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Graphique des personnes affectées par le choc 796

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Academic year: 2022

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RAPPORT D’ÉVALUATION RAPIDE DE PROTECTION

Région de Diffa, Département de N’guigmi, Village de N’gortogol

Date de l’ERP 01 au 02 Mars 2022 Localités

d’accueil des ménages déplacés

Localité de N’gortogol

Longitude : 12,5677°E ; Latitude : 14,7833°N

Populations affectées

243 ménages déplacés touchés soient environ 1701 personnes dont 547 hommes, 796 femmes, 236 filles et 122 garçons tous issus majoritairement de l’ethnie Arabe. Le graphique ci-contre, indique la répartition des

personnes affectées.

Déclencheur de l’ERP

Cette présente évaluation rapide de protection a été réalisée auprès des ménages déplacés internes en provenance des villages de SOUWAKA et SEKTAT (ile du lac Tchad) dans la commune N’guigmi qui ont trouvé refuge dans la localité de N’gortogol. Ces mouvements sont causés par une série d’incursion d’un GANE soldé par l’exécution d’une (1) personne et l’enlèvement d’un nombre incalculable de bétail dans la nuit du 03 au 04/02/2022. Ces derniers ont donné l’ordre aux populations de quitter ces localités sous peine des représailles

547

796

236 122

0 500 1000

HOMME FEMME FILLE GARCON

Graphique des personnes

affectées par le choc

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Méthodologie

➢ Observations Directes ;

➢ Interviews avec des informateurs clés (2 chefs des villages déplacés,1 agent de l’état civil, 1 points focaux)

04 groupes de discussion avec 16 Hommes, 20 femmes, 14 Garçons et 16 jeunes filles.

66 personnes interrogées enquêtées.

Résumé des problèmes de protection rapportés

Accès aux abris et BNA :

Les nouveaux déplacés vivent en promiscuité dans des abris de fortune qui sont en mauvais état. Ils

manquent aussi d’articles non alimentaire nécessaire aux besoins quotidiens du foyer. Ces conditions pourraient créer des problèmes de santé surtout chez les personnes âgées et les enfants en cette période des grandes intempéries (brume, vent fort et poussiéreux) observé dans la zone

Accès aux vivres : Les IDPS, manquent suffisamment des produits alimentaires et ont presque épuisés leur stock de vivre. Ces derniers, risque la malnutrition en particulier chez les enfants et expose les femmes et les jeunes à la pratique de sexe de survie

Risque de VBG sur les femmes et le problème sanitaire :

Le manque de latrines sur le site fait que les femmes et les filles parcourent des distances (600 à 1000m du site) pour les besoins naturels. Ce qui les expose à ces risques de viol et tout type d’agression pendant leur déplacement

Problème d’accès à l’école et exposition des jeunes/enfant au recrutement dans les GANE

Par manque d’infrastructures scolaires dans les villages de provenance, les enfants déplacés ne sont jamais inscrits à l’école encore moins sur le site d’accueil où il existe une école. Cette situation, les expose davantage au

recrutement dans les GANE et aux actes de banditisme

Résumé de la situation de protection et recommandatio ns au Cluster Protection

Présentation/description du site de l’ERP :

La localité de N’gortogol (site d’accueil) se situe à environ 13 km à l’extrême Ouest du chef-lieu de la commune Urbaine de N’guigmi sur la route Nationale N°1. L’accès dans cette zone, est difficile pendant la saison de pluie du fait de l’impraticabilité de la route lié à la nature du sol qui provoque l’embourbement des véhicules.

La proximité de cette zone avec ile du lac Tchad où, les actions de GANE (Enlèvement des civils, et les exécution sommaires) sont

fréquentes, rendent la population vulnérable aux attaques et autres actes criminels qui sont souvent sources des déplacements de population.

Notons qu’à N’gortogol, il n’existe pas une base militaire qui pourrait assurée la sécurité de la population et de leurs biens. Cependant, les FDS mènent, des patrouilles régulièrement aux alentours de la zone. Il est important de souligner que, le site a déjà par le passé accueilli, un grand nombre des déplacés et réfugiés victimes des exactions de GANE depuis 2016 dont la plupart étaient soutenus par l’assistance des organisations humanitaires en place.

L’arrivée des nouveaux ménages déplacés, a eu un impact considérable sur les ressources (point d’eau et réserve alimentaire) disponibles

16 20

16 14

HOMME FEMME FILLE GARCON Répartion des enquetés par sexe

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pour les familles d’accueil. Les familles hôtes, apportent assistance aux ménages arrivés. D’où, la nécessité urgente d’apporter une assistance urgente en vivre pour éviter les risques de la pratique de sexe de survie chez les femmes et jeune fille en particulier.

Résumé des résultats principaux de l’ERP et des recommandations principales (Tableau ci-dessous)

Sévérité de la situation 1 (Faible) 2 (Modéré) 3 (Moyen) 4 (Considérable) 5 (Elevé)

Thème de Protection

Sévérité de la situation

Commentaires Recommandations (à lister par ordre

prioritaire)

Sécurité et protection générale

Considérable

La recrudescence des incursions perpétrées par les GANE soldées par des

enlèvements des civils enregistrés en début du mois de février 2022 dans les villages situés en bordure du lac Tchad, ont contraint un nombre important des ménages à se déplacés pour trouver refuge dans des zones plus ou moins paisibles (cas de

N’gortogol).

Selon les personnes interrogées, une dizaine des civils dont des femmes, ont été victimes d’enlèvement dont certaines libérées à la suite de payement des rançons.

D’autres ont perdus la vie et certains ont vu leur biens matériels et animaux (petit et gros ruminant) emportés par les GANE.

Les personnes interviewées au cours de cette évaluation, ont affirmé qu’ils se sentent plus ou moins en sécurité sur le site d’accueil qui n’a connu aucun incident par rapport à leur zone de provenance. Cela, est témoigné par les patrouilles des FDS qui

sillonnent la zone nuit est toujours malgré quelques cas des menaces isolées qui persistent dans la bande sud-est où des cas d’enlèvement sont régulièrement enregistrés.

Il faut souligner que, les conditions d’accueils des nouveaux déplacés ne sont pas au rendez-vous. Cet état de fait, se justifie par l’absence d’abris répondant aux normes et standard. La promiscuité dans les ménages (06 personnes en moyenne y vivent dans des huttes construit avec des matériaux locaux souvent usés). L’insuffisance des

1. Réaliser un plaidoyer auprès des autorités régionales pour renforcer les patrouilles des FDS notamment au niveau de la bande sud-est de la zone afin de sécuriser les personnes ainsi que leur bien.

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moyens de subsistance exposent ces personnes déplacées au risque énorme des VBG.

L’insuffisance des sanitaires et l’état d’hygiène du site d’accueil, exposent les IDP aux maladies et aux incidents de VBG (Viol, agression, enlèvement…) pendant les déplacements pour les besoins naturels.

Cohésion

sociale Faible

Les données collectées lors des FGD, montrent l’existence et le fonctionnement des mécanismes de prévention et de gestion de conflit inter et intracommunautaire déjà mis en place depuis la nuit de temps par la communauté hôte.

Aucun incident, lié à la cohabitation entre les ménages à différent statut (IDP et hôte) n’a été rapporté. Les différents chefs des villages se réunissent pour gérer et régler le problème via les lois coutumières.

Pour le moment, Ces derniers, vivent en toute quiétude dans la solidarité et la

communion de cœur. Aucun conflit qui pourrait remettre en cause la cohésion sociale et le bon vivre ensemble n’a été signalé depuis leur arrivée des IDP sur le site.

Néanmoins, il pourrait y avoir un risque de conflit autour du seul point d’eau (Borne fontaine) qui ne peut couvrir le besoin en eau de toute la population du village. D’où, la nécessité pour les acteurs Wash de multiplier les points d’eau afin d’éviter l’éclatement des tensions et/ou des discriminations à l’égard des déplacés.

A cluster Protection :

1. Faire du monitoring de protection dans la localité suivre la situation et alerter les autorités et la communauté

humanitaire en cas de détérioration du climat de cohésion sociale ;

2. Sensibiliser la population déplacée et les ménages hôtes sur la cohésion sociale et la promotion de la paix afin de prévenir des éventuels conflits.

Protection de l’enfance

Considérable

La situation de la protection de l’enfance sur le site de Ngortogol est très

préoccupante. En effet, lors des entretiens avec les parents des enfants déplacés, il s’est avéré que la totalité des enfants en âge d’aller à l’école sont non scolarisés. A cela, s’ajoute le non possession des pièces d’état civile mais aussi à la sous- alimentation des enfants liée à la précarité des parents. Cet état de fait, se justifie selon les personnes interrogées pour la raison suivante :

➢ Le statut nomade (éleveurs) des déplacés qui ne connaissent pas du tout, l’importance de l’école et la documentions civile

Néanmoins, il faut noter que ces enfants pratiquaient l’école coranique dans leur localité de Provenance.

Ainsi la problématique de la protection de l’enfance se résume aux points suivants :

➢ Incapacité d’accès à l’école justifier par la non possession des pièces d’état civil

Au cluster protection :

1. Elaborer une note de protection sur la situation des enfants déscolarisés suite à la crise que traverse la région de diffa 2. Conduire des séances de

sensibilisation sur les thématiques de la protection de l’enfance.

3. Sensibiliser les déplacés sur l’importance de la scolarisation des enfants et faciliter la reprise des cours 4. Déployer des gestionnaires de cas de

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➢ Risque sanitaire (50% des enfants souffrent des maladies diarrhéiques selon les personnes interviewées sur le site) qui pourrait être lié au manque d’hygiène

➢ Risque de protection spécifique aux jeunes enfants qui s’éloignent du site pour leur besoin naturel.

Il faut aussi noter que, les enfants déplacés vivent avec leurs parents dans des abris de fortune dans la promiscuité totale. Ce qui les expose en effet, à des maladies

contagieuses et au risque de déshydratation lié au manque d’eau suffisante sur le site est aux intempéries du moment avec la saison chaude qui s’annonce. Tous ces facteurs indiqués ci-haut, constituent d’énormes problèmes dont sont confrontés les enfants déplacés du site de N’gortogol.

En ce qui concerne la question de la documentation civile, elle reste une problématique majeure. Aucun enfant (environ 236 filles et 122 garçons) d’après les personnes n’est en possession de pièce d’état civile. Cette situation, se justifie d’une par l’absence des services d’établissement des actes de naissance est à la mobilité des parents qui sont permanemment en quête du pâturage et la méconnaissance de l’importance de ces documents.

Aucun, cas d’exploitation des enfants n’a été rapporté par les informateurs clés (leaders communautaire).

Par ailleurs, l’inexistence des latrines sur le site des déplacés, obligent les enfants à déféqué à l’air libre. D’où le risque élevé de la contraction des maladies liées au manque d’hygiène.

protection de l’enfance pour apporter une réponse holistique aux cas mentionnés dans les commentaires.

Violences basées sur le genre

Considérable

D’après les personnes interrogées lors de cette évaluation, aucun cas de viol ou d’exploitation sexuelle n’a été remonté dans la localité d’accueil. Selon les informateurs clés interrogés sur place, le manque de moyen pour se prendre en charge pourrait être un risque potentiel pour les femmes à s’adonner aux mécanismes de survie négatif, tel que le sexe de survie.

Les informations recueillies lors des FGDs n’ont fait cas d’aucun acte de violences basées sur le genre depuis leurs installations sur le site d’accueil. Néanmoins, dans les localités de provenance, des incidents liés aux incursions des GANEs soldées pour la plupart, par des enlèvements et menace de mort ont été rapportés.

D’autres risques pour les femmes et les jeunes filles en lien avec le déplacement en brousse pour les besoins naturels pourraient être les viols, les agressions physiques et

Au cluster protection :

1. Conduire des sensibiliser sur l’existence des services de prise en charge des cas de protection VBG.

2. Déployer des gestionnaires de cas de VBG pour apporter une réponse holistique aux cas mentionnés dans les commentaires.

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sexuelles et les enlèvements. Ce qui pourrait porter atteinte à leur dignité, leur intégrité physique et psychologique. Cet état de fait se justifie d’abord par les conditions

d’hébergement précaires liées au manque d’abris confortables, la promiscuité et à l’inexistence des latrines sur le site.

3. Appuyer les déplacés en AGR pour prévenir les risques liés à l’absence de ressources.

Personnes à besoins spécifiques

Modéré

Lors des focus groups et des entretiens individuels avec la communauté déplacée, il a été rapporté plusieurs cas des personnes à besoins spécifiques qui sont dans une situation d’extrêmes vulnérabilité il s’agit de :

➢ 09 Familles monoparentales sans soutien :

➢ 06 personnes âgées sans soutien ;

➢ 3 personnes handicapées à mobilité réduite

➢ 08 femmes enceintes vulnérables ; .

Au cluster sécurité alimentaire Assister les Personnes à besoins spécifiques identifiés en vivre, NFI et activités génératrices de revenu.

Au cluster ABNA :

Assister les Personnes à besoins

spécifiques identifiés en abris confortable répondant au norme

Ressenti psychologiq ue

Modéré

La plupart des déplacés interviewés, ont affirmé qu’ils ont subi énormément de Choc dans leurs localités de provenance causés d’abord par l’insécurité et ensuite des catastrophes naturelles telles que les inondations aggravant leur vulnérabilité. Certains déplacés se souviennent toujours des moments difficiles qu’ils ont vécus. (Perte d’un proche ou parent).

Sur le site d’accueil, il existe certaines personnes qui craignent la survenue d’attaque meurtrière et/ou enlèvement des civils devenu le nouveau mode opératoire des GANEs qui ont sommés en début du mois de mars tous les habitant des iles du lac Tchad à déguerpir.

Au cluster protection :

1. Poursuivre le monitoring de protection sur le site afin d’identifier des

éventuels cas nécessitant une prise en charge psychologique et informer sur l’évolution de la situation.

2. Développer des AGR regroupant des PDI et des populations hôtes dans le but de créer des interactions entre elles autour d’une activité économique.

Accès aux services de base

Santé :

Il n’existe pas de centre de santé sur le site d’accueil. Les habitants de ce village fréquentent le CSI de N’gagala qui se situe à environ 3 km.

Dans ce centre, les soins sont gratuits pour les enfants de 0 à 5 ans. Pour les adultes, l’accès est payant. Les frais des consultations sont fixés à 1000 fcfa. Selon les

informations, il arrive souvent que le CSI soit en rupture des médicaments de première nécessité. Certains malades dont leur cas est grave, sont référés vers l’hôpital de district de N’guigmi.

Au cluster santé

Faciliter l’accès aux soins aux déplacés du site en installant un poste de santé.

Au Cluster Education

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2(Modéré)

Education :

On note l’existence d’une école primaire à cantine (soutenue par le PAM) à N’gortogol.

Dans cette école, on y trouve des classes construites en matériaux définitifs et en paillotte.

Elle accueille des enfants hôtes et anciens déplacés. Jusqu’à la date de la réalisation cette Evaluation, aucun enfant (nouveau déplacés) n’a eu la chance d’être inscrit à l’école. Ces derniers, sont exposés à divers risques dont celui d’enrôlement dans le rang de GANE, la prise de la drogue et l’analphabétisme source de plusieurs maux qui gangrène la société.

EHA :

A la suite à la crise qui a secoué le basin du lac Tchad, le site des déplacés de N’gortogol a bénéficié de la réalisation d’un muni-adduction potable et l’installation de 4 borness fontaine par le partenaire OXFAM. Aujourd’hui un seul borne fontaine est fonctionnel pour tout le village. Ce point d’eau n’arrive plus à couvrir le besoin en eau de la communauté. L’approvisionnement est gratuit pour tous. En Outre, une cotisation de 200F par ménage/mois et faite pour le besoin d’entretien de l’infrastructure en question.

Aussi, le manque des latrines et les pratiques d’hygiène entravées par manque de savon et dispositif de lavage des mains. Les membres des ménages, notamment les plus vulnérables à des maladies.

Accès à la documentation civile :

Il a été rapporté dans les FGDs, que la quasi-totalité des déplacés de Souwaka et Sektat (tout sexe et âge confondus) ne possèdent les pièces d’état civil. Cette situation, s’expliquerait d’après les informateurs clés, par l’absence de service ayant cette question en charge dans leur zone de provenance mais aussi au fait que les accouchements sont faits hors des centres de santé où généralement les naissances sont enregistrées systématiquement.

1. Conduire des sensibilisations sur l’importance de la scolarisation des enfants en particulier des jeunes filles.

2. Faire un plaidoyer pour inscrire les enfants déplacés.

Au cluster EHA :

1. Réaliser des points d’eau afin de faciliter l’accès aux déplacés.

2. Construire des latrines sur site afin de réduire le risque lié à la défécation à l’aire libre.

Références

Documents relatifs

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