HAL Id: jpa-00231277
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Contribution vibrationnelle aux propriétés thermodynamiques d’une monocouche physisorbée
B. Djafari Rouhani, L. Dobrzynski
To cite this version:
B. Djafari Rouhani, L. Dobrzynski. Contribution vibrationnelle aux propriétés thermodynamiques d’une monocouche physisorbée. Journal de Physique Lettres, Edp sciences, 1976, 37 (9), pp.213-217.
�10.1051/jphyslet:01976003709021300�. �jpa-00231277�
CONTRIBUTION VIBRATIONNELLE AUX PROPRIÉTÉS
THERMODYNAMIQUES D’UNE MONOCOUCHE PHYSISORBÉE
B. DJAFARI ROUHANI
C.E.N.
Saclay,
Section d’études desinteractions gaz-solides
B.P.
2,
91190Gif-sur-Yvette,
Franceet
L. DOBRZYNSKI
Laboratoire des Surfaces et Interfaces
(*) I.S.E.N.,
3 rueF.-Baës,
59046 LilleCedex,
France(Re~u
le 27 avril1976, accepte
le9 juin 1976)
Résumé. 2014 A l’aide d’un modèle
simple,
nous calculonsanalytiquement l’expression
en T3 de lachaleur
spécifique
vibrationnelle à basse température T d’une monocouche adsorbée et numérique-ment les variations de la chaleur
spécifique
et del’entropie
vibrationnelle à toute température dansle cas d’une couche faiblement liée au substrat. La chaleur spécifique
présente
unmaximum
pour unetempérature donnée.
Abstract. 2014
Using
a simple model for an adsorbed monolayer, we deriveanalytically
the T3vibrational contribution to the low temperature
specific
heat and computenumerically
the vibrational specific heat and entropy of aphysisorbed layer for
all temperatures. Thespecific
heat exhibits amaximum at a certain temperature.
Classification
Physics Abstracts
7.820
Pour étudier les
proprietes
vibrationnelles d’une coucheadsorbee,
il faudrait enprincipe
connaitreen
premier
lieu la structuregeometrique d’equilibre (statique)
de I’adsorbat parrapport
au substrat.Celle-ci
depend
des interactionsinteratomiques
ainsique des distances
d’équilibre
relatives des atomes du substrat et de ceux de I’adsorbat.Malgre quelques
etudes
theoriques [1, 2]
dans cedomaine,
ceprobleme
est loin d’avoir
re~u
une solution assezgénérale.
Aussi l’on peut etudier les
proprietes
vibrationnelles soit pour desproblemes spécifiques
ou l’on connaitexperimentalement
lageometrie
deI’adsorption [3-5],
soit dans des modeles
simples
ou l’on peutdegager
1’effet de
quelques parametres caracteristiques
dusysteme,
tels que lesdiverses
constantes de forceou les masses des atomes, sur ses
proprietes
vibra-tionnelles
[6].
Dans cepapier
nous choisissons unmodele
qualitatif
et nous nous interessonsplus parti-
culierement au cas ou l’interaction entre le substrat et Fadsorbat peut devenir tres faible.
Le substrat est un cristal
cubique simple
termine parune surface
(001) compose
d’atomes de masse M.Les interactions
interatomiques
sont du type de Montroll-Potts[7]
avec une constante de force~8
(*) De la Faculte Libre des Sciences, associe au C.N.R.S.
entre atomes
premiers
voisins. La couche adsorbeeest introduite en
changeant
dans leplan atomique
de la surface les
parametres (M, {3)
en(MA, {3.J et
laconstante de force entre les deux
premiers plans
de lasurface de
~8
en#’.
Cette monocouche est donc enepitaxie parfaite
par rapport au substrat.Le modele de Montroll-Potts a 1’inconvenient de ne
pas etre invariant dans les rotations inimitesimales de 1’ensemble du
système [8]
et de ne pas fournir les ondes deRayleigh. Cependant
il permet engeneral
d’obtenir
qualitativement
lesproprietes
vibration-nelles et en
particulierle comportement
desgrandeurs thermodynamiques [6, 9-12].
A 1’aide de ce
modele,
nous etablissons d’abordanalytiquement
la variation de la chaleurspécifique
due a la couche adsorbee a basse
temperature.
Nousnous
pla~ons
ensuite dans le casparticulier
et nous calculons
numeriquement
les variations de la chaleurspécifique Acv
et del’entropie
AS en fonctionde la
temperature
pourplusieurs
valeurs durapport {3’//3
caracterisant l’interaction de la couche adsorbeeavec le substrat.
Rappelons
que ce meme modele a ete utilise dans la reference[6]
pour etudier lesproprietes
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphyslet:01976003709021300
L-214 JOURNAL DE PHYSIQUE - LETTRES
thermodynamiques
d’une monocouche adsorbee dif- ierant du substratuniquement
par la masse des atomes.Le calcul de ces
grandeurs thermodynamiques
peut etre effectue si 1’on coimait lagrandeur :
ou
Gs
est la fonction deGreen
d’un cristal semi- infini termine par une surface(001)
et V laperturbation
due a la couche adsorbee.
L’expression (1)
se calculeaisement par une extension des resultats de la refe-
rence
[13] qui
utilise le modeleprecedent
pour etudier lesdeplacements quadratiques
moyens des atomes d’une couchephysisorbee.
Tenantcompte
de ladegenerescence
d’ordre 3(correspondant
aux troispolarisations
x, y,z)
desphonons
dans le modele de Montroll-Potts et utilisant une transformation de Fourierparallele
a lasurface,
1’on peut ecrire :ou ~pi = ki a
et k =(kx, ky)
est un vecteur bidimen-sionnel dans
1’espace reciproque
de lasurface,
et[13]
Nous avons introduit les nouvelles notations :
t est defini par :
ou :
et
Nous commençons par le calcul de
ACy
a bassetemperature.
Celui-ci peut etre effectue apartir
de lamethode des
dephasages [14] (voir ci-dessous).
Nouslui
preferons
une methodedifférente,
due a Maradudinet al.
[15], qui
aI’avantage
d’eviter la necessite d’une discussion de 1’existence de modes localises(et
éven-tuellement d’autres discontinuites dans le
dephasage)
selon les valeurs des
parametres.
Cette methodequi
consiste a evaluer la variation d’une
grandeur
thermo-dynamique
sous la forme d’uneintegrale
dans leplan
complexe,
fournit pour1’energie
libre a basse tem-perature
ledeveloppement :
ou
et
Dans le calcul de
Ac,
a bassetemperature,
seuls lesmodes de
grandes longueurs
d’ondes foumissent unecontribution.
importante.
Par ailleurs dans1’expres-
sion
(6)
les~2~(~)
sont consideres dans la limite y -+ 0.Aussi,
nousdeveloppons Ai(W2,
~~,TY) (eq. 2)
dans lalimite ~ ~py ~ 1 et
Mcv2/2 ~i 1 :
utilisant
(1), (7)
et(6)
et remarquant quenous obtenons :
ou
Ns
est le nombre d’atomes dans unplan (001).
Ce
premier
terme est d’ordreT3
et n’altere donc pas le terme enT2
de la chaleurspécifique
de surface.Nous pensons que ce resultat est
general
etapparaitrait egalement
dans un modeleplus
realiste. Par ailleurs le coefficient du terme enT3 depend
de la masse desatomes de la couche adsorbee ainsi que de la constante de force
#A
a l’intérieur de la couche mais non de la constante de force~’ reliant
un atome de 1’adsorbat a un atome du substrat. Cette derniere intervient dans le terme suivant d’ordreT5,
deACy.
Ainsi si l’on seplace
dans le casparticulier
M =MA, #A ~’
et si l’on
devcloppe Ai(W2, qJx, qJy)
un ordreplus
loinqu’en (8)
nous obtenons :et
D’apres (9)
et(11),
nous observonsqu’une
dimi-nution des constantes de force ou
parallelement
uneaugmentation
de la masse a la surface conduit a uneaugmentation
de la chaleurspécifique
et vice versa.11 est a noter que les
developpements precedents
sontvalables dans la mesure ou 1 + Jl n’est pas
proche
de 0(c’est-a-dire #’
5~0) : plus
1 + Jl estproche
de0, plus
laregion
detemperature
ou les loisprecedentes
sont valables est limitce au
voisinage
de 0 K.Enfin ces resultats montrent que pour une couche adsorbee ayant une structure commensurable par rapport au substrat la loi de variation de la chaleur
spécifique
a bassetemperature
est enpuissance
de Tet non en
e- AIT
comme l’ontsuggere quelques
auteurs[2, 16].
Ces derniers calculs sont en effet bases sur unmodele de substrat
rigide qui
ne satisfait pas a la condition d’invariance par translation de 1’ensemble dusysteme
et conduisent enconsequence
a unebranche de
phonons
ayant uneenergie
finie a k = 0.Nous nous interessons maintenant a revolution des
grandeurs thermodynamiques
avec latemperature (pour
toutT) lorsque
l’interaction entre la couche adsorbee et le substratpeut
devenir tres faible. C’estpourquoi
nous supposonsMA
=M, #A = # et
nousetudions les
proprietes
de la monocouchelorsque #’
varie et
plus specialement
pour#’/# petit.
Pourchaque
valeur du rapport
P’ / P
nous calculonsnumeriquement Ac,(-7)
etAS(T)
par la methode desdephasages.
Celle-ci consiste a ecrire la variation d’une
grandeur thermodynamique F = ~ f(ws) (ou
la sommations
sur s s’etend a tous les modes propres du
systeme)
sous la forme
[14] :
ou le
dephasage Y/( W2)
est defini par :D’apres (1)
et(2)
on peut encore ecrire :ou
Dans
l’expression (12),
la contribution provenant des etats a l’intérieur des bandes de volume et celle provenant des modes localises doivent etredistinguees.
Cependant
dans notre modele il ne peut exister que des modes localises au-dessus des bandes devolume,
et ce dans le cas d’un
couplage
adsorbat-substrat suffisamment fort(en
l’occurrence~’ > 3 ~3).
Ce ,probleme
ne se pose donc pas pour des valeurs faibles de#’ auxquelles
nous nous interessons.Etudions d’abord le
dephasage qui
peut s’ecrired’apres (14)
et(4)
a l’intérieur des bandes de volume :Sur la
figure
la nous avonsrepresente r~~(c~2,
qJx’qJy)
pour
plusieurs
valeurs du rapport~3‘/~i
a savoir#’/#
=0,5 ; 0,1
et0,01.
En abscisses nous avonsporte
la variable S
(eq. (5)) qui prend
les valeurs + 1 et - 1respectivement
en bas et en haut de la bande de volume.La
figure
1brepresente
ledephasage r~i(c~2) (eq. (13)),
obtenue a
partir
der~i(c~2,
(~,qJy)
par sommation surFIG. 1. - Dephasage partiel r~~(w2, ~px, (jpy) et dephasage total (par
atome de surface) ~i(c~2) pour trois valeurs de #’/# (i = x, y, z
designe 1’une des trois polarisations).
L-216 JOURNAL DE PHYSIQUE - LETTRES
qJx et ~, pour les trois valeurs de
~3’~~ (le
resultat estrapporte
a un atome desurface).
Nous constatons,qu’apres
sommation sur qJx et qJy, l’alluregenerale
de la courbe de
dephasage
estidentique
dans les trois cas; il y auniquement
variation de l’ordre degrandeur
du maximum et un
leger déplacement
de ce maximumvers les basses
energies lorsque fl’
diminue.Nous pouvons
egalement
calculer la variation de la densite d’etatspar sommation sur qJx et qJy de la densite d’etats
partielle :
Remarquons simplement
que~n(w2) presente
despics
en fonction deW2
mais aucunesingularite.
Onpeut se rendre compte facilement de ce dernier
point
en remarquant que seul le facteur
1/~/1 + §
dans(16)
peut conduire a une
divergence
par sommation sur(~ ~y. Or on
peut
montrer que cette fonction nepresente
pas une telledivergence
lors del’intégration
sur qJx et ~py.
Utilisant les
expressions (12)-(15)
nous avonscalcule,
pour les trois valeursprecedentes
de#’/#,
les variations de
Acy(T)
et4S(T)
en fonction de latemperature.
Les resultatsrapportes
a un atome desurface sont
representes
sur lesfigures
2.Ac, presente
un maximum. Ce comportement
s’explique
par le fait que pour T = 0 et pour7~ ~>
1(ou TD
est defmipar :
ou c~ est la
frequence
maximum de la bande devolume)
cettequantite
doit s’annuler.L’entropie
ASqui
se deduit deI1cv
parintegration
tend donc vers un
palier lorsqu’on augmente
latemperature.
Nous pouvons conclured’apres
cetteetude que le passage d’une valeur de
#’/#
a une autremodifie l’ordre de
grandeur
des resultats mais nechange
pas 1’allure des courbes(meme
en cequi
conceme la
position
des maxima sur lafigure 2a).
T~- FIG. 2. - Variations de la chaleur spécifique et de 1’entropie par atome adsorbe en fonction de la temperature pour trois valeurs
_
de {3’ / {3.
Ce
comportement
resulte du fait que 1’allure dudephasage f/i(ro2) (Fig. 1 b) depend
elle-meme peu de#’/#.
L’allure des courbes deA~(T)
et deAS(T)
obtenues ici est
qualitativement
semblable a celle descourbes obtenues pour une variation de masse
[6]
(MA =1= M)
et serait aussicomparable
pour une variation~A ~ ~3.
’
Enfin
rappelons
que dans les calculsprecedents,
nous avons introduit la couche adsorbée en
changeant
les
parametres
auvoisinage
de la surface. Si on l’intro- duitplutot
enajoutant
une monocouche d’atomes de I’adsorbat au substratsemi-infini,
les variations desgrandeurs thermodynamiques
s’obtiennent enajou-
tant aux resultats
precedents
la contribution d’une monocouche d’atomes en volume.Note
ajoutee
auxepreuves.
- Si l’ondesigne
parC~
la chaleur
spécifique
a bassetemperature
deNs
atomesen volume
[17], 1’expression (9)
peut s’écrire :Lorsque ACy
estnegatif,
la variation totale de la chaleurspecifique
a bassetemperature
lors de1’adsorp- tion,
a savoirC’
+AC~
peut dans certains casdevenir
negative.
Un resultat semblable a ete aussi trouve dans un calculnumerique
recent[18]
pour certainssystemes
gazrares/gaz
rares.Bibliographie
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