HAL Id: jpa-00212713
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00212713
Submitted on 1 Jan 1958HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Sur le calcul des lignes à impédance variable de façon
continue
A.V.J. Martin, F.J. Young
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE RADIUM
PHYSIQUE
APPLIQUÉE
Tome 19 SUPPLÉMENT AU No 7 Juillet 1958
SUR LE CALCUL DES LIGNES A
IMPÉDANCE
VARIABLE DEFAÇON
CONTINUEPar A. V. J. MARTIN et F. J. YOUNG
(1).
Résumé. 2014 On
indique deux méthodes générales de calcul, applicables à tout type de ligne de
transmission ayant une impédance linéaire quelconque. L’équivalence acoustique est indiquée.
On montre
que les difficultés d’exécution des calculs sont indépendantes de l’impédance de chargeou de la fonction de variation de
l’impédance
de la ligne, et que par conséquent le calcul estéga-lement simple pour toutes les lignes à espacement variable ou lignes divergentes. La première
méthode donne l’impédance en fonction de la longueur de la ligne pour une fréquence fixe ; la seconde donne l’impédance en fonction de la fréquence pour une longueur fixe. On étudie la
pré-cision et la rapidité des méthodes, et on calcule
quelques
exemples typiques pour illustrer le modede calcul.
La première méthode se prête particulièrement bien au calcul à l’aide des machines électroniques,
et le développement de la technique est fait en fonction de cette commodité. Abstract. 2014 Two
general methods which are applicable to acoustical and electrical tapered transmission lines are devised for the calculation of the impedance presented by the line and
its load. It is shown that the difficulties encountered in executing these methods are not
depen-dent upon the taper function or the load impedance of the line.
With
the methods of this paperthe calculation of the impedance of tapered structures is greatly simplified. The first method
yields impedance as a function of the line for a fixed frequency and the second gives the impedance
versus frequency for a fixed length of line. The accuracy and speed of the methodsis investigated
and several non-trivial examples are worked out to illustrate the procedure.
Introduction. - Les
lignes
de transmission à.
impédance
continuellement variable sansdisconti-nuité,
appelées
par
la suitelignes divergentes
au bénéfice de laconcision,
ontdepuis
des années suscité l’intérêt desspécialistes
del’acoustique
ou de l’électricité.Électriquement,
elles sontemployées
comme transformateursd’impulsion,
pourcoupler
des circuitsd’impédance
différentes,
et
pouvait
être utilisées pourproduire
desimpul-sions de formes diverses. De telles
lignes
sontana-logues
aux cornets oupavillons acoustiques,
dont la section droite varie en fonction de l’abscisse axiale[1].
Laterminologie
acoustique
de cornetsou
pavillons
estégalement
utilisée ’enhyper-fréquences. De,
nombreuses tentativesd’analyse
mathématique
deslignes divergentes
ont étéfaites,
(1) Tous deux Ass. Prof. of Electrical Engineering,Carnegie Institute of Technology, Pittsburgh, U. S. A.. Note. - Ce travail a été partiellement financé par le
Contrat No-M 760(09), Office of Naval Research.
sur la base du
régime
permanent
en courant alter-natif[2
à14].
La méthode usuelle est de calculer la tension et
le courant en
chaque point
de laligne,
c’est-à-dire leurdistribution,
sous forme d’une série infinie dont les coefficients sont fonction del’impédance
nominale variable de laligne
et de son admittance. Lerapport
de la tension au courant donne alorsl’impédance
cherchée.Comme on
peut
désirer connaîtrel’impédance
s.ans se
préoccuper
de la distribution du courant ou de latension,
on a établi des méthodesqui
donnent directementl’impédance
[12, 15].
Cepen-dant,
ces méthodes ne sontpratiquement
d’unemploi
commode que pour un nombre limité de casparticuliers.
Le but de cette étude est d’établir une méthode
générale
decalcul
direct del’impédance, simple
àappliquer
quel que
soit letype
deligne
considéré. Deux méthodes différentes sontproposées.
Lapre-5
66 A
m ière fait
appel
à la méthode deRunge-Kutta
pourrésoudre les
équations
différentielles et donnel’impédance
en fonction de lalongueur
de laligne.
La seconde méthodes’éloigne
résolument de la pro-cédure habituelle et considère uneapproximation
de laligne
étudiée par une succession de tronçonsde
lignes
ordinaires àimpédance
constante(lignes
«
parallèles
»).
On obtient aisément ainsil’impé-dance en fonction de la
fréquence.
Cette secondetechnique
constitue en fait une méthoded’approxi-mations successives ou de convolution.
La
première
méthode estd’emploi
commode avec une calculatriceélectronique.
Équivalence
acoustique.
- Leproblème
équi-valent
des cornetsacoustiques peut
être traité dans,
sa
généralité.
Dans la.majorité
des cas, laconfi-guration
physique
esttelle,que
l’on a unesymétrie
de révolution etqu’en coupant
lepavillon
par unplan
contenant l’axe on est ramené à unproblème
plan.
Nombre de cornets étantrepliés,
onprocède
au
préalable
à une rectificationimaginaire
de l’axe. Leséquations
obtenues dans cette étude sontdirectement
applicables
auxsystèmes acoustiques
si l’onemploie
des définitions convenables pour lesparamètres acoustiques,
defaçon
à utiliserdirec-tement les
équivalences électriques.
Ces définitionssont les
suivantes,
au nombre de deux seulement. 1.Capacitance
acoustique
Ca
avec
V : volume en
cm3 ;
c : célérité du son en
cm/sec ;
p : densité du milieu engfcm .
2. Inductanceacoustique
LA
avec
m : masse en grammes ;
S : section
droite,
encm2,
surlaquelle
s’exerce lapression appliquée.
Solution par la méthode de
Runge-Kutta.
--L’équation
différentiellequi
décritl’impédance
estbien connue
[1, 15].
Elle s’écritC’est une
équàtion
différentielle dupremier
ordre de la variablecomplexe
Z,
dutype
de Riccatti. Elle nepeut
avoir une solution finie que dans un nombre limité de cas.On
peut
immédiatement éliminer la variablecomplexe
enséparant l’équation (1)
en deuxéqua-tions simultanées à variables réelles. Dans une
ligne
avecpertes
En
portant
ces valeurs dans(1),
on obtientDe
plus,
les conditions aux limites sontLes deux
équations (5) et-(6)
sont résoluesnumé-riquement
par la méthode deRunge-Kutta qui
seprête
commodément au calcul à l’aide des machinesélectroniques.
Essentiellement,
cette méthode résoutl’équation
en donnant une nouvelle valeur de
Y(X)
calculée àpartir
deY(X - AX).
Le processus commence avec la valeur initiale de Y etprocède
par récur-rence[16].
La formule duquatrième
ordre pour la valeur suivante de Y estavec
La valeur initiale est
La méthode de
Runge-Kutta
peut
êtreadaptéé,
par des transformations connues, à la solution deséquations (5)
et(6).
Pour ceséquations
A l’examen des
équations
(13)
et(14)
il estévident que cette méthode donne directement
l’impédance
en fonction de la distance àfréquence
fixe. Elle est donc
particulièrement
utile pour calculer des familles de courbesimpédance
=f
(distance)
avec la
fréquence
commeparamètre.
Vérification
expérimentale.
- Cette méthode aété
appliquée
au calcul d’uneligne
exponentielle
disponible.
Pour cetteligne
’avec les valeurs
numériques
suivanteset on a chois
La
ligne
estchargée
à x = 0 avec uneimpédance
(10
+ j 10).
Lafréquence adoptée
est16,4
méga-hertz. ,
Les résultats du calcul
apparaissent
figure
1. Comme laligne
exponentielle
estsusceptible
d’une solution exacte[7,
8, 15]
on a aussi calculé les,
valeurs exactes par la méthode
classique.
Lasolu-FIG. 1. -
Impédance en fonction de la distance
-68 A
tion par la méthode de
Runge-Kutta
dévie de la solution exacte par auplus
0,0003
%.
Les calculsont été exécutés à l’aide d’une machine
électro-nique
IBM 650 envingt minutes,
au coursdes-quelles
100 valeursd’impédance
ont été obtenues. S’il est inutile d’obtenir une telleprécision,
onpeut
accroître Ox et l’on bénéficie alors d’untemps
de calculplus
réduit.Méthode de l’escalier. - La méthode de l’escalier ou par
approximation
est entièrement différente etne fait même pas
appel
àl’équation
(1).
On cherche au contraire à éliminerl’équation
deRiccatti,
puisque
dans le casgénéral
on nepeut
pas trouverde solution finie. Pour
cela,
ondécompose
laligne
divergente
entronçons
delignes parallèles,
ainsiqu’il
estindiqué
enfigure
2,
et l’on obtient uneligne
en escalier. Lestronçons
sont connectés bout à bout de sorte quel’impédance caractéristique
vue en tout
point
de laligne
en escalier estapproxi-mativement
égale
àl’impédance
caractéristique
de laligne
divergente
en cepoint. L’impédance Zl qui
apparaît
à l’entrée de laligne
en escalierlorsque
l’onregarde
vers lacharge
à travers lapremière
marche d’escalier est calculée selon la méthode ordinaire pour leslignes
de transmissionparallèles
classiques.
Cetteimpédance
est ensuite utilisée commecharge
pour la deuxièmemarche,
pourFIG. 2. -
Approximation d’une ligne divergente par une ligne en escalier.
laquelle
on calculeZ2, et
ainsi desuite,
jusqu’à
Zn
La formule de récurrence utilisée est(17)
avec
L’équation (27), qui
contient nombre de quan-titéscomplexes,
n’est pas directement utilisable.On
procède
alors à laséparation
desparties
réelleLes
équations
(32)
et(33)
sontappliquées
àrépé-tition pour obtenir
l’impédance
vuelorsque
l’onregarde
vers lacharge
à travers la( i
+1)
èremarche. Cette méthode de calcul a été
appliquée
à laligne
dont lescaractéristiques
ont étéindiquées
précédemment.
Vérification
expérimentale.
- Pour vérifier laconvergence de
l’approximation,
ona .répété
les calculs pour ungrand
nombre de valeurs différentes de n, le nombre de marches de l’escalier. On aporté
les résultats obtenus sur legraphite
de lafigure
3FIG. 3. -
Convergence de l’impédance
en fonction du nombre de marches.
où l’on voit que
l’impédance
obtenue tendasympto-tiquement
versl’impédance
réellelorsque
n croît. Celapeut
au reste être démontré °
mathéma-tiquement
[17].
,A titre
d’exemple,
le calcul a été conduit avec 100 marches pour laligne
indiquée,
afind’indiquer
l’utilité de la méthode(fig. 4).
L’impédance
estobtenue en fonction de’ la
fréquence
pour unelongueur
fixe. Le calcul dechaque
valeur del’impé-dance,
pour laligne
à 100marches,
prend
environ 2 minutes avec la calculatriceélectronique
IBM 650.Les résultats obtenus montrent une erreur de
0,5
%
sur lamagnitude
et de 3’%
surl’angle
dephase
del’impédance.
,FIG. 4. - Impédance en fonction de la fréquence
par la méthode de l’escalier.
Précision. - Il est
impossible
d’obtenir une rela-tionqui
lie laprécision
obtenue au nombre de marches n, car cetteprécision dépend
de larapi-dité de variation de
l’impédance
de laligne
diver-gente
en fonction de ladistance,
et aussi de la fré-quence.Toutefois,
onpeut
voir à l’examen de lafigure
3 que pour réduire l’erreur de moitié il est nécessaire degrossièrement
décupler
le nombre de marches. Celapointe
vers la méthodepratique.
Pour uneligne donnée,
on choisit arbitrairement un nombre de marches n, d’autantplus
grand
quel’impédance
varieplus
rapidement.
L’expérience
s’acquiert
trèsrapidement.
De toutemanière,
le calculfait,
on double le nombre de marches et on70 A
devient évident que l’on a atteint la zone de conver-gence
lente,
etqu’il
estpratiquement
inutile d’allerplus
loin.Conclusion. - Deux méthodes de calcul de
l’impédance
d’uneligne
divergente
ont été établies. Toutes deuxpeuvent
être utilisées dans le casgénéral
et fournir laprécision
que l’on désire. Il estremarquable
quepratiquement n’importe quelle
forme dedivergence puisse
être considérée sans accroître la difficulté de calcul.Cependant,
pour uneprécision
déterminée,
le nombre de marchesdépend
de larapidité
de variation del’impédance.
Parsuite,
letemps
nécessaire pour obtenirl’impé-dance,
àprécision
donnée,
dépend
de ladivergence
de laligne.
C’est là une limitation trivialequi
s’applique
à presque tous les calculsnumériques.
Les méthodesindiquées
seprêtent
aisément à lamanipulation
par les calculatricesélectroniques.
Deplus,
onpeut
employer
les mêmes formules pour le calcul manuel et obtenir ainsi uneapproximation
grossière,
souvent suffisante pour nombred’appli-cations
pratiques.
Enfin,
la méthode en escalier estapplicable
non seulement au calcul del’impédance,
mais encore à laréponse
aux transitoires d’uneligne divergente.
Manuscrit reçu le 15 mars 1958.
RÉFÉRENCES [1] SCIBOR-MARCHOCKI (R.), Analysis of hypex horns,
J. Acoust. Soc. Amer., 1955, 27, 939-946.
[2] RAVUT (C.), Propagation des courants sinusoïdaux
sur des lignes quelconques. Rev. Gén. Electr., Paris, 192 , 7, 611-615, n° 19.
[3] CARSON (J. R.), Propagation of Periodic Currents Over Nonuniform Lines. The Electrician, London, 1921, 86, 272-273, n° 10.
[4] BALLANTINE (S.), Nonuniform Lumped Electric Lines. Franklin Inst., Philadelphia, 1927, 203, 561-582.
[5] ARNOLD (J. W.) and BUCHBURGER (P. F.), Sinusoidal Currents in Linearly Tapered Loaded Transmission Lines. Proc. Instit. Radio Engrs, New-York, 1931,
19, 304-310.
[6] STARR (A.
T.),
The Nonuniform Transmission Line.Ibid., 1932, 20, 1052-1063.
[7] BURROWS (C. R.), The Exponential Transmission Line. Bell Syst. Tech. J., New York, 1938,17, 555-573.
[8] WHEELER (H. A.), Transmission Lines with Expo-nential Taper. Proc. Inst. Radio Engrs, New York, 1939, 27, 65-71.
[9] SCOTT (H. J.), The Hyperbolic Transmission Line as
Matching Section. Proc. Inst. Radio Engrs,
New York, 1953, 41, n° 11.
[10] ZIN (G.), Equazioni Delle Onde Incidenti E Reflesse Nelle Linee Non Uniformi A Regime. Alta Fre-quenza, Milan, 1941, 10, 149-178.
[11] ZIN (G.), Sul Comportamente Delle Linee non
Uni-formi A Regime. Ibid., 1941, 10, 453-469.
[12] SALMON (V.), Generalized Plane Wave Horn Theory. J. Acoust. Soc. Amer., 1946, 17, 199-211.
[13] SALMON (V.), A New Family of Horns. Ibid., 1946, 17, 212-218.
[14] OLSON (H. F.), Calcul de la ligne exponentielle.
R. C. A. Rev., 1937, 1, 68.
[15] PIPES (L. A.), Computation of the Impedance of Nonuniform Lines by a Direct Method. Trans. Amer. Inst. Electr. Engrs, 1956, 75, n° 27, 551-554. [16] LEVY (H.) and GAGGOTT (E. A.), Numerical Solutions of Differential Equations. Dover Publications, Inc. 1780 Broadway, New York 19,
[17] ZIN (G.), I Transitori Nella Linee non Uniformi. Alta