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Québec DU LAC SAINT-JEANEN VUE DE CALCULERLEUR CONTRIBUTIONRELATIVE À LA PÊCHE EN LAC (Salmo salar) CARACTERISATION GENETIQUEDES POPULATIONSDE OUANANICHE

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(1)

CARACTERISATION GENETIQUE DES POPULATIONS

DE OUANANICHE (Salmo salar) DU LAC SAINT-JEAN

EN VUE DE CALCULER LEUR CONTRIBUTION

RELATIVE À LA PÊCHE EN LAC

par

Nathalie Tessier et

Louis Bernatchez pour

Ministère de l'Environnement et de la Faune

Juillet 1996

Québec

E9E9

(2)

Direction de la faune et des habitats

Caractérisation génétique des populations de ouananiche {Salmo salar) du lac Saint-Jean

en vue de calculer leur contribution relative à la pêche en lac

Par

Nathalie Tessier Louis Bernatchez

Université Laval

Pour

Ministère de l'Environnement et de la Faune

Québec, juillet 1996

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Référence à citer:

TESSIER, N. et L. BERNATCHEZ. 1996. Caractérisation génétique des populations de ouananiche (Salmo salar) du lac Saint-Jean en vue de calculer leur contribution relative à la pêche en lac. Rapport présenté par l'Université Laval au ministère de l'Environnement et de la Faune. 31p.

Dépôt légal -Bibliothèque nationale du Québec, 1996 ISBN: 2-550-30291-5

(4)

Ill

RESUME

Les stocks de ouananiche de chacune des quatre principales rivières du lac Saint-Jean ont été analysés dans le but de développer un outil permettant de calculer la contribution des ouananiches des différents tributaires à la pêche sportive. Nous avons caractérisé génétiquement ces stocks à l'aide de l'analyse de l'ADN mitochondrial et quatre marqueurs microsatellites. Les marqueurs génétiques sélectionnés pour cette étude montrent un niveau de variation approprié pour atteindre les objectifs visés. Ainsi, la variabilité élevée détectée par les marqueurs microsatellites et l'ADN mitochondrial a permis d'observer une différenciation génétique importante entre les ouananiches des différents tributaires, ce qui permet de conclure qu'elles représentent des populations génétiquement distinctes. La Métabetchouane, qui est la plus éloignée, est la plus différente génétiquement des autres rivières. Contrairement à ce qu'on pourrait s'attendre par l'éloignement géographique, la Ouasiemsca est plus près génétiquement de l'Ashuapmushuan que cette dernière avec la rivière aux Saumons. La présente étude s'est avérée concluante également quant au potentiel des marqueurs génétiques pour établir l'appartenance des ouananiches à l'une ou l'autre des populations selon des critères génétiques. Le meilleur taux de succès de reclassification est obtenu avec la population de la Métabetchouane (92 %), puis la Ouasiemsca (83 %) suivi de près par l'Ashuapmushuan (82 %) et enfin la rivière aux Saumons (78 %). Cet outil s'avère donc efficace pour classifier les individus selon leur rivière d'origine et ainsi évaluer assez précisément la contribution des différentes populations à la pêche sportive. E serait souhaitable dans le contexte d'une gestion future efficace de documenter les changements génétiques au sein des différentes populations et caractériser génétiquement les souches Baldwin et lac Saint-Jean, afin de s'assurer que les ensemencements n'ont pas affecté le degré de différenciation inter-population original. H serait important également de s'assurer qu'il n'y a pas une perte de diversité génétique intra-population due au nombre de géniteurs souvent peu élevé pour produire la progéniture d'ensemencement.

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TABLE DES MATIERES

Page

RÉSUMÉ iii TABLE DES MATIÈRES v LISTE DES TABLEAUX ..: vii LISTE DES FIGURES ix 1. INTRODUCTION 1 2. MATÉRIEL ET MÉTHODE 3

2.1 Recherche d'enzymes polymorphes pour l'analyse des régions amplifiées

del'ADNmitochondrial 3 2.2 Recherche des marqueurs microsatellites et de leurs conditions

d'utilisation 5 2.3 Différenciation génétique des stocks de ouananiche 6 2.4 Tests de classification 8 3. RÉSULTATS 9

3.1 Recherche d'enzymes polymorphes pour l'analyse des régions

amplifiées de l'ADN mitochondrial 9 3.2 Recherche des marqueurs microsatellites et de leurs conditions

d'utilisation 9 3.3 Différenciation génétique des stocks de ouananiche 11 3.4 Tests de classification 17 4. DISCUSSION 19 4.1 Diversité génétique chez la ouananiche 19 4.2 Différenciation génétique entre les populations 20 4.3 Classification des spécimens 21 5. CONCLUSION 23 6. REMERCIEMENTS 24 7. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 25 ANNEXE 29

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(8)

Vil

LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau 1. Définitions des amorces et des conditions d'amplifications des loci

microsatellites 10 Tableau 2. Diversité génétique globale observée au sein des ouananiches

analysées 11 Tableau 3. Diversité génétique intra-population attendue pour chacune des rivières

et chacun des loci 12 Tableau 4. Distribution des fréquences alléliques ou génotypiques relatives pour

chaque tributaire •.. 14 Tableau 5. Analyses de chi-carré de la distribution de fréquences alléliques ou

génotypiques entre les quatre rivières 15 Tableau 6. Proportion de la variation génétique totale due aux différences

inter-population (PHI-st) et nombre moyen d'individus ayant migré

entre les quatre rivières par génération (Nem) 16 Tableau 7. Efficacité de classification des différentes populations selon leur rivière

d'origine à l'aide de l'ADN mitochondrial et des microsatellites 18

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(10)

IX

LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1. Génome mitochondrial 4 Figure 2. Exemple de différents patrons de fragments générés par l'enzyme^M.. 9 Figure 3. Exemple de résultats pour le microsatellite u79.1 10 Figure 4. Phénogramme regroupant les échantillons de ouananiche selon la

matrice de distance génétique de Shriver 17

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1. INTRODUCTION

La pêche sportive de la ouananiche ou saumon atlantique (Salmo salar) est une activité socio-économique importante au Lac-Saint-Jean, tant du point de vue régional que local.

Cependant, pour des raisons encore mal comprises, les stocks de ouananiche se sont grandement détériorés depuis le milieu des années 1980. Suite à ces observations, le ministère de l'Environnement et de la Faune du Québec a instauré en 1990 un programme d'ensemencement visant à augmenter l'abondance des reproducteurs des principaux tributaires du lac Saint-Jean, soit les rivières Métabetchouane, aux Saumons, Ashuapmushuan, Ouasiemsca et Petite Péribonka. Afin d'optimiser le suivi et la gestion future de la ouananiche du lac Saint-Jean, il importe également de savoir si les ouananiches de chaque tributaire représentent des stocks différents. De plus, il est souhaitable de pouvoir estimer la contribution relative des populations des tributaires du lac Saint-Jean à la production et à la récolte sportive des ouananiches en lac.

Récemment, des études portant sur les motifs scalimétriques ont permis d'établir avec une probabilité d'environ 70 % à 75 % la contribution relative de chacune des principales rivières à la récolte sportive de ouananiches (Tremblay et Belzile 1992, 1993).

Cependant, les motifs scalimétriques varient entre les différentes générations pour les individus provenant d'une même rivière. Ceci implique que cette caractérisation doit être répétée sur au moins une cohorte à chaque fois que l'on veut obtenir une différenciation des rivières ou une évaluation de la contribution annuelle des tributaires aux captures dans le lac Saint-Jean. Pour ce qui est des autres caractères phénotypiques, ils sont souvent fortement influencés par l'environnement et peuvent varier beaucoup d'une génération à l'autre, ce qui nécessiterait d'en répéter l'analyse annuellement.

La caractérisation génétique représente une autre approche permettant de distinguer les stocks de poissons et de déterminer leur contribution relative à l'exploitation par la pêche.

Parmi les différentes techniques génétiques disponibles pour l'étude du saumon, on compte l'électrophorèse enzymatique (Utter 1991; Davidson et al. 1989), l'analyse de

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l'ADN mitochondrial (Bermingham et al. 1991; Birt et al. 1991; King et al. 1993) et les loci microsatellites (Bentzen et al. 1992).

Plusieurs caractéristiques de l'ADN mitochondrial en font un marqueur de choix pour' l'étude des populations (Moritz et al. 1987). C'est un petit génome de structure simple, présent dans chaque cellule en plusieurs copies identiques (1000 - 1 000 000 copies) et facile à isoler. De plus, son taux de mutation nucléotidique (modification des séquences de nucléotides composant l'ADN) est de 5 à 10 fois supérieur à celui du génome nucléaire ce qui, a priori, augmente sa capacité de résolution. Parce qu'il est haploïde (un seul type par individu) et transmis maternellement, l'ADN mitochondrial est moins sensible à l'effet homogénéisateur de l'échange génétique entre populations. Il est donc plus sensible à la dérive génique (processus menant à la fixation de variantes génétiques propres à chaque population), ce qui accentue son pouvoir de discrimination.

Les microsatellites représentent quant à eux un nouveau type de marqueurs génétiques qui démontre une efficacité accrue quant à la capacité de différencier les populations. Les microsatellites sont des répétitions en tandem de courtes séquences d'ADN nucléaire. Ces séquences de deux à cinq paires de bases (par exemple GT ou CTA) sont dispersées dans tout le génome (Stallings et al. 1991). Elles présentent chez les poissons un taux de polymorphisme (variation) qui excède largement celui généralement observé par l'analyse enzymatique ou celle de l'ADN mitochondrial (Angers et al. 1995). Une étude récente (Tessier et al. 1995) a démontré que l'ADN mitochondrial et les microsatellites peuvent détecter des différences dans la diversité génétique des ouananiches de différentes rivières du lac Saint-Jean.

Les objectifs du travail présenté ici consistaient à i) caractériser génétiquement les stocks de poissons de chacune des quatre rivières à l'aide de quatre loci microsatellites et de l'analyse de l'ADN mitochondrial et ii) établir le succès de classification des ouananiches selon leur rivière d'origine, en vue de développer un outil permettant de calculer la contribution des ouananiches des différents tributaires à la pêche sportive dans le lac Saint-Jean.

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2. MATERIEL ET METHODE

L'ADN total (incluant l'ADN provenant du noyau des cellules et celui provenant des mitochondries) des individus a été extrait de morceaux de nageoires adipeuses préservées dans l'éthanol 95 %. Le protocole d'extraction consiste en une digestion protéique (16 h à 37°C) d'environ 50 à 100 mg de muscle par individu dans 1 ml de tampon (50 raM Tris, pH 8; 100 raM EDTA, pH 8; 1 % SDS; 6 % protéinase K). La solution est ensuite purifiée par extraction au phénol-chloroforme, puis l'ADN est précipité en ajoutant 2,5 volumes d'éthanol (Bernatchez et al. 1992).

2.1 Recherche d'enzymes polymorphes pour l'analyse des régions amplifiées de l'ADN mitochondrial

Dans un premier temps, nous avons amplifié certaines régions de l'ADN mitochondrial par PCR (réaction de polymérase en chaîne). La PCR est une réaction enzymatique qui permet la multiplication d'une région bien précise de l'ADN. Cette région est délimitée par les paires d'amorces (petites séquences d'ADN permettant l'initiation de l'amplification). Les amorces utilisées ici ont été développées par Cronin et al. (1993) ainsi que Bernatchez et Danzmann (1993). Elles circonscrivent les segments comprenant les régions ND-5\6, Cytochrome b avec la D-loop et le segment de ND-1, soit un total de 6 100 paires de bases (figure 1). Cette reaction est réalisée dans un appareil nommé cycleur thermique et nécessite la répétition en série d'un cycle d'amplification (habituellement entre 30 et 45 répétitions du cycle). Un cycle implique trois températures:

la température de dénaturation (séparation des deux brins d'ADN), celle d'association (association des amorces sur un brin d'ADN) et celle d'élongation (replication) des brins d'ADN. Les conditions de PCR sont les mêmes que celles utilisées par Bernatchez et al.

(1995) sauf que la température d'association est de 45°C. La qualité et la quantité d'ADN ainsi amplifié pour une région donnée dépendent surtout de la bonne combinaison des températures à appliquer, de leur durée d'application et du nombre de répétitions du cycle thermique.

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Figure 1. Génome mitochondrial

Une fois le segment d'ADN amplifié, la façon la plus courante d'étudier le polymorphisme de l'ADN mitochondrial est de soumettre cet ADN à une analyse par enzymes de restriction. Ces enzymes reconnaissent et coupent l'ADN en des endroits précis. Chaque enzyme différent reconnaît une séquence de quatre, cinq ou six paires de bases d'ADN. L'ADN est donc coupé à tous les sites où se trouve la séquence particulière d'un enzyme donné. Les fragments d'ADN résultant de cette digestion sont ensuite séparés selon leur taille par une électrophorèse sur gel d'agarose (1,2 %) effectuée à 90 volts pendant cinq heures. Les fragments de restriction sont visualisés par coloration des gels au bromure d'éthidium et photographiés par une caméra Polaroid sous lumière ultraviolette. La variation observée dans le nombre et la taille des fragments peut être directement interprétée comme la variation génétique au niveau du génome. Ainsi, la substitution d'un nucléotide causant le gain ou la perte d'un site reconnu par un enzyme de restriction donné sera visualisée sur le gel. De façon générale, l'utilisation d'un grand nombre d'enzymes de restriction différents augmente le nombre de caractères générés et, conséquemment, la résolution de la technique. Dans la présente étude, 19 enzymes de restrictions ont été préalablement testés et 10 d'entre eux, soit les plus potentiellement polymorphes, ont été sélectionnés pour réaliser l'ensemble des analyses.

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L'analyse des données a été effectuée par l'identification des génotypes mitochondriaux de ouananiches. Pour ce faire, les patrons de fragments ont été définis pour chacun des enzymes utilisés. Un patron de fragments est une combinaison particulière de fragments produits par la digestion d'un enzyme donné (haplotype). Par convention, une lettre différente a été assignée à chacun des patrons générés par un enzyme, et ce pour les dix enzymes utilisés. Ainsi, le génotype de chaque poisson analysé était défini par un code de dix lettres, correspondant au patron de fragments observé pour chacun des dix enzymes.

2.2 Recherche des marqueurs microsatellites et dé leurs conditions d'utilisation

Nous avons vérifié l'utilité potentielle de tous les marqueurs (loci) dont nous disposions, qu'ils aient été développés pour d'autres espèces ou spécifiquement pour le saumon atlantique. Nous avons sélectionné les quatre plus polymorphes, i.e. ceux qui montraient le plus de variation génétique entre un nombre restreint de ouananiches de chaque tributaire.

Pour ce faire, nous avons procédé à la détermination du profil thermique optimal à être prescrit pour chaque locus afin de réaliser l'amplification des ADN microsatellites par PCR. Nous avons ensuite réalisé des amplifications. Chaque locus-a été amplifé sur cinq ouananiches de chacune des rivières. Le degré de variation des microsatellites, et donc leur utilité potentielle, a ainsi été déterminé par le nombre d'allèles (i.e. le nombre de formes différentes d'un microsatellite donné) qui sont détectés. Les allèles microsatellites diffèrent selon le nombre de répétitions en tandem des courtes séquences d'ADN qui les composent, ce qui leur confère des tailles différentes. La détection des allèles se fait par une migration electrophoretique sur gel d'acrylamide qui permet de les séparer selon leur taille. La position des allèles ayant été marqués radioactivement (S35 ou P32) au cours de leur amplification par la PCR peut être obtenue par autoradiographie (exposition d'un film de type rayon X). La taille exacte des allèles est obtenue par comparaison avec un marqueur standard de taille connue. Une fois la sélection des microsatellites réalisée,

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nous avons détecté la variation de ceux-ci pour l'ensemble des ouananiches devant être analysées.

2.3 Différenciation génétique des stocks de ouananiche

La caractérisation de la variabilité génétique a été effectuée sur environ 40 géniteurs originaires de chacun des quatre tributaires étudiés. Les ouananiches utilisées étaient déjà, soit maintenues en captivité au Centre Ecologique du Lac-Saint-Jean Inc., soit capturées en rivière en période de montaison (juillet à septembre 1994) dans les passes migratoires des différentes rivières. D'autres ont été prises durant des périodes de capture de géniteurs (septembre 1994 et 1995). Une partie de la nageoire adipeuse de ces individus était prélevée et conservée dans l'éthanol 95 % jusqu'à l'extraction de l'ADN.

La première étape de caractérisation génétique est descriptive et permet d'évaluer de façon globale la diversité et donc le potentiel de résolution des loci d'ADN mitochondrial et de microsatellites sélectionnés. Cela consiste pour l'ADN mitochondrial à établir pour l'ensemble des spécimens analysés les génotypes observés, la diversité nucléotidique et, pour chacun des loci microsatellites, la taille, le nombre total d'allèles et le degré d'hétérozygotie attendue ou variation intra-population (Nei 1987).

La deuxième étape de caractérisation permet d'établir l'existence ou non d'une différenciation génétique entre les individus de chacune des rivières. En d'autres termes, il s'agit de vérifier l'hypothèse voulant que chacune des rivières contienne des populations génétiquement indépendantes. Cette étape est cruciale puisque aucune classification selon des critères génétiques n'est possible dans le cas d'appartenance à une même population. Pour effectuer cette caractérisation, il faut d'abord calculer la fréquence allélique à chaque locus pour chaque rivière. Il s'agit ensuite d'estimer la signification statistique des différences alléliques observées. Nous avons ainsi comparé la fréquence de distribution allélique à chaque locus par une analyse de chi-carré. Parce que la majorité des allèles avait une faible fréquence absolue, nous avons utilisé l'approche

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7

analytique de Roff et Bentzen (1989). Cette approche a été spécialement développée pour l'analyse de chi-carré dans le cas où plusieurs.des cellules ont de faibles fréquences théoriques attendues (N < 5). Cette procédure calcule premièrement une valeur de chi- carré conventionnelle et détermine subséquemment, par simulation de Monte Carlo, combien de combinaisons de fréquences de données obtenues aléatoirement génèrent des valeurs de chi-carré supérieures à celle calculée. Deux groupes ont des distributions de fréquences statistiquement différentes si des valeurs plus grandes de chi-carré simulées sont obtenues pour 5 % ou moins dans 1000 simulations. Une différence statistique significative des distributions de fréquence allélique indique une reproduction non aléatoire entre les ouananiches de rivières différentes, en d'autres termes, elles représentent des populations génétiquement différenciées.

Une fois vérifiée l'hypothèse de populations distinctes pour chaque rivière, nous avons quantifié l'ampleur de la différenciation génétique entre celles-ci en estimant PHI-st à chaque locus, puis globalement. Cet indice est en fait une mesure de la proportion de la variance génétique totale qui est imputable à la composante inter-population.

L'estimation de ce paramètre et de sa signification statistique a été réalisée à l'aide du logiciel AMOVA (Excoffier 1993). Nous avons également calculé le nombre moyen d'individus ayant théoriquement migré par génération entre les quatre rivières (Nem). En comparant les rivières deux à deux, nous pouvons ainsi estimer le nombre d'individus qui se seraient trompés de rivière et reproduits effectivement dans une autre rivière sur la moyenne des générations passées depuis l'établissement de ces populations.

Enfin, nous avons procédé à un calcul de la distance génétique entre les populations deux à deux (Shriver et al. 1995). Nous avons utilisé la matrice résultante de distances pour construire un phenogramme qui illustre de façon graphique les relations génétiques entre les populations.

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2.4' Tests de classification

Cette étape consiste à évaluer le pouvoir des marqueurs génétiques sélectionnés pour classifier les ouananiches selon leur tributaire d'appartenance. L'approche utilisée a été très récemment développée pour adresser précisément ce type de question sur la base de l'analyse des microsatellites et de l'ADN mitochondrial (J.-M. Cornuet, comm. pers.).

Elle consiste premièrement à définir le génotype de chacun des spécimens analysés, un génotype correspondant à la composition allelique combinée pour l'ensemble des loci microsatellites et l'ADN mitochondrial. On calcule ensuite une distance génétique entre chaque individu d'une forme donnée dans un plan d'eau donné sur la base du nombre d'allèles partagés (distance DAS) pour l'ensemble des loci. À partir de ces valeurs, on estime subséquemment le barycentre de chaque forme, le barycentre étant une valeur qui représente la distance moyenne de toutes les mesures de distance deux à deux.

Finalement, on calcule pour chaque individu sa distance par rapport au barycentre de son groupe. Pour classifier un individu donné, les distances génétiques le séparant du barycentre du stock d'individus de l'une ou l'autre des rivières sont estimées. L'individu testé est finalement classifié dans la rivière dont la proportion d'individus qui ont une distance au barycentre supérieure à celle de l'individu testé est la plus grande. L'individu est classé comme indéterminé si cette proportion est égale pour plus d'une rivière.

L'ensemble de cette procédure est réalisé à l'aide d'un logiciel développé par J.-M.

Cornuet (INRS-CNRS URA 1190, Bures-sur-Yvette, France).

Afin d'évaluer a priori le pouvoir de classification de la méthode, une reclassification anonyme a été effectuée selon la procédure ci-haut sur l'ensemble des ouananiches analysées génétiquement. L'efficacité de classement est exprimée en pourcentage d'individus reclassifiés correctement.

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3. RESULTATS

3.1 Recherche d'enzymes polymorphes pour l'analyse des régions amplifiées de l'ADN mitochondrial

L'analyse des régions amplifiées a révélé que seulement trois des dix enzymes utilisés étaient polymorphes, soit Alul, Cfol et HaeH (figure 2). Sur les trois régions amplifiées, seuls les segments comprenant les régions de la cytochrome b et de la D-loop, ainsi que la région ND1 étaient variables. Ces trois enzymes ont généré chacun deux patrons de fragments différents, ce qui a produit un total de quatre génotypes (tableau 2).

Figure 2. Exemple de différents patrons de fragments générés par l'enzyme Alul.

3.2 Recherche des marqueurs microsatellites et de leurs conditions d'utilisation

Un total de 48 microsatellites ont été testés. Dix-huit se sont avérés polymorphes et les quatre plus variables d'entre eux ont été choisis pour cette étude (figure 3). Le tableau 1 décrit les séquences d'amorces et leurs conditions de PCR. Le microsatellite u79.1 a été développé pour la truite brune (Salmo trutta) par le laboratoire de René Guyomard à l'INRA en France (Presa 1995). Les amorces du microsatellite SSOSL85 ont été conçues

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pour le saumon atlantique (Salmo salar) (Sletan et al. 1995). Celles de Ssal71 ont été élaborées pour la même espèce par le laboratoire de Jonathan Wright au MGPL en Nouvelle-Ecosse (O'Reilly and Wright 1995). Enfin, le microsatellite Sfo-23 a été conçu pour l'omble de fontaine {Sahelinus fontinalis) dans le laboratoire de Louis Bernatchez à l'Université Laval (Angers et al. 1995).

Figure 3. Exemple de résultats pour le microsatellite u79.1.

Tableau 1. Définitions des amorces et des conditions d'amplifications des loci microsatellites.

Loci Amorces Conditions PCR

dénaturation association elongation Nb (°C) (sec) (°C) (sec) (°C) (sec) cycles H79.1 5'GGA AGG GGG GTG TAT CAG

C3'

5'GGG ATT TGG CCT GTA TCC G3'

SSOSL85 5'TGTGGATTTTTGTATTAT GTTA3'

5'ATA CAT TTC CTC CTC ATT CAG T3'

Ssal71 5'TTATTATCCAAAGGGGTC AAA A3'

5'GAG GTC GCT GGG GTT TAC TAT3'

Sfo-23 5 ' GTG TTC TTT TCT CAG CCC 3 ' 5'ATT GAG CGT TAC GAG AGG 3'

95 60 57 35

95 60 55 40

95 20 58 20

95 60 60 30

72 10

72 60

72 20

72 10 36

35

35

35

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11

3.3 Différenciation génétique des stocks de ouananiche

Le tableau 2 présente de façon sommaire la diversité génétique globale observée parmi les ouananiches analysées. On constate que chacun des loci microsatellites sélectionnés possède un taux de polymorphisme relativement élevé, le nombre d'alleles variant de cinq à 16. Cette variabilité est moins élevée pour l'ADN mitochondrial puisque seulement quatre génotypes ont été notés. Le degré élevé de variation se reflète également par la mesure d'hétérozygotie attendue qui varie selon le marqueur entre 0,53 à 0,91 sur une échelle de 0 à 1. Les valeurs élevées de ces paramètres indiquent que l'efficacité de discrimination des marqueurs microsatellites sélectionnés n'est pas limitée par un manque de variation.

Tableau 2. Diversité génétique globale observée au sein des ouananiches analysées.

ADNmt: ADN mitochondrial.

Loci

ADNmt u79.1 SSOSL85

Ssal71 Sfo-23

N

128 150 152 153 137

Nb allèles ou génotype

4 5 10 16 11

Taille (pb)

Ne s'applique pas 149-161 174-206 233-267 116-144

Hétérozygotie attendue (He)

0.526 0.673 0.748 0.911 0.648

L'ensemble des analyses de diversité génétique a révélé que les ouananiches des différents tributaires constituent des populations génétiquement distinctes. La variabilité génétique intra-population (hétérozygotie attendue) de chacun des stocks est très variable selon les loci (0,05 à 0,89; tableau 3). En moyenne, la Métabetchouane montre une plus faible variabilité que les autres rivières. On note également que les valeurs observées pour l'ADN mitochondrial sont en général inférieures à celles des microsatellites.

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Tableau 3. Diversité génétique intra-population attendue pour chacune des rivières et chacun des loci. Rs: rivière aux Saumons, As: Ashuapmushuan, Met:

Métabetehouane, Oua: Ouasiemsca.

Rs

As Met Oua

ADNmt 0.138 0.438 0.186 0.327

1179.1 0.669 0.464 0.306 0.639

SSOSL85 0.771 0.787 0.569 0.789

Ssal71 0.864 0.912 0.785 0.888

Sfo-23 0.639 0.748 0.054 0.759

Moyenne 0.616 0.670 0.317 0.567

L'ADN mitochondrial permet tout de même de différencier certaines populations. On constate ainsi que la rivière aux Saumons, l'Ashuapmushuan et la Ouasiemsca sont dominées par le génotype BBB, contrairement à la rivière Métabetehouane qui est dominée par le génotype AAA et qui est la seule à posséder le génotype ABB (tableau 4).

Le nombre d'individus analysés pour la rivière aux Saumons avec l'ADN mitochondrial est faible. Ceci provient d'une difficulté à amplifier les régions sélectionnées. Ainsi, nous n'avons pas pu digérer cet ADN avec les enzymes de restriction. Les microsatellites étant des régions beaucoup plus petites à amplifier, nous n'avons pas eu de problème à analyser ces individus.

Pour les microsatellites, les analyses permettent d'établir clairement la différenciation entre les populations des quatre tributaires. La variabilité génétique en général est plus grande que celle de l'ADN mitochondrial sauf pour la rivière Métabetehouane qui montre une moins grande variabilité dans le nombre d'allèles observés à certains loci. Par exemple, on peut voir au tableau 4 pour le locus u79.1 que la rivière Métabetehouane est très fortement dominée par l'allèle 149 (82 %) alors que l'allèle 155 est presque absent (3 %), tandis qu'il domine pour les autres rivières (42 % à 72 %). Pour ce même locus, on observe que la fréquence des allèles est aussi différente entre la rivière aux Saumons et l'Ashuapmushuan. L'allèle 157 est absent pour la rivière aux Saumons tandis qu'on note des différences dans la fréquence des allèles 151 (Rs: 33 %; As: 8 %) et 155 (Rs: 42•%;

As: 72 %). La rivière Ouasiemsca est également différente si on regarde la fréquence de l'allèle 157 (22 %). Pour le locus SSOSL85, on remarque que la Métabetehouane a une

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13

fréquence allélique élevée pour l'allèle 194 (60 %), tandis que la rivière aux Saumons se démarque par la présence d'allèles qui lui sont propres, tels que 174 (1 %) et 182 (4 %).

Ces deux rivières montrent aussi des différences pour le locus Ssal71 au niveau de la fréquence des allèles 239 (Rs: 26 %; autres rivières 0 à 3 %) et 255 (Met: 41"%; autres rivières: 4 % à 9 %). La Métabetchouane est également très différente au locus Sfo-23 puisque l'allèle 122 est presque fixé (97 %). Les rivières aux Saumons, Ashuapmushuan et Ouasiemsca se différencient par des allèles qui leur sont propres, soit le 116 (2 %), le 126 (1 %) et le 138 (6 %) respectivement. La Ouasiemsca est aussi différente à ce locus par sa composition en allèles et surtout par la fréquence de l'allèle 128 (Oua: 36 %; autres rivières: 1 % à 12 %).

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Tableau 4. Distribution des fréquences alléliques ou génotypiques relatives pour chaque tributaire. Rs: rivière aux Saumons, As: Ashuapmushuan, Met: Métabetchouane, Oua: Ouasiemsca. Pour l'ADN mitochondrial l'ordre des enzymes est Alul, Cfol et Haell.

ADNmt Génotype

A A A ABB BBB BAB

Rs As Met Oua

Rs As Met Oua

Ssal71

0.071 0.316 0.900 0.167

0.000 0.000 0.075 0.000

0.929 0.684 0.025 0.806

0.000 0.000 0.000 0.028

0.236 0.128 0.821 0.236

0.333 0.077 0.154 0.028

Allèles (pb)

14 38 40 36

H79.1

149 151

Allèles (pb)

155 157 161 N

0.417 0.718 0.026 0.514

0.000 0.064 0.000 0.222

0.014 36 0.013 39 0.000 39 0.000 36

SSOSL85

174 182 186 194

Allèles (pb)

196 198 200 202 204 206 N

Rs As Met Oua

0.014 0.000 0.000 0.000

0.043 0.000 0.000 0.000

0.057 0.190 0.250 0.014

0.414 0.357 0.600 0.400

0.343 0.048 0.125 0.114

0.029 0.012 0.013 0.057

0.029 0.036 0.000 0.100

0.029 0.190 0.013 0.071

0.043 0.131 0.000 0.143

0.000 35 0.036 42 0.000 40 0.100 35

233 235 237 239 241 243 245 247 249 251 253 255 257 259 263 267 N

Rs 0.000 0.000 0.149 0.257 .0.068 0.081 0.014 0.054 0.027 0.189 0.027 0.041 0.000 0.081 0.000 0.014 37 As 0.012 0.049 0.098 0.037 0.183 0.085 0.037 0.024 0.085 0.110 0.012 0.098 0.012 0.037 0.110 0.012 41 Met 0.000 0.013 0.000 0.000 0.000 0.128 0.051 0.103 0.115 0.103 0.000 0.410 0.000 0.051 0.000 0.026 39 Oua 0.069 0.0.00 0.222 0.014 0.014 0.056 0.083 0.056 0.000 0.167 0.014 0.056 0.069 0.139 0.042 0.000 36

Sfo-23 Allèles (pb)

116 118 122 126 128 130 134 136 138 140 144 N

Rs As Met Oua

0.019 0.000 0.000 0.000

0.148 0.014 0.000 0.097

0.574 0.365 0.973 0.319

0.000 0.014 0.000 0.000

0.093 0.122 0.014 0.361

0.019 0.000 0.056 0.000 0.027 0.027 0.027 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.028 0.028 0.017 0.056

0.093 0.324 0.014 0.042

0.000 0.081 0.000 0.056

27 37 37 36

(26)

15

Le tableau 5 résume les résultats de chi-carré de la distribution de fréquences alléliques entre les populations des différents tributaires. Le niveau de probabilité correspond à la proportion du nombre de permutations aléatoires sur un total de 1 000 ayant généré des valeurs de chi-carré supérieures à celle calculée. L'ADN mitochondrial montre qu'il y a des différences hautement significatives, principalement entre la Métabetchouane et les autres rivières. Pour les microsatellites, on constate qu'il y a des différences hautement significatives entre tous les tributaires.

Tableau 5. Analyses de chi-carré de la distribution de fréquences alléliques ou génotypiques entre les quatre rivières. Rs: rivière aux Saumons, As:

Ashuapmushuan, Met: Métabetchouane, Oua: Ouasiemsca.

Chi-carré

ADNmt u79.1 SSOSL85 Ssal71 SFO-23 Rs vs As 3.26* 25.28** 43.58** 41.02** 27.39**

RsvsMet 44.10** 56.62** 30.25** 72.93** 32.32**

RsvsOua 1.22 36.35** 29.32** 41.37** 26.28**

AsvsMet 38.12** 97.68** 37.33** 59.19** 62.01**

AsvsOua 3.11 14.24** 24.38** 43.80** 35.12**

Met vs Oua 51.49** 81.72** 50.70** 73.33** 69.41**

* 0.001 < P < 0.05; ** P < 0.001.

Le • degré de différenciation génétique entre les ouananiches des quatre tributaires se manifeste également dans la variance génétique inter-population. Globalement, la composante de la diversité génétique inter-population (PHI-st) montre que les populations des différents tributaires pris deux à deux sont significativement différentes pour trois à cinq loci. Les plus grandes différences sont obtenues, pour tous les loci, entre la Métabetchouane et les trois autres rivières (22 % à 33 %). Nous remarquons également

(27)

16

que la composante de la variance génétique entre les rivières aux Saumons et Ashuapmushuan est plus grande que celle entre cette dernière et la Ouasiemsca (Rs-As:

14 %; As-Oua: 4 %). Les valeurs de PHI-st se traduisent aussi par un flux génique (Nem:

indice qui est une approximation du nombre moyen de migrateurs entre les rivières par génération) très faible entre la Métabetchouane et les autres tributaires (0,50 à 0,88). De plus, il y aurait apparemment moins d'échange génétique entre la rivière aux Saumons et l'Ashuapmushuan (1.60) qu'entre celle-ci et la Ouasiemsca (5.47).

Tableau 6. Proportion de la variation génétique totale due aux différences inter- population (PHI-st) et nombre moyen d'individus ayant migré entre les quatre rivières par génération (Nem). Rs: rivière aux Saumons, As: Ashuapmushuan, Met: Métabetchouane, Oua: Ouasiemsca.

PHI-st Nem

ADNmt u79.1 SSOSL85 Ssal71 SFO-23 Global

Rs vs As 0.103* 0.188** 0.031 0.024 0.265** 0.135 1.599 RsvsMet 0.885** 0.491** 0.079* 0.286** 0.083* 0.222 0.878 RsvsOua 0.000 0.124** 0.224** 0.021 0.071* 0.080 2.859 AsvsMet 0.596** 0.750** 0.188** 0.104* 0.497** 0.332 0.504 AsvsOua 0.041* 0.000 0.049* 0.000 0.097* 0.044 5.471 Met vs Oua 0.763** 0.667** 0.468** 0.104* 0.318** 0.297 0.593

Moyenne 0.398 0.370 0.173 0.090 0.222

* 0 . 0 0 1 < P < 0 . 0 5 ; * * P < 0 . 0 0 1 .

(28)

17

Le phénogramme de la figure 4 illustre de façon graphique la différenciation entre les populations. On constate que la population de la Métabetchouane est la plus éloignée génétiquement des populations des autres rivières. L'Ashuapmushuan et la Ouasiemsca sont les plus rapprochées et la population de la rivière aux Saumons est intermédiaire entre celle de la Métabetchouane et celles du groupe Ashuapmushuan-Ouasiemsca.

Rivière aux Saumons

Ashuapmushuan

Ouasiemsca

Métabetchouane

Figure 4. Phénogramme regroupant les échantillons de ouananiches selon la matrice de distance génétique de Shriver.

3.4 Tests de classification

Le tableau 7 résume les résultats de la reclassification anonyme effectuée sur tous les spécimens provenant des quatre tributaires à partir du programme de classement avec la distance DAS. Le succès de classification s'est avéré très bon avec un taux total de 84 %.

C'est avec la Métabetchouane que nous observons le taux le plus élevé avec 92 % et une erreur de classification due à des ouananiches classées comme appartenant à la rivière aux Saumons et Ashuapmushuan. La Ouasiemsca et l'Ashuapmushuan ont respectivement un

(29)

18

taux de succès de classification de 83 % et 82 %. Pour la Ouasiemsca le plus grand taux d'erreur provient d'individus qui ont été classés dans l'Ashuapmushuan, et réciproquement, la plupart des individus mal classés pour l'Ashuapmushuan ont été classés comme provenant de la Ouasiemsca. Enfin, la rivière aux Saumons a le succès de classification le moins élevé avec 78 %. Pour ce dernier tributaire, la majorité des erreurs de classification a été attribuée à des individus classés comme appartenant à l'Ashuapmushuan et à la Ouasiemsca.

Tableau 7. Efficacité de classification des différentes populations selon leur rivière d'origine à l'aide de l'ADN mitochondrial et des microsatellites.

N total N classifié Succès de Erreur de classification correctement classification ( %)

Rs 36 28 78 5 dans As; 3 dans Oua

As 39 32 82 5 dans Oua; 1 dans Rs; 1 dans Met Met 38 35 92 2 dans Rs; 1 dans As

Oua 36 30 83 4 dans As; 1 dans Met; 1 dans Rs

(30)

19

4. DISCUSSION

4.1 Diversité génétique chez la ouananiche

Les marqueurs génétiques sélectionnés pour cette étude démontrent un niveau de variation approprié pour atteindre les objectifs visés. Les microsatellites montrent un taux de polymorphisme élevé pour chacune des populations, le nombre d'allèles variant énormément d'un locus à l'autre. Quoique l'ADN mitochondrial ait montré un taux de polymorphisme moins élevé et une diversité génétique intra-population assez faible, ce marqueur reste puissant pour détecter la variabilité génétique inter-population puisqu'il possède la plus haute valeur de PHI-st. Ceci peut être expliqué partiellement par le fait que l'ADN mitochondrial maternellement hérité est plus sensible au flux génique que l'ADN nucléaire, à cause d'une taille effective des populations plus petites (Takahata and Slatkin 1984). Ainsi, avec l'ADN mitochondrial la taille effective ne comprend que les femelles qui vont se reproduire (résultant en un échange d'haplotypes plus faible), tandis que pour les microsatellites qui font partie du génome nucléaire la taille effective incluent les deux sexes, d'où une plus grande possibilité d'échange d'allèles par rapport à l'ADN mitochondrial.

Le taux de variabilité génétique observé chez les ouananiches du lac Saint-Jean est comparable à ceux rapportés dans d'autres études sur le saumon atlantique et qui ont été caractérisés avec les mêmes types de marqueurs. Par exemple, King et al. (1993) ont noté 12 génotypes d'ADN mitochondrial pour deux systèmes de rivières différents, dans le sud-est de l'Angleterre et dans le nord du pays de Galles. McConnell et al. (1995) ont identifié de trois à 16 allèles par locus et estimé des valeurs d'hétérozygotie qui variaient entre 0.30 et 0.89 au sein de populations de saumon atlantique de la Nouvelle-Ecosse.

(31)

20

4.2 Différenciation génétique entre les populations

La variabilité élevée détectée par les marqueurs microsatellites et l'ADN mitochondrial utilisés dans la présente étude a permis de montrer une différenciation génétique importante entre les ouananiches des différents tributaires, ce qui permet de conclure qu'elles représentent des populations génétiquement distinctes. Ces résultats vont dans le même sens que les autres études faites sur le saumon atlantique et qui ont démontré l'existence de populations distinctes pour chaque rivière (King et al. 1993; McConnell et al. 1995; Fontaine et al, en préparation). Ceci supporte également l'hypothèse que chaque population possède des profils génétiques locaux distincts, dû notamment au fait que les individus retournent à leur rivière natale pour se reproduire et qu'ils possèdent probablement des adaptations locales (Hindar et al. 1991; Carvalho 1993). La Métabetchouane, qui est la plus éloignée, est celle qui est la plus différente génétiquement des autres rivières. Ceci est représenté par une plus faible diversité génétique intra- population et un estimé de variance génétique inter-population élevé. C'est également celle qui montre le plus faible taux d'échange d'individus avec les autres rivières (Nem).

Parmi les causes potentielles d'une plus grande différenciation génétique, on peut entre autres retenir la possibilité que le temps de séparation de cette population avec les autres est plus grand. Cela ferait plus longtemps qu'il n'y a plus ou peu d'échange génétique entre les individus de la Métabetchouane et les autres qu'entre les ouananiches des trois autres rivières. On peut également supposer que le stock ancestral qui a colonisé la Métabetchouane était différent de celui qui a colonisé les rivières plus au nord du lac Saint-Jean. Pour en avoir une meilleure idée, il faudrait entreprendre des études plus poussées sur la phylogénie de l'espèce à plus grande échelle. Nous ne retenons pas l'hypothèse de l'éloignement géographique comme explication importante de la grande différenciation de la Métabetchouane. Même si les embouchures de ces rivières sont séparées par au plus 40 km, les valeurs de variance génétique inter-population sont supérieures à celles observées entre des populations de saumon anadrome distancées par plusieurs centaines de kilomètres (Fontaine et al, en préparation). Ceci laisse présumer

(32)

21

que des facteurs biologiques plus importants puissent être responsables du contrôle d'échange génétique entre la Métabetchouane et les autres tributaires.

À part la différenciation très marquée des ouananiches de la rivière Métabetchouane par rapport à celles des trois autres tributaires, l'observation la plus importante de la présente étude est que les ouananiches de l'Ashuapmushuan soient génétiquement plus semblables à celles de la Ouasiemsca qu'aux ouananiches d'un de ces tributaires soit la rivière aux Saumons. Les raisons qui peuvent expliquer ces faits demeurent pour l'instant hypothétiques. On pourrait entre autres supposer que, dû à des contraintes de sélection imposées par la nature des habitats, le degré d'échange génétique a toujours été plus

"tolerable" entre les rivières Ouasiemsca et Ashuapmushuan qu'entre cette dernière et la rivière aux Saumons. D'autre part, on ne peut pour l'instant rejeter l'hypothèse que la différenciation génétique marquée entre les rivières Ashuapmushuan et aux Saumons soit imputable aux effets des ensemencements passés. Ainsi, la rivière aux Saumons a été ensemencée avec la progéniture de la souche domestique Baldwin et, dans une moindre mesure, avec des alevins de géniteurs sauvages de la rivière Métabetchouane (annexe).

Dans un ou l'autre des scénarios, le maintien d'une différenciation prononcée entre les ouananniches des deux tributaires impliquent un phénomène de retour au site natal (homing) très fort. Un éclaircissement de ces hypothèses serait facilement obtenu par la caractérisation de la souche Baldwin.

4.3 Classification des spécimens

La présente étude s'est avérée concluante quant au potentiel de l'analyse des microsatellites et de l'ADN mitochondrial pour établir l'appartenance des ouananiches à l'une ou l'autre des populations selon des critères génétiques. C'est avec la Métabetchouane que le taux de succès est le plus élevé. Cela suit les résultats des autres analyses puisqu'elle est la plus différente et classée comme la plus éloignée génétiquement des autres rivières. La majorité des individus qui y ont été mal classés, l'ont été comme provenant de la rivière aux Saumons. La rivière aux Saumons montre le

(33)

22

succès de classification le plus faible, ce qui pourrait entre autres être relié au fait que seulement 14 ouananiches avaient été analysées pour l'ADN mitochondrial. La plupart des individus mal classés ont été classés comme provenant de l'Ashuapmushuan et les autres de la Ouasiemsca. Ces résultats suivent également ceux obtenus avec les autres analyses, car c'est quand même avec ces deux rivières qu'il y a le moins de différence génétique. Nous constatons encore que l'Ashuapmushuan et la Ouasiemsca sont les plus rapprochées génétiquement puisque la majorité des individus mal classés ont été classés dans la Ouasiemsca et inversement pour cette dernière rivière avec des ouananiches classées comme provenant de l'Ashuapmushuan. Ce fait se reflète aussi dans le nombre potentiel d'individus que ces deux rivières s'échangent.

En bref, l'approche génétique s'avère efficace pour classifier les ouananiches selon leur rivière d'origine. Cette efficacité pourrait être améliorée avec l'ajout de microsatellites aussi performants, ce qui nous permettrait également d'avoir un profil génétique plus complet de chacune des populations. Ainsi, nous pourrions augmenter le taux d'efficacité de classement d'individus péchés dans le lac Saint-Jean et évaluer assez précisément la contribution des différentes populations à la pêche sportive.

(34)

23

5. CONCLUSION

La présente étude a permis d'identifier des outils efficaces pour caractériser génétiquement les populations des différents tributaires. Une combinaison de l'analyse de l'ADN mitochondrial et des microsatellites a permis de confirmer que les ouananiches des différentes rivières représentent des populations génétiquement distinctes même si elles sont séparées par une petite distance géographique. Il s'avère donc important de gérer ces populations de façon individuelle. Ces méthodes ont également permis de classifier à partir de critères génétiques l'appartenance des ouananiches selon leur rivière d'origine. Ainsi, elles nous procurent un outil efficace permettant d'évaluer la contribution de chaque population des différents tributaires à la pêche sportive au lac Saint-Jean. Afin d'augmenter l'efficacité de ces outils, il y a lieu d'augmenter le nombre de marqueurs microsatellites performants utilisés. Ceci aurait sûrement comme effet d'augmenter le succès de classification des populations selon leur rivière d'origine.

D'autre part, il serait important de caractériser génétiquement les souches Baldwin et Lac Saint-Jean (L.S.J.) pour mieux cerner l'impact des ensemencements de ces souches sur la diversité génétique des populations. De plus, comme les ouananiches ayant été analysées ici sont en général représentatives de la situation antérieure du programme d'ensemencement des années 1990 et que celui-ci a impliqué un certain mélange entre les rivières (annexe), il serait souhaitable, dans le contexte d'une gestion future efficace, de documenter les changements génétiques au sein des différentes populations pour s'assurer i) que de telles opérations n'ont pas affecté le degré de différenciation inter-population original et ii) qu'elles n'entraînent pas une perte de diversité génétique intra-population due au nombre de géniteurs souvent peu élevé pour produire la progéniture d'ensemencement.

(35)

24

6. REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier sincèrement le personnel du ministère de l'Environnement et de la Faune (MEF) qui a assuré l'obtention des spécimens nécessaires aux analyses génétiques, notamment Orner Gauthier, Danielle Huart ainsi que le personnel et les étudiants d'été qui ont travaillé aux passes migratoires. Nos remerciements s'adressent également au personnel du Centre Écologique du Lac Saint-Jean Inc., particulièrement à Pierre Sénéchal pour la récolte des nageoires adipeuses. Enfin, nous voulons remercier Jonathan Scheibe pour sa participation aux extractions d'ADN et à l'analyse de l'ADN mitochondrial des ouananiches analysées dans ce projet.

(36)

25

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(39)
(40)

ANNEXE

29

Année 1980

1981

Stade 0+

SM 0+

0+

Nombre 50 000

2 000 30 000

220

Souche Baldwin Baldwin Baldwin MET.

• Lieu d'ensemencement Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons

1982 0+ 30 000 MET. Rivière aux Saumons

1983

1984

1990

1991

0+

0+

0+

1+

SM 1+

1+

SM SM 0+

1+

SM

0+

1+

0+

0+

1+

3 000 15 000

5 500

5 487 2 000 15 000 14 500 16 059 2 000 25 000

1999 2 008

40 953 8 552 9 775 40317 11489

Baldwin Baldwin

Baldwin

L.S.J L.S.J.

L.S.J.

R.S.

R.S.

L.S.J.

R.S.

R.S.

R.S.

L.S.J.

MET.

R.S.

L.S.J.

R.S.

Métabetchouane Rivière aux Saumons

Métabetchouane

Métabetchouane Métabetchouane Ashuapmushuan Ashuapmushuan Ashuapmushuan

Ôuasiemsca Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons

Métabetchouane Métabetchouane Ashuapmushuan Ashuapmushuan Ashuapmushuan

(41)

30

ANNEXE

1991 (suite)

1992

1993

(suite)

1+

1+

SM 1+

SM SM

0+

1+

SM SM SM 0+

1+

SM 0+

1+

SM 0+

0+

SM 0+

0+

SM SM SM

37 408 28 065 20 307 16 635 8 151 5 375

13 099 4 076 3 000 2 400 42 300

12 960 4 056 9315 15 451

4 276 7 217 12 305

28 000 2 997 25 800

7 800 3 013 1 107 2 933

L.S.J.

AS +R S +L S J R.S.

R.S.

R.S.

OUA.

AS.

R.S.+L.S.J.

L.S.J.

R.S.

R.S.+L.S.J.

R.S.

R.S.

R.S.

MET.

MET.

MET.

OUA.

L.S.J.

AS.

L.S.J.

R.S.+L.S.J.

R.S.

MET.

OUA.

Ashuapmushuan Ashuapmushuan Ashuapmushuan Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons

Ouasiemsca

Ashuapmushuan Ashuapmushuan Ashuapmushuan Ashuapmushuan Ashuapmushuan Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons

Métabetchouane Métabetchouane Métabetchouane

Ouasiemsca

Ashuapmushuan Ashuapmushuan Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons

Métabetchouane Ouasiemsca

(42)

31

ANNEXE

1994

1995

(suite)

SM 0+

0+

SM 0+

SM SM

0+

SM 0+

0+

3 021 92 044 61 123 2 762 47 057

911 1872

30 655 861 17 760 33 950

AS.

R.S.+L.S.J.+AS.

R.S.

R.S.

R.S.

MET.

OUA.

MET.

MET.

R.S.

R.S.+AS.

Ashuapmushuan Ashuapmushuan Ashuapmushuan Rivière aux Saumons Rivière aux Saumons

Métabetchouane Ouasiemsca

Métabetchouane Métabetchouane Rivière aux Saumons

Ashuapmushuan

SM = saumonneaux 2+ pour la souche Baldwin et 1+ pour les autres souches 0+ = tacons 0+

1+ = tacons 1+

R.S. = rivière aux Saumons

L.S.J. = lac Saint-Jean = reproducteurs capturés en lac au printemps au niveau et dans l'embouchure des rivières Métabetchouane et Ouiatchouane.

MET. = Métabetchouane AS. = Ashuapmushuan OUA. = Ouasiemsca

(43)
(44)
(45)
(46)

Gouvernement du Québec Ministère de l'Environnement et de la Faune

Direction de la faune et des habitats

NO. CAT.: 96-3418-08

(47)

Document PDF numérisé à 300 DPI Reconnaissance optique de caractères Numériseur Kodak 1260/1280

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Le 22 décembre 2004

Micromatt Canada Ltée

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