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Facteurs de risque nutritionnels de la pathologie hépatique dans les troupeaux bovins laitiers en France

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Facteurs de risque nutritionnels de la pathologie hépatique dans les troupeaux bovins laitiers en France

Jacques Barnouin, P. Paccard

To cite this version:

Jacques Barnouin, P. Paccard. Facteurs de risque nutritionnels de la pathologie hépatique dans les troupeaux bovins laitiers en France. Canadian Journal of Veterinary Research, Canadian Veterinary Medical Association, 1988, 29, pp.915-920. �hal-02728939�

(2)

Facteurs de risque nutritionnels de la pathologie hepatique dans les

troupeaux

bovins laitiers

en

France

Jacques Barnouin et Pierre Paccard

Resum6

Dans le cadre d'une enquete epidemiologique, on a

cherche 'a mettre en evidence des facteurs de risque nutritionnels de l'atteinte hepatique dans des trou- peaux bovins laitiers Pie-Noirs. Pour ce faire, on a

utilise la glutamate deshydrogenase et la gamma-

glutamyl transferaseentantque marqueurssanguins d'un dysfonctionnement du foie. Les 34 troupeaux

etudies sont indemnes d'atteintes hepatiques para-

sitaires. naetemisenevidence deux facteursderisque de la pathologiehepatique :laconsommation decolza fourrager (Brassica napus); des uremies elevees (. 6,64 mmol/L), associees a la consommation d'herbe paturee ou d'azote non proteique ajoute a

l'ensilage de mais.

Abstract

Nutritionalrisk factors forliver damageweresurveyed

inBlack-PiedFrench dairy herds usingserumglutamic dehydrogenaseandgammaglutamyltransferase levels to monitor liver dysfunction.

The 34 herds chosen were free of parasitic liver injuries. Feedingsystems,nutritional blood parame-

tersand productioncharacteristicsareanalyzed. Two riskfactorsappearedtobeinvolved inhepatic injury:

feeding of freshrape(Brassicanapus) and highlevels ofserumurea( 2 6.64 mmol/L) associatedwithgrass

pastureordietary nonprotein nitrogen withcornsilage.

Can Vet J1988;29: 915-920

Introduction

Chez la vachelaitiere,ily adeux facteursderisque majeurs de lapathologie hepatique: lesinfesta-

tionsaTrematodes,dugenreFasciola essentiellement (1)etla mobilisation excessive desreservesenergetiques

endebut de lactationengendrantunesteatose(2, 3, 4).

Dans la presente publication, nous avons tente de mettre en evidencepar uneenqueteepidemiologique d'autres facteurs derisque alimentairespredisposant

A la pathologie hepatique chez la vache laitiere en

France. Nous avons d'abord elimine le biais parasi- tisme en travaillant sur des troupeaux indemnes d'infestationsaTrematodes.Nousavonsensuitedeter- mine sur les vaches les activites plasmatiques d'enzymes (GLDH, 'y-GT)aptes adeceler les lesions cellulaires des hepatocytes ou de l'epithelium des

canauxbiliaires (5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12); nousavons

alors etudie si des caracteristiques de l'alimentation,

de la production laitiereet de la biochimie sanguine desvaches etaient susceptibles d'expliquer l'etatlesion- nel du foie, traduit par les activitesplasmatiques de la GLDH et de la 'y-GT.

Mat6riel et methodes

Elevages

Les donnees analysees font partie de l'EnqueteEco- Pathologique Continue (EEPC), enquete epidemio- logique prospective et longitudinale, conduite en elevages bovins dans sept departements francais (13, 14, 15).

,AxO3

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Figure 1. Diagramme de l'analyse des correspondances multiples;projectionsdesvariablesetdeselevages.Legende:

0:elevageavecproblemes hepatiques. o: elevage-temoin.

GD, GT: variablesa expliquer.

Les troupeauxetudiessontcomposesde vaches lai- tieres A 907o de race Pie-Noire (20 a 90 vaches/

elevage;4600 a7000kglait/vache/an). Ilssontconsi- deres indemnes d'infestations aTrematodes: moins de 15 p. 100 des vaches de ceselevages sontserologi- quementpositives vis-a-visde Fasciolahepatica,etdes analysescoproscopiquesn'ont misenevidenceaucune

emissiond'oeufs deTrematodeshepatiqueschezcesani- maux(Fasciola hepatica,Dicrocoeliumlanceolatum).

Dix-septelevagessontconsideresatteints de troubles hepatiques: ce sonttousleselevagesdel'EEPCdans lesquels,lors desprelevements sanguinseffectuessur les vaches, plus de 25 p. 100 des animaux preleves

CanVet JVolume29, November 1988

Laboratoire d'Eco-Pathologie I.N.R.A., 63122 Ceyrat

France(Barnouin)etInstitutTechniquedel'ElevageBovin, C.R.Z.V. deTheix, 63122Ceyrat - France (Paccard).

n4

*,:r-

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avaient destauxplasmatiquesde GLDH ou de y-GT sup6rieursoue'gaux Aidesseuils desuspiciond'atteinte he'patique, soit 16U/LpourlaGLDH,et22U/Lpour la-y-GT (16). Un groupe-te'moin sans troubles h6pa- tiques comprend e'galement 17e'levages,danslesquels moins de20 p. 100des vaches avaient destauxenzy-

matiques de'passant lesseuils desuspicion. Afind'e'li- miner d'e'ventuels biais, les e'levages sont choisis de sortequeles pe'riodesde pre'lkvements etles de'parte-

ments oii uls sont situe's soient r6partis de mani'ere identique dans les deux groupes.

Les donn6es de production laiti&re et de structure destroupeauxproviennentdesorganismesofficiels de contr6ole laitieretcorrespondentauxvaleursmoyennes deI'anne'e despre&l'vementsdesang.Lesdonne'es d'ali- mentationsontqualitativesetconstitue'esparlanature des alimentsdistribue'saucoursdes 60jourspr6ce'dant les pre'lkvements de sang.

Pr&l&ements-analyses

Le sangest pre'leve''a la veinejugulaire,sur une'chan- tillon al6atoire de 25% des vaches en lactation de chaquee'levageende'cembreouenfWrier. Desse'rums et desplasmas he'parine's sont pre'pare'setconserve's 'a

-201C jusqu'La analyse.

Envuedesanalysescoproscopiques, desexcre'ments sontrecueillis 'apartird'une&hantillon ale'atoire d'ani-

maux identique 'a celui des pre'levements de sang.

L'ensemble des analysesbiochimiquesestre'alise'sur un analyseur 'a transfert mono-canal informatise' ISAMAT(Isa-Biologie94230CACHAN,France)'a la tempe'rature de 300C.

L'activite'plasmatique dela GLDH estde'termin~ee ai partir d'un coffret Boehringer (Re'f. 124320); il en est de me^me pour la y-GT (Re'f. 543101). L'ure'e est dos6e'a 340nmparuneme'thode 'a l'ure'ase(Boehrin-

ger, Re'f. 489620), I'albumine 'a 637 nm par une

m6thodeauvertdebromocre'sol(General Diagnostics,

Re'f. 34051) et le 3-hydroxybutyrate (3-HB) Li I'aide d'unemicro-m6thodedirecte-sansde'prote&nisation-

utilisant la 3-hydroxybutyrate de'shydroge'nase (17).

L'h6matocriteestcalcule'enmesurant aprescentrifu- gation - et surle tube utilise'pour le pre'levement de sang-les hauteurs du culot deglobules rouges et du plasma.

Lase'ologie de Fasciolahepaticaest re'alise'eapr'es isolement d'un antig'ene spe'cifique, parune me'thode utilisant l'he'magglutination passive (12, 18).

Lesanalyses coproscopiques sont effectue'es par la m6thode DSF (Dilution-Se'dimentation-Flottaison) Li l'iodomercurate.

Me6thodes statistiques

Le tableau 1 pre'senteles 19 variables e'tudie'es, dont 17 potentiellement explicatives des deux variables Li

expliquer (GLDH et -y-GT plasmatiques.) Les codes desvariablessontutilise's entantqu'abre'viationsdans le texte, les tableauxetlafigure. Lesvariablesquanti- tatives(AL, BH, EF, GD, GT, HT, LA, NU, TB, TP, UR) sontpre'alablement analyse'es LiI'aide decorre'la- tionssimples.Apr'esre'partitionendeuxclasses (moda- lite's 1 et2), 1'ensembledesvariablesestanalyse'enutili- sant la me'thode des correspondances multiples ou

ACM (19). Cetteme'thode estuneme'thoded'analyse multidimensionnelle, se proposant de de'crire de mani'eresynthe'tiqueles liens existantentredesindivi- dus (ici des troupeaux) et un ensemble de variables caracte'risant ces individus. L'ACM peut s'appliquer

Liunregroupementimportantdevariables, indiff6rem-

mentquantitativesouqualitatives. Laproce'durecor-

respond Li la confection d'un nuage de points (dont chacuncorrespondLiunindividu), chaquepointe'tant repere par sesprojections sur autant d'axes qu'il y a

devariables de caracte'risation. L'analyse permet de synthe'isercetespacemultidimensionnel, etdechoisir

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916 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~CanVetJ Volume29, November 1988

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un planoptimal, definiparlesdeuxaxes constituant la meilleure description possibledesrelationsentreles individusetles variables. Pourpouvoirtesterles fac- teursde risque misenevidenceparl'ACM,on autilise a sa suite, selon lescas, le test du Chi2 ou le test t.

L'ensemble des proceduresstatistiques ont etemises

en oeuvre A partir du logiciel STAT-ITCF (20).

Resultats

Surles 55 correlations simples qui ontete calculees,

11 sesontreveleessignificatives (tableau 2). Troisde

ces correlations interessent les variables a expliquer (GD, GT). D'abord,lesfrequencesdes valeurselevees deGLDHetde y-GTsontcorreleespositivemententre elles; ensuite, aux valeurs elevees de GLDH corres-

pondent des tauxproteiques eleves dans lelait, ainsi

que des uremies elevees.

Aucunevariable deproduction laitiere etdestruc- ture du troupeau n'est correlee avec les variables a

expliquer.

Lafigure 1estlediagrammepermettant de visuali-

serlesresultatsde1'ACM,apartirdupositionnement des variables et des elevages.

Laprojectionestrealisee selon lesaxes 1 et3, qui rendentcompterespectivementde 18et 13% de l'iner- tietotale. Ces axes ont etechoisis parce que cesont

ceuxpourlesquelslacontributionrelative des variables aexpliquer (GDetGT)estlaplusforte(17,4et15,0Wo

pourl'axe1;6,1 et2,1%pourl'axe3). Cescontribu- tions relativesetant faibles dans lecas de l'axe 3, ce

sont essentiellement les variables explicatives liees a

l'axe 1 quiseront analysees dans leurs relations avec

GDetGT. Cetaxediscrimine d'ailleurs nettement les elevages a problemes hepatiques et les elevages- temoins: surlapartie positivedel'axe 1 (Adroite de lafigure 1), quicorrespondauxvaleursenzymatiques elevees(GD2, GT2),sonteneffetprojetes 16elevages

aproblemes sur 17; 12 des 17 elevages-temoins sont

situes, A l'inverse, dans la partie gauche de l'axe 1.

Lesmodalites caracterisantles valeursenzymatiques elevees sont CHI, CZ2, NUI et UP2; les problemes hepatiques apparaissent doncrelies a la consomma-

tion de colzaetAdesur6mieseleveeschez lesvaches,

A des elevages avec un faible numero de lactation moyenetal'absence dechoufourragerdansla ration.

Cette absence ne pourra pas etre consideree comme unfacteurpathogene: elletraduitsimplementlefait quelechouestdistribue essentiellement dans les ele-

vages du groupe-temoin (dans 6 cas sur 7).

Si un numero de lactation plus faible caracterise, d'apres I'ACM, les elevages a taux enzymatiques eleves, lesnumerosde lactationmoyensn'apparaissent

pasdifferentsentreles17elevagesaproblemeshepa- tiquesetles 17temoins(3,11±0,69vs3,18±0,42);ce

resultatestcoherentavecl'absence decorrelationcons-

tateeentreNUetGDouGT. Lestendancesmisesen

evidenceparI'ACMnesontdoncpasconfirmeespour

le numero de lactation.

Letableau3presenteles variables biochimiquesdans les elevages auremies elevees, dans ceuxdistribuant ducolzaetdansungroupe-temoinn'ayantaucunede

cesdeuxcaracteristiques; lesvaches des elevages dis- tribuant du colza (CZ2) et celles des elevages oiu de fortes uremies ont ete depistees (UP2) ont des fre-

quences de GLDH et de y-GT elevees superieures a celles des temoins(CZ1+UP 1).Enoutre,parrapport aux temoins, on constate des uremies elevees plus frequentes chez les vaches des elevages UP2, et des valeurs de 3-hydroxybutyrate superieures au seuil (1,2 mmole/L) plus frequenteschez les animaux des

elevages CZ2. Les seuls aliments caracteristiques des elevages UP2sontl'herbe (8elevages sur 16, vs2sur

18 dans le groupe UP1) et l'azote non proteique melangeal'ensilage demais(7sur16dans leselevages UP2, vs1 sur 18dans legroupeUPI); I'ACMtraduit d'ailleurscetteobservation, les variablesUR2etHE2

seprojetantsurla partie droite duplandefiniparles

axes 1 et3, oiusont situespresquetousleselevages a forts taux enzymatiques.

Letableau 4montre que dans les elevages HE2et

UR2, les frequences de GLDH, -y-GT etureeelevees

sont superieuresacelles destemoins(CZ1 + UP1 +

HEl + URI).

Discussion

Deux facteurs de risque de l'atteinte hepatique sont misenevidenceparl'etude: laconsommationdecolza fourrageretlesuremies elevees.Cesdernieressontliees

alaconsommationd'herbeoud'azotenonproteique (ANP) dansl'ensilage de mais. Al'inverse, la distri- bution d'ANPsous forme d'alimentliquide (lecheurs

aroue)(LI2) n'entrainepasd'uremieselevees, cequi

traduit de faibles apports en azote par ce type d'aliment.

Chezlavachelaitiere, laconsommationd'une ration riche en colza fourrager a ete associee a l'elevation plasmatique deI'AST (21), autre enzyme revelatrice d'uneatteintehepatique;danscetteetude,le maximum d'elevationde l'AST(+61070) etaitobserve 5 semaines apresle debutde la consommationdecolza. Ona cons- tateparailleursquelecolza fourragerpouvaitentrai- neruneintoxications'accompagnantnotamment d'un icterehemolytique (27).Dansnotreetude, cinqcasde

photosensibilisationonteteconstatesdanslemoisqui

asuivi le debut delaconsommationdecolza. Or, la liaison pathologie hepatique-photosensibilisation est

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connue, bien qu'elle ne semble pas avoir eteprouvee dans le cas de colza (23); cetteliaison aurait pour ori- gine une difficulte d'elimination biliaire de phyllo- erythrine,qui peut aboutir 'a uneconcentrationencette substance suffisante pour declencher son action photosensibilisante.

On peut donc penser que l'agression hepatique 'a rapporter au colza entraine une stasebiliaire; ceciest logique sil'onadmet que l'un des agentsresponsables destroublesdufoieserait,outrelesglucosinolates (24), la 5-methyl cysteine sulfoxide (25), dont la toxicite peutengendrerunetaticterique. Or, les troubles de la fonctionbiliaires'accompagnentd'une elevationchez lavache de la -y-GTplasmatique,l'enzyme etant loca- liseepreferentiellement dansl'epithelium des canaux biliaires(8).Nosresultats confirmentcesobservations, dans la mesure oiu la -y-GT augmente plus frequem- mentquelaGLDH lors deconsommationdecolza:

le rapport entre les taux enzymatiques eleves du lot CZ2etdulot-temoinest eneffet de3,25pour la'y-GT,

etdeseulement2,24 dans lecasde laGLDH(tableau3);

par ailleurs, les tauxeleves de 3-HB, plus frequents chez les vaches recevant du colza - en l'absence de fortes uremies - pourraient etre plus le reflet d'une atteinte hepatique (12) que d'un deficit energetique.

Enfin, dans une enquete epidemiologique en cours (26), nous avons pu observer, sur une vache morte apres paturage de colza (variete Emerald), un ictere generalise,unedegenerescence graisseusedufoie, une vesicule contenant 3 litres de bile et la presence de depots biliairesdissemines dans leparenchyme hepa- tique; en outre, les vaches du troupeau, suite a

l'ingestion de colza, ont presente des montees enzy- matiques importantes de GLDH et de 'yGT.

Quant auxuremies elevees, elles peuvent traduire des apportsimportantsd'ANPdans laration, ou des defi- citsenergetiques(27). Detels deficits s'accompagnent aussi del'elevationdu 3-HB (28,29). Or, les groupes HE2 et UR2 ne se differencient pas des temoins (tableau4)quant"alafrequence desconcentrationsele- vees de 3-HB. Ce sont donc les apports importants d'ANPquisemblent impliques dansl'agressionhepa- tique, lesuremieselevees etantd'ailleurscorreleesposi- tivement avec lesfrequences de GLDHsuperieuresau seuil de suspicion.

Cependant la possibilite d'uneactivation enzyma- tique de la GLDH -en l'absencedelesion du foie - parl'intermediaired'un haut niveauproteiquealimen- taireae e'voquee (7). En fait lesconcentrationsintra- mitochondriales de GLDH n'apparaissent pas, au

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moins chez le rat, modifiees par un regime hyperpro- teique (30). Par ailleurs, dansl'especemurine,sil'acti- vite des enzymes del'ureogenesepeutetre induite par lesregimeshyperproteiques,cetteinductionconcerne enfaitleseulniveauintra-cellulaire(31). Unpassage massif de GLDH, enzyme mitochondriale, dans l'espaceextra-cellulaire, ne serait alors que letemoin d'une action pathogene intense et durable (32).

Un certain nombre d'auteurs ont mis en evidence unealterationhepatiquelorsd'alimentationcompor- tant de I'ANP. Les intoxications par l'uree peuvent eneffet se traduire pardeshepatonephrites(33) et des steatoseshepatiques(34).Chez le veau nourri avecun aliment standard ateneurproteiquenormale sans ou avec uree, les activites seriques de la y-GT, de la GLDH, de la SDH et deI'ASTsontsuperieures avec l'aliment contenant del'uree (35, 36). Une alimenta- tion prolongee contenant de l'uree entraine chez le veau des phenomenes de necrose hepatique localisee (37). Chez le buffle, des doses apparemment non toxiques d'uree, distribuees de facon prolongee, induisent une reduction du taux d'esterification du cholesterol,uneaugmentation de la bilirubine urinaire et de l'index icterique, montrant une reduction des fonctions secretoires du foie (38). Chez le taurillon, une ration contenant de l'uree peut entrainer des lesions de degenerescence hepatocytaire (39) ou des signes de diminution de la capacite fonctionnelle du foie (40). L'azote non proteique incorpore dans la ration peut etreegalement al'origine de lesionshepa- tiquesdedegenerescence graisseuse et denecrosechez le mouton, en l'absence d'absorption de quantites entrainant une intoxication aigue (41).

Laconsommation de colza fourrager et d'aliments susceptibles d'entrafner des uremies elevees appa- raissent donc comme des facteurs de risque de la pathologie hepatiqueaprendre en compte dans la con- duite des troupeaux de vaches laitieres; les seuils de distributionanepasdepasser restent neanmoinsapre- ciser experimentalement en fonction des aliments en cause, deleurs conditions de distribution ou bien des varietes utilisees pour ce qui concerne le colza. RVC

Remerclements

Les auteurs desirent remercier Nicole Chonion, Jean-PaulChacornac et Michel Genest, pour leur col- laboration technique.

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