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Diagrammes thermodynamiques

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Pompe à chaleur (3,5 pages sur 8,5 d'un sujet de 4 h) (extrait et adapté de X MP 2012, physique et sciences de l'ingénieur)

La pompe à chaleur est un dispositif qui, en mode "chauffage" puise l’énergie thermique dans l’air, dans le sol ou dans l’eau des nappes phréatiques, pour la transférer vers le local à réchauffer. Elle est constituée d’un circuit fermé dans lequel circule un fluide caloporteur à l’état liquide, gazeux ou biphasé selon les éléments qu’il traverse. La circulation se fait en régime permanent ;

on néglige les variations d’énergies cinétique et de pesanteur.

Thermodynamique de la pompe à chaleur 1.1 Diagramme de Mollier

Le diagramme de Mollier (figure 1) représente le logarithme de la

pression p en fonction de l’enthalpie massique h du fluide caloporteur et permet ainsi de représenter l’évolution de l’état thermodynamique du fluide au cours du cycle de la pompe à chaleur.

1. Montrer qu’à pression constante, la température T est une fonction croissante de h. Est-elle strictement croissante ?

Dans les domaines où le fluide est monophasé liquide ou monophasé gaz, on peut, à pression constante, écrire que dh = cpdT avec cp > 0.

Par conséquent, T est croissante avec h. En revanche, la température n’est pas strictement croissante avec l’enthalpie car lors du changement d’état du corps pur, on a une évolution à la fois isobare et isotherme ce qui fait que la température reste identique alors que l’enthalpie augmente de hliq à hgaz.

2. Comment lit-on sur ce diagramme l'enthalpie massique de vaporisation à la pression p ?

On a Lvap = hgaz  hliq. Sur le graphique, on peut la trouver en faisant sur une horizontale (donc à température fixée) la différence entre les abscisses des points d’intersection de l’horizontale avec la ligne de vapeur saturée et de cette horizontale avec la ligne d’ébullition.

3. Cette question concerne les courbes isothermes dans le diagramme de Mollier.

3.a. Quelle est a priori leur allure pour la phase liquide, supposée incompressible et indilatable ?

Si le liquide est supposé indilatable et incompressible, c’est donc que l’enthalpie est une constante sur une isotherme, l’allure de la courbe est donc une verticale.

3.b. Quelle est a priori leur allure pour la phase gazeuse, modélisée comme un gaz parfait ?

Si on utilise le modèle du gaz parfait, on a dh = cpdT et donc h n’est à nouveau qu’une fonction de la température. L’allure de la courbe est donc à nouveau une verticale.

3.c. Quelle est a priori leur allure dans la zone de changement d’état ?

Dans la zone de changement d’état, l’isotherme est encore isobare. On a donc une allure horizontale.

4. Justifier que la différentielle de l’enthalpie massique h, considérée comme fonction de l’entropie massique s et de la pression p s'écrit : dh = Tds + vdp, où v est le volume massique.

Voir cours : 2ème identité thermodynamique.

5. Montrer que, dans le diagramme de Mollier, la pente des courbes isentropiques est positive.

Sur une isentropique, on a donc dh = vdp. On en déduit que 1 dp 0

dh v . Les isentropiques sont donc bien de pente positive dans le diagramme de MOLLIER.

6. Montrer que, sur une courbe isenthalpique du diagramme de Mollier, l’entropie est une fonction décroissante de la pression.

Sur une isenthalpique, on a dh = 0 = Tds + vdp. On en déduit que ds v 0

dp  T , ce qui montre bien que l’entropie décroît lorsque la pression augmente.

7. On note hA et hB les enthalpies massiques du fluide aux points A et B du circuit. Le fluide reçoit d’une part le travail massique utile, fourni par le compresseur, w (et qui ne comprend donc pas le travail des forces de pression nécessaire pour faire entrer et sortir le fluide du volume de contrôle), d’autre part l’énergie thermique q. Montrer que hB − hA = w + q.

On effectue la démonstration classique des fluides en écoulement permanent en grandeurs massiques. D’après le premier principe, on peut écrire que uBuA    ec ep wtotq. L’énoncé nous invite à négliger les variations d’énergie potentielle des forces extérieures ainsi que la variation d’énergie cinétique. Le travail se décompose en un travail lié à l’écoulement wécoul et un travail utile ou encore technique qui correspond à des transferts énergétiques mécaniques réalisés par des dispositifs mobiles comme des pales ou des pistons que le fluide va rencontrer dans son évolution de A vers B, ce travail est noté w par l’énoncé. Le travail lié `a l’écoulement correspond aux forces de pression qui poussent le fluide à entrer en A et le freinent lors de la sortie en B. On a classiquement wécoul p vA Ap vB B. En utilisant les hypothèses de l’énoncé et ce calcul, on met en évidence le fait que : hB  hA = w + q où w est le travail utile.

(2)

1.2 Cycle de la pompe à chaleur

Le cycle de la pompe à chaleur se compose de quatre étapes (figure 2), en dehors desquelles les échanges thermiques ou mécaniques sont supposés nuls :

 Compression : le gaz subit une compression adiabatique et réversible qui l’amène de l’état 1 (p1 = 0,3 MPa, T1 = 5°C) à l’état 2 (p2 = 1 MPa, T2). On note w le travail massique reçu par le fluide.

 Condensation : le gaz se liquéfie totalement à pression constante p2 jusqu’à la température T3. Il cède de l’énergie à la source chaude, et l’on note q23 < 0 l’énergie massique échangée.

 Détente : le fluide traverse un tuyau indéformable et ne permettant pas les échanges thermiques. La pression du fluide redescend jusqu’à p1 et sa température vaut alors T4 = 0°C, il se vaporise partiellement.

 Évaporation : le liquide finit de se vaporiser à pression constante p1 jusqu’à la température T1. Il reçoit l’énergie massique q41 > 0 de la source froide.

8. Montrer que la phase de détente est isenthalpique.

La détente s’effectue dans un robinet de laminage sans pièce mobile et sans que le fluide ne puisse effectuer des transferts thermiques.

On a donc w34 = 0 et q34 = 0. On en déduit que h34 = 0, la transformation est isenthalpique.

9. Le Document Réponse représente le diagramme de Mollier d’un fluide caloporteur courant. Dans la perspective de vos réponses à la question 3, la phase liquide y apparaît-elle incompressible et indilatable ? La phase gazeuse y apparaît-elle comme un gaz parfait ? D’après le document-réponse fourni, on observe que dans la partie monophasée liquide les isothermes ne sont pas tracées mais qu’au niveau de la ligne d’ébullition, on voit des débuts de courbes verticales. On peut donc conclure que le modèle adopté pour le liquide est satisfaisant. Pour la partie vapeur sèche, le modèle du gaz parfait n’est pas satisfaisant car on constate que les isothermes qui sont bien verticales pour une pression inférieure à 1 bar s’incurvent de façon très importante à partir de 10 bar. On retrouve bien le fait que le modèle du gaz parfait n’est satisfaisant que pour de faibles pressions et qu’ensuite, il faut changer d’équation d’état en utilisant par exemple l’équation de VAN DER WAALS.

10. Représenter sur le diagramme de Mollier (lnp, h) (document réponse) les quatre étapes du cycle, ainsi que les quantités q23, q41 et w.

La représentation de la forme du cycle réalisé par le fluide dans la pompe à chaleur est effectuée sur le schéma ci-contre. Les coordonnées du point 1 sont connues ; la phase de compression 1−2 est isentropique, elle s’effectue entre les pressions p1 et p2 > p1. Ensuite, on a une liquéfaction à pression constante (sur une horizontale 2−3. La transformation 3 − 4 est isenthalpique et ramène à la pression initiale p1, le fluide finit le cycle par une horizontale pour rejoindre le point 1. Sur le cycle complet on a h = 0. On effectue un bilan étape par étape. Pour 1−2, on a h12 = w. Pour 2−3, il n’y a pas de travail utile donc h23 = q23. Ensuite, comme nous l’avons vu, on a h34 = 0. Enfin sur l’étape 4 − 1, il n’y a pas non plus de travail utile et par conséquent

h41 = q41. On peut voir ces quantités représentées sur le schéma de la figure ci- dessus.

11. Quelle est relation liant les quantités q23, q41 et w ? On en déduit que le bilan énergétique est : w + q23 + q41 = 0.

12. Justifier la définition de l’efficacité de la pompe à chaleur q23

   w et montrer que  > 1.

L’efficacité de la pompe à chaleur est le rapport (positif) du transfert énergétique utile sur le transfert énergétique coûteux. Une pompe

`a chaleur ayant pour objectif d’apporter de l’énergie à la source chaude, le transfert énergétique utile correspond donc à celui perdu par le fluide pendant l’étape 2−3, c’est-à-dire |q23| = q23. Le transfert énergétique coûteux correspond au travail à fournir au compresseur dans l’étape 1−2 à savoir w. Il est donc logique de définir l’efficacité par q23

   w . D’après le bilan énergétique sur le cycle, on a

q23 = w + q41 et donc 1 q41

   w . Or, w > 0 et q41 > 0, leur rapport est donc positif et η > 1.

Fig. 2: Cycle frigorifique d’une pompe à chaleur ; les flèches épaisses indiquent le sens des transferts

1 3 2

4

q23

q41 w

(3)

13. Pour chacun des points 1 à 4 du cycle, indiquer dans un tableau les valeurs numériques respectives de l’enthalpie massique, la pression et la température. Indiquer aussi l’état du fluide en chacun de ces points.

Point 1 Point 2 Point 3 Point 4

h (kJ.kg1) 402 430 256 256

p (bar) 3 10 10 3

T (°C) 5 45 40°C 0°C

Etat monophasé gaz monophasée gaz liquide saturant diphasé liquide-vapeur

14. À partir du diagramme de Mollier, estimer numériquement l’efficacité de la pompe à chaleur. Comparer la valeur trouvée à celle qui correspondrait à un cycle de Carnot fonctionnant entre les mêmes températures. Commenter.

Avec les valeurs précédentes, on en déduit que w = h12 = 28 kJ.kg1 et que q23 = h23 = 174 kJ.kg1. L’efficacité est donc η = 6,2.

Pour un cycle de CARNOT, on aurait le bilan énergétique suivant : w + qc + qf = 0 alors que le second principe de la Thermodynamique impose pour une transformation cyclique et réversible que c f 0

c f

q q

T T  . Comme on a C qc

  w , on trouve facilement que C c

c f

T T T

   où les températures sont en KELVIN. Compte tenu de la valeur des températures extrêmes sur le cycle, il est logique de prendre Tc = 318 K (45°C) et Tf = 273 K (0°C). On a donc ηC = 7,1. On retrouve bien le fait que la transformation réelle (irréversible) présente une efficacité plus faible que la transformation idéale de CARNOT.

15. Calculer le débit massique du fluide permettant d’assurer une puissance de chauffage de 4 kW.

La puissance disponible pour le chauffage est donnée par Pch = Dm|q23|. Le débit massique de fluide à assurer est donc

1 23

0,023 kg.s

m ch

D P q

  .

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