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VI O R L D H E A L T H ORGANIZATION

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(1)

UNITED NA TICNS

VI

O R L D H E A L T H · ORGANIZATION CQ?.lFEBENCE AFRICAINE SUR LES

STATISTIQUES DEMormAPHIQUES ET SANITAIBES

COMITE D•EXPERTS DES STATISTIQUES SANITAIBES

Genève, 10-15 décembre.~5}5

NATIONS UNIES

O:lGANl~A TION MONDIALE DE LA SANTÉ

CCTAjvm.O/STA"fS .CONF. /7i WHO/HS/60:

12 octobre 1956

ORIGINAL : ANGLAIS ET FRANCAIS

METHODE POUR L•ENFEGISTREMENT PAR DES NON-MEDECINS DES CAUSES ELEMENTAIRES DE DECES DANS DES ZONES SOUS-DEVELOPPEES

par le Dr Yves Biraud

Directeur de la Division des Services d•Epidémiologie et de Statistiques sanitaires

Organisation mondiale de la Santé 1. Origin~résent ~,:émo:rre

Le Comité d•experts de l•OMS sur les Statistiques sanitaires1

et la

Conférence internationale pour la Septième Revision des Nomenclatures internatione.•

les de Ma.ladies et. Causes de Déd

s2

ont insisté sur l tutilité qui il y aurait à éta.·

blir des méthodes d'enregistrement des faits démographiques et sanitaires adaptées aux conditions des z~nes sous-développées, et particulièrement de celles où il y a trop peu de médecins pour faire des diagnostics, ou même pas de médecins du tout.

2. Degrés divers d'insuffisance de 1.' enre~strement démographique et sanitaire dans les zones sous-dfve~p§::)s.

2 .1 On peut considérer connne pays "développés" r:.u point de vue de la sta- tistique sanitaire ceu.c"'C dans lesquels le territ.cire tout entier bénéficie des ser- vices de médecins compétents et en nombre suffisant pour déterminer et certifier la cause de la plupart des ~écès et dtune organisation administrative efficace permettant l•enregistre~ent de toutes les naissances, de tous les décès et de leurs causes, ainsi que leur publication annuelle telle qurelle est prévue dans

1 Document WHO/Hs/56 (1954), numéYo

5,

pp. 14-16

2 Document WHO/HS/7 Rev.Conf./17 (Rev.l) (1955), numéro 2, pp. 11-12

(2)

CCTA/wHO/Sl'ATS.CONF./7

WHO

/J:JS / 60

Page 2

le Règlement Nry 1

(1948)

de l'OMS sur les statistiques sanitaires. Malheureusement, le nombre de ces pays est limité.

2.2 Suivant les pays, on constate de grandes variations dans le degré de

"sous ·développement statistique". Il est rarement uniforme dans un m€me pays et, à la vérité, peut aller du plein développement, tel qu'il a été décrit plus haut, dans les villes principales jusqu'à 1•absence complète de tout enregistrement .dé- mographique ou sanitaire dans les territoires où médecins, et m€me administrations, font défaut.

2.3 Il y a lieu de faire remarquer ici que parmi les nombreux pays qui ne publient pas régulièrement des statistiques démographiques et sanitaires pou.r 11ensemble de leur territoire, peu sont totalement dénués de tel1es statistiques.

La plupart possèdent des matériaux qui, par un traitement judicieux et relative- ment simple, pourraient en fournir, ou constituer tout au t:l.Oins une information numérique utilisable par l'administration sanitaire.

2.3.1 Il peut y avoir des zones urbaines dans lesquelles 1•enregistrement démographique et sanitaire est pratiqué selon les procédés classiques et où la plus grande partie, sinon la totalité, des décès font l'objet d1un certificat médical de cause émanant de praticiens. Si ces zones sont clairement délimitées et si les décès dont la cause est certifiée médicalement font llobjet d'un dé- pouillement distinct de ceux dont la cause n'est connue que par des décl.arations faites par les familles, ils peuvent servir de base à des statistiques sanitaires valables.

2.3.2 Dans beaucoup de villes, où les médecins sont trop peu nombreux pour qu'un système d'enregistrement des causes de décos puisse é'tre basé sur leurs certificats, il y a des h6pitaux où les malades, et éventuellement leurs décès, font 11objet de diagnostics médicaux dignes de foi. Les registres hospitaliers, s 1ils sont tenus et analysés convenablement, peuvent donc constituer une source précieu_se de renseignements sur les maladies existant dans un pays détert:1iné, ou certaines parties d'un pays, et m€me servir de moyen de vérification des rensei- gnements provenant d'autres sources.

(3)

CCTA~O/STATSoCONF./7

WHO{HB/bO

Page

3

2.3.3

Dans quelques pays, il existe, en deh~rs des h$pitaux qui possèdent des médecins, un réseau de pnstes médicaux élémentaires (postes antennes), petits centres de consultation équipés pour les traitements médicaux et chirurgicaux ru- dimentaires, et dont le personnel est constitué par des infirmiers, des infirmières ou tout autre genre de personnel à formation médicale partielle (personnel semi- médical). Les données enregistrées dans ces postes, si elles sont recueillies sur des formules judicieusement conçues, pourraient fournir des informations très utiles sur la morbidité.

2.3.4

Dans quelques territoires à population dispersée, un syst~me.d'unités mobiles remplace ou complète le réseau d1h8pitaux et de postes antennes. Bien qu'en règle générale les unités mobiles concentrent leur attention sur la détection et le traitement de masse de quelques ma.ladies déterminées, comme .la ma.la.die du sommeil, le pian; la. lèpre, etc., elles pourraient enregistrer beaucoup a•autres maladies et fournir des renseignements précieux sur la. morbidité locale.

2.3.5

Il y a dans de nombreux pays et territoires des zones périphériques ne possédant aucun personnel médical ou semi-médical et au sujet desquelles les autorités sanitaires ne sont pas informées de façon adéquate et régulière.

2.3.5.1

Dans certaines de ces zones, les naissances et les décès sont en- registrés à des fins administratives et juridiques, mais les causes de décès ne sont pas convenablement notées ni m8nie déterm1.nées.

2.3.5.2

Ailleurs, les conditions sont plus primitive encore et il n'y a enregistrement ni des naissances, ni des décès, ni év~demment des causes. de ceux-et.

2.3.5.3

Les suggestions contenues dans le présent mémoire ont pour but de

faciliter le combiement des lacunes de l'enregistrement sanitaire dues à. 11absence com~

plète sur place de tout personnel médical par l 1emploi d1un personnel non médical for- mé à cet effet.

(4)

CCTA/vffi.0/STATS CONF./7

WHO/HS/6o

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4

3.

Possibilité d'obtenir des rensei,S!!ements démogra~higues et sanitaires élém~- taires mais valables de personnes sans formation médicale

3.1 Le système proposé est basé sur une série de faits démontrés dans une ou plusieurs régions.

3.1.1

Le premier est qu'une personne familière avec une collectivité locale telle qu'un village ou une petite ville, et y possédant l'autorité administrative ou morale, ou les deux, telle qu1un chef de village ou un commis de lJenregistrement, peut apprendre toute naissance ou décès y survenant, ainsi que les circonstances dans lesquelles les décès se sont produits.

3.1.2 Le deuxième est que cette personne, si on lui fournit une méthode aisée pour enregistrer ces événements ou ces circonstances, et qu'on 11intéresse à le faire par des considérations financières ou autres, pourra effectuer cet enregistrement et en envoyer régulièrement le résultat à 11autorité centra.le compétente.

3.1.3

Le troisième est que les causes de décès enregistrées par un sujet

sans formation médicale, mais préparé naturellement à un tel enregistrement, peuvent, si elles sont classées selon une méthode simple mais adéquate, ê'tre interprétées par un épidémiologiste connaissant bien le pays, ses coutumes et sa pathologie, de telle sorte qu'elles puissent servir aux autorités sanitaires du territoire de base à leur action pratique.

3.2 Le quatrième point, en raison de son caractère technique, doit faire l 1objet d'une démonstration

3.2.1 L1€ge au décès est de par lui-rn.€me de grande signification sanitaire~

Que les décès se produisent à la naissance, pendant la période d1alla.itement, pen- dant l'enfance, l 1~ge adulte ou la vieillesse, les implications sanitaires en sont évidentes. Il n'est point nécessaire de connaî'tre les ~ges exacts auxquels se pro- duisent ces décès, €ges qui du reste ne pourront pas €tre connus avec exactitude dans une collectivité où l'enregistrement des naissances n'est pas pratiqué, ou 11est depuis peu de temps seulement.

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CCTA/tmo /STATS CONF.

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5

Dans ce cas, les groupes d'€ge "physiologiques" suivants peuvent €tre uti+isés: nourrissons, Jeunes (enfants et adolescents), adultes, vieillards

(cf, paragraphe

4.4.6).

N'importe quel sujet non-médecin peut noter auquel de ces groupes d1€ge appartient le décédé.

3.2.2 Accidents et autres morts violentes. Il n'est point nécessaire de posséder des connaissances médicales pour diagnostiquer des causes de décès telles que la noyade, l'écrasement par chute d'arbre, les accidents de transport, les attaques par serpents venimeux, scorpions, crocodiles et autres animaux sauvages, le sUicide, llhomicide l et bien des blessures provoquant 111nfection et la

mort.

Toutes ces causes peuvent Ctre facilement enregistrées. Il en est de

mSme

pour les décès de femmes en couches~

Sympt$mes principaux, siè~ et durée de llaffection amenant le décès peuvent suggérer des 11Jiagnostics11 approximatifs pour de nombreuses ma.ladies ou . groupes de maladies.

a) La douleur abdominale, si elle s'accompagne de diarrhée, pourra $tre causée par le choléra (bien connu partout où il se manifeste de temps en temps), la dysenterie, la gastro-entérite et un certain nombre d'intoxi·

cations alimentaires.

b) La douleur abdominale sans diarrhée pourra ê'tre en rapport avec les ulcères et tumeurs gastro-intestinales, 11appendicite, l'obstruction in·

testinale (la hernie est souvent bien reconnue), ainsi que de nombreuses affections des ovaires, des trompes et de 11utérus.

c) La toux, avec c;.::~:::'·' o maiaê.ië, pourra indiquer la grippe, la pneumonie et les broncho-pneumonies.

l Dans de nombreuses colJ_ectivites primitives, o ' ù la croyance aux inf uences . 1 néfastes à distance est fréquente, seuls les aécès provoqués par de véritables blessures causées par autrui doivent é'tre acceptés comme "homicide".

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d) La toux avec une longue maladie pourra se rapporter à la tuberculose pulmonaire et à la bronchiectasie,

e) L'essoufflement avec gonflement des jambes pourra correspondre à de nombreuses affections cardiaques.

f)

La dysurie et la douleur à la miction révéleront de nombreuses ma.ladies des reins, de la vessie et des voies urinaires.

g) La jaunisse de la peau et celle du globe oculaire {plus aiséc.ent recon- nue chez les sujets de couleur) feront penser aux affections aiguës et chro- niques du foie et des vo5C?R 'hiUaires.

j.2.4 Bon nombreœ 11fièvres11 rc:m,mt faire 1:objet dlune certaine ideut~fi- cation par la mention de quelques sympt&nes qui sly associent, Ainsi, les éruptions cutanées suggèrent les maladies éruptives, la variole, la rougeole, le typhus

(affections qui peuvent €tre bien connues sur place et désignées par un nom du pays).

La céphalée et la raideur de la nuque feront penser à la méningite cérébro-spinale et aux méningites dlautres origines. La répétition des accès de fièvre suggérera le paludisme, les fièvres récurrentes et la brucellose.

3.3

Vérification par llépidémiologiste des diagnostics posés par les non- médecins, Si les décès sont enregistrés en ordre chronologique, une ligne cor- respondant à chaque décès, la simple proximité de certains décès avec un diagnostic similaire pourra indiquer le caractère probabJ.ement ,:épidémique" de llaffection.

De m€me, si les données sont recueillies mensuellement., la concentration de cer- taines 11fièvres11 à certaines saisons peut suggérer rétrospectivement le diagnos- tic de grippe pour l 1hiver, de méningite cérébro-spinale ou de paludisme esth·o··

automnal.

3~4

Bien entendu, le sy.st0:n2 J. ?er1:c:·~,gist:.:eme.:1t pa:c non-médecins des causes de décès, tel qu'il est décrit ci-dessus, est trop grossier pour permettre des diag- nostics individuels vraiment dignes de foi, m€me après vérification par un épidé- miologiste# Nous croyons, par contre, qu'après une telle vérification les

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CC'~A/P'HO /STATS CONF,

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enregistrements par non-médecins des causes de décès peuvent fournir des diagnos- tics "communautaires". Ils peuvent, par exemple, révéler une fréquence anormal.e de mortalité infantile due à des causes respiratoires ou à des causea digestives, une mortalité maternelle excessive, ou encore des infections hydriques ou paludéennes.

Des diagnostics individuels ne seraient pas très utiles dans une localité ne possédant pas de facilités de traitement médical, mais des diagnostics communau- taires peuvent attirer l'attention des autorités sanitaires sur les mesures ou èam- pa.gnes sanitaires les plus désirables et urgentes pour la collectivité en question.

4.

Points pratiques concernant l 1établissement d'un système d1enregistrement démographique et sanitaire par un personnel sans forrntion médicale

4.1

Choix des zones d'application, Ainsi qu1i1 a été dit ci-dessus, le système est ~rticu1ièrement à conseiller dans des zones pour lesquelles on ne dispose pas dJinforma.tions sanitaires médicales ou m€me semi-médicales~ La zone

· à choisir comme "zone d'enregistrement démographique et sani ta.ire II devrait é'tre assez grande pour que les chiffres des naissancês et des décès gui sly produisent soient significatifs, et en mé'me temps assez restreinte pour permettre à la. per- sonne préposée à l'enregistrement d'apprendre toutes J.es naissances ou les décès susceptibles de s>y produire, ainsi que la cause de ces derniers.

Un village, ou un groupe de villages, avec une population de

3000

à 5000, fournirait en moyenne 6o à 120 décès par an> soit

5

à 10 par mois, nombre assez petit pour_ ne pas dépasser les capacités du préposé à 11enregistrement.

On préférera d 1ordinaire choisir une zone o·ù la population est non seulement concentrée dans son habitat, mais également homogène du point de vue ethnique, de telle sorte que le préposé à l'enregistrement puisse avoir accès auprès de tous, sans barrières de tribu ou de clan. Un échantillon homog~ne aurait également l'avantage de permettre de tirer quelques conclusions concernant 11en- semble du groupe racial dans lequel il aura été pris.

Dans un territoire à population assez hom0gène, des zones échantillons seront choisies sur une base géographique, chacune dlelles servant de point de

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surveillance sur un secteur déterminé. Dans un territoire habité par des tribus de races et de modes de vie divers, des zones échantillons seront désignées dans chacune des collectivités ethniques les plus importantes.

Quoi qu'il en soit, chaque zone d'enregistrement devra avoir des limites nettement définies et correspondre à une population dont le nombre et la composi- tion dl€ge---s.eront obtenus par un recensement réc~_nt ou _par- une enquê'te spéciale,

4.2

Personne prépos~~1enregistrement

4,2~1 Le préposé pourrait €tre un ch~f de tribu ou de village possédant une connaissance intime de son peuple, à mé'me dl€tre informé de toute naissance ou décès sly produisant, et ayant llautorité nécessaire pour obtenir des renseignements sur les circonstances accompagnant ces derniers .. S'il sait lire et écrire, il pourrait exercer son emploi personnellement, sinon en charger un commis placé sous sa direc- tion. Le

m€me

travail pourrait €tre confié à un fonctionna.ire gouvernemental en tant que fonction accessoire.

4~2~2

Les premiers nommés devraient recevoir une très courte période de formation concernant les principes et les procédures à employer, comprenant le classement parmi les diverses rubriques de la nomenclature spéciale d'une série de décès théoriques ou réels, une discussion et un accord sur les ma.ladies spécifiques qui pourraient $tre précisées dans la nomenclature sous un nom local.

4.2.3

Les personnes qui seraient ultérieurement chargées de 11enregistrement pourraient, outre la formation indiquée, €tre initiées sur place au fonctionnement du système dans l'une des zones dlenregistrement démographique et sanitaire déjà existantes,

4.3

Faits à enregistrer

4.3,l

Il y aurait lieu d'enregistrer régulièrement:

4,3,1~1 dlabord et surtout les décès, avec les détails qui pourraient

€tre obtenus concernant leurs causes, ainsi que 11€ge et le sexe des décédés;

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CCTA/WHO/STATS.CONF./7

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9

4.3.1.2 également les naissances, celles-ci étant nécessaires pour un calcul ultérieur de la mortalité infantile (ou tout au moins de ce11e des nourrissons), pour mesm-er l 1augmentation ou la diminution naturelle de la population; et enfin pour pouvoir peu à peu transformer le système en un système d1enregistrement démo- graphique régulier conforme aux normes des Nations Unies.1

4.3.2

Le

préposé à l'enregistrement devrait $tre en possession de chiffres concernant la l)Opula.tion de sa zone par ~ge et par sexe, afin de rendre possible, le moment venu, le calcul de taux spécifiques pour le sexe et pour l'tge, ~ si, dans la période de début 11 ne soit pas question de lui confier un tel calcul. Le

préposé devrait pouvoir faire des recensements par €ge et par sexe dans sa zone à intervalles assez rapprochés (tous les ans ou tous les deux ans), si les recense- ments généraux de la population ne sont effectués qu'à intervalles de cinq ou dix ans. Ces recensements locaux permettraient une vérification de l'enregistrement des naissances et des décès et vice versa.

4.:, ,3

Il pourrait €'tire utile d'ajouter a.'P' fonctions de base de la. personne préposée à l'enregistrement des naissances et des décès la notification aux auto- rités sanitaires centrales ou régionales d'épidémies de viol.ence ou de gravité exceptionnelle, m€me si el1e ne peut pas indiquer avec précision de quelle maladie 11 s'agit, Il ne faut pas oublier que le système d'enregistrement doit fonctionner, au début tout au moins, là où il n'y a pas de personnel médical ou semi-médical, et que le préposé doit, par conséquent, remplir un r8le d1informateur vis-à-vis de l'autorité sanitaire et lui donner l'alerte en cas de situation critique.

4.3.4

On pourrait tir~r parti de sa connaissance des gens et des choses en confiant à l'occasion au préposé à l'enregistrement sanitaire une engu€te élémentaire sur la fréquence de certaines ma.ladies bien connues de la population locale, du moins à leur stade avancé, telles que la lèpre, la maladie du sommeil ou le pian. Blen

1 cf. Principes directeurs d'un Système de Statistiques de l'Etat civil (Etudes statistiques des Nations Unies, Série M, N° 19, New York,

1953)

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CCTA/wtr.O /STATS, CŒ;"F.

/7

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entendu, le résultat dlune telle enqugie ne saurait gire placé sur le n€me pied que celui d1une enqu€te vraiment technique effectuée par un personnel médical ou semi- médical, Mais malgré son caractère élémentaire, elle pourrait indiquer la nécessité ou non de procéder à une er..qu€?te médicale proprement dite en vue de 11organisation d~une campagne de masse>

4.4

Forme de llenresistrement

4.4,l

Etant donL0 le genre de personnes préposées à l'enregistrement, les formes de celui-ci devraient gire aussi simples que possible

au

regard du but m€me du système et n'exiger quiun minimum d'écritures.

4.4.2 Le préposé devrait tenir à. jour régulièrement un registre des naissances et un des décès, tous deux étant constitués par des feuilles imprimées prévues pour un enregistrement mensuel, un feuillet détachable alternant avec un feuillet identi- que, mais fixe. Le premier, rempli par transcription au papier carbone, serait déta- ché mensuellement et envoyé en guise de rapport régulier à l'autorité sanitaire, alors que le feuillet original relié constituerait un élément permanent des archives loco.- les~ L'épaisseur et la qualité du papier devraient permettre une transcription au papier carbone et éviter ainsi noa seu1_ement des inscriptions inutiles, mais des pos - sibilités d terreur de copie. So•..:.s les tropiques, J.a préservation des registres contre les insectes et les moisissures pourrait éventuellement é'tre assurée par l'emploi de boîtes de métal ou de plastic, ou·par une imprégnation chimique du papier ou un8 pul- vérisation appropriée~

4,4.3.l Chaque naissance ou décès devrait Gtre enregistré autant que possible dans llordre chronologiçue sur une ligne numérotée alune page du registre approprié.

Le numéro de la ligne, associé avec le numéro du mois et celui de l'année, constitue- rait un chiffre de série pour référence (par exe~ple

57/6/8

signifierait le décès

N° 8

de juin

1957),

(11)

C<lrA/WHo/grATS.e<:MF./7

WHO/HS/60 Page 11

4.4.3.2 Le

numéro de série servirait à identifier un décès dans le tableau des causes de décès avec le nom du décédé, lequel pourrrait @tre conserv, dans un registre distinct comportant tous les renseignements désirables du point de vue Juridique (nom des parents, du plus proche parent, des héritiers, adresse, etc.), mais qui n'intéressent pas les autorités sanitaires et ne devraient point encom- brer leurs dossiers.

4.4.3.3

Afin de faciliter l'envoi mensuel des rapports sous forme de trans- cription au carbone, chaque page du registre devrait se rapporter à un mots ou à une fraction de mois.

On

pourra avoir avantage à ce que chaque page contienne diX lignes numérotées, de telle sorte que la simple inspection de la page ou des pages donne directement le total des décès enregistrés au cours du mois,

4.4.4

Date du fait démographique. Bien que la chose puisse n1€tre pas estimée essentielle, 11 y a avantage à noter la date exacte de la naissance ou du décès. Cette date peut €tre antérieure au mois de l'enregistrement.

Le numéro de série a trait à l'enregistrement et non à la suite chrono- logique des décès. Ceci permettra d'éviter des corrections et des obscurités qui s'ensuivraient. Cela emp~chera aussi que des inscriptions tardives ne diffèrent la transmission du rapport mensuel,

4.4.5

L e ~ devrait ~tre enregistré. Un rapport anormal des naissances masculines et féminines peut dans certains territoires donner une idée du caractère incomplet de l'enregistrement. l

4.4.6

Age du décédé. Dans la plupart des territoires sous-développés, l'!ge précis au décès n'est pas connu. Lorsqu'il est connu en années, ~ e sans certitu:le, 11 devrait $tre indiqué. 81 on ne le connaît pas, le groupement d'Îge physiologique

' l l

est a emp oyer :

1 Sur les difficultés et causes d'erreurs dans l'établissement et l'interpré- tation des statistiques en Afrique, on peut consulter mon étude "Notes sur les Statistiques démographiques en Afrique", dans le Rapport épidémiologique de la Société des Nations,

1932,

Vol. 11, pp.

118-139, 167-189,

et plus particulièrement les pages

183

et suivantes.

(12)

CCTA/WHO/ffrATS~CONF./7 WHO/HS/60

Page 12

1) à la naissance i qu'il s'agisse de quelques minutes, quelques heures, ou m€me quelques jours après la naissance;

11) nourrissons : ce groupe comprendra tous les enfants depuis la nais- sance jusqu'au sevrage complet. Cette période pourra varier, d'après la pratique locale, de douze à quarante mois et plus. Si l'on con- naît la durée de cette période, et que le recensement local de la population est fait selon un critère identique, l'absence de compa- rabilité générale des données relatives à cet Îge est sans grande importance. l

111) Le groupe des jeunes comprendra les enfants et les adolescents depuis l'Îge du sevrage jusqu'à la nubilité. Là. encore, la coutume locale différenciera d'ordinaire clairement les adolescents qui auront subi les cérémonies d'initiation rituelles et ceux qui ne les auront pas subies, ceux qui auront suivi les "écoles de brousse" ou non. L'Îge de quinze ans peut &tre considéré comme un terme fréquent pour cet Îge dans le sexe féminin. Cet Îge est .un peu plus élevé dans le sexe masculin.

iv) L'~ge adulte en ce qui concerne les femmes sera l'Îge de la fécon- dité (approximativement quinze à quarante-cinq ans). Pour les hommes, il ne comporte pas de limite supérieure bien tranchée; on peut con- sidérer cependant qu'il dépasse de dix à quinze ans ce qu'il est pour les femmes, c'est-à-dire qu'il va jusqu'à cinquante-cinq ou soixante ans, après quoi la

v) vieillesse est atteinte.

1 Si l'on désire fixer d'une façon plus précise l'~ge au décès, on peut uti- liser le critère approximatif suivant :

Bébés sans dents et incapables de marcher= moins de huit mois

Bébés avec des dents mais encore incapables de marcher= huit à douze mois Bébés ayant des dents et capables de marcher= plus de douze mois

Voir P. Granville Edge ~ "Vital Statistics and Public Health Work in the 'l'ropics, page

33,

Baillière, Tindall and Cox, Londres,

1947;

également du miillte auteur:

"Vital Records in the T_ropics11, Routledge, Londres,

1932.

(13)

Zene d'enregistrement sanitaire de

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Province de••••••••••••••••••••••••••••••••

Nom et titre

du

préposé

à

l'enregistrement:

...

Signature

••••••••••••••••••••••••••••••••••

Mois de . . Novembre

1956

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17

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Indiquer par un "x" dans la colonne appropr1ee .

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18 19 20 21

X

- - -

1

cause plus précise

CCTA/WHO/STATS.CONF./7

WHO/HS/60

Page

13-14

Cause de décès plus précise si elle est

connue

i

- -

Crocodile

- -

Variole

- -

Ecrasé par un arbre

est connue, la spécifier

dans

(14)

4.4.7

CCTAjvTH.o/STATS.CONF./7 WHO/HS/6o

Pa.ge

'.t5

Causes~de d~ès. La forme de rapport mensuel des décès proposée com- porte 21 titres pour un classement approximatif des causes de décès, ainsi que la possibilité de spécifier dtune façon plus précise la cause du décès si elle est due à un accident ou à une maladie bien connue sur place.

Les 21 titres de cette nomenclature correspondent, autant qutil est pos- sible, à certaines catégories ou sections de la Classification statistique interna- tionale, mais la correspondance n'est que très approximative, en raison de la dif- férence fondamentale de nature des "diagnostics" sur lesquels ces nomenclatures sont basées : diagnostics médicaux en ce qui concerne la Classification statistique internationale courante, et non médicaux en ce qui concerne la nomenclature propo- sée qui, pour cette raison, est désignée par les initiales "NM'' (non médicale).

Un tableau des catégories des Nomenclatures internationales abrégées

et

détailléos correspondant aux titres "NM'' est don..""lé à l! Annexe 1. Pour ne pas alour- dir ce tableau, on nry a mentionné que les titres des p:j_ncipales causes de décès.

Il y a lieu dtinsister sur le fait que ledit tableau ne doit pas être considéré cormne un guide pour un classement approprié des causes, mais comme une indication de celles qui sont surccptibles d1ôtre compr~.ses sous les titres de la nomenclature "NM'' • C, est ai:nsi qu rune tumsu!' éléphantiasique du scrotum a des chances dtêtre placée sous le titre NM15 (grosseur.:, tu>:1.cur), titre dans lequel, malheureusement, ne seront P..8:.~. inclus, faute de diagnostic, la plupart des néoplasmes.

4.4.8

Les symptômes mentionnés dans la liste deP causes de décès seront désignés soit en langue indigène, soit dans la langue de 11administration, mais dans ce cas, en employant les termes les plus simples et les plus courants, à

1' exclusion de tout 5sotéristie médical; c, est pourquo:i. on parlera de "mal de tête", non de "céphalée"; de"mal de ventre", non de !'douleur abdominale"; de "raideur du cou" , non de "raideur d(? la nuque" , etc.

(15)

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Page 16

4.4.9

Il y aura lieu de prévoir un petit manuel d•instructions pour les pré- posés à l'enregistrement contenant non seulement la description des règles à suivre, mais encore ltexplication de tous les termes médicaux et autres employés, et peut- être des exemples d'interrogatoires de familles en ce qui concerne les causes de décès.

4.5

Interprétation médicale des diagnostics non médicaux enregistrés. Les diagnostics NM enregistrés constituent seulement des matériaux de base en vue d•une interprétation, par un épidémiologiste ou statisticien médical qualifié, à la lueur de ce qui est déjà connu sur les ma.ladies existantes, et sur les coutumes et ma- nières de penser locales, en particulier la croyance aux esprits, aux nma.uvais sorts", etc, 1

On peut espérer que les noms locaux de quelques ma.ladies qui pourront être spécifiés dans la colonne 1) seront particulièrement utiles à ltinterprétation de ces causes de décès élémentaires.

4.6

Etablissement de statistiques sur la base de ltenregistrement NM des causes de décès. Nous nous sormnes abstenus jusqu1 ici soigneusement d1 employer le terme "statistique" en connexion avec l'enregistrement NM des causes de décès.

Nous ne voulions pas donner l•impression que ces données pouvaient en fait être placées sur le même pied que les statistiques ordinaires de mortalité par cause basées sur des certificats médicaux, ou même que les statistiques hospitalières.

Nous voulions également éviter de donner 11impression que le système proposé était destiné à fournir des statistiques concernant des pays jusqutici incapables dten fournir aux services statistiques internationaux des Nations Unies ou de 110MS. Nous croyons cependant que, dûment vérifiées par un médecin qualifié, comme il est indiqué ci-dessus

(4.4.8),

et groupées en totaux annuels assez grands

1 C•est pourquoi le titre "homicide" précise qu111 stagit de blessures cau- sées par autrui, afin dJéliminer l'insertion sous ce titre des décès soi•disant causés par des "mauvais sorts".

(16)

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pour être significatifs et mis en rapport avec les chiffres de population par groupes dtâge (totaux globaux et spécifiques selon 11âge), les données fournies par 11enregistrement NM des causes d3 décès peuvent constituer un élément de remplacement utile des statistiques de mortalité ordinaires, sinon à fins de pu- blication (leur comparabilité internationale serait en effet médiocre), du moins pour fournir à 11administration sanitaire une information numérique suffisamment digne de foi pour lui servir de guide en vue d'une action sanitaire pratique.

Il y a lieu de rappeler que pour le calcul de taux de mortalité, soit globale, soit spécifique selon les groupes d•âge physiologiques adoptés pour l•enregistrement des décès, il faut pratiquer à inte:::-valles assez rapprochés des recensements de la population de la zone. Même si l•on ne dispose pas des chiffres précis de la population qui pourraient donner de tels renseignements, les rapports à l•état brut pourraient encore révéler des variations saisonnières et des chan•

gements d•une année à 11autre, de la pathologie locale, si ces rapports mensuels accumulés couvraient plusieurs années.

4. 7

Utilisation des stat~i9,l_les basées su.r.__l 1_enregist:I1Lment NM des causes de décès nécessité de ne~:g_!.~r des.~t.isti9E~s dlorigines diverses. Si les causes de décès NM devaient un jour faire l•objet de statistiques conformé- ment à la méthode décrite ci-dessus, il faudrait veiller à ce que ces statistiques restent distinctes de celles provenant dlautres sour·ccs, tant médicalesque "semi- médicalee ".

Une expérience déjà longue des stati~tiques sanitaires à 11échelon in- ternational nous a amenés à la conviction que le manque de comparabilité interna- tionale et meîne le peu de va.leur des statistiques de mortalité venaient t~ès sou- vent du fait que, pour pouvoir produire des statistiques "nationales", on avait mélangé sans discrimination des données inégalement dignes de confiance.

Lorsqu'il est spécifié que certaines statistiques établies par des ser- vices d1état civil sont basées, en ce qui concerne la cause de décès, sur des

(17)

CCTA/WHO/STATS .CONF

./'7

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déclarations verbales faites aux officiers d1état civil par les membres de la

famille des défunts, sans confirmation par une opinion médicale, la maladie mortelle n1ayant, dans la plupart des cas, pas comporté de soins médicaux, on sait, ou du moins l'on peut deviner, quelles réserves appellent de tels diagnostics. Dans de telles statistiques, certains "diagnostics" sont plus dignes de confiance que dt autres.

Ces diagnostics de cause de décès, s'ils sont mis en relation avec une répartition assez exacte des décès selon 11âge et le sexe, permettront drestimer dans une certaine mesure ltétat sanitaire de la population à laquelle ils se réfèrent.

Si, au contraire, on a affaire~ un mélange de diagnostics hétérogènes, certains provenant de médecins trai tn;nts J d, autres de méded.-''.3 vérificateurs des décès (inspection après décès), d•autres encore émanant d•officiers dtétat civil et basés sur des déclarations de famille, il devient tout à fai~ impossible d•apprécier la signification de ces diagnostics et le mélange qu•ils constituent.

Là où il niexiste pas dtétat civil, le mélange de diagnostics médicaux provenant de médecins et de diagnostics "semi-médicaux" provenant dtinf;i.rmiers ou dtinfirmières des dispensaires de brousse est également indésirable. Les deux séries de données, si elles étaient sé_pti:.:·éeG, seraient utiles, mais leur mélange en détruit la valeur.1

La conclusion pratique est que les statistiques de mortalité basées sur des données recueillies ~~~s des conditions différentes et comportant des diagnos- tics de cause établis par des personnes de catégories différentes devraient rester distinctes, même si elles sont présentées dans une même publication. Elles doivent être accompagnées d•indications très précises en ce qui concerne les zones aux- quelles elles se rapportent et le degré de confiance qu•on peut leur accorder

(zones drenregistrement de classes diverses).

1 La comparaison suivante le montre 1)ien ; Si le ravitaillement en eau d•une collectivité est assuré par une petite source dteau pure et une quantité d•eau con- taminée provenant d'une rivière, on ne gc .. gnera rien à mélanger ces eaux. Un peu dJeau propre ajoutée à l'eau sale ne ltaméliorera pas de façon appréciable, et l•àddition même drun peu d•eau sale dans lteau propre suffira à la ~~ter •

. /

(18)

CCTA/wHO/STATS.CONF./7 WHO/HS/60

Page 19

5.

Belati_ons ent.~-1..~~stèI_!!~Jroposé _~_!.~~:;:.~s.istr~~nt non médical des causes de décès et 11adlil!~~stt~tioB sanitair~ d'une_J?~t, les services d•état civil, là où !~.2.-~~ist~Eii drautr~ part

5.1 Il devrait ressortir clairement de la description ci-dessus qu111 n•est point recommandé, ni même suggéré, de créer un système drenregistrement démographi- que et sanitaire indépendant de 11administration sanitaire,, On n•a pas eu, non plus, le désir dtemployer pour l•enregistrement un personnel sans qualification médicale de préférence à un personnel médical ou semi-médical.

Le système décrit a pour but essentiel de fournir des données sanitaires de base à l'administration sanitaire dans des zones ne possédant pas de personnel médical ou semi-médical.

5.2 Il semble cependant que 11accroissement du nombre des hôpitaux et postes médicaux de brousse qui interviendront dans J.tavenir, au fur et à mesure que du personnel médical ou semi-médical qualifié deviendra disponible, ne doive pas nécessairement faire disparaître le système p~oposé, celui-ci ayant trait essentiellement à la mortalité et à ses causes, tandis que le personnel médical continuera vraisemblablement à stintércsser surtout à la morbidité.

5.3

Les données émanant des hôpitaux et des pos_.~s médicaux de brousse se rapportent aux mal.'.:1.des recherchant des soins médicaux, tialades qui peuvent ~tre attirés d I une zone large et non délimitée. Elles ne peuvent f.onc fournir des taux s•appliquant à une population définie.

5.4

Ltenregistrement de la mortalité par un personnel non médical est au contraire limité dtunc façon précise à une population définie dont il doit couvrir tous les décès. Avec des d:_:g:~és d, exactitude variés, il fournira donc des ~

de mortalité.

(19)

CCTA/wHO/STATSGCONF./7

WHO/HS/60

Page 20

5.5

Bien que le système décrit doive tout dtabord siappliquer à des zones échantillons, il pourrait, stil donnait de bons résultats, être peu à peu étendu de manière à couvrir des territoires de plus en plus vastes (zones dtenregistre- ment sanitaire). Il pourrait aussi être amélioré de façon à constituer le noyau d•un système dtétat civil de type classique.

5.6

A la vérité, là où fonctionne déjà un service d•éta.t civil, on pourrait utilement lui adjoindre le système d'enregistrement par des non-médecins, afin d•obtenir des renseignements sur l a ~ des décès, en plus de ceux concernant leur nombre.

6.

Résumé

Un système est décrit pour l'enregistrement des faits démographiques et des causes de décès sous une forme élémentaire par des personnes sans formation médicale dans des zones sous-développées n1ayant ni médecins ni personnel médical auxiliaire.

Des formules simples sont suggérées dans ce but, ainsi qu•une liste de 21 causes de décès désignées de telle façon qu'un non-médecin puisse ltutiliser et fournir à ltautorité sanitaire des renseignements de base qui, une fois

interprétés par un épidémiologiste, pourront lui donner une idée de la situation et deebesoins sanitaires de la population.

(20)

CCTA/WHO/STATSoCONF ./7 WHO/HS/60 .

Page 21

ANNEXE I

Rapport approximatif entre la Nomenclature

''NM''

de Causes de Décès, la Nomenclature abrégée (B) et la Classification

statistique internationale détaillée

Titre NM Titre correspondant de la:

Nomenclature internationale abrégée

Classification international~

détaillée

NM 1 ACCIDENTS Accidents dus à des véhicules automobiles

BE 47 E 810-835 Tous

autres accidents

BE 48 E Soo-802

E

840-965 NM 2

ATTAQUES

PAR ANIMAUX

VENIMEUX

OU AUTRES

NM

3

BIESSURES CAUSEES Homicides

PAR AUTRUI Blessures de guerre (HOMICIDE)

NM

4

SUICIDE NM 5

NM 6

NM 7

FEMMES DECEDEES

EN COUCHES DOULEURS

DE

VENT.RE AVEC DIARRHEE

DOULEURS DE

VENTRE

SANS DIARRHEE

Complications de la grossesse

Complications de l•accouchement et des suites de couches

Choléra Dysenterie Salmonelloses

Intoxications alimentaires Gastro-entérites

Ulcères de l•estomac ou du duodénum Appendicites

Hernies et occlusions intestinales Péritonites

Egalement chez les femmes : maladies des ovaires, des trompes et de l•utérus

E

927,928

B

50

E

980-985

E

990-999

BE

49

E

970-979

B

4o 640-652 670-689

B

5 043

B

6 045-048 041-042 049

B

36 571-573 785

B

33 540-541

B

34 550-553 B 35 560 ,561,570

576,577 ,578,

584,587,784,

785,011

622-626

630-633

(21)

CCT.A/wHO/STJi.T,Sc,V?IT ,,/~-·

WHO/HS/60

Page 22 Al"'.nexe I

Titre Nll Titre correspondant de la:

NM 8 TOUX AVEC COURTE MALADIE

Nomenclature internationale abrégée Grippe

Pl.Y ':· ionie e,ij broncho-pneumonie Coqueluche

Bron chi t,e aiguë

B 30 B 31

B 9

NM 9 TOUX AVEC LONGUE MALADIE

Tuberculose pulmonaire B 1

Bronchites chroniques et non sp~ifiées B

32

Abcès du peu.mon

NM 10

ESSOUFFLEMENT ET GONFLEMENT DES JAMBES

NM 11

MORT SUBITE (ATTAQUE)

Cardiopathie~ r:nm1atismales chroniques Autres maladies du coeur

Hypertension avec maladie du coeur Hypertension sans mention du coeur Lésions vasculaires affectant le sys-

tème nerveux central

Art,é:riosclérose des coronaires et myocardites dégénératives

NM 12

DIFFICULTE A Maladies des organes urinaires URINER OU DOU·- Néphrites et néphroses

LEUR EN URINANT Hypertrophie de la prostate

NM 13

JAUNISSE DE LA Fièvre jatine

PEAU ET DES YEUX Atrophie aiguë du foie AVEC COURTE Leptospiroses

MALADIE

NM 14

JAUNISSE DE LA PEAU ET DES YEUX AVEC LONGUE MALADIE NM

15

GROSSEURS

(TUMEURS)

Cirrhose du foie Cancer du foie

Aut:rec maladies du foie Tumeurs malignes

Tumeu::s bénignes ou de nature non spécifiée

Goitre

Eléphantiasis

B 25 B 27

B

28 B 29

B

22 B 26

B 38 B 39

B

37

B 18 B 19

Classification internationale

détaillée

480-483 490-493 056 500 001-008 501-502 521 526, 783 410-416 430-436 440-443 444-447 522,782 330-334 420-422 782:,795.2, 795.4 600-609 590-594 610-612 786,016 091 580 072

581 155-156 582-586

140-205

210-239

250-·254

127

(22)

CCTAfalijO/STATS~CONF .. /7 WHO/HS/60

Page 2:;ï .Annexè I

Titre NM Titre correspondant de la:

Nomen~lat~internationale abrégée

NM 16 FIEVRES

AVEC Variole

ERUPI'ION SUR LA Rougeole

PEAU Typhus et autres rickettsioses

NM 17 FIEVRES AVEC MAL

Méningites tu~erculeuses p.

DE TETE ET Méningite cérébrospinale p$

RAIDEUR DU COU Mén:.ingite non-méningoooccique Encéphalite et poliomyélite aiguës

NM 18 FIEVRES

A Paludisme

REPETITION Fièvres récurrentes p.

Brucell::ise NM 19

AUl'RES FIEVRES

Fièvre typhoïde

Rhumatisr.:e articulaire aigu Trypanosomiase

.Autres maladies Ülfectieuses et

parasJ.tai:-es p.

NM 20 AUTRES CAUSES DE D:.abète

DECES CONNUES Maladies me:1tales et nerveuses Maladie A à.es 0rganes des sens Maladies dec o~ganes du mouvement TouGes a~t~cs maladies

NM 21 CAUSES INCONNUES 21,1. Chez i.m nomr.::iau·-né (à la nais- san,~,e) : malfo.cmat::i.c,ns con- gén:l.t.2J es

Lésions .:,'h .. ,tétricales, asphyxie et atélectasie Infecti.ons du nouveau-né Débilité

21,2 Chez un ::-i.ou.rrisson : Maladies de J .a première

er.:.:f',·.··;,,·_,

Gastr'o~entérite

B 13

B

14

B 15

B

2

B

10 B 23

B

16 B 17

B

4 B 24

B 17

B 20

B

46

B 41 B 42

B 44 21.3 Chez un vieillard

Sénill-Gé p. B 45

21.A A dlaut.res â:ges

Glass i f icat ion internationale

détaillée 084 085 100-108 010 057 340 080-083 342-344 392-393 110-117 071 044 040 400-402 121

260

780,300-326 690-716 720-749,787

750-759 750-762 767-771 774-776

772-773 571.0 795 795

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