HAL Id: jpa-00237235
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Submitted on 1 Jan 1876
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Météorologie appliquée à l’agriculture
M. Marié-Davy
To cite this version:
M. Marié-Davy. Météorologie appliquée à l’agriculture. J. Phys. Theor. Appl., 1876, 5 (1), pp.60-64.
�10.1051/jphystap:01876005006001�. �jpa-00237235�
60
devra donc entraîner une erreur relative d’autant
plus grande
que lacapacité
mesurée seraplus petite.
C’est effectivement cequi
alieu, si,
comme le fait M.rherduem,
on compare lacapacité
théo-rique
d’unplateau
sansépaisseur
aux nombresdue j’ai
donnés pourmes condens ateurs . Bien que,
indépen dammen t
del’influence,
laformule
théorique
ne leur soit pas encore exactementapplicable, cependant
la diflérence relative augmentetrès-régulièrement
à llle-sure que le
pouvoir
condensant et, parsuite,
lacapacité
du collec-teur diminuent. Il en est encore de même pour le condensateur de
4c ,9°
de rayon, dont les nombres n’ont pas étéreproduits
par 31.Terqueln.
Pour unepetite
distance deplateaux,
on trouve, parexpérience,
unecapacité
de45,2,
et la différence est deo,33
avecla
formule ; quand
la distanceaugmente ,
la difl’érence relative augmenteégalement,
et devientégale
à0,82
pour unecapacité
ducollecteur de i o,o seulement.
La différence est encore de méme sens dans ceux des nombres de
Riess,
que cite M.Terquenl
à la page364.
Lerapport
calculé descharges
du condensateur et du collecteur estplus grand
que le rap-port mesuré ;
là encore lacapacité
du collecteur a donc été constant- menttrop
forte. Les différences sont certainementdues,
pour laplus grande partie,
à l’influence des corps voisins : c’est là une caused’erreur
redoutable,
etje
serai heureux si cettepetite
Notepeut
attirer l’attention des personnesqui s’occupent
de l’électricité sta-tique.
’T eui1lez,
etc. ALFRED ANGOT.MÉTÉOROLOGIE
APPLIQUÉE
A L’AGRICULTURE;PAR M.
MARIÉ-DAVY.
L’étude de Faction exercée sur la
végétation
par les variations dutemps
est une desprincipales applications
de laNlétéorologieg mais,
pour que ces recherches soient réellementfructueuses,
il nesuffit pas d’établir des
rapprochements
entre l’état dutemps
etl’aspect
extérieur desrécoltes,
il faut suivre laplante
pas à pas en yemployant
les ressources desanalyses chimiques
etphysiologiques.
On sait
déjà,
par lesexpériences
deGuettard,
deDaubeny,
deSachs,
deDehérain,
que, sila plante
est, comme tous les corps heu-Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01876005006001
mides,
soumise àl’évaporisation physique,
elle est en mêmetemps
lesiége
d’un autrephénomène purement physiologique ,
l’excré-tion de l’eau par ses stomates, excrétion
qui
est sous ladépendance
directe des rayons solaires et
qui
s’effectue aussi bien dans un airsaturé,
en vaseclos, qu’à
l’air libre.Nous avons suivi le
phénomène
detranspiration jour
parjour pendant
deuxmois,
au moyen de labalance,
et nous avons notéen même
temps,
latempérature
et ledegré actinométriques.
Lesrésultats de ces
comparaisons,
faites sur trois touffes de blébleu,
sont
compris
dans le tableau suivant :A
part
lapériode
du 16 au 20juin, pendant laquelle
l’humidité du sol a étéréduite,
cequi
a réduit aussi latranspiration,
lesrapports
de latranspiration
à l’éclairement suivent une marcherégulière, qu’on
retrouveaussi,
mais à un moindredegré,
pour lestempéra-
tures, parce que, en
juin
etjuillet,
le thermomètre est, engénéral, plus
haut par les beaux temps que par les temps couverts ; mais on remarquera que lerapport
entre le faitphysiologique
de latranspi-
ration et son
excitant,
lalumière,
n’est pas constant;qu’il
passe par un maximum suivant detrès-près
la floraison. C’est à cetteépoque
quecorrespond
le maximum d’activitévégétale
de laplante.
Apartir
de ce moment, ses besoins en eau diminuentrapi-
dement
jusqu’à
la maturité.62
Nous avons voulu voir ce
qu’il
advenaitde laplante
même. Pendantdeux
années,
du blé bleu a été semé dans nos douze cases devégéta- tion,
des échantillons en ont étéprélevés chaque quinzaine
etanaly-
sés par M. Albert
Lévy.
Lapremière année,
ledosage
aporté
sur lessubstances
minérales ;
laseconde,
il aporté
sur l’azote. En voici lesrésultats :
Poins des substances rcunenées au lnètre
carré,
moyenne de 1 1 cases.
Le
poids
total de laplante,
desséchée àl’étuve,
a été en croissantjusque
un peuaprès
lafloraison, puis
il a diminué d’une manièretrès-marquée.
Unpareil
maximum se rencontre pour toutes lessubstances
minérales;
sa date seulechange
de l’une à l’autre. Le mêmephénomène
a lieu pourl’azote,
comme il résulte du résumé suivant desanalyses
deI875 :
Le
poids
de latige
à l’état frais passe par un accroissementsubit,
le I5juin,
à la suite despluies;
lepoids
sec en est peu in-fluencé,
mais son maximum est évident. Nous retrouvons ce maxi-mum dans le
poids
total de l’azote. Ce maximum semble avoiréchappé
à M. Isidore Pierre dans son beau travail sur ledéveloppe-
ment du blé. L’accroissernent continu de
l’épi
auxdépens
de latige avait,
aucontraire,
été mis en évidence par lui.Il y a donc deux
phases
bien distinctes dans la vie du blé : dans lapremière,
laplante assimile;
elleprépare
ses réservesdu’elle emploiera,
dans laseconde,
à la formation dugrain.
Mais,
en outre de sa fonctionspéciale d’assimilation,
laplante
estun ètre
vivant, respirant
et consommant comme l’animal. Une par- tie desprincipes
élaborés par elle sous l’action de la lumière estbrûlée par elle dans ses tissus. L’azote et les matières minérales
contenues dans la
portion
de cesprincipes décomposée
par la com- bustion lentequ’alimente
larespiration
vraie de laplante
rede-viennent
plus
ou moinscomplétement
libres et retournent dans l’air ou dans lesol,
à moinsqu’elles
ne soientreprises
par les forces assimilatrices. Durant lapremière phase
de lavégétation,
l’assimi-lation très-active
l’emporte
sur laconsommation,
lepoids
totalgrandit;
dans la secondephase,
l’assimilationdiminue,
la consom-mation
l’emporte,
et lepoids
total s’ ainoindrit.Dans ces deux
périodes
sidistinctes,
leschangements
dutemps
ont nécessairement des influences
diverses,
et il n’est pas exact de totaliser pour le blé les sommesd’eau,
de chaleur et de lumièrequ’il
a reçues
depuis l’époque
du semisjusqu’à
la maturité. C’est dans lapremière phase
de lavégétation,
et surtout aux environs de la l’lo-raison, qu’elles
auront leplus
d’action.Nous résumons dans le tableau suivant les éléments météoro-
logiques principaux
des trois dernièresannées; chaque
nombre dece tableau
représente
le total par mois destempératures
moyennes,diurnes,
des moyensdegrés actinométriques diurnes,
ainsi que le total despluies :
64
La récolte de
I873
a étémauvaise;
celle de1874
a été très-bonne ;
celle de1875
a été assez bonne ou moyenne. Lapremière
a eu
beaucoup d’eau,
peu de chaleur et moins encore de lumière dans les troispremiers
mois devégétation
active.Déjà
les blésavaient souffert des fortes
gelées
de février. Juillet m’a rienréparé.
I875
a donnéplus
de chaleur queI874;
mais le blé pousse et mûritjusque
sous le7 lue degré
delatitude,
àLynden;
ce n’estjamais
lachaleur
qui
lui manque sous nos climats. La somme de lumière estla même en
I874 et en I875;
aussi la maturité dugrain
est-ellesurv enue à la même date dans les deux
années,
avecquinze jours
d’avance sur une année moyenne. Les
pluies
de la fin dejuin
et dejuillet
et le faible éclairement relatif de ces deux mois n’ont pu re- tarder lamaturité ;
lespluies
ont seulementgêné
l a moisson.Ce
qui distingue
surtout ces deuxannées,
c’est la sécheressequi,
dans les terres
légères
ou peuprofondes,
à faibles résérves en eau, a, dans leprintemps
deI875, enrayé
letallage
des touffes de blé.Les données de
l’hygromètre
et del’évap oromètre complètent
les déductions
qui précèdent,
et confirment cette conclusion que, dès la fin de mai ou lespremiers jours
dejuin,
suivant leslocalités,
ou d’une manière
générale
dès la floraison dublé,
onpeut
déduire des donnéesmétéorologiques
la valeurprobable
de la récolte pen-dante,
sauf le cas deperturbations exceptionnelles
dont l’action fu-neste est circonscrite.