• Aucun résultat trouvé

La Confédération et la dualité nationale

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "La Confédération et la dualité nationale"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

 

 

La Confédération et la dualité nationale

Colloque tenu du jeudi 27 au samedi 29 avril 2017 Campus Saint-Jean, Université de l’Alberta

Organisateurs

Serge DUPUIS, Université Laval

Valérie LAPOINTE-GAGNON, Campus Saint-Jean, Université de l’Alberta Rémi LÉGER, Simon Fraser University

Alex TREMBLAY LAMARCHE, Université Laval & Université libre de Bruxelles Comité scientifique

Michel BOCK, Université d’Ottawa Linda CARDINAL, Université d’Ottawa

Claude COUTURE, Campus Saint-Jean, Université de l’Alberta Nathalie KERMOAL, Université de l’Alberta

Martin PÂQUET, Université Laval

Joseph Yvon THÉRIAULT, Université du Québec à Montréal

La patrie, pour nous, c’est le Canada tout entier, c’est-à-dire une fédération de races distinctes et de provinces autonomes. La nation que nous voulons voir se développer, c’est la nation canadienne, composée des Canadiens français et des Canadiens anglais, c’est-à-dire de deux éléments séparés par la langue et la religion, et par les dispositions légales nécessaires à la conservation de leurs traditions respectives, mais unies dans un attachement de confraternité, dans un commun attachement à la patrie commune

Henri BOURASSA, 1923.

Le 150e anniversaire de la Confédération constitue un moment opportun de réfléchir à la portée, au sens, aux succès et aux problèmes de notre régime politique. Certains en feront l’éloge, d’autres, le procès; quoiqu’on en dise, le rapport du Canada à la dualité nationale, une philosophie développée surtout par des penseurs canadiens-français pour dépeindre le Canada comme un « pacte entre deux peuples fondateurs », mérite une réflexion sérieuse.

Cette idée a évolué et été débattue au fil des ans. Elle a eu tout autant d’expressions concrètes par la reconnaissance progressive du français dans les instances publiques et l’apprentissage de la langue dans les milieux de travail et scolaires. Les débats entourant la création de la Confédération canadienne ont également constitué un moment d’expression de la dualité nationale. La création de la province de Québec a notamment amené une reconnaissance certaine au peuple canadien-français dans la vallée laurentienne, même si cette reconnaissance a été critiquée au fil des années avec la tendance centralisatrice du fédéralisme canadien. La création du Manitoba, province originellement bilingue, permettait également tous les espoirs pour les francophones,

(2)

 

 

mais ces espoirs ont rapidement été déçus. Au final, la Confédération est demeurée très imparfaite pour les Canadiens de langue française, surtout ceux habitant à l’extérieur de la Belle province. On pourrait ainsi voir la dualité nationale comme un fil conducteur de l’histoire canadienne, qui remonte au lendemain de la Conquête, qui a connu ses moments forts du milieu du XIXe siècle à la fin du XXe siècle, mais qui perdure aussi dans une moindre mesure de nos jours.

Ce colloque visera à faire le point sur l’idée de dualité autant dans les débats intellectuels que dans ses représentations institutionnelles. Il s’adresse aux historiens, aux politologues, aux sociologues, aux juristes et à tous ceux et celles qui étudient le Canada dans son rapport à la dualité. Quels ont été les grands moments de la reconnaissance formelle des « deux peuples fondateurs » ? Quelles oppositions la dualité a-t-elle rencontrées dans l’histoire de la fédération canadienne ? Quel rôle a été réservé à la dualité dans la construction de l’identité canadienne ? S’est-elle exprimée de manière distincte chez les majorités (Québécois francophones et Canadiens anglophones) et chez les minorités (Franco-Ontariens, Anglo-Québécois, Acadiens, etc.)

? Comment les anglophones ont-ils adhéré (ou non) à la notion de la dualité? Que peut- on dire de l’hybridité culturelle, de ceux qui ont choisi ou fini par appartenir plus équitablement à ces deux cultures ? Quel rôle ont joué les femmes et le genre dans l’expression de cette dualité ? De quelle manière les Premières Nations se sont-elles insérées (ou non) dans cette manière de concevoir le Canada ? Quels refus la dualité a-t- elle rencontrés dans l’impérialisme britannique, le continentalisme nord-américain, le multiculturalisme, les nationalismes autochtone et québécois, etc. ? Dans un pays diversifié, où plusieurs francophones tendent aujourd’hui à imaginer la dualité sous l’angle du rapport Québec-Canada ou du mercantilisme linguistique, que reste-t-il de la dualité au XXIe siècle ?

Nous invitons les chercheurs intéressés par ces questions à nous soumettre une proposition de communication comprenant un titre, un résumé de 200 à 300 mots ainsi qu’une brève notice biographique (incluant l’affiliation institutionnelle, le domaine de recherche, les principales publications et les coordonnées), le tout tenant sur une page.

Les propositions doivent être soumises par courriel (en fichier joint Word ou PDF) à valerie.lapointe-gagnon@ualberta.ca d’ici le 30 juin 2016. Les communications en français et en anglais seront les bienvenues.

Puisque plusieurs conférenciers pourraient avoir à se déplacer sur des distances importantes, les organisateurs prévoient faire des demandes de subventions, notamment au Conseil de recherches en sciences humaines, et dédommager, dans la mesure du possible, les conférenciers pour les dépenses liées au déplacement et à l’hébergement. Les conférenciers seront invités à soumettre une contribution à un numéro spécial d’une revue ou à un ouvrage collectif.

Au plaisir de vous lire, Le comité organisateur

(3)

 

 

Confederation and National Duality

27 – 29 April 2017

Campus Saint-Jean, University of Alberta Organizing Committee

Serge DUPUIS, Université Laval

Valérie LAPOINTE-GAGNON, Campus Saint-Jean, University of Alberta Rémi LÉGER, Simon Fraser University

Alex TREMBLAY LAMARCHE, Université Laval/Université libre de Bruxelles Scientific Committee

Linda CARDINAL, University of Ottawa

Claude COUTURE, Campus Saint-Jean, University of Alberta Nathalie KERMOAL, University of Alberta

Martin PÂQUET, Université Laval

Joseph Yvon THÉRIAULT, Université du Québec à Montréal

La patrie, pour nous, c’est le Canada tout entier, c’est-à-dire une fédération de races distinctes et de provinces autonomes. La nation que nous voulons voir se développer, c’est la nation canadienne, composée des Canadiens français et des Canadiens anglais, c’est-à-dire de deux éléments séparés par la langue et la religion, et par les dispositions légales nécessaires à la conservation de leurs traditions respectives, mais unies dans un attachement de confraternité, dans un commun attachement à la patrie commune

Henri BOURASSA, 1923.

The 150th anniversary of Confederation presents a timely opportunity to explore the legacy, the meaning, the successes and challenges of our political system. In this context, Canada’s relationship to national duality, a philosophy largely developed by French Canadian intellectuals portraying Canada as a “pact between two founding peoples”, warrants serious consideration.

This notion has evolved and been debated throughout the years. It has had many concrete manifestations through the gradual recognition of the French language in political institutions, French-language education across the provinces and territories, and the expansion of language training in the public service. Debates surrounding the establishment of Canadian Confederation also represented an expression of national duality. The creation of the Province of Québec ensured the recognition of French Canadians as a people in the Laurentian Valley, even if this recognition was criticized in the ensuing decades in light of the centralizing tendencies of Canadian federalism. The

(4)

 

 

creation of the Province of Manitoba, which was initially bilingual, fuelled high hopes for French Canadians, but these hopes would rapidly vanish. Confederation has on the whole remained inadequate for French-speaking Canadians, especially those residing in provinces and territories outside the Belle province. We could therefore view national duality as a common theme running through Canadian history: it emerged following Conquest, reached its high points during the 19th and 20th century, and it endures in a weaker version in contemporary politics.

This symposium will aim to take stock of the notion of duality in both intellectual debates and institutional representations. It seeks the participation of historians, political scientists, sociologists, jurists, and all those who study Canada and its relationship to duality. What have been the highlights of the formal recognition of “two founding peoples”? What opposition has duality met in the history of the Canadian federation? Which role(s) has it played in the construction of Canadian identity? How has duality been approached by majorities (Québécois and English Canadians) and minorities (Franco-Ontarians, Anglo-Quebecers, Acadians, First Nations, etc.)? Outside of Québec and Francophone minority communities, did Canadians adhere to the notion of duality? What can be said about cultural hybridity and those who belong to both dominant cultures? What role have women and gender played in the construction of duality? Which relationship(s) do First Nations have to this conception of Canada? What obstacles has duality met through British imperialism, North American continentalism, multiculturalism, Indigenous and Québécois nationalism, etc.? In a diverse country, in which many Francophones now tend to imagine duality through the Québec-Canada paradigm or linguistic mercantilism, what is left of duality in the 21st century?

We welcome researchers interested in these questions to submit a proposal that includes a title, a 200-300 word abstract, and a brief biographical note (institutional affiliation, area of expertise, main publications, and contact details). Proposals must be submitted by e-mail (in a Word or PDF attachment) to valerie.lapointe-gagnon@ualberta.ca by June 30th 2016. Papers in French and English are welcome.

As many presenters could have to travel important distances to participate, organizers will request funding from the Social Sciences and Humanities Research Council and other funding agencies, and if successful will reimburse travel and lodging. Presenters will also be invited to submit an article to a special issue or an edited volume.

We look forward to reading your proposals, The Organizing Committee

Références

Documents relatifs

Un historien, Jean-Yves Gravel, a tenté une synthèse de la participation canadienne-française à la Deuxième Guerre mondiale dans un article intitulé <<Le Québec

jusqu'à la Confédération qui est le redresse- ment le plus important: rappel des lois injus- tes, nombreuses lois votées en faveur des Ca- nadiens français, langue française reconnue

Les urgences de l’HMIMV de RABAT ont été rénové en 2013 ce qui explique le taux de satisfaction des patients retrouvé dans notre étude qui était

Archives de la Société historique de Saint-Boniface, Fonds Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba, 0285/1334/035Statuts et règlements de la Société historique métisse qui

Selected bond lengths, bond and torsion angles for all non-hydrogen atoms determined by X-ray diffraction are listed in Table 1, together with the calculated parameters,

dans Les Canadiens errants, l’auteur raconte sans prétendre tout ex- pliquer, mais cela importe peu au lecteur car, comme l’affirmait l’historien et philosophe Gabriel bonnot

Cet extrait de résultat montre que les Autochtones sont loin d’être « passifs » au sein des Rangers et des Rangers Juniors : ils choisissent d’en faire

Pour explorer d'idée nationale et ses transformations dans l'imaginaire politique grec, il convient de rappeler que deux périodes historiques successives sont à mettre