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Interactions entre lacunes trempées et impuretés dans les métaux et alliages
Y. Quéré
To cite this version:
Y. Quéré. Interactions entre lacunes trempées et impuretés dans les métaux et alliages. J. Phys.
Radium, 1962, 23 (10), pp.778-786. �10.1051/jphysrad:019620023010077801�. �jpa-00236679�
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INTERACTIONS ENTRE LACUNES TREMPÉES ET IMPURETÉS DANS LES MÉTAUX ET ALLIAGES
Par Y. QU.ÉRÉ,
Centre d’études nucléaires de Fontenay-aux-Roses
Résumé.
2014Les données expérimentales concernant les interactions entre lacunes trempées et impuretés dans les métaux sont encore rares.
Lomer et Cottrell ont interprété des résultats de Roswell et Nowick sur le frottement interne dans
unalliage Ag-Zn trempé, par
uneinteraction forte lacune-zinc. Depuis, différentes techniques (microscopie électronique, dureté, résistivité) ont permis d’évaluer quelques énergies .de liaison lacune-impureté,
enparticulier dans des alliages à base d’aluminium, d’or et de platine. Nous
faisons le point
sur cesrésultats et décrivons
uneexpérience qui met
enévidence
uneforte inter- action entre lacune et oxygène dans l’argent.
Abstract.
2014Expérimental data on interactions between quenched-in vacancies and impurities
in metals
arestill rare.
Lomer and Cottrell proposed an interpretation of results by Roswell and Nowick
oninternal fric- tion in Ag-Zn, based
on astrong interaction between
avacancy and
azinc atom. Since then, dif-
ferent experimental techniques (electron microscopy, hardness, resistivity) have onablede
anévaluation to be made of
somevacancy-impurity binding energies especially in aluminium, gold
and platinum based alloys. We present these results and describe
anexperiment which pro- vide évidence of
astrong interaction between
avacancy and
anoxygen atom in silver.
LE JOURNAL DE
PHYSIQUE
ET LE RADIUM TOME23,
OCTOBRE1962,
Depuis bientôt une dizaine d’année, un gros effort expérimental a été porté sur l’étude des
lacunes dans les métaux très purs. Une partie
notable de cet effort consiste d’abord à obtenir un
métal exempt de toute impureté. ce qui contribue à expliquer les progrès de nos connaissances sur les lacunes dans les métaux nobles pu dans l’alumi-
nium que l’on peut tous obtenir correctement
purifiés.
Parallèlement, mais plus timidement, on com-
mençait à s’intéresser aux interactions entre lacunes et impuretés et l’on est obligé de constater
que dans ce domaine, les données expérimentales
sont encore rares, peu précises et sujettes à caution.
Si l’énergie de formation ou l’énergie de mobilité
des lacunes sont maintenant connues avec une
excellente précision pour un certain nombre de métaux, on n’a encore sur l’énergie de liaiso de
deux lacunes par exemple, que des appréciations
d’ailleurs assez divergentes.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019620023010077801
On peut avoir des renseignements intéressants
sur ces interactions par des mesures faites à l’équi-
libre thermodynamique. Ainsi pour les interactions entre lacunes et atomes solutés, la connaissance de
l’énergie de diffusion de l’atome soluté dans le solvant peut donner un ordre de grand eur de la
liaison lacune-soluté. Malheureusement on connaît mal dans ce cas l’énergie d’activation pour le saut lacune-soluté. Lazarus [1] a analysé ce que l’on
pouvait déduire dans ce domaine, des expériences
de diffusion.
Hors d’équilibre, on peut étudier les interactions,
avec les impuretés des défauts créés par irradiation (surtout interstitiels et lacunes) ou par trempe (surtout lacunes).
La première technique semble avoir donné des
renseignements surtout sur les interstitiels (voir
par exemple les travaux de Blewitt [2], Martin [3]
et Hasiguti [4]).
Nous nous intéresserons, dans cet article, à la
seconde. Nous laisserons de côté le cas particulier
des interactions lacune-lacune et tenterons de dresser la liste des résultats acquis par trempe sur
les interactions lacune-atome soluté et, en parti- culier, sur les énergies de liaison.
Nous examinerons d’abord les résultats quali-
tatifs fournis par la microscopie électronique en transmission, puis ceux que peuvent donner
d’autres mesures physiques, le frottement interne,
la dureté et la résistivité.
Les données les plus récentes sont obtenues par résistivité. On peut, par exemple, essayer de mesu-
-
rer l’énergie de formation des lacunes. Si l’on admet
avec Lomer [5] qu’aux faibles concentrations d’im-
puretés (concentration C) les lacunes sont ou bien libres (énergie de formation Ei) sur 1-12 C sites possibles, ou bien piégiées aux impuretés (énergie de
formation Et
-Ei) sur 12 C sites possibles, et que les termes d’entropie sont égaux, on doit avoir, à la température T, une concentration en lacunes Clac.
telle que :
où A est une constante numérique.
Dans une telle expérience, on mesure donc une pseudo-énergie de formation. Elle n’est visiblement pas indépendante de la température, mais la con-
naissance de Ef (par trempe du solvent pur) ec la
détermination des variations de Clac. avec T doivent permettre d’accéder à Ei.
4n peut aussi observer la disparition par recuit des lacunes trempées. Si l’énergie de liaison lacune-
impureté est attractive, une lacune passe au voisi- nage d’une impureté plus de temDs qu’au voisinage
d’un atome solvant. Une mesure classique d’énergie
de mobilité des lacunes fournit donc ici encore une
pseudo énergie de mobilité E2, supérieure dans
l’éventualité évoquée, à l’àpergie de mobilité Em
dans le solvant pur. Une étude détaillée de la ciné-
tique de dispar.ition des lacunes en présence d’impu-
retés due à Damask et Dienes [6] montre que l’on
peut dans ce cas obtenir des revenus purement exponentiels bien que la constante de temps
n’obéisse plus à la relation d’Arrhénius.
Il est possible d’obtenir de façon simple une rela-
tion liant Em, Em, El et T (où Ei est l’inconnue si l’on a un métal suffisamment pur pour pouvoir bien
mesurer Em). Pour des concentrations C en impu-
retés assez faibles (12 C « 1), on voit facilement [7]
que la proportion
7cde lacunes piégées à la tempé-
rature T est :
la proportion X de lacunes libres étant :
Si l’on prend Em + Ei comme énergie d’acti-
vation de dépiégeage d’une lacune, le nombre N de
sauts que fait une lacune pendant le temps unité
est :
A ce nombre correspond une pseudo énergie Em
telle que
On a donc :
soit, en remplaçant À et 7r par leurs valeurs :
En égalant les différentielles logarithmiques de
ces deux membres, on obtient :
expression qui permet de déterminer El si l’on connait à la température T la différence AEm.
Nous voudrions maintenant faire le point de ce
que nous apprennent expérimentalement les’
trempes sur les interactions entre lacunes et atomes solutés.
1. Observations par microscopie électronique.
-Après la mise en évidence de l’enroulement en
hélices des dislocations vis dans les alliages d’alzzmi-
nium trempés [8-9] Westmacott et al. ont trempé
des alliages d’aluminium à faible teneur en zinc, cuivre, argent, magnésium et silicium [10]. Après
un court maintien à température ambiante, on
observe des dislocations hélicoïdales, mais aussi des boucles dont certaines sont sessiles, la forte énergie de faute de l’aluminium étant réduite par le soluté. Un point important est que la taille des boucles varie beaucoup avec la vitesse de trempe et
avec la nature (et la’concentration) du soluté. Dans le cas du magnésium et du silicium et pour des
trempes assez rapides, on peut même ne voir aucune boucle. L’interprétation donnée repose sur les inter- actions durant la trempe, puis le revenu, entre lacunes trempées et soluté, le soluté freinant,
comme nous l’avons dit, la diffusion des lacunes
avec d’autant plus d’efficacité que l’énergie de
liaison est plus forte. Notons que précisément dans
le cas du magnésium dans l’aluminium, des mesures
de résistivité [11] confirment nettement ce blocage
des lacunes et corroborent les observations de
microscopie électronique.
On peut alors admettre que, à vitesses de trempe,
à concentrations en lacunes et en soluté, à durées
de recuit égales, la taille atteinte par les boucles observées donne grossièremcnt une idée de l’éner-
gie de liaison lacune-soluté, les boucles petites correspondant à des énergies de liaison fortes.
L’emploi de ce critère a permis à Westmacott et al.
de proposer l’ordre :
, , .zinc, cuivre, argent, magnésium, silicium
comme celui avec lequel l’énergie de liaison lacune- soluté croit, dans l’aluminium allié.
Il est bien certain que les conditions exactes de nucléation des boucles ou la densité préalable de
dislocations dans chacun des alliages peuvent jouer
un rôle très important sur la taille des boucles
observées et que l’ordre ci-dessus déterminé peut
donc n’être qu’approximatif.
II. Expériences de frottement interne.
-Les
mesures de frottement interne sur les alliages trempés figurent parmi les premières qui donnèrent
des renseignements quantitatifs sur les lacunes
métastables. Ainsi Nowick et Sladek ont pu’ mesu-
rer l’énergie de migration des lacunes dans un
alliage Ag-30 % at. Zn [12].
Peu après Roswell et Nowick étudiaient plus complètement l’élimination des lacunes trempées
dans un alliage voisin (Ag-33,5 % at. Zn [13]) et
montraient que cette élimination s’opérait en deux
stades distincts avec des énergies d’activation res-
pectives de 0,8 et 1,1 eV.
Pour Lomer et Cottrell [14] une telle expérience peut s’interpréter si l’on attribue une énergie
notable à la liaison lacune-zinc. La cinétique du premier stade serait gouvernée par 1e plus diflicile
des sauts argent-lacune et zinc-lacune ; si le pre- mier de ces deux sauts est le plus facile. un atome de
zinc est presque immobile ; dans l’autre cas il est
presque aussi mobile que la lacune dans le réseau
d’argent. Dans les deux cas, l’énergie d’activation n’est sans doute pas très différente de l’énergie de
mobilité d’une lacune dans l’argent pur (ce qui est
en effet vérifié, cette énergie étant 0,86 eV [15]).
Quant au second stade, il correspondrait à la dispa-
rition des lacunes après évaporation des complexes lacune-zinc ; dans cette hypothèse l’énergie d’acti-
vation de cette évaporation est El + Ei si E1 est l’énergie du premier stade et El l’énergie de liaison
lacune-zinc. Ceci conduit Lomer et Cottrell à pro- poser 0,3 eV comme énergie de liaison lacune-zinc dans l’argent. Cette énergie de liaison peut sembler
forte. Il faut cependant rapprocher ce résultat de
l’énergie de diffusion relativement faible trouvée pour le zinc dans un alliage voisin de celui-ci (soit 1,5 eV pour Ag-30 % at. Zn [16]).
III. Études sur la précipitation dans les alliages à base d’aluminium.
-C’est sans doute sur l’étude de la précipitation des zones dans les alliages à base
d’aluminium que les efforts ont été les plus grands.
La vitesse de formation de ces zones est, à la vitesse ambiante, environ 107 fois plus grande que celle que laisseraient prévoir les coefficients de dif- fusion des métaux considérés (Cu, Zn, Ag, ...) dans
l’aluminium à haute température [17]. Dès 1952,
Seitz [18] supposait que cette anomalie était due
aux lacunes piégées lors de la trempe de l’alliage et qui, grâce à leur énergie de liaison avec les atomes solutés, servaient de véhicule à ceux-ci.
Cette hypothèse, appuyée par Federighi [19] et
par de Sorbo et al. [20] devait bientôt être con-
firmée par des expériences de dureté et de résis-
tivité. Ces expériences nous donnent maintenant de bons ordres de grandeur des énergies de liaison
lacune-atome soluté dans ces alliages.
a) MESURES DE DURETÉ. - Les variations de dureté au cours d’un vieillissement isotherme à 25 °C de l’alliage AI-10 % Zn trempé ont été
mesurées par Graf [21].
La dureté (dureté Brinell) croit au cours du
vieillissement pour atteindre finalement au bout d’un temps 0 une valeur limite (environ 60 kg/mm2)
à peu près indépendante de la trempérature de trempe (voir fig. 1). Le temps 0, lui, dépend nota-
blement de cette température. Pour des tempé-
ratures avant trempe variant de 250 à 460 OC,
8 décroît d’environ 84 à 5 minutes. Ce résultat soutient l’hypothèse de l’influence des lacunes pré-
sentes après trempe. Si l’on admet que le temps 0
est proportionnel à la concentration de lacunes
trempées, on peut mesurer ainsi l’énergie de for-
mation des lacunes dans l’alliage. On trouve ;
FIG. 1.
-Variation de la dureté d’un alliage Al-10 % Zn
1
au cours du vieillissement à l’ambiante, pour différentes
températures de trempe. D’après Graf [21].
La précision d’une telle détermination par des
mesures de dureté ne peut pas être très bonne, mais
le point important est que l’on trouve une énergie significativemept inférieure à l’énergie
de formation des lacunes dans l’aluminium pur [22]
ce qui est en accord au moins qualitatif avec l’idée
d’une liaisons assez forte entre lacunes et atomes de soluté.
Des mesures de résistivité ultérieures ont permis
de préciser quantitativement ces premiers résultats.
b) MESURES DG RÉSISTIVITÉ.
-Panseri et Fede-
righi [23] ont étudié par des mesures de résistivité
électrique le vieillissement d’un alliage Al-10 % pds. Zn (soit Al-4,4 % at. Zon). Pour de tels alliages
x--
ainsi que pour des Al-Ag ou des Al-Cu 2013 le vieillissement après trempe s’accompagne pour la résistivité d’une augmentation suivie d’une dimi-
nution à peu pxès égale. Pour les auteurs, cette aug- mentation correspond au phénomène de pré-préci- pitation pendant laquelle se forment des amas
d’atomes solutés. La résistivité maximale est atteinte lorsque la taille de ces a,mas est de l’ordre
de la longueur d’onde des électrons de conduction :
ce sont donc des amas très petits qui ne sont
pas visibles en microscopie électronique [24].
Les mesures de résistivité se prêtent donc bien à l’étude de la précipitation. Il suffit pour cela que la trempe soit assez rapide (ou de température assez basse) pour que les amas ne se forment pas au cours même du refroidissementt En utilisant des
températures de trempe assez basses (de 220 à
340 °C) Panseri et Federighi ont pu éviter cet écueil. La figure 2 montre alors les. variations de résistivité pour des vieillissements isothermes (tem- pérature du vieillissement : 20 °C) d’échantillons
trempés depuis des températures différentes.
L4 résistivité rnaxirnale; A_pH
-dont d’autres
expériences montrent qu’elle ne dépend, comme
par conséquent le nombre des amas, que de la
température de vieillissements
-est atteinte pour
un temps tM qui décroît lorsque la température de trempe croît. Si l’on admet que la vitesse de for- mation des amas - et en particulier le temps tM
mis pour leur donner leur taille de résistivité maxi- male
-est proportionnelle à la concentration des
FIG. 2. - Variation de la résistivité d’un alliage Al-10 % Zn
au
cours du vieillissement à l’ambiante pour différentes
températures de trempe. D’après Panseri et Fede-
righi [23].
lacunes trempées, on doit pouvoir mettre en évi-
dencé une loi du.,type :
où .E/ est l’énergie de formation des lacunes dans
l’alliage ; T la température de trempe ; A un fac-
teur numérique. Il en est bien ainsi et l’on trouve : Cette énergie est inférieure à l’énergie de for-
mation dans l’aluminium pur, Er
=0,76 eV.
Si l’on se reporte à la relation (1) on peut vérifier facilement que dans l’intervalle de températures de trempe utilisées (219-339 OC) on satisfait correc-
tement à cette relation en prenant :
Des vieillissements isothermes à différentes tem-
pératures permettent en outre de déterminer"}’ éner-
gie de migration des atomes de zinc pendant la pré- précipitation,, soit 0,43 eV. Si l’on ajoute cette énergie à Eh énergie de formation des lacunes dans
l’alliage, on obtient 1,13 eV, en bon accord avec
l’énergie de diffusion du zinc dans l’aluminium : ceci justifie bien que les atomes de zinc diffusent par un même mécanisme à basse et à haute tempé-
rature. Dans la premier cas les lacunes sont trem-
pées, dans le second elles sont à l’équilibre.
Par des mesures de résistivité également, Kimura
et al. [25] ont observé les interactions lacune-soluté dans un alliage Al-1,7 % pds. Cu (soit Al-0,7 %
at. Cu). Leur étude de la cinétique de la pré-préci-
pitation porte sur les temps très courts, la concen-
tration de lacunes trempées dans l’alliage étant ici
mesurée par la vitesse initiale de vieillissement et non par le temps mis pour observer un maximum de résistivité. La mesure vraie de cette vitesse initiale (dAR /d t)o ne serait possible que si le refroi- dissement était infiniment rapide. Ce n’est pas le
cas et la pré-précipitation commence pendant la trempe. On est donc amené à extrapoler la courbe résistivité-temps, c’est-à-dire le vieillissement, jus- qu’à la valeur pr qu’aurait la résistivité après une trempe infiniment rapide. Cette valeur dépend
évidemment de la résistivité d’un complexe lacune-
cuivre par rapport à celle de la lacune libre. On
peut par exemple prendre pour pr la résistivité trouvée après un traitement à 200°C qui remet en
solution les atomes. de cuivre et chasse en même
,
temps la plus grande partie des lacunes : ceci con-
siste à considérer pour nulle la résistivité d’une lacune piégée sur un.atome de cuivre.
FIG. 3.
-Comparaison des valeurs expérimentales de la
concentration des lacunes trempées dans
unalliage Al-1,7 % Cu avec celles prévues par la relation (1).’ La
concentration
enlacunes est supposée proportionnelle à
la vitesse initiale v, de vieillissement. D’après Kimura,
Kimura et Hasiguti [25].
Quoi qu’il en soit les résultats ne dépendent pas notablement du type d’extrapolation choisi. La
figure 3 montre les valeurs trouvées pour la vitesse initiale du vieillissement Vo en fonction de la tem-
pérature de trempe, en coordonnées d’Arrhenius.
On a porté sur le même graphique les courbes représentant l’expression (1) qui, dans ces coordon- nées, n’est pas tout à fait linéaire, pour deux valeurs de l’énergie El de liaison lacune-cuivre,
soit 0,15 et 0,20 eV et pour Ef
=0,77 eV.
Si l’on tient compte de ce que l’énergie d’acti-
vation pour le vieillissement semble légèrement
inférieure (d’environ 0,02 eV) à celle pour le vieillis- sement après reversion, on peut corriger les valeurs
des vitesses initiales afin de ne comparer vérita- blement que des concentrations de lacunes. Cette correction conduit à une énergie de liaison de 0,25 eV.
On peut donc prendre Ei
---0,2 eV comme bon
ordre de grandeur de l’énergie de liaison lacune- cuivre dans cet alliage.
IV. Mesures de résistivité sur d’autres alliages.
--
Après avoir travaillé sur le platine pur [26]
Pearson et Bradshaw ont trempé les alliages Pt-1 %
at. Rh et Pt-0,5 % at. Au [27]. L’énergie de for- mation trouvée pour les alliages concorde à 0,1 eV près avec celle trouvée pour le platine pur (1,4 eV)
mais il est facile de voir que pour d’assez petites
concentrations d’atomes solutés et de faibles éner-
gies de liaison, une précision beaucoup plus grande
serait nécessaire pour mettre en évidence une éner-
gie de formation plus faible dans les alliages que dans le platine pur.
Par contre les énergies de mobilité observées sont
supérieures d’environ 0,04 eV pour Pt-Rh et
0,11 eV pour Pt-Au à ce qu’elles sont pour le pla-
tine pur. En appliquant la relation (4) Pearson et
Bradshaw ont donné des limites supérieures aux énergies de liaison lacune-soluté, dans le platine,
soit : 0,16 eV pour le rhodium et 0,23 eV pour l’or.
Plus récemment Kloske et Kauffman [28] ont répété cette expérience sur un alliage Au-1,2 %
at. Ag. Ici encore, l’énergie de formation des lacunes
dans l’alliage (1,01 + 0,03 eV) n’est pas discer- nable de celle mesurée pour l’or pur
On peut montrer que pour la concentration utilisée
(1,2 %) une énergie de liaison lacune-argent de 0,10 eV donnerait lieu à une énergie de formation
inférieure de 0,03 eV seulement à celle de l’or pur, différence que la précision des mesures ne permet
pas de mettre en évidence.
L’énergie de mobilité mesurée dans l’alliage (0,85 + 0,05 eV) semble un peu supérieure à celle
connue pour l’or pur (0,82 eV [29]). La différence AE. n’est pas beaucoup plus significative que dans le cas de l’énergie de formation. Mais si on l’utilise dans l’expression (4), on arrive à une énergie de
liaison lacune-argent de 0,06 eV. Kloske et Kauffman utilisent en réalité une formule qui peut
se ramener à :
qui, dans le domaine de concentration et de tempé-
rature considéré, mène à un résultat très voisin
pour Çi (0,05 eV).
Les auteurs signalent enfin qu’une mesure
récente [30] a donné 0,73 eV comme énergie de
inigration des lacunes dans de l’or très pur. Cette
énergie, qui est en bien meilleur accord avec
l’énergie d’autodiffusion mesurée par Okkerse
(1,71 eV [31]) qu’avec celle mesurée par Makin et Le Claire (1,81 eV [32]) conduirait à une diffé-
rence AEm de 0,12 eV et à une énergie de liaison lacune-argent de 0,13 eV.
Le revenu après trempe d’un argent contenant,
comme impureté principale 20.10-s at. d’oxy-
F i G. 4a.
-Variation de résistivité par recuits isothermes
d’argent après une trempe lente (fig. 5) depuis 550°C.
FIG. 4b.
FIG. 4c.
FIG. 4d.
-Variation de résistivité par recuits isothermes
d’argent après
unetrempe lente. Par recuits à des tem-
pératures supérieures à 100 OC,
onretrouve la résistivité initiale (ordonnée : 27,5).
gène se présente différemment. Les figures 4a, 4b,
4c et 4d montrent les variations de la résistivité mesurées à 20 DK d’argent trempé depuis 550°C.
D’après l’énergie de formation des lacunes dans
l’argent pur soit 1,06 eV [33], et la concentration vraie de lacunes au point de fusion, soit 1,7.10-4 [34] cette température correspond à une concentra-
tion en lacunes d’environ 10--6. La trempe corres- pondant à ces recuits a été assez lente : on trouvera
FIG. 5.
-Courbe de refroidissement pour
unetrempe lente.
(Détermination oscillographique.)
sur la figure 5 la courbe de refroidissement déter- minée par une mesure oscillographique et on y voit que la vitesse initiale detrempe est d’environ
2 000 oK/s.
Il apparaît sur les figures 4 qu’avant de décroître normalement à sa valeur avant trempe (d’ordonnée 27,5) pour des recuits à température supérieure
à 100 OC, la résistivité commence par croître. Plus
précisément pour des températures allant de 60 à
100 OC, la résistivité décroît légèrement dans les premières minutes du recuit avant de croître de
façon monotone. Cette variation singulière de la
résistivité ne se produit pas dans un argent exempt d’oxygène (argent identique au précédent, mais
recuit sous vide poussé, à 800 °C) où les courbes Ap(t) sont monotones décroissantes.
On peut montrer d’abord que, par trempes de
vitesse assez lente, on peut piéger au cours du re-
froidissement une proportion importante de lacunes
sur les impuretés. On conçoit que ceci soit possible
si l’on passe assez de temps dans le domaine de température où les lacunes diffusent encore rapi-
dement (et par conséquent rencontrent des impu- retés) mais ne peuvent déjà pratiquement plus
sortir du piège où elles sont tombées.
Le piégeage des lacunes obéit à une équation du type :
où Tu est la proportion de lacunes piégées ; T le temps ; Ei l’énergie de liaison lacune-impureté ;
C la concentration en impuretés ; v la fréquence de
vibrations prise égale dans le réseau et contre une impureté ; et .Em l’énergie de mobilité des lacunes
dans la matrice.
La résolution de cette équation a été menée sur
IBM 7090 pour différentes valeurs de C et Ei et
lorsque la température T varie comme l’indique la figure 5. v a été pris égal à 1013/s. Em
=0,86 eV. a
été mesuré dans l’argent exempt d’oxygène. La figure 6 donne un exemple des résultats obtenus. On
/
FiG. 6. Variation,
au coursd’une trempe lente ( fig. 5),
de la proportion de lacunes piégées
surdes impuretés (concentration : (c).
y voit la variation de la proportion 1t de lacunes piégées en fonction du temps pendant la trempe :
le temps = 0 correspond au début de la trempe., Au bout d’environ 0,3 s, cette proportion est stabi-
lisée à une valeur TtOO qui dépend évidemment de Ei. Le point important est que TToo est en général plus grand ou du même ordre que la valeur d’équi-
libre de n à la température ambiante (calculée en
considérant le pseudo équilibre
sans faire intervenir la disparition des lacunes aux puits). Un recuit après une telle trempe doit donc s’accompagner d’abord d’une évaporation de com- plexes lacune-oxygène. Si l’on admet que la résis- tance électrique d’un complexe est inférieure à celle de l’ensemble lacune libre-atome d’oxygène, cette évaporation donne lieu à une augmentation de
résistivité. Il faut bien voir qu’alors, c’est le pre-
mier saut de la lacune, celui qui la libère, que l’on voit en résistivité.
Si l’on utilise alors l’équation (6) pour le dépié-
geage (en remplaçant 1t par 1 - X où X est la proportion de lacunes libres) et que l’on pose
(da jdT)i
=mi (pente de la courbe de résistivité)
on obtient :
si T 1 et l punit deux températures de recuit succes-
sives où l’on détermine les pentes ml (en fin du premier recuit) et M2 (en début du second).
L’application de cette relation se heurte immé- diatement à la mesure des pentes des tangentes.
Le phénomène qui se produit dans les premières
minutes du recuit et qui provoque une diminution de la résistivité empêche une mesure précise de la pente initiale. Nous avons extrapolé la courbe
ascendante vers le moment initial des recuits.
Compte tenu de cette cause d’erreurs importante,
on peut vérifier approximativement la relation (5)
en prenant E1 - 0,35 eV (cette valeur ne peut pas être déterminée mieux qu’à ± 0,05 eV : si l’on simplifie (5) par l’approximation 12C » xi on est
conduit à adopter Ei
=0,4 eV).
Au cours même du dépiégeage, certaines lacunes,
et surtout des bilacunes
-quoiqu’en nombre très
faible
-disparaissent déjà sur des puits. Ce phéno-
mène se superpose à celui de l’évaporation des
lacunes piégées en donnant, par lacune, un effet plus fort bur la résistivité que la dis cotation d’un
complexe lacune-oxygène. C’est probablement lui
qui, l’emportant en valeur absolue aux très courts
temps de recuit, donne lieu à la diminution de
résistivité initiale.
Fie. 7.
-Élimination isotherme des lacunes dans l’argent trempé. Température de trempe : 550 °C. Température
de recuit : 130°C. La représentation logarithmique (voir [35]) met
enévidence
uneloi :
A température plus haute, où seule l’élimination des lacunes est visible, la représentation logarith- mique (voir fig. 7 pour un recuit à 130 oQ) de la
variation de la résistivité mène pour la concen- tration à une expression de la forme :
où
Wintenberger [35] a donné la théorie d’un tel
résultat. Le point important est que l’exposant m
doit être égal à 1 /2 si la déformabilité est le facteur
principal dans les interactions lacunes-dislocations (ce que l’on trouve pour l’aluminium) alors qu’il
est égal à 2 /3 quand ce sont les effets de taille qui régissent ces interactions, ce qui semble donc être le cas pour l’argent.
V. Discussion et conclusions.
-On a reporté
dans le tableau I les différentes valeurs d’énergies
de liaison précédemment citées. On y trouvera aussi
TABLEAU 1
énergie de liaison lacune-soluté A dans
unsolvant B.
=
estimation du terme électronique d’après Blandin [36].
=
estimation du terme élastique d’après Eshelby [37].
-
.lQ/B.i-.aL& -7-- -. B--- - - 7
- -- -
- - - -- -.,l
proposées à l’International Conférence
onCrystal Lattice Defects (Kyoto, Sept, 1962).
quelques estimations théoriques de ces énergies.
L’énergie de liaison lacune-soluté peut se décom-
poser en un terme électronique AEei et en un
terme de taille AEt. Le premier a été évalué d’après
la théorie de Blandin [36] dans le cas des alliages
Al-Zn et Al-Cu. Pour le second, on a utilisé la for-
mule due à Eshelby [37] relative à l’interaction
élastique de deux impuretés :
où : Vo est le volume d’un atome de la matrice ;
r la distance entre les impuretés 1 et 2 ; 4YVi et AV, sont les changements de volume dûs à ces
impuretés ; Mi et M2 les variations d03BC/dc du mo-
dule de cisaillement avec les concentrations cl et c2.
Si l’impureté 2 est une lacune on peut (voir par
exemple [38]) négliger Ml AV’ 2 devant M 211 Vi.
Par ailleurs d y Jdc n’est pas connu pour les lacunes ;
nous prendrons dy Jdc
= -l!. AV est facilement calculé en fonction du module de Poisson de la matrice et de la compressibilité de la matrice et du soluté. Ce terme est nul dans le cas de l’argent
dans l’or où les rayons atomiques sont égaux.
Cette brève revue des quelques résultats expéri-
mentaux récents montre combien les données actuelles sont fragmentaires et encore trop rares
pour s’étayer mutuellement. De plus elles sont
encore très peu précises, étant en général obtenues
par des méthodes de différence.
Par ailleurs la comparaison avec les valeurs cal- culées est encore grossière (sauf dans le cas du zinc
dans l’aluminium), ces dernières étant elles aussi
encore mal connues. On voit cependant dans ce
domaine l’intérêt que l’on aurait à séparer expéri-
mentalement le mieux possible l’effet chimique de
l’effet élastique, par exemple en mesurant l’énergie
de liaison lacune-argent dans une matrice d’alumi- nium, l’effet de taille étant alors sans doute très réduit (les rayons atomiques de Ag et Al sont res- pectivement 1,59 et 1,58 A), ou l’énergie de liaison
lacune-cuivre dans une matrice d’argent, l’effet de
taille l’emportant alors notablement sur l’effet élec-
tronique.
On voit enfin qu’aucune étude systématique n’a
été faite sur un alliage pour différentes teneurs en
soluté. Dans une telle expérience, l’énergie de
liaison lacune-soluté mesurée ne devrait prati- quement pas dépendre de la concentration C en
soluté du moins dans la mesure où l’on a :
Il serait intéressant que l’on puisse avoir cette confirmation, par exemple dans le cas de la préci- pitation des zones de Guinier-Preston où les mesures
semblent les plus précises.
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