsesttrès'Cntêté.Ensemble.
Mnsemhh,
{17
tt
MèreGOUTTMAN,
Ilse tourmente.
GUTTLER.
Qu'elleesl plaisante!
La Mtie
GOUTTMAW*
îl se tourmente,
II sYpouvante:
Ah
!saméfiance est [»laisaute|Très-plaisante, envérité.
GUTTLER.
Jeîalourmenle
,
Je réponvante:
Ah
! sacrainte esltrop plaisante| Tropplaisante, envéiilé.La
MèreGOUTTE M AN*
Votrecrainteest inutile/
J'vous l'oiissouventréj)élé;
Çan^estpas
comme
à laville jEtj'ons un'fiir trop docile Pourbraver
ma
volonté.GUTTLER.
EllenVstpassi tranquille Qii'eir le paraitr'soncôté:
J'crains moi-mêm'queuqu' tourhabile
,
Car,sisa fi'leestdocile,
Mon
filsesttrès-entêté.La
MèreGOUTTMAN.
Il setourmente,
GUTTLER.
Quelleeslplaisanteî
La Mère
GOUTTMAN.
^I' se tourmente,
11se lourni«^!»te.
Dieux! qu'saméHanreestplaisante!
J'en vfuxrire rn liberié.
Ah!
ah!ah! ah!^ahîab! ah!J'en veuxrireen liberté.
GUTTLER.
yela tourmente.
J«la tournifute.
Dieuxîqu'sa méfianceest pUisante-l 3VnVtu\rireenliberté
Ah!
ah!ah! ah! ;.h!ah]ah îJ'en veuxrireen iibcrlé.
La Corbeille.
i8
SCENE IX.
Les Mêmes, FRITZ;
ensuiteMARIE.
FRITZ
, accourant.Mon
père,mère Goiittman, Mamselle Marie
,v'iaMonsieur Gustave
, lepa^e de l'Empereur
; tout levillageledevance
jc^estUn
train,un
fracasjjene
savonsce qu'ilvient faire. . .GUTTLER.
Comment
toutle village?FRITZ.
On
dîtque
c'estpour apporter un beau
présentàquelqu'un.La Mère gouttman.
Maimselle
Marie
,descendez
vite...descendez
vite^MARIE
accourant.Me
v'ia,quoi donc qui
ade nouveau
? . .SCENE -X.
'^
Les Mêmes, PAYSANS
,PAYSANNES*
CHOEUR.
Airdelamarche
du
Passagedu Mont
Saint-Bernard,.!Ji
Pournousquelhonneur!
Pournousquelbonheur!
Est-i! vraiqu'un Page
De
l'Empereur Tient,clans cecanton,
Rendre
hommage
j
Dit-on,
A
certain tendronDonton ^
N'sail pasl'nom?
UNE PAYSANNE.
Est-ce pour SiWie?
UNE AUTRE,
£st-cepourJulie?
19 FRITZ,
K§t'Cepour Marie?
UNE PAYSANNE.
Est-cepourSuzon?
CHOEUR.
Pour nous quelhonneur! etc#
SCENE XL
Les Mêmes, LE PAGE
suivide deux Domestiques en grande
lis^rée, portant
une
corbeilled^oranges,richement ornée
, surun
coussinbrodé en
or,CHOEUR DE PAYSANS.
Ain: J^audevilledelavisiteâSaint-Cyr,
%r
Amis,qucll'brillante corbeille!,W
^
Pourqui doncest cebeau prcseut? > ^ •Quellefaveur sans pareille!
Dit's-nousdonc àquell' merveille
"Vous offrezc't'hommageéclataut. {bis.)
LE PAGE,
présentantla corheille d"*Oranges â Mariée Airdelaromancede Fielding.Un
monarque,l'honneurdu trône,j
A
Dansn)esmains souveni àremis, f *^Gomme
un gage cherà Bellonne,
Les drapeauxqu'ilavaitconquis.
Mais,encejour,oubliant savaillance,
De
voire candeur enchanté, C^cstparma
voixquesa toute-puissanceYienl rendre
hommage
àla beauié.(//donnela corheilled'orangesà Marie.)
CHOEUR.
tii%:
Vam
unechaumière. (delaChaumièreMoscovite.) Brillante corbeillefOh
!lebeauprésent! /^
. Paveursans paifille !(Jbis)J f Homoiageéclatant I
/
^30 GUTTLER.
Monsieur
lePage, expliquez-vous
plus clairement?La Mère oouttman.
Ma
lîirqu'est-ceque
celaveutdire ?FRITZ;
fdch<i.Oui
,Mamselle, quoi
l'est-ceque
celaveut
dire?l'Empereur
quivous
envoie des oranges?..
LE PAGE.
Je
viens exprès.,^
FRITZ, à
part^Exprès.
. . pour,me
faireenrager.MARIE.
Esl-ce
ma
fauteàmoi?
Air: Fille aidantlemariage. ( desLandes. ) Hierjetions surla terrasse
j
<^
n
Jadnuriunsxiuoranger;^
\i Si V'iàqu'sonriaiijlErapereiirpassej
^
^
3'le regardons sansm'uér^nger:y
m'sourit;niui,j'iui témoigue AussitôtTaiêjne intéiêt;Y'me regarde, pnisil«""éloigne
En mMonuant
unp'titsoufflet;Sans meutir.
Sansnienfir,
Sonsouffletm'afait plaisir. \
F
R
TZ.»'k
Comment
,mon
père,son
soufflet luia fait plaisir?GUTTLER.
Oh
!mon pauvre
Fritz. . .voilaun
fiersouffletque
ta reçois Ik..•«^MARIE.
Même
air.Vraiment,j^sonim's en délire Pesboiivéi»(rnotrf* Empereur.
MonsieurPPn^e, courrezhii dire .i
(l^xe\)L9xm^^%Kitlout uot'coeur.
^.1 J'tfnsl'âme hiensatisfaite
De
cef.jvi>iabie aocueilj
Quoiqii'jen'so^ons pas roqiiPtte, 3'enons un p'i^lbrin d'orgueil.
Sans menlir*
Sartsmentir, SaCorLeilPm'afait plaisir.
FRITZ.
Vous Tentendez mon
pire...sacorbeillelui fait plaisir.GUTTLER.
Que veui-tu mon
fils?La Mère
gou
tt m
an.Monsieur
lePa^e
,jevoudraispourtant
bien savoir ce qui attire.
ma
filleune
pareille faveur.LE PAGE.
Madame Gouttman, l'Empereur
n'a paspi remarquer
sans ïmotion, l'airde candeur de
lacharmante Marie, Sa M
jesteL
pensé que l'hommage de
ces fruitsen satisfaisant lesdésirsque
rotrp fille a
paru
manifesteren
les regardant, seraiten mérae- cmps pour
elle legaraut de
sa bienveillance etde
sapuissante protection.La Ml
regouttman,
at^ec foie. ^De
sa puissante protection! est-cet'ybcn
possible ça?ah
! si :'était vrai !L E p AgE.
^
C'est très-vrai, et la
démarche que
j'ai faite leproufj}.^MAP.
TE.Comment
,Sa Majesté
s'estsouvenue de moi?
FRITZ.
3'crois
ben.
. .GUTTLER; à
pari.Adieu
lemariage.
. .La Mère gouttman.
Qu'eu bonheur
!qu'eu
joie!^1 AiR:lYousnousviarlronsdimanche.
Tonstant
J 4 D'coucenl'iTjfnt
t^ Q^ie, di*ns ce
moment,
Tf / Faut queDiaç^aiiés'épanche
j
^
/ T
nez, Monsieur Guitlcr,-^
Vous qu'étiezsifier,Avec vous j'allons êtr'franclie:
En
uot'faveur, Puisc^ue noi'Emp'rturPcQche
j
I
in'
32
Puisque,eéang, Je i^avons,clans
La manche, Fritz,
muD
cherami,Preyds-en l^>ii parti, {elleluienratisse) T^épous'ias
ma
fill^ dimanche,(Elle
emmène
safille,)CHOEUR.
LES VILLAGEOIS,
en sortant.Fritz,
mon
cherami,Prends-en ton parti,
Tu
temarîr;«sdimanche.SCENE XII.
GUTTLER, FRITZ, LE PAGE.
LE PAGE.
Eh
bien!Monsieur
Guttler,vous
avezfait cemalin une
belle iiffaire ?GU
TTLER.
Qui
diable aussise seraitdouié que TEmpereCtr
auraitenvoyé
des oranges à cette petiteMar
e?Air:
Dans
la vigneàClaudine»J'aifait un^ bévue, EtjroniTfTjons, hélas!
Qu'àc'teglaceimprévue Je ne m'attendais pas.
LE PAGE,
suite derair.De
votrebonhomieOn
varirepartout5
Avec fillejolie
11faut s'attendreàtout.
h
FRITZ, à
partmGUTTLER.
Te suisrérfgné.
Bah
!bah!
parcequ'on
aenvoyé une
corbeilled'oranges!Dans
toutcela,jene
voisque
des oranges.LE PAGE,
avec importance.^ , i .
Tant
pispour vous
sivous
n'yvoyez qjc
cela j{Qu^nt à 101^j'yvois l'origine
de
la faveur laplusdistuiguée.FRITZ.
Vous entendez
;mon
père.LE PAGE
Monsieur
Guttler, sicomme moi vous
viviez à laCour;
>uicntiriex toutesies
conséquences d'un
pareilcadeau.j
î)
25
Avec unpeu d"'inclulgfnce
^
Lorsqu'un Priucenoussourît, Soudain, chacun nous fncense
,
Et pournous tout s'embellit ;
Avoirun ctétUtimmense,
S'élever au plus haut i^ng, C'est l'affaire d'un moment.
Vous entendez
,mon
père.FRITZ.
Oui
^ je saiscela.•«mais.GU TTLER.
Même
air»Par unechance
commune, A
la Cour, on voit souvent Qttenotreéclatimportune Mainthabile courtisan:On
perd crédit et fortune5
On
retombe lourdement\ C'est l'affaired'unmoment.
LE PAGE.
Malgré
vosbeaux raisonnemens,
jevoistoujours,pour
lapetiteîilarie,
une
bien belleperspective.FRITZ.
Vous entendez
,iron
père,une
bienbelle perspective.. .G U T T
LE
B.Est-ce
que
jepouvais
prévoircequi vientd'arriver?LE PAGE.
Pensez y
bienM.
Gultler; qui snil ce q^iepeut
devenirune
Detitefilleprotégée
par l'Empereur.
Jene
seraispasétonné qu'elU
levînt bientôtune
grandiedarne.G UT
TLER.
Quand vous me
direzcentfois lamême
chose,lemal
est fait.LE PAGE.
Je
vous
discelapar
intérêtpour vous
,pèreOnttler. Votre
filsaime beaucoup
la petiteiVlarie; iecroisque
lapetitel'aimebeau- coup
aussi...celaauraitfaitun bon
mariage.FRITZ.
Vous entendez
,mon
père,un bon
mariage.G u
T TLER.Eh
bien!que veux-tu mon garçou; puisque
toutestrompvij
iln*y faut plus penser.••
24 LE PAGE.
Je m'intéresseà
vous
, père Gutiler;vous
avezservisousmon
père.
G u
TT L Ep., ôtant son chapeau, *^ Ç
Monsieur
le feld-maréchal deillieiusbeii;^. ..Jem'en
souviens,j'ai
eu
l'honneurd'élrependant
quarante-cinq ans caporal sousses ordres.LE PAGE.
L'amitié
que
jevous
porteme
Litun
deroirde
tout arranger.Faites
une
démarclie.La mcre Goultniau aime
safille j ellesera peut-être plusaccommodante que
vo;jsne
pensez.GUTTLER.
Vous voyez
,mon
fils , ceque vous me
coûtez.FRITZ.
Allez parler àla
mère Gouttman.
LE PAGE.
n
Air:
Ah!
jeh
tiens.(d'Ambroiee.) A^^nns, avezde laprnJencej Mêliezàt»asvo»reart(»§ance.FRTTZ.
Mon
père,écoutezses avis.GUTTLER.
Ah
î danscemoment
,mon
cherfils,C
Càt pour toiseulqueje les âUis.LE PAGE.
Je puism^applaudir de
ma
ruse,Caril nesedoutede rien^
Lfur honhrjur sera
mon
exruse.Ah
\je letienj ah!je lelien, etc.GUTTLER.
Jenesaispassijt în'dhuse
,
Ma"'sce projet
me
semble hif^n^
Toï5 bonheur sera
mon
exctise.Ah
! tulatien; va necrains rien,elCiFRITZ.
Jene saispvis sijem'abuse,
Ma
maUress'va devenirmon
bienjEn
vain samer*me
la refuse.Ah
!je lalien, ah1je la tien.LE PAGE.
Je puism'ap|laudirde
ma
ruse,etc, (LePét§eetFritzsortent.)25 GUTTLER
,seul
Allons
donc
, puisqu'illefaut , trouverlamère Gouttmati.
SCENE XIII.
La Mère GOUTTMAN, GUTTLER.
La Mère gouttman
,en
toilette>un panier
soustebras:Ah! vous
eucort* ici; Guillcr./
Madame
Goutlraari ,peut-on voui demander pourquoi
cette/graude
et bHIlanle toilette?La Mère gouttman, avec
fierté.^
Dans
la positionoù
jeme
irouvc;vous pensez que
Certaine*\^ûient je
ne
puispas
faireautrement.
G UT^ LER.
Où
allezvous
avec ce panier sons votre bras? 'La
Mèi-eGOUTTiiAif.
Vous
devriez le deviner.Air KaiidewilledesPetits Sâifoyardi*^
Sachezquel systèmeestlenôtre: / *l^j
Ma
mère, avecsongros bonseo»,Meré|.élail, dans toutU9 tems, Un' politesseenvautuneautre, jriiis'qu'notre EmpVeur,depuis c*matîû
^
\
A
sesbontésn'inelaucun terme;\ PuisquMnous donn'desfruitsde sonjardini
Jy portons desceufs fiaiàdenol'fermé.
GUTTLER.
Mais
,Mère Goultmaii
,vous perdez
lai tête; jusqu'àprésent
je
ne voyons
riende
bienbrillantdans
toutça.La Mère gouttman.
Eh
bien !Monsieur
Gutiler,nous verrons; àttendans;
pa- tienceéCUtTLER.
Ah
ça !qu'est-ceque
j'enteudons-là1 La Mère gouttman.
Comment donc
, voicitouteslesjeuu«sfilkgdu
villageavec del
bouquets
!La Gorbeilleé Â
26 GUTTLER,
Qu'est-ce qu'elles
viennent donc
fairepar
ici ?La Mère gouttman.
Heim
!père Guttler,quaud
jevous
disais...SCENE XIV.
LesMémeS;
les jeunes Fillesdu
village, avec desbouquets
àla,main
, leBailliàleurtête.iii
CHOEUR.
J^audes^illede Béranger.
Je v'nons,à lagentiirMarie
,
Offrir nosbouquets deboncœur.
Puisquetout le
monde
publie Qu'ellea lafaveurdel'Emp'reur, Cbls.JLa Mère
GOUTTMAN.
Quoi! pour
ma
fill'tout's ceslouanges!D'plaisirjene
me
sentonsplus.GUTTLEPu
Sivofrefillead^belPsoranges,
Mon
filsaura de bonsécus.CHOEUR.
J'venons ala genlill'Marié, etc.
La Mère gouttman.
Comment, mes amis
,tous ceshommages-là
sontpour ma
fille?LE BAILLI.^
Madame Gouttman
,nous
nefaisonsque
notre devoir,GUTTLER, à
part.Ah
! diable! Jecommence
à croireque
lepage
avait raison.{Bas au
Bailli.)Diles-donc
^Monsieur
le Bailli^ est-cepour
toutde bon
?LE BAILLI.
Certainement^
c'estune
prtite fiile qnipeut
allerbeaucoup
plusloinque vous ne
pensez ,Monsieur
Guttler.Ija
Mère gouttman,
après avoir reçulesbouquets.Mes bons amis
, jevous
remerciepour ma
fille, etjevous
in- vite tousàdînerpour demain,
LE BAILLI.
C'estbien
de l'honneur
,Madame Gouttman.
guttler,
àpart.Tout
lemonde
l'entoure ^ il fautTamadouer.
(Haut.
) Per-mettez,
MfitdameGouttmaa
;que
jejoignemes
félicitations,et.t.27
La Mère gouttman.
Comment, Gntllcr, vous
voilà bien radouci?..,Avez-vous
besoinde ma
protection àlaCour?
Parlez ^ jeue sommes
pas si fièreque
vou-,G UT TL
ER.Il nes'agitpas deça.Je voulais
vous
piulfrdu mariage de
votrefille avec
mon
fils.Vous
savezque
c'était Tinlentionde
feu votremari
, cebon Gouttman
..La Mère goutthan.
Comment donc; mais vous ne
disiezpas çacemalîn ?Guttler
,ma
fille,peut prétendre
àmieux qne
votre Fritz.GUTTLER.
Mais on peut
tout arranger. Si je faisais dessacrifices...sije luidonnais ma
petiteferme
qui es' là basau bout da
village.La M
èreG
^'u
T TM
AN.Laissez-donc ,laissez
donc
; votrefermer
bellebagatelle!dans
la passe
où
jenous
trouvons.GUTTLER.
Dame
Ivous
êtesbiendifficile ?UNE PAYSANNE.
^Madame Gouttman
, si j'osais...La Mère g
ou
t tm
an
, a^^ecborné.Parle,
ma
petiteLouise^
parle.LA PAYSANNE.
11
ne
faudrait àGuillaume
,pour m'épouser
,qu'une
placede
garde-cbasse. Jl y enaune vacante;
sivous
vouliezdireun mot eu
sa faveuràvotrefill<?....La Mère g
ou
t tm
an.Ce
n'estque
ça ,ma
petite? sois trauquîlle^ tu épouserasGuillaume.
Jeme charge de
le faire placer 5 c'estcomme
s'ill'était.
LA paysanne.
Grand
merci.GUTTLER,
é7part.Comment donc
!mais
c'est qu^oi» lacajole. Allons ,voyons^ ne perdons
pasde
tenïî>s... (Haut^^
Madai.(eGouttman.
La Mère gouttman.
Encore...
GUTTLER.
Un
seulmot
, sijedonnais ma charge
àmon
fils.La M
èregouttman.
Votre
charge,ah ben
oui!quand ma
fillepeut
êtredemain une grande dame.
GUTTLER.
Oh
I diantre;vous
croyezdoue
qu'elleva épauser ua
CrKS4is*^.2«
L,a
Mère gouttmaf.
Mais, on ne
sait pas...LE BAILLI,
d'un airpatelin.Il est sur ,
madame CouUman
,que vous avez une
bîe»l)(Blle perspective; et si je
ne
craignais pas d'être importun...La Mère gqijttmaiï^
aK^ecimportance.Comment donc, M.
le Bailli ?mais
je seraieuchantée de vous
rendre service :que
puis-je fairepour
voufe?Faut
-ilvous recommander
àl'Empereur
?vous
n'avez qu'à dire.LE BArLLI,
Ma
place estmédiocre
; jene doute pas qu'un mot
dîten
ipa faveur p^ir la gentilleMarie ne me
fù( très-profitable.GUTTLER
y4
part.(Comment donc,
le Bailli aussi?La Mère go\jttmah.
Demandez, M.
le Bailli;demandez.
LE
B AIL LY.Une
place (Je conseillerintime me convîcndr
it sous loui les rapports..»La Mère g
ou
tt m
an.Ce
n'e^tqntvçà! vous
l'aurez,vous
l'aurez; c'estmoi qui vous
lapromets
:vQus pouvez y compter.
. ^ ' »y^
GUTTLER. à
part.Ahri>en^'/1
paf^^xcmp
e . il n'y a pasune minute
à perdre.(
Haut.) ^laflàm^ Gouilman
, j'ai fort àcœur de
faire cttte alliancf, etiL
g^est pasde
sacrificeque
jene
fassepour
le^joaheu^ dtv nos; èfifaus.