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Une enquête sur la transmission des risques infectieux chez les usagers de crack en Île de France : approche épidémiologique, socio-anthropologique et recherche communautaire

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Academic year: 2022

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Une enquête sur la transmission des risques infectieux chez les usagers de crack en Île de

France : approche épidémiologique,

socio-anthropologique et recherche communautaire

Marie Jauffret-Roustide 1,2 & Catherine Pequart 3 & Yann Le Strat1 & Gaëlle Guibert 2 &

Lila Oudaya 1 & Caroline Semaille 1 & collectif interassociatif crack 4

1 InVS, 12 rue du Val d’Osne, 94415 Saint-Maurice, m.jauffret@invs.sante.fr

2 Cermes3 (Inserm U988), Université paris Descartes, 45 rue des Saints-Pères, 75006 Paris

3 Association Charonne, 104-106 rue Oberkampf, 75011 Paris, catherine.pequart@asso.charonne.fr

4 AIDES, Charonne, EGO, Gaïa, Proses, SOS Drogue International, La Terrasse-Maison Blanche

Depuis 2005, le crack est le premier produit illicite (après le cannabis) consommé par les usa- gers fréquentant les structures de réduction des risques et plus particulièrement en Île-de-France (IDF). La littérature internationale a démontré que les lésions aux mains et aux lèvres occasion- nées par l’utilisation de pipes en verre pour fumer du crack pouvaient favoriser la transmission de l’hépatite C, en cas de partage du matériel de consommation. La population des usagers de crack est particulièrement mobile et tend à fréquenter de manière simultanée de nombreuses structures de soins et de prise en charge, ce qui rend plus complexe la mise en oeuvre d’en- quêtes et l’obtention de données épidémiologiques valides. L’InVS et le CERMES3 ont mené une enquête épidémiologique auprès de 350 usagers de crack en IDF entre 2009 et 2010, avec le soutien de l’ANRS avec l’objectif d’évaluer la vulnérabilité des usagers de crack face à la trans- mission de l’hépatite C. Une enquête de type TLS (Time Location Sampling) a été mise en œuvre, en prenant en compte la fréquentation multiple des structures par les usagers de crack par l’application de la MGPP (Méthode Généralisée du Partage des Poids). Cette enquête était complétée par un volet socio-anthropologique permettant d’appréhender le contexte social des prises de risque. De plus, cette enquête a impliqué les usagers de crack et les professionnels de santé dans les différentes phases de l’enquête (construction du protocole de recherche et du questionnaire). L’enquête épidémiologique montre que les usagers de crack sont majoritaire- ment des hommes (80 % ). Leur moyenne d’âge est de 38,9 ans dont 14 % ont moins de 30 ans.

Dans les 6 derniers mois, 53 % ont dormi dans un squat ou dans la rue. Lors de leur dernière consommation de crack, 41 % ont partagé la pipe à crack, dont 21 % une pipe en verre ébréché.

Au moment de l’enquête, 86 % présentaient des lésions aux mains ou à la bouche. La prévalence déclarée de l’hépatite C de 41 % . Les données socio-anthropologiques mettent en évidence que les pratiques à risque sont très liées à la précarité et qu’elles concernent les sphères de l’usage de drogues et de la sexualité. Les usagers de crack âgés de moins de 30 ans sont les plus exposés à la transmission des risques infectieux. Cette première enquête menée dans la population des usagers de crack met en évidence la vulnérabilité importante des usagers de crack vis-à-vis de l’hépatite C. L’utilisation du plan de sondage permet d’inférer les résultats de cette enquête à la population des usagers de crack pris en charge dans les structures de réduction des risques et donc d’orienter les décisions des pouvoirs publics dans le domaine de la santé. L’implication des usagers dans la recherche permet de les sensibiliser aux risques et de définir des mesures de prévention adaptées, dans le cadre de la recherche communautaire.

Colloque francophone sur les Sondages 1

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