AUTRES VOIES D’ADMINISTRATION
• V. Berard
• Maître de Conférences en Pharmacie Galénique
PLAN
I. Voie rectale
II. Voies aériennes
III. Voie ophtalmique
IV. Voie vaginale
I. Voie rectale
Formes médicamenteuses très anciennes à action locale ou à action générale.
Définition :
Les préparations rectales sont des préparations destinées
I. Voie rectale
Différentes catégories de préparations rectales (Ph. Eur.) :
- Les suppositoires
- Les capsules rectales
- Les solutions, émulsions et suspensions rectales
- Les poudres et comprimés pour solutions ou suspensions rectales - Les préparations rectales semi-solides
- Les mousses rectales.
I. Voie rectale
Les suppositoires (Ph. Eur.) :
Formes rectales les plus administrées en France Utilisation restreinte dans certains pays.
Définition :
Les suppositoires sont des préparations unidoses solides. Leur forme, volume et consistance sont adaptés à
l’administration par voie rectale.
I. Voie rectale
Les suppositoires (Ph. Eur.) : Fabrication :
Les suppositoires sont obtenus par moulage.
La masse médicamenteuse rendue suffisamment fluide par action de la chaleur est coulée dans des alvéoles
appropriées, et le suppositoire se solidifie en refroidissant.
Fabrication industrielle ou officinale
I. Voie rectale
Les suppositoires (Ph. Eur.) :
Modes d’action :
• Action mécanique : suppositoires laxatifs
• Action locale : suppositoires antihémorroïdaires ou anti- parasitaires
• Action systémique : lorsque la SA passe dans la circulation
générale
I. Voie rectale
Les suppositoires (Ph. Eur.) :
Avantages :
•Permet d’éviter la voie digestive classique, intéressant en cas de :
- vomissement
- SA détruites par les sucs digestifs
- SA mal tolérées au niveau gastrique.
•Absorption rapide de certaines SA.
•Facilité d’administration chez les nourrissons
I. Voie rectale
Les suppositoires (Ph. Eur.) :
Inconvénients :
• Problème d’irritation et de tolérance.
• Complexité de l’absorption des SA à ce niveau.
• Chez l’enfant, muqueuse particulièrement perméable accidents avec intoxication ( à la posologie).
• à la température
I. Voie rectale
Les suppositoires (Ph. Eur.) : Biodisponibilité :
Muqueuse rectale a un pouvoir d’absorption semblable à celui de la muqueuse de l’intestin grêle mais surface limitée.
Question ?
Est ce que les SA évitent le foie avant d’arriver dans la circulation générale ?
I. Voie rectale
Les suppositoires (Ph. Eur.) : Biodisponibilité :
• Si SA absorbées au niveau des veines hémorroïdales >, 1er passage hépatique.
Sinon, non.
I. Voie rectale
Les capsules rectales
Ce sont des suppositoires à enveloppe (ressemblent aux capsules molles, de forme allongée).
Peuvent être recouvertes d’un enrobage lubrifiant.
Les solutions, émulsions et suspensions rectales Préparations liquides unidoses.
Les lavements ont un effet évacuateur.
I. Voie rectale
Les préparations rectales semi-solides
Ce sont des pommades, des crèmes ou des gels.
Action locale recherchée.
Les mousses rectales
Préparations à action locale.
PLAN
I. Voie rectale
II. Voies aériennes
III. Voie ophtalmique
IV. Voie vaginale
II. Voies aériennes
Rappels sur le tractus respiratoire
Voies aériennes supérieures
Nez Bouche Pharynx Larynx
Voies aériennes inférieures
Trachée
II. Voies aériennes
Voie nasale
Les préparations nasales sont des préparations liquides, semi-solides ou solides, destinées à l’administration dans les cavités nasales en vue d’une action locale ou systémique.
Le plus souvent action locale pour les pathologies ORL Parfois systémique (cas du traitement de la migraine)
Préparations doivent être non irritantes, sans effet indésirable, habituellement isotoniques.
II. Voies aériennes
Différentes catégories de préparations nasales :
- Les préparations liquides pour instillation ou pulvérisation (gouttes nasales)
- Les préparations nasales semi-solides
- Les solutions pour lavage nasal (chlorure de sodium isotonique ou hypertonique)
- Les bâtons pour usage nasal
Voie nasale
II. Voies aériennes
Voie auriculaire
Les préparations auriculaires sont des préparations liquides, semi-solides ou solides, destinées à l’instillation, à la pulvérisation, à l’insufflation, à l’application dans le conduit auditif ou au lavage auriculaire.
Différentes catégories :
- Les préparations liquides pour instillation ou pulvérisation - Les préparations auriculaires semi-solides
II. Voies aériennes
Voie buccale et bucco pharyngée
Préparations pour voie buccale
:Préparations liquides, semi-solides ou solides contenant une ou plusieurs substances actives, destinées à être administrées dans la cavité buccale et/ou la gorge en vue d’une action locale ou systémique.
• Préparations solides : pâtes, pastilles, tablettes, gommes à mâcher, préparations muco-adhésives, comprimés sublingaux ou gingivaux
II. Voies aériennes
Voie pulmonaire
Les préparations pour inhalation (Ph. Eur.) :
Ce sont des préparations liquides ou solides destinées à être administrées dans les poumons sous forme de vapeurs ou d’aérosols, en vue d’une action locale ou systémique.
• Poudres, solutions ou dispersions liquides (émulsions ou suspensions)
• vapeur ou aérosol (dispersion de particules solides ou liquides dans un
II. Voies aériennes
Voie pulmonaire
3 catégories de préparations :
Les préparations liquides dispensées au moyen de nébuliseurs (liquide aérosol) avec un appareil en location à la pharmacie
Les préparations liquides dispersées au moyen d’inhalateurs pressurisés à valve doseuse (ex. : Ventoline®)
Les poudres pour inhalation (ex. : systèmes Diskus ou Turbuhaler®)
II. Voies aériennes
Voie pulmonaire
• Ex. d’inhalateur pressurisé à valve doseuse
II. Voies aériennes
Voie pulmonaire
Technique d’inhalation
- Agiter l'aérosol - Retirer le bouchon -Souffler à fond
• Ex. d’inhalateur pressurisé à valve doseuse
II. Voies aériennes
Voie pulmonaire
- Nécessite une coordination main-poumon.
- Beaucoup de malades ont des difficultés à utiliser correctement les aérosols doseurs.
- Peut nécessiter un apprentissage
- Utilisation possible d’une chambre d’inhalation.
Technique d’inhalation
• Ex. d’inhalateur pressurisé à valve doseuse
II. Voies aériennes
Voie pulmonaire
• Exemples de systèmes à poudres pour inhalation
- Nombreux systèmes.
- La poudre est stockée sous forme
• de gélules (Aérolizer),
• de disques (Diskhaler, Diskus)
• ou dans un réservoir (Clickhaler, Easyhaler, Novolizer, Turbuhaler).
II. Voies aériennes
Voie pulmonaire
• Exemples de systèmes à poudres pour inhalation Technique d’inhalation :
• Préparation du dispositif (chargement)
• Expiration profonde
• Inspiration de la poudre grâce à l’embout buccal
• Apnée de 10s
• Souvent se rincer la bouche après inhalation
Précautions d’emploi :
• Ne pas souffler dans le dispositif avant inhalation
II. Voies aériennes
Voie pulmonaire
• Exemples de systèmes à poudres pour inhalation
Diskus
II. Voies aériennes
Voie pulmonaire
• Exemples de systèmes à poudres pour inhalation
Turbuhaler
II. Voies aériennes
Voie pulmonaire
Biodisponibilité
Le niveau de pénétration pulmonaire de la préparation dépend du diamètre des particules dispersées :
- 100 µm : bouche et gorge - 10 µm : trachée et bronches - 10 à 3 µm : bronchioles
PLAN
I. Voie rectale
II. Voies aériennes
III. Voie ophtalmique
IV. Voie vaginale
Voie ophtalmique = voie muqueuse
Systèmes naturels de défense
- Larmes
- Clignement des paupières - Fonctions barrières :
Cornée
Conjonctive Sclère
III. Voie ophtalmique
Voie ophtalmique = voie muqueuse
Injections intravitréennes Instillation, Insert
solution, suspension, pommade, hydrogel
Systèmes intraoculaires
III. Voie ophtalmique
Voie ophtalmique = voie muqueuse
• Définition des préparations ophtalmiques (Ph. Européenne) :
Les préparations ophtalmiques sont des préparations liquides, semi-solides ou solides stériles destinées à être appliquées sur le globe oculaire et/ou les conjonctives ou à être introduites dans le sac conjonctival.
• Les collyres
• Les solutions pour lavage ophtalmique
• Les poudres pour collyres ou solutions pour lavage
III. Voie ophtalmique
Voie ophtalmique = voie muqueuse
• Définition des collyres (Ph. Européenne) :
Les collyres sont des solutions ou des suspensions stériles, aqueuses ou huileuses, contenant une ou plusieurs substances actives et destinées à l’instillation oculaire.
Si suspension, taille des particules < 90 µm.
• Qualités et exigences : proches des préparations parentérales (stérilité obligatoire, pH, pression osmotique, tolérance …).
III. Voie ophtalmique
III. Voie ophtalmique
Voie ophtalmique = voie muqueuse
• Définition des préparations semi-solides ophtalmiques (Ph. Européenne) : Ce sont des pommades, crèmes ou gels stériles destinés à être appliqués sur les conjonctives ou les paupières. Elles contiennent une ou plusieurs SA dissoutes ou dispersées dans un excipient. Aspect homogène.
Pas de particules solides > 90 µm Tube max. : 10 g.
PLAN
I. Voie rectale
II. Voies aériennes
III. Voie ophtalmique
IV. Voie vaginale
VI. Voie vaginale
• Généralement, action locale.
• Différentes catégories de préparations vaginales existent (Ph. Eur.) :
• Les ovules
• Les comprimés vaginaux
• Les capsules vaginales
• Les mousses vaginales
• Les préparations vaginales semi-solides
Voie vaginale = voie muqueuse
Des questions ?
e-mail : vberard@u-bourgogne.fr