C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
E DMOND B ONAN
Sur les sélections injectives du type fini
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 27, n
o2 (1986), p. 147-150
<
http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1986__27_2_147_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1986, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Cahiers de topologie et géométrie
différentielle catégoriques » implique l’accord avec les conditions
générales d’utilisation (
http://www.numdam.org/conditions). Toute
utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive
d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier
doit contenir la présente mention de copyright.
SUR LES
SÉLECTIONS
INJECTIVES DU TYPE FINI par Edmond BONANCAHIERS DE TOPOLOGIE ET
GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE
CATÉGORIQUES
Vol. XXVII-2 (1986)
A la
mémoire
de Charles EhresmannABSTRACT. The
Wedding
Lemma is extended to infinite sets.Extension du Lemme des
tvlariages [11
aux ensembles infinis.Proposition.
,Soit E et F deux
ensembles,
G unepartie
deF,
et Oune
application
de E dans l’ensemble desparties
finies de F telle que:(1)
pour toutepartie
A deE,
(11)
pour toutepartie
finie B deG ,
Il existe alors une
sélection injective f, subordonnée à ID
telle quef(E)
contienne G.Preuve.
1° Soit A l’ensemble ordonné par l’inclusion des
parties
X de Emunies d’une sélection
injective fX : X -> F,
subordonnéeà 4l ,
où deplus fx(X)
contient G. Soit T unepartie
totalement ordonnéede A :
posonsZ = U ( X, X E T ).
Pourchaque
XE T ,
soitfX
unprolongement
arbi-traire de
fx
à Z toutentier,
subordonné à (D . Le filet(~fX,
XE T , J) prenant
ses valeurs dansl’espace produit topologique, compact
par le théorème deTychonoff,
de la collection(O(z),
z eZ),
admet unevaleur
d’adhérence,
disonsfz:
Z->F,
subordonnée à 4/ . Montrons quefz
estinjective:
pour deux éléments distincts y ety’
deZ,
il existeune
partie
Y E T lescontenant,
et il existe deplus
unepartie
X con-tenant
Y,
XE T,
telle queMais
puisque fx est injective,
Montrons maintenant que f-
(Z)
contient G : pour un élément y deG,
il existe une
partie
Y E T contenant l’ensemble fini non videet il existe de
plus
unepartie
X contenantY,
X E T telle queCe dernier contenant y ,
puisque fx(N
contient G. Nous venons de trouver lemajorant
Z de T dans Aqui
est donc inductif.2° Pour une sélection
injective f :
X -> F subordonnée à 1) et unélément z de
E, n’appartenant
pas àX,
nous allons établir l’existence d’une sélectioninjective
g :XU{z} -> F,
subordonnée à 4O. Nous poseronsPour l’entier
l,
tant queO(f-1 O)l(z)
est contenu dans6X),
nous pouvons définir(f-1 Ol + 1 (z): désignons,
le caséchéant,
par h leplus petit
entier pour
lequel O (f-1O)h(z)
n’est pas contenu dansf(X).
Nousprendrons
h infini sinon. La suiteest strictement croissante: en
effet,
pour 1 lh,
Mais 4l
(f-1O (z)
contient5l(z)
avecz e (f-1O)l(z)
donc lapropriété (i)
se traduit ici par
Ainsi
a) Supposons
h fini: il existe d’abord unélément
aappartenant
àO( f-1 O)h (z)
mais pas àO(f-1 O)h-1(z) :
nous pouvons définir successive-ment,
encommençant
parpuis
si h >0, continuer,
pour tout entieri ,
0 ih ,
paren terminant de toute
façon
par x o = z.La nouvelle fonction g : X U
{z}->F,
définie parg(z) = a
et si h >0,
pour toutentier i , 0 i
h parg(xi) = f(x1i+1),
coïncidant en outre avec f sur
est une sélection
injective
subordonnée à O. Sif (X)
contientG,
ilen est de même pour
9 (X U{z}).
b) Supposons
maintenant h infini: il existe pourchaque
entier nune construction notée
On
dutype précédent,
soit pour tout entier i tel que 0 :-g i :-5 n ,Prolongeons 0 n
àl’espace
N tout entier par~0n
enprenant cependant
pour tout
entier j , j
> n ,0n(j)
dansLa suite
( On, n >1) prend
ses valeurs dansl’espace produit topologique compact
de la collectionelle admet donc une valeur
d’adhérence,
disons 0 : pour toutentier i,
il existe un entier n ? i+l tel que
donc
ivec
toujours 0(0) -
z . La nouvelle fonction3°
a)
Prenons d’abord G =(2) :
il existe par le Lemme de Zorn unesélection
injective
f : E -> F subordonnéeà O,
car l’élément maximal de A est sûrement E.b) Lorsque
G n’est pasvide, l’application (D-1
de G dans l’en- semble desparties
finies de E vérifie les conditions quipermettent, grâce
à3-a,
d’exhiber une sélectioninjective
e : G -> E subordonnée àO-1 ,
et par suiteé 1 : e (G) -> F
estdéjà
une sélectioninjective
subordonnée à 4l telle que
e-1( e(G))
= G. Maintenant par le Lemme deZorn, e(G)
est contenu dans un élément maximal deA, qui
est sûrementE : il existe donc une sélection
injective
f: E +F subordonnéeà
et en outre
f (E)
contient G.1. N. BOURBAKI, Théorie des
Ensembles,
Chap. III(§3,
Exerc. 6). Hermann, Paris.2. J.L. KELLEY, General
Topology,
Van Nostrand-Reinhold.U . E . R . de
Mathématiques
33 rue Saint-Leu 80000 AMIENS. FRANCE