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Pages 4&5. Abdoulaye Faye porte-étendard. Page 7. ISSN édité par GMT Pile à l heure!

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Devoir

Le ISSN 0850-5500 édité par GMT Pile à l’heure !

NOUVELLE FORMULE–ÉDITION DU JEUDI 17 JUIN 2021

Abdoulaye Faye porte-étendard

TOURNÉES ÉCONOMIQUES

Le déshonNord Le déshonNord Le déshonNord Le déshonNord

Pages 4&5

Page 7

(2)

Le Devoir nouvelle formule v Édition du jeudi 17 juin 2021 SOCIÉTÉ

2

L

a Sonatel qui est la première grande entreprise au Sénégal a longtemps réussi à écarter ses concurrents du marché de la télé- communication. Aujourd’hui, précisé- ment depuis octobre 2019, elle a sous les pieds Wave, un concurrent exalté par les Sénégalais qui le considèrent comme étant la nouvelle solution de transfert d’argent au Sénégal. Abdo- urahmane Bâ, jeune évoluant dans l’achat et la vente d’œuvres décora- tives donne les raisons de son choix : « Je préfère utiliser Wave parce que déjà c’est affilié à une banque et d’au- tant plus les frais de transferts ne sont pas compliqués. Par contre Orange money peut du jour au lendemain avoir un bad système, en plus quel- quefois, on a l’impression qu’il nous arnaque », martèle-t-il

Mamadou Sakho, étudiant, suit de très près la rude concurrence entre ces deux sociétés de transfert d’argent. Il confirme son choix mais reste sur ses gardes : « J’utilise Wave parce que c’est pour l’instant le ser- vice de transfert le moins cher. Main- tenant je reste spectateur. Jusqu’où ira Wave pour la satisfaction des clients ? Car, quoi qu’on puisse dire, concurrencer Orange n’est pas aussi évident. C’est une grande entreprise avec une des méthodes de rebondis- sement très efficaces ».

L’avis des Sénégalais sur les pages Facebook d’Orange et Wave diffère.

Là-bas, le débat est démocratique.

Chacun est libre de darder avec la plus simple expression ses argumentations.

Le client est roi, il a donc son mot à dire. « Après s’être enrichie scanda- leusement sur le dos des consomma- teurs pendant des années », débute Daouda Dieng, « la société française France Telecom Orange, actionnaire majeure de la Société nationale de téléphonie, vient nous narguer avec ses fameuses baisses inutiles depuis l’arrivée en fanfare du redoutable concurrent américain qu’est Wave.

Connaissant ses méthodes, il faut s’attendre à ce qu’il mette les bâtons dans les roues de Wave » termine-t-il.

Il partage le même point de vue que Stéphanie

« Nos chers amis de la Sonatel, vous avez beau communiquer mais les consommateurs ne sont plus dupes.

L’inaccessibilité du service Orange coïncide étonnamment avec vos changements de tarifs pour Orange money. Quand nous faisons le point, vous abusez des consommateurs de- puis longtemps. La roue tourne, vive la concurrence ».

Le pingouin se nourrit-il d’orange ? En tout cas sur le logo de Wave, on le voit bien avec un bec et des pieds en couleur orange. Ironique ? Provocation, ou coïncidence ? ... En marketing, l’intensité concurrentielle doit rester précise dans la manière de conquérir et de conserver les clients ainsi que la place occupée dans son esprit. Wave semble bien le com- prendre et l’appliquer. D’où la ques- tion au-dessus et celles qui précèdent : Comment analyser la concurrence

entre des deux sociétés de transfert d’argent Wave et Orange ? La société Orange n’est-elle pas en train de subir le «dictat» de Wave si l’on sait qu’elle la suit en baissant ses tarifs ? Sera-t-il facile de convaincre ceux qui ont déjà pris l’habitude de faire leurs opéra- tions avec Wave ?

A ces trois questions a apporté ré- ponse Mahfou Mahécor Diouf, com- missaire aux enquêtes économiques.

Selon lui, la concurrence est un puis- sant vecteur de développement des marchés et d’accès pérenne à de nombreux biens et services sociaux de base, tant elle apporte bien-être et participe également, par la démocra- tisation, à la croissance des investisse- ments et des économies. C’est sous ce prisme qu’il faut selon lui comprendre

les récents développements observés sur le marché du transfert de mon- naie électronique au Sénégal.

« L’arrivée en effet de Wave a beaucoup bouleversé l’opérateur historique Orange avec l’accroisse- ment exponentiel d’utilisateurs de la plateforme Wave et l’important dé- tournement de trafic à son profit. Ce positionnement fulgurant explique la réaction d’Orange » analyse-t-il avant de reprendre que cette stra- tégie de réponse d’Orange à la forte concurrence apportée par Wave sur le marché de transfert de monnaie électronique met à nu trois réalités intangibles et caractérisées.

« Premièrement, la baisse des tarifs par Orange est une preuve manifeste de la conscience de l’entreprise du dynamisme et du renforcement de plus en plus important de l’opérateur Wave qui gagne de façon croissante des parts de marché sur le marché des transferts de monnaie électronique.

Deuxièmement, les marges bénéfi- ciaires réalisées par Orange restent

encore exorbitantes sur le marché et se consolident de plus en plus en raison de la taille de l’entreprise et de son répertoire d’abonnés. Troisième- ment, l’observation de la baisse déci- dée par Orange traduit une volonté manifeste de casser la dynamique de développement de l’entreprise Wave, de l’affaiblir ou encore de l’évincer, in fine, du marché. »

Ainsi, termine Mahfou Mahécor Diouf, « cette dernière perspective constitue un risque réel pour le consommateur d’une part, et pour l’économie d’autre part, de façon gé- nérale. Ce qui engage nécessairement la responsabilité des régulateurs pour défendre la concurrence sur le marché et protéger les intérêts des consommateurs et de l’économie face à certaines velléités de domination ou de monopolisation qui refusent toute forme d’amélioration des conditions de vie des populations et l’arrivée de potentiels opérateurs sur un marché pas encore atomique ».

Chérifa Sadany Ibou Daba SOW

P

lus d’espaces d’épanouisse- ment culturel, sportif, écono- mique, chez la communauté lébou, contrairement à ce que des générations entières nées avant les indépendances auront eu la chance de connaître. Cette collectivité aura commis la grosse erreur d’avoir confié son destin à des leaders politiques lesquels une fois à la magistrature suprême leur tourneront le dos en se dressant contre leurs patrimoines fon- ciers. C’est ainsi qu’ils se verront spo- liés de leurs terres, de leurs domaines maritimes, de leurs milieux d’expres- sion naturels aux conséquences dé- sastreuses. En effet, cette situation si alarmante est la résultante de la fra- gilisation d’une conscience collective naguère forte qui aura toujours carac- térisé cette communauté.

Jamais l’autorité coloniale, la France pour ne pas la nommer, aura usé de son autorité pour bafouer les intérêts de la collectivité lébou de la presqu’île du Cap-Vert. Des rapports de gentlemen-agreement, des rela- tions de civilité ont toujours existé entre ces deux entités. Les colons ont toujours respecté les contrats de lo- cation foncière et domaniale les liant à cette communauté. Même certains rites totémiques étaient sauvegardés par les autorités coloniales.

La relation de subordination entre le Lébou et une autorité centrale

de la communauté. C’est plus tard qu’ils adhéreront pour la plupart à la confrérie musulmane soufie layène, qui est bien implantée à Yoff–au- jourd’hui une commune d’arrondisse- ment de Dakar–et dont le fondateur est Seydina Limamou Laye (PLS). Il est né à yoff en l’an 1261 de l’Hé- gire (1843) sous le nom de Limamou Thiaw, fils de Alassane Thiaw et de Coumba Noye surnommée Coumba Diaguatta (Diaguata comme sociable), au beau milieu d’un paganisme triom- phant qui déployait ses activités sous le regard impuissant d’un Islam super- ficiellement assumé.

Il était un pêcheur comme tous les Lébous et pratiquait l’agriculture aussi. Son enfance se déroula sans incident majeur ; cependant il ne manqua guère d’attirer l’attention de son entourage par son comportement sociable, sa promptitude à rendre ser- vice, ses qualités morales, sa piété, son amour de la propreté, son sens de l’hospitalité...

À l’âge de quarante ans, il perdit sa sainte mère. Deuil cruel qui le frappa le 27 du mois lunaire Rajab. Après trois jours de mutisme et d’isolement, il lança son Appel à Dieu ce dimanche matin Premier du mois de Chaban 1301 (24 mai 1883) aux hommes (Nitt en wolof) et aux jins (jinns en wolof) en disant lui-même qu’il est l’envoyé de Dieu et n’est autre prophète que

Mahdi, le prophète tant attendu à la fin des temps (Moudiouck diamono) en wolof (Ahiru jaman) en arabe. Il les appelle à pratiquer l’Islam à la modes- tie aux bonnes pratiques et surtout à la socialisation. Ainsi son audience croissante lui vaut, en 1886, un exil à Nguédiagua en Malika pour trois (3) jours et à Gorée pendant trois (3) mois. Des témoignages oraux affir- ment que le saint homme n’a jamais été photographié. C’est-à-dire qu’une fois pris en photo, rien n’apparaissait, comme le saint prophète Mahomet.

Cette communauté basée pour l’essentiel à Dakar a pour capitale Yoff. Un des éléments d’originalité de cette branche islamique est le renon- cement volontiers aux patronymes habituels au profit d’un nom commun

Son fils et digne héritier Seydina Issa Rouhoullah étendra ses tenta- cules à Cambérène, toujours en bor- dure de mer, face à ce géant bleu Atlantique, avant qu’un des leurs, ap- partenant à la même communauté lé- bou de Ouakam, feu Mohamed Seyni Guèye, « Sang» «le choisi» ou « le pré- féré» ne vienne boucler la boucle des cadeaux divins avec cette maquette divine tombée du ciel : « la Mosquée de la Divinité», une des 7 merveilles du monde. N’est-ce pas assez suffi- samment évocateur et convaincant pour cette communauté lébou à s’ap- proprier ces héritages spirituels qui n’existent nulle part ailleurs ?

Ndiapaly GUEYE, journaliste indépendant, lanceur d’alerte,

Patte d’Oie Builders

Immeuble Thales 3e étage +221 33 896 76 03

Directeur de publication

Pathé MBODJE Rédaction Pathé MBODJE, Mame Gor NGOM Charles SENGHOR,

Habib KA Ndèye Fatou DIONGUE,

Fanny ARDANT Khadidiatou GUEYE

Sadany SOW Tidiane SÈNE Infographiste Alioune Khalil KANE

Metteur en page Laay Gooto

Web

medhamo@hotmail.com (Design) Administration

Devoir

ISSN 0850-5500 édité par GMT Pile à l’heure !

Le

IL ÉTAIT UNE FOIS…

DIAMALAYE, CAMBERENE ET OUAKAM

Un pingouin, une orange et des Sénégalais

Trois pôles triangulaires

de divinité et de spiritualité

En dépit de la rude concurrence entre Wave, Orange money continue de dérouler son programme stratégique en procédant à de nouvelles baisses sur les tarifs pendant que Wave se fait une place dans le choix des consommateurs sénégalais. Dans cette affaire, l’avis de ces derniers est recueilli ainsi que celui du commissaire des enquêtes écono- miques, Mahfou Mahécor Diouf.

Repères et repli identitaire d’une communauté en sursis, il aura

beaucoup été question pour la collectivité léboue en procédure

d’urgence de se retrouver en conclave pour enfin poser les vrais pro-

blèmes auxquels ses populations sont confrontées. Malmenée de

toute part, cette collectivité continue de souffrir le martyr sur ses

propres terres. Face à cette boulimie foncière, côtière et halieutique

avec, pour être plus exhaustif, l’érosion côtière, la situation continue

à s’empirer chez les nobles populations locales de la presqu’île du

Cap-Vert.

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Le Devoir nouvelle formule v Édition du jeudi 17 juin 2021

ACTUALITÉ 3

Par Charles Thialys SENGHOR, Desk politique,

Le Devoir

La coalition Macky 2012 créée en 2012 pour porter la candida- ture du candidat Macky Sall vit encore des moments troubles.

Réunis en réunion ce vendredi 11 juin, la conférence des lea-

ders de cette coalition a fait cas de l’instauration «d’une coordi- nation tournante et régulière « au niveau de sa structure.

La conférence des leaders pré- cise que pour la période de juil- let à septembre, la présidente Adji Mergane Kanoute assurera la coordination de la coalition, d’octobre à décembre, la prési- dente Mously Diakhaté, de jan- vier à mars, le haut conseiller Bassirou Diakhaté, d’avril à juin M. Alla Dieng, de juillet à S’sep- tembre, Elhadji Ibrahima Mbow, membre du Conseil économique social et environnemental.

Cette décision intervient quelques semaines après la rencontre de la «réconciliation»

entre ex-camarades de la coali- tion Macky 2012.

La demande de Macky Sall à ses alliés de se retrouver au- tour de l’essentiel avait permis une rencontre pour remettre les pendules à l’heure à travers des retrouvailles.

Le 23 mai dernier, un groupe de leaders, représentant « une vingtaine » de partis et de mou- vements membres des coali- tions Macky2012 et Doomi Rew-

mi, s’est réunie aux Parcelles assainies de Dakar pour exami- ner la situation nationale et jeter les bases d’une réunification de la grande famille des « premiers compagnons » du président Macky Sall.

Au terme de la rencontre, il en est ressorti la nécessité d’unir leurs forces à travers une en- tité dénommée Macky2012/

véritable alternative républi- caine (M12/VAR) et de s’ouvrir à d’autres organisations pour continuer à soutenir et à dé- fendre l’action du président de la République, Macky Sall, au profit exclusif du peuple séné- galais ainsi que pour le triomphe de la deuxième alternance.

Par ailleurs, les leaders ont re- cueilli des propositions « impor- tantes » allant dans le sens d’une bonne préparation et d’une bonne participation aux élec- tions territoriales de 2022. Ces leaders ont retenu d’organiser des tournées dans l’ensemble des départements du Sénégal.

Thiès a été retenue, dans ce sil- lage, pour la première étape.

Mais, cette VAR (Macky2012/

véritable alternative républi- caine ) ne passe pas pour Adji Mergane Kanouté et certains leaders qui veulent rester fidèles à « Macky 2012 ». Ils ont décidé de poursuivre le soutien au pré- sident Sall à travers leur propre démarche au sein de la coalition Macky 2012.

Le président Macky Sall de- vrait donc intervenir pour re- mettre les choses à l’ordre car sa Var n’est pas acceptée par tout le monde.

La coalition Macky 2012, la première à croire aux chances de Macky Sall en tant que can- didat, n’en est pas à sa première rupture. Cinq années après sa création et après des périodes de confusion, une autre coali- tion est née de ses entrailles. Il s’agit de la coalition « Les Répu- blicains-Doomi rewmi », portée sur les fonts baptismaux le 24 mars 2016. Elle était particuliè- rement dirigée par Maguette Ngom (Nida), Alassane Cissé (Nouveau parti), Habib Ndao, Ansoumana Danfa (Mac authen- tique), Saliou Mbengue…

La Var ne fait pas l’unanimité

TENTATIVE DE RETROUVAILLES AU SEIN DE LA COALITION MACKY 2012

La coalition Macky 2012 retombe dans ses travers. La volonté de certains membres de ces soutiens du président Macky Sall n’a été approuvée par d’autres qui ont décidé de ne pas suivre. Ce qui va créer une deuxième cassure dans cette structure, après l’épisode de la formation de la coalition les Républicains/Doomu Rewmi qui veut aujourd’hui des retrouvailles à travers une nouvelle appellation : Macky2012/Véritable alternative répu- blicaine (M12/VAR).

Journée de prières

Les familles Sakho et Faye et l’en- semble du personnel de l’Asecna or- ganisent une journée de prières ce jour 16 juin à Khar Yalla, à l’occasion du deuxième anniversaire du rappel à Dieu de la douce

Adjaratou Aïssatou SAKHO

Leur sœur, épouse et collègue

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Le Devoir nouvelle formule v Édition du jeudi 17 juin 2021

Saint-Louis avait donné le ton général : il faut écouter.

Au pouvoir rétif à toute contradiction, les popula- tions ont imposé leur point de vue qui n’était pas for- cément celui de l’idéologie dominante. Et c’est dans ses propres rangs, avec Mary Teuw Niane, qu’est venu en écho le sermon du Khalifa aux hommes poli- tiques : patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. À défaut, Macky Sall a entendu siffler le vent à Bango, Ross Béthio, un peu à Podor et comme prévu à Matam où les jeunes l’ont forcé à écouter. En l’attendant au tournant, au propre.

Les complaintes à regret des amis (les doléances) participent de la même logique, mais tolérées. Les querelles de préséance aussi, surtout à Podor où la bataille de succession est ouverte avec le fort pen- chant de Macky Sall pour Abdoulaye Daouda Diallo : l’unité de façade est rompue au sein de l’Apr coali- sée quand, tel Pilate, l’auguste Macky Sall s’en lave les mains, alors qu’autrement sa préférence coule de source, comme naguère à Kaffrine.

14 juin 2015, suite à un point de presse organisé dans une enceinte privée, avec une autorisation ac- cordée par le sous-préfet des Agnams, trois jeunes enseignants et un commer- çant furent incarcérés trois jours, avant d’être présen- tés devant le juge du tribu- nal départemental de Ma- tam pour être condamnés à six mois avec sursis, pour troubles à l’ordre public.

Le 15 du mois de juin ne fait pas bon ménage avec la ville de Thilogne. Ce jour-là, un giga-meeting de plus de 100 millions de francs cfa était organisé à sept kilomètres de là avec des avions et bus cli- matisés réservés, des lutteurs comme Eumeu Sène, Balla Gaye 2, des chanteurs-anima- teurs dont Mbaye Guèye Faye, plus de cent boeufs immolés, des retransmissions en direct sur deux grandes chaînes de télévision. Il se sussurait que

le maître des lieux était en bisbilles avec le président de la République pour une nébu- leuse à parfum d’escroquerie, selon un journal de la place, et qu’il était dans une stratégie de redorer son blason quand de petits poucets se sont mis sur sa route à brouiller sa stra- tégie de communication.

15 juin 2021, encore un quinze juin, le président de la République s’est laissé convaincre, par Farba Ngom

et certains proches, que le département est dans leur poche, que tout baigne dans l’huile dans son titre foncier, alors que le malaise était pa- tent et crevait les yeux.

Le potentat local était obli- gé d’envoyer à l’avance dans trois bus, les nervis faire le bon boulot, avant le passage du convoi. Thilogne, Boyinadji, la ville du ministre conseiller du président Macky Sall et maire de Nabadji Civol, que des pancartes attendaient pour dire qu’il dégage.

Le maire Moussa Bocar Thiam, actuel Agent judiciaire de l’Etat, n’est pas lui non plus logé à meilleure enseigne : il est talonné par un certain Alassane Thiam de l’Artp et des jeunes de Fouta Tampi qui

ne lui accordent aucun répit.

Les jeunes réclamaient d’être écoutés, d’être le porte-parole d’un jour des do- léances légitimes des popula- tions.

Doléances, du reste, en parfaite phase avec les pro- grammes du PUDC et du PSE, et des conclusions du conseil présidentiel dédié à la jeu- nesse.

Dommage que Thilogne n’est pas Guédé Chantier, où le président Macky Sall a écouté pédagogiquement un représentant des jeunes, comme un fils ; ce qui aurait épargné à l’étudiant Abdoul Latif Aidara d’être arrêté et au musicien hip hop Al Daalal Ac, Abdoul Qadiri Mbow à l’état civil, brutalisé.

POLITIQUE

4

Si Fouta est fatigué, Ranérou Ferlo, lui, se meurt de fatigue, serait-on tenté de dire, tant la situation dans ce coin peu connu du public est des plus alarmantes.

Ranérou est un département qui s’étend du sud-est au sud-ouest de la région de Matam et qui fait limite à l’extrême est avec la région de Kaffrine (Vélingara Ferlo), la région de Lou- ga au centre et à l’extrême ouest la région de Saint-Louis (Louguéré Thiolly), sur une super- ficie de plus de 15.708 km².

Ranérou Ferlo fait 30 fois la Gambie, 3 fois la région de Diourbel, est plus grand que les régions de Dakar, Thiès, Ziguinchor et Fatick réunies, avec cependant une très faible den- sité de population, soit 2 à 4 habitants au km², qui impacte négativement sur la viabilité de ses collectivités territoriales.

Comme celles décriées à Keur Massar, Ma- lika, Bambilor, Sangalkam, les incohérences territoriales sont plus criantes de vérité dans le Ferlo où la gestion administrative du péri- mètre territorial pose de sérieuses difficultés.

Un exemple : Salalatou et Thionokh sont à plus de 100 km de Houdalaye et Vélingara, chefs-lieux de leurs communes respectives, où il faut dépenser plus de 10.000 francs pour un extrait de naissance, distance comparable à celle de Dakar-Kébémer.

La solution, serait-ce de doubler les com-

Salalatou, Thionokh, Fourdou Mbayela et Mbem-Mbem de nouvelles collectivités ter- ritoriales pour couvrir administrativement le territoire, même si celles-ci ne garantissent présentement aucune viabilité ?

Excepté l’axe de la Route nationale 3 Lin- guère-Ourossogui, qui ouvre Ranérou sur le reste du pays, tout le département compte seulement trois routes latéritiques complè- tement dégradées et quelques pistes sablon- neuses faites de tracés de pneus de char- rettes de chevaux ou d’ânes, sans repères, si bien que si l’on est étranger dans cette zone, même en voiture, à moins de disposer de Gps, on peut s’y perdre, facilement. En période hi- vernale, Ranérou Ferlo devient inaccessible, sous les eaux pendant trois mois au moins, les routes latéritiques et les pistes impraticables, tous les programmes reportés.

Érigé département en 2002 par le volon- tarisme débordant du président Abdoulaye Wade, malgré quelques infrastructures de base aménagées, la localité est restée dans sa ruralité comme si, d’elle-même, elle refusait le développement, la modernité.

Malgré les efforts renouvelés de l’Etat, Ra- nérou-Ferlo souffre des limites de son accès à l’eau potable.

De 14 forages, le régime de Macky Sall les a fait passer à 43 forages soit une croissance

Dans ce département, il n’y a que deux ly- cées, celui de Vélingara et de Ranérou fonc- tionnels depuis 2011, dans la gouvernance wadienne.

Des enquêtes ont prouvé qu’au primaire, le ratio genre penchait du côté des filles, mais qu’à partir du cycle secondaire, les tendances s’inversaient parce que, dans ces localités, les filles sont données en mariage avant l’âge de 15 ans. Et certains garçons prennent le bâton pour la pâture du bétail familial.

C’est ce qui explique, en partie, le taux de déperdition scolaire lié aussi au manque de moyens des parents et à l’éloignement des établissements publics.

Un système de santé défaillant. Le plateau sanitaire n’est guère reluisant : un centre et 15 postes de santé. L’impraticabilité des routes, l’éloignement des postes rendent très difficile la fréquentation de ces structures sanitaires par les populations. A cela s’ajoutent l’insuf- fisance du personnel, les modiques offres de services du plateau médical au sein du centre

n’étant disponibles qu’au Centre hospitalier régional de Ourossogui (CHROS) situé à 84 km de Ranérou.

Le vol de bétail y était un phénomène ré- current ; depuis qu’une loi criminalisant ce genre de vol a été adoptée, les infractions ont sensiblement diminué.

Ranérou-Ferlo est célèbre de par ses «peul- hs jassi», nom assez évocateur qui est d’ail- leurs collé à la réputation de son seul député et président du conseil départemental, Aliou Dembourou Sow qui avait fait une sortie ma- lencontreuse, invitant ses pairs de sortir leurs sabres de leurs gaines pour barrer la route à ceux qui voudraient s’opposer à la 3ème can- didature du président Macky Sall.

Ranérou-Ferlo est aussi réputé pour son parfum «Bul faale», que de jeunes éleveurs, disciples de Bacchus, substituent aux bois- sons alcoolisées pour se soûler merveilleuse- ment avec, surtout les jours de Louma, mar-

TOURNÉES ÉCONOMIQUES

FOCUS SUR RANÉROU FERLO

Tampi, maayi

Dossier réalisé par

Habib KA,

Bureau régional de Matam, Thilogne

Il n’est pire sourd

THILOGNE MAAYI ? Dimanche 14 juin 2015, lundi 14 juin 2021. Sixu ans après, l’histoire se répète sur les ruines d’une commune fantôme.

Décidément ! Serait-on tenté de se laisser convaincre que Macky Sall, avec tous les ef-

forts sacrifiés, ne réserve à l’ancienne capitale administrative du Bosséa que misère et

désolation.

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Le Devoir nouvelle formule v Édition du jeudi 17 juin 2021

POLITIQUE 5

Ce qui s’est passé ce 12 juin à Rosso Béthio et à la hauteur du pont Faidherbe de Saint-Louis n’augure rien de bon : des jeunes de Fouta Tampi qui avaient des doutes de pouvoir bran- dir leurs banderoles et arborer ostensiblement leurs brassards, foulards, écharpes rouges, se sont vu requinqués par de tout-petits écoliers et des collégiens qui poussaient des «hou hou»

au passage du cortège présidentiel et des per- sonnes transportées depuis Dakar pour donner aux rassemblements et aux mobilisations des épaisseurs de grande envergure.

On pouvait penser que si les hostilités contre Macky Sall devraient être déclenchées, ce serait à Podor, porte d’entrée du Fouta insoumis, du Fouta debout. Les premières salves partiraient de la figure emblématique de Fouta Tampi, Fa- toumata Ndiaye et de ses compagnons. Celle qui contestait la propriété du titre foncier du Fouta au chef de l’État sans oublier de lui rap- peler qu’il ne détenait qu’un permis d’occuper, qu’ils vont d’ailleurs lui retirer et le déclarer per- sona non grata, faute de n’avoir pas honoré ses promesses électorales.

Ceux qui suivaient donc l’activité s’attendaient à ce que les salves partent de Podor, porte d’en- trée du Fouta, pour s’amplifier considérable- ment dans la région de Matam où était partie la houle de la contestation. Mais les jeunes de Ros-

so Béthio et de Ndar ont fini de jeter du sable dans la soupe, entachant la visite du président de la République d’incidents qui porte préju- dices à so image de président de la République et à sa tournée. Parmi ces écoliers et collégiens qui huent le chef de l’État certains, dans trois ans, auront l’âge pour exprimer librement leur choix dans les urnes ; encore, tous s’accordent qu’au Sénégal, les électeurs ne votent pas pour élire un président de la République, mais pour le destituer.

Macky Sall, au sortir des événements malheu- reux consécutifs aux troubles et manifestations du début du mois de mars dernier, avait voulu faire de cette tournée économique un moment privilégié pour confirmer à l’opinion internatio- nal et aux bailleurs de fonds que sa cote de po- pularité est entière, qu’il est l’homme de la si- tuation et que les populations, comme en 2012, continuent de lui accorder leur confiance.

Le président Macky Sall a tout inté- rêt à revoir ses certitudes s’il veut participer et remporter la course de handicaps en 2024 ; il faut ménager la jeunesse, plutôt que de l’intimider, la réprimer, comme ce fut le cas de Aïda Sall de Ngallèle avec d’autres manifestants.

Habib KA, Thilogne

TOUR NÉES ÉCONOMIQUES

Linguère tient la route et vaut le détour

Changement de programme : Macky Sall a révisé son calendrier du 19 pour aller dire bonjour à son ami Aly Ngouille Ndiaye à Linguère. Après Ranérou, retour à Dakar mais pas fin de la tournée ; il reste Kâ ville de Aly Ngouille Ndiaye toute proche : Linguère.

C’est l’option finalement retenue, l’hypothèse B, qui permet ce retour à Dakar via le Djolof où Macky Sall avait déjà un pied avec l’inauguration du Daara mo- derne de Ranérou. L’option de la route a finalement été retenue.

Le protocole avait envisagé un retour sur Dakar

A/- Par hélicoptère B/- Par la Route RN3 : Ranérou–Linguère –Mbac- ké–Autoroute A2 –Dakar.

À l’arrivée, l’annonce de Farba Ngom se vérifie qui disait qu’au lieu de prendre l’hélicoptère, Macky Sall visiterait Linguère et Dahra, terroir du maire des maires du département.

SAINT-LOUIS « DÉSHONORD » LE CHEF

De tout petits écoliers et collégiens huent le président Macky Sall

Du rouge vif au rouge sang

Saint -Louis, zone de forte densité morale, a révélé le 12 juin la réalité de ce que sera le combat politique : de la rue au mandat, elle est passée du rouge vif au rouge sang. Souvent, juste pour passer un message à l’hôte du jour.

L’appel de Mary Teuw Niane au respect du droit à la différence fait regretter l’agression dont ont été victimes certaines popula- tions du quartier Khar Yalla. Elles ont été assaillies par des ner-

vis à leur domicile, après leur retour de l’accueil du président.

« Notre démocratie et les droits que donne aux citoyens notre Constitution ne tolèrent pas le régime de terreur qu’on essaie d’installer à Saint-Louis pour imposer le silence aux populations victimes de violences de leurs droits (…) ».

Des brassards rouges au détour de Bango d’impactés de Khar

Yalla et environ ont suscité des représailles : les manifestants ar-

boraient des banderoles pour rentrer dans leurs terres et créer

ainsi un toit à leurs enfants. Ils seront poursuivis jusque chez

eux et bastonnés.

(6)

Le Devoir nouvelle formule v Édition du jeudi 17 juin 2021 CONTRIBUTION

6

E

n essayant d’écrire sur ce thème, nous voulons montrer la source de maints de nos problèmes.

C’est à défaut de ne pas clarifier et de glaner des concepts fondamentaux porteurs d’orientation, d’organisation et de progrès, que l’on laisse s’instal- ler la pagaille qui pérennise nos re- tards.

Notre pays regorge de talents dans tous les domaines mais nous ne pou- vons pas les utiliser parce que nous n’avons pas installé des unités pour mesurer leur compétence et nous laissons les ignorants prendre les commandes des centres nerveux où ils font tout pour que les vrais ne les approchent et mettent à nu leurs la- cunes ; ce sont eux qui entretiennent les confusions et contribuent à notre stagnation intellectuelle.

C’est pourquoi ceux qui recrutent se permettent et osent, quand ils re- crutent, prendre des hommes et des femmes qui ne demandent rien que la seule possibilité d’être connus.

Voilà pourquoi dans ce pays, n’im- porte qui s’investit n’importe quoi : - On y confond théologien (prêcheur,

prédicateur, propédeute…) et isla- mologue (celui qui étudie l’Islam et peut-être n’importe qui, même un penseur athée dont certains ont écrit tant d’ouvrages sur l’Orient et l’Islam).

- On y confond scolariser (comme les bacheliers) et intellectuel. Il ne suffit pas d’avoir fait les bancs pour être comme nos guides ou Kocc Barma ou Cheikh Anta Dio dont les idées nour- rissent et orientent leurs générations, leurs peuples.

- On confond journaliste et animateur qui confondent révélation, vedette, star, gloire et légende.

• Bass Thioung est une révélation sûre

• Waly Seck est une vedette confirmée

• Youssou Ndour est une star

• Khar Mbaye Madiaga est une gloire

• Amath Ndiaye Samb est une légende C’est ici que vous entendez des hor- reurs comme le terme « anciennes gloires ».

C’est ici que des révélations qui n’ont fait qu’un single sont élevées au rang de star et commencent à « porter leurs épaules » !

C’est qu’on confond artiste (créateur) et interprète (celui qui met en valeur la création)

- On confond comique, bouffon (qui font rire, surtout par mimiques), hu- moriste (talent qui crée, écrit et dit des intelligences qui font rire), comé- dien (homme de théâtre), acteur (ci- néma surtout), conteur, etc…

Le conteur est à la scène ce que le décathlonien est à l’athlétisme : il met en scène beaucoup d’aptitudes des uns et des autres pour tenir un spectacle (histoire, poésie, littérature, diction).

Voilà pourquoi ils confondent mayé (pour rire) et léeb (pour éduquer, pour former).

Ici, dans notre pays, on « clashe » (comme disent les rappeurs) la pira- terie, alors qu’il y’a des auto-pirates, des pirates ordinaires et des pirates de luxe, des plagiaires stylés qui confondent copie et photocopie.

C’est ici qu’on confond homme poli- tique (créateur de progrès) et politi- cien (trompeur de populations, men- teur populaire).

Ici où aucun ordre n’est établi pour organiser et reconnaître les talents, leur donner place et positions méri- tées, ici ou la facilité et la médiocrité sont encouragées, contrairement à

ce que nos illustres guides nous ont légué comme combat pour l’honneur (le savoir et la rigueur), ici où nous ne les lisons pas, nous ne les écoutons pas, on confond sëriñ (guide, traceur de voie) et doomu sëriñ (fils de guide qui peut avoir des mêmes prétentions mondaines hélas que les disciples !).

Voilà pourquoi nous subissons la ty- rannie de ces citoyens particuliers dont je vais étaler une liste :

- les jumeaux ou jumelles, selon, ñaw lammiñ (langue fendue) et ñaaw la- miiñ (langue fourchue)

- lakklé, le trouble-fête qui dérange tous les ordres et les protocoles pour soutirer ceci ou cela sans vergogne.

- lëjlé, son frère qui s’accroche aux basques des gens civils et dérange leur intimité.

- soof, le cancre de la bande dont les apparitions font se disperser les as- semblées. Il met devant sa petite per- sonne et veut se faire passer pour ce qu’il n’est pas.

- laté : le cousin qui ne sait pas s’absen- ter et dont on ne veut plus.

- xewwi : dont les artifices pour être encore là aggravent la situation.

- cuuné : le nul qui prend de plus en plus la place de waané, l’artiste, le gé- nie, l’ingénieux qui trouve réponses et solutions.

Voilà de quoi nous sommes malades.

Il faut avoir le courage de nettoyer les lieux sinon, nous continuerons à mettre l’accessoire au-dessus de l’es- sentiel et à ériger le bavardage orga- nisé en terrain de diagnostic.

Il faut installer des paramètres, échelles et unités de validation de toutes les prétentions surtout dans la prise de parole publique !

Il faut un visa d’entrée dans l’espace public à toutes les formes de produc- tions !

La parole incontrôlée est plus dan- gereuse qu’un produit empoisonné, il s’inscrit comme l’écriture dans le ciment frais, dans la tête des enfants.

A chaque fois que nous prenons la parole, nous devons faire attention à ceux-ci :

- ceux qui nous estiment - notre famille

- ceux qui savent plus que nous et nous écoutent

- les hommes de Dieu dont nous pou- vons blesser la morale et encourir la malédiction, nous n’avons pas le de- voir de les décevoir.

Amusons-nous intelligemment, cor- rectement.

Commençons avec la volonté de par- ticiper à l’élévation du niveau culturel de la nation.

Il faut pour cela s’armer de connais- sances solides, irréprochables que seule la volonté de la recherche per- manente procure. Se renouveler tout le temps.

Un pays se construit par des choix clairs, une organisation rigoureuse de

la circulation de tout, de l’éducation, des métiers (Xam Xam ak méccé).

Pour terminer ce texte, je rappelle la belle remarque de mon grand-père Cheikh Mbaye Mbenda. Il disait et répétait que 4 sont en train de sup- planter 4 :

1- La dahira (regroupement de dis- ciples) bouscule la DAARA (école de formation théologique)

2- dagg encore appelé ger (la corrup- tion) efface dëgg (la droiture, la véri- té)

3- mandaa (du mot français mandat) remplace mânduu (ne pas dire ou faire ce qui ne sied pas à votre statut de personne digne, respectable) 4- jangtukat (les ignorants qui af- fichent des prétentions par des artifices et des voies captieuses) prennent la place des jangkat (ceux qui ont le savoir et la pédagogie).

Regardons autour de nous.

Changeons.

Changez.

Babacar MBAYE Ndaak

Homme de Culture Auteur-Artiste du récit

D

evons-nous laisser Abdoulaye Vilane seul face à ses détrac- teurs dans le Ndoucoumane ? Dans la bataille pour le contrôle de la mairie de Kaffrine, Abdoulaye Vilane mérite bien notre soutien.

Soutien ? La bataille de Kaffrne, c’est notre combat, autant que le sien car c’est le Parti socialiste qui est visé à travers son porte-parole, une icône qui l’a défendu avec courage et luci- dité dans les conditions difficiles de l’aube de la première alternance.

A l’époque, il fallait s’armer de pa- tience, de courage et d’une conviction assez forte pour parcourir les médias et porter la voix quasi-inaudible du Parti socialiste qui venait de perdre le pouvoir. L’adversaire n’était pas tendre et le brouhaha antisocialiste surfait, assourdissant, sur un cliché : quarante ans.

Abdoulaye Vilane l’avait fait, bien fait, et ne s’était pas contenté des plateaux de télévision ni des studios de radio : il investissait «Wakh sa khalate», régulièrement. En un mot, il s’est donné à son parti, bravant le risque, tous les risques, quand ce- lui-ci, ainsi submergé par ses adver- saires, victime de charges démesu- rées et subissant des pertes énormes, avait réellement besoin d’un puissant souffle.

Le drame, c’est que l’adversaire ou l’ennemi d’Abdoulaye Vilane est son allié de la coalition Benno Book Yakaar : un responsable de l’Alliance pour la

République APR a décidé qu’une fois nommé ministre, il doit devenir maire de Kaffrine en remplacement de Abdoulaye Vilane. C’est humain, car l’homme et l’animal ont en par- tage l’appétit ; sauf que chez l’animal, l’appétit n’est pas démesuré. Pour y arriver, le ministre compte passer sur notre camarade. Il s’est déjà substitué à lui lors d’une rencontre organisée avec ses partisans à Kaffrine.

Son discours était tantôt celui du maire et parfois celui d’un président de région. Est-il en mission comman- dée ? Si la réponse est oui et, si de son action, d’autres en prennent de la

graine, le Parti socialiste sera la princi- pale victime d’un péril marron-beige qui présente déjà quelques signes un peu partout, et qui s’est révélé au grand jour lors de la fameuse ren- contre de Kaffrine.

Abdoulaye Vilane a géré la com- mune de Kaffrine sans casserole, et sans tambour ni trompette. Cette pos- ture respectable a obligé le ministre municipal de Kaffrine à servir un dis- cours folklorique, sans intérêt majeur certes, mais contenant des allusions et des propos inélégants ou discour- tois pour un allié (?)

Abdoulaye Vilane n’est que la par- tie visible d’un iceberg, du fait de sa popularité, de son ton élevé, de la position qu’il occupe et du manque d’élégance de son rival.

Abdoulaye Vilane partie visible de l’iceberg

D’autres responsables de l’Alliance pour la République APR ont décidé d’en découdre avec des maires so- cialistes, comme à Grand-Dakar et à Pikine par exemple.

Ceci dit, les alliés ne sont pas forcé- ment des amis, et l’APR a le droit de présenter des candidats dans les loca- lités de son choix, quitte à défenestrer ses alliés. Ces derniers doivent user de ce même droit et de la liberté de défendre leurs responsables menacés par l’allié en présentant des candidats là où ils le jugent nécessaire.

La création de la coalition Benno Bok Yakaar était une réponse à une sollicitation du candidat Macky Sall entre les deux tours de l’élection pré- sidentielle de 2012. Dans ce cadre, les engagements pris par les leaders de la coalition doivent lier toutes les forma- tions, ou sont caduques.

Ibra FALL

CONFUSIONS

Etat des lieux

Abdoulaye Vilane, ou la partie visible de l’iceberg

«Salam président ! Mr Fall a raison et le Parti socialiste doit porter ce combat auprès de la Coalition. Il n’est pas élégant ni raisonnable de poser ces yeux sur la chaise d’un allié qui a tout fait pour la réussite de ce dernier»

Khar Mbaye Madiaga

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Le Devoir nouvelle formule v Édition du jeudi 17 juin 2021

CULTURE 7

Par Pathé MBODJE, Journaliste, sociologue Me Abdoulaye Wade a mis fin aux fonctions de Abdou- laye Faye ministre d’Etat au- près du président et adminis- trateur du Pds, et cela un mois après la débâcle électorale du 22 mars 2009. Pour insuf- fisance de résultats, comme dans les grandes démocra- ties lorsque le chef échoue et en tire les conséquences. Au Parti démocratique sénéga- lais (Pds), le chef fait porter le fardeau de l’échec à d’autres et ne se prive pas de sortir le glaive, comme on l’a vu avec le remaniement du premier mai dernier et les sacrifiés du gouvernement Souleymane Ndéné Ndiaye. Quel que soit le futur point de chute pro- posé en compensation, Me Wade a mis à rude épreuve la plus vieille figure du Parti démocratique sénégalais à Dakar et mis à nu la difficulté interne de gérer et le parti et les hommes, une fois au pou- voir.

Abdoulaye Faye a fini de hanter les lambris du palais : un mauvais casting pour les locales est passé par là, en- traînant le courroux de Me Wade dont la rude ruade rap- pelle à bien des égards Clovis tranchant le cou de son témé- raire vis-à-vis en lui criant : « Souviens-toi du vase de Sois- sons ».

Le jeune et timide institu- teur des années 70 s’était d’abord fait connaître au sein d’un embryon timide du mou- vement associatif naissant qui se dessinait alors, entraî-

nant les jeunes désœuvrés de Dakar vers des activités de vacances qui donneront les navétanes. Remarqué pour ses fonctions inclusives d’éducation et d’associa- tion, Abdoulaye Faye dirige des jeunes des équipes na- vétanes locales, dont la plus célèbre reste incontestable- ment le « Waly Daan » de Dé- kheulé, son lieu de résidence.

; il explosera de joie, dans les moments de bonheur, et éclatera en sanglots dans la défaite et la douleur de ses poulains. Le père était déjà connu comme le meilleur frigoriste du coin, n’hésitant pas à se solidariser avec des populations qui présentaient un semblant d’opulence lo- cale alors que le début des années 80 mettait déjà à rude épreuve l’endurance des Sé- négalais soumis aux ajuste- ments structurels et autres ; des épaves de réfrigérateurs hantent encore la devanture de la maison familiale. Avec l’ébouriffé instituteur à la chemise toujours échancrée, qu’il vente ou qu’il...neige, émergeront de jeunes ta- lents célèbres qui iront faire la gloire des grandes équipes du championnat sénégalais comme l’Us Gorée de la fa- mille Ndiaye (Amady et Ta- pha et de Grand et Doudou Mbodje), le Jaraaf (Briegel) et, surtout, la Jeanne d’Arc avec un teigneux, véloce et féroce capitaine Djiby Ndiaye, après Nianga Ndiaye et tant d’autres venus de la rivalité entre Castors et la cité Ma- rine, «Dékheulé» et «Waly Daan».

Puis ce fut le coup de foudre pour un homme, un certain Abdoulaye Wade qui venait de créer son parti. Passionné comme toujours, Abdoulaye Faye entraîne toute la famille dans le sillage de son nou- veau dada : papa, maman, Ali, Fatou et même les voisins, à l’image d’une certaine Su- zanne Sanokho. Avec le Pds et avec Me Abdoulaye Wade, ce seront des vertes et des pas mures pendant près d’un quart de siècle que le nou- veau converti défiera stoïque- ment. Abdoulaye Faye en a en effet vu de toutes les cou- leurs : le petit gus ramassé sur lui-même, les bras levés sur la tête, dans une puérile tenta- tive de protection et copieu- sement tabassé à la poste de Médina par une police en fu- rie, c’était lui. «Alpha Whisky», appellation officielle de la po- lice pour désigner le Secré- taire général national, avait échappé à la chasse des flics

; il avait osé appeler à mani- fester contre la venue au Sé- négal d’un certain maréchal, Mobutu du Zaïre, lui le Géné- ral Wade président de la rue publique. Abdoulaye Faye en fera les frais, avec, dit-on, une côte cassée.

Le Pds vivait alors selon les humeurs du prince : en per- pétuel amour-répulsion avec le couple Diouf-Collin et sou- vent absent du territoire sé- négalais, Wade a suscité bien d’interrogations, de question- nements, de louvoiements, d’atermoiements, de renie- ments, de trahisons de la part de ses frères, avant deux par- ticipations au gouvernement

de Diouf, ce qui ajoutera au malaise d’un frange opposi- tionnelle pure et dure qui ne voulait entendre parler d’en- trisme. Solides comme le roc de Quimper, Abdoulaye Faye et Boubacar Sall, tout de di- gnité, seront les piliers iné- branlables d’un Pds tanguant dangereusement.

L’homme de la Cité Marine paiera également les pots cassés de la mésaventure de Serigne Diop avec son exclu- sion du Pds et qui avait lancé le Parti démocratique séné- galais/Rénovation par dépit, défi, confusion et dérision, avec l’appui de Jean Collin, apprendra-t-on plus tard : les dissensions sur le boulevard du général de Gaulle, aux en- virons de la permanence du Pds, lui coûteront un séjour en prison, bien avant Wade lui-même. Mais la victoire était au bout des sacrifices auxquels le jeune dandy fit face courageusement, digne- ment.

Alors la photo fit le tour du monde : à côté de Abdoulaye Wade qui recevait des mains de Abdou Diouf les attributs de souveraineté de l’Etat, un timide Abdoulaye Faye tenant à la main un drapelet dé- fraîchi frappé aux couleurs du Parti démocratique sénéga- lais (Pds) : fond bleu avec un épi de mil, jaune de Bambey, au centre. Défraîchi ou déla- vé, en signe prémonitoire ? Oui : il faisait partie des pre- miers modèles déposés à la Fédération urbaine de Dakar, la première, chez madame Thioumbé Thiam, défunte

mère de Abdoulaye Faye, où le Pds a trouvé ses aises mo- rales, matérielles, financières et même matrimoniales puisqu’un ancien député libé- ral, Thierno Samb en l’occur- rence, y épousera une sœur du même Abdoulaye Faye.

Au palais, en ce jour frisquet d’avril, le porteur de drapelet tout fiérot confiera plus tard avoir juré à sa maman qu’il se promènerait un jour dans les couloirs du palais de la République, l’objet à la main.

Ce sera fait le premier avril 2000, presque comme dans un conte de fée, mais pas un poisson d’avril.

Quel que soit le futur point de chute du défenestré du 23 avril, son limogeage est en soi l’aveu d’un échec de Wade de n’avoir pas su gérer son par- ti et ses hommes une fois au pouvoir. En effet, en fonction du rôle historique que lui- même et sa famille ont eu à jouer pour la naissance et l’évolution du Pds, la furie de Wade pouvait s’appliquer par- tout, sauf sur Abdoulaye Faye.

Car l’échec relatif du 22 mars et le naufrage collectif subsé- quent ont été avalisés avant terme au plus haut sommet de la pyramide libérale ; Laye Faye ne saurait constituer une sorte de vase de Soissons pour décider un Clovis à sévir un mois plus tard, rappelant la célèbre ruade de la mule du Pape contée par Alphonse Daudet.

Pathé MBODJE, In Koccbarmafall/Skyblog

Dakar, 03 Mai 2009

PASSE-PRESENT

A l’occasion du décès de Abdoulaye Faye ce 12 juin 2021, « Le Devoir » rend hommage à un compagnon de combat, un homme d’exception, homme du peuple, au sens noble du terme : de l’enseignement, il a gardé ce sens de la grégarité, de la solidarité, du partage qui l’a accompagné toute sa vie, sans jamais l’appauvrir, bien au contraire.

Héritier du premier drapeau du Parti démocratique séné- galais avec la Fédération de Dakar, il a cru en Me Wade qui leur avait promis le pouvoir : cet étendard de 1974 a flotté à la présidence en 2000.

Ils étaient tous partis du Pds, même Wade qui a flirté un moment avec l’ennemi socialiste

; lui, Abdoulaye Faye, est resté, malgré les coups bas intérieurs, les brimades et les appels des sirènes. Aujourd’hui, il est emporté par le vent du 22 mars, piégé par Clovis qui rap- pelle la célèbre ruade de la mule du Pape de Daudet.

Clovis et le Vase de Soissons

Limogeage de Abdoulaye Faye

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Le Devoir nouvelle formule v Édition du jeudi 17 juin 2021 LA DER

8

Il est rapporté dans la presse des propos prêtés au ministre du Tou- risme et des Transports aériens sur deux projets importants qui devraient être réalisés sur le site du nouvel aé- roport de Diass qui risqueraient de connaître des retards ; il s’agit d’un centre de maintenance aéronautique et un autre dédié à la formation aux métiers de l’Aviation plus précisément (Centre de Maintenance et de l’Aca- démie des Métiers de l’Aéronautique).

Selon ces informations, des retards seraient à craindre quant à leur exé- cution.

Considérés comme des éléments importants de la stratégie de dévelop- pement du transport aérien de l’Etat du Sénégal, ils constitueraient deux facteurs essentiels concourant à faire de l’aéroport international Blaise Dia- gne la première plateforme de corres- pondances (1) de la sous-région.

À notre avis, les deux projets béné- ficieraient des partenariats avec l’Or- ganisation de l’Aviation civile inter- nationale (OACI) et avec l’Association des Transporteurs aériens interna- tionaux (IATA) pour leur dégrossisse- ment et une option simple à mettre en œuvre. La première étape qui peut être lancée rapidement est l’étude de faisabilité technique et l’autre in- dispensable pour la viabilité écono- mique est l’étude économique. Peut- être que ces étapes ont été franchies, auquel cas, ces observations seraient sans objet. C’est seulement lorsque sont disponibles ces deux éclairages que des décisions peuvent être prises.

Air Afrique avait la capacité d’assu- rer la maintenance des avions A 320 et la disponibilité des volumes horaires pour le faire. Pourtant, c’est seule- ment durant des grèves à Air France et Air Inter que ces deux compagnies ont confié à la multinationale l’en-

tretien de leurs machines. Certaines entreprises africaines possédant des aéronefs pouvant être entretenus par Air Afrique avaient fait le choix de confier leurs machines à des ateliers hors du continent.

Une grave erreur serait d’engager des ressources dans des projets sans s’être assuré de leur faisabilité, renta- bilité et viabilité.

Un partenariat avec les construc- teurs aurait permis une approche réa- liste de ces projets avec une prudence économique garantissant une utilisa- tion à bon escient des ressources pu- bliques. Ces constructeurs pourraient éventuellement franchiser le centre de maintenance ou tout au moins l’agréer, ce qui serait un atout com- mercial important.

La volonté politique ne suffit pas. Il faut qu’elle soit éclairée par l’exper- tise technique et économique.

À défaut un échec coûteux ne serait pas à exclure, notamment en ayant des ateliers bien équipés et un centre de formation sans la clientèle permet- tant leur rentabilisation.

Dans l’aéronautique il y’a des spé- cialités ; souvent, les techniciens cèdent à la tentation de sortir de leurs domaines de compétences : que connaît Ababacar Sadikhe Dia- gne dans le Droit aérien et spatial par exemple ?

Certains ont voulu faire le vide et se faire passer pour des omniscients en matière aéronautique. Ils n’ont fait que porter préjudice au secteur et au pays, voire à la sous-région. La

redondance des entités s’occupant des mêmes activités crée des interfé- rences voire des incohérences préju- diciables au bon fonctionnement du secteur.

Ma préoccupation est que soient évitées des décisions prises sans les indispensables études et analyses qui assurent la bonne utilisation des ressources publiques. Il est essentiel d’être très prudent sur le plan écono- mique en cette période où les marges de manœuvre de l’Etat sont relative- ment étroites.

Les conséquences de la crise de la Covid-19 sur l’activité économique mondiale ne sont pas encore bien connues, notamment sur le tourisme et le transport aérien international.

Dans ces conditions, la prudence ne peut être que favorable.

Ababacar Sadikhe DIAGNE Ingénieur diplômé de l’école natio- nale de l’aviation civile (France) et du Massachusetts Institute of Technolo- gy (USA) (1)-le «terme plateformes de corres- pondances» est préférable à «hub»

incomplet et non approprié.

«Hub and spokes : moyeu et rayons en français « est le terme juste qui est normalement utilisé pour décrire le réseau d’une compagnie basé sur un aéroport central à partir duquel ses vols convergent et divergent vers les agglomérations desservies.

Il y’a d’autres types de réseaux, notamment les vols circulaires ou les réseaux en étoiles. Chacun a ses avantages et inconvénients.

LETTRE AU « DEVOIR »

Tournées économiques

Il serait intéressant, à l’issue des « tournées économiques » du président de la République, de dessiner sur une carte les « espaces géographiques » couverts et de superposer les « cartes politiques » en termes d’implantation et de densité électo- rale (potentiel ou densité électorale).

Mieux : nos analystes politiques devraient pouvoir établir les « corrélations poli- tiques » entre les régions couvertes et les résultats électoraux (élections de 2019).

Les itinéraires géographiques devront être dessinés clairement sur la carte du Sé- négal.

Nous devons chercher à comprendre la logique qui sous-tend les choix des régions (Sud-Est puis Nord du Sénégal)

En effet, si l’hypothèse de « tournées économiques » doublées de « tournées poli- tiques » (nous serions alors dans une totale synchronisation) devait finalement être retenue, il s’agira de démontrer, chiffres à l’appui, que nous serions en face de deux cas :

1-préserver, consolider et élargir l’implantation politique, 2- conquérir de « nouveaux territoires politiques ».

Enfin, les économistes devraient pouvoir dessiner la « carte des projets écono- miques et des réalisations » et démontrer que les zones d’implantation de ces pro- jets obéissent bien à une rationalité économique ou politique.

C’est le cas notamment du désenclavement de l’île à Morphil (rationalité écono- mique)

Quels en seront les effets directs, indirects et induits

Le Sénégal en errance !

Par Ansoumana DIONE

Ce jeudi 17 juin 2021 sera célébrée la 9e édition de la Journée nationale des Malades mentaux er- rants. Depuis 2013, l’Association sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades mentaux (AS- SAMM) saisit cette grande opportunité pour porter un plaidoyer, pour le respect des droits de cette frange particulièrement vulnérable de notre population. Pour marquer cet événement extrêmement important pour l’avenir de ces citoyens injustement marginalisés par la société, Ansoumana Dione et compagnie ont choisi comme thème : «Le Sénégal en errance», pour une meilleure conscientisation du peuple.

Concrètement, l’ASSAMM attend la signature d’un arrêté ministériel pour la gestion et le fonction- nement de son siège à Kaolack. Pour rappel, en 2004, le président Abdoulaye Wade a fait construire cette structure, pour permettre à cette association de venir en aide aux malades mentaux errants.

Mais, en 2013, le professeur Awa Marie Coll Seck, ex-ministre de la Santé et de l’Action sociale, ai- dée par le Professeur psychiatre Aïda Sylla, alors chef de la division de la Santé mentale, a induit le président Macky Sall en erreur, pour confisquer ce centre, resté fermé depuis lors, au détriment du peuple sénégalais.

Aujourd’hui, avec plus de trois mille malades mentaux, abandonnés dans les rues, c’est le Sénégal en errance, un peuple incapable de s’occuper de cette couche défavorisée, longtemps victime d’ex- clusion et de discrimination. C’est pourquoi, le président de l’ASSAMM invite le chef de l’Etat Macky Sall à bien vouloir jouer sa partition pour leur prise en charge, en accompagnant son organisation, dans sa noble mission de service public. En attendant, Ansoumana Dione va rencontrer ces malades mentaux errants, à l’occasion de cette journée, le jeudi 17 juin 2021 à partir de 11 heures, à la place de la Nation.

Rufisque, le 11 juin 2021, Ansoumana DIONE, Président de l’Association sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades mentaux (ASSAMM)–

Contexte de crise dans le transport aérien

et projets de développement de l’aéroport

AIBD de Diass

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