C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
R ENÉ G UITART
Fonctions d’Euler-Jordan et de Gauß et exponentielle dans les semi-anneaux de Burnside
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 33, no3 (1992), p. 253-260
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1992__33_3_253_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1992, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme
Fonctions d’Euler-Jordan et de Gauß
et exponentielle dans
les semi-anneaux de Burnside
René Guitart1
CAHIERS DE TOPOLOGIE ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE
CATEGORIQ UES
VOLUME XXXIII
e"
trimestre 1992ABSTRACT : In this paper, the arithmetical functions of Euler- Jordan and GauB are related to
explicit computations
of internalexponentiation
ofisomor phic
classes ofobjects
in the topos ofpermutations.
Soit C une
catégorie,
et C letopos
des foncteurs X : Cop -> Erts ettransformations naturelles entre ces foncteurs. On
désigne
par KC - K l’ensemble des classesd’isolnorphismes d’ohjets
deC,
la classed’isomorphis-
me de X étant notée
#X
= ,r. CommeC
est à sommes et àproduits,
JCCest un semi-anneau avec, pour x =
#X
et y =#Y, x
+ y =#(X
+l’)
et x . y =
#(X
xY),
et l’anneauengendré
7B"C est un A-anneau essentiel encombinatoire et en théorie des classes
caractéristiques (voir [2]
et[4]).
Si C estun groupe
G,
alors ainsi KG est connu comme le semi-anneau de Burnside de G.Ici nous voulons introduire une seule nouvelle
idée,
trèssimple, qui
estla suivante : si x, y E
KC,
onpose xy = #(XY),
et alors cetteexponentielle
dans
KC, qui
se calculeexplicitement, grâce
au lemme deYoneda,
via cer-taines des
quantités x
-> y =card(Homc(X, Y)),
s’avère combinatoirementsignificative,
liées aupetit
théor ème deFerlnat,
aux fonctionsarithmétique
comme la
fonction 0 d’Euler,
les fonctionsJk
deJordan,
et les fonctionsF(a, n)
de Gauss(voir [1], et,
pour des référencesplus récentes, [5], [6], [7]).
Pour X e
C
on notef
X lacatégorie
fibrée associée àX , ayant
pourobjets
les
( (C , u ) ,
C EObC, 2G
EX(C),
et pourmorphismes
de((C1, u1)
vers(C2, u2)
les
f : Cl C2
E C telsX ( f )(u2) =
Si K estconnexe de
f X,
on poseXK(C)
= u EX ( C ) ; (C, u )
e obK. On a X =Z K comp.conn.de fX XK.
On ditque X
est connexe sif X
est connexe, cequi équivaut
à ce queHomc(X,-)
commute aux sommes, cequi équivaut
à ceque X = Y + Z dans
C implique
Y = 0 ou Z = 0. On dit quef
E KC estune
figure
de C sif = #F
avec F connexeet F #
0. On note 0C = 0l’ensemhle des
figures
de C. On note par x, y, z des élémentsquelconques
deKC,
et parf ,
g,h, k, l,
m, des élémentsquelconques
de FC. Pour tout x ettoute f
on pose, avec ir =#X,
La fonction x_ : F -> Card détermine v. On a et
ce que l’ou écrit
avec
Proposition
1 Pour andles
(g.h) f
étant solution dusystème d’équations
indexées par les k E F :Ona.
On a :
les
(yX).r
étant solution dusystème d’équations
indexées par les k E F :Ona:
les
(x.y) f
étant solution dusystème d’équations
indexées par les k E F :En
particulier,
en 7iotatt’onsallégées
on a :Supposons
désor mais que C = G soit un groupe. Alors X e G est connexessi X est un G-ensemble
transitif,
ssi X£É G /H
pour un sous-groupe H de G. On aG/H = G/K
ssi il existe un g E G tel queg-lHg
=K,
desorte que 0G est l’ensemble des classes de
conjugaison
de sous-groupes de G. Si on note H E 0G lafigure
déter minée parH,
on a :( H -> K ) = cardIgK; g-1 Hg C KI.
Proposition
2 Pour x, y eKG, l’exponentielle yx
se calcule par la propo- sition1,
via les valeurs des(H - K) ci-avant,
et se calculeaussi,
ennotant EX l’ensemble des éléments de
X,
comme# ( EY EX , o )
où o estl’action sur
EY EX qui
estdéfinie
par(g
o0)(x)
=g.(o(g-1.x)).
Par suitele
foncteur E :
G -> Siis induit unhomomorphisme
de semai-panneau: KG -> Kl - Card
qui
deplus préserve l’exponentielle.
On
désigne
parNG
l’enselnble des éléments x e KG tels que, avec x =#X,
EX soit un ensemble fini. Ainsi
NI
= N.Proposition
3jV(Z/2Z) comporte 2 figures,
notées 1 etD, 1
étant neutrepour le produit,
avecet
l’exponerztielle vérifie
En
particulz*er
on a :On note
R(Z/2Z)
le semi-anneau extension deN(Z/2Z)
constitué des sym- boles a +bD,
aveca, b
E R(a
et bréels).
Onpose D
=U,
de sorte queU2
=U,
et si y = a +(3U
estpositif,
c’est-à-dire si 0 a et 0 a +(3,
onpose, pour x E
R,
Ainsi
l’exponentielle peut
s’étendreaux y-v
avec ypositif. Pour y positif
strictement
(a #
0 et cx+ B # 0),
on poseProposition
4 Avec les notations ci-avant ori a, pour y strictementpositif,
Proposition
5N((Z/2Z)2) comporte 4 figures,
notées 1,H, V,
etC,
1étant netitre pour le
produit,
avecL’exponentielle vérifie
parexemple :
Proposition
6N(S3) comporte 4 figut-es,
rtotées1, D,T , et H,
1 étant neu-tre pozir le
produit,
avecL’exponentielle vérifie
parexemple :
N(S5) comporte
19figures, N(S7) comporte
96figures.
Proposition
7N(Z) comporte
uneinfinité
dénombrable defigures,
notées1,
etCn,
pour n >0,
oùCn
est lecycle
à néléments,
et on asinon
Pour tout x e
jV(Z)
on a :(Cu -> x) = Ldlu dXd,
en convenant de noter xCnpar
simplement
xn .Pour x, y E
N(Z)
et r e N on poseet
R(x, y) = ppcm{i ;
Xi#
0 ouyi 0 01.
Alors 1--l =yX vérifie :
- pour tout Tt,
(zn =1 0) implique (n 1 R(x, y) )
- pour tout r et tout 1î :
où /-l est la
fonction
de Moebius.Par
exeml-)le
on a :C2 -
= 2 +C2, C2 C3
=C2
+C6, C2 C4
= 2 +C2
+3C4, C2 C5
=C2 + 3C10, C2C6
=z+C2+2C3+9C6.
Ce calcul sur les
"nombre-cycles"
et lesexponentielles
depermutations
estamorcé dans
[3].
Proposition
8 SoitGoo
lafigure non-finie
deK(Z),
c’est-à-dire lecycle infini,
et soit x EN(Z),
avec x =#X
et EX = t.X == e Alors dansxCoo == En
Z11Cn,
on a, pourtout p prentz*er
Poui a et k
entiers,
soitF(a, ii)
la fonction de Gauss etJk(d)
la fonction deJorda,n,
caractérisées parCes fonctions sont donc données par :
Ainsi,
avec ii, =p1 e1
...ps es (la décomposition
de ii en facteurspremiers),
et de même pour
Jk(d).
On sait queJk
de .Jordan vaut :Pour k - 1 on retrouve la
fonction 0
d’Eulen :Proposition
9 Pour a, mE N,
dans(lcm
=Ln Zn Cn,
on a, pour ppremier
Et, plus généralerraent,
on a :Alors,
de(a Cm ) ( bCm )
=(ab) Cm
on tire :Proposition
10 Pour a,b,
n e N on a :Proposition
11 Pour tout a E N ondéfinis Ya
EM(Z)
par :On a,
pour tout r EN,
et,
pour tout k EN,
On note
Q+(Z)
le se111i-anneau extension deN(Z)
constitué dessymboles l:n znCn
avec les zn EQ+ (i.e.
rationnelspositifs
ounuls),
et on définit dansce semi-anneau
Proposition
12 On aPour tout
polynôme
P àcoefficients
entiers et tout entier T on a :Pour toute
figure f
EN(Z)
on a :Az*nsz* -1)
représente
sur lesfigures l’augmentation
e :N(Z)
- N.Références
[1]
L.E.Dickson, History of
thetheory of numbers,
vol.I, 1919, reprint Chelsea,
NewYork,1952.
[2]
A.Grothendieck,
La théorie des classes deChern,
Bull. Soc. Math.France 86
(1958),
137-154.[4]
D.Knutson, 03BB-Rings
and theRepresentation Theory of
theSymmetric Croup, Springer
L.N. Math.308,
1973.[5]
J.Sandor,
Note on Jordan’s arithrneticalfunction,
Sem.Arghiriade,
Univ.
Timisoara, 1989, 4p.
[6]
E. Schwab and E.D.Schwab,
Totaladditivity
and summationfunction,
Sem.
Arghiriade,
Univ.Timisoara, 1990, 7p.
[7]
L.Toth,
Some remarks on ageneralisation of
Euler’sfunction,
Sem.Arghiriade,
Univ. Timisoara.1990, 9p.
Université de Paris 7
Département
demathématiques
2 Place Jussieu 75251 Paris Cedex 05