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25 mai 2011actualité, info
revue de presse
Sécurité des patients : la Confédération en fait-elle assez ?
Les chiffres énoncés par le direc- teur de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), Pascal Strupler, sont impressionnants. Chaque an- née, 350 000 jours d’hôpital pour- raient être évités, déclare-t-il dans l’Aargauer Zeitung, si l’on formulait des exigences de qualité plus éle- vées dans le système de santé suis se.
Idem, ajoute le haut fonctionnaire, en ce qui concerne «les traitements liés à une infection contractée après une opération. On estime de 2000 à 3000 par année, précise-t-il, le nombre de décès évitables qui sur- viennent après un traitement à l’hô- pital!» D’où la volonté exprimée par les différents acteurs de la santé de lutter contre les infections hospita- lières dites évitables, les maladies nosocomiales, les erreurs de médi- cation ou les manquements au ni- veau de l’hygiène.
Mais si les différents partenaires s’ac cordent sur la nécessité de ren- forcer la sécurité des patients, les déclarations du chef de l’OFSP ne
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1 Duffy JF, Cain SW, Chang AM, et al. Sex difference in the near-24-hour intrinsic period of the human circadian timing system. doi: 10.1073/pnas.1010666108 www.pnas.org/content/early/2011/04/
28/1010666108.abstract#corresp-1 sont pas du goût de tous. Les chif-
fres évoqués, notamment, sont poin- tés du doigt. Interrogé par Le Temps sur leur provenance, l’office fédéral répond que ces estimations ne se basent pas sur une enquête effec- tuée en Suisse, mais sur des études internationales. Selon ces dernières,
«un patient sur dix serait victime d’un incident médical nuisible lors d’un traitement à l’hôpital» et la moitié de ces incidents seraient évitables.(…) Une réponse suffisante? Pas aux yeux de H +, l’organisation faîtière des hô- pitaux de Suisse. «On part du prin- cipe que la situation est la même en Suisse et aux Etats-Unis, souligne le porte-parole de H +, Reinhard Voe- gele. Or, on ne sait pas si c’est le cas.
De manière générale, il est problé- matique que l’on ne dispose pas de statistiques précises sur cette ques- tion à la veille de l’introduction du nouveau financement hospitalier en 2012», censé apporter une plus gran- de transparence dans le système.
Du côté des assureurs maladie, on ne se satisfait pas non plus des chiffres avancés par l’OFSP. «L’exigence de qualité est inscrite dans la loi sur l’as- surance maladie. Par conséquent, les données concernant la sécurité des patients devraient être mesurées cons- tamment», estime Santésuisse. Selon
l’organisme faîtier des caisses, le pro- blème vient notamment du fait que
«dans notre système de santé, aucun fournisseur de prestation n’a intérêt à promouvoir la transparence». (…) La Confédération, qui a participé à la création, en 2003, d’une Fondation pour la sécurité des patients, rappel le avoir présenté en 2009 une stratégie nationale sur la qualité. «En outre, in- dique l’OFSP, le Conseil fédéral a man- daté un rapport de mise en œuvre, qu’il va bientôt adopter.»
Néanmoins, les acteurs de la santé reprochent à la Confédération «de ne pas être suffisamment présente sur le terrain de la qualité», note l’or- ganisme faîtier des caisses. «Elle crée une fondation, mais son soutien politique fait défaut, ajoute Reinhard Voegele. De fait, toute la responsabi- lité est rejetée sur les épaules des hôpitaux, des médecins et des assu- reurs.»(…)
Valentine Zubler Le Temps du 20 mai 2011
Nouveau mode de finan- cement des hôpitaux : bataille politique en vue
La tension monte, à un peu plus de six mois de l’entrée en vigueur, au 1er janvier 2012, du nouveau mode de fi- nancement des hôpitaux. Si les as- surés n’ont pas pris la mesure des changements qu’impliquera la loi vo- tée en 2007 au parlement, les princi- paux acteurs de la santé, eux, se renvoient la balle sur une possible hausse des coûts et des primes.
Ainsi l’organisation faîtière des cais- ses maladie, Santésuisse, estimait au début du mois de mai que le passage au nouveau système provoquerait une hausse des primes de 1,6% en moyen- ne en 2012. Réponse du parlement : réunis en commission vendredi der- nier, les sénateurs ont décidé de dé- poser une initiative parlementaire,
«visant à empêcher une hausse des primes d’assurance maladie lors de l’introduction du nouveau financement hospitalier». Un projet qui a fait sortir la Conférence des directeurs canto- naux de la Santé (CDS) de ses gonds.
Emmenée par son président, le Vau- dois Pierre-Yves Maillard, la CDS es- time que «si on change le système, il ne faut pas, alors, mettre de couver cle
La médecine tous azimuts.
Problèmes éthiques de la médicalisation du quotidien
Economicisation de la médecine Vendredi 1er juillet 2011Berne, Kongresszentrum Hotel Ador 9 h 15 Allocution de bienvenue et introduction, O. Höffe, Tübingen et C. Kind, St Gall
Exemples pratiques
9 h 35 Le syndrome de carence en fer – une maladie nouvelle ? R. Ogier, Genève et F. Demarmels Biasiutti, Berne
10 h 05 Le burn-out : diagnostic ou lifestyle ? P. Schneider, Zurich et A. Canuto, Genève 10 h 35 Discussion Santé et maladie : aspects conceptuels
11 h 30 Krankheitsbilder als Spiegel ihrer Zeit, I. Ritzmann, Zurich 11 h 50 Gesundheit und Krankheit als normative Begriffe, D. Lanzerath, Bonn
12 h 10 Discussion
Problèmes éthiques de la médica- lisation du quotidien – aspects systématiques
13 h 30 Medikalisierung des Alltags : agenda
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