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Vivre, consommer et agir dans une Palestine glocale

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Academic year: 2022

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Vivre, consommer et agir dans une Palestine glocale

APPEL A COMMUNICATIONS

Colloque international, Université Al-Najah, Naplouse, Palestine 30 septembre-2 octobre 2014

Organisé par l’Institut Français du Proche-Orient et l’Université Al-Najah

En partenariat avec l’Institut français, Jérusalem

La réalité palestinienne, marquée par le conflit, a le plus souvent été analysée au seul prisme de sa spécificité politique ou culturelle. Or, de nouvelles manières de vivre, de consommer et d’agir inscrites dans un registre global ont vu le jour ces dernières années et sont largement restées inexplorées. Cette dimension globale peut se comprendre comme une réalité imposée et inévitable. Mais cette globalité est aussi adaptée, intégrée, appliquée à une dimension locale, pour recréer une expression proprement palestinienne. Ce colloque entend analyser l’hybridité des vécus sociaux et politiques, pris entre global et local : réfléchir à la notion de « glocalité » à partir de la Palestine qui s’invente à présent.

L’occupation israélienne, par le morcellement territorial et le confinement qu’elle met en œuvre, accélère encore l’usage de pratiques globales émergentes car celles-ci permettent de contourner ou de détourner les limites spatiales ou les contraintes imposées (aux déplacements, à l’économie, aux productions locales palestiniennes…etc.) et peuvent prendre la forme de résistances. Les dynamiques de globalisation sont loin de se limiter aux effets directs de l’occupation et de la colonisation. Toutefois, la Palestine actuelle est à certains égards paradigmatique des changements rapides des vécus spatio- temporels perçus depuis une décennie partout dans le monde, avec l’accélération et la massification des flux, due notamment à l’impact des nouvelles technologies, de la communication et du numérique. John Collins adopte une telle perspective en montrant comment la réalité palestinienne revêt une signification qui la dépasse car les processus qui sont ici à l’œuvre de façon paroxystique (ancrés sur les dynamiques conjointes de la technologie, de l’enfermement, de la violence et de l’accélération du temps) sont des éléments structurants de la globalisation (Collins, 2011).

Ces transformations sont en effet particulièrement ressenties et visibles en raison de l’histoire palestinienne (configuration diasporique) et des nouveaux dispositifs territoriaux, militaires et

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institutionnels mis en place dans les Territoires occupés avec le renouvellement des formes de l’occupation après la seconde Intifada. D’un côté, la fragmentation accrue de l’espace s’est accompagnée d’une gestion différenciée des mobilités et des circulations, et du contrôle du temps et de l’espace des Palestiniens (Latte Abdallah, Parizot, 2011). De l’autre, l’invisibilisation progressive des mécanismes violents de l’occupation (Weizman, 2009) se fait au profit de dispositifs de contrôle postmodernes et néo-libéraux mettant en œuvre des formes urbaines ou institutionnelles globales qui, parce que l’on peut les retrouver ailleurs dans le monde, facilitent la pérennité de l’occupation en la banalisant visuellement : transformation progressive de l’architecture des check-points en terminaux qui font penser à des terminaux d’aéroport (Havkin, 2011) ou bien évoquent des péages ; du Mur qui à certains endroits, ressemble aux barrières contre le bruit présentes sur les autoroutes…etc.

Cette manifestation scientifique a ainsi pour objectif l’étude de pratiques et de vécus émergents et des différents moyens dématérialisés sollicités pour se déplacer, se mobiliser et vivre des territoires et des communautés palestiniennes réelles et virtuelles dans un contexte de souveraineté parcellaire ou multiple, sans État ou en marge de l’ État: les outils technologiques utilisés, les engagements citoyens, les manières de produire et de consommer changent au gré d’une globalisation dont les effets mais aussi les possibilités qu’elle offre sont accrus.

Cette réflexion, au carrefour de vécus locaux et de vécus globaux, s'articulera autour des thématiques suivantes :

- Les transformations spatiales et urbaines imprégnées de langages urbains globaux, et parfois liées à l’architecture de l’occupation, des colonies ou d’Israël / et les outils technologiques, les pratiques virtuelles, visuelles, artistiques, architecturales et urbanistiques qui constituent autant d’alternatives ou de détournements.

- Les nouveaux modes de contestation politique et d’engagements citoyens qui empruntent à des références globales (tels que les discours sur les droits de l’Homme, les nouvelles formulations politiques en lien avec les sexualités, les usages du droit renouvelés, les mobilisations locales ou artistiques ou les nouvelles formes virtuelles d’actions politiques).

- Les transformations des conditions de production dues à la globalisation et au développement de la production agricole et industrielle des colonies et les formes innovantes de production, à l’interface entre politique et savoir-vivre (produire local –baladi-, produire bio, « made in Palestine », économie de résistance -iqtisad al-sumud) /les pratiques liées à l'environnement (développement durable, éco- tourisme…etc.

- Les pratiques de consommation et l’émergence de collectifs de consommation alternative, citoyenne.

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Le colloque réunira essentiellement des chercheurs et doctorants en sciences sociales et humaines travaillant sur la Palestine mais sont aussi sollicitées des recherches sur d’autres terrains (Maghreb/Moyen-Orient/Europe) dans une dimension comparative.

Ce colloque entend par ailleurs confronter des approches différentes : entre art et science, recherche et action, il fera dialoguer les sciences sociales avec les travaux d’artistes, d’architectes, les pensées et modes d’action de collectifs militants et citoyens.

Responsables scientifiques : Joni Aasi (Université Al-Najah), Stéphanie Latte Abdallah (IFPO/CNRS)

Comité d’organisation : Akram Daoud (Département de droit, Université Al-Najah), Johni Aasi (Chaire de l’UNESCO, Université Al-Najah), Stéphanie Latte Abdallah (Sciences sociales IFPO/CNRS), Najla Nakhlé-Cerruti (Études arabes/IFPO), Elsa Grugeon (Sciences sociales/IFPO), Ghassan Khaled (Département de droit, Université Al-Najah), Marion Slitine (Sciences sociales/IFPO), Xavier Guignard (Sciences sociales/IFPO), Raed Nierat (Département de sciences politiques, Université Al-Najah), Claire Beaugrand (Sciences sociales/IFPO), Fadi Jumaa (Département de Sciences Politiques, Université Al-Najah), Dalila Boualam (Sciences sociales/IFPO)

Un résumé de 300 mots de la communication proposée et une brève présentation biographique sont à envoyer en anglais pour le 23 juin 2014 au plus tard à

:

stephanielatteabdallah@gmail.com Joni.aasi@najah.edu

x.guignard@ifporient.org

Les communications pourront se faire en français, anglais ou arabe. Des fonds sont prévus pour prendre en charge les voyages et le logement.

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