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Les organisations paysannes dans la zone cotonnière du Togo. Evolutions récentes et perspectives, cas de la région de Notsé (Préfecture de Haho)

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(1)

SO. TO. CO. CNEARC 1 ESAT

Société Togolais-: du Coton Centre national d'études

agronomiquès des régions chaudes Cyck d'étudL:s supériL:url:s cfagrono111ie tropicale

Les organisations paysannes dans la zone cotonnière du Togo. Evolutions récentes et perspectives

Cas de la région de Notsé (Préfecture de Haho)

Mémoire pour 1· obtention du :

-Diplôme d·lngénieur d·Agronomie Tropicale (DIA T)

- Master E:uropéen en VOPA (Vulgarisation el Organisation Professionnelle Agricole)

Présenté et soutenu par

Nabiya A. Tchoro GNONGBO

Mme Odile PROSPER! (CNREARC) :Présidente M. Michel TALLEC (CNREARC) :Membre 1\1 . .Jacques BERTIIOME (CIEPJ\C) :Membre Mme Marie-Rose :\IERCOIRET (CI RAD) Membre

Maitre de stage

M. Tcham bakou A Y ASSOR Directeur Général de la SO.TO.CO.

Atakpamé - TOGO

Directrice de Mémoire Mme Marie-Rose MERCOIRET

CIRA[)- SAR Montpellier- ri�ANC'E

(2)

Dédicace

1\ ma famille, a mon épouse, pour avoir accepté que je réalise cette étude et pour avoir apporté leur soutien ln1ntain mais efllcace.

A tous ceux: qu1 oeuvrent pour l'amélioration des conditions d'existence du monde rur(!l, je dédie ce travail

(3)

Rl!:SUMI!:

Située au sud du Togo, la zone de Notsé ( Préfecture de Haho) est essentiell ement agricole et occupe la première place dans la production cotonnière avec près de la moitié de l a production nationale. Elle doit son succès non seulement aux conditions agroclimatiques favorables mais aussi et surtout aux actions des organisations paysannes. En milieu rural, et plus particulièrement le mileu rural au Togo, des formes d ' organi sations p aysannes variées et parfois très originales sc sont développées depuis plusieurs années. Celles qui fonctionnent en relation avec l ' extérit>ur, subissent des modifications avec les changements en cours. Cette étude a été menée dans une zone cotonnière, dans le cadre du programme de restructuration du Ministère de l ' Agriculture, de l ' Elevage et de la Pêche (MAEP ) qui est lié aux nouvelles orientations dans l ' appui du monde rural et en particulier à la place accrue que les organisations paysannes peuvent prendre du fait du processus de désengagement de l ' état . Son objectif était d'analyser t outes les formes d'organisations paysannes existantes dans l a région de N otsé en vue de déterminer le rôle que les Organisations Paysannes (OP) seront appelées à jouer dans la défi nition et l a mise en oeuvre des programmes de développement qui

correspondent à l eurs besoins.

La démarche adoptée est fondée sur un diagnostic plus ou moins concerté à travers une sene d ' entretiens avec les groupements retenus à partir d'un choix raisonné et avec l es autorités t raditionnelles des villages retenus et l es organismes de développement de la place (la

SOTOC'O, l e C'/\IZ tk 1 <tolo, les l\llaisons htlllilialcs tic llahon1l:gbé cl I'OIC-Notsé) ayant des

prérogat ives en mat ières de coopération et qui travaillent avec ces groupements. Elle a permis de mettre en évidence, clitférentes formes d'organisations caractérisant t rois grands ensembles d'organisations paysannes qui se différencient par leur origine.

Cet t e étude lournit des informations sur la situat ion actuelle des organisations paysannes, les enjeux actuels clans lesquels se situent l es perspectives d ' évolution de ces organisations. Leur p�re n n ité dépend d ' abord de leur efficacité technique, économique et organisationnel l e, ensuite de l eur degré d'a u to n o m ie vis à vis de t outes les structures d'intervention. Cette étude constitue en même t emps u ne pist e d ' études beaucoup plus finesdevant déboucher sur des programmes d ' intervention qui répondront véritablement aux

préoccupations des paysans organisés de cette région.

Mots clés Organisat ions paysannes, 0 G, rni lieu rural, producction cotonnière, SOTOCO, Maisons Familiales, O J C, politique agricole, Notsé, Togo.

(4)

R E M E RC I E M E N TS

Ce document est un mémoire de fin d ' étude, b asé sur les résultats d ' un stage effectué

d u 1 5 juin au 30 octobre 1 996. li s ' inscrit d'abord dans les t ravaux de recherche de fin d ' étude du Master européen VOPA (Vulgarisation et Organi sations Professionnelles Agricoles). Tl s' intègre ensuite clans le programme de restructurat ion du Ministère de l ' Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche qui se caractérise par un désengagement de l ' État de diverses fonctions d ' appui R l'agriculture et par la volonté d ' accroître la prise de responsabilité des producteurs organisés dans les actions qui les concernent.

Ce t ravail n'aurai t pu voir le jour sans l ' aide et l e concours de nombreuses personnes, que nous tenons R remercier Nous adressons ainsi nos remerciement s :

- à mon maître de stage, Monsieur Tchambakou A Y AS SOR, Directeur Général de la SOTOCO ( S ociété Togolaise elu Coton) pour tous les moyens qu'il a pu met t re à ma

disposition durant ce st age�

- à tout le personnel t echnique de la Direction Régionale de la SO.TO.CO. Notsé, à savoir le Directeur Régional K . KADA YI, le Chef secteurs de Haho - Nord, K . EKLOU, l e Chef secteur de H aho - Sud, K . A Y I M , les agent s d e la SO.TO.CO. (chefs d e sous-secteurs, encadreurs) et M essieurs. EDOU responsable du CAR de Naolo et celui des Maisons f-a m i l iales de llahomégbé, pour leur collaboration ;

- à Michel TALL EC, formateur de I' ESAT 1 CNEARC pour son déplacement sur le terrain et sa cont ribut ion qui m ' ont beaucoup aidé dans la phase d ' enquête sur le t errain ;

-à Marie - Rose M ERCO I RET el u C I RAD - S A R Montpellier, Directrice de M émoire

pour sa rigueur, son eflicacit é et suii out pour les nombreuses discussions que nous avions eues ensemble à Montpellier.

- aux producteurs membres des groupements que nous avons enquêtés clans toutes les localités visitées de Haho. li s ont fait preuve de patience, de gentillesse, d ' esprit d ' ouverture et ont bien voulu répondre à toutes nos questions. Ils ont énormément contribué à nourrir cette

étude. C 'est grâce à eux que nous avons pu approcher la réalité de terrain et comprendre l'organisation, l e fonctionnement et la place des groupements dans Je développement rural.

Enfin mes remerciements vont à tous ceux qui d'une façon ou d 'une autre ont contribué au bon déroulement de ce stage.

(5)

DEDICACE REMERCIEMENTS RESUME SOMMAlRF: INTRODUCTIO .. . . ... 7 1 - Cadre de l'étude ... 7 1 1-Cadre institutionnel . . . ... . . . . . . . .. .. . . ... . . . . . ... ... .. . . .. ... ... 7

1 2 Justification du thème de l'étude . . . . .. .... . ... .. .. . . . . .. . . . . . . . . . .. . ... 7

121 -D es mutations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . ... 7

122 -Conséqcnces de ces mutatation dans la zone cotonnière .... ... . . . 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 .... ... 0 0 ... 8

2- La p roblématique de l'étude o o o o o o o o o o o o o o o o o ooooo . . . o o . . . .. . . o o o o o o 0 0 o o o o o oo ... . . . . ... 9

2 1 - Des questions . . . . . . . . . . . . . .. .. . . . . . . . . . . . . . .... ... . ... . . . 0 0 0 0 ... . .. · · o o • • • • • • • 9 22 -ObJectifs . . . . . . . . . . . . . .. . . . ... . . . . . . . ... . ... ... o o ... J 0 3- Méthodologie et t ra va il effectué . . . . .... . .... . . . 0 0 0 0 . . . ... ... ... . .. . .. .. .. . . . 0 0 0 0 0 0 0 0 ... . ... . . . ... . ... ... ... . . . . 10

31. Première étape: identification ct délimitation de la zone d'étude . · · · o o o o • • •o o ... · · · o o · · · I l 32 - Deuxième étape : choix des groupements étudiés . . . 0 0 0 0 • • • • • 0 0 0 0 o o . 0 0 • • • 1 1 33- Troisième dapc. enquête de terrain proprement dite. .... ... .... . 12

34-Quatrième étape: Analyse ct exploitation des données d'enquête .. ... .. 15

4-Litnites de l 'étude ... o o ... 00 ... oooo ... . . ... . 15

CHAPITRE 1 -P RÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA ZONE D'ÉTUDE 1 . 1 -Le Togo . . .. . . .. . . o o ... oo ... . ... . . ... ... . . . . 18

1 1. 1 - Quelques données générales. . . . . . . . .. ... . . . ... . . 18

1.2 - Quelques repères historiques s ur la restructuration du monde rural au Togo .. .. . ... 18

1 . 1 . 2. 1 - A v::lllt llndépcndancc . . .. . . . . . . . . . . . .. . . .. 1 8 1.1.2.2 Après l'indépendance . . . . 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 . . . • . . o o . o o o o · · · o o . . . . . . ... • . . . • • • • • • • 20

1.1.3- Evolution historique des OP . ... ... 22

1.·1 - Lvolullult qu:Jlllit:utivt.: dt.:s OP d:uts la /.ont.: colUlllllèrt.: :1u Togo ... o o ... 23

1.1.5- Evoluton de b production cotonnière au Togo. . . . o o . . . .. ... . . 25

12- LA ZONE C OTONNIERE ET LA REGION DE NOTSE l .2. 1 - Localisation géographique e la zone cotonnière . . ... . . ... . . . . ... . . .. . ... 25

1.2.2 - Importance du coton . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . 25

1 .3- PRESENTATION DE LA RÉGION DE NOTSE ( PREFECTURE DE HAH O) ... 25

1.3.1 - Caractéristiques physiques. ... ... . .... 26

1.3. 1. 1 -Sols. rel1cf ct végétation .. . . .... . .. . ... . . ... ... 26

1.3.1.2.-Climat ct hydrographie ........... ... . ... . .. 26

1.3.2. -Caractéristique du milieu humain ........ . . . . .. . . .. ... . .. 26

1.3 2.1.-D onnées historiques du peuplement . .. ... . . ... . . ... ... 0 0 .. ... . .... 2(i 1.:; 2 2 - L:t popul:1tion ... .. o o . . • • • • • • • • • • • • . . .... .. .... .. . 30

1 .3 3 -Le système fonCil�r . ... .... . . ... ... ... ... o o . • • • • • • • • • • • • • • • • • • 30 1.34- Les systèmes dL' production . . . ... . . ... ... ... 31

1.3.5- Services de db·cloppcmcnt agricole de la zone .. 1.3.5.1. La Société Togolaise du Coton (SO.TO CO) 1.3.5.2-Le Centre d'Animation Rurale (CAR) de Naolo ... ... . . .. 36

.. 36

.. 37

1 3 53 -Les M;-tl�ons Fami l iales de Formation Rurale de Hahomégbé ... ... . ... . . . . ... 39

1.3 5.4- L'Oppo rtunitics lndustrialization Center (OJC) à Notsè . .... . ... . . .. .. ... . .... . .. 40

(6)

CHAPITRE 2- DIAGNOSTIQUE DES ORGANISA TI ONS PAYSANNES ETUDIEES

2.1- Les o rganisations paysannes traditionnelles ... . . . ... : ... 48

2.1. 1 -N 'Gbè ou Fi dodo .· Structure, fonctionnement et activités . ... ... . .. 48

2 1.2 -lA! Haro : Structure. fonctionnement ct activités ... . ... ... . ... .... .... 49

2.1.3-Le Apâo · Structure, foncti01memcnt, activités et destination des revenus ... ... ... ... .. 49

2.1.4 -Conclusion partielle . . . . . . . .. .. .. . . .. .. . . . .. . . . .. .. ... . . 50

2.2 -Les organisations paysannes liées aux actions de développement ... ... . . ... 5 1 2.2.1- Multiplicité ct diversité des organisations paysannes dans la�zonc cotonnière .. 51

2.2.2 - Les organisations paysannes liées aux interventions officiels . ... . .. 51

2.2.2.1 -LES GAV . .. ... ... ... ... ... ... ... . .... ... ... 52

2.2.2.2-Les AIJCC . ........ .... ...... ... ... . .. ... ... .. 55

2.2.2.3 - Les G PC .. . .. . . .. .. . ... . ... . . ... . ... . ... ... 56

2.2.2.4- L'UPCîPC DE HAHO .. . ... . . .. ... . .. 62

2.2.3-Les organis:1tions paysannes liées aux initiatives privées... ... ... ... . .... 63

2.2 3 1 -Les groupcmeiits initiés par le Centre d'Anim:Jtion Rural (CAR) de Naolo ... 64

2.2.3 2-Les groupements initiés par les Maisons familiales de Hahomègbé . .......... ... .... ...... 67

2 2 3 3- Les grPupements initiés par I'OJC:. . ... ... . .... 69

2.3-Quelques observations d'cnsmblc .... . . ... . . . .... . . ... ... 72

2.3.1.- Une répartition géographique inégale ... .................. .... ........... ......... .... .. ... ... ... 73

2.3.2- Une dynamique d'organisation endogène encore faible? .. . . .. ... . . 73

2.3.3-Des approches sectorielle et diversité des organisations ... . . ... . ... ... ... 73

2 3.4- Conflits internes ct conflits externes . ... ... .. . ... . .. ... 75

2.3.5- Conclusion partielle.. ... ... ... ... . ... .... . 80

CHAPITRE 3-PROPOSITIONS 3. 1 -Perspectives d'évolution à moyen terme ... . . ... ... ... ... ... 81

3.1.1 -Des évolutions en cours... ... .... ... ... ... . ... 81

3.1.1.1-C:JscbGPPC ....... ......... ... ... ......................................... ........ RI 3.1.1.2-Cas des autres groupements ......... .... ..... .... .... ... .. ... ... .... ... .... .. .. .. ... ... R l 3 1 2 -Des pcrspecti\ cs pour les OP . ... ... .. ... . 82

3 1.2.1 -Des en.1eu:-; ct des défis. . ... ... .. .. ... ... ... . .. 82

3.1.2.2-Des projets: les Chambres d'Agriculture... .. ... ... 83

3.2 - Propo sitions ... . . .. . . ... ... ... ... . ... . . . ... 86

3.2 1 -Analy'SC des besoins exprimés .......... .. ..... .... . .. .... . .. ....... ... .... ... .. ... ... . .... 86

3.2.1.1 -Les besoins exprimés. . ... . . ... ... ... 86

3.2.2-Propositions .......... ... .. .. 88

3.2.2.1 -Des principes... ... ... ... ... ... 88

3.2.2.2 -Des appuis à court terme. . ... ... .... 88

3.2.2.3-Des propositions qui s'inscrivent à moyen et à long terme... .. ... ... . .. 89

3.2.2.4-Des conditions... .. ... .. ... .. .... . ... ... ... ... 91

CONCLUSION GENERALE ... 95

BJBLlOGRAPHlE ... ... 98 AN N.EXES ... ... ... ... .

(7)

Liste des illustrations l.iste des tableaux

Tableau n" 1 :les \'illagc-, retenus pour l'enquète .... . ... . .

Tableu n 2 : évolution ck-> G roup�ments créés par la SOTOCO

T:lhlc:111 11 � · k -;vstèJIIL' de pr<lduetiun de l:1 ;une d'etude ..

12 ;� ... __ ) . .. �:) ... 55 56 Tableau n J 4: appréci<Jtions des GA V dans la zone cotonnière de Notsé. Tr�bleau n' 5 : appréci<JIIOilS d�s ,\PCC' dans la zone cotonnière ck Notsé Tabkau n· 6. : appré..:i<ltions des GPC dans la zone cotonnière de Notsé Tableau n' 6.:2: é\ oltion dcs GPC . . ... .... ... 56 bis T:1bk;H1 n ·X: l.es m o11s des (!PC' étudiés CJ2 Tableau 11 9: Caractéristiques du collectif des groupements féminins d'Asrama . 65 Tableau n 10 : composition du collectif des groupements f'éminins d'Asrama ... .... ... . .. . ... .... . ... . 66 Tnbkau ne Il :caractéristiques des groupemenrs créés par les Maisons familiales ... ... 68

Tableau n" 12: caractéristiques de I'UGPA d'Agotto ... . ... ... .. 70

Tableau n" 1:;: évolution historique des GPC étudiés... ... ... ... . ... 75

Tabkau n" 14 : appréciat\l)lls de la mobilisation des lll�lllbres d�s GPC .... . . ... . ... . 76

Tableau n 15 : appreciations de l'emprise de la Sotoco sur le fonctionnement des GPC . 77 Tableau n.) 16: appréciations du fonctionnement par les membres et les notables des GPC 78 Tableau n" 17: appréciations des caractéristiques des membres des OP étudiées ... 79

Tableau n' 16 : répartttion des tonctions et des activités par OP étudiées ... . 84

Liste des fi gu res l:igure n • e<lrtc de situation géographique du Togo ... 17

Figure nu 2 • carte de localisation de la zone d'étude ... ... . lq l·ïgtnL· 11 _; é' ul utl\l ll des lllstltuliotls ;tgrtculcs togolatscs. ... 2 1 Figure n° 4 :evolution de la sudàce et de la production cotonnière du Togo. . ... ... 24

Figure n 5 : lllOtl\ emcnt Ill igratoire dans la zone d'étude ... . . ... . . . ... . . . . 27

Figure n° 6 : répartition des ethnies dans la région de otsè ... 29

Liste dl.'s annexes Anne:-;L: 1 :le guide d'entretien pour les enquètes de terrain ... 100

Annexe 2: caractéristiques des sols de la zone d'étude . . . ... . .... . . . ... . ... . . ... ... . . . ... ... . ... . 1 07 Annexe 3 : carte de la zone cotonnière du Togo . . . . . . .. ... ... .. .. .... ... . ... .... . . ... .. .. .. . ... .... ... ... . 108 Annexe 4 : pluviométrie de la zone d'étude. . . . ... ... . ... ... 1 09

(8)

JN TRO D U CT I ON.

1 - Cadre de l'ét u d e

1 1-Cach·e i n stit u t io n nel

L ' étude que nous avons menée, s'inscrit du point de vue accadémique dans le cadre d ' un stage de spécialisation du Master européen VOPA (Vulgarisation et organisations professionnelles agricoles) du Centre national d ' étude agronomique des régions chaudes (CNEARC) de M ontpell ier en France. Du point de vue opérationnel, elle s'intègre dans le programme de restructuration du M inistère de l ' Agriculture, de l'Elevage et de l a Pêche (MAEP) du Togo. Ce progr amme est lié aux nouvelles orientations définies par les pouvoirs pub lics en matière d 'a ppui au monde rural . I l est l' occasion d ' une réflexion sur la place que les org anisations paysannes pe uvent prend re dans les dispositirs d ' appui au développement du fai t du processus de désengagement de l ' Etat Dans le cadre de cette restructuration, il s ' agit d e déterminer le r6 le que l e s Organisations paysannes (OP) sero nt appelées à jouer clans la

définition el la mise en oeuvre des programmes de développement qui correspondent à leurs

besoins

Dans cette opt i que, la S ociété togolaise du coton ( SOTOCO) constitue pour nous un cadre propice pour la réalisation de cette étude. En effet la SOTO CO est 1 ' une des plus grandes structures de développement elu M AEP, intervenant en milieu rural . Elle travaille à la fois avec des groupements q u ' elle même a mis e place et ceux créés par des intervenants privés, notamment par les Organisations non gouvernementales (ONG).

l 2 Just ifica t ion d u t h è m e de l ' ét u d e

121- Des m ut a t io n s

Le milieu rural togolai s connaît diverses mutations qui sont l iées à diverses sollicitations

d ont nous ret iendrons deux :

- le désengagement de 1' E tat de certaines fonctions économiques - la restructurati on des in stitutions rurales

Concernant le désengagement de l ' Etat de ce1iaines fonctions économiques (production et gestion) q u ' i l exerç ait auparavant, de nouveaux espaces d ' i ni tiatives seront offerts au secteur privé, en particulier aux organisations paysannes. Mais 1 ' occupation de ces espaces doit répondre non seulement à une certaine rigueur dans la maîtrise des compétences de la part des paysans, mais aussi et surtout, à une redéfinition des r6les de tous les acteurs intervenant dans

(9)

le milieu rura l . Ce dé._egagement sera accompagné d ' une volonté d ' accroître l a responsabilité des paysans organisés dans les actions de développement

La restructura tion des i nstitutions rurales a entraîné u ne nouvell e répart ition des tâches entre les a cteurs. En effet, une des constantes des discours actuels concernant le développement rural est l ' importance accordée à la promotion d'organisations p aysannes susceptibles de prendre en charge diverses fonctions laissées vacantes par le retrait de 1 'Et at et de jouer un rôl e a ccru dans la définition et la mise en oeuvre des programmes de développement_

1 22- Consrqucncrs drs mutations dans la zone cotonnièl"c

L' organisation de l a filière coton met en oeuvre des producteurs i ndividuels et l eurs organi sations, l a SOTOCO et le secteur privé.

- A pa11ir de 1 992, l a général isation du transfert des opérations de collecte du coton-graine aux orga ni sations villa geois es s'est traduite dans les villages qui ne répondaient pas aux conditions de création des GA V ex igées par la SOTOCO, par la création, d ' orga nisations a utour de cett e fonction de collecte qu'on a appelées, les Association d e s Producteurs pour la Commercialisation du Coton (APCC) Les fonctions assurées par ces organisations de producteurs concernent a ujourd ' hui la commercialisation primaire de l a totalité du coton -graine et l a gestion des i ntrants au stade villageois. Depuis peu, l a SOTOCO a aussi commencé à tra nsl'érer la collecte des sta tistiques et la diflusion des messages de vulgarisation technique à ces organisa tions Ce processus de transfert , devra i t permettre aux agriculteurs et aux organisations de producteurs de maîtriser assez rapidement l ' ensemble des opérations économiques situées en a mont de la filière ( de la pa rcelle au marché du coton ) Leurs représentants devraient s' imposer comme partenaires à part entière au sein elu Comité ti duciaire de la SOTOC O, appelé à constituer le principal outil de conce11ation et de décision de la fil ière cotonnière togolaise. De ce fait, les responsables de la SOTOCO envisagent que les organi sations de producteurs de coton à caractère professionnel se différencient rapidement des groupements vil l ag eois actuels à vocation polyvalente qui assurent à la fois les fonctions technico-économique s s pécifiques à la filière et la gestion d'activités à caractère social ( hydraul iej ue vil lageoi se, écol e, santé, ) C]U i ne relèvent pa s des seul s producteurs du coton, mais de toute la popula tion rurale.

Par ailleurs, dans le processus de restructurat ion des i nstitutions rurales togol aises, le secteur privé a été récemment sollicité pour prendre une place importante dans la fi lière coton. 11 assure l'essentiel des transports d'intrants, de fibres et une part croissante du transport du coton- graine. I l assure également 1' essentiel des activités de services liées à 1' activité

(10)

cotonnière. En aval de cette filière, le secteur privé a commencé à être p résent dans le secteur de l ' huilerie notamment avec N ioto, une usine qui triture la totalité des graines du pays.

Il apparaît utile de s'intérroger sur la situation actuelle des OP mises en p lace par la SOTOCO et celles cr éées par les O NG , afin de déterminer •

-les activités qu'elles mènent�

- les problèmes q u ' el le s rencontrent ;

- leur degré de préparation pour aborder des tâches et des responsabilités nouvelles.

La présente ét ude constitue une contribution à la connaissance des OP de la zone et à l ' élab oration de recommandations susceptibles d ' appuyer l ' émergence et le renforcement des OP . Elle vise à alimenter la réflexion de la structure d'encadrement qui est appelée à s'adapter compte tenu de la nouvelle politique de développement rural .

2- La problématique de l'Nudc

21 - Des q u es t i o n s

Avec la nouvelle donne politique en matière d ' encadrement du monde rural, avec la mondialisation de 1' économie de marché et dans l e cadre du libéralisme économique, les

structures étatiques devront pr ogressivement se désengager et confier l es diflë rentes fonctions qu'elles assuraient aupa ravant aux OP pour la gestion et leur accorder ainsi beaucoup plus de responsabilité. Dès lors, toute une série de questions fondamentales se t rouvent posées.

Dans le c ad re du désengagement de 1 ' Etat, quel sera le rôle des OP dans la définition et la mtse en oeuvre de. programmes de développement ? Comment faire pour que les OP existantes et cell es qut se créeront ne soient pas seulement des consommateurs de conseil s, d ' innovations, mais des acteurs de leur propre développement ?

Q uels appuis apporter aux paysans et à leurs organisations pour améliorer l ' environnement général de la production agricole afin que paysans puissent occuper la place qui leur revient dans les diverses fi lières (transports des intrants et des récoltes à transformer et les autres services liés "u" (lCtivités de la culture assurée P"r le sect eur privé)?

Q uelles devr aie nt ètre les nouvelles relations entre ces OP et les intervenants en milieu rural ') Comment une p aysannerie pauvre, souvent analphabète, pourra-t-elle répondre à cette nouvelle donne politique en matière de développement rural?

Autant de questions que cette étude voudrait aborder pour tenter d ' apporter des éléments de réponses, sans prétendre aboutir à des réponses défi nitives à un problème aussi complexe

(11)

22- Object i fs

L ' étude que nous avons menée concerne à la fois les formes d'organisation traditionnelles et les nouvelles ayant des activités technico - économiques qui existent dans la zone cotonnière ù otsé.

Les objectifs de cette étude étaient les suivants •

- Fai re un diagnostic des OP. A cet effet, l ' étude se propose •

* d ' identifier les d i fTért.::nts types d ' Organisations Paysannes ( OP ) de la zone d ' étude;

* de caractériser ces OP en analysant leurs conditions d ' émergence ct de renforcement et en étud iant les objectifs q u ' el les se fixent, leur fonctionnement, les résul tats obtenus et les d ifficultés q u ' elles rencontrent;

2- Etudier l ' évolution et l es perspectives de ces OP; ce nous amène à •

* identifier la percept ion que les producteurs ont des OP et la place et le rôle q u ' il s leur attribuent;

* appréhender le degre d ' efficacité économique, cl' autonomie et d 'appropri ation sociale à des degrés divers des OP par les producteurs et la pérennité de ces OP.

3 - Enfin définir les modalités d'appuis adaptés à la diversité des situations ce qLII nous a

a menés à •

* Proposer des solutions pour améliorer le fonctionnement, l ' efficacité, l ' autonomie, et l a

pérennité des OP déjà existantes, mais aussi envisager certaines précautions pour la création d e nouvelles O P ;

* Envisager d e nouvelles formes d e relations entre les producteurs organisés a u sein d e leurs OP et les autres acteurs en particulier les structures de développement rural de la région.

3 - Méth odologie et t rava il effect u é

La méthologie adoptée pour réaliser le t ravail s' est inspirée du point de vue sociologique. Elle s'est appuyée sur les méthodes Groupe d ' étude de recherche et de dévcloppclncnt agricole local (GLRDAL) ct Groupe de recherche et d ' appui pour l ' autopromotion des populations (G RAAP) En effet pour l es series d ' entretiens effectués, l a méthode GRAAP de Alain H US SON q u i consiste à faire et à travailler avec les groupe distincts. dans le cas de cette étude nous avons distingué les notables, l es membres du comité de gestion ou du bureau, les adhérents les non adhérents (puisque chacun n ' a p as la même conception du groupement). Le fait de les entreteni r séparement dans un premier temps, permet de l ibérer la parole de tous. Pour les entretiens, la méthode GERDAL de J ean P ierre

(12)

DARE a été adoptée Cette méthode consiste à partir des préoccupations des producteurs et non des besoins, les aider à formuler leurs préoccupations ou problèmes en questions traitables et et elle s'adresse au groupe professionnel . La démarche de cette méthode vie aussi à libérer la parole, à relier et organiser les préoccupations (faire la synthèse)et à proposer (faire une piste de travail).

La méthode ret enue pour cette partie de l ' étude comprend 5 étapes suivantes à savoir : - iclent ification et dél i mitation de la zone d ' étude

- choix des groupements étudiés - enquête de terrain proprement dite

- analyse et exploitation des données d ' enquête - rédaction de mémoire.

3 1 - Prem ière étape : iden t i fication et d él i m itation de la zone d ' étude

Compte tenu de la diversité des situations de la région (diversité des OP, hétérogénéité sociocu l t u re l l e ct spat i:lic, . . . ctc. ) ct surtout en l'onction des moyens que la structure d ' accueil a

pu mettre à notre dispo ition et du temps qui nous est imparti, nous sonmmes étions amené à retenir et délimiter une zone d ' étude. En effet nous avons d ' abord retenu avec les responsables de la structure d ' accueil (la SOTOCO), la petite région de N otsé (Préfecture de Haho). Ensuite nous avons eu une série d 'entretiens avec les organismes de développement ayant des prérogatives en matières de coopération, et qui travaillent dans la région de Notsé à savoit la SOTOCO, le Centre ' animation rural (CAR) de Naolo, les Maisons familial es (MF) de Hahomégbé et l ' Oppo11unities industrialization center (OIC) à Notsé. Ces entretiens ont permis d ' obtenir de précieuses informations, de déterminer les approches de chaque structure en matière d ' organisation des paysans, de connaître et de localiser les OP suivies par ces st ructures.

32 - Deux ième étape : c h o i x des gro u pements é t u d i és

Dans la zone d ' étude, nous avons choisi avec chaque structure un échantillons de groupements. Nous n'avons pas effectué notre choix sur la base de représentativité statistique mais nous avons fait un choix raisonné qui t ient compte de la diversité de situations que l ' on peut rencontrer d ans la région. Ainsi quatre critères de choix ont été utilisés pour retenir les groupements étudiés.

Le premier critère de choix des groupements étudiés a été l ' origine des groupes. A cet effet, nous avons étudié les Groupement agricole villageois (GA V) et les Associations por commercialisation du coton-graine ( APCC) créés à la SOTOCO, des groupements suscités par

(13)

le C AR de Naolo, des groupements encadrés par les M ai sons Familiales de Hahomégbé et des groupements sout enus par I ' O I C-Notsé.

Le second cri tère a été la locali sation géographique. Nous avons choisi des groupements aussi bien dans les villages qui sont éloignés de la grande voie, que ceux qui sont à proximité pour avoir un échantillon qui prend en compte la diversité économique(accès au marché)

Le t roisième critère a été l ' homogénéité ou l ' hétérogénéité ethnique ou sociale. Nous avons été amenés à étudier des groupements mon-ethniques et des groupements où plusieurs groupes ethniques cohabitent.

Le quatrième critère a été l ' ancienneté 1 évolution du groupement ous avons c hoisi

des groupements structurés et des groupements peu structurés.

Sur la base de la combinaison des quatre critères précités, nous avons retenu des groupements répartis comme l ' i ndique le tableau n° 1 .

Tablea u n ° l - Les v i l lages rete n u s pour l ' enq uête

Structure Secteur Nombre de Nom des OP et village

groupements

SOTOCO Haho-Nord 4 Agbat i-gare, Latho, Sikpévita et Kpégnon-adja

SOTOCO 1 -J aho-Sud 5 Agottové, Attitsohoé, Amékohoé, Kpédj i et

Kpové-marché

CAR de Naolo I l

1 - Collectif des groupements féminins (CGF)

d ' Asrama avec 9 grpts

M. r de " 2

-Groupement M idonoussin

Hahomégbé - Groupement Gbénondou

O I C Notsé "

2 - UGP A d ' Agotto avec 1 1 grpts - Groupement Espérance

Total 1 4

33 -Troisième étape : e n q u êtes de terra i n p ro p rement d i tes

Des enquêtes ont été menées dans toute la région auprès des différents groupements retenus et des act eurs instit utionnels impliqués dans la promotion des OP (autorités t raditionnelles, SOTOCO, C AR, MF et O I C ) Ainsi, nous avons réalisé ces enquêtes sous la forme semi - di rective <1 pa11ir de guides d ' entretien conçus à cet effet Durant nos entret iens,

(14)

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Figu re n° 2 : Ca rte de localisation de la zone d'é t u de ' {? i S )

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(15)

-nous avons eu recours aux interprètes pour résoudre le probl ème de l a diversité d e l angues parlées dans la zone ( Ewé, Adja, Ehoué, Kabiyè et L osso).

Etant donné que notre démarche se veut globale et q u ' elle a pour ambition l 'analyse

non seulement du fonctionnement interne des OP mais aussi de leurs rapports avec leur envi ronnement i nsti t u t i onnel, notre étude a été réali sée à quatre niveaux.

- P•·e m ie•· n iveau : d es en tretiens avec les •·es ponsa bles d es s t m c t u res d e d évelo p p e m en t de la zo ne, d ' abord pour bien leur expliquer l ' origine e t les raisons de notre étude, les modalités et les objectifs de notre démarche, ensuite pour recueillir des informations les concernant leur mandat, leu r domaine d ' action, l eur approche (méthode et concept d ' intervention) leurs moyens (matériel, et humain), leurs résultat s, leurs perspectives et les perceptions q u' elles ont des groupements qu'el l es encadrent Après ces séances de t ravail, chacun des responsables des structures nous a présenté dans chaque village retenu, le chef du village et les responsables du comité de gestion des groupements en vue de bien leur expliquer 1 'origine et les raisons de notre étude, les objectifs et les modalités de notre démarche et de con naître leur disponibilité et prendre les rendez-vous

- Deuxième mveau : d es entretiens avec des a utorités t ra d i t i o n n el les du village dans lequel évolue l e gro u pe m e n t retenu ( c hef du village, notables et d es pers o n n es

resso u •·ces), pour recueillir des données sur l ' histoire, le peuplement, les activités, la gestion

du fonci er, les infrastructures/équipements et la perception qu'el les ont de l ' i mpact et de

l ' évolution du groupement dans le village. Ceci a permis d ' apprécier leurs réactions et leur

i n t érèt pour les action� d es organisations dans leur villages.

- Troisième n iveau : d es en q u êtes a u p rès d es gro u pe m e n ts rete n u s . Aiïn de col l ecter suffisamment d ' informations et de points de vue de sources différentes, nous avons eu à réaliser ce travail en deux temps :

* d a n s tm prem ier tem ps, un entreti en a eu l i eu avec les membres du Comité de gestion autour des t hèmes suivants :

. l a création du groupement (date, conditions d ' émergence et objectifs de départ ) ;

les caractéri st iques ( d e dépa1i et act u el les) du grou pement (nombre d ' adhérents 1 producteurs, équipements, etc .. . ) ;

. les évolutions connues par le groupement ( nombre d ' adhérents, scission ou regroupement) ;

. les activit és menées par le groupement (nature des activités, organisation, conditions de réali sations, capacité d u groupement à élargir son champ d'action, etc . . ) ;

. les résul t at s obtenus :

(16)

les problèmes 1·encontrés clans les activités menées en amont de la production (approvisionnement en intrants, accès au crédit, . . ), en aval de la production ( commercialisat i on ) ,

k 1\Jnctionnement i nterne du groupement (choix des dirigeants, üéquence des réunions, participation des membres aux réunions, circulation de l ' information, modalités de prise de décisions, modalité de gestion, ) ;

. les relations du grou pement avec son environnement (type relation avec l ' organisme de suivi ou de tutelle et avec l es autorités traditionnel les de la localité)

. les besoins ressent is par les membres du groupement ;

. les perspectives des membres elu groupement (à cou11 et à moyen terme) et leurs propositions

pour améliorer le fonctionnement, l ' efficacité et la pérennité de leur groupement

* dans un second tem ps, un entretien a eu lieu avec les membres (adhérents et non adhérents) du groupement mais en l ' absence de t out membre du Comité de gestion, afin de leur

donner l ' occasion de s' exprimer librement. Cet entretien a tou rné autou r des thèmes relatifs au

manque de motivation, à la faible adhésion des producteurs en général et des femmes en part iculier constatée, au fort taux d ' absentéisme des membres au cours des réunions. I l a également po11é sur d · autres points tels que :

. les évolut ions co n n u es pRr le groupement (nombre cl ' a cl hércnt s, scissions ou regroupements,

les problèmes rencontrés clans l es activités menées en amont de la production

( approvisionnement en intrants, accès au crédit, .. ), en aval de la production

( commercialisation)

le fonctionnement interne du groupement (choix des dirigeants, fréquence des reumons, participation des membres aux réunions, circulation de l ' information, modalités de prise de décisions, modalité de gest ion, )

les relations elu grou pement avec son environnement (type de relation avec l 'organisme de suivi ou de tutelle ct avec les autorités traditionnelles de la localité)

. les besoins ressentis par les membres du groupement

les perspectives des membres du groupement (à court terme et à moyen terme) et leurs propositions pour améliorer le fonctionnement, l ' efficacité et la pérennité de leur groupement, - Q u atrième n iveau : u n e série de restitutions 1 synthèse s u ivies de débat a eu lieu en trois phases pour présent er et discuter avec les acteurs concernés, des résultats d ' enquête obtenus

aup rès des groupements et i nformations recueil lies auprès de la structure d 'encadrement: . la prem ière p h ase de t·es t i t ution 1 syn t h èse s u iv i de débat a eu lieu d ans chacun des villages enquêtés. Cette rencontre a réunis le chef du village et ses notables, les membres du comité de gestion elu groupement , adhérent s ct les non adhérents. Cette phase elite concertée nous a permis de corriger ou de compléter le diagnostic externe que nous avons

(17)

réalisé, et avec l a population ( notables, comité de gestion, adhérents et non adhérents) de hiérarchiser les problèmes et d ' aboutir à des ébauches de solut ions avec apport d ' informations ext érieure . .

. Deu xième p h ase de restitu t i o n a eu lieu à l a Direction régionale de la SOTOCO à

Notsé en présence du Directeur régional, du responsable de Division Coopération et Vulgarisation et des deux chefs de secteurs de la zone d ' étude Haho Nord et Haho Sud .

. Troisième p h ase d e res t i t u t ion Sy n t h èse a eu lieu à la Direction Générale de la SOTOCO à Atakpamé en présence du Directeur du soutien à la production et du responsabl e d ' appui aux Organisations P aysannes.

Ces t rois niveaux de restitution ont permis de faire remonter les résultat s des deux phases de diagnostic ( externe et concerté) aux structures d ' encadrement pour avoir leurs réactions en découvrant la l ogique paysanne, pour apporter leurs points de vue et enfin pour les amener à contribuer à l ' ébauche de solutions basées sur les ressources mobilisables.

34 - Q u a trième étape : A n alyse et exploitation des d o n n ées d ' en q uêtes

N ous avons e.\ ploité les données recueill ies sur le terrain et Jàit une synt hèse des points

de vue, des propositions évoquées par les acteurs rencontrés. Ceci a permis •

* d ' i dentifier et de caractériser l es organisations paysannes;

* d ' étudier le fonct ionnement et de comprendre la dynamique de ces organisations ;

* de faire une analyse des données quantitatives des organisations paysannes, mais l ' accent a été mis pour l ' essentiel sur une analyse qual itative

* d ' étudier leurs perspectives d ' évolution de ces orgnisations

4 - Li m it es de l ' ét u d e

Durant cette étude, nous avons rencontré d e s difficultés sur le terrain q u t méritent d ' êt re soul evées •

- d ' abord la période d ' enquête sur l e terrain, n ' est pas bien indiquée compte tenu du fait q u ' elle colncide avec celle de mise en place des cultures de la deuxième saison en pat1iculier le coton, le entretiens culturaux et épandage d 'engrais de couverture sur ces cultures. Malgré l es efforts de négociation pour gérer les deux jours disponibles par semaine à savoir les jours du marché et l es j eudis, nous étions dans l ' obligation d ' él iminer le GPC de Kplèl è par manque de disponibilité des producteurs et du chef de sous-secteur qui a manqué de collaboration. Nous avons donc étudié 9 GPC de la SOTOCO au l i eu de 1 0 retenus au départ .

(18)

- ensuite , nous avons eu des problèmes pour accéder à certains villages lorsq u ' il y a une importante pluie tombée mettant certaines pistes inaccessibles et nous obligeant à renégocier un autre rendez - v o u s .

- enfin notre t ravail aurait pu se limiter aux organisations créés par la S OTOCO pour étudier

l e u r dynam i q u e q u a n t <1 cc q u i concerne l e combat mené par l es producteurs de coton dans la défense de leurs intérêts au sein de la fi l ère coton, compte tenu de l a restructuration des institutions rurales en cours dans le pays, nous avons estimé aborder les autres formes d ' organisations existant es dans la zone en vue de proposer éventuellemnt l 'amélioration du ronctionnement des G roupementsdes producteurs de coton ( G PC ) .

(19)

Fig u re 1

·

Carte d u Togo

B U RKINA FASO / G HANA • 0 1 7 Afrique de l'Ouest B E N I N LEGENDE L imi t e de région L imi t e de p ré f e c ture

!

Rou t e importan t e 1 i Cap i t a l e d ' E t a t 1 1 P r i nc i p a l e s v i l l e s 1 50 1 00 G . N. , 1 996

(20)

C H A P ITRE 1 - P R E S E N TA T I O N G EN E RA L E D E LA ZO N E D ' ETUDE

-11 - LE TOG O

1 1 1 - Q u elq u es d o n n ées générales.

Situé en Afri q ue de l ' ouest entre le 6è et l l è degré latitude nord, correspondant à un

étirement d ' environ 600 km, l e Togo est l imité au nord par l e Burkina Faso, au sud par l ' océan At lantique, à l ' est par le Bénin, à l ' ouest par le Ghana et couvre une superficie de 5 6700 km2

( F igure n° 1 )

Le Togo e t divisé en 5 régions économiques comprenant 3 0 préfectures et sou s­ préfect u res ( Fi gure n 1 ) En 1 995, l a population totale est est i mée à 4,2 millions avec une

po pu l a t i o n 1 ur a l c d l: 2 . � m i l l ions d ' habitants ( 70 11'o ). /\ lors que l a densité totale du pays est de

T1 habi tants 1 K m �, celle du milieu ru ra l est de 2 7 habitants 1 k m2 Le t aux d ' accroissement d e

la population e s t cie � _ :2 % ( DEBOUVR Y, P , 1 995 ) Le nombre total de famil les rurales au

Togo était est i mé en 1 99 5 à 0,4 1 mil lions ( M i ssion CP 1 FAO, 1 995 )

La popu lation est composée de 3 8 ethnies dont l es plus importantes sont les E\vés -Adjas, les Kabiyès - Lassos et les Tems ouCotocolis (FRANÇO I S , Y ; 1 993 )

L ' agriculture ct l ' élevage qui emploient plus de 70 % de l a population, contribu ent à

.l O ��o d u P l l 3 ( P ro d u i t i n t érieur b r u t ) . 1 6 cyo seulement d e la surrace nationale esl cultivée alors

que 60 % des t erres di sponibles sont ferti l es ( D IAGN E, D. 1 99 5 ) Les principales cultures vivri ères sont : l es céreales(le mals, l e mil l e sorgho), les tubercules (le manioc, l ' igname), les l egumi neuses ( le niébé, l ' arachide) Les cultures cie rentes sont l e coton, l e carë et le cacao.

Le phosphate constitue la principale ressource mi nière exportée.

112 - Q u el q u es repères h is toriq u es s u r la restruct u ration du m o n d e r u ral au Togo

L L 21 - Ava n t l ' i n dépenda nce

Les coopératives existaient déj à avant la créat ion des Sociétés de P révoyance ( S P) .

El l es avaient été mises en place par l ' administration col oniale allemande, m a i s c ' est sous l ' i mpultion du décret français de 1 9 5 5 que furent créées les coopératives qui ont u n peu duré. Parmi cel l es-ci on peut c iter l a Coopérative de P roducteurs de C acao du Litimé ( PRO C AL I )

(21)

1 122 - A p t·ès l ' i n d épenda nce

f .CS cl10i:-\ po l i t i q ues cncctués après J ' iclépcnclcl llCC Cil ll l<lt i èrc cie production agricole Ct de développement ll J J·al sc sont t radu i t s par l a créat ion d'organisations paysannes dont les attributions ont évoluées selon les périodes suivantes (Figure n° 3 ) .

Au lendemain de l ' i ndépendance elu Togo, apparaissent en 1 965 les Sociétés régionales d ' aménagement et de développement (SORAD) en remplacement des Société publique d ' Action rurale ( S P A R ) .

En 1 967, l ' o rdonnance n ° 1 3 d u 22 Avril 1 967 pariant statut de la coopération a été promulguée. Avec cet t e ordonnance, suivi du Décret 11° 7 1 . 1 67 du 03 septembre 1 967 portant l ' applicati on de l ' ordonnance n° 1 3 pour ce qui a trait à la coopération agricole, toutes les sociétés précoopératives ou coopératives se retrouvent alors sous la tutelle du Ministère du Développement R u ral (actuel Ministère cie 1 ' agriculture, d ' Élevage et de l a Pêche).

A part ir de 1 97 1 , dans le cadre de son deuxième Plan quinquennal ( 1 97 1 - 1 97 5 ) qui se veut un plan de pro d uction, 1 ' État togolais mettra en place des structures par produit et fonction. C ' est ainsi q t l e la Société pou r la rénovat i o n et le développement de la caféière ct de la cacaoyère (SRCC) devenue actuellement la Société nationale d ' appui à la filière catë 1 cacao ( SAFFl C ) et la Société togolaise du coton ( SOTOCO) ont été créées. Elles vont se superposer aux Sociétés régionalès d ' aménagement et de développement (SORAD) et auront au sein de l eur structu re, un Service de l a promotion des groupements vil l ageois ( SPGV). E lles créent alors de Groupements agricoles vil l ageois (GA V) q u i auront pour fi nalité de •

* assurer la collecte primaire des produits à commercialiser;

* prendre en charge les opérations de distribution d ' intrants.

Avec l ' avènement en 1 985 de la rouvelle Stratégie du Développement Rural

caract érisée par U l l èncadrement centré sur les préoccupations du paysan et non plus

uniquement sur les cultures, un accent particulier a été mis sur la coopération C ' est ainsi q u ' il

va avoir une déconcentration de la Division de la coopération et de la M utualité (DCM ) au niveau régional, dans les Directions Régionales du Développement Rural (DRDR).

En 1 99 1 , dans le cadre du changement l a vie politique au Togo, a eu lieu l a Conférence Nationale Souveraine qui a permis la tenue des États Généraux de l ' Agriculture en mars 1 992.

Ceux-ci ont connu la participation de représentants du monde rural parmi l esquels on comptait des responsables des gro upements vill ageois. I l s ont permis de j eter un regard critique sur l ' application de la Nouvell e Stratégie du Développement Rural . Grâce à l ' application de l 'une des recommandations formulées l a (DCM) est devenue l a Direction de la Coopération de la Mutualité et du Crédit ( DC M C ) . Dotée de plus de prérogatives, elle devrait contribuer à la

(22)

Figu re n° 3 Evo lution d es insti t u tions ru ra les

S lP

S MDR

SPAR

SORAD

S O C I ÉTÉS INDIG È:NES DE PRÉVOYA N C E

1 944 (arrêté du 7 . 1 2. 1 934 modifié par décret du 28 .02. 1 944) • Fournir du mattricl végétal ct agricole.

• Distribuer des semences.

• Ecouler des produits agricoles spécifiquement désignés.

S O C I ÉTÉ M UT U E L L E DE D ÉVELOPPEMENT 1 953 R U RAL (1953)

• Relayer les S IP.

• Désen gager les structures paysannes de l 'adm inistration coloniale

en les réaménageant pour un contact direct p l us humain à la base.

S O C IÉTÉS P U I3 L I Q U ES D ' A CTION R URA LE (1959) 1 959 • Oeuvrer pour l'épanouissem ent de la personnal i té du paysan

d'Outre-Mer : producteur du meilleur rendement, responsabilité ct sol idari té au sein d'un groupe reconnu.

• Promotion du paysan dans sa dynamique de développement.

1 966 S O C I ÉTÉS RÉG I O NALES D'AMÉNA GEM ENT ET DE

DÉVELOPP EMENT ( 1 er Plan Quinquennal 1 966)

I ntégration Encadrem ent 1 Vulgarisation 1 Animation :

• di ffuser des techniques et des nouve lles variétés.

• organiser l es systèmes d'encadrement pour améliorer

la vulgarisat.ion et la coordination des activi tés .

• sens ibil iser les populalions à la participation populaire.

- 1_ - - 1_ - - - - 1 974 C R ÉATIO N DE..c; S O C IÉTÉS DE DÉVELO PPEM ENT

SONAPH SOTOCO

ARAC ORPY

DRDR

1 977 CR ÉATION DE L 'A R A C (Animation Rurale Coopérative)

1 978 C R ÉATION DES O R P V (Offices Rég ionaux de Promotion et de Production Vivrière)

1 98 D I R ECTI ON R É G I ON ALES DE DÉVELO P PEM ENT AG R I C O L E

1 985 NO UVELLE STRATÉG IE DE DÉVELOP PEM ENT R t iR A t .

(NSDR)

"Respons.abilisation des paysans"

SYSTEM E TOG OLAIS D ' E N C A DREM ENT R U RA L (STER) 1 992

(23)

dé!lnition d ' une pol i t ique nat ionale de développement coopératif et à l a démocrat i sation d u monde rural M ai s l ' application d e s recommand ations d e s États GénérR ux a connu un coup d'arrèt lié ù la crise inst it u tionnel le q u ' a traversé le pays de 1 992 à 1 993 ( D I AG N E, D. 1 994).

Depu is 1 994, l ' État va amorcer un processus de rest ructurRtion du monde rural à t ravers un recent rage des activités du Ministère de l ' agriculture, d ' Él evage et de l a Pêche ( M A E P ) sur les ser\'ices publ ics essent iels, IR décent ral i sation et la professionnRli sation des services aux producteurs, pri vati sation et surtout part i cipation plus accentuée des princi paux acteurs, l es producteurs, aux décisions concernant le développement . A cet effet, le P roj et National d ' Appui au:-; S ervices Agri coles ( PNASA) va appuyer la stratégie gouvernementale

de développement ru ral Une import ance particulière est accordée au programme d ' appui aux

Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) qui va apporter aux paysans l ' aide nécessaire

à l a constitution et à l a consolidat ion de l eurs groupements par des actions d ' assi stance

techn i q ue en vue de pro mouvoir et de renforcer la restructuration du monde rural (CP 1 F AO 1

B M , 1 995)

1 1 3 - Evo l u t i o n h istoriq u e d es OP

Si l ' on fait une rétrospective du mouvement coopérati f au Togo, des formes

cl' organisations appel ées coopératives de commercial isation du coton ont été créées dans les années 70, notamment clans l a régi on des Plateaux. Mais ces coopératives n ' ont pas été créées par les producteurs. C ' étaient des anciens acheteurs de produits q u i avaient travai l l é dans l es sociétés d ' exportation et d ' imporiation telles que l a SGGG, l a CfF AO; I ' U AC , . etc. A partir de

1 975, ces sociétés n'assuraient plus la commerci alisation des produits. Les acheteurs des

produits pou r l e compte de ces sociétés ont été remerciés. Ces anciens acheteurs vont essayer

de mont er d ' u n e maniere ou d ' une a u t re, d es lormes d ' orga n i s a t i o n s q u ' i l s ont appelées a

l ' époque des coopérat i ,·es. D ans l a région de Tot sé, on comptait au total 8 coopératives. C ha q u e o rga n i sa t ion de ce t ype avait u n t erri t o i re . ! .cs producteu rs qui t ravail laient

d an s ces territoires n ' ét ai ent pas bien i nformés de l a vie de l a coopérative; seu l l ' initiateur de la coopérative savait ce q u ' i l faisai t . En effet i l va contracter des prêts de d izai nes vire de centaines de m i ll i on s de francs C F A au nom des producteurs. Ceux - ci seront amenés à rembourser sans q u ' i l s ne soient au courant de la mauvaise gestion des fonds de l eur coopéra t ive. /\u Iii des lemps les clelles vont s ' accumuler. C ' est ainsi q u ' en 1 978 - 1 979 clans l a seul e région de Notsé, l es dettes de ces coopératives auprès de la Cai sse Nationale de C rédit Agricole (CNCA) s'élevaient à plus de 950 millions de francs CFA. Le constat est l e suivan t : alors que l es initiateu rs o n t d e s comptes b ancaires b i e n garnis, l eurs affai res tournent très bien mai s ceux qui produ i sent n ' ont rien.

(24)

Selon l ' étude de l a mission de BDPA-SCETAGRI ( 1 99 1 ), ces coopératives ont dans

J ' ensemble été des échecs pour des raisons l iées

* a u manque de concc1 t <1 l ion i n i t i a l e avec la base;

* à la laille trop importante pour une première expérience;

* à la mauvai se gestion

* au x dét ournements des fonds des groupements effectués par certains responsables.

Ces "pseudo - coopératives" ont llni par disparître La SOTOCO va mettre en place,

des organisations de producteurs, c'est à dire des paysans disposant de terre et exploitant eux ­

mèmes (quand un i ndividu n'a pas de parcell e de terre, i l n' est pas membre de l 'organisation) C ' est en 1 984 que ces formes d'organisations q u ' on observe aujourd'hui ont éte mises en place et ont commencé par évoluer.

Ainsi, pour promouvoir ces nouvelles forme d ' organisations paysannes appelées désormais groupemen t s, la SOTOCO a instauré les ristournes (frais de marché de coton-graine acheté)

1 1 4- l�vo l u t i o n q u a n t i t a t ive d es OP d a n s la zo n e coto n n i ère au Togo

La culture cotunnière est devenue le moteur des OP. En effet l es 5 5 1 GA V de la zone cotonnière vivent des ressources du coton à partir desquel les, ils initient des activités de développement socio-cducati f et sanitaire. La promotion, par la SOTOCO d ' Associat ions pour la collecte du cotn-grai ne(APCC) à partir de 1 990/9 1 , a rapidement démultiplier le nombre d ' Organi sations Paysannes. En mars 1 996, 2247 Groupements de producteurs de coton (GPC) ont été recensés dont 55 1 GPC et 1 696 APCC . Le tableau n° 2 nous montre l ' évolutions des GPC dans la zone cotonnière depuis leur mise en place et actuellement, le poids important des

APCC ( 7 5 , 5 %des GPC) par rapport aux GA V(24 , 5 %des GPC). Nous déveloperons plus loin

l a di !Térencc en t re l es ( ) !\. V et APCC. Mais l a just i fication de la deuxième qui supplante la première est que les conditions exigées par l a SOTOCO pour la création des GA V excluaient un grand nombres de villages qui seront pris en compte au moment de la création des APCC. Tableu n° 2 : évol u t io n des G ro u pemen ts créés p a r l a SOTOCO

A nnée GAY APCC TOTAL

1984 22 0 22

1 990 3 84 0 3 84

1 99 1 428 1 4 8 576

1 996 5 5 1 (24 , 5 %) 1 696 (7\5 %) 2247

()'ource : SU J 'OCO. SeJ"\'iœ de la promotion des Groupements . Situation de 1 995;96)

'")'"' _ _ l

(25)

F i g u re

4

: évolution de la s u rface et d e la prod u ction coto n n ière

1 50

milliers

_._

Surface coton (ha)

Coton-grai ne (tonnes)

1

1 00

50

0

..

1 974

1 980

1 98 5

'

an nee

S o u rce : SOTOCO

1 990

1 994

1 995

(26)

1 1 5 - Evol u t o n d e la pro d u c t i o n cot o n n i ère a u Togo.

La figure no 4, nous montre l ' évoltion de la surface et de la product ion cotnnières du Togo. On bscrvc u 1 1c croi ssance globale de la product ion avec une baisse de production dans cert a i nes années ( 1 977, 1 980, 1 98 3 , 1 987, 1 989, 1993).

1 2 - LA ZO N E COTON N I ER E ET LA RE G I O N D E N OTS E

1 21 - Local is a t i o n géogn1 p h i q u e de la zon e co t o n n ière

La zone d ' extension de l a culture cotonnière couvre actuel l ement plus de 80 % du

t erritoi re nati onal, du nord de l a régi on mari t i me j u squ ' à la fron t i ère du B u rk i n a faso à

l'c.\œpt i u l l de l a rcgi u 1 1 d es Plateau x-ouest q u i est cel l e du catë et du cacao ( annexe n° 3 ) . La

cul t ure cotonnière cou vre l a toalité de l a région de Notsé.

1 22 - I m po rt a n ce du coton

Dans l a sous region ouest - africaine, l e Togo est considéré comme " pays cotonnier " .

L a culture cotonnière constitue auj ourd ' hui l a principale culture de rente d u pays. Elle intéresse plus de 60% de l a population rurale, De plus, l es 1 3 6 . 000 tonnes de coton-grai ne produites durant l a cam pagne agricole 1 994- 1 995, sont cultivées sur près de 1 00. 000 ha, par p rès de 1 40 . 000 exploitations agri coles ( B E ROUD, F, 1 99 5 ). La figure n° 4, nous montre l ' évoltion de la surface et de l a production cotnnières du Togo .

Dans la régio n d e Notsé qui e t notre zone d ' étude, l e coton constitue aussi l a pri1lcipalc cul t u re de rC 1 1 t e . Cet t e région produit à e l l e seu l e près de la moitié de l a production

nat i onale.

1 3 - La zo n e de N o tsr ( Préfect u re d e H aho).

La préfecture d e Haho (zone d ' ét ude) se situe au sud-est de l a région des P l ateaux et a

une superficie d ' environ 3 . 000 km2 Elle est l i mitée au Nord par l es préfectures d ' Ogeu et

d ' Amou, au Sud par les préfectures de Zio et Y oto, à l ' Est par l a préfecture du M oyen - Mono

et la république du B énin et à l ' Ouest par l es préfectures de Kloto et d ' Agou (Figure n° 2).

(27)

1 31 - Carc t (�rist i q u es d u m i l i e u p hysiq u e

1 3 1 1 -Sols, r·elief e t végétat i o n .

La préfecture de Haho s'étend sur une unité morphologique p récambrienne caractérisée par un relief mou parsemée de buttes isolées ( 1 00 à 200 m) qui se relève p rogressivement du Sud vers le Nord . Ce relief, est très érodée par le Mono et ses affluents

Les sols sont assez diversifi és avec une prédominance de sols ferrugineux avec ou sans concrétions

(�S)f'f

%]

.

La végétation est caractéri sée par une savane arborée avec présence de forêts galeries le long des cours d ' eau. La vallée elu Mono est le domaine d ' une savane herbeuse ( D i rection Régionale du Plan , 1 <)96).

1 3 1 2. - Cl i m a t et hyd rogra p h ie

La préfecture de Raho jouit d'un climat subéquatoriale ou guinéen caractérisé par deux saisons de pluies, une grande de mars à juillet avec un paroxysme en juin et une petite de septembre à octobre avec un maximum en octobre, et deux saisons sèches, une grande de novembre à février, une petite en août . La pluviométrie t otale varie de 1 . 000 à 1 . 200 mm ( Annexe n° 4 ) .

Le réseau hydrographique comprend le Mono et ses affl uents : Haho et son affluent

Yolo, Chra, Asrama, .

1 32. - C a ract érist i q u es d u m i l ieu h u ma i n 1 32 1 . - H is t o ri q u e d u peu plement

Le peuplement de la zone d 'étude (Notsé) remonte au XI I I è et X I Vè siècle. A l ' origine, ce sont des Adjas (Adjato ou Adjano = les faiseurs de pluies), qui chassés de l a vallée du Nil, entreprirent une grande migration vers l ' Ou est. Ils transitèrent par Oyo (au N igeria) puis arrivèrent à Kétou (au Bénin) que certains appellent Amedzofé (qui signifie l ieu des naissance ou des origines) ou MahOl([é (séjour de Dieu ) . Kétou était alors une place forte entourée de hautes murailles. Pour des motifs mal précisés (dissensions intérieures, recherches de terres nouvelles, voi ·inage, guerriers encombrants sous la conduite de Togbeany = roi de

terre), une importante fraction va migrer vers l ' Ouest pour s ' installer à Tado sur la rive Est du M ono. De là, des d i ssensions se p roduisirent encore : un grou pe répartit vers le sud - est en

(28)

direction du Bénin et au autre, ayant à sa tête le chef NUA, poursuivit son chemin vers l ' Ouest

et s' inst al l a à N otsé (NUA TSA. de son nom NUA '!SI = le chef NUA se sédentarise) dont la

fondation remonte a u XVè siècle ( Figure n° 6 ) . Ce groupe i ss u d ' u n rameau ADJA, v a être l a base du peuple Ev,.é qui va fonder un royaume à Notsé (CORNEVI N R. 1 973 , COOR DONNT ER, R. 1 982, TALLEC, M . 1 986)

Le royaume de Notsé a connu son apogée sous le règne de Agokoli . Il monte sur le

t rône vraisemblablement d ans les premières années du X V I I I è siècle ; i l succède à son père

/\ l'ot chè ct h<l h i t c: le: <J uartic:r J\ l i no u - /\ v i zo h a !\ l'imitation de: Tado, i l l i t construire autour cie

la vieille ville, un i mmense mur en terre d ' une douzaine de kilomètres de pourtour. Ceci pour des raisons diverses entre autres, la protection de la population contre les razzias des chasseurs d 'esclaves Cette constru c t i on n ' avait pas reçu l ' aval d e t ou t l ' en t ou rage d'/\gokol i. E DOT T

son frère ainé refu sa cie part iciper à la construction de cette muraille et alla s' installer avec une

pa1iie de la population au Nord de Notsé à Kpédomè. C'est avec l'augmentation de la

population que le problème d ' espace vital va se poser et la conquête de nouvelles terres va ainsi commencer. Ainsi, les populations en quittant soit la vieille ville soit K pédomè vont créer

des l'c:rmc:s q u i su11t d e v e n u e s des vil l ages elon! certa i n s ont l1 it l'objet de notre ét ude.

Les /\ dj as i n�;tallés cl ! T st d e N o t sé ct les 11:wés au C e n t re: ct ù l ' O u est de Notsé, const ituent donc l es cl ux grou pes ethniques a u t ocht ones cie l ' ac t u e l l e préfect ure cie l-l aho dont le cher lieu est Notsé.

A ces deux groupes ethniques, vinrent s'ajouter plus récemment dans l ' histoire, des migrations allochtones.

Les éh o ués sont des acljas venu s du Bénin (où ils s'étaient installés après leur séparation avec ceux de Tado (Tallec, M 1 98 6 ) . Plusieurs événements sont à l'origine de cette

migration vers le Togo parmi lesquels, l e besoin d ' espace vital, et de nouvelles t erres, le refus de payer les t axes civiques pour les hommes et les femmes et la taxe sur le palmier à huile instaurée par l ' administ ration coloniale française du Dahomey (actuel Bénin).

Les Kab iyès et Lossos venus du orel Togo migration organisée dans l a passé par

l 'admini st ration coloniale allemande, puis française pour désaturer leur région d ' origine ( Kara) en créant des centres de peuplement dans les zones vides et pour des besoi n s de grands t ravaux ( c onstruction de chemin de fer, route, usines, ) Ces migrations sont à l ' origine de la création de certains villages de la zone : Wahala (Tallec, M. 1 986).

(29)

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